Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

Rechercher

Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 15:30
Loin de la préserver, l’Otan constitue une menace pour la paix. (The Guardian)


 

Pour les maîtres de la guerre occidentaux, c’est un bon moment pour être au Pays de Galles. Une alliance militaire qui se démène depuis des années pour expliquer pourquoi elle existe encore a un ordre du jour chargé pour son sommet de Newport.

L’OTAN n’est peut-être pas au centre des plans de Barack Obama et de David Cameron pour lancer une intervention au Moyen-Orient pour rayer de la carte le dit Etat islamique. Mais après 13 ans d’une occupation sanglante de l’Afghanistan et une intervention désastreuse en Libye, l’alliance occidentale a maintenant un ennemi qui semble enfin faire son affaire. Au cours de sa visite éclair dans l’ancienne république soviétique de l’Estonie aujourd’hui, le président américain a déclaré que l’OTAN était prête à défendre l’Europe contre "l’agression russe".

Le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen - qui en tant que premier ministre danois en 2003 affirmait catégoriquement que « l’Irak possède des armes de destruction massive ... nous le savons" - a fait publier des images satellites censées démontrer que la Russie a envahi l’Ukraine. Pour ne pas être en reste, le Premier ministre britannique a comparé Vladimir Poutine à Hitler.

Le sommet prévoit le déploiement d’une force de réaction rapide à travers l’Europe de l’Est pour dissuader Moscou. La Grande-Bretagne envoie des troupes en Ukraine pour des entraînements. A Washington, les faucons du Congrès poussent des cris d’apaisement tout en exigeant des mesures pour donner à l’Ukraine "une force de combat plus capable de résister" à la Russie.

Tout espoir que l’annonce aujourd’hui d’un accord de cessez- le-feu par le président ukrainien puisse signifier la fin du conflit fut anéanti lorsque son premier ministre, Arseny Yatseniuk - favori américain à Kiev – qualifia la Russie "d’état terroriste", et encouragé par Rasmussen, exigea que l’Ukraine soit autorisée à adhérer à l’Otan. C’est précisément la menace que l’Ukraine soit entraînée dans une alliance militaire hostile à la Russie, malgré l’opposition de la plupart des Ukrainiens et de son gouvernement élu de l’époque, qui fut à l’origine de cette crise. Au lieu de maintenir la paix, l’Otan est la cause de l’escalade des tensions et de la guerre.

C’est ainsi depuis la création de l’Otan en 1949, à l’apogée de la Guerre Froide, six ans avant le Pacte de Varsovie, traité prétendument défensif contre toute menace soviétique. Il est souvent affirmé que l’alliance a maintenu la paix pendant quarante ans, alors qu’en fait il n’existe pas la moindre preuve que l’Union Soviétique ait jamais eu l’intention d’attaquer.

Après l’effondrement de l’Union Soviétique, le Pacte de Varsovie fut comme dûment dissout. Mais pas l’Otan, bien que la raison apparente de son existence ait disparu. Si la paix avait véritablement été son objectif, elle aurait pu être utilement transformée en un dispositif de sécurité collective incluant la Russie, sous les auspices des Nations Unies.

Au lieu de cela, elle s’est accordé un nouveau mandat "hors-zone" pour faire la guerre unilatéralement, de la Yougoslavie à l’Afghanistan et la Lybie, comme la garde avancée d’un nouvel ordre mondial dominé par les Etats-Unis. En Europe, elle a jeté les bases de la guerre en Ukraine en rompant un engagement pris par les Etats-Unis envers Moscou et en accroissant inexorablement son influence vers l’est : d’abord dans les états de l’ex-Pacte de Varsovie, puis au sein de l’ancienne Union Soviétique elle-même.

Mais le "plus gros lot", comme l’a dit l’an dernier le chef du National Endowment for Democracy (Fondation nationale pour la démocratie) financé par les Etats-Unis, c’était l’Ukraine ethniquement divisée. Après que l’Union Européenne a conclu son accord d’association aux implications militaires avec l’Ukraine, excluant tout accord avec la Russie – et que le président ukrainien corrompu mais élu, qui refusa de le signer, fut renversé par un coup d’état soutenu par les Etats-Unis, on ne peut appeler cela autrement – la Russie ne peut guère être accusée de paranoïa de considérer la main mise sur l’état voisin comme une menace pour ses intérêts fondamentaux.

Six mois plus tard, soutenue par Moscou la résistance de l’Ukraine orientale aux nationalistes de Kiev soutenus par l’Otan s’est développée en guerre à part entière. Des milliers de personnes sont mortes, et des violations des droits de l’homme se sont multipliées des deux côtés, tandis que des troupes gouvernementales et leurs auxiliaires irréguliers bombardent des zones civiles et enlèvent, détiennent et torturent de présumés séparatistes sur une échelle gigantesque.

Les forces ukrainiennes soutenues par les gouvernements occidentaux incluent des groupes comme le bataillon néo-nazi Azov, dont l’insigne est le crochet de loup des troupes d’assaut nazies pendant la guerre. Le régime de Kiev de plus en plus répressif tente maintenant d’interdire le parti communiste, qui a remporté 13% des suffrages aux dernières élections législatives.

