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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
19 décembre 2015 6 19 /12 /décembre /2015 16:02

Publié par Michel El Diablo

Projet PHEME : pendant que l’on est occupé à « barrer la route au FN » et dans une quasi indifférence, l’UNION EUROPÉENNE finance un projet informatique de CENSURE GLOBALE !

L'Union Européenne est en train de mettre en place le plus grand logiciel de censure au monde. Un logiciel destiné à trier la "bonne" information de la "mauvaise" information. Ce projet s'appelle "PHEME".

Comment ça marchera ? C'est simple : une information qui n'apparaît pas sur un site officiel ou dans un grand journal sera classée suspecte, et rangée dans l'une de ces quatre catégories : « controverse », « spéculation », « fausse information » ou « désinformation ».

Le résultat de la recherche pourra apparaître sur l’écran de l’utilisateur.

De quoi nous empêcher de sortir des informations gênantes, non estampillées « garantie par le gouvernement », et surtout de les diffuser à grande échelle !

C’est un article du « Parisien »  intitulé « Des chercheurs veulent passer les réseaux sociaux au détecteur de mensonges » qui vend la mèche du dernier gros projet informatique financé par l’Union Européenne.

Ce type d’outil par son ampleur (tout le web) et son fonctionnement en temps réel n’est rien de moins que le plus important logiciel de censure mondial.

Retenez bien : Projet PHEME. Internet ne sera bientôt plus libre, et lorsque vous lirez « COMMUN COMMUNE, El Diablo »  apparaîtra peut-être sur votre navigateur le message : « Attention ce site est suspecté de diffuser de fausses informations ».

SOURCES : Le ContrarienBoulevard Voltaire

 

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18 décembre 2015 5 18 /12 /décembre /2015 22:58

( Lu sur le site de la NVO )

Réforme territoriale : Contrôler l’organisation des territoires pour maîtriser les classes laborieuses. Tel est, selon Pascal Joly et Jacques Aubert, l’objectif de la réforme territoriale analysée ici dans une perspective historique et sociale. Entretien.

 

« La nature de la République change »

Les réformes territoriales au fil des siècles présentent-elles une constante, un dénominateur commun ?

Jacques Aubert, président de l’IHS-CGT Val-de-Marne : De tout temps, maîtriser l’organisation du territoire a été une préoccupation essentielle de la classe dominante. En 1789, quand la bourgeoisie prend le pouvoir et chasse la noblesse, et que, avec l’industrialisation du pays, émerge la classe ouvrière, le capitalisme est confronté à un problème nouveau : pour que les usines tournent, il faut que les ouvriers soient présents en grand nombre, qu’ils reviennent chaque jour travailler dans les mêmes conditions que la veille. Il faut donc qu’ils récupèrent leur force de travail.

Pour assurer ses profits, le capitalisme doit alors maîtriser le temps, le lieu et l’organisation de la récupération de la force de travail, et cette préoccupation sera l’une des constantes de toutes les réformes territoriales. D’autant plus que c’est aussi un enjeu d’extrême importance pour la classe ouvrière pour qui maîtriser le temps, le lieu et l’organisation de sa force de travail est la condition de son émancipation.


À partir de quel moment l’organisation du territoire est-elle animée d’une vision capitaliste stratégique ?

J.A. : À partir de 1850-1870, sous Napoléon III, suite aux émeutes de 1 830 et de 1 848, quand les ouvriers, descendus des faubourgs, feront leur jonction avec ceux du centre-ville de la capitale, prenant en tenaille la bourgeoisie. Ce sera encore le cas en 1871 à Paris, lors de la Commune, et à Lyon, avec les Canuts qui reprennent en main la commune. Les grandes villes qui concentrent la misère sont devenues les lieux de la révolte populaire. Dès lors, les classes possédantes vont vouloir reconquérir les centres-villes en repoussant le peuple vers la périphérie. C’est tout l’objet du programme de remodelage de la capitale, conçu par le baron Haussmann.

Pour vider Paris de ses classes populaires, il crée les grands boulevards et, dans le même temps, incorpore à la capitale des communes limitrophes : Belleville, Montmartre, La Villette, etc. On peut dire qu’il s’agit là de la première réforme territoriale pensée et voulue par le capitalisme, mais qui n’atteint pas pleinement son but d’annexion de la petite couronne. Ivry par exemple, trop révolutionnaire, ne sera que partiellement annexée pour créer le 13e arrondissement.

