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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
3 novembre 2021 3 03 /11 /novembre /2021 23:16

Nous reprenons un article de Pascal Acot initialement paru sur le site de RT Deutsch : https://deutsch.rt.com/meinung/91175-politisierung-klimatologie-beenden/.  Cet article a été actualisé par l'auteur le 27 Août 2019.

Paru  le 15 Août 2019

La climatologie est une discipline scientifique qu'il est urgent de traiter à nouveau comme telle : en respectant les normes de la rigueur scientifique et en prenant en compte le large spectre de tous les avis critiques. Pascal Acot, historien de l'écologie scientifique et du climat, chargé de recherche honoraire au CNRS, fait le point sur le niveau navrant du débat.

 

L'hystérie climatomaniaque ne cesse de battre des records : voici maintenant « la fin du monde » souvent évoquée dans la presse, qui se veut désormais capable d'assigner une date à la catastrophe. En ce moment, c'est le XXIIe siècle qui tient la corde. On a même inventé une « science de l'effondrement du monde » : la « collapsologie ». Mais c'est avec la jeune Greta Thunberg (16 ans) que l'on atteint des sommets. Enfant chérie des médias, cette jeune fille inspire dans certains pays avancés la grève « climatique » de nombreux lycéens, dont le niveau de rigueur scientifique laisse pantois. Ainsi, ils fondent leurs certitudes sur une prétendue « unanimité » des climatologues. Or même si cette unanimité était avérée, ce qui est loin d'être le cas, l'argument serait irrecevable car l'unanimité n'a rien à voir avec la vérité. N'est-ce pas Charles Darwin (1809-1882), grand scientifique s'il en fut, qui fit quasiment l'unanimité en affirmant qu'il convenait de placer dans l'échelle des êtres certains « peuples inférieurs » entre les singes anthropomorphes et les êtres humains « civilisés » ?

 

Greta Thunberg sur le voilier à destination de New-York, mardi 13 août Crédit : Ben STANSALL / AFP

 

Greta Thunberg devrait retourner à l'école

Notons que le discours habituel de Greta Thunberg est stupéfiant de naïveté. En voici la structure :

1. La science, c'est la vérité.

2. Le discours climatologique du GIEC est le seul à être scientifique donc vrai.

3. Il s'ensuit que les critiques formulées à l'égard du GIEC ne doivent pas être prises en compte puisqu'elles ne sont pas vraies.

Difficile de descendre si bas. Quand tu auras passé ton bac, Greta, tu n'oseras peut-être plus confondre une pétition de principe avec un raisonnement valide.

Jadis en 1425, en Lorraine, Jeanne d'Arc qui avait à peu près le même âge que Greta Thunberg, entendait « des voix ». L'adolescente suédoise, c'est l'invisible qu'elle voit (comme naguère Bernadette Soubirous) : ses capacités hors du commun lui permettraient de percevoir visuellement le CO2 dans l'atmosphère, écrivait fièrement sa mère. Il est sans importance que ces visions soient souvent ravalées au rang de simples métaphores : il suffit de savoir que la voyante extra-lucide a été faite Docteur honoris causa de l'Université de Mons (en Belgique), que son nom est fréquemment cité comme possible Prix Nobel de la Paix et qu'elle navigue en ce moment vers le siège des Nations-Unies sur un bateau « zéro-carbone »... Quelle farce ! Quant aux députés de la République française qui ont récemment assisté à la prestation de l'adolescente, ils ont une fois de plus ridiculisé leur écharpe en reculant dans le spectacle une question qui aurait mérité infiniment mieux.

 

Pourquoi GIEC ne tient pas compte des climatologues critiques ?

