Cet article est reposté depuis Commun COMMUNE [le blog d'El Diablo].
commenter cet article …
Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de
démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues
d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.
Cette semaine, sur le
conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué à Thierry Steiner pour
la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"... (lors du 7-10 du 25 juillet).
Cet article est reposté depuis Commun COMMUNE [le blog d'El Diablo].
Voici un article de Jacques Sapir daté du 3 mars 2014
Sauvegarder l’unité de l’Ukraine
Depuis samedi 1er mars, les événements s’accélèrent en Ukraine. Le premier point important est le soulèvement des populations russes, russophones et minoritaires dans la partie Est du pays. Le nombre de mairie où le drapeau russe a été installé est ici significatif. Dans certains cas, à Donetsk et à Kharkov, on a assisté à des manifestations de très grandes ampleurs qui, si elles n’ont pas été ignorées par les journalistes occidentaux, n’ont pas eu droit à la même couverture médiatique que les manifestations de Kiev de ces dernières semaines. On supposera que c’est par manque de place et en raison des pénuries de papier qui sévissent dans notre beau pays que les journalistes se sont donc censurés sur ce sujet…
I. Ces manifestations tant populaires que politiques, en particulier avec le drapeau russe, dessinent la carte d’une partition possible, mais qu’il est encore dans le pouvoir des acteurs de chaque camp d’éviter. On a représenté sur cette carte la ligne de démarcation entre la zone dite « pro-russe » et la zone « pro-ukrainienne ».
Graphique 1
Ces manifestations, et ces installations de drapeaux russes, alors que jusqu’à maintenant (lundi soir) l’armée russe n’est présente qu’en Crimée montrent que ce ne sont pas seulement les russophones au sens strict qui ont ainsi manifesté leur défiance par rapport au pouvoir de fait en place à Kiev. Il est hautement instructif de regarder une carte du découpage linguistique de l’Ukraine qui a été établie par l’Université de Kiev.
Graphique 2
Répartition des langues en Ukraine (2009)
Cette carte montre que, outre la présence du Russe et l’Ukrainien (ce dernier n’existant à l’état « pur » que dans la partie la plus occidentale du pays) on est en présence de nombreuses autres langues ou dialectes. C’est le cas du « Surzhik », dialecte de Russe et d’Ukrainien mais aussi du « Trasianka », dailecte de Russe et de Bielorusse. Cette diversité de l’Ukraine, qui recoupe une diversité ethnique, est le produit de l’Histoire. L’Ukraine actuelle n’est pas l’Ukraine soviétique des années 1920 et 1930. Il lui a été rattaché des territoires polonais, hongrois, roumains et slovaques en 1939 et 1940, mais aussi la Crimée, « donnée » dans le cadre de l’Union soviétique par la Russie. Par ailleurs, la frange côtière du pays (autour d’Odessa) a toujours eu une nature plus « levantine » qu’ukrainienne avec des minorités grecques et juives importantes. Cette hétérogénéité se reflète dans la pratique, héritée des temps soviétiques, de distinguer la citoyenneté et la nationalité. Il était ainsi possible de se revendiquer Russe, Grec, Bulgare ou Ruthène et de s’affirmer citoyen ukrainien.
II. Cela impliquait néanmoins un pacte fondateur pour l’Ukraine indépendante en 1991, celui du respect des diverses minorités, dans leurs droits culturels et religieux, mais aussi l’affirmation de la double pratique des deux langues majoritaires, le Russe et l’Ukrainien, comme langue ayant un statut légal dans le pays. Pour avoir travaillé à Kiev de 1999 à 2001, je puis témoigner que rare sont les personnes ne parlant « que » l’Ukrainien, et que l’on pouvait parfaitement se dire un ferme partisan de la souveraineté de l’Ukraine et parler de manière préférentiel le Russe. C’est ce pacte qui a été érodé de 2004 à nos jours avant que d’être brutalement rompu. Avant les événements qui ont commencé au mois de novembre 2013 on ne comptait plus que 6 écoles-lycées enseignant en Russe à Kiev, alors que ces écoles se comptaient encore par centaines en 2000, et que la population russophone se compte sur Kiev en centaines de milliers. La suppression de la loi garantissant le statut du russe comme langue officielle, suppression prise ces dernières semaines, a été, pour une large part de la population, la preuve ultime que le pouvoir issu de la place Maïdan était tombé aux mains des ultra-nationalistes. Le président du Parlement ukrainien qui exerce les pouvoirs de faits du Président a décidé ce lundi 3 mars de mettre son veto à cette loi. Il a eu entièrement raison, mais c’est probablement trop tard ; le mal est fait. C’est ce qui explique la rupture du pacte fondamental sur lequel était basée l’Ukraine. Il nous reste à voir s’il peut être réparé.
