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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
8 septembre 2016 4 08 /09 /septembre /2016 13:30

Le contrat d’Alstom aux États-Unis

Un succès industriel… mais sans emploi en France !

lundi 29 août 2016

« Historique », « contrat du siècle », les superlatifs s’enchaînent depuis samedi pour qualifier le contrat que vient de décrocher Alstom aux États-Unis.

Nous aimerions nous réjouir à l’unisson et considérer que « ce succès rejaillira sur toute l’économie française » et pouvoir saluer un retour de politique industrielle dans notre pays.

Qu’en est-il en réalité ?

Après avoir vendu Péchiney, Arcelor, Alcatel, Lafarge, c’est le démantèlement d’Alstom qui a eu lieu le 2 novembre 2015, avec la vente des activités énergie à Général Electric, vente qualifiée à juste de titre de « scandale d’État ».

Deux mois après, le géant américain a annoncé qu’il allait supprimer 6 500 postes en Europe en 2016 et 2017 dont 765 en France.

Aujourd’hui, l’entreprise Alstom est entièrement recentrée sur le transport ferroviaire.
Quelles seront les retombées du contrat à hauteur de 1,8 milliard d’euros passé avec la compagnie ferroviaire américaine Amtrak ?

Alstom fera fabriquer aux Etats-Unis à Hornell le "TGV" américain. Ce site de production assurera aussi la maintenance de ces trains pendant 15 ans avec une option de 15 années supplémentaires. Ce contrat devrait créer 400 emplois dans l’État de New-York, ce qui est une bonne nouvelle pour les citoyens américains.
Les sites français d’Alstom sont, quant à eux, dans une situation préoccupante de manque de charge.

Ce sont donc les actionnaires qui vont bénéficier en premier lieu de cette aubaine. Ainsi, la deuxième place européenne et la troisième place mondiale de la France en termes de hausse des dividendes, derrière les Pays-Bas et la Corée du Sud se voient renforcées (avec déjà une hausse de 11,2 % des dividendes versés au deuxième trimestre avec plus de 35 milliards d’euros…).

On se trompe si l’on pense que la nécessaire réindustrialisation du pays ne passe que par l’exportation de notre technologie.

L’argent engrangé doit servir impérativement à développer les capacités humaines ; c’est-à-dire la formation, la qualification, les salaires, l’investissement pour moderniser l’appareil industriel, la recherche et développement.

Sous peine que le seul profit tiré de cette « affaire du siècle » soit la « fierté » de voir des rames de couleur bleu blanc rouge circuler aux États-Unis...

Montreuil, le 29 août 2016

Fermeture annoncée du site d'Alstom à Belfort : "Une volonté délibérée de bousiller l'emploi en France"

Pascal Novelin, délégué CGT d'Alstom Transport, réagit pour franceinfo à l'annonce de la fermeture du site historique de Belfort.

Les salariés de l'usine Alstom de Belfort ont appris, mercredi 7 juillet, l'arrêt de la construction de trains sur leur site.

Les salariés de l'usine Alstom de Belfort ont appris, mercredi 7 juillet, l'arrêt de la construction de trains sur leur site. (/NCY / MAXPPP)

 

propos recueillis parFrance Télévisions

Mis à jour le

Une page de l'histoire industrielle française va se tourner. Le groupe français Alstom a annoncé, mercredi 7 septembre, que la production de trains de son usine de Belfort (Territoire de Belfort), lancée en 1879, sera "transférée" à Reichshoffen (Bas-Rhin) d'ici 2018, en raison d'une baisse globale des commandes.

Interrogé par franceinfo, Pascal Novelin, délégué CGT chez Alstom Belfort, dénonce une décision qui aura des conséquences sur l'ensemble du territoire.

Lire la suite en cliquant sur le lien ci-après.

http://www.francetvinfo.fr/economie/industrie/fermeture-annoncee-du-site-d-alstom-a-belfort-une-volonte-deliberee-de-bousiller-l-emploi-en-france_1814413.html

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19 juillet 2016 2 19 /07 /juillet /2016 10:07

Le pacte d’acier Otan-Ue

Mondialisation.ca, 12 juillet 2016
ue otan

« Face aux défis sans précédents venant de l’Est et du Sud, l’heure est arrivée de donner un nouveau souffle et une nouvelle substance au partenariat stratégique Otan-Ue» : ainsi commence la Déclaration conjointe signée le 8 juillet, au Sommet Otan de Varsovie, par le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, par le président du Conseil européen Donald Tusk et par le  président de la Commission européenne Jean-Claude Junker.

