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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
14 juillet 2014 1 14 /07 /juillet /2014 13:10
picasso-pablo-la-colombe-de-la-paix-2406263 Mettre un terme au massacre du peuple palestinien, mainten

Communiqué du Conseil mondial de la paix

 

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Le Conseil mondial pour la paix exprime son indignation face au bombardement actuel de la bande de Gaza par les forces d'occupation israéliennes qui a déjà causé la mort de plus de 100 individus tandis que des milliers ont été blessés, en majorité des civils avec y compris des civils parmi eux.



Nous dénonçons l'offensive brutale, meurtrière par les forces aériennes israéliennes contre le peuple palestinien visant à la punition collective d'un peuple luttant pour son droit inaliénable à un État indépendant et avec comme buts évidents de s'opposer à toute sorte de négociations et de règlement de paix après des décennies de longue occupation.


Nous dénonçons par ailleurs la montée récente de toutes les formes d'intimidation et d'arrestations en Cisjordanie et à Jérusalem-est contre les citoyens palestiniens.

 

La politique agressive du régime d'occupation israélien, les colonies en Cisjordanie et à Jérusalem, la démolition de maisons, le mur de séparation en Cisjordanie bénéficient du soutien plein et entier des États-Unis et de l'Union européenne, qui mettent sur un même plan victimes et agresseurs. Cela constitue une complicité criminelle dans le lent génocide du peuple palestinien.

 

Nous soutenons le droit du peuple palestinien à résister à l'occupation dans leurs territoires et à demander la fin de tous les types d'attaques menées par l'armée israélienne.

 

La paix et la stabilité dans la région ne peut être obtenue que par l'institution et la reconnaissance d'un État indépendant de Palestine, dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-est comme capitale.

 

Le Conseil mondial pour la paix condamne tous les efforts pour diviser le peuple palestinien et ses territoires, demande la libération de tous les prisonniers politiques des geôles israéliennes ainsi que le droit au retour des réfugiés palestiniens sur leurs terres, en conformité à la résolution 194 de l'ONU.

 

Nous appelons tous les membres et amis du CMP à prendre des initiatives pour protester contre l'agressivité israélienne et à exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien ainsi qu'avec les forces éprises de paix à l'intérieur d'Israel.



Le massacre du peuple palestinien doit cesser maintenant !

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12 juillet 2014 6 12 /07 /juillet /2014 09:52

Nous reprenons cet article paru sur le site de "Faire vivre le PCF".  Nous avons publié à la suite  trois commentaires: un de P. Brula, le deuxième de l'auteur de l'article.  Nous y avons ajouté un troisième commentaire d'une amie berlinoise à qui nous avions faire parvenir l'article.

 

 

Union européenne et Allemagne
Une nouvelle grande stratégie (?)

jeudi 26 juin 2014

 

Notre camarade allemande Sigrid Krings-Holbach nous a fait passer un texte sur la géopolitique de l’Allemagne, texte écrit par un groupe de journaliste et de professionnels des sciences sociales qui se disent "indépendants". Leur site intitulé "German-Foreign-Policy" (http://www.german-foreign-policy.com/) est consacré, comme son nom l’indique, à la politique étrangère de l’Allemagne. Dans cet article, que j’ai traduit intégralement, il est question de l’existence d’une position différente de celle du gouvernement allemand actuel, vis-à-vis des États-Unis et de la Russie, suite à la crise en Ukraine, position émergente (?) qui serait portée notamment par des personnes de l’establishment de la politique étrangère allemande. Il est même souhaité que l’UE (ou l’Allemagne ?) mène une politique étrangère indépendante des États-Unis. D’où le titre de l’article : "Une nouvelle grande stratégie". Comme je suis largement dubitatif sur cette nouvelle stratégie (elle sortirait d’où, portée par quel parti et/ou quelle classe sociale ?), j’ai rajouté un point d’interrogation au titre. Je pense en effet que ce genre de développement relève plus d’un doux rêve, que de l’espoir d’une autre politique internationale portée par l’UE… ou l’Allemagne. Ce qui est en tous cas intéressant dans cet article, c’est qu’il montre qu’il n’y a pas forcément unanimité dans ce pays sur les questions internationales, laissant la possibilité de portes ouvertes à la paix en Ukraine, même si cela semble très ténu... Je vous laisse le lire et en juger. J’ai reporté mon point de vue personnel en fin d’article afin de ne pas polluer votre lecture.

Pascal Brula


Une nouvelle grande stratégie

Traduction PB pour Lepcf.fr

Un hebdomadaire allemand influent, "Die Zeit", a ouvert le débat pour une redéfinition des relations entre l’UE et les États-Unis. La politique actuelle de l’Occident envers l’Ukraine serait diamétralement opposée aux intérêts "européens", selon un article publié dans l’édition en ligne de cet hebdomadaire allemand : « L’Europe ne doit pas se priver de la coopération avec Moscou ; elle devrait plutôt l’améliorer ». Si l’UE doit intensifier ses relations avec Washington, elle doit dans le même temps, poursuivre « ses propres concepts » avec plus de détermination. L’objectif devrait être une « grande stratégie transatlantique nouvelle et plus prometteuse ». L’article a été écrit par un associé de l’Institut de Politique Mondiale, groupe de réflexion londonien, mais son point de vue reflète aussi des opinions exprimées au sein de l’establishment de la politique étrangère allemande. En réalité, des points de vue très différents à propos de la politique de l’Allemagne envers l’Ukraine sont discutés en coulisse et sont en train d’apparaître peu à peu au grand public.