III. On doit prendre conscience en France de qui sont réellement les militants de « Pravogo Sektora » et du parti « Svoboda », deux organisations minoritaires mais extrêmement actives dans le mouvement de Maïdan, et qui ont pris la direction de ce mouvement au début de février. Les dirigeant de « Svoboda » dénoncent ce qu’ils appellent la « mafia judéo-russe » autour du Président Ianoukovitch et n’hésitent pas à représenter Vladimir Poutine avec une étoile de David sur le front. Les militants, ainsi que ceux du « Pravogo Sektora » ont repris à leur compte le slogan classique de l’antisémitisme en Russie, ladaptant pour les besoins de la cause « Bat les juifs et sauve l’Ukraine ». L’historien Jean-Jacques Marie, grand spécialiste de Trotsky et que nul ne peut soupçonner de complaisance vis à vis du pouvoir russe a écrit les lignes suivantes qui m’on été transmises par un correspondant, Michel Gandilhon, que je tiens ici à remercier :
« Malheureusement, les nationalistes ukrainiens se sont désormais joints aux staliniens pour la propager à nouveau. Et ils partagent avec eux des méthodes similaires. En effet, indique Marko Bojcun, le 13 novembre, la présentation de ce recueil qui devait avoir lieu à la librarie « Yé », rue Lyssenko à Kiev, et qui devait être animée par lui-même, Youri Chapoval de l’Académie nationale des sciences d’Ukraine, par Zakhar Popovitch et Denis Pilash du collectif « Opposition de gauche » (collectif à l’origine de l’édition de ce recueil) a été brutalement interrompue par l’irruption de plusieurs dizaines de nervis du parti d’extrême droite mal nommé « Svoboda » (« Liberté », nouveau nom du « Parti national-social d’Ukraine », fondé en 1991). Ces individus avaient déjà perturbé la présentation du recueil dans la ville de Lviv. Maniant la calomnie, l’amalgame et la violence avec la même agilité que les staliniens en leur temps, les « Svobodistes » réussirent à empêcher la tenue de la réunion, hurlant des slogans accusant Léon Trotsky (exclu du Parti communiste en 1927 et expulsé d’Union soviétique en 1929) d’être responsable du Golodomor (la famine en Ukraine en 1932-1933), donc de « génocide ». A la sortie, les « svobodistes » vandalisèrent la voiture d’un des orateurs prévus, Zakhar Popovitch, avant que finalement, une heure après le début des incidents, la police n’arrive. Je partage l’indignation du professeur Marko Bojcun, contre ces méthodes qui visent à interdire par la terreur, la diffusion de ces textes qui contribuent à rétablir la vérité historique et la réalité des positions de Léon Trotsky, longtemps bannies d’Union soviétique par la bureaucratie et ses méthodes de terreur. J’ajoute que le parti « Svoboda » en question est connu comme se revendiquant ouvertement de Bandera et Stetsko, auteurs d’une « proclamation d’indépendance de l’Ukraine » datée du 30 juin 1941, soit huit jours après l’agression nazie contre l’Union soviétique, déclaration qui précisait que l’état ukrainien « indépendant » allait « coopérer étroitement avec la Grande Allemagne national-socialiste, sous la direction de son chef Adolf Hitler, qui est en train de fonder un ordre nouveau en Europe et dans le monde ». « Svoboda » se revendique de la continuité de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) et de l’Armée insurrectionnelle d’Ukraine (UPA) de Bandera et Statsko, dont le rôle d’auxiliaires des nazis dans l’extermination des Juifs d’Ukraine n’est plus à prouver. Dans cette remarquable continuité, « Svoboda » a multiplié ces dernières années des déclarations et actes provocateurs antisémites, mais aussi contre la minorité hongroise d’Ukraine, et contre les Russes et la Russie (qualifiant de « mafia judéo-moscovite » l’entourage du président de la République d’Ukraine). »
Or, ce sont avec des dirigeants de ce parti, notoirement fasciste et antisémite, que les dirigeants européens, dont Mme ASHTON, responsable de la diplomatie de l’Union Européenne, ont choisi de s’afficher à Kiev. Honte à eux. Mais honte à nous aussi si nous acceptons que de telles personnes nous représentent. Il faut rappeler que « Svoboda » a fourni plusieurs ministres au gouvernement de fait en place à Kiev et que le Procureur Général d’Ukraine en est membre.
