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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
12 juillet 2015 7 12 /07 /juillet /2015 15:27

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12 juillet 2015 7 12 /07 /juillet /2015 15:26

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12 juillet 2015 7 12 /07 /juillet /2015 14:54

LE GOUVERNEMENT GREC A-T-IL CAPITULÉ DEVANT LA TROÏKA ? RÉAGISSEZ SUR LE FORUM !
 
Par le Parti de l’émancipation du peuple (ex-M’PEP).
 
Le 11 juillet 2015.
 
La situation en Grèce est dramatique, la population est atterrée. Que penser des nouvelles propositions du gouvernement grec à la Troïka dans la nuit du mercredi au jeudi 9 juillet. Que penser du vote du Parlement grec sur ce texte, où la majorité des députés de SYRIZA ont voté le texte du gouvernement avec les voix des députés de droite et du PASOK qui avaient mis en œuvre les plans d’austérité précédents ? Faut-il admettre, comme le fait Alexis Tsipras, « que nous n’avons pas le choix » sinon ce sera la sortie de l’euro et de l’Union européenne ?
 
Le Parti de l’émancipation du peuple (ex-M’PEP) s’est procuré le document du gouvernement grec (remis aux députés grecs en anglais !) et en a fait la traduction en français. Il organise un grand débat national pour savoir que penser de ces propositions à partir d’un forum sur son site Internet.
 
Exprimez-vous sur le forum !
 
Le gouvernement Tsipras a-t-il capitulé devant l’Union européenne et l’Allemagne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international ?
 

 

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12 juillet 2015 7 12 /07 /juillet /2015 14:19

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12 juillet 2015 7 12 /07 /juillet /2015 13:49
La position du KKE, 11 juillet 2015
KKE, 10 juillet: Non au nouveau mémorandum de “gauche”

Non au nouveau mémorandum de “gauche”

Compte-rendu du KKE, 11 juillet 2015, traduction depuis la page en anglais du site du KKE, par MlN pour Solidarité internationale communiste PCF

Le gouvernement du parti de « gauche » SYRIZA et du parti nationaliste ANEL place le fardeau insupportable de nouvelles mesures antipopulaires sur le dos de la classe ouvrière et des autres couches du peuple, avec le soutien du parti de droite ND, du parti social-démocrate PASOK (les deux gouvernaient ensemble jusqu’en janvier 2015) et du parti centriste POTAMI.

Dans la nuit du 10 juillet, a été mise à l’ordre du jour de la séance plénière du Parlement la question d’autoriser ou non le gouvernement à négocier un nouveau mémorandum, le 3ème, comprenant une série de mesures antipopulaires. L’alternative a été posée de la façon suivante : ou bien la continuation de la ligne politique antipopulaire, ou bien la banqueroute du pays et une sortie de la zone euro.

Le premier ministre, Alexis Tsipras a défendu son mémorandum, le « mémorandum-Tsipras », en expliquant en substance que les mesures antipopulaires devaient être prises pour regagner la confiance des investisseurs et des marchés.

A 5 heures du matin, 251 députés ont voté pour la proposition du gouvernement. L’ensemble du groupe KKE a voté contre. Au final, il s’est trouvé 32 voix contre et 8 abstentions volontaires. 9 députés étaient absents.

Ces développements, qui révèlent une fois de plus le vrai visage du gouvernement « patriotique de gauche » de SYRIZA/ANEL, montrent la position inacceptable tenue ces derniers mois par différentes forces à l’étranger, y compris par certains partis communistes et ouvriers, qui ont soutenu le gouvernement au nom de la « solidarité avec la Grèce ».

Prenant la parole devant le Parlement pendant la discussion générale relative à « l’autorisation » au gouvernement d’approuver le nouveau, 3ème, mémorandum, le secrétaire général du Comité central du KKE, Dimitris Koutsoumbas, a insisté interpelant gouvernement :

« Vous avez toujours pratiqué l’absence de morale en politique, l’opportunisme, ce qui veut simplement dire littéralement, sans approfondir théoriquement, être opportuniste et aventuriste.