Réajustement des relations transatlantiques

Avec cet article intitulé "L’Europe doit réajuster ses relations avec les États-Unis", publié en début de semaine dans son édition en ligne, l’hebdomadaire allemande "Die Zeit" a déclenché une offensive de fond à l’encontre de la politique menée par l’UE et les États-Unis en direction de l’Ukraine. L’existence de cet article est également remarquable car, jusqu’à présent – comme dans l’ensemble de la presse grand public allemande – les commentaires anti-russes prévalaient dans cet hebdomadaire. L’édition en ligne de "Die Zeit" était même allée jusqu’à dénoncer publiquement un de ses collaborateurs free-lance qui avait déjà écrit divers articles pour "Die Zeit en ligne", parce qu’il avait également contribué à un journal co-financé par Moscou. L’article publié en début de semaine et rédigé par l’expert en politique étrangère qu’est Chris Luenen, diffère considérablement de la ligne politique affichée jusqu’à présent par la revue.


Tête de pont contre exclusion

Dans son article concernant le débat actuel sur la politique à tenir vis-à-vis de l’Ukraine et de la Russie, Luenen, tout d’abord, décrit les concepts stratégiques, comme Zbigniew Brzezinski – ancien conseiller à la sécurité pour le président américain Jimmy Carter et influent encore aujourd’hui dans la mise en place de la politique étrangère américaine – l’avait fait dans son rapport bien connu de 1997, "Le Grand Echiquier". Selon Brzezinski, Washington utilise l’UE comme une « tête de pont géopolitique essentielle pour le continent eurasiatique », ce qui doit contribuer à la « mondialisation d’un ordre occidental de style libéral », ainsi qu’à « la sécurité hégémonique des États-Unis pour cet ordre mondial ». La mise en œuvre de ce concept est « d’intégrer l’Ukraine dans les structures euro-atlantiques », afin d’être en mesure d’étendre la "tête de pont" vers l’est. Dans le même temps, cependant, Brzezinski met en garde contre la « possibilité d’une réorientation européenne majeure », qui « pourrait conduire soit à un arrangement germano-russe, soit à une entente franco-russe » – et à « l’exclusion des États-Unis du continent [européen] ». Luenen ajoute que ces craintes inquiètent « les stratèges anglo-américains depuis l’époque de l’empire britannique », craintes clairement perceptibles, par exemple dans "La théorie Heartland de Sir Halford Mackinder, 1904", et « apparemment toujours vivante aujourd’hui » [1].


L’alliance Russie-Chine-Iran

La « décision d’étendre la sphère d’influence occidentale vers l’est, à travers l’expansion continue de l’UE et de l’OTAN », a, en fait, été la plus grave « erreur stratégique que l’Ouest ait faite depuis la fin de la guerre froide », dit Luenen. Cela a simplement poussé la Russie et l’Iran « encore davantage dans les bras de la Chine, dans une alliance anti-hégémonique, anti-occidentale, sous la direction de la Chine ». Toutefois, « une alliance sino-russo-iranienne » obligerait l’Occident « à s’engager dans une politique étrangère encore plus agressive, afin d’assurer l’accès à d’importants stocks – mais en diminution – de matières premières, comme le pétrole, le gaz et les terres rares ». Luenen explique qu’il est pourtant "un peu plus facile" d’assurer les intérêts occidentaux – ce qui signifierait aussi évidemment l’acceptation de "la diminution des matières premières" – par la mise en place d’un partenariat stratégique... avec la Russie (et l’Iran). Par conséquent, il semble particulièrement imprudent d’avoir provoqué la Russie en essayant d’intégrer l’Ukraine dans le système hégémonique occidental.


Ne plus se soumettre aux États-Unis

Luenen plaide avec une rare franchise pour un changement de cap dans la politique mondiale. « L’Union européenne », écrit-il, « ne devrait plus se soumettre à une stratégie "Made in Washington" ». A la place, l’UE devrait « défendre ses propres intérêts », ligne qu’elle a « toujours été faible à maintenir ». Or, les intérêts de l’UE seraient tout-à-fait compatibles avec le « maintien et la consolidation » de ses « liens avec la Russie ». Ce sont des préoccupations que Bruxelles devrait traiter de toute urgence. Bien sûr, il est « aussi naturellement » nécessaire pour l’UE de faire des efforts pour « maintenir », et même « consolider un Occident unifié et fort ». Mais avec une démarche ouverte vers la Russie, elle doit poursuivre « ses propres intérêts beaucoup plus explicitement » – et même montrer aux États-Unis, « si nécessaire, clairement où se situent ses limites ». Parallèlement à la consolidation de la coopération avec Moscou, la question tourne autour de « la redéfinition des relations transatlantiques ». L’UE doit en fin de compte mettre à profit « ses propres concepts concernant l’avenir de l’Occident » comme « base pour la formulation d’une nouvelle et plus prometteuse grande stratégie transatlantique » – comme d’autres l’ont soutenu –, mais « sur un pied d’égalité avec les États-Unis ».


La vieille pendule

Luenen nous mentionne que, dans l’histoire de l’Allemagne, la stratégie géopolitique du pendule, oscillant entre l’Est et l’Ouest afin d’améliorer constamment sa propre position, s’étend aussi loin que l’anxiété des stratèges anglo-américains de perdre toute influence sur le continent européen. Cette stratégie dépend du maintien de relations durables avec les deux centres de pouvoir que sont Washington et Moscou. Certains secteurs de l’establishment de la politique étrangère de l’Allemagne, y compris les personnes situés dans l’entourage politique de l’hebdomadaire "Die Zeit", ont protesté à plusieurs reprises contre la politique actuelle du gouvernement de Berlin envers l’Ukraine, en exigeant que la relation spéciale de l’Allemagne à Moscou soit sauvegardée. Par exemple, depuis le tout début de la crise ukrainienne, l’ancien directeur de l’état-major de planification du Ministère allemand de la Défense, et actuel éditorialiste de "Die Zeit", Theo Sommer, a soulevé de vives critiques sur la politique occidentale. Les anciens chanceliers SPD, Helmut Schmidt et Gerhard Schroeder, ainsi que le chrétien-démocrate spécialiste de politique étrangère, Philipp Missfelder, ont mené campagne en faveur du maintien de la coopération avec Moscou. Dans la lourde ambiance actuelle, dans laquelle les forces transatlantiques appellent sans équivoque aux tirs de la politique étrangère de Berlin, le journal "Die Zeit en ligne" a osé s’avancer avec un article qui donne la parole à un spectre de l’establishment de la politique étrangère allemande, qui a traditionnellement favorisé la "politique du pendule". Bien sûr, cet article est explicitement mentionné – sans doute par mesure de précaution – comme une contribution d’auteur, associé non pas à un groupe de réflexion allemand, mais britannique, lui donnant un certain détachement du débat national allemand.