Mais l’Otan, dont les membres ont souvent compté des gouvernements fascistes dans le passé, n’a jamais été très pointilleuse en matière de démocratie. Les preuves de ses allégations selon lesquelles des troupes russes ont envahi l’est de l’Ukraine sont également très minces sur le terrain. La fourniture d’armes et une intervention secrète en soutien aux rebelles du Donbass – comprenant des forces spéciales et des irréguliers soutenus par l’état – sont une autre affaire.

Mais c’est exactement ce que les puissances de l’Otan, telles que les Etats-Unis, la Grande Bretagne et la France font depuis des années partout dans le monde, du Nicaragua à la Syrie et la Somalie. L’idée que la Russie a inventé une nouvelle forme de "guerre hybride" en Ukraine est étrange.

Ce qui ne veut pas dire que la guerre par procuration entre l’Otan et la Russie en Ukraine ne soit pas horrible et dangereuse. Mais il n’est pas nécessaire d’éprouver une quelconque sympathie pour l’autoritarisme oligarchique de Poutine pour reconnaître que ce sont l’Otan et l’Union Européenne, et non la Russie, qui ont déclenché cette crise – et que ce sont les puissances occidentales qui opposent une résistance à un règlement négocié de peur d’apparaître faibles.

Ce règlement devra inclure au minimum l’autonomie fédérale, des droits égaux pour les minorités et la neutralité militaire – en d’autres termes, pas d’Otan. Etant donné l’ampleur de l’effusion de sang et le fait que le centre de gravité politique à Kiev se déplace vers la droite, tandis que l’économie ukrainienne implose, seuls ses sponsors occidentaux peuvent faire qu’un tel accord puisse être appliqué. L’autre choix, après la Crimée, c’est l’escalade et la désintégration.

L’Otan aime à se voir comme l’incarnation de la communauté internationale. En réalité c’est un club interventionniste et expansionniste d’états du monde riche et de leurs satellites, utilisé pour mettre en œuvre leurs intérêts économiques et stratégiques. Comme l’Ukraine le démontre, loin de la préserver, l’Otan constitue une menace pour la paix.

Par Seumas Milne source The Guardian le 03/09/ 2014
Traduction : Micheline Borceux

Transmis par Linsay

Partager cet article
Repost0
14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 15:20

bresil-carte

Marina Silva-bresil

Evangéliste, écologiste fervente mais aussi adepte d'une politique économique  néolibérale  et censeur de l'actuel processus d'intégration régionale (Unasur), l'ex-ministre Marina Silva, une amazonienne descendante de Noirs et d'Indiens, candidate du "Parti socialiste du Brésil" (après la mort accidentelle du précédent candidat de ce parti le 13 août dernier, mais Marina Silva, elle, se dit "apolitique") vient perturber pour les élections présidentielles du 5 octobre le jeu politique entre le parti des travailleurs (PT) et sa candidate, la présidente sortante Dilma Rousseff et.le Parti social-démocrate (PSDB), de droite, dont le candidat est facilement identifiable aux échecs  du gouvernement de Fernando Henrique Cardoso dans les années 2000.

 

En 2012 le gouvernement britannique a invité Silva à être l'un des huit porteurs de la torche lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, ce qui avait souligné ses liens avec la monarchie britannique (rappelons qu'en juillet 2014 la banque de Santander, filiale du groupe du baron anglais Rothschild avait émis à l'intention de ses adhérants un bulletin hostile à la réélection de Dilma Rousseff). Lors de la présidentielle de 2010 le président de l'ONG de protection de la nature World Wildlife Fund-Brésil (WWF Brésil) Alvaro de Souza était devenu président du Comité des finances de campagne de Silva. En échange Silva, ministre de l'écologie, a accordé de nombreuses zones à gérer au WWF. Le WWF est présidé par la reine d'Angleterre.


Les sondages d'opinion jusqu'à présent indiquent que Dilma Rousseff a sa principale base de soutien parmi les plus humbles qui vivent avec jusqu'à deux fois le salaire minimum (1 448 reais, d'environ 650 dollars), un groupe qui représente 40 % de l'électorat brésilien. Parmi ceux qui gagnent entre 3 et 5 salaires minimum (la «nouvelle classe moyenne») les soutiens sont divisés à parts égales entre les deux candidates, tandis que Marina Silva s'impose parmi ceux qui gagnent plus de 5 fois le salaire minimum (El Economista). Sa percée dans les sondages était mise à l'honneur Wall Street Journal le 26 août.

 

 

Le Brésil, membre des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) est un pivot de l'unification de l'Amérique du Sud. Il a mené des batailles récemment contre l'espionnage américain, contre la tutelle des Etats-Unis sur le Net, mais aussi contre le colonialisme français au Mali. La victoire de Silva impliquerait la sortie immédiate du pays des BRICS.

 

source: atlas alternatif

Partager cet article
Repost0
13 septembre 2014 6 13 /09 /septembre /2014 08:30

Les adresses de notre ami El Diablo à la Fête de l'Humanité.