IV. Quelle pourrait donc être la voie d’une sortie de crise qui respecterait la souveraineté de l’Ukraine ? Pour cela, il importe avant toute chose de voir s’il est possible de reconstruire le « vivre ensemble » qui fait Nation. Cela passe par trois conditions. La première est, à l’évidence désormais, une fédéralisation de l’Ukraine et des garanties importantes quant aux droits des minorités, que ces droits soient culturels ou religieux. Cette fédéralisation devra accepter le fait que la Crimée, qui est déjà une République Autonome, jouisse d’un statut particulier. La deuxième condition est la mise au ban politique des extrémistes de « Pravogo Sektora » et de « Svoboda », leur désarmement et leur interdiction. Dans aucun pays de l’Union européenne, dans aucun pays civilisé, il n’est acceptable d’avoir des partis dont le discours et l’idéologie sont les mêmes que les Nazis. Ceci est aussi important afin de libérer l’opposition démocratique de la pression et des menaces que font peser ces extrémistes sur ses dirigeants. La troisième condition est une déclaration de neutralité de l’Ukraine pour une période de vingt ans, déclaration qui vise à rassurer la Russie quant à une possible intégration de l’Ukraine tant dans l’Otan que dans l’UE. Cette déclaration de neutralité pourrait être levée si tant la Russie que les pays de l’UE tombaient d’accord. Sur ces bases, il devient possible d’envisager des élections tant générales de Présidentielles, sous un double contrôle de l’UE et de la Russie. Ces élections permettront de faire émerger un nouveau pouvoir à la fois légitime et légal. Mais, faire émerger un pouvoir légitime et légal n’aura de sens que si on assure la stabilité de l’économie ukrainienne. Or, compte tenu de la crise que l’UE traverse, compte tenu des spécialisations économiques de l’Ukraine, cette stabilité ne peut provenir que d’une intégration économique avec la Russie. Cette intégration devrait être aussi pensée entre régions d’Ukraine et de Russie, car les complémentarités sont très importantes. C’est une réalité qu’il faut admettre ou se préparer à des vagues d’immigration à hauteur d’un pays de 46 millions d’habitants.
À ces conditions, une Ukraine souveraine et indépendante est encore possible. Mais, plus on s’enfoncera dans une logique d’affrontement insensée entre l’UE et la Russie et moins cette perspective restera possible. Car, la logique de l’affrontement aboutit inéluctablement à la partition du pays.
Les effets désastreux de la privatisation du rail britannique épinglés dans un rapport commandé par les syndicats
Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
« The great train robbery : les conséquences économiques et politiques de la privatisation du rail » : voilà le titre du rapport réalisé par le Centre de recherche sur le changement socio-culturel de Manchester, commandité par le Congrès des syndicats britanniques (TUC).
Le rapport a fait la une de la presse britannique. Il est dans notre intérêt en France, au moment où le gouvernement socialiste prépare une « réforme ferroviaire » qui irait dans le sens de la mise en concurrence, d'apprendre les leçons de la privatisation britannique.
Tout d'abord, rappelons que la privatisation du rail avait été préparé dans les années 1980, sous Thatcher, avec l'éclatement de l'unicité du British Rail en entités autonomes par secteurs géographiques (Network SouthEast) ou secteur d'activité (fret).
En application de la directive européenne 91/440, la Grande-Bretagne divise en 1993 gestion du réseau confiée à RailTrack, et exploitants mis en concurrence, à l'origine une vingtaine d'entités publiques sectorisées.
En 1996, avant les élections législatives, le Parti conservateur privatise l'ensemble des opérateurs, gestionnaires du réseau, fret comme exploitants voyageurs.
Reniant ses promesses, le gouvernement de Tony Blair va achever la privatisation de ce qu'il restait à vendre … avant de re-nationaliser le gestionnaire du réseau car c'est un poste structurellement déficitaire et donc non-rentable. Il faut bien socialiser les pertes !