Deux politiques mondiales

Il y a quelques mois, un chroniqueur du "Frankfurter Allgemeine Zeitung" avait confirmé que cette controverse avait pris de l’importance à Berlin depuis déjà un certain temps. En ce qui concerne les efforts visant à poursuivre une coopération étroite avec la Russie, écrivait-il, « la future constellation mondiale recherchée à Berlin devra être multipolaire, dans laquelle l’UE sera économiquement étroitement liée à la Russie, avec la volonté d’être en mesure de rivaliser avec les États-Unis et la Chine sur le marché mondial. Les approches de Washington devront être constamment examinées pour déterminer si elles sont compatibles avec les meilleurs intérêts de l’Europe… Cela est également vrai pour la crise ukrainienne, où certains à Berlin insinuent que Washington ne peut pas attendre pour imposer des sanctions, car elles se révèleront peut-être plus au détriment de l’Europe que des États-Unis - non seulement économiquement mais aussi d’un point de vue géostratégique » [2]. L’auteur, qui est favorable à une traditionnelle politique transatlantique, explique que, à Berlin, il y a différentes conceptions pour assurer la sécurité de la puissance allemande dans la lutte mondiale – "deux politiques mondiales".


Berlin, 13 juin 2014

Adresse de l’article : http://www.german-foreign-policy.com/en/fulltext/58759


Commentaire de Pascal Brula :

Sur le fond, je pense que les idées qui sont développées par cette "nouvelle grande stratégie" sont largement des idées réformistes que l’on peut qualifier d’idéalistes au sens marxiste du terme, c’est-à-dire ne reposant pas sur la réalité concrète, mais sur un développement de la pensée pure. En effet, cette "nouvelle grande stratégie" est basée sur l’hypothèse que l’UE (ou l’Allemagne ?) devrait mener une politique indépendante des États-Unis afin de servir ses propres intérêts, ce qui, dans le cas de la crise ukrainienne, passerait par le fait de nouer des liens avec la Russie. En dehors du fait que cette théorie est complètement hypothétique et portée par une sorte de nébuleuse allemande sur les plans politiques, économiques et sociaux (en tous cas les deux anciens chanceliers sociaux-démocrates H. Schmidt et G. Schroeder en feraient partie), cela sous-entendrait que l’UE (ou l’Allemagne ?) puisse être indépendante des États-Unis. Pour cela, il faut être clair et net.

Tout d’abord, l’UE n’a aucune compétence pour mener une politique d’affaires étrangères au nom des états-nations encore constitués ; ces derniers n’ont pas encore été dissous, à ce que je sache ! La véritable soumission dans ce domaine relève de l’adhésion à l’OTAN, organisme supranational susceptible de mener une politique belliciste au nom des pays qui le composent. Or qui dirige l’OTAN ? Ce sont les États-Unis ! Deuxièmement, l’UE, depuis sa création que l’on peut faire remonter au cartel de l’acier (année 1926) jusqu’à aujourd’hui, en passant par la CECA, le Marché commun, la CEE, a toujours été poussée et soutenue par les États-Unis qui ont entretenu depuis des décennies, des liens très étroits avec l’impérialisme allemand afin qu’il domine cette UE tout en étant à leur botte. L’UE serait un bon moyen de lutter contre l’hégémonie de l’impérialisme étasunien ? Mais c’est un leurre ! Et le traité transatlantique en est l’illustration concrète et parfaite. L’UE est une création pure sucre du capitalisme contre les travailleurs et contre les peuples et ne sera jamais rien d’autre : les communistes ont le devoir de la combattre et de la faire exploser (faire péter dirait mon camarade Paul Barbazange), notamment en luttant pour faire sortir leur propre pays de cette monstruosité dictatoriale. L’UE est tout simplement la réponse européenne à la mondialisation capitaliste et ne pourra donc jamais se mettre en travers de cette marche destructrice.

Voila pourquoi l’hypothèse d’"Une nouvelle grande stratégie" pour l’Allemagne et l’UE relève d’une illusion absolue, sachant que ce pays, l’Allemagne, est le seul grand maitre à bord de l’UE (l’euro c’est le mark…) et qu’il est complètement inféodé aux États-Unis depuis belle lurette. On peut noter d’ailleurs que l’article entretient une certaine confusion entre la politique étrangère de l’Allemagne et celle de l’UE... Je retiendrai de cet article l’enseignement que l’impérialisme étasunien utilise l’UE en politique étrangère comme une « tête de pont géopolitique essentielle pour le continent eurasiatique » et que l’Ukraine est sa proie actuelle. Seul un rapport de force conséquent, s’appuyant sur les peuples, les travailleurs, les forces révolutionnaires organisées et les contradictions inter-impérialistes (notamment avec la Russie) pourra les faire plier.

Pascal Brula

 

[1] Chris Luenen : "Politique étrangère : l’Europe a besoin de réajuster ses relations avec les États-Unis", www.zeit du 06-06-2014.

[2] Majid Sattar : Zweierlei Geopolitik, "Frankfurter Allgemeine Zeitung", 05-05-2014.