 

el-diablo-etoile

Fête de l'HUMANITÉ 2014 

SUR MON AGENDA

------

PRCF – Pôle de Renaissance Communiste en France : n° 156, avenue Joséphine PENCALET [Près du croisement avec les avenues CHE GUEVARA et Aimé CÉSAIRE]

prcf-b

 

samedi 13 septembre à 13h30 : Débats en collaboration avec les Républicains espagnols de la Région parisienne (ARE), sur le  thème du « Mouvement de la récupération de la mémoire historique en Espagne ».

 

samedi 13 septembre à 17 h : « Pour un nouveau CNR, pour sortir de l’UE, de l’euro, de l’OTAN et du capitalisme » - débat politique avec Georges GASTAUD, secrétaire national du PRCF, une délégation des Clubs « Penser la France », Jacky OMER du Front Syndical de Classe, Marie-Christine BURRICAND de « Faire vivre et renforcer le PCF » et François RUFFIN, animateur du journal « FAKIR ».

 

dimanche 14 septembre à 10 h : Passage au stand du PRCF du héros cubain René Gonzalez, récemment libéré des geôles yanquies par la solidarité internationale.Venez le rencontrer et soutenir CUBA SOCIALISTE !

 

dimanche 14 septembre à 10 h : débat avec des participants divers des « ASSISES DU COMMUNISME ».

 

dimanche 14 septembre à  12 h : Meeting internationaliste avec le PC de Cuba, un dirigeant palestinien, le parti Sadi, le PC allemand, le Comité Internationaliste qui présentera son action de solidarité antifasciste avec le PC ukrainien.

 

ROUGE MIDI –Rouges vifs 13 : avenue Stéphane Hessel

Rouge-Midi

 

samedi 13 septembre à 14 h : rencontre avec Saïd Bouamama autour de son dernier livre : Figures de la révolution africaine

 

samedi 13 septembre à 16 h :  Débat = Luttes, transformation sociale et engagement politique , animé par des syndicalistes : Fralib, chimie, services publics...

 

dimanche 14 septembre à 11h : Rencontre nationale des signataires de l'appel (RE) CONSTRUIRE

 

M’PEP – Mouvement Politique d'Émancipation Populaire :avenue Danielle Mitterrand

M-PEP-nouveau

samedi 13 septembre à 14 h : Pour sortir de la crise sortir de l’Union Européenne et de l’Euro : débat avec Jacques NIKONOFF

 

samedi 13 septembre à 16 h : Combattre politiquement le FN avec Michèle DESSENNE

 

dimanche 14 septembre à 13 h 30 :  Réformes territoriales , la souveraineté nationale en péril avec Danielle GOUSSOT

 

URCF – Union des Révolutionnaires Communistes de France :avenue Karl Marx (et non Stéphane Hessel comme initialement prévu)

urcf

 

samedi 13 septembre à 15 h : forger l’opposition anti-capitaliste à la politique de Hollande-Valls

 

dimanche 14 septembre à 15 h : débat sur la politique de guerre de l’impérialisme

 

PORTUGAL- Journal « Avante » : Avenue Che Guevara

PCP01

avante-pcp

 

ALGÉRIE – Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme : Place Robjin, Sakine et Leyla

Lien-PADS

VENEZUELA – République Bolivarienne : Avenue Chokri Belaïd

venezuela-drapeau

 

VILLAGE DU LIVRE : Avenue Henri Krasucki (Halle Nina Simone)

 

etc...

Partager cet article
Repost0
13 septembre 2014 6 13 /09 /septembre /2014 08:07

 

MICHEL COLLON - INVESTIG' ACTION

à la 

fete-huma-2014-bandeau

 

Samedi 13 septembre 2014 , je donnerai une conférence sur le thème « Gaza sous les bombes, médiamensonges, comment résister ? » à côté de Radja Abou Dakka, journaliste palestinien. Elle aura lieu au stand du Philistin (vente de produits palestiniens en solidarité), rue Gladys Marin, Village du Monde de 13 h à 15h.
  
 

Dimanche 14 septembre 2014, ma conférence portera sur "L’offensive médiatique contre le Venezuela" au stand de la République Bolivarienne du Venezuela, et de l'Alba-TCP, (entre les Avenues Hugo Chavez et Che Guevara) au Village du Monde,  de 16 h 30 à 18h.


Nous vous invitons à ces deux moments forts sur des sujets d'actualité. Nos livres et l’équipe seront aussi disponibles sur le stand Philistin en permanence. Ce sera donc le moment de rencontrer lesà la membres d' Investig'Action et de soutenir économiquement nos nouveaux projets, tout en achetant nos livres dédicacés ! Venez nombreux !  

Comme vous le savez sans doute, notre site de vente en ligne a été hacké par un sioniste. Ceci nous empêche depuis un mois et demi de vendre nos livres, revenu essentiel à la survie d’Investig’Action.

Nous vous lançons donc un appel : venez à notre stand pour acheter directement ce livre Israël, parlons-en ! mais aussi Les 7 Péchés d’Hugo Chavez (à présent disponible en français et en espagnol), ou un autre de nos livres. Vous pouvez aussi en acheter pour offrir à un ami, pour préparer vos cadeaux de fin d’année. Et vous pouvez enfin amener vos stands au stand. Plusieurs manières de nous aider à survivre et à nous développer.
  

Merci d’avance !
 