Un chèque en blanc pour la guerre, que les représentants de l’Union européenne ont remis aux Etats-Unis. Ce sont en effet les Etats-Unis qui détiennent le commandement de l’Otan -dont font partie 22 des 28 pays de l’Union européenne (21 sur 27 quand la Grande-Bretagne sera sortie de l’Ue)- et lui impriment leur stratégie. Enoncée pleinement dans le communiqué approuvé le 9 juillet par le Sommet : un document en 139 points -mis au point par Washington quasiment exclusivement avec Berlin, Paris et Londres- que les autres chefs d’Etat et de gouvernement, y compris le Premier ministre Renzi, ont souscrit les yeux fermés.

Après s’être agressivement étendue à l’Est à l’intérieur du territoire de l’ex URSS et avoir organisé le putsch néo-nazi de Place Maïdan pour ré-ouvrir le front oriental contre la Russie, l’Otan accuse la Russie d’« actions agressives, déstabilisation de l’Ukraine, violation des droits humains en Crimée, activités militaires provocatrices aux frontières de l’Otan en Baltique et Mer Noire et dans la Méditerranée orientale en soutien du régime syrien, volonté démontrée d’obtenir des objectifs politiques par la menace et l’utilisation de la force, et une rhétorique nucléaire agressive ».

Face à tout cela, l’Otan « répond » en renforçant la « dissuasion » (c’est-à-dire ses forces nucléaires en Europe) et sa « présence avancée dans la partie orientale de l’Alliance » (c’est-à-dire le déploiement militaire au bord de la Russie). C’est une véritable déclaration de guerre (même si l’Otan assure qu’elle « ne cherche pas la confrontation avec la Russie »), qui peut faire sauter d’un moment à l’autre n’importe quel accord économique des pays européens avec la Russie.

Sur le front méridional, après avoir démoli la Libye par une action combinée de l’intérieur et de l’extérieur et avoir tenté la même opération en Syrie (échouée grâce à l’intervention russe) ; après avoir armé et entraîné des groupes terroristes et avoir favorisé la formation de l’Isis/Daesh et son offensive en Syrie et Irak, en poussant des vagues de réfugiés vers l’Europe, l’Otan se déclare « préoccupée » par la crise qui menace la stabilité régionale et la sécurité de ses frontières méridionales, par la tragédie humanitaire des réfugiés ; elle « condamne » les violences de l’Isis/Dash contre les civils et, en termes plus forts, « le régime syrien et ses soutiens pour la violation du cessez le feu ».

Pour « répondre à ces menaces,  y compris celles venant du sud », l’Otan potentialise ses forces à haute capacité et déployabilité. Ceci requiert « des investissements appropriés », c’est-à-dire une dépense militaire adaptée que les alliés se sont engagés à augmenter.
Il résulte des chiffres officiels publiés par l’Otan durant le Sommet que la dépense militaire de l’Italie en 2015 a été de 17 milliards 642 millions d’euros et que celle de 2016 est estimée à 19 milliards 980 millions d’euros, c’est-à-dire en augmentation de 2,3 milliards. Si l’on tient compte des dépenses militaires hors budget de la Défense (missions internationales, navires de guerre et autres), la dépense est en réalité beaucoup plus élevée. Si l’on s’en tient seulement aux chiffres de l’Otan, l’Italie en 2016 dépense en moyenne pour le militaire environ 55 millions d’euros par jour (pour les autres pays de lOtan, voir note de fin, ndt).

Pendant que le Premier ministre Renzi se pavanait au milieu des « grands » au Sommet de Varsovie, et que le parlement (oppositions comprises) tourne la tête de l’autre côté, l’Otan et l’Ue décident de notre vie.

Manlio Dinucci

Edition de mardi 12 juillet 2016 de il manifesto

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 

Apostille pour la version française (ndt)

On trouvera les chiffres correspondants à chaque pays de l’Otan dans le communiqué du 4 juillet : http://www.nato.int/nato_static_fl2014/assets/pdf/pdf_2016_07/20160704_160704-pr2016-116.pdf .