[...]

Lire la suite ici

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18 décembre 2015 5 18 /12 /décembre /2015 22:49
 
Dépêche AFP, vendredi 18 décembre 2015.
 
     L'ancien ministre et président de République moderne, Jean-Pierre Chevènement, s'est dit "certainement" choqué vendredi par le discours en corse prononcé jeudi par l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni,nouveau président de l'Assemblée de l'île.
     A la question : "Avez-vous été choqué qu'il [Jean-Guy Talamoni, NDLR) prononce son discours en corse ?", qui lui était posée sur Europe 1, l'ancien ministre de l'Intérieur, en fonction au moment de la négociation d'un nouveau statut de l'île, a répondu : "Certainement".
     "Aujourd'hui, la co-officialité de la langue corse, que réclament les nationalistes, d'autres la réclament par ailleurs. Si on votait cette charte des langues régionales et minoritaires, eh bien, il faudrait que les actes de mariage, de décès (...) puissent être rédigés non seulement en français mais dans une soixantaine d'idiomes. Ce serait l'éclatement de l'espace national", a-t-il jugé.

     Jean-Pierre Chevènement a par ailleurs qualifié d'"inadmissible" un passage du discours d'installation à la présidence de l'assemblée de Jean-Guy Talamoni. "Nous sommes arrivés ici avec tous ceux qui, comme nous, ont toujours combattu les autorités françaises sur la terre de Corse", a déclaré jeudi le dirigeant indépendantiste.   "Il y a eu pendant la guerre des résistants corses, il y a eu des combattants de la libération corses, il y a eu des gens qui se sont battus pour la France", a réagi M. Chevènement.

     Les nationalistes ont pris le pouvoir jeudi en Corse avec l'accession de l'autonomiste Gilles Simeoni à la présidence du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale (CTC), le mini gouvernement de l'île, et l'installation de l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni au perchoir de l'Assemblée de Corse.
C'est la première fois, depuis la création de l'Assemblée de Corse en 1982, que les nationalistes, qui ont nettement gagné les élections territoriales des 6 et 13 mars, dirigent les institutions insulaires.
 
Rédigé par Chevenement.fr le 18 Décembre 2015 à 19:35 sur le blog de J.P. Chevènement
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18 décembre 2015 5 18 /12 /décembre /2015 22:46
 
Monsieur Jean-Guy Talamoni, intronisé il y a seize ans, dans le cadre du processus de Matignon, comme interlocuteur valable du Gouvernement, sans qu’il eût préalablement renoncé à la violence, est devenu aujourd’hui Président de l’Assemblée de Corse.

Dans le même temps, M. Gilles Siméoni, fils d’Edmond, sacré « héros du nationalisme corse » par le journal Le Monde du 18 décembre 2015 pour avoir été, en 1975, à l’origine des incidents sanglants d’Aléria, devient le Président de l’Exécutif Corse. Tristesse.

Voilà le beau résultat d’une politique de complaisance à l’égard d’un nationalisme corse (plus de cinquante victimes) dont les Corses, consultés par référendum en 2003, ne voulaient pas. Qu’importe ! On leur imposera dans deux ans la collectivité unique qu’ils rejetaient alors, dans le cadre d’une réforme territoriale sur laquelle ils n’ont pas eu à se prononcer

Dans le même temps, le Préfet des Pyrénées Atlantiques prépare un projet de Communauté de Communes unique pour le Pays Basque. Si le Gouvernement envisageait de détricoter l’unité nationale, il ne s’y prendrait pas autrement !
 

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 17 Décembre 2015 à 17:36

Sur le blog de J.P. Chevènement

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18 décembre 2015 5 18 /12 /décembre /2015 22:30

Grèce : L’expert des Nations Unies sur la dette recommande que les travaux de la Commission pour la Vérité sur la dette publique grecque soient poursuivis

Publié le 15 décembre 2015 sur Entreleslignes

Juan Pablo Bohoslavski, expert indépendant du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, spécialiste de l’incidence des dettes contractées sur l’exercice des droits de l’Homme, a récemment rendu visite à notre pays. Il a recommandé que les travaux de la Commission pour la Vérité sur la dette publique grecque – une Commission instituée par l’ancienne Présidente du Parlement hellénique, Zoe Konstantopoulou – soient poursuivis.

Lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a fait part des conclusions de sa visite en Grèce, M. Bohoslavski, invité à prendre position au sujet de la décision de l’actuel Président du Parlement M. N. Voutsis de supprimer la Commission pour la Vérité sur la dette publique grecque, a déclaré que l’initiative de la précédente Présidence était « extrêmement importante ». « Dans ce contexte, a-t-il dit, je recommande que la Commission poursuive ses travaux ». Lire la suite →

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18 décembre 2015 5 18 /12 /décembre /2015 17:58

Par sur Russeurope· 17 décembre 2015

 

Le « Front de Gauche », cette alliance de partis et de mouvements qui représente ce qu’il est convenu d’appeler la « gauche radicale » a subi une terrible défaite lors des élections régionales du 6 et du 13 décembre 2015. Cette défaite est aussi l’un des faits marquants de cette élection.

 

Exeunt Front de Gauche ?

Cette défaite était en réalité prévisible. Jean-Luc Mélenchon, pour le Parti de Gauche, avait lucidement dénoncé les compromissions, les absences de politiques et les manques de clarté d’une campagne[1] qui s’est soldée par un émiettement sur le terrain, et une défaite en rase campagne. Avec un certain courage politique, il avait anticipé le résultat désastreux pour le FdG. J’ai rendu compte de ce constat dans une note publiée sur ce carnet[2]. Cette note m’a valu un immense courrier (plusieurs centaines de courriels, des dizaines de messages sur Twitter, et plus de 100 messages sur Russeurope), venant de militants du Parti de Gauche, du PCF, des divers mouvements membres du FdG, mais aussi de responsables locaux ainsi que de responsables syndicaux. Une partie de la « gauche radicale » est en deuil, mais elle est aussi très largement en colère. Elle ne se satisfait pas des « explications » fournies par le sieur Pierre Laurent[3], ci-devant dirigeant du PCF. Mais, elle ne se retrouve pas non plus dans la déclaration de Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier a écrit, à chaud : « N’oubliez jamais que le printemps revient toujours. Une affaire de patience »[4]. Piètre consolation quand on est militant politique. On comprend qu’il ait été affecté, lui qui s’était opposé aux manœuvres d’appareil qui ont couté si cher au FdG. Mais, on ne peut qu’être surpris, justement, qu’un dirigeant n’ait à offrir que ses consolations. Ou alors, cela signifie que le FdG est moribond, et que la seule chose qui reste à faire est de prononcer – si l’on croit – la prière aux agonisants.

 

Un assassinat

Mais s’il y a mort, elle n’est pas naturelle. Si le FdG est mort, ce n’est pas « à l’insu de son plein gré », selon la formule rendue célèbre par la télé-réalité. Le FdG a été assassiné ; il a été assassiné dans le dos, de manière traitreuse, par des sicaires aux allégeances multiples et aux intérêts divers. Et, ceux qui ont tenu le couteau sont hélas nombreux.

Il y a d’abord la presse que l’on qualifierait bien de « bourgeoise » si ce n’était lui faire trop d’honneur, car dans ce qualificatif de « bourgeois » il y eut des qualités de lucidité que l’on aurait bien peine à retrouver aujourd’hui. Bref, dans les colonnes du Monde et de Libération, en passant par l’Obs, on n’a pas été avare en calomnies et en déformations. Mais, ayons l’honnêteté de reconnaître qu’il fallait s’y attendre. Que ces journaux n’ont finalement été que fidèles à leur nature profonde. Coupables donc, cette presse aux ordres et ces journalistes à gages, mais coupables mineurs.

Car, dans cet assassinat, il faut aller chercher le coupable parmi les siens. On connaît la phrase de Voltaire : « Mon Dieu, protégez moi de mes amis… ». Elle s’applique à merveille tant aux manœuvres d’appareil qu’ont tentées certains des responsables du Parti de Gauche. Elle s’applique encore mieux au comportement du PCF qui n’a eu de cesse que de vouloir préserver des sièges et des sinécures, et qui s’est précipité dans une « union » que l’on ne peut plus appeler « de la gauche » dès le second tour de ces élections régionales en croyant que sa virginité était préservée par une dénonciation de l’austérité.