MICHEL COLLON

 

source : michel collon info

Partager cet article
Repost0
13 septembre 2014 6 13 /09 /septembre /2014 08:00

fakir

COMMUNIQUÉ

Salut à vous, forces vives de la nation fakirienne.

Cette année encore, FAKIR sera présent à la fête de l'Huma.

Petit changement toutefois, nous partagerons un espace avec nos potes de l'Aube Nouvelle, journal communiste amiénois.

L'adresse du stand:

Espace Nord -Avenue Rosa Parks

Y aura à bouffer, à boire, de la zique....

On aura besoin de main d'oeuvre comme d'hab pour tenir la table, vendre du journal, differ du tchio Fakir, mais en plus pour préparer et servir la bouffe.

Si ce programme vous allèche, oui vous allèche, dites-moi par retour les jours où vous souhaitez être présents, afin d'établir un planning et de répartir les tâches.

 

C'est l'occasion, pour certains, de passer de lecteur de Fakir, à militant actif du canard.
Pour les autres, de nous prouver votre indéfectible fidélité.

http://fete.humanite.fr/?-infos-pratiques-

 

Merci et à bientôt

 

Le site du journal FAKIR est ici

Partager cet article
Repost0
12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 16:02

 

 

Jeudi 11 septembre 2014

onu.png

 

L'assemblée générale de l'ONU a voté le 9 septembre en faveur d'un nouveau dispositif juridique susceptible de protéger la restructuration de la dette argentine face aux fonds de pension nord-américains prédateurs.

124 pays ont voté pour 41 se sont abstenus et 11 ont voté contre dont les Etats-Unis d'Amérique, le Royaume-Uni, l'Allemagne, le Japon, Israël, le Canada, l'Australie, la République tchèque, l'Irlande, la Hongrie et la Finlande. L'Italie, s'exprimant au nom de l'Union européenne, a déclaré que l'Organisation des Nations Unies n'est pas l'organe approprié pour discuter de nouvelles normes en matière de restructuration de la dette.

 

La résolution a été présentée par le groupe des pays du G-77 plus la Chine, désormais présidé par la Bolivie. Sacha Llorenty Soliz, représentant du gouvernement d'Evo Morales, a qualifié le vote historique et a rejeté les critiques, estimant que l'Assemblée générale est «l'endroit le plus légitime et démocratique» qui constitue un cadre institutionnel global pour résoudre le problème.

 

En 2001, après des années de crise, l'Argentine a fait défaut sur sa dette, alors d'une centaine de milliards de dollars. En 2005 et 2010, le gouvernement est parvenu à restructurer une partie de celle-ci : 93 % des créanciers ont accepté une décote. Parmi les irréductibles, les hedge funds Aurelius et surtout NML ont alors entamé une  guérilla juridique, afin d'obtenir le remboursement total de leurs titres, soit 1,33 milliard de dollars (769 millions d'euros).
buitres.jpg
Le 23 juillet 2012, les hedge funds en question ont obtenu une première victoire devant le juge new-yorkais Thomas Griesa, qui a interdit à l'Argentine d'honorer les échéances de sa nouvelle dette (celle restructurée en 2005 et 2010) tant qu'elle ne rembourserait pas aussi les hedge funds. En juin dernier la Cour suprême américaine ayant refusé d'examiner  l'affaire, l'ordonnance du juge Griesa est entrée en application. Et Buenos Aires n'a pas pu rembourser la majorité de ses créanciers ayant accepté la décote le 30 juin, comme prévu, ce qui a amené l'Argentine au bord du défaut de paiement.

Le cadre réglementaire recherché par les Nations Unies vise à établir des normes qui impliquent que si la majorité des créanciers acceptent les termes d'une restructuration de la dette, il doit être accepté par tous les détenteurs d'obligations. Mais il ne s'agit que d'une résolution de principe, l'ONU n'ayant aucun pouvoir dans ce domaine.

 

Le 16 juillet, la présidente Cristina Kirchner s'était rendue à Brasilia pour assister au sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et de l'UNASUR pour obtenir un crédit de 5 milliards de dollars de la nouvelle  Banque de développement et le soutien  de tous les chefs d'Etat contre la décision de la juge Griesa Thomas.

 

F. Delorca

Partager cet article
Repost0
12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 15:50

Elena-Bondarenko-deputeeUK.jpg

Elena Bondarenko, députée d’opposition au gouvernement de Kiev, privée de parole pour avoir déclaré que « le pouvoir qui envoie l’armée bombarder des civils est criminel »

------

DÉCLARATION DE LA DÉPUTÉE DE LA RADA SUPRÊME D’UKRAINE ELENA BONDARENKO

Née le 26 mai 1974, originaire de Makeeva, dans l'Oblast de Donetsk, fille d'un mineur et d'une infirmière, Elena BONDARENKO, 40 ans, mère d'une fille de 15 ans et d'un garçon de 4 ans, affiche courageusement son soutien à la population du Donbass. Journaliste, puis , élue deux fois députée à la Rada suprême de Kiev, en 2006 et en 2012, sous l'étiquette "Parti des Régions", elle siège dans la fraction de ce parti, dans l'opposition au gouvernement d'alliance droite-extrême-droite qui tient le pouvoir à Kiev et a envoyé l'armée combattre son propre peuple [1].