Pour la France, la dépense militaire (chiffres officiels Otan) a été de 39 milliards et 199 millions d’euros en 2015, et estimée à 39 milliards et 835 millions d’euros en 2016. Toujours selon les chiffres de l’Otan, la France dépenserait donc en moyenne un peu plus de 109 millions d’euros par jour en 2016. Pour une population d’environ 66,6 millions d’habitants au premier janvier 2016, ça nous ferait une dépense militaire d’un peu plus de 1,6 euros par jour et par habitant…
Le détail de ce qui est compris dans la dépense militaire est listé à la page 11 du communiqué.

La source originale de cet article est ilmanifesto.info
Copyright © Manlio Dinucci, ilmanifesto.info, 2016
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13 juillet 2016 3 13 /07 /juillet /2016 16:07
8 Juillet 2016

Ces 8 et 9 juillet, à Varsovie, les chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’Otan se réunissent pour le sommet biennal de cette organisation. Notre pays y sera représenté par le Premier ministre Charles Michel et le ministre de la Défense Steven Vandeput. Or l’Otan engloutit des fortunes, déstabilise notre voisinage direct et risque d’entraîner la Belgique dans une nouvelle guerre froide.

Lors du précédent sommet de l’Otan, tous les chefs d’État s’étaient engagés à atteindre d’ici 2024 un budget de la Défense s’élevant à 2 % de leur PIB national. C’est pourquoi le ministre de la Défense, Steven Vandeput (N-VA), a sorti de sa manche une « note stratégique pour l’armée belge en 2030 ». Le budget de la Défense belge doit augmenter rapidement. On investira surtout dans du nouveau matériel, entre autres par l’achat très controversé d’avions de combat, de préférence à capacité nucléaire. Cette facture s’élève à 9 milliards d’euros. Et, si l’on prend en compte l’achat et l’entretien de ces nouveaux avions de chasse,  le coût pourrait monter jusqu’à 15 milliards.

Alors qu’un million et demi de Belges vivent dans la pauvreté, le gouvernement préfère hypothéquer les générations à venir. En effet, ce sont nos enfants et nos petits-enfants qui vont devoir rembourser ces dépenses colossales au cours des prochaines décennies.

Vers une nouvelle guerre froide ?

Le rapport britannique Chilcot sur la guerre en Irak confirme que les très coûteuses interventions militaires au Moyen-Orient (Afghanistan, Syrie) et en Afrique du Nord (Libye) ont constitué une suite de fiascos et de crimes. Avec leurs missions de bombardements, les membres de l’Otan ont semé la destruction et le chaos dans ces pays. Depuis, la situation n’a fait qu’empirer. Les bombes occidentales créent le terreau du terrorisme. L’experte italienne Loretta Napoleoni observe que, pour les groupes de terroristes, « les bombes occidentales sont la meilleure façon de consolider leur pouvoir et d’attirer de nouvelles recrues ». Chaque victime civile crée de nouveaux terroristes potentiels.

Mais les alliés de l’Otan ne se contentent pas de provoquer le chaos au Moyen-Orient. Lors du sommet, de nouveaux accords seront conclus sur le stationnement d’un roulement de troupes de quatre mille hommes en Pologne et dans les États baltes, c’est-à-dire aux frontières de la Russie. L’extension continue vers l’Est et l’accroissement de la présence militaire à cette frontière russe comporte des risques importants. Même le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, souligne que l’Otan risque d’attiser les tensions : « Ceux qui croient qu’une parade symbolique de chars à la frontière orientale de l’alliance peut créer la sécurité se trompent lourdement. » L’expert américain John J. Mearsheimer estime que le rôle russe en Ukraine est précisément une réaction à l’extension provocatrice de l’Otan. Il s’agit donc d’un cercle vicieux. L’alliance militaire joue ici un jeu particulièrement dangereux, auquel la Belgique ne devrait pas prendre part.

La Suède, la Finlande, l’Irlande, l’Autriche... ne font pas partie de l’Otan

La Belgique fait partie des 191 pays qui ont signé la Charte des Nations unies, qui oblige les États membres de l’ONU à rechercher des solutions pacifiques et qui ne tolère les interventions militaires que dans des cas très exceptionnels. S’inscrire dans la logique belliciste de l’Otan, qui inclut les armes nucléaires, est inconciliable avec ce principe. L’Otan devrait en fait être dissoute. D’ici là, notre pays peut limiter sa contribution à l’Otan et à l’Europe militaire au strict minimum, et commencer par passer d’une politique de défense militaire à une politique de défense non militaire. D’ailleurs, pourquoi la Belgique n’opterait-elle pas pour un retrait progressif de cette alliance militaire ? En effet, toute une série de pays européens – la Suède, la Finlande, l’Irlande, l’Autriche, la Suisse – ne sont pas membres de l’Otan. Si c’est possible pour ces pays, pourquoi ne le serait-ce pas pour la Belgique ?