 

Réponse de Sigrid Krings-Holbach

dimanche 29 juin 2014 à 14h23 - par  Sigrid Krings-Holbach

Une analyse similaire à cet article a déjà été faite par le service des renseignements privés américain, Stratfor, qui pose les mêmes questions. Sûrement, une ’nouvellestratégie’ ne représente pas la rupture complète avec les US, c’est pourquoi les négociations sur le traité transatlantique ne sont pas mises en question, au moins pas jusqu’à maintenant.
Mais c’est un fait, que les gouvernements francais et allemand empêchent depuis des années l’accès à l’Otan de l’Ukraine et de la Géorgie, et cela allait même jusqu’à un éclat aux sommets de Bukarest et Strasbourg en 2008/2009. Depuis on a reporté cet élargissement pour un temps indéterminé. A cause des intérêts économiques à l’Est, au moins l’Allemagne a préféré une coopération stratégique avec Moscou. ( Dans ce contexte je rappelle aussi son vote d’abstention à la guerre en Libye.)
Le mouvement du Maidan était l’occasion pour les US de s’impliquer ouvertement en Ukraine, avec l’aide des forces fascistes. Le ’Fuck the EU’ de Mme Nuland montrait, vers quelle solution la stratégie US se dirige. Washington avait réussi à marginaliser le rôle de l’UE, car il cherche une confrontation avec la Russie juste en dessous d’une guerre. ---
Le point de vue de dire, que ’l’Allemagne’ se soumet toujours aux intérêts US, est faux. Les positions dans l’article de german foreign policy ne sont ni un rêve, ni hypothétiques, plutôt minoritaire, mais pour participer à des préparations de guerre autour et contre la Russie, la résistance politique en Allemagne est trop grande, aussi bien que dans les autres pays de l’UE. La pensée de se faire plus indépendant des USA et de coopérer aussi bien avec la Russie traverse tout l’establishment allemand , avant tout le puissant Comité de l’Est de l’économie allemande, et les partis politiques (à l’exception des Verts, qui sont complètement russophobes). Je vous rappelle dans ce contexte la ’Lettre d’un officier allemand et 300 intellectuels au président Poutine’, publié récemment sur ce site. L’opinion publique en Allemagne , malgré l’agressivité de certains médias, est strictement contre une confrontation avec la Russie, et bien sûr toute la gauche avec le mouvement de la paix et les associations des citoyens de l’ancienne RDA. J’ai moi-même entendu et lu les paroles des deux anciens chanceliers.
Mais il y a une autre chose dans le commentaire, qui me fait réfléchir, c’est de donner comme seule réponse à ce conflit UE/US/Ukraine/Russie la sortie de la France de l’UE. A mon avis cette réponse ne suffit pas. Dans ce conflit il ne s’agit pas seulement d’un genre bagarre impérialiste, mais de l’élargissement à l’Est du moyen le plus aggressif du système hégémonial US, l’Otan. Le danger d’une nouvelle guerre, qui menace aussi l’Europe, est devant nos portes. (Je repète ’Fuck the EU’)
Il est temps de créer un large mouvement antifasciste et antimilitariste, y compris avec la part de la bourgeoisie, qui se positionne contre ce développement.

 

Action Communiste : Nous publions à la suite de cet article commenté par notre camarade Pascal Brula le commentaire que nous a envoyé une amie de Berlin, Doris Pumphrey, militante du mouvement anti-guerre :

 

Le site http://www.german-foreign-policy.com publie avant tout des analyses pour démontrer la politique de la classe dirigeante allemande, sa stratégie militaire et économique au niveau international, ses contradictions internes, les discussions et projets du gouvernement, des principaux partis et de leurs fondations, des "think tank" etc.

L'article en question montre et veut montrer ces contradictions. Je crois que Pascal Brula ne l'avait pas bien compris – car son commentaire donne l'impression qu'il veut donner une réponse à la "grande stratégie" comme si il s'agit d'une stratégie venant des forces progressistes. Loin de là.

Les contradictions existent au sein de la classe dirigeante allemande et même au gouvernement et à l'intérieur des différents partis au pouvoir. Ce sont principalement (en tout cas dans ce contexte) les contradictions entre les "européistes" et les transatlanticists", entre ceux qui voient l'intérêt de l'Allemagne (i.e. de son économie) plutôt en bonne relation avec la Russie, et non dans la confrontation que veulent imposer les USA. (Dans son commentaire, Sigrid explique bien ces contradictions.)

Des contradictions toutes à fait normales au vu des intérêts économiques différents des USA et de l'Allemagne. Et c'est dans le contexte de la politique antirusse extrême des USA, que ces contradictions (inter-impérialistes) sont apparues plus fortes et ouvertes.

En plus : L'article veut aussi montrer l'importance du fait, que c'est ce grand journal "mainstream" DIE ZEIT, qui publie une plaidoirie pour une plus grande distance de la stratégie des USA, car en général, les grands journaux et la télé ont fait passé principalement des propos transatlanticists et antirusses dans le contexte de l'Ukraine. Le débat sur ces contradictions a eu lieu depuis pas mal de temps – mais en interne. Le fait que cet article soit paru dans ce journal montre, que les contradictions au sein de la classe dirigeante à cet égard sont devenues plus importantes.

S'agissant des contradictions au sein de la classe dirigeante sur son approche politique pour mieux servir ses intérêts impérialistes très concrètes, n'attendons pas de la bourgeoisie qu'elle s'appuye "sur les peuples, les travailleurs, les forces révolutionnaires organisées".

Cependant, les forces progressistes doivent utiliser ces contradictions au sein de la bourgeoisie, surtout et avant tout quand il s'agit de la question d'agression contre d'autres pays, de la question de guerre et paix.


Doris Pumphrey, militante du mouvement anti-guerre à Berlin

 

 

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12 juillet 2014 6 12 /07 /juillet /2014 09:31

 Lu sur l'Agence Media Palestine

 

L’aviation israélienne a largué environ 400 tonnes de bombes et de missiles sur la bande de Gaza au cours des deux derniers jours, selon ce qu’a déclaré un haut fonctionnaire israélien.

La radio israélienne qui a transmis l’information a cité un « personnage important » désireux de garder l’anonymat, qui aurait dit : « au cours des deux derniers jours, les raids de l’aviation sur la bande de Gaza ont largué à peu près 400 tonnes de  bombes et de missiles, ce qui a élevé le niveau de destruction de ce secteur ».