Cela dit, après plus de quinze années de stabilité de la température moyenne sur la Terre (chiffre du GIEC) et après plusieurs scandales qui ont affaibli la crédibilité de cette agence des Nations-Unies, des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent désormais contre les thèses dominantes sur le réchauffement climatique. Il existe une méthode simple pour tester la validité des arguments qui annoncent un réchauffement dramatique causé par les émissions de gaz à effet de serre (GES) d'origine humaine. Il s’agit de poser des questions précises et d'attendre des réponses qui se départiraient des insultes habituelles : les « climato-réalistes » ou « climato-critiques » étant fréquemment traités de « climatosceptiques », de « soutiens de Donald Trump et de Jair Bolsonaro », de « populistes » et même de « négationnistes ».

La première question est celle de la cause des réchauffements climatiques pré-industriels rapides. Ainsi, entre 1550 et 1850, le climat est détérioré par rapport à l’optimum médiéval graduellement installé à partir du XIe siècle. L'expression « Petit âge glaciaire » est souvent utilisée pour qualifier cette période moins clémente que la précédente. Emmanuel Le Roy Ladurie, fondateur majeur de la climatologie historique, a montré que deux réchauffements pré-industriels rapides et provisoires ont marqué le petit âge glaciaire.

Dès lors, pour quelles raisons scientifiques le réchauffement actuel est-il désormais exclusivement attribué aux activités humaines ? Les causes « pré-industrielles » auraient-elles cessé d'agir, et pourquoi ? L'activité solaire a été évoquée, mais la vérification rigoureuse de cette hypothèse est impossible en raison du caractère primitif des technologies d'observations solaires au XVIe siècle. Le volcanisme a également été considéré comme cause de ces réchauffements. Or, en règle générale, les éruptions majeures entraînent un refroidissement (et non un réchauffement) du globe pouvant atteindre plusieurs degrés centigrades. L'hypothèse d'un effet de serrre augmenté par les poussières volcaniques dans la haute atmosphère, phénomène qui serait strictement « naturel », est à ma connaissance ignorée dans les rapports du GIEC.

La seconde question qu'il convient de poser en matière de changement climatique, porte sur le recul spectaculaire des glaciers. Pourtant, les glaciologues considèrent que ce recul est principalement lié au manque de neige hivernal lié à un déficit de pluviosité plutôt qu'à l'augmentation des chaleurs estivales. Dans ce cas, pourquoi avancer exclusivement l'augmentation de la température « moyenne » du globe ? Surtout que le GIEC a retenu le chiffre de 0,7°C en cent-vingt ans (1860-1980), ce qui revient à se tirer une balle dans le pied : ce chiffre dérisoire (puisque l'augmentation est mesurée à partir de la fin du petit âge glaciaire), suffirait-il à expliquer les reculs actuellement constatés ? D'autant que ces reculs sont un simple retour aux langues glaciaires de l'optimum médiéval antérieur.

Pour ce qui concerne les conséquences sur la faune du recul des glaces de l'arctique, il convient de s'abreuver à des sources sérieuses : ainsi, entre 1950 et aujourd'hui, la population des ours blancs est passée de 6 000 à plus de 20 000 individus. On se prend à souhaiter que toutes les espèces en voie de disparition de la planète connaissent une telle réussite populationnelle. On aimerait aussi que les vidéos de vêlages spectaculaires comme celui du glacier d'Illulisat au Groënland cessent de laisser entendre qu'il s'agirait de conséquences inhabituelles du réchauffement : ces extraordinaires vêlages sont observés tous les ans depuis le XVIIIe siècle. J'ai ainsi eu l'occasion d'observer plusieurs effondrements en mer de la langue terminale de ce même glacier, à une époque où le réchauffement climatique était loin d'être à l'ordre du jour médiatique.

 

Réchauffement d'origine anthropique : pourquoi Le GIEC fuit-il le débat ?