Vingt ans après, le bilan de la libéralisation-privatisation du rail est édifiant, un véritable « pillage » des usagers et des fonds publics, siphonnés par une poignée de monopoles privés. Reprenons l'argumentaire des privatiseurs, point par point :
Les tarifs les plus élevés au monde : l'argument de la « baisse des tarifs » ne tient pas en Grande-Bretagne. Les tarifs du rail sont désormais, en moyenne, deux fois plus élevés qu'en France, dans le secteur nationalisé. Depuis 1996, l'augmentation des tarifs du train a été trois fois supérieure à celle de l'augmentation moyenne des salaires. La Grande-Bretagne dispose des tarifs les plus élevés du monde : une conséquence de la privatisation ;
Des trains qui arrivent de moins en moins à l'heure : les trains qui n'arrivent pas à l'heure, c'est aussi cela l'efficacité du privé. Un train sur six circule avec plus de 10 minutes en Grande-Bretagne (15%), contre un train sur dix en France (10%). La faute est rejetée sur « Network Rail », le gestionnaire du réseau, condamné ainsi à une amende de 90 millions d'euros la semaine dernière ;
Un matériel roulant de plus en plus vieux : la modernisation conséquence de la privatisation, rien n'est plus faux. Depuis la privatisation, l'âge moyen du matériel roulant a augmenté, il était de 16 ans en 1996, il est de 18 ans aujourd'hui. L'investissement dans le renouvellement du matériel roulant a chuté de moitié entre 1993 et 2013 ;
Un système excessivement coûteux : comme pour la Santé ou l'Education, contrairement aux idées reçues, le rail public coûte excessivement moins cher que le rail privé. Déjà le rapport McNulty publié en 2011 rappelait que les coûts du système fragmenté britannique étaient 40% supérieurs à ceux du système nationalisé français ;
L'ouverture à la concurrence … c'est la domination des monopoles étrangers !: dans un secteur où un seul réseau existe, la « libre concurrence » est encore plus qu'ailleurs un leurre. De fait, le système privatisé britannique a conduit rapidement à l'émergence de monopoles nationaux, comme le britannique FirstGroup qui contrôle 7 des 23 « opérateurs privés » et surtout à la main basse des grands monopoles européens : l'Allemand Deutsche Bahn, l'Hollandais NS et enfin la SNCF (via Keolis) ont pris possession de 11 des 23 opérateurs du chemin de fer britannique. Quatre entreprises contrôlent donc 80% du rail britannique !
Des investissements publics et une dette publique ! : la privatisation n'a pas conduit à la baisse des investissements publics mais au contraire à leur augmentation : 6 milliards d'euros de subventions par an pour financer les projets d'infrastructures, c'est deux fois plus qu'avant la privatisation. Ces projets d'infrastructures plombent les comptes du « Network Rail », sciemment re-nationalisée en 2001 : le gestionnaire public accumule désormais une dette de 40 milliards d'euros ;
Mais des profits privés !: Si les pertes sont socialisées, les profits, eux, sont bien privatisés : en 2012, la seule Deutsche Bahn a réalisé 1 milliard d'euros de profit sur le réseau anglais. Les opérateurs privés bénéficient des investissements publics dans le réseau puisque 90% des profits sont ensuite directement reversés aux actionnaires. En outre, le gestionnaire public du réseau, malgré son endettement, continue à pratiquer des tarifs préférentiels pour l'usage du réseau : les droits de péage ont baissé de moitié depuis dix ans ;
La libéralisation puis la privatisation du rail, suivant les directives européennes mais en fonction d'un choix délibéré du grand capital britannique : un désastre patent pour les usagers, les contribuables et les travailleurs mais une opportunité pour les monopoles.
Un désastre qui a coûté la vie à plusieurs centaines d'usagers et de travailleurs britanniques, il suffit de se rappeler de la catastrophe de Landgrove-Broke qui a coûté la vie à 31 usagers et blessé 500 autres : les opérateurs privés ne voulaient pas à l'époque investir dans des dispositifs de sécurité.
Le désastre est tel que certaines fractions du capital britannique commencent désormais à reconsidérer l' (in-)efficacité d'un système ferroviaire privatisé : le Parti travailliste se déchire désormais sur la re-nationalisation potentielle du rail.
Dans le même temps, les syndicats du rail défendent ardemment la nationalisation du rail. Certains liés aux calculs d'une fraction du camp travailliste. D'autres, comme le syndicat de classe RMT, dans une perspective véritable de refondation d'un service public national.
Pour nous français, ces débats nous ramènent un siècle en arrière, avant la nationalisation de la SNCF : la défense du monopole public est plus que jamais une nécessité !