Ce fonctionnaire israélien a déclaré : « les organisations de Gaza ont quelques centaines de missiles longue portée ; certains  de ces missiles sont cachés dans des endroits qu’on ne peut cibler ».

Avihai Adraei, un porte-parole de l’armée israélienne, a dit qu’ils ont frappé plus de 160 cibles dans toute la bande de Gaza la nuit dernière, soulignant le fait que « depuis le début de l’opération, 440 cibles ont été touchées et qu’on en a encore beaucoup plus dans le colimateur».

Il a ajouté via twitter : « parmi les cibles touchées la nuit dernière, il y avait 10 tunnels et six lieux du Hamas, notamment le ministère de la sécurité intérieure et de la sécurité nationale et le quartier général de la police maritime du Hamas ».

Moshe Yaalon, le ministre israélien de la défense a déclaré : « la bataille contre le Hamas va s’intensifier dans les prochains jours et va coûter un prix énorme ».

Après une réunion avec le haut commandement de l’armée il a déclaré : « nous sommes préparés à une campagne contre le Hamas, qui ne se terminera pas en quelques jours. Le Hamas mène cette confrontation à un point où il cherche à  faire payer un prix lourd aux lignes arrières. Il faut de la patience.

« Nous poursuivons nos attaques et elles coûtent cher au Hamas » a dit Yaalon tandis que l’opération « Bordure Protectrice » entrait dans sa deuxième journée. « Nous sommes en train de détruire les armes, l’infrastructure terroriste, les systèmes de commandement et de contrôle, les institutions, les bâtiments du gouvernement, les maisons des terroristes (du Hamas) et nous tuons des terroristes au plus haut niveau de commandement ».

Depuis lundi soir, Israël a largué des roquettes sur la bande de Gaza, dans le cadre d’une opération militaire appelée « Bordure protectrice ».

Les raids aériens ont tué 28 Palestiniens, dont des enfants, et blessé 204 personnes, dont certaines gravement, selon des sources médicales palestiniennes.

 

Traduction SF pour L’Agence Media Palestine

Source: https://www.middleeastmonitor.com/news/middle-east/12646-israeli-official-weve-dropped-400-tonnes-of-bombs-on-gaza

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11 juillet 2014 5 11 /07 /juillet /2014 21:23

khenin.jpg

 

 

 

 

 

Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Les manifestations vont se multiplier contre le racisme et l'occupation sur le territoire israélien, dans les prochains jours, à Jérusalem, Haifa, Tirah et Kufr Manda.



 

 

 

 

Une manifestation a eu lieu, ce 10 juillet, à 21 h sur la place Emil Habibi, organisé par des militants du Parti communiste d’Israël et du Hadash1 et à 20h place Tsahal à Jérusalem, Kufr Manda organisera demain, vendredi, une manifestation du Comité d'enquête de la minorité nationale arabe en Israël contre l'agression israélienne sur le peuple palestinien, et en protestation contre l'assassinat du petit palestinien Mohammad Abu Khdeir par des colons extrémistes.

 

Un autre rassemblement sera organisé le samedi 12 juillet à Tirah avec la participation de militants du PC d'Israel et du Hadash :

« A la suite des événements récents, et du fossé révélé entre Juifs et Arabes en Israël, nous – militants sociaux de différentes organisations, associations et mouvements de gauche – nous rassemblons pour faire entendre une voix sensée dans la réalité insensée dans laquelle nous vivons.

Nous disons non au racisme, oui à la coexistence pacifique, et oui à un destin partagé. Ce samedi, nous irons à Tirah, dans le triangle (de colonies israéliennes, près de la ligne verte), pour manifester ce que ce partenariat peut être. Nous allons rencontrer les personnes importantes du coin, visiter la ville et organiser une manifestation pour ne pas laisser les extrémistes, les massacreurs, les fanatiques, les provocateurs, les racistes contrôler la place publique et nous allons appeler à œuvrer pour avancer vers la coexistence pacifique et égale entre Juifs et Arabes », affirme le communiqué des militants pacifistes.


Face aux centaines de manifestants vivant dans les villes arabo-palestiniennes d’Israël, la police n'a pas hésité à recourir à des méthodes violentes de contrôle et de dispersion des foules, afin d'empêcher les manifestations, qui montent en puissance dans la dernière semaine.

Les manifestations se sont étendues à l'ensemble du pays en protestation contre l'enlèvement et le meurtre de l'enfant palestinien Abu Khdeir, qui a été brûlé vif en réponse à l'enlèvement et à l'assassinat de trois jeunes colons israéliens le mois dernier, ainsi que contre l'offensive actuelle visant Gaza ces derniers jours.


Mercredi soir, 227 citoyens arabo-palestiniens ont été arrêtés, 110 d'entre eux étaient mineurs. Les arrestations furent menées à l'aube lors de raids intégrés à une enquête des forces israéliennes dans de nombreuses villes palestiniennes ; les individus arrêtés furent avant tout accusés de troubles à l'ordre public, et de participation à des manifestations illégales.

 

Ce jeudi soir, le 3 juillet, plusieurs milliers d'israéliens de gauche se sont rassemblés place Habima à Tel-Aviv dans une manifestation contre l' « esprit de revanche ».

Etaient présents à la manifestation : les députés Dov Khenin (Hadash), Nitzan Horowitz (Meretz), Amram Mizna (Hatunah) et Adi Kol (Yesh Atid). Les manifestants brandissaient des drapeaux rouges et des pancartes rouges du Hadash. Ils portaient des banderoles avec comme slogans : « Non à la revanche, oui à une solution diplomatique », et « Un accord mettra en échec la terreur ».

 

Et ils ont aussi scandé : « Nous ne laisserons pas les extrémistes décider de nos vies/Juifs et Arabes refusent d'être ennemis/Les mensonges du gouvernement ne nous apporteront pas la sécurité !/Tous les ministres sont des provocateurs/Le gouvernement des colons et des milliardaires n'est pas la solution ! » et « Ce n'est pas une minorité extrémiste, c'est un gouvernement raciste ».