Passons sur le fait qu'un rapport du GIEC (4e rapport, Groupe II, résumé technique, 2007) indiquait que les glaciers de l'Himalaya « pourraient disparaître d'ici 2035, voire avant ». Cette estimation ahurissante pour les glaciologues sérieux fut reprise à la fin de l'année 2009 dans le cadre de la préparation de la Conférence de Copenhague et de sa médiatisation alarmiste du réchauffement climatique. Il fallut attendre janvier 2010 pour que le GIEC reconnaisse son « erreur », liée au fait que les règles de validation des travaux scientifiques n'auraient pas été observées. Quant à l'estimation de la superficie des glaciers himalayens, les chiffres les plus fantaisistes continuent de circuler. Il convient également de noter que le GIEC est maintenant dirigé par le sud-coréen Hoesung Lee, qui n'est pas du tout climatologue, mais économiste et qui a commencé sa carrière en 1975 dans le développement stratégique et la planification des affaires de la compagnie pétrolière Exxon. Rappelons que son prédécesseur, Rajendra Pachauri, était ingénieur des chemins de fer.

La troisième question porte sur la préférence accordée, par les défenseurs de la thèse officielle, au CO2 d'origine humaine (3,6 % seulement des émissions totales de CO2). Ces émissions se répartissent ainsi : 40 % proviennent des océans et 56 % des forêts. A noter que la vapeur d'eau représente 95 % de tous les GES. Enfin, le taux de CO2 dans l'atmosphère existe seulement à l'état de « traces » (0,037 %). Source : Météo-France. Certes, des causes apparemment dérisoires peuvent produire de grands effets mais encore faudrait-il montrer sur quelles bases scientifiquement rigoureuses sont estimés les rejets dûs aux seules activités humaines.

Les questions qui précèdent en soulèvent une autre, qui pèse lourd : comment l'idée d'un réchauffement cataclysmique d'origine anthropique peut-elle avoir tant de succès alors qu'aucune preuve n'a jamais été présentée pour l'étayer, et que les « experts » du GIEC ont depuis toujours balayé d'un revers de main les nombreuses analyses critiques de ce qui pourrait bien devenir un jour un dogme sans fondement ?

Un point pourrait avoir de l'importance : il est impossible d'incriminer les êtres humains dans le processus « naturel » de changements climatiques qui a été mis en évidence pendant les 420 000 dernières années par les carottages du forage de Vostok (1999) en Antarctique (avec, pendant cette longue période, des moments de forte concentration de GES). Si ce processus multimillénaire est encore à l'oeuvre, on ne peut lever la moindre taxe supplémentaire puisqu'on ne taxe pas « la nature ». En revanche, c'est possible dans un cadre climatologique où les activités humaines fortement carbonées sont retenues comme cause majeure du réchauffement actuel, ce qui est aujourd'hui (comme par hasard) le dogme dominant. Demandons-nous pourquoi ?

 

L'économie verte contre la climatologie critique ?

Un retour sur l'idée d'« d'économie verte » permet de répondre à cette question. Cette idée a été développée par la banque Goldman Sachs qui, a partir de 2002, a investi des milliards de dollars dans les investissements « écologiques ». Cinq ans plus tard, Barack Obama s'en est emparé pour l'intégrer à sa campagne pour la présidence des Etats-Unis, lui donnant ainsi un puissant essor idéologique. Les géants du bâtiment et des Travaux Publics, également champions de l'isolation, se sont alors lancés dans l'aventure afin de profiter de la manne. Le juteux marché des éoliennes, grosses machines à produire peu d'électricité et seulement quand il y a du vent, a également séduit quelques financiers. Et les panneaux photovoltaïques ont été tenus pour prometteurs en matière d'économie verte… jusqu'à ce que la Chine s'empare de 95 % du marché européen. Or l'idée d'économie verte continue à servir de catalyseur idéologique pour « sauver la planète » en laissant espérer au plus grand nombre qu'elle représente la solution miracle aux maux dont souffre la Terre.