Avec les principes de la Charte des Nations unies et le droit international comme fil conducteur, le gouvernement belge doit changer de cap et désormais mettre en œuvre une politique de paix active. Ce qui sera tout à fait bénéfique pour notre budget, pour notre sécurité et pour les générations à venir.

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7 avril 2016 4 07 /04 /avril /2016 21:47

Si on ne consulte plus les Français sur les questions constitutionnelles ayant trait à l'Union européenne, est-ce parce qu'ils avaient voté NON au traité constitutionnel ?

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Il serait néanmoins difficile pour le Premier ministre Mark Rutte, dont le pays assure ce semestre la présidence de l'UE, de ne pas tenir compte de l'opinion de ses concitoyens.

Il serait néanmoins difficile pour le Premier ministre Mark Rutte, dont le pays assure ce semestre la présidence de l'UE, de ne pas tenir compte de l'opinion de ses concitoyens. (Crédits : Reuters)

Lors du référendum organisé mercredi, le "non" l'a emporté à 64% des votes. Le scrutin étant purement consultatif, le gouvernement néerlandais reste toutefois libre de ratifier cet accord déjà en place à titre provisoire.

Les néerlandais ne sont pas favorables à l'accord d'association entre l'Union européenne et l'Ukraine, déjà en place à titre provisoire, mais que les Pays-Bas n'ont encore pas ratifié. Lors d'un référendum consultatif organisé mercredi 6 avril, le "non" l'a emporté à 64% des suffrages, selon des résultats encore provisoires.

La participation a dépassé légèrement les 30% nécessaires pour que le scrutin soit validé, indiquent les sondages effectués à la sortie des bureaux de vote.

 

Lire la suite ci-dessous

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7 avril 2016 4 07 /04 /avril /2016 09:58

Les prédateurs de la Libye

Mondialisation.ca, 05 avril 2016
 

 

Libye prédateurs

« La Libye doit redevenir un pays stable et solide », twitte depuis Washington le premier ministre Renzi, en assurant son plus grand soutien au « premier ministre Sarraj, enfin à Tripoli ».

Ceux qui y pensent à Washington, Paris, Londres et Rome sont les mêmes qui, après avoir déstabilisé et mis en pièces par la guerre l’Etat libyen, vont recueillir les débris avec la « mission d’assistance internationale à la Libye ».
L’idée qu’ils ont transparaît à travers des voix autorisées. Paolo Scaroni[1], qui à la tête de l’ENI a manoeuvré en Libye entre factions et mercenaires et se trouve aujourd’hui à la vice-présidence de la Banque Rotschild, déclare au Corriere della Sera qu’ « il faut en finir avec la fiction de la Libye », « pays inventé » par le colonialisme italien. Il faut « favoriser la naissance d’un gouvernement en Tripolitaine, qui fasse appel à des forces étrangères qui l’aident à rester debout », en poussant la Cyrénaïque et le Fezzan à créer leurs propres gouvernements régionaux, éventuellement avec l’objectif de se fédérer à long terme. En attendant, « chacun gèrerait ses sources énergétiques », présentes en Tripolitaine et Cyrénaïque. Analogue l’idée exposée sur Avvenire par Ernesto Preziosi, député Pd de mouvance catholique : « Former une Union libyenne de trois Etats -Cyrénaïque, Tripolitaine et Fezzan- qui ont en commun la Communauté du pétrole et du gaz », soutenue par « une force militaire européenne ad hoc ».

C’est la vieille politique du colonialisme du 19ème siècle, remise à jour en fonction néo-coloniale par la stratégie USA/Otan, qui a démoli d’entiers Etats nationaux (Yougoslavie, Libye) et fractionné (ou tenté de fractionner) certains autres (Irak, Syrie), pour contrôler leurs territoires et leurs ressources.