Vers la fin de la manifestation, un groupe d'israéliens de droite a monté un rassemblement de l'autre côté de la place, et des affrontements verbaux ont éclaté entre les deux groupes.

 

D'autres manifestations ont eu lieu à Haifa, Nazareth, Akko, Kafr Kanna, Arrabeh, Deir Hanna, Al-Muthalath, Shefa Amr, Sakhnin, Um el-Fahm, Taybeh, Baqa Al-Gharbiya, Tirah, Jaffa, Iksal, Fureidis, Jisr Az-Zarqa, Hura, Tel As-Sabi, Lakiya et Arara.

A Nazareth, le nouveau maire Ali Salam a appelé les manifestants à rentrer à la maison. La veille, il avait exprimé son opposition aux manifestations, citant le fait que le commerce, l'économie et le tourisme dans la ville pouvaient être affectés. Il a critiqué par la suite la direction communiste des manifestations.

Le Hadash a condamné la position de Salam, qui a exonéré le gouvernement Netanyahu et « accusé les leaders arabes de ce qui s'est passé »

 

1  Le Hadash est une alliance parlementaire israélienne juive et arabe de diverses organisations de gauche radicale et du parti communiste. Elle possède, en 2013, quatre représentants à la Knesset.

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11 juillet 2014 5 11 /07 /juillet /2014 20:54

Lu sur çanempechepasnicolas

TEXTE REPRIS SUR
BANDERA ROSSA

 Vendredi 11 juillet 2014

Massacre en Palestine :

un texte de Salah Hamouri                                                                          

 


Après avoir lors de sa visite en Palestine occupée, en novembre dernier, clamé « son amour pour Israël », François Hollande persiste et signe, légitimant ni plus ni moins le meurtre du peuple palestinien.


Le Président Français a ainsi téléphoné à son ami Benyamin Netanyahu pour lui exprimer « la solidarité de la France face aux tirs de roquettes en provenance de Gaza », et de pour lui rappeler « que la France condamne fermement ces agressions » et qu’«il appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces».


Pas un mot pour condamner ni même évoquer les raids aériens menés par son ami sur Gaza, ayant déjà fait plus de 86 martyrs et plus de 560 blessés, des hommes, des femmes, des enfants. Pas un mot non plus pour condamner les incursions en Cisjordanie, les meurtres et les arrestations, les destructions de maisons menés depuis début juin par l’armée d’occupation.

Pire encore, il autorise ses compatriotes à servir dans cette armée d’occupation qui tue et emprisonne le peuple palestinien.
 

Cette politique est une honte pour la France, pays de la Révolution, pays des droits de l’homme, pays des Lumières. Jamais un Président français n’avait aussi clairement soutenu le projet sioniste et autant renié la devise de son pays.

Monsieur Hollande, les seules agressions que vous devriez condamner sont celles de l’occupant : la colonisation, les assassinats, l’emprisonnement de plus de 6000 prisonniers politiques, la destruction d’hôpitaux, d’écoles et de maisons, la confiscation de l’eau et de la terre, l’humiliation quotidienne, la ségrégation, le mur, la violence militaire…

Face au quotidien que nous, peuple palestinien vivons, vous, Président de cette nation qui s’est libérée de l’occupant nazi, de cette nation qui sait également combien un peuple en lutte pour sa liberté est déterminé, comme l’ont été les peuples Algériens et Vietnamiens, comment pouvez-vous vous retrouver ainsi aujourd’hui du mauvais côté de l’Histoire en soutenant ainsi la terreur de l’occupant ?


Monsieur le Président, « Liberté » est le premier mot de la devise de la France, mais vous ne semblez pas mesurer ce qu’elle représente réellement. Monsieur le Président, la Liberté, quand on en est privé, on est prêt à tout pour l’obtenir, quitte à en mourir Monsieur le Président !

Avez-vous déjà connu ce sentiment qui vous rend plus fort que la mort Monsieur Hollande ?

Ce sentiment qui vous pousse à la lutte, quitte à ce que vous mourriez avant que celle-ci n’aboutisse, tout cela parce que vous savez que cette lutte est légitime et que même si en face de vous, l’impérialisme se dresse fièrement, vous savez qu’il n’y a rien au monde de plus fier et plus déterminé qu’un peuple qui résiste.


Oui, Monsieur Hollande, le peuple palestinien résiste, comme l’ont fait les Français, les Algériens, les Vietnamiens, les Sud-Africains…, et comme eux, nous atteindrons la valeur qui nous anime chaque jour : la Liberté.

Monsieur Hollande, quand je lis vos propos, j’ai de la peine pour ces Résistants que vous honorez chaque année, ceux-là même que les nazis appelaient « terroristes » mais qui se sont battus corps et âmes, ne craignant pas la mort, pour que vous viviez aujourd’hui en Liberté. Vous n’êtes pas digne de leur combat Monsieur le Président.

Monsieur le Président, il est temps que vous renouiez avec les valeurs de cette France qui a combattu l’occupation, et que vous laissiez derrière vous ce sombre passé colonial qui vous colle encore trop à la peau. L’histoire l’a toujours prouvé, les peuples en lutte finissent fatalement par se libérer, ne restez pas du mauvais côté de l’Histoire Monsieur le Président.

Que vive la Résistance du peuple palestinien !


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11 juillet 2014 5 11 /07 /juillet /2014 15:42

 

Israël-Palestine : l'indignation sélective de François Hollande

Le Point.fr - Publié le 11/07/2014 à 16:14 - Modifié le 11/07/2014 à 16:36

Prompt à "condamner fermement" les tirs de roquettes contre Israël, le président a finalement "déploré" les nombreuses victimes palestiniennes à Gaza.