L'hystérie médiatique actuelle est donc en train de précipiter le rationalisme dans l'abîme. L'argument des réchauffistes, décliné sous toutes les formes, est toujours le même : « La climatologie, c'est-à-dire le GIEC, a prouvé que le réchauffement climatique actuel est causé par les activités humaines. » Or cette affirmation est un mensonge : le GIEC est loin d'être La Science. Pour mieux servir la cause du réchauffement climatique d'origine humaine, le GIEC a écarté de ses rangs les milliers de climatologues qui s'interrogent sur le bien-fondé du discours climatologique devenu dominant. Ainsi, après que le GIEC eut prédit la fonte imminente des glaciers himalayens sans aucune preuve scientifique sérieuse, il fut accusé non seulement de sensationnalisme par les scientifiques mais aussi par les médias. En février 2010, le Secrétaire général de l'ONU de l'époque, Ban Ki-moon qui, d’après mes connaissances, n’avait aucune compétence scientifique, a envoyé un message au Forum ministériel mondial sur l'environnement à Bali, exhortant ministres et experts de l'environnement présents à ignorer les thèses de ceux qui doutent des dangers du changement climatique : « Dites au monde que vous considérez unanimement que le changement climatique est un danger évident et actuel. »

 

Le réchauffisme anthropique met la science aux oubliettes

Où est la science dans tout cela ? Aux oubliettes. Ainsi, par exemple, sans remettre en cause le rapport existant entre GES et réchauffement, beaucoup suggèrent que l'augmentation de la température moyenne de l'atmosphère ne serait pas la conséquence de l'augmentation des rejets de GES mais sa cause. Cela mériterait au moins d'être débattu. Mais il est plus facile de psalmodier les mantras de la pensée dominante : d'où le psittacisme actuellement triomphant, avec son cortège d'excommunications et d'insultes.

Comment ne pas voir que ces niaiseries pérennisent l'impérialisme capitaliste actuel qu'on appelle « mondialisation » ? En effet, la charge de la neutralité-carbone des activités humaines incombe principalement à des personnes qui n'ont aucune responsabilité en cette matière : ainsi, « l'empreinte carbone » peut être rigoureusement la même pour un agriculteur bio que pour un membre du conseil d'administration de BP – il suffit de faire le test sur n'importe quel calculateur d'empreinte écologique.

Pendant ce temps, les habitants les plus humbles de l'Europe occidentale paient des taxes « écologiques » supplémentaires, des impôts nouveaux ou de nouvelles taxes à la consommation. Cela permet d'augmenter les cadeaux fiscaux et financiers aux entreprises responsables du chômage de masse qui infeste la vie publique de cette partie du continent européen depuis plus de quatre décennies.

Pascal Acot

Historien du climat

Chargé de recherche honoraire

IHPST-CNRS

 

Hausse des prix de l'électricité entre 2008 et 2019 - Source : La Marseillaise

 

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12 mars 2020 4 12 /03 /mars /2020 16:14
Bernard Friot : “Nous avons des intellectuels de gauche qui se pensent anticapitalistes, qui le sont au sens de leur militance, mais qui écrivent le récit dont la bourgeoisie a besoin“ Première partie

On a tous quelque chose en nous de communiste. Et même que ce quelque chose réside dans des institutions que nous connaissons très bien, dont la plupart du temps nous nous félicitons de leur existence. Lesquelles ? Le statut de la fonction publique et le régime général de la sécurité sociale, bien sûr ! C’est ce que nous explique de manière évidente non sans une certaine pugnacité l’économiste et sociologue du travail Bernard Friot, que nous avons rencontré. En plein mouvement social historique contre la réforme des retraites et de débats parlementaires cette semaine, il nous semblait plus que nécessaire de dialoguer avec lui, qu’il nous insuffle ce “Désir de communisme” face au “rouleau compresseur du capitalisme néolibéral”, concrétisé dans son dernier livre co-écrit avec Judith Bernard. L’occasion de se demander pourquoi la question du travail, si centrale pourtant, est si peu ou mal abordée à gauche et même au sein de la gauche dite “radicale”, comment retrouver un second souffle de mobilisation face à la régression des retraites, et qu’est-ce qu’apporte le mouvement des Gilets jaunes au combat social ?