 

Kiev, Ukraine, 10 Septembre 2014 

 

«Mes amis, voici ma déclaration ! Je demande de la diffuser un maximum. Ceux qui ont la possibilité de la traduire, qu’ils le fassent.

 

« Moi, Elena Bondarenko, députée du Parti des régions, me trouvant dans l’opposition à l’actuel pouvoir en Ukraine, je veux déclarer que ce pouvoir s’abaisse jusqu’aux menaces directes d’élimination physique des représentants politiques d’opposition en Ukraine, jusqu’à priver de leur droit de parole l’opposition au parlement et en dehors, et même à la complicité de crimes non seulement contre ces représentants politiques mais contre leurs enfants.

 

Des menaces constantes, l’interdiction non formulée de la présence des opposants sur les ondes de la plupart des chaînes ukrainiennes, une persécution déterminée, ce sont là déjà les attributs de la vie courante d’un député en Ukraine.

 

Tous ceux qui appellent à la paix en Ukraine sont immédiatement inscrits par le gouvernement sur la liste des ennemis du peuple, comme ils le furent, par exemple, dans l’Allemagne des années 30-40 du siècle dernier ou au temps de la politique de McCarthy aux USA.

 

Il y a quelques jours, le ministre des Affaires intérieures de l’Ukraine, Arsen Avakov, qui est un ardent partisan du dénommé « parti de la guerre » en Ukraine, a déclaré la chose suivante : « Quand Elena Bondarenko monte à la tribune faire un discours, la main cherche tout de suite le revolver ». Je souligne que c’est un homme investi de la fonction de premier policier de l’état qui dit une chose pareille.

 

Il y a exactement une semaine, le porte-parole du parlement ukrainien Alexandre Tourtchinov m’a privée de la même façon de mon droit de parler à la tribune en tant que représentante de la fraction d’opposition du « Parti des régions ». Il m’en a privée simplement parce que j’ai déclaré que « le pouvoir qui envoie l’armée bombarder des civils est criminel ». Après quoi, il a donné avec magnanimité la possibilité aux radicaux du parlement d’appeler à fusiller l’opposition.

 

Rappelant que, à la fin de l’année dernière, quand les extrémistes commençaient à s’armer à Kiev, on avait tiré sur ma voiture et que ce fait avait été enregistré par les organes de police sur ma déclaration, je considère ce genre de menaces avec le plus grand sérieux.

 

J’informe également tous ceux qui ne le savent pas encore que le pouvoir actuel couvre des criminels, qui ont osé lever la main sur le fils d’un autre opposant politique, Vladimir Oleinik. Rouslan Oleinik, qui occupe la fonction de procureur de district, a été roué de coups sur son lieu de travail, à la suite de quoi sa vie et sa santé se sont trouvées menacées.

 

Au lieu d’enquêter sur cette agression contre un procureur dans l’exercice de ses fonctions et sur cette intimidation monstrueuse à l’égard d’un opposant et de sa famille, le pouvoir a licencié ledit procureur.

 

J’entends chaque semaine mes collègues parler des passages à tabac de leurs collaborateurs, des perquisitions dans les entreprises de leurs partisans, des menaces et même des attentats sur leurs vies, leur santé et leurs biens.

 

L’espace informatif ukrainien est presque complètement épuré de cette information, et les Ukrainiens ordinaires ne devinent même pas que se déroule en Ukraine une lutte criminelle contre l’opposition, que le droit à la libre parole donné par la Constitution est malmené de toutes parts.

 

Ces mêmes rédactions qui, surmontant leur peur, travaillent honnêtement s’exposent aux agressions des groupuscules nationalistes, or les organisateurs et les participants de ces pogroms des rédactions, même identifiés par des vidéos et du matériel photographique, ne sont pas tenus responsables.

 

J’en appelle aux structures internationales qui déclarent leur attachement aux principes démocratiques, pour qu’elles ne se contentent pas de prêter attention à cela mais qu’elles se mettent au travail afin que soient conservés et observés les droits démocratiques et les libertés des citoyens ukrainiens.

 

Les méthodes de la junte de Kiev dans sa lutte pour le pouvoir, et plus exactement dans sa lutet pour l’édification d’une dictature en Ukraine n’ont rien de commun avec la notion de « démocratie ».

 

L’inactivité de la communauté internationale à l’égard de ces faits criants seront considérés comme de la complicité et de l’approbation silencieuse envers tous les crimes qui se commettent à présent en Ukraine. Le monde libre perd encore un avant-poste, l’Ukraine.

 

Tous ceux qui se battent, non en paroles, mais dans les faits, pour la démocratie, les droits et la liberté de l’homme peuvent ensemble faire beaucoup.

 

Car nous sommes les seuls à pouvoir arrêter la junte et la guerre fratricide en Ukraine !

 

Avec tout mon respect.

 

La députée populaire d’Ukraine,

Elena Bondarenko

 

[1] https://en.wikipedia.org/wiki/Olena_Anatoliivna_Bondarenko

Le post de la députée sur sa page facebook https://www.facebook.com/E.A.Bondarenko/posts/324449304394390

 

 

source : AGORAVOX

Partager cet article
Repost0
12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 15:40
Lu sur El Diablo

UNION-INTER-SYND-TRANSPORT-chili-2014.jpg

GRAND SUCCÈS DU XIII ème CONGRÈS DE L'UNION INTERNATIONALE DES SYNDICATS DU TRANSPORT !
 