Il y a à peine 10 jours, ici même, pendant la discussion sur la proposition de référendum, le KKE a clairement expliqué devant vous que vous appeliez le peuple à voter sur un « oui » ou un « non » qui ne diffèrent que superficiellement, puisque tous les deux portaient l’acceptation d’un nouveau mémorandum, peut-être pire encore que les précédents.

Vous avez transformé le « non » du peuple en un « oui » à un nouveau mémorandum.

Cela s’est trouvé confirmé le lendemain même du référendum. Les autres partis politiques, aussi bien ceux qui soutenaient le «oui» que ceux qui soutenaient le «non», se sont mis d’accord sur un nouveau mémorandum qui sera encore plus dur.

Nous étions certains depuis le départ qu’il allait en être ainsi. Non parce que nous sommes devins, mais parce que votre stratégie, votre programme, votre position sur l’UE, l’euro et les alliances capitalistes en général, votre position sur le mode de développement et le système qui vous servez, vous menaient inévitablement du côté de l’UE, de la BCE, du FMI, du grand capital, des groupes monopolistes. Avec eux, vous avez vu comment le butin serait partagé, comment vous alliez servir leurs rendements, comment, en fin de compte, vous alliez diminuer le revenu de la population, comment vous alliez économiquement réduire le prix de la force de travail, comment vous alliez sucer les gens jusqu’à l’os pour que les parasites du système puissent prospérer ».

Le secrétaire général du CC du KKE, au sujet de l’alternative posée par le gouvernement, « accord antisocial, c’est-à-dire mémorandum, ou Grexit », a souligné les points suivants : « Le 3ème mémorandum va se traduire par une véritable banqueroute pour le peuple. Evidemment suivant une voie qui, d’une certaine façon, est mieux ordonnée. Nous allons connaître des mesures antipopulaires barbares. Avec le Grexit, nous connaîtrions un appauvrissement rapide, la faillite des ménages conjuguée avec la faillite de l’Etat, sans aucune voie de sortie, toujours pris au piège, emprisonnés dans le carcan de l’UE, dans le même vieux mode de développement capitaliste.

C’est pourquoi tous les autres partis portent une responsabilité historique, en particulier SYRIZA qui gouverne aujourd’hui et a bénéficié de la confiance du peuple.

La véritable voie pour sortir de la crise, pour un développement profitable aux intérêts des travailleurs et de la population, passe par l’organisation du peuple lui-même, la mise au point de son intervention, un langage de vérité, des programmes et des positions clairs qui permettent au peuple lui-même de décider, de prendre le pouvoir et d’organiser l’économie et une nouvelle société, en dehors et bien loin des regroupements capitalistes, avec une planification centralisée, avec une propriété socialisée des richesses produites par la classe ouvrière et le peuple.

Toutes les autres options se ramènent aux expériences d’échec de la gestion social-démocrate, des soi-disant gouvernements de gauche qui ont géré le système dans le cadre du capitalisme. Les espoirs fugitifs qu’ils ont répandus, les fausses attentes ont conduit le peuple à une grande désillusion, le mouvement des travailleurs à un recul. Ils ont renforcé les tendances conservatrices et même extrêmement réactionnaires ».

A propos de l’enchevêtrement entre la « question grecque » et les contradictions interimpérialistes, D. Koutsoumbas a fait remarquer :

« Vous présentez souvent le « cruel » Schaüble comme l’adversaire unique, ce Schaüble qui représente une part importante du capitalisme allemand, mais vous présentez aussi de temps en temps, comme des amis de la Grèce, les Etats-Unis et le FMI, maintenant la France, en concentrant l’attention sur la question de la restructuration de la dette publique.

