Altuglas International a informé par courrier les représentants du comité central d’entreprise de son intention de fermer son usine de verre acrylique de Bernouville (Eure) qui emploie 34 salariés.
Le 13 mai, chaque membre du comité central d’entreprise d’Altuglas International, filiale d’Arkema France, s’est vu remettre par un huissier de justice une lettre annonçant l’arrêt de l’activité de l’usine de Bernouville (Eure) qui emploie 34 salariés. Cette usine jugée non rentable, qui a frôlé la fermeture en 1997 et supprimé 76 emplois en 2009, fabrique des plaques extrudées en PMMA (polyméthacrylate de méthyle) à partir de résine ; ce "verre acrylique" est destiné aux marchés de la construction, du transport et de la communication visuelle (présentoirs, etc).
La restructuration ne concerne ni le site Altuglas de Saint-Avold en Moselle (60 salariés), qui fabrique des plaques et blocs coulés de "verre acrylique" de qualité supérieure aux produits extrudés de Bernouville, ni le siège social d’Alutglas International à la Garenne-Colombes dans les Hauts-de-Seine (52 salariés).
Walter Girard, délégué syndical central CGT, estime que la direction d’Altuglas International a beau jeu de dire que "Bernouville fait un produit low-cost qui n’est pas rentable". Cela résulte, selon lui, d’un "choix stratégique de ne pas faire de véritable R&D dans l’extrudé". Le syndicaliste pointe par ailleurs la décision de spécialiser Bernouville dans l’extrudé, alors que l’usine était "un site pilote pour les nouveaux process" ainsi qu’un site réalisant tous les produits dont ceux coulés à partir de la matière première, le méthacrylate de méthyle (MAM).
L’usine de Bernouville produit aujourd’hui 8 000 tonnes par an pour une capacité de 20 000 tonnes, selon Walter Girard.
La mise en place d’une procédure de "licenciement collectif pour motif économique" sera à l’ordre du jour lors d'un prochain CCE extraordinaire.
Claire Garnier