Entretien, par Selim Derkaoui et Nicolas Framont


Dans votre prochain livre, “Un désir de communisme”(des conversations avec Judith Bernard à paraître en avril chez Textuel), vous réintroduisez un terme souvent discrédité encore aujourd’hui par nos ennemis idéologiques, et qui n’est pas forcément très parlant pour les dernières générations. De nos jours, à contrario, les gens de gauche ont plus ou moins tendance à se déclarer “anti” quelque chose, comme “anticapitaliste” ou “antilibéral”. Comment l’expliquez-vous ? Cette réintroduction peut-elle être efficace ?

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24 février 2020 1 24 /02 /février /2020 15:43
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18 août 2019 7 18 /08 /août /2019 23:59

Faisant suite au commentaire d'Annie Lacroix-Riz (voir : "Jacques Sapir fait de la résilience"),
Jacques Sapir nous a communiqué sa réponse :

 

MA RÉPONSE AU TEXTE DE LACROIX-RIZ

 

par Jacques Sapir

 

I. Madame Lacroix-Riz n’a pas aimé le contenu de ma recension, ce qui est son droit. Mais, elle se prononce en commençant par « Je n’ai pas lu l’ouvrage, et ne puis donc me prononcer sur les notes de Rachel Mazuy et Ludmila Stern qui émerveillent Jacques Sapir ». En règle générale on commence par lire, puis on critique, du moins quand on est une universitaire, ce qu’est Mme Lacroix-Ruiz. L’attaque contre Rachel Mazuy qu’elle fait dans les lignes suivantes n’apporte rien. De même, on se tamponne le coquillard que Sophie Cœuré soit sœur de Benoît Cœuré, haut fonctionnaire de la banque centrale européenne. Ce sont des méthodes de mauvaise police et non un travail d’universitaire.

Elle cite Moussinac, Herriot et Charles Alphand pour contester l’existence d’une famine en URSS (et donc aussi en Ukraine) de 1931 à 1933. Elle ferait mieux de se confronter aux travaux de véritables chercheurs sur ce point (1). La liste est longue en effet. Je propose à Madame Lacroix-Ruiz de faire un petit exercice de calcul, à la portée d’un élève de 3ème actuel : qu’elle prenne la population de l’URSS en 1928, qu’elle la multiplie par le croît démographique pour arriver à 1936. Qu’elle la compare avec les chiffres désormais connus des recensements soviétiques (et non par ceux manipulés par le pouvoir soviétique). Elle constatera un « manque » démographique d’environ 9 millions de personnes. Qu’elle révise les hypothèses de croît démographique pour tenir compte de la baisse de fécondité qui survient lors d’une famine. Elle aboutira alors à un « manque » d’environ 5 millions de personnes. Ce manque représente la « surmortalité » de l’époque, concentrée sur les années 1931-1933. J’ai fait et présenté ce calcul dans ma thèse de 3ème cycle soutenue en 1980(2). La chute brutale de la production agricole que l’on constate entre 1928 et 1933, chute qui fut aggravée par une exportation massive des céréales, ne laisse pas de doute sur ce sujet (3). De plus elle confond dans le texte de Lynne Viola ce qui touche aux « koulaks » et ce qui touche à la paysannerie toute entière. C’est un cas manifeste de contre-sens dans la lecture d’un texte.[...]

Lire la suite : http://www.librairie-tropiques.fr/2019/08/ma-reponse-au-texte-de-lacroix-riz.html

 

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18 août 2019 7 18 /08 /août /2019 23:53
Comme Jacques Sapir en est  bien conscient, puisqu'il observe lui-même que : " Quand on pénètre une bulle en suspens par rapport à la réalité sociale, et produite aussi par le cours particulier de cette réalité sociale, on entre dans un « monde enchanté », nul n'est à l'abri de ces bulles s'il néglige l'ordre symbolique des contes de fées.
Il semble qu'il connaisse donc bien ce milieu "bullesque" et qu'il ait juste oublié que les croquemitaines font partie des "contes de faits" et que sa manière de présenter Staline et l'union soviétique selon les normes des séries grand public de la nomenklakulture "antitotalitaire" nous renvoie donc à Barbe Bleue plutôt qu'à un travail historiographique sérieux...
Faut-il y voir une conséquence du "tournant libéral" de l'équipe aux affaires au Kremlin ?
Où un nouveau symptôme de la grande névrose dépressive résultant de la confusion que font ses pareils dans les bulles comme ailleurs, entre l’imaginaire et le symbolique ?
 