Mais, toute dénonciation qui ne tire pas clairement les conséquences de ce qu’elle dénonce, qui ne fournit pas une stratégie alternative, n’est qu’une imposture, un masque commode sous lequel on peut cacher bien des turpitudes.

 

Tirer les leçons d’une défaite

Ceci conduit à s’interroger sur les erreurs stratégiques qui ont été commises depuis ces deniers mois. Car, nous voyons bien que la situation désastreuse dans laquelle se trouve le peuple de France, accablé par un chômage qui atteint les 4,5 millions de personnes, une précarité qui en frappe plus de 8 millions, dans une situation tragique du point de vue de sa sécurité, que ce soit au niveau individuel ou au niveau collectif, tire ses racines et de la politique de l’Union européenne et de la mise en place de l’Euro qui a dramatiquement aggravé et consolidé cette course vers le moins d’emploi. L’erreur stratégique fondamental a été de ne pas vouloir combattre cette politique au nom de cette chimère qui s’appelle un jour « une autre Europe » et le lendemain « un autre Euro ». Cette chimère porte la responsabilité de cette défaite politique que la gauche radicale a subie : E fructu arbor cognoscitur…

Car, et il faut s’en persuader, il n’y aura pas d’autre Union européenne, cette « Europe sociale » dont on nous rebat les oreilles, tout comme il n’y aura pas « d’Euro démocratique ». Les eurocrates ne proposent que des surenchères dans des politiques qui ont fait faillites. La seule manière d’espérer pouvoir aboutir à des changements substantiels et de revenir à la souveraineté nationale et, sur cette base, de passer des coopérations avec les peuples qui se seront, eux aussi, libérés de joug européistes. Ce n’est pas mépriser l’internationalisme que de reconnaître qu’il n’existe, à certains moments de l’histoire, que de solution dans le cadre de cette unité politique que représente un peuple particulier, le peuple français en l’occurrence.

Pour cela, il faudra balayer les élites compradores qui nous gouvernent, que ces élites soient politiques, économiques ou médiatiques, et non mendier une alliance avec elles en supposant que si elles agissent ainsi c’est par bêtise ou aveuglement. Soyons en sûr : les gens qui nous gouvernent savent parfaitement ce qu’ils font. Rien n’est plus faux, rien n’est plus porteur de confusion, que de penser, ou de laisser à penser, que le néo-libéralisme ne serait que le produit d’un aveuglement[5].

Il faudra donc aussi s’organiser en pleine autonomie pour se garantir contre une nouvelle compradorisation des forces politiques une fois ces élites balayées.

 

Les principes d’un programme

Ceci découpe en creux ce que devrait être le programme de la « gauche radicale ». Un programme non pas nationaliste au sens étroit de ce mot, mais qui s’appuie sur la notion de souveraineté pour garantir son projet démocratique, que ce soit dans le cadre politique français, et il convient de rappeler que la souveraineté est la base de la démocratie, ou que ce soit dans un cadre international. C’est dans le respect et la collaboration des peuples souverains que pourra se construire réellement se construire un programme contre l’austérité des peuples européens. C’est dans ce respect de la souveraineté que nous pourrons tendre une main fraternelle aux autres peuples pour poser les bases avec eux de projets de développement qui éviteront à tant de malheureux de connaître le drame du déracinement.

Fors ce programme, la gauche radicale est condamnée à disparaître. C’est aussi cela la leçon de ce qui s’est produit lors des élections régionales.

[1] Voir Mélenchon J-L, « Front de Gauche : l’état d’imbroglio permanent », note postée le 2 décembre 2015 sur http://melenchon.fr/2015/12/02/front-de-gauche-letat-dimbroglio-permanent/

[2] Sapir J., « Mélenchon et l’imbroglio », note publiée le 3 décembre 2015 sur Russeurope, http://russeurope.hypotheses.org/4526

[3] Voir http://www.pcf.fr/79808

[4] Mélenchon J-L, le 7 décembre 2015, http://melenchon.fr/2015/12/07/sous-le-choc/

[5] Voir Garnier J-P, « Lordo-Libéralisme ou le néolibéralisme vu par Frédéric Lordon », texte posté le 17 décembre 2015 sur http://www.librairie-tropiques.fr/2015/12/de-quoi-le-lordo-liberalisme-est-il-le-nom.html


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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 14:49

Reçu par courriel

 
Par le Parti de l’émancipation du peuple (ex-M’PEP).
 
Le 15 décembre 2015.
 