 

Plus de 80 délégués, représentants 24 pays sur les 5 continents, se sont réunis à Santiago du Chili du 5 au 7 septembre 2014 à l'occasion du 13 ème congrès de l'UIS transport de la Fédération Syndicale Mondiale.

 

Dans une atmosphère de fraternité internationaliste, nous avons pu partager nos analyses sur la situation des travailleurs du transport dans le monde, tirer le bilan des attaques convergentes dont ils sont la cible (privatisations, baisse des salaires et des pensions, casse des statuts et des conditions de travail, abaissement de la sécurité des transports pour les travailleurs comme pour les usagers. ..) et dessiner l'horizon de nos luttes futures pour la défense de nos intérêts de classe. Ralliée par de nombreux nouveaux affiliés, d'Europe, d'Asie et du monde arabe notamment, l'UIS est considérablement renforcée ces dernières années, et le dynamisme de ce congrès en est la preuve.

 

Dans une atmosphère combative, les délégués ont unanimement voté un ambitieux programme d'action pour les 5 prochaines années, et ont élu une direction renouvelée pour ce nouveau mandat.

Un camarade du syndicat CGT des cheminots de Versailles a été désigné pour coordonner le secteur ferroviaire. 

 
Après la clôture des travaux, les délégués se sont joints à la manifestation du souvenir de la dictature (ni oubli ni réconciliation), en soutien aux revendications sociales et à la lutte anti-imperialiste du peuple chilien...

 
VIVE LE SYNDICALISME MONDIAL DE LUTTE DE CLASSE,
VIVE L UNION INTERNATIONALE DES SYNDICATS DU TRANSPORT,
VIVE LA FÉDÉRATION SYNDICALE MONDIALE !

 

source: facebook - cgt cheminots versailles

Partager cet article
Repost0
12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 15:26

Merci au Collectif Communiste Polex et à Alain Ruscio pour ce texte.

Tous les combats de MADELEINE RIFFAUD

madeleine-riffaud.jpg

Ce 23 août 2014 , Madeleine Riffaud – mais elle est, elle reste, pour des milliers de ses amis, Madeleine, tout simplement – a 90 ans. La connaissant, nous savons déjà que nous allons subir ses foudres, pour ne pas dire plus, de rappeler ce simple fait. « Je n‘ai jamais fêté mes anniversaires, ce n’est pas maintenant que je vais commencer ». Et pourtant, Madeleine doit l’accepter : son destin appartient un peu à la grande communauté de ses amis, de ses camarades. Et nous avons bien le droit, nous, de saisir chaque occasion pour lui dire combien nous l’aimons, nous l’admirons.

 

Un jeune cinéaste franco-vietnamien, Philippe Rostan, avait réalisé il y a quelques années un film remarqué, « Les trois guerres de Madeleine Riffaud » (Résistance, Algérie, Vietnam). Nous pourrions ajouter : … et tout le reste, alors ?

 

Elle a dix-huit ans lorsqu’elle établit le contact avec la Résistance à la Fac de Médecine de Paris. Elle y adopte le nom de guerre de Rainer (clin d’œil internationaliste au grand poète allemand Rainer Maria Rilke). Et son courage amène ses camarades de lutte à lui confier des missions de plus en plus périlleuses. En 1944, alors que la Wehrmacht est partout en recul, la Résistance décide de franchir un cran dans la lutte armée dans la capitale, avant l’arrivée des troupes alliées. « Nous voulions que Paris se libère elle-même », rappelle-t-elle (« Madeleine Riffaud toujours en Résistance », film de Jorge Amat). Elle est volontaire pour une mission périlleuse : abattre un officier allemand. Elle passe à l’acte sur le pont de Solferino. « Neuf balles dans mon chargeur / Pour venger tous mes frères / Ça fait mal de tuer / C’est la première fois / Sept balles dans mon chargeur / C’était si simple / L’homme qui tirait l’autre nuit / C’était moi ». Arrêtée par un milicien, livrée à la Gestapo, torturée, condamnée à mort, elle échappe in extremis au peloton d’exécution, grâce à un échange de prisonniers. Cela se passe le 19 août, au moment précis où commence l’ultime combat pour la libération de Paris. Madeleine, qui a rang d’officier FTP, rejoint son groupe, Saint-Just (quel plus beau nom trouver ?), dont elle prend le commandement. Le 23 août, ce groupe prend d’assaut et bloque un train blindé allemand, au tunnel des Buttes-Chaumont. 23 août 1944 ? Le jour de ses vingt ans. Mais pour elle, pas de trêve : le 25 elle est, toujours à la tête de sa compagnie, à l’assaut du tout dernier bastion allemand, la caserne de la place de la République. C’est ce jour-là que de Gaulle prononce sa célèbre phrase « Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré !... ». Libéré par son peuple, oui. Mais à ce moment Michel Tagrine, jeune héros FTP de 22 ans, compagnon d’armes de Madeleine, vient d’être fauché, l’un des derniers martyrs de la Libération. Ce soir-là, raconte Madeleine, alors que tout Paris riait, nous, ses compagnons d’armes, pleurions comme des gosses… Cette première expérience exceptionnelle, cette Résistance d’une très jeune femme, sera plus tard contée par elle sous le titre « On l’appelait Rainer ».