Lu sur Solidarité Internationale PCF
La prochaine édition de Ruptures sera sous presse le 25 janvier
Au sommaire :
– l’éditorial qui pointe l’arrogance lyrique d’Emmanuel Macron : le maître de l’Elysée vante l’Europe comme « une civilisation à part » et rêve de conjurer le « grand doute européen » exprimé par les peuples depuis 2005
– un bilan de l’euro – calamiteux en matière de croissance, d’investissements publics, d’inégalités entre pays, et de souveraineté – au moment où les Vingt-sept s’apprêtent à s’écharper sur l’avenir du Pacte de stabilité
– une analyse des tensions qui s’aiguisent entre les Occidentaux et la Russie accusée de vouloir envahir l’Ukraine, tandis que l’actuel ballet diplomatique laisse poindre des divergences parmi les Vingt-sept, également entre Paris et Berlin, et au sein même des dirigeants allemands
– un coup de projecteur sur la Tchéquie et la Bulgarie : leurs gouvernements viennent d’être laborieusement formés avec l’appui de majorités hétéroclites qui pourraient donner des maux de tête à Bruxelles malgré leurs options pro-occidentales
– une analyse de la reconduction à l’identique de la coalition néerlandaise
– et, bien sûr, comme chaque mois, les brèves
Traité de Rome, 1957.
Lisez bien : Tout y est ! Plus de 60 ans qu'il a été signé. Tous les autres traités européens en découlent. Leurs auteurs ont mis 60 ans, et ce n'est pas fini, à construire une véritable prison des peuples et des couches populaires. Si on le réécrit, c'est comme si on déclarait que l'actuel UE est morte ! Alors pourquoi tergiverser ? On attend encore 100 ans ?
Extraits des principes du traité de Rome. Ce sont ceux qui régissent l'Union Européenne !
" l'abolition, entre les États membree, des obstacles à la libre circulation des personnes, des services et des capitaux,
"l'instauration d'une politique commune dans le domaine de l'agriculture,"
"l''instauration d'une politique commune dans le domaine des transporte,"
"l'établissement d'un régime assurant que la concurrence n'est pas faussée"
Yvette Genestal
Ci-dessous le lien pour lire le Traité de Rome :
Il faut vraiment tout changer ... La concurrence libre et non faussée est déjà dans le traité de Rome ... ainsi que la "libre" circulation des marchandises, des capitaux, des services et des hommes ...
Texte de R. Palao sur le site de l'ANC
Questions réponses entre R.Palao (ANC) et Fabien Roussel
Bonjour,
J’ai questionné l’équipe de campagne de F. Roussel au sujet de sa position sur l’UE, je te fais suivre sa réponse qui me semble éloquente...
Le commentaire de Richard Palao :
Roussel dit ne pas vouloir sortir des traités de l’UE, ce que nous avons pourtant entendu de sa bouche à plusieurs reprises, mais les réécrire !!! en précisant qu il s agit d'une nuance importante !!!
Roussel comme Melenchon sème des illusions sur cette possibilité de modifier ou de changer les traités, ils mentent en toute conscience car ils savent que les traités actuels ne peuvent être changes ou modifiés que si il y a unanimité des états membres, unanimité impossible à réaliser sur ce sujet vital pour la survie de l’Europe capitaliste.
Il est donc hautement regrettable que Roussel comme Melenchon se fassent les complices de cette UE en continuant de répandre l’illusion de l'Europe sociale au lieu de se saisir de la période électorale pour démontrer que la politique de L’UE n’est pas la fin de l'histoire et qu'il est possible de la remplacer par des accords économiques multilatéraux gagnants gagnants y compris avec la Chine, Cuba, la Russie, l’Iran etc...
Il ne faut visiblement pas compter sur ceux qui ont renoncé à la lutte idéologique contre le grand capital pour éclairer notre peuple sur la nature de l’UE...
Fraternellement.
Lire la réponse de l'équipe de F Roussel ci-dessous.
Questions réponses entre R.Palao (ANC) et Fabien Roussel
Bonjour, J'ai questionne l'équipe de campagne de F. Roussel au sujet de sa position sur l'UE, je te fais suivre sa réponse qui me semble éloquente... Le commentaire de Richard Palao : Roussel di...