Les citoyens qui attendaient des responsables politiques de tous bords qu’ils montrent qu’ils avaient compris le message envoyé par les électeurs auront été déçus. Tout reste comme avant après le deuxième tour des élections régionales : la même langue de bois, les mêmes promesses, les mêmes renoncements. Deux journaux, ce matin, résument bien dans leur Une l’état d’esprit du moment. Aujourd’hui en France s’exclame ainsi « Politiques, avez-vous entendu les Français ? », alors que Le Monde parle d’un « Sursis républicain ». Le Premier ministre Manuel Valls, expert en manipulations et diversions, sait qu’il doit parler de l’emploi, du chômage, de la précarité, car depuis plus de trente ans, c’est le problème principal que les Français veulent voir réglé au plus vite. Mais pour Monsieur Valls, il ne s’agit que de parler, une fois de plus, de ces problèmes cruciaux, pas de les résoudre. Il s’agit pour lui et le gouvernement de donner l’impression qu’il s’attaque vraiment aux problèmes de la majorité de la population : il « promet une réponse sur l’emploi », pour reprendre la Une des Échos.
 
Malheureusement il ne se passera rien. Car pour mettre un terme au chômage il ne s’agit pas de prendre des « mesures » comme toutes celles qui ont échoué ces dernières décennies, mais bien au contraire d’opérer un changement structurel complet. Dans le secteur non-marchand (fonctions publiques d’État, territoriale, hospitalière, associations, certains services publics…) il faut instaurer le droit opposable à l’emploi, l’État doit être l’employeur en dernier ressort, tout le monde doit pouvoir travailler. Dans le secteur marchand (entreprises industrielles et de services, petites et grandes), il faut une politique macroéconomique décidée par l’État, favorable à une activité économique utile à la population. Il faut aussi réindustrialiser notre pays, notamment par une politique de production nationale en substitution aux importations, ce qui nécessite des mesures protectionnistes.
 
Il ne se passera rien de tout cela, car pour résoudre le problème du chômage et de la précarité, en profondeur et durablement, il faut démondialiser, c’est-à-dire abandonner les politiques néolibérales, et notamment sortir de l’Union européenne et de l’euro, ce que ne veut pas le nouveau bloc de gauche organisé autour du PS et intégrant EELV et la gauche « radicale ». Le Parti socialiste a limité la déroute électorale, qu’il méritait pourtant, grâce au Front national d’un côté, à EELV et au Front de gauche d’un autre côté. En divisant la droite par la fabrication d’une extrême-droite chargée de faire peur et de réveiller les électeurs dormants, le PS attend beaucoup du FN pour la présidentielle de 2017, en particulier que Madame Le Pen soit qualifiée au 2e tour face à Monsieur Hollande. Quant à EELV, au Parti communiste français et à Monsieur Mélenchon, leur seule utilité est désormais de servir de force d’appoint au PS en échange de quelques postes ou subsides.
 
Pour supprimer chômage et précarité, voilà les transformations structurelles qu’il faudrait prendre, à débattre !
 

 


POUR DÉBATTRE DE CES QUESTIONS sur le forum internet, cliquez ci-dessous :
http://www.m-pep.org/Apres-sa-defaite-electorale-le-gouvernement-ne-veut-toujours-pas-changer-de

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15 décembre 2015 2 15 /12 /décembre /2015 17:43

Publié par Jean Lévy

 En Andalousie les communistes se rebiffent contre la direction du PCE
 En Andalousie les communistes se rebiffent contre la direction du PCE

Motion émise par 

la Agrupacion Local   du PCE de Grenade

 

Nous soumettons la présente résolution au Comité provincial du PCE de Grenade et nous exprimons notre préoccupation face à la direction prise par notre Parti. 

    Le moment est venu de réorienter le Parti et la seule façon de le faire est de le réunir en congrès extraordinaire. 

    Nous avons besoin d'un Parti de classe qui n'ait pas honte d'être l'avant garde de la classe laborieuse, qui lutte pour le socialisme sur tous les fronts, dans la rue, dans l'entreprise, dans le syndicat, dans l'institution si nécessaire. 

    Nous avons besoin d'un Parti inspiré par l'esprit de José Díaz et de Dolores Ibárruri. Ce Parti doit se refonder sur le plan idéologique - le marxisme-léninisme- et sur le plan organisationnel - le centralisme démocratique.