Le soutien inconditionnel de François Hollande à Israël au cours de l'escalade au Proche-Orient a créé des vagues jusqu'au sein du PS.
Le soutien inconditionnel de François Hollande à Israël au cours de l'escalade au Proche-Orient a créé des vagues jusqu'au sein du PS. © PHILIPPE WOJAZER / AFP
par Armin Arefi


 

Les réactions occidentales se sont fait attendre concernant la dramatique escalade de la violence au Proche-Orient. Depuis lundi, le Hamas tire contre Israël des centaines de roquettes, blessant trois Israéliens, dont un grièvement, à Ashdod. Mardi à minuit, l'armée israélienne lançait en représailles l'opération militaire Bordure protectrice, qui a déjà fait une centaine de morts du côté palestinien, dont un grand nombre de civils. Face à la gravité de la situation, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas exhorte depuis mardi la communauté internationale à "intervenir immédiatement".

Le premier responsable occidental à réagir est le secrétaire général de l'ONU. "Ces tirs sans discernement contre des zones civiles doivent cesser", a affirmé mardi son porte-parole. Or, Ban Ki-moon ne visait pas les bombes israéliennes, mais les roquettes du Hamas s'abattant sur l'État hébreu (au moins 500 depuis lundi, dont plus de 100 ont été interceptées par le système de défense Iron Dome, NDLR). Le patron de l'ONU a toutefois appelé les deux camps à "exercer le maximum de retenue" et à "éviter de nouvelles pertes civiles". Une déclaration dans l'exacte lignée de celles qui ont suivi les opérations israéliennes sur Gaza Plomb durci (2008-2009, 1 400 morts palestiniens et 13 victimes israéliennes) et Pilier de défense (novembre 2012, 177 morts palestiniens, 6 victimes israéliennes).

Or, une fois de plus, le message n'est pas passé au Proche-Orient. Les tirs de roquettes du Hamas ont continué de plus belle, contre Jérusalem, Tel-Aviv, Haïfa (un record) et la région de Dimona, où se trouve une centrale nucléaire. Idem pour les raids israéliens, qui se sont intensifiés sur le territoire palestinien. Vendredi midi, Bordure protectrice avait fait depuis son lancement au moins 100 victimes palestiniennes à Gaza. Tsahal a beau assurer que les populations sont prévenues en amont des bombardements à venir, 15 femmes et enfants ont été tués. Une spirale infernale qui a enfin amené François Hollande à réagir, sous la forme d'un communiqué. Et il est sans appel.

Soutien inconditionnel à Israël
Le premier communiqué de François Hollande sur la situation au Proche-Orient © DR
La "France condamne fermement les agressions" contre Israël, a affirmé le président de la République, qui venait d'assurer Benyamin Netanyahou de sa "solidarité" avec Israël. Rappelant, comme à l'accoutumée, la "nécessité de prévenir l'escalade de la violence", le président français est allé bien plus loin que Ban Ki-moon. "Il appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces", a-t-il souligné dans le communiqué. Si la condamnation des tirs de roquettes palestiniennes est entièrement justifiée, le chef de l'État n'a eu, en revanche, aucun mot pour les pertes civiles palestiniennes.

Un soutien inconditionnel à Israël qui fait des vagues au sein de la gauche française. "Le président de la République a témoigné son entière solidarité envers Benyamin Netanyahou et apporté son soutien à la politique de représailles menée par Israël, laquelle frappe aveuglément les populations civiles palestiniennes, a déploré Europe Écologie-Les Verts (EELV) dans un communiqué. EELV s'oppose à ce point de vue qui justifie par avance toutes les opérations militaires (raids aériens et attaques terrestres), particulièrement sur la bande de Gaza, au motif de prévenir le terrorisme."

Dès la nuit suivante, de mercredi à jeudi, Tsahal a accentué ses raids contre l'enclave palestinienne, affirmant avoir visé plus de 320 cibles du Hamas, tuant 14 Palestiniens. Dans un café de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, huit personnes qui regardaient la demi-finale de la Coupe du monde entre l'Argentine et les Pays-Bas sont mortes au cours d'une frappe, selon le porte-parole des services d'urgences, Achraf al-Qodra. Toujours dans cette ville, quatre femmes et quatre enfants ont péri dans leurs maisons bombardées alors qu'un cinquième mineur a trouvé la mort lors d'un raid à Beit Lahia, dans le nord de Gaza.

"Chant d'amour pour les dirigeants d'Israël"

En France, l'indignation a aussi gagné les rangs du PS. "En aucun cas, la France ne doit laisser penser qu'elle cautionne les violences ou les représailles militaires", ont souligné, jeudi dans un communiqué, les députés socialistes Razzy Hammadi et Alexis Bachelay. "La première conséquence de l'usage disproportionné de la force contre les Palestiniens est la mort de plusieurs dizaines de civils, dont de nombreux enfants. La France doit, au contraire, clairement condamner toutes les représailles militaires."

La dramatique aggravation des violences sur le terrain a finalement amené jeudi Ban Ki-moon à infléchir sa position. Les civils à Gaza "sont pris entre l'attitude irresponsable du Hamas et la dure riposte d'Israël", a souligné le secrétaire général de l'ONU alors que le nombre de victimes palestiniennes continuait d'augmenter. "Israël a des préoccupations légitimes pour sa sécurité, mais je suis inquiet aussi de voir de nombreux Palestiniens périr ou être blessés à la suite des opérations israéliennes."

Le second communiqué de François Hollande sur la situation au Proche-Orient © DR
Est-ce cette sortie de Ban Ki-moon ou alors la levée de boucliers de quelques voix à gauche qui a influencé François Hollande ? En tout cas, le président de la République a, lui aussi, décidé jeudi de mesurer son discours. À la faveur d'un nouveau communiqué, le second en moins de vingt-quatre heures, le chef de l'État a finalement "déploré que les opérations militaires en cours aient déjà fait de nombreuses victimes palestiniennes". "La sécurité de toutes les populations civiles doit être assurée et l'escalade doit cesser", a souligné François Hollande à l'issue d'un entretien avec Mahmoud Abbas. Et de rappeler que "la France reste mobilisée pour aider Israéliens et Palestiniens à atteindre cet objectif".