 

Commentaire  par Annie Lacroix-Riz,
de https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-de-la-fascination-des-intellectuels-francais-pour-lurss-a-propos-de-ledition-des-lettres-de-voyage-de-jean-richard-et-marguerite-bloch-par-jacques-sapir/#_ftnref17,
9 août 2019,
communiqué à Olivier Berruyer :
réponse à un lecteur surpris du texte de Jacques Sapir et sollicitant avis.

 

1° Je n’ai pas lu l’ouvrage, et ne puis donc me prononcer sur les notes de Rachel Mazuy et Ludmila Stern qui émerveillent Jacques Sapir. Mais j’ai lu par ailleurs Rachel Mazuy, dont la réputation et la carrière ont grandement gagné à développer une vision particulièrement dépréciative de l’URSS, comme tous les « soviétologues » français depuis plusieurs décennies. C’est tout de même une réalité essentielle que cette condition sine qua non de la « bonne réputation » académique. Qui, depuis cinquante ans, en France, a réussi à devenir une sommité académique reconnue sans être antisoviétique notoire? Personne, qu’il s’agisse de Nicolas Werth ou de tous ses pairs. Ce sera un riche sujet d’étude pour nos historiens des futures générations que la conjoncture qui a chassé de France depuis les années 1970 toute possibilité d’historiographie scientifique de l’Union Soviétique et  transformé les Français russophiles, rarissimes universitaires inclus, en parias, sinon en « traîtres ».

 

Rachel Mazuy a notamment rédigé avec Sophie Cœuré, sœur de Benoît, haut fonctionnaire de la banque centrale européenne, universitaire anticommuniste de choc qui m’a succédé à Paris 7 (la norme universitaire est enfin respectée depuis 2011, j’étais moi-même une anomalie), un ouvrage qui ne repose sur aucune archive stricto sensu : il est consacré à leur thème d’étude traditionnel commun, celui des « intellectuels trompés » par l’URSS, Cousu de fil rouge. Voyage des intellectuels français en Union soviétique. 150 documents inédits des Archives russes, Paris, CNRS Editions, 2012 (ou celui, pour Mme Cœuré, des intellectuels détrompés, heureusement revenus de leur erreur et repentants). Ces historiennes, qui ne travaillent pas sur l’histoire intérieure de l’URSS sur la base de sources originales, privilégient une vision extrêmement négative de ce pays. Les intellectuels demeurés communistes ne les intéressent pas, tel Léon Moussinac, auteur de Je reviens d’Ukraine, juillet-septembre 1933, dont le témoignage est semblable à celui d’Herriot et de Charles Alphand, mais eux, nous a dit le démographe Alain Blum, inventeur des « six millions de morts ukrainiens » et guide de ses nombreux admirateurs historiens universitaires, sont des ânes qui se laissent duper. À la différence des autres, critiques d’emblée ou vite revenus de leur aveuglement initial, fins esprits critiques, les intellectuels soviétophiles endurcis furent des idiots et des dupes – ou des canailles. Sur les méthodes pratiquées par Sophie Cœuré, et partagées par sa partenaire de plume, et sur la peinture en noir de l’URSS de la révolution d’Octobre à nos jours, je me suis exprimée dans une conférence, « Hommage à la révolution d’Octobre », prononcée, à l’invitation du PCB, à l’université de Liège, le 4 novembre 2017, publiée sur le site de l’association culturelle Joseph Jacquemotte, http://www.acjj.be/la-matrice-des-falsifications-de-lhistoire-de-la-revolution-doctobre-et-de-lurss/ .[...]