    Il doit s'éloigner des structures social-démocrates et eurocommunistes et progresser afin d'avoir une capacité de mobilisation comparable à celle du PCP portugais et du KKE de Grèce. Des organisations pour lesquelles la lutte de classes passe avant la quête de quelques voix.  
 
    Nous demandons au Comité Provincial du PCE de Grenade de discuter et de voter la présente résolution qui réclame la convocation d'un congrès extraordinaire au cours du premier trimestre de 2016 afin de reconstruire le Parti communiste d'Espagne par et pour la classe ouvrière, pour la construction d'un État socialiste. 

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15 décembre 2015 2 15 /12 /décembre /2015 10:54
Régionales : "Le prolétariat moderne a été laissé orphelin, sociologiquement et politiquement."
Sur le site de Ruptures.

Lors du second tour des élections régionales françaises, le Front national (FN) a progressé de 800 000 voix par rapport au premier tour. Avec 6,8 millions de suffrages, il dépasse légèrement le score obtenu par Marine Le Pen lors de la présidentielle de 2012.

Cependant, son pourcentage impressionnant dès le premier tour (27,8% des votants) s’explique d’abord par le niveau particulièrement élevé d’abstention (50,1%). Pour le dire autrement : le FN a largement mobilisé dans un contexte où les anciens électeurs de tous les autres partis désertaient massivement les urnes. Pris ensemble, Les Républicains (LR, droite), l’UDI (« centre »), le PS, les Verts et le PCF ont rassemblé le 6 décembre un électeur inscrit sur trois. Ce total était en moyenne d’un sur deux depuis 1997.

Toutes ces formations ont, depuis cette date, dirigé ou participé à un gouvernement. Et aucun citoyen n’est désormais capable de repérer une différence entre les politiques successives menées. Plus précisément : les orientations mises en œuvre par François Hollande vont encore bien plus loin, dans l’austérité, la désindustrialisation, le démontage des services publics et de la protection sociale, que celles mises en œuvre par son prédécesseur. Fin novembre, le chiffre officiel des chômeurs a fait un bond spectaculaire.

Le président du patronat s’était engagé ardemment contre le vote FN en indiquant que « le retour à la retraite à 60 ans, la hausse des salaires, la sortie de l’euro » mèneraient le pays à la ruine. Il a été immédiatement et chaleureusement remercié par le Premier ministre « socialiste ». Même si ces mesures (en particulier la dernière) ne figurent pas clairement dans le programme du Front national, ce que les électeurs ont remarqué, c’est qu’aucun autre parti ne les défend.

Car aucun des partis « traditionnels » ne remet en cause l’appartenance de la France à l’Union européenne et à la zone euro. Tous sont donc mécaniquement conduits à poursuivre une austérité sans cesse renforcée (la preuve par la Grèce), tout en répétant : si vous êtes contre l’Europe, c’est que vous êtes du côté du FN.

Des millions d’électeurs en ont tiré les conclusions – tout particulièrement dans l’électorat populaire. D’autant qu’en deux décennies, les partis de gauche sont devenus dans les faits – par leurs dirigeants et leurs adhérents – des partis de la classe moyenne supérieure ayant perdu le contact avec le monde ouvrier.

La nature a horreur du vide. Le prolétariat moderne a été laissé orphelin, sociologiquement et politiquement. Dans l’horizon « socialiste », le mariage gay a remplacé les nationalisations. Dès lors, Marine Le Pen s’est vu offrir un boulevard. Et si partis de « gauche » et de droite continuent à promouvoir à chaque scrutin « l’Union sacrée » pour « faire barrage au Front national », celui-ci poursuivra son ascension. Inexorablement.

(Article de Pierre Lévy pour le quotidien allemand junge Welt, édition du 15/12/2015)

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13 décembre 2015 7 13 /12 /décembre /2015 18:00
Après 51 jours de conflits, salariés et direction vont se tourner vers l'avenir

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Après 51 jours de conflits, salariés et direction  vont se tourner vers l'avenir

Après 51 jours de conflits, salariés et direction vont se tourner vers l'avenir

La grève à la clinique du Pont de Chaume est donc terminée. Après 51 jours de grève, malgré l'intervention de deux médiateurs et des autorités de l'État, cette issue favorable semblait tellement incertaine. Un accord a pourtant été signé vendredi soir entre la direction et le personnel gréviste, mettant ainsi un terme à un mouvement qui fera date au niveau départemental. Lundi matin, les 120 salariés grévistes reprendront le travail. La CGT à la pointe du combat admet qu'il était temps que ce conflit s'arrête . Quant à la direction, elle n'a pas souhaité commenter cet accord, désirant désormais, nous a-t-elle confiés hier soir, «se tourner vers l'avenir. On souhaite un retour au travail dans des conditions les plus sereines possibles et dans l'intérêt collectif. La fin de ce conflit est une bonne chose».