Pas plus le capital américain, le capital français ou le capital allemand ne sont les amis du peuple. Ils réclament tous aussi bien la mise à mort des droits et des revenus du peuple. La concurrence entre eux se déroule dans le contexte de la crise capitaliste et des profonds déséquilibres au sein du noyau dur de la zone euro. Les Etats-Unis et l’Allemagne sont en concurrence pour l’hégémonie en Europe, le FMI, la France et l’Allemagne pour l’avenir de la zone euro. Des sections du capital grec, industriels, banquiers, armateurs sont impliqués dans cette confrontation.

Tant que nous serons pris dans ce dangereux tissus de contradictions, tous les choix possibles seront un cauchemar pour le peuple : autant un nouvel accord/mémorandum, qu’un défaut de paiement ou même l’éventualité d’une guerre dans la région ».

Concernant les développements d’avenir, Le secrétaire général a souligné ceci :

« Malgré les compromis temporaires, la tendance reste lourde à l’expulsion de certains pays. Cela ne concerne pas simplement que la Grèce mais tous les pays endettés, même ceux qui sont candidats à rejoindre l’euro.

Le peuple ne doit pas avoir à choisir entre sa faillite avec l’euro ou sa faillite avec la drachme.

Une solution décisive en faveur du peuple nécessite une vraie rupture qui n’a rien à voir avec la fausse rupture que certains courants dans SYRIZA invoquent quand ils défendent une sortie de la Grèce, uniquement, de la zone euro.

Ceux qui prétendent – parmi eux, ces courants de SYRIZA, comme d’autres forces nationalistes et réactionnaires partant d’un autre point de vue – que la sortie de la Grèce de la zone euro, avec une monnaie dévaluée, donnerait un coup de fouet à la compétitivité et à la croissance et aurait de bonnes répercussions pour le peuple, sont en train, délibérément, de tromper le peuple.

La perspective d’une Grèce, pays capitaliste doté d’une monnaie nationale, ne constitue pas une rupture en faveur du peuple. Ces forces politiques qui mettent en avant cet objectif comme une solution ou comme un objectif intermédiaire en vue de changements radicaux (comme la « plateforme de gauche » de SYRIZA, ANTARSYA, ou comme également des forces d’extrême-droite fascistes en Europe) jouent dans les faits le jeu de certaines sections du capital.

Aussi nous ne choisirons pas si nous ferons faillite avec l’euro ou avec la drachme, sous l’effet d’une dévaluation interne ou externe.

Pour cette raison, nous ne choisissons pas entre un mémorandum ou un Grexit.

Parce qu’il y a une solution alternative si le peuple lutte pour une rupture avec l’UE, le capital et leur pouvoir.

Par exemple, nous pouvons abolir les directives de l’UE qui ont causé la stagnation de la production nationale, de la production de sucre et de viande aux chantiers navals en passant par bien d’autres secteurs.

Nous pouvons utiliser les contradictions entre les centres impérialistes et gagner des accords internationaux avantageux pour la Grèce et le pouvoir populaire, dégagés de l’UE et de l’OTAN.

Nous pouvons préparer la voie à la satisfaction des besoins populaires en procédant à la socialisation des monopoles, des moyens de production avec une planification nationale scientifique de l’économie ».

En conclusion, D. Koutsoumbas a rappelé que le KKE appelle les travailleurs à organiser leur riposte dans les rues et les lieux de travail contre les nouvelles mesures de destruction.

Dans l’après-midi, ce même jour (vendredi 10 juillet), le PAME organisait un rassemblement de masse à Athènes et dans les principales villes du pays contre le 3ème mémorandum (« de gauche ») regroupant des mesures antipopulaires. Les manifestations ont regroupé des syndicats, des comités populaires, des associations et groupes féminins, des organisations de masse, des comités de lutte de chômeurs, de travailleurs indépendants et d’artisans, comme d’étudiants, c’est-à-dire de tous ceux qui sont frappés par les mesures du gouvernement de coalition. Tous ont crié : « assez ! – Une autre voie existe dans l’intérêt du peuple”.