 

C’est ensuite, après la Libération, une nouvelle vie, le tourbillon un peu fou de la victoire, d’un début de célébrité. « Je suis tombée dans la légalité comme on plonge les fesses dans un seau d’eau froide », dit-elle (film Jorge Amat). Elle rencontre les dirigeants du PCF, fait la connaissance d’Eluard, de Picasso (qui fera plus tard son portrait), d’Aragon, de Vercors, à qui elle voue depuis une grande admiration. Elle devient l’épouse de Pierre Daix, un autre héros de la Résistance, dont elle se séparera dès 1947. Madeleine dit : « À cette époque, je ne savais que manipuler les armes ». Trop de modestie ! Il n’y a pas que cela : elle écrit. Des poèmes. Et magnifiquement. Son premier ouvrage, « Le poing fermé », est préfacé par Paul Eluard.

 

Simultanément, elle choisit la carrière journalistique. Elle entre à « Ce Soir », alors l’un des grands quotidiens progressistes français, dirigé par Aragon. Elle y croise une grande, grande dame, qui sera d’une influence déterminante sur le cours de sa vie : Andrée Viollis, naguère auteure de « SOS Indochine » (1935). Andrée Viollis lui présente alors Ho Chi Minh, en visite officielle en France pour tenter d’éviter le déclenchement de la guerre d’Indochine – ce qu’il ne parviendra pas à faire. Madeleine a gardé un souvenir ému de cette première rencontre (il y en eut tant d’autres !). L’oncle Ho lui dit : « Ma fille, le journalisme est un métier. Apprends, apprends, puis ensuite viens me voir dans mon pays ». Ce qu’elle fit dix ans plus tard. Entre temps, de « Ce Soir », elle est passée à « La Vie ouvrière », où elle participe, par la plume, aux campagnes de la CGT (appel de Stockholm, luttes contre la guerre d’Indochine, notamment lors de l’affaire Henri Martin). Elle trouve pourtant, toujours, le temps de poursuivre une carrière littéraire (« Le courage d’aimer », recueil de poésies, « Les baguettes de jade », récit romancé des rencontres faites avec la délégation vietnamienne, notamment du poète Nguyen Dinh Thi, lors du Festival de Berlin, en 1951).

 

La guerre « française » d’Indochine, justement, s’achève. Madeleine avait été de ceux qui, depuis le début, avaient soutenu l’indépendance du Vietnam, avaient prédit les impasses tragiques de la politique française. Dien Bien Phu leur donna raison. Madeleine est volontaire pour partir, toujours pour la « VO », couvrir les tout premiers temps de l’existence du nouvel État indépendant vietnamien, installé à Hanoi. Mais aussi, pourquoi le masquer, pour retrouver Nguyen Dinh Thi. Elle passera là, sans doute, les plus belles années de sa vie, au milieu de ce peuple qui alors commence la reconstruction, croyant éviter une seconde guerre, contre les Etats-Unis cette fois. Sa proximité avec Ho Chi Minh est une chose connue de tous. Pour beaucoup, Madeleine est un peu « la fille française de l’Oncle ». Épisode heureux, épisode trop court. « Ta place est en France, pour y éclairer ton peuple, pour y participer aux luttes », lui dit alors Ho. Grandeurs et douleurs de l’engagement…

 

Nous sommes alors en 1956. Depuis deux ans, une nouvelle épreuve vient de commencer. L’aveuglement colonialiste, qui n’a aucune limite, amène les dirigeants français à engager le pays dans une nouvelle guerre, en Algérie. C’est pour « L’Humanité », cette fois, que Madeleine va reprendre le combat. Elle intègre l’équipe prestigieuse de la rubrique internationale, dirigée par Pierre Courtade, où elle se fera des amitiés définitives, les si regrettés Yves Moreau, Robert Lambotte, Jean-Émile Vidal, François Lescure… Madeleine va partager tous les combats de ce journal. De Paris, elle écrit des pages émouvantes (qui a pu oublier son « Adieu aux martyrs de Charonne » ? ses polémiques, elle l’ancienne Résistante, avec l’ex collabo Papon, devenu préfet de police ?). Mais ce diable de femme n’aime que le terrain. Avec l’accord de son journal, elle part, clandestinement, en Algérie, avec les dangers encourus que l’on imagine, en cette période où les « ultras » de l’Algérie française haïssent les journalistes de métropole et tout ce qui ressemble à la gauche. Alors, une journaliste communiste… Elle échappe d’ailleurs miraculeusement à un attentat de l’OAS mais est gravement blessée.
 