La Libye possède quasiment 40% du pétrole africain, précieux pour sa haute qualité et son faible coût d’extraction, et de grosses réserves de gaz naturel, dont l’exploitation peut rapporter aujourd’hui aux multinationales étasuniennes et européennes des profits bien plus élevés que ceux qu’elles obtenaient de l’Etat libyen. De plus, en éliminant l’Etat national et en traitant séparément avec des groupes au pouvoir en Tripolitaine et Cyrénaïque, elles peuvent obtenir la privatisation des réserves énergétiques publiques et donc leur contrôle direct.

En plus de l’or noir, les multinationales étasuniennes et européennes veulent s’approprier l’or blanc : l’immense réserve d’eau fossile de la nappe phréatique nubienne, qui s’étend sous la Libye, l’Egypte, le Soudan et le Tchad. Les possibilités qu’offre celle-ci avaient été démontrées par l’Etat libyen, en construisant des aqueducs qui transportaient de l’eau potable et pour l’irrigation, millions de mètres cubes par jour extraits de 1300 puits dans le désert, sur 1600 Km jusqu’aux villes côtières, rendant fertiles des terres désertiques.

En débarquant en Libye sous le prétexte officiel de l’assister et de la libérer de la présence de l’Isis (Daech), les USA et les plus grandes puissances européennes peuvent aussi ré-ouvrir leurs bases militaires, fermées par Kadhafi en 1970, dans une position géostratégique importante à l’intersection entre Méditerranée, Afrique et Moyen-Orient.

Enfin, avec la « mission d’assistance à la Libye », les USA et les plus grandes puissances européennes se partagent le butin de la plus grande rapine du siècle : 150 milliards de dollars des fonds souverains libyens confisqués en 2011, qui pourraient se quadrupler si l’export énergétique libyen revenait aux niveaux précédents. Les fonds souverains, investis à l’époque de Kadhafi pour créer une monnaie et des organismes financiers autonomes pour l’Union Africaine (raison pour laquelle il fut décider d’abattre Kadhafi, comme il résulte des emails de la Clinton), seront utilisés pour démanteler ce qui reste de l’Etat libyen. Etat qui n’a « jamais existé » parce qu’en Libye il n’y avait qu’une « multitude de tribus », déclare Giorgio Napolitano, persuadé d’être au Sénat du Royaume d’Italie.

 Manlio Dinucci

Edition de mardi 5 avril 2016 de il manifesto

http://ilmanifesto.info/i-predatori-della-libia/

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 


[1] Paolo Scaroni est un des plus grands aficionados italiens du Groupe Bilderberg. Artisan au cours de ses deux mandats à la tête de l’ENI de sa privatisation (partielle pour le moment), il est en 2011 au troisième rang des managers de sociétés italiennes cotées en bourse avec un salaire annuel de 6,4 millions d’euros. Voir Le Groupe Bilderberg, de Domenico Moro, Editions Delga, 2014, p. 180, 201, 203 et 205. NdT.

La source originale de cet article est ilmanifesto.info
Copyright © Manlio Dinucci, ilmanifesto.info, 2016

 

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15 février 2016 1 15 /02 /février /2016 23:18

Cet article est reposté depuis Réveil Communiste.

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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 11:12

Mis en ligne le 55 février 2016

Nous saluons cette déclaration de la CGT particulièrement bienvenue dans le climat guerrier créé par le pouvoir socialiste.  Il est grand temps que nous nous mobilisions pour la paix, contre les guerres menées en notre nom, pour une sortie de la France de l'OTAN et pour la dissolution de cet instrument de guerre en Occident qu'est le l'"Organisation du Traité de l'Atlantique Nord".

Une déclaration confédérale de la CGT

 

En réponse aux actes terroristes sur le sol français, le chef de l'Etat et son gouvernement ont fait le choix de la mise en place de différentes mesures dont l'état d'urgence est le paroxysme. Il se caractérise par le déploiement d'une force militaire en action sur le territoire métropolitain, et s'inscrit dans leur logique de déclaration officielle de la guerre en France.

Est-ce la réalité ? Force est de constater que non.

Si les actes terroristes perpétrés et les revendications de leurs acteurs sont effroyables, ils ne peuvent être assimilés dans le cas précis à une situation de guerre en France.

C'est parce que les mots ont une importance qu'il convient de les utiliser à bon escient et usité en l'espèce « déclaration de guerre » est loin d'être anodin de leur part. Il vise à ne pas répondre aux vraies questions sur l'analyse des causes qui engendrent cette situation. C'est précisément un bilan sur les politiques menées depuis des années qu'il conviendrait de mener. Ainsi La France est engagée, sans aucun véritable débat national, dans plusieurs conflits armés au-delà de ses frontières et poursuit inlassablement le rôle que différents traités lui ont assignés avec l'aval de "ses partenaires", celui de "gendarme du Monde".