La suite ici : http://www.librairie-tropiques.fr/2019/08/jacques-sapir-fait-de-la-resilience.html

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5 mai 2019 7 05 /05 /mai /2019 16:01

L’Union européenne contre la démocratie
Un débat à ne pas manquer !

www.pardem.org


A l’approche des élections européennes du 26 mai 2019, le Mouvement du 17 novembre lance, le jeudi 16 mai, sa première conférence sur le thème « L’Union Européenne contre la Démocratie ».

Organisée par le M17 (groupe de Gilets jaunes), la conférence débat se tiendra le 16 mai 2019 à Orvault, près de Nantes, de 19h à 22h30 sur le thème de « L’Union européenne contre la démocratie ».

Après les interventions de François Boulo (Gilet jaune), Michèle Dessenne (Pardem), de Ramzi Kebaïli (écrivain) et de Christophe Jousseaume Mouvement du 17 novembre (groupe de Gilets jaunes), un débat aura lieu avec la salle.

TEXTE D’APPEL DU M17 :

Après 52 ans d’existence, force est de constater que l’Union Européenne n’a ni construit un cadre démocratique plus grand pour ses membres, ni amélioré leur niveau de vie. Pire, l’Union européenne a imposé un cadenas juridique et économique en faveur des très grandes entreprises qui lui dictent ses lois et d’une oligarchie en charge de préserver ses intérêts. En ce sens, les élections européennes ne sont qu’une mascarade dans la mesure où les députés élus au Parlement européen n’ont aucun pouvoir réel. Le mouvement Gilet jaune, en France et à travers le monde, a révélé le rejet catégorique des peuples d’un système politique construit pour les appauvrir et les asservir. Le voile qui masquait la réalité de ce monde a été arraché. Dorénavant, ce rejet doit s’exprimer plus encore, le 26 mai, par la rupture avec l’Union européenne.

POUR Y PARTICIPER :

  • jeudi 16 2019 de 19h00 à 22h30 au Titi Floris 7, rue Louis Blériot à Orvault

(Accès par tram à partir de Nantes)

Vu sur le site du Pardem : http://www.pardem.org/

www.pardem.org
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11 février 2019 1 11 /02 /février /2019 17:00

 

 

Analyse du Sondage “Êtes-vous un con ?” de Conspiracy Watch

Il y a un an, nous avions réalisé une longue analyse (voir ici) du premier sondage Conspiracy-Watch/Fondation Jean Jaurès (PS) sur “le complotisme”, qui avait lancé la Fake-News de “79 % de Français complotistes”.

Nous étions d’ailleurs loin d’être les seuls à avoir dénoncé la vaste fumisterie de ce précédent sondage. Vous retrouverez tout cela en détail dans le lien précité.

La deuxième vague est donc sortie hier – et pose pratiquement les mêmes problèmes.

Comme l’objectif revendiqué du site Les-Crises.fr est de lutter contre TOUS les complotismes, nous allons donc nous intéresser à ce sondage, qui relève de ce que Frédéric Lordon appelle avec une justesse “le complotisme de l’anti-complotisme” (nous vous recommandons son article majeur où il analyse le phénomène), et vous montrer qu’il est cette fois encore pratiquement inexploitable, car grandement manipulateur. [...]

Quelques citations :

" Le problème majeur est que ce sondage vise à mieux comprendre un phénomène marginal, qualifié hâtivement de : “LE complotisme”. On voit que la stratégie à l’œuvre consiste à accréditer l’idée qu’il existerait “UN complotiste”, un individu louche, a priori normal, mais doté d’un esprit pathologique, sous-éduqué et votant bien sûr aux “zestrèmes”. "

"Ce passage de l’avoir à l’être est assez important à relever, car c’est une rhétorique qui peut vite devenir dangereuse, amener aux amalgames et aux généralités idiotes. Car ainsi, il y aurait les individus “malades” (complotistes) et les individus “sains”, miraculeusement protégés de toute forme de “complotisme”…

Ce mode de pensée est inquiétant, car, sous la pression du pouvoir en place (lequel tend à se radicaliser de plus en plus), il conduit à des idées et actions liberticides, pour mettre au pas ceux qui auraient une pensée jugée « déviante ».