D. Koutsoumbas, qui a participé au rassemblement de masse du PAME à Athènes a déclaré: "nous ne pouvons pas perdre plus de temps. Les travailleurs doivent organiser leur lutte, mettre en avant leurs revendications et organiser l'alliance populaire ".

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10 juillet 2015 5 10 /07 /juillet /2015 15:10

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10 juillet 2015 5 10 /07 /juillet /2015 14:55

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10 juillet 2015 5 10 /07 /juillet /2015 14:46

Référendum: Grèce, l’ombre de « Prométhée » de l’Otan

Mondialisation.ca, 07 juillet 2015
 
russel_promethee

Le « tête à tête » dans le référendum grec, dont les grands médias ont fait la propagande, s’est révélé un sonore coup de tête dans le mur pour les fauteurs internes et internationaux du « Oui ». Le peuple grec a dit « Non » pas seulement aux mesures d’ « austérité » imposées par Ue, Bce et Fmi, mais, de fait, à un système -celui du capitalisme- qui étouffe la réelle démocratie.

Les implications du référendum vont au-delà de la sphère économique, en entraînant les intérêts politiques et stratégiques non seulement de Bruxelles, mais (chose dont on ne parle pas) ceux de Washington. Le président Obama a déclaré être « profondément impliqué » dans la crise grecque, que « nous prenons en sérieuse considération », en travaillant avec les partenaires européens afin d’ « être prêts à toute éventualité ».

Pourquoi tant d’attention sur la Grèce ? Parce qu’elle est membre non seulement de l’Ue mais de l’Otan. Un « solide allié », comme la définit le secrétaire général Stoltenberg, qui joue un rôle important dans les corps de déploiement rapide et donne le bon exemple dans la dépense militaire, à laquelle il consacre plus de 2% du pib, objectif atteint en Europe seulement par la Grande-Bretagne et l’Estonie. Bien que Stoltenberg assure « l’engagement continu du gouvernement grec dans l’Alliance », à Washington on craint que, en se rapprochant de la Russie et de fait de la Chine, la Grèce de Tsipras ne compromette son appartenance à l’Otan. Le premier ministre Tsipras a déclaré que « nous ne sommes pas d’accord avec les sanctions contre la Russie » et, au sommet Ue, a soutenu que « la nouvelle architecture de la sécurité européenne doit inclure la Russie ».

Dans la rencontre Tsipras-Poutine, en avril à Moscou, on a parlé de la possibilité que la Grèce devienne le hub européen du nouveau gazoduc, remplaçant le South Stream bloqué par la Bulgarie sous la pression des USA ; nouveau gazoduc qui à travers la Turquie apportera le gaz russe au seuil de l’Ue.

Il y a en outre la possibilité que la Grèce reçoive des financements de la Banque pour le développement créée par les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et de la Banque d’investissements pour les infrastructures asiatiques créée par la Chine, qui veut faire du Pirée un important hub de son réseau commercial.

« Une Grèce amie de Moscou pourrait paralyser la capacité de l’Otan à réagir à l’agression russe », a prévenu Zbigniew Brzezinski (ancien conseiller stratégique de la Maison Blanche), exprimant la position des conservateurs. Celle des progressistes s’exprime par la voix de James Galbraith, enseignant en Relations de gouvernement et business à l’Université du Texas, qui a travaillé pendant quelques années avec Yanis Varoufakis, devenu ministre des finances grec (aujourd’hui démissionnaire), auquel il a fourni une « assistance informelle » ces derniers jours.

Galbraith soutient que, malgré le rôle joué par la CIA dans le putsch de 1967, qui porta au pouvoir en Grèce les colonels avec le plan « Prométhée » de l’Otan, « la gauche grecque a changé et ce gouvernement est pro-américain et fermement membre de l’Otan ». Il propose donc : « Si l’Europe échoue, les Etats-Unis peuvent agir pour aider la Grèce, laquelle, étant un petit pays, peut être sauvée avec des mesures mineures, parmi lesquelles une garantie sur les prêts » (« US must rally to Greece », The Boston Globe, 19-2-15).