La France s'est rendue disponible pour proposer et accepter cette mise à disposition expéditionnaire, ce qui lui confère une responsabilité écrasante dans la situation mondiale tendue.
François Hollande ne disait pas moins en préfaçant le livre blanc pour la Défense et la sécurité nationale de 2013, livre blanc commandé par ses soins, avec ces termes choisis : "une volonté claire est affichée au bénéfice de capacités autonomes et réactives de projection reposant sur des forces bien entraînées, bien équipées et bien renseignées. Elles devront être en mesure d'avoir un impact décisif dans les régions où les menaces sont les plus grandes sur nos intérêts et ceux de nos partenaires et alliés. Elles démontrent que la France est prête à assumer ses responsabilités, comme elle l'a fait au Mali".

Cette déclaration est connue du monde entier. Chacun peut ainsi mieux comprendre pourquoi la France est particulièrement visée par de tels actes que ceux que nous avons connus puisque notre France s'est placée comme « la guerrière de service ».

 

Cette politique de gendarmerie du Monde s'accompagne d'une politique de ventes tout azimut de matériels militaires. Par son implication directe dans le commerce des armes (3ème exportateur mondial) elle participe activement à l'instabilité mondiale.

Pour le pur profit des industriels, la France arme des pays dont la démocratie, la liberté, les droits de l'Homme et plus particulièrement ceux de la femme sont largement bafoués. Cela s'opère même en prélevant sur le stock de nos propres armées, à l'image des frégates multi-missions ou même de "l'emblématique" avion Rafale.

Par ce choix, nos dirigeants assurent notre insécurité nationale.

Mais la France a également engagé un vaste mouvement de privatisation et de restructurations des industries d'armement pour les faire entrer la logique de profitabilité des entreprises et du commerce mondial.

Ce choix va à l'encontre de la France dans sa capacité de posséder une industrie de défense souveraine permettant de répondre à ses propres besoins. Cela va même jusqu'à une dépendance auprès de pays tiers concernant l'approvisionnement en munitions par exemple.

 

Cette situation est pour le moins paradoxal alors qu'au même moment, l'armée française doit servir la défense des citoyens sur le sol national.

 

D'autre part, les guerres dans le Monde sont meurtrières. Il n'existe pas de « frappes chirurgicales », ni de « guerre propre », sans mort. C'est plusieurs millions d'être humains (dont des enfants) morts depuis la première invasion irakienne par les coalisés. Elles conduisent partout aux reculs sociaux, elles nourrissent tous les extrémismes, elles alimentent les trafics en tous genres, elles déclenchent et entretiennent des haines, elles sont sources de gaspillage des ressources financières, elles génèrent des ravages environnementaux. Ce sont elles qui génèrent les migrations massives.

Pourtant à maintes fois l'histoire nous a enseigné que c'est de ces situations de pertes de repères d'humanité que naissent partout les extrémismes, les fanatismes et le fascisme. A chaque fois cela a été pour le plus grand profit de financiers, industriels et forces de pouvoir qui sont toujours eux-mêmes les instigateurs.

D'autres choix sont possibles et sont soutenus par de nombreuses forces de progrès dans le monde entier.

Tout d'abord, cela passe par une dissolution de l'OTAN avec un retrait immédiat de la France. Nous devons conduire les Etats à mener une véritable politique de désarmement. La France doit montrer tracer la voie avec comme priorité le désarmement nucléaire.

La CGT, qui porte en elle les valeurs de paix et de coexistence pacifique entre les peuples, est pleinement dans son rôle et dans son champ d'intervention en appelant les salariés, les retraités, les privés d'emploi à « marcher avec leur tête".

 

Une réunion d'urgence d'une conférence mondiale pour la Paix, sous l'égide de l'ONU (dont le rôle doit être revalorisé) ne peut plus attendre. La situation actuelle, qui inverse le rôle des uns et des autres, au point de faire passer des syndicalistes pour des criminels pendant que les vrais, eux, s'enrichissent du chaos qu'ils créent, incite le mouvement syndical dans son ensemble à tout faire pour mettre au centre des préoccupations les réels besoins humains.

Ces besoins ne sont donc pas des besoins en armes.