Cela me révulse un peu mais voici le lien vers l'article de Conspiracy Watch.  Pour que vous constatiez par vous-même :  https://www.conspiracywatch.info/enquete-complotisme-2019-focus-sur-le-mouvement-des-gilets-jaunes.html

et : https://jean-jaures.org/nos-productions/enquete-complotisme-2019-les-grands-enseignements

Lire la suite de l'analyse du sondage de Conspiracy watch et Fondation jaurès sur le site "Les Crises" ci-dessous :

 

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31 janvier 2019 4 31 /01 /janvier /2019 23:52

Ruptures n°82 sera sous presse le 31 janvier (date décalée pour intégrer le nouveau vote du Parlement britannique prévu le 29 janvier)

 

Aperçu du sommaire :

– l’éditorial qui note qu’au moment même où le chef de l’Etat lance un « grand débat » censé associer les citoyens aux décisions, il signe avec Angela Merkel un traité qui fixe comme horizon la « convergence » avec l’Allemagne

– un entretien avec Etienne Chouard, qui lança l’idée du Référendum d’initiative citoyenne, désormais revendiqué par les Gilets jaunes, et qui insiste sur ce dont le mouvement actuel est porteur : l’institution du peuple en puissance politique

Lire la suite sur le site de Ruptures :

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21 janvier 2019 1 21 /01 /janvier /2019 16:31

Le mouvement des Gilets jaunes a éclaté mi-novembre 2018. Parti à l’origine de la colère contre une taxe écologique supplémentaire sur les carburants, cette mobilisation, totalement inédite et remarquablement déterminée, a très vite associé les exigences sociales et démocratiques.

Lire l'article ci-dessous :

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20 septembre 2018 4 20 /09 /septembre /2018 14:20

Communiqué du PRCF et des – 16 septembre 2018

Pour la seconde fois en deux ans, un commando nocturne a lâchement tenté de vandaliser le stand du PRCF, l’an dernier en y détériorant et en y dérobant du matériel politique, cette année en tentant d’incendier une banderole de devanture. Le PRCF félicite les jeunes camarades présents dans le stand qui ont interrompu les brillantes « activités » des pyromanes-vandales, les ont suivis, ont alerté la Sécurité et ont eu la triste surprise de constater qu’il ne s’agissait pas de fascistes déclarés mais de gens qui se réclament du communisme. Nous avons appris le lendemain que d’autres stands qui arboraient la faucille et le marteau et qui ont le tort de déplaire à certains sectaires partisans de l’euro-mutation social-démocrate avaient également été vandalisés par les mêmes sinistres irresponsables.  

Nous sommes prêts à participer à une démarche commune à ce sujet avec tous ceux, quels que soient leurs positionnements sur d’autres questions, qui refusent que le banditisme remplace le débat politique et la confrontation idéologique. D’autant que ces personnages ne portent pas seulement atteinte à ceux qui divergent d’avec eux, ils mettent en cause la fête de l’Huma, ce rassemblement annuel des progressistes auquel sont attachés tous les communistes et tous les démocrates de France.

Nous étudions la possibilité d’une action judiciaire à ce sujet, soit seuls, soit « tous ensemble et en même temps » avec ceux qui ont été également ciblés et nous exigeons que les objets dérobés sur d’autres stands soient restitués ou remboursés aux camarades de ces stands.

Ce comportement politiquement minable est d’autant plus absurde, dangereux et délétère que tous les débats qui se sont déroulés au stand du PRCF ont fait salle comble et que de nombreux camarades du PCF ont pu exprimer leur vue, soit en exprimant leur accord avec nos idées de Frexit progressiste, soit en nous portant la contradiction de manière fraternelle et civilisée comme il se doit entre militants du progrès social.[...]

La suite ici : https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/les-jrcf-stoppent-des-actes-de-vandalisme-contre-des-stands-communistes-a-la-fete-de-lhumanite/

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