Les deux positions sont dangereuses pour la Grèce. Si à Washington prévaut celle des conservateurs, se dessine un nouveau plan « Prométhée » de l’Otan, une « Place Syntagma » sur le modèle de « Place Maïdan » en Ukraine. Si c’est celle des progressistes qui prévaut, c’est une opération d’empreinte néo-coloniale qui ferait tomber la Grèce de Charybde en Scylla.

L’unique voie reste celle d’une dure lutte populaire pour la défense de la souveraineté nationale et de la démocratie.

Manlio Dinucci

Edition de mardi 7 juillet 2015 de il manifesto

http://ilmanifesto.info/grecia-lombra-di-prometeo/

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Manlio Dinucci est géographe et journaliste. Il a une chronique hebdomadaire “L’art de la guerre” au quotidien italien il manifesto. Parmi ses derniers livres:  Geocommunity (en trois tomes) Ed. Zanichelli 2013; Geolaboratorio, Ed. Zanichelli 2014;Se dici guerra…, Ed. Kappa Vu 2014.

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9 juillet 2015 4 09 /07 /juillet /2015 22:59

Par · 9 juillet 2015

Nous serons fixés dimanche 12 juillet sur le sort réservé à la Grèce. Mais, il est possible de faire quelques remarques sur la situation actuelle, et en particulier sur sa « dramatisation », dont aujourd’hui les médias, en France comme Grèce, jouent largement. Cette dramatisation obéit à un rôle politique évident, alors que Jean-Claude Juncker a, une nouvelle fois, reçu à Bruxelles les responsables de deux partis d’opposition (Nouvelle Démocratie et To Potami), montrant ainsi le peu de cas qu’il faisait de la démocratie, alors que ces deux partis ont été vaincus lors du référendum du 5 juillet. Les autorités européennes jouent de cette dramatisation pour tenter de regagner le terrain qu’elles ont perdu à la suite de la massive victoire du « non » au référendum. Mais, cette dramatisation pourrait aussi servir à justifier une « capitulation » du gouvernement Tsipras, capitulation qui cependant le mettrait en difficulté devant l’ampleur du succès obtenu par le « non » au référendum. Il est clair que si le gouvernement grec acceptait en fin de compte l’inacceptable, soit les conditions léonines mises par l’Eurogroupe, et l’on comprend les raisons qui pourraient le pousser à le faire sans pour autant les accepter, il aurait quelques difficultés à faire ratifier cet accord devant le Parlement grec, sans le soutien de l’opposition. Disons le, cette capitulation, même présentée comme un « moindre mal » devant la paralysie qui gagne chaque jour un peu plus l’économie grecque, serait une capitulation devant les oligarchies européennes et grecques.

Pourtant, il y a bien une alternative à la capitulation, mais cette alternative aujourd’hui doit prendre des formes radicales.

 

La crise bancaire grecque

La crise bancaire grecque est largement le produit de l’action de la Banque Centrale Européenne qui a dans un premier temps limité son soutien puis dans un deuxième temps commencé à déprécier les collatéraux offert par les banques commerciales grecques. Cette crise est moins liée au contrôle des capitaux qu’à la raréfaction des liquidités dans l’économie grecque. Or, une économie moderne ne peut fonctionner sans liquidités. De fait, la Grèce se trouve dans la situation d’une entreprise solvable (elle réalise un excédent primaire) mais illiquide.