Ces besoins sont avant tout des besoins fondamentaux comme l'accès à une alimentation correcte, l'accès à l'eau, au logement, aux services de santé, à l'éducation, à l'emploi durable, à un salaire décent, mais aussi à la démocratie, la Paix ....

Réfléchir et faire réfléchir c'est déjà agir, mais la situation exige d'avantage !

Agissons ensemble, gagnons des logiques de Paix, de progrès social

Le gouvernement français serait particulièrement avisé en suivant ce principe fondateur de la Nation française issue des lumières, celle des droits de l'Homme et qui a fait sienne comme devise « Liberté, Egalité, Fraternité. »

Montreuil, le 2 février 2016

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25 décembre 2015 5 25 /12 /décembre /2015 22:17

Cet article est reposté depuis Réveil Communiste.

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20 décembre 2015 7 20 /12 /décembre /2015 10:45

Quelques articles relevés dans Franceinfo.fr

L'insolente santé du marché des armes
Le décryptage éco par Lise Jolly vendredi 18 décembre 2015

 

Le marché des armes est en pleine forme. 1 650 milliards de dollars dans le monde en 2015, le chiffre fait tourner la tête, et même l’Europe augmente à nouveau ses dépenses militaires.

Si les russes et les chinois sont ceux qui augmentent le plus leurs dépenses d’armement, pour la première fois depuis cinq ans, l’Europe accroit aussi ses budgets. Mais les Etats-Unis restent indétrônables sur la première marche du podium. C’est ce que nous apprend le rapport de l’institut Jane’s, institut spécialisé qui a fait le tour de 104 pays et épluché 99 % des dépenses dans le monde.[...]

La suite ici

par Jérôme Jadot mercredi 3 juin 2015.  Extraits.
 

Les ventes de Rafale pourraient booster l'industrie française de l'armement en 2015 © Reuters/Antara photo Agency

Le ministère de la Défense a publié les chiffres des exportations d'armes françaises, en forte hausse en 2014. Une augmentation de 18% pour des ventes s'élevant à plus de huit milliards d'euros, portée par des contrats à plusieurs centaines de millions d'euros.

C'est un incontestable bol d'air pour la balance commerciale française. Dans un rapport publié mercredi, le ministère de la Défense se réjouit de la bonne santé des exportations françaises d'armes, en hausse de 18% en 2014. "La meilleure performance à l'export depuis 15 ans", précise le texte.

[...]

La France est aujourd'hui au pied du podium des nations les plus performantes en matières d'industrie de l'armement, derrière les Etats-Unis, la Russie et le Chine. Mais elle pourrait, à la faveur de ces chiffres record, devenir deuxième au classement planétaire.

... mais la transparence laisse à désirer

Une nuance qui s'ajoute à une inquiétude : les clients de la France sont principalement des pays du Moyen-Orient, Arabie Saoudite en tête, et l'observatoire redoute que cela ne contribue encore à la destabilisation de cette zone.

 
par Rédaction de France Info mercredi 21 octobre 2015 07:37

 

La France et le Koweït vont signer mercredi un accord et des lettres d'acceptation portant sur trois volets de contrats d'armement terrestre, aérien et maritime, pour un montant estimé à 2,5 milliards d'euros.

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27 novembre 2015 5 27 /11 /novembre /2015 16:23
Au Palazzo Vecchio à Florence
Mondialisation.ca, 25 novembre 2015
Palazzo-Vecchio-Bandiere

L’abattage du chasseur russe engagé en Syrie par un chasseur turc made in USA, avec la rupture consécutive entre Moscou et Ankara non par hasard à la veille de l’accord sur le gazoduc qui aurait dû apporter le gaz russe jusqu’au Bosphore, met en évidence de façon dramatique l’événement qui se déroule jeudi et vendredi à Florence : l’Assemblée parlementaire de l’Otan qui, le 12 octobre dernier, avait « recommandé aux gouvernements Otan d’augmenter la dépense de la défense, face à une Russie de plus en plus imprévisible et à la croissante instabilité au Moyen-Orient ».