 

La guerre d’Algérie se terminant comme la précédente, en Indochine, par l’accès à l’indépendance du peuple colonisé, Madeleine est de retour à Paris. Pas pour longtemps. Le cycle infernal des guerres menées par l’Occident contre la liberté des peuples ne cessant pas, c’est de nouveau sur le Vietnam que l’actualité braque ses projecteurs. Là, les Etats-Unis prenant le relais de la France coloniale – c’est l’époque où le monde ne voit que le beau sourire de Kennedy, oubliant un peu vite l’impérialisme américain –, ont décidé d’ériger une barrière « contre le communisme », en fait d’interdire au peuple vietnamien de s’unir et de choisir son destin. Madeleine, qui a évidemment gardé le Vietnam au cœur, y repart, toujours pour « L’Humanité ». Ce journal aura alors sur place un tandem d’exception : Charles Fourniau, historien devenu un temps journaliste, pour les analyses de fond, les éclairages indispensables, Madeleine Riffaud pour le vécu, la sensibilité. Madeleine l’intrépide est sur le terrain, parmi ses sœurs et ses frères vietnamiens, au sud « Dans les maquis Vietcong » (titre d’un ouvrage paru en 1965 reprenant ses reportages) ou « Au Nord-Vietnam : écrit sous les bombes » (autre ouvrage, 1967). Ses reportages d’ailleurs dépassent largement le lectorat habituel de « l’Huma ». Ses textes sont traduits dans plusieurs langues, les micros se tendent vers elle à chaque nouvelle étape de la lutte du peuple vietnamien. Enfin, Madeleine ne sait pas seulement écrire : elle parle. Tous ceux (une génération entière !) qui sont venus l’écouter à la Mutualité raconter, toujours avec des détails choisis, significatifs, teintés souvent d’humour, le quotidien de la résistance du Vietnam, n’ont pu oublier la sensation de cette femme, apparemment frêle, à l’héroïsme (elle n’aime pas, mais pas du tout, le mot) tranquille, parlant simplement des dangers encourus.

 

Cette phase américaine de la guerre du Vietnam s’achève en 1975. Madeleine, à sa place, celle d’une journaliste-écrivain-témoin d’exception, y a contribué. Les « trois guerres de Madeleine Riffaud » s’achèvent. On pourrait plus précisément dire les « trois victoires partagées »…

 

Madeleine continue ensuite ses combats humanistes de mille manières. L’une d’entre elle est de se couler incognito, durant plusieurs mois, dans la peau d’une aide-soignante, de connaître là encore de l’intérieur le travail, les luttes, les espoirs et parfois les désespoirs du personnel hospitalier. Au terme de cette expérience naîtra un livre-choc, lu encore aujourd’hui, sur la vie quotidienne de ces autres héroïnes, « Les linges de la nuit ».

 

Même si les années ont passé, elle est encore et toujours active. L’un des derniers témoins de la Libération de Paris, elle est très sollicitée, en ce 70 ème anniversaire de ce grand événement. Et le Vietnam, toujours, la taraude… On l’a vue il y a quelque temps, sur le parvis des Droits de l’Homme, aux côtés d’Henri Martin, dénoncer les effets terribles de l’Agent orange, aujourd’hui encore, sur les enfants de ce pays. Elle était présente, parlant debout, droite, une heure durant, lors de la soirée d’hommage qui fut rendue récemment au Centre culturel vietnamien, à elle-même, à Raymonde Dien elle aussi présente, et à Henri Martin.

 

Alors, oui, nous savons que nous allons nous faire houspiller. Mais nous prenons le risque de dire, avec tant d’autres : « Bon anniversaire, Madeleine ». 

 

ALAIN RUSCIO

 

source: collectif communiste polex

collectif-polex

Partager cet article
Repost0
11 septembre 2014 4 11 /09 /septembre /2014 16:13

Organisation partie prenante, et organisatrice,  des "Assises du Communisme" présente à la Fête de l'Humanité.

Rendez-vous sur le stand de ROUGE MIDI à la fête de l'Humanité 2014 [Rouges vifs 13]

 

Le journal "Rouge Midi" et "Rouges Vifs 13" seront présents à la fête de l'Humanité 2014 pour un ensemble d'événements tout le week end.

****

standROUGE-MIDI-2014.jpg

 

Prenant acte du fait qu’il n’était pas prévu de stand commun des artisans des Assises à la Fête de l’Humanité 2014, « ROUGE MIDI» a finalement décidé de se donner les moyens de tenir un stand avec deux initiatives :

- Une autour des questions luttes syndicales, transformation sociale et engagement politique

- Une autre autour de L’APPEL « (RE)CONSTRUIRE » en souhaitant en faire une rencontre nationale des signataires et évidemment une collecte de signatures, afin de nous rencontrer et développer notre démarche, qui a rassemblé plus de 550 signataires issus de tous les départements.

POUR LIRE ET SIGNER L’APPEL CLIQUEZ ICI

 

*****

Programme du stand de « ROUGE MIDI » sur la fête de l’Humanité 2014

vendredi 12 septembre :

18 h: inauguration du stand et de l'exposition : «  1336 jours de lutte des FRALIB»

animation musicale

samedi 13 septembre :

12 h: animation musicale

16 h: débat : luttes, transformation sociale et engagement politique : débat animé par des syndicalistes : FRALIB, chimie, services publics....

18 h : animation musicale

Dimanche 14 septembre :

11 h :rencontre nationale des signataires de L'APPEL « (RE)CONSTRUIRE »

12 h 30 : animation musicale

 

Pendant les 3 jours vente des produits des FRALIB

Partager cet article
Repost0

Articles RÉCents