La solution face à cette déstabilisation programmée de l’économie et de la société grecque par l’institution monétaire chargée d’assurer la stabilité monétaire peut prendre deux formes. La première, qui est la plus radicale, consisterait en une réquisition de la Bank of Greece (la Banque Centrale). Cette solution permettrait de libérer les réserves de billets détenues tant à la Banque Centrale que sous le contrôle de la Banque Centrale dans les banques commerciales. La seconde solution passe par l’émission par le Ministère des finances de reconnaissance de dette qui seraient acceptées comme des titres de paiement par l’ensemble des administrations publiques. Que ce doit dans la première ou dans la seconde solution, la Grèce resterait formellement dans la zone Euro. Les reconnaissances de dette mises en circulation seraient bien entendu libellées en Euro.

Mais, il faut aussi comprendre que ces solutions rapprocheraient un peu plus la Grèce de la sortie de l’Euro. Si elle opère une réquisition, la BCE pourra prétendre que les traités ont été violés. Ils l’ont été, en réalité, du fait de l’action même de la BCE, ce qui est aujourd’hui clairement établi. Il ne faut cependant avoir aucun doute que, tant à la BCE qu’à l’Eurogroupe, on estimerait que ceci correspondrait à une rupture totale. Si la Grèce met en circulation des reconnaissances de dette, ces dernières subiront une décote, qui pourrait être d’autant plus importante qu’il n’y aurait nulle Banque Centrale pour en garantir la valeur. Dès lors, on ne manquerait pas de considérer ces « euros » émis par le Ministère des finances comme une deuxième monnaie, et la décote aurait valeur de préfiguration de celle d’une drachme que l’on ne manquerait pas, assez rapidement, de rétablir. En réalité, on peut douter que ces reconnaissances de dette soient réellement représentatives d’une nouvelle monnaie, adossée sur une véritable Banque Centrale. Quand on regarde la balance commerciale et la balance courante de la Grèce, on voit que si le pays devait retrouver sa monnaie, la dépréciation serait limitée par rapport à l’Euro, entre -20% et -25%. Mais, la dépréciation des reconnaissances de dette pourrait, quant à elle, atteindre -50% en raison de la limitation et des spécificités de la circulation à partir du Ministère des finances.

En fait, vouloir régler une crise de liquidité sans un contrôle sur la Banque Centrale est non seulement une ineptie mais encore une ineptie dangereuse. Quitte à devoir sortir de l’Euro, il vaut beaucoup mieux le faire de manière directe. C’est pourquoi, en réalité, la seule solution viable face à la déstabilisation actuelle et à la crise de liquidité n’est pas l’émission de reconnaissances de dette mais bien la réquisition de la Banque Centrale, mais aussi, très probablement, des principales banques commerciales. Ici, on voit que la solution en apparence la plus radicale constitue la solution la plus raisonnable. C’est l’une des caractéristiques des situations de crise.

Le gouvernement d’Alexis Tsipras devra se décider vite, et certainement d’ici le lundi 13 juillet.

 

Une sortie de l’Euro

On l’a dit, cette réquisition serait probablement le prétexte pour les autorités européennes pour acter l’expulsion hors de la zone Euro de la Grèce. Pour autant, ces autorités auraient un gros problème à régler. En effet, le gouvernement grec devrait affirmer sa volonté de faire un défaut total sur sa dette, au cas où il serait expulsé de la zone Euro. De toutes les manières, un défaut est nécessaire. La dette grecque, depuis 2010, a été essentiellement émise en droit « non grec ». C’est une différence fondamentale avec la situation de pays comme la France et l’Italie. La lex monetae ne pourrait alors pas s’appliquer. Il faudrait donc nécessairement procéder à un défaut sur au-moins 50% de la dette. Mais, si le défaut devait s’avérer total (ou atteindre à la fin des fins 80% de la valeur nominale de la dette), les conséquences pour les créditeurs ne seraient pas négligeables, surtout si on ajoute à ce défaut le poids des dettes dans le système de la BCE et les comptes Target2.