La session de l’Assemblée parlementaire de l’Otan, qui se déroule au Palazzo Vecchio, n’est pas un « Summit Nato » comme quelqu’un l’a dit. L’Assemblée, en fait, « constitue une institution séparée de la structure Otan ». L’organe politique « décisionnel » de l’Otan est au contraire le Conseil Nord Atlantique, qui se réunit à divers niveaux jusqu’au summit des chefs d’Etat et de gouvernements des 28 pays de l’Alliance : son principe conducteur est qu’« il n’y a pas de votes ou de décisions à la majorité, mais les décisions sont prises à l’unanimité et de commun accord », c’est-à-dire d’accord avec les directives de Washington. Et ce sont toujours les USA qui ont les postes clé dans la structure militaire de l’Alliance : le Commandant suprême allié en Europe est toujours un général ou amiral désigné par le président des Etats-Unis.

Mais alors, si ça n’est pas une institution de l’Otan, à quoi sert l’Assemblée parlementaire réunie à Florence ? Composée de représentants des parlements des pays de l’Alliance, pour la majeure partie membres des commissions défense, l’Assemblée est présidée par l’Etasunien Hon Turner, membre du Congrès faisant partie à la fois de la commission sur les services secrets et de celle sur les services armés. Parmi les cinq vice-présidents on a le parlementaire italien Paolo Alli, Nuovo Centrodestra, ancien bras droit de Formigoni et avec lui sous enquête de la magistrature milanaise. La fonction de l’Assemblée, financée (avec de l’argent public) par les 28 gouvernements, est de « constituer un lien essentiel entre l’Otan et les parlements des pays de l’Alliance », en particulier celle de « sensibiliser les milieux parlementaires sur les principales questions relatives à la sécurité de la zone euro-atlantique, contribuant au renforcement des relations transatlantiques ».

Ce qui se réunit au Palazzo Vecchio à Florence est le Groupe spécial sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (une des cinq commissions dans lesquelles est articulée l’Assemblée parlementaire), dans un séminaire conjoint avec le Sous-comité sur les relations économiques transatlantiques. L’événement, sous l’égide du Sénat et de la Chambre représentés par les présidents Grasso et Boldrini, est promu par le président de la Délégation italienne à l’Assemblée Otan, Andrea Manciulli (Pd). Seront présents plus de cent parlementaires représentant 40 pays : des 28 membres de l’Otan aux pays européens et méditerranéens associés à l’Otan et à d’autres alliés de la rive Sud, jusqu’aux monarchies du Golfe.

Le thème « Le terrorisme international, en particulier celui djihadiste, et son financement » sera traité par certains des plus grands experts, y compris ceux des monarchies du Golfe (Koweit et Bahreïn présents à Florence) qui ont contribué avec des milliards de dollars à la formation et à l’armement de groupes djihadistes et de le groupe Etat islamique (EI) dans le cadre de la stratégie USA/Otan. Les mêmes, qui ont participé à la guerre contre la Libye, traiteront le thème « Libye entre entité étatique et conflit civil », avec le ministre des affaires étrangères Gentiloni et le Chef d’état-major de la défense Graziano, c’est-à-dire avec les représentants de cette Italie qui a contribué à démolir par la guerre l’Etat libyen. Le thème « Iran et l’ordre régional émergeant» sera traité par des représentants non pas de l’Iran mais d’Israël, qui a contribué à cet ordre avec des opérations comme « Plomb durci » (invitation démagogique à Florence du Conseil national palestinien) et qui continue à tenir l’Iran sous la menace de ses missiles nucléaires. De « sécurité régionale et internationale » parleront, avec le ministre de l’intérieur Alfano et le sous-secrétaire Minniti avec délégation aux services secrets, les représentants de l’Ukraine, c’est-à-dire de ce régime qui est en train de recruter secrètement des néo-nazis de toute l’Europe lesquels, après avoir été entraînés par des instructeurs étasuniens, se trouvent rapatriés chez eux pour des opérations de type « Gladio ».

Après une intervention en télétransmission de Mogherini, Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, le séminaire se conclura avec les interventions de la ministre de la défense Pinotti et du vice-amiral Franken du Commandement USA pour l’Afrique (celui qui a ouvert la guerre contre la Libye), lesquels recommanderont à l’Otan de renforcer la « sécurité » par d’autres interventions militaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

Dans la ville Médaille d’Or de la Résistance de qui est né l’Article 11 de la Constitution, qui répudie la guerre comme instrument d’offense à la liberté des autres peuples et comme moyen de résolution des controverses internationales.

Manlio Dinucci

Edition de mercredi 25 novembre de il manifesto

http://ilmanifesto.info/a-firenze-il-gruppo-speciale-sul-mediterraneo-e-il-medio-oriente-della-nato/

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

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