La prochaine édition de Ruptures sera routée le 23 novembre
Au sommaire :
– l’éditorial qui met en relief la duplicité des dirigeants européens : ces derniers re-sanctionnent la Biélorussie en l’accusant de vouloir « déstabiliser l’Europe en instrumentant les migrants », mais portent une lourde responsabilité dans les crises migratoires
– un entretien avec Bernard Borgialli, responsable du syndicat SUD-cheminots, qui pointe les dégâts prévisibles de l’ouverture de la ligne Marseille-Nice à la concurrence, et rappelle le processus de déréglementation européen
– une analyse approfondie de l’envolée des prix de l’énergie, du fait de la libéralisation et des politiques climatiques, deux orientations pilotées par Bruxelles, mais dans le contexte où les divergences au sein des Vingt-sept s’aiguisent
– un point sur la crise aiguë à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, où l’UE est unanime pour condamner Minsk mais se divise sur les suites, alors que Bruxelles (et Paris) projettent une « boussole stratégique » et une force d’intervention européenne rapide
– Une analyse du double scrutin bulgare, législatif et présidentiel : moyennant une abstention massive, c’est un nouveau parti, hors classe politique, qui arrive en tête : il se réclame de la lutte anti-corruption, mais est conduit par deux hommes d’affaires formés aux Etats-Unis
– et, bien sûr, comme chaque mois, les brèves
Pour recevoir cette édition, il n’est pas trop tard pour s’abonner
Cet article est reposté depuis Réveil Communiste.
Ecrit par Gilles Questiaux, 26 mai - 12 juin 2017, relu le 9 octobre 2021
Qu’est-ce que l’UE ? L’UE est un processus historique délibérément très lent dont la limite asymptotique est la formation des « États-Unis d’Europe », grand empire capitaliste continental, à tendance de plus en plus oligarchique, sur le modèle réalisé outre-Atlantique, processus dont les peuples concernés ne veulent pas, et dont il s’agit de contourner patiemment la volonté.
Au sommaire :
– l’éditorial qui pointe le désarroi des élites européennes visible à travers deux projets trompeurs et pathétiques : l’« Europe sociale », et la « Conférence sur l’avenir de l’Europe »
– un panorama de la catastrophe qu’est en train de vivre la filière industrielle de la fonderie, prise en tenaille entre délocalisations et exigences de la « transition écologique » européenne, dans un secteur automobile de plus en plus sinistré
– une analyse détaillée des récentes élections locales et régionales britanniques : en Angleterre, Boris Johnson confirme son triomphe de décembre 2019, les électeurs populaires validant une nouvelle fois le Brexit
– un point sur les conflits actuels non résolus entre Londres et Bruxelles
– un compte rendu du Conseil européen du 24 mai, où les Vingt-sept se sont déchaînés contre le président biélorusse, et ont fait monter encore la tension vis-à-vis de la Russie
– une analyse des élections régionales à Madrid, qui ont été marquées la victoire de la droite la plus ultralibérale au détriment du PS, déstabilisant quelque peu le gouvernement national du socialiste Pedro Sanchez
– et, bien sûr, comme chaque mois, les brèves
Pour recevoir cette édition, il n’est pas trop tard pour s’abonner.
Partager :
Cet article est reposté depuis MS21.
« Collectivité Européenne d'Alsace » , eurorégions, loi « 3D » : politique de proximité ou démantèlement de l'Etat-Nation ? La Collectivité Européenne d’Alsace Le 7 avril 2013 les Alsaciens furent consultés par référendum sur une réforme de leur organisation territoriale. Il s’agissait de réunir en une seule entité les deux conseils généraux du Bas Rhin (chef-lieu Strasbour
Le numéro 103 de Ruptures doit arriver le 25 février chez les abonnés
Au sommaire :
– l’éditorial qui pointe la nouvelle politique étrangère américaine qui renoue délibérément avec le langage de la guerre froide, fait la part belle aux faucons, et présage de tensions sans précédent
– un point sur l’avancement et les enjeux du projet Hercule qui, pour tenter d’amadouer la Commission européenne, prévoit l’éclatement d’EDF
– une analyse détaillée des dégâts provoqués par le pilotage, par Bruxelles, de la stratégie vaccinale de l’UE : longueur des négociations des contrats avec les firmes, retards de livraisons des doses, et tensions avec le Royaume-Uni qui, lui, vaccine à tour de bras
– un décryptage du retournement politique en Italie : le pays hérite d’un gouvernement d’union nationale dirigé par l’ex-patron de la BCE, avec pour mission de mener les « réformes » en échange de fonds communautaires
– une analyse des élections régionales du 14 février en Catalogne, après lesquelles le premier ministre socialiste espagnol espère faire exploser la coalition pro-indépendance à Barcelone et consolider sa fragile majorité à Madrid
– et, bien sûr, comme chaque mois, les brèves
Pour recevoir cette édition, il n’est pas trop tard pour s’abonner.