 

Encours de dette par pays, en milliards d’euros

  Total bilatéral + FESF + MES Eurosystème (incluant Target2) Total
Allemagne 63,5 31,1 94,6
France 47,9 24,4 72,3
Italie 42,0 21,3 63,3
Espagne 28,3 15,3 43,6
Pays-Bas 13,5 6,9 20,4
Belgique 8,1 4,3 12,4
Autriche 6,7 3,4 10,1
Finlande 4,4 2,2 6,6
Slovaquie 1,9 1,3 3,2
Portugal 1,8 3,2 5,0
Slovénie 0,9 0,6 1,5
Irlande 0,8 2,0 2,8
Estonie 0,5 0,3 0,8
Malte 0,3 0,1 0,4
Chypre 0,2 0,3 0,5
Total 220,8 116,7 337,5

Sources : BCE et Eurostat

 

La Grèce serait alors en bonne position pour négocier des conditions qui feraient de cette expulsion une sortie négociée (certes « ex post » et non « ex ante »). Ceci mettrait la Grèce dans de bonnes conditions pour retrouver une forte croissance. Elle pourrait utiliser une partie de l’excédent primaire pour faire les investissements dont elle a besoin d’urgence. De plus, avec une dépréciation de -20% à -25%, la Grèce redeviendrait extrêmement attractive pour les capitaux étrangers, que ce soit dans l’industrie (avec la réparation navale), l’agriculture ou le tourisme.

Il y a, à l’évidence, une vie hors de l’Euro, et une vie après un défaut. L’important est de savoir l’organiser au plus vite. Ce que la Grèce ne peut supporter par contre c’est la poursuite d’une situation sans issue, aggravée aujourd’hui par une crise complète des liquidités organisée par la BCE.

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9 juillet 2015 4 09 /07 /juillet /2015 22:20

BHL n'a pas l'air au courant.  C'est bizarre...

lettre de prison de Wafae CHARAF

Publié le par anonyme.  Lu sur Mouvement communiste international.

 lettre de prison de Wafae CHARAF

Traduction de la lettre de prison de Wafae CHARAF (aziz Hmoudane):

" Prison civile de Tanger.
Le 07 juillet 2015.
La Détenue Politique Wafae CHARAF.
N° d’écrou : 92694
A deux jours d’une année entière de détention politique revancharde qui m’a frappée à cause de mon action politique au sein de la jeunesse du Parti la Voie Démocratique, pour les Droits Humains à l’AMDH et de masse au sein du glorieux mouvement Marocain du 20 février ainsi qu’aux différentes luttes ouvrières et populaires de la Ville. Et après une année entière de détention dans des conditions rétrogrades et inhumaines, en l’absence de simples droits des prisonniers, et où les exactions quotidiennes graves sont pratiquées à l’encontre des détenu-e-s tels que les agressions physiques, les privations des visites, les manques de soins et une insupportable sur-occupation...,J’étais surprise mardi 07 juillet par les agressions et les insultes violentes du nouveau Directeur à l’égard d’une prisonnière. Cette attitude qui m’a écœuré m’a amené à intervenir auprès de lui pour attirer son attention sur la gravité des ses agissements criminels illégaux à l’encontre de cette prisonnière. Mon intervention - ne lui ayant pas plu - a provoqué la réaction hystérique de l’un de ses fonctionnaires proférant des insultes à mon égard et à celui de l’ensemble des prisonnières
En conséquence - et en dénonçant les comportements sauvages du Directeur et de l’un de ses fonctionnaires, en protestant contre la dégradation des conditions au sein de cette misérable prison et en demandant que ces pratiques portant atteintes à la dignité et aux droits humains cessent - je déclare entamé une Grève de la Faim préventive de 48h à partir du 8 juillet. Je réitère ma demande aux organisations des droits humains Nationales et Internationales de dénoncer les exactions graves dans les prisons et la revendication de l’amélioration des conditions des prisons afin qu’elles soient des centres d’apprentissage et d’insertion et non des lieux de destruction de l’Humain.
Là où nous nous sommes, nous continuons à lutter et sans concessions pour nos droits "

source:facebook

Publié dans afrique

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