Christophe Couderc: "Une vraie lutte des classes..."

Christophe Couderc, secrétaire CGT de la clinique du Pont de Chaumes revient sur le long combat mené par les salariés et cet accord arraché vendredi soir.

Comment avez-vous vécu ces 51 jours de grève ?

C'est du jamais vu, nous avons vécu un conflit aussi violent qu'au siècle dernier, une vraie lutte des classes. La direction a voulu nous briser, nous sommes debout. Nous ne les laisserons plus nous broyer. C'est la victoire du courage et de l'opiniâtreté des femmes.

Concrètement, qu'avez-vous obtenu lors de cette ultime négociation ?

L'attribution de congés supplémentaires liés à l'ancienneté et de jours pour enfant malade, la création de 3 postes d'aide-soignant, une organisation des services différentes, avec la présence d'un binôme infirmière – aide-soignante, l'annulation de la restructuration en cours, une augmentation de 9 à 30 €/mois pour les petits salaires, une revalorisation des SMIC au bout de 2 ans d'ancienneté contre 8 actuellement, une prime exceptionnelle de 400 €

Sur quoi avez-vous dû lâcher ?

la création d'un poste de brancardier et d'un poste d'agent de sécurité pour les urgences, une grille salariale plus ambitieuse.

Avez-vous obtenu une indemnisation pour vos jours de grève ?

Nous allons toucher 1/3 de notre salaire brut et nous pourrons poser des RTT ou récupérer des heures supplémentaires pour les 50 % des jours restants. Nous sommes loin du compte, la fin de l'année sera difficile.


Du côté de la CGT et des grévistes

Philippe Martinez : «Une belle leçon de dignité»

Philippe Martinez, secrétaire national de la CGT était hier présent sur le site de la clinique. «Ma venue, explique-t-il, était prévue avant qu'une solution au conflit soit trouvée. Je suis heureux d'être présent ce matin pour fêter la fin de ce long affrontement avec le groupe Vedici qui possède 82 cliniques en France. Il faut dénoncer le poids de plus en plus important du secteur privé dans la santé et le désengagement de l'état. La santé n'est pas une marchandise».

Lutte, solidarité, résistance…

Le secrétaire national de la CGT a ensuite pris la parole devant les salariés de la clinique : «Vous avez fait plier le monde de la finance, votre dignité n'a pas de prix, ce succès vous appartient, il n'y a que ceux qui ne luttent pas qui sont sûrs de perdre. Votre lutte, votre solidarité, votre résistance est un symbole pour le monde du travail, vous avez dit halte à la longue dérive du système de santé, vous avez affronté le Medef et les actionnaires simplement pour avoir les moyens de faire votre travail correctement. Une belle leçon de dignité !»


Muriel, Christel, Fanny, Delphine, Luz-Maria... et tous les autres

Muriel, Christel, Fanny, Delphine, Luz-Maria, ont été acclamées dans les pleurs par leurs collègues dès leur arrivée, un moment d'émotion palpable. Elles ont mené une grève de la faim de 10 jours qui a nécessité l'hospitalisation de Muriel. Que représente pour elles, la fin de ce conflit ? «Un soulagement, de la fierté, répondent-elles. Nous ne sommes pas plus exceptionnelles que toutes les autres. La solidarité et le soutien de nos collègues ont été déterminants. C'est la fin d'une tension et d'une souffrance pour nos conjoints et nos enfants qui sont fiers de nous. Nous sommes faibles physiquement et moralement mais nous ressortons grandies, nous avons fait reculer la finance». Elles ont connu des moments de doute, voire de détresse. «Il est difficile de voir passer son directeur qui tourne la tête, nous n'avons pas eu droit à un regard. De plus ils ont laissé les spots allumés jour et nuit, une vraie torture.»

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