Reste à savoir si le président français osera brusquer son indéfectible allié au Proche-Orient. En novembre 2013, à l'occasion d'une visite en Israël, François Hollande n'a-t-il pas déclaré à Benyamin Netanyahou qu'il trouverait toujours "un chant d'amour pour Israël et pour ses dirigeants" ?

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11 juillet 2014 5 11 /07 /juillet /2014 14:55

BRN-titre

Baril

 

EIIL – Etat islamique en Irak et au Levant. L’acronyme désigne une mouvance djihadiste qui a gagné sa notoriété par un activisme sanglant contre le pouvoir syrien. Mais ledit groupe étend également son emprise sur l’Irak. Il s’est notamment emparé de la deuxième ville, Mossoul, installant ainsi une menace contre la capitale, Bagdad. Cette spectaculaire extension a pris de court les dirigeants américains. Ceux-ci redoutent un ingrédient explosif supplémentaire dans un Moyen-Orient qui constitue déjà le plus redoutable baril de poudre de la planète… et le premier fournisseur d’hydrocarbures.

 

Washington porte une lourde responsabilité dans l’émergence puis le développement de forces djihadistes sunnites. Car lorsqu’en 2003, George Bush décide d’envahir l’Irak et de renverser Saddam Hussein, il agit dans un environnement idéologique préparé par les néoconservateurs : la volonté de dessiner un « nouveau Moyen-Orient », où les actuelles frontières étatiques devaient s’estomper au profit d’un redécoupage communautaire religieux. Pour l’Irak, entre chiites, sunnites et Kurdes. Cette inspiration a été en quelque sorte reprise par l’EIIL dont l’objectif affiché est d’installer un « califat » sur une base confessionnelle, à cheval sur l’Irak et la Syrie.

 

En dehors du Moyen-Orient, les dirigeants américains avaient déjà préparé l’« accord de Dayton » (1995) censé mettre fin à la guerre en Bosnie (et qui, deux décennies plus tard, fait perdurer un blocage total) : celui-ci reposait sur une division de cette ex-République yougoslave en entités « ethnico-religieuses » homogènes (Serbes orthodoxes, Croates catholiques, Musulmans). Peu d’années auparavant, l’activisme européen (en fait, allemand) avait du reste fait exploser le cadre étatique yougoslave.

 

Aussi diverses que soient les situations, on retrouve cette tentation récurrente : estomper les frontières des Etats-nations ; et promouvoir des regroupements sur des bases communautaires, religieuses, claniques, ou tribales. Quelle régression historique ! Depuis deux siècles, les classes montantes puis dominantes du Vieux continent avaient ébauché et promu des structures stato-nationales comme cadre de leur développement, le cas échéant de leurs rivalités. Leurs actuelles héritières, les « élites mondialisées », considèrent désormais ce cadre comme un obstacle à leurs propres intérêts, et entendent donc le saper. Avec un objectif à la fois économique – d’où l’importance des traités de libre-échange « nouvelle génération » ; et plus encore politique, car ledit cadre national contient un danger majeur : l’exercice de la souveraineté par chaque peuple.

 

Est-il excessif d’analyser l’actuelle réforme territoriale voulue par François Hollande à cette lumière ? Le projet de loi, présenté le 18 juin au Conseil des ministres, entend confier plus d’autonomie aux régions, y compris via un « pouvoir réglementaire », autrement dit le droit d’« adapter » la loi votée par la représentation nationale. Certes, l’objectif affiché est de réaliser des « économies » (notamment par la réduction du nombre de fonctionnaires, autrement dit par l’accroissement du chômage). Mais ses auteurs ne cachent nullement que la réforme s’inscrit dans un cadre européen, afin de mettre sur pied des collectivités « compétitives » avec les Länder allemands, mais aussi les régions italiennes (également récemment réformées) ou espagnoles.

 

Bien sûr, le découpage n’est pas « ethnique » (encore que ce soit bien l’horizon espéré par certains indépendantistes corses ou bretons). Mais la petite part de prérogatives nationales qui n’était pas encore préemptée par Bruxelles serait susceptible d’être diluée dans des structures régionales, étrangères à toute souveraineté populaire.

 

Décidément, à l’Elysée – comme à Bruxelles et ailleurs – on persiste à refuser de comprendre le « message » des urnes le 25 mai. Comme on s’était assis sur le référendum de 2005.

 

Un jour, le baril de poudre pourrait bien ne pas se trouver seulement au Moyen-Orient.

 

Pierre LÉVY

 

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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 23:33

Communiqué

 

 

 

Appel du Collectif National pour une Paix Juste et

 

Durable entre Israéliens et Palestiniens


 

 Le bombardement intensif de Gaza depuis 3 jours, avec plus de 500 bombardements, a

causé la mort de plus de 50 Palestiniens, blessé près de 500 autres et détruit plus de 60 habitations

Une nouvelle fois le pouvoir israélien déclenche un déluge de feu sur Gaza, au prétexte de tirs

de roquettes, mais avec pour objectif avoué de mettre fin au gouvernement palestinien d’entente nationale, condition pourtant nécessaire  à tout progrès vers une paix juste.

 

Devant cette situation dramatique, les gouvernements occidentaux se cantonnent une nouvelle

fois à « dénoncer l’engrenage de la violence », sans désigner le responsable de cette nouvelle

tragédie, et appelant seulement le gouvernement israélien à « la retenue ». L'Union

européenne disposerait d'un moyen simple : la suspension de l'accord d'association avec

Israël qui accorde des avantages économiques à ce pays. Cet accord est conditionné par le

respect des droits humains, ce qui n'est pas le cas avec la colonisation et l'existence du mur

qui sont illégaux selon le droit international.

 

Pour dénoncer cette passivité coupable de nosgouvernants, et obtenir des actions concrètes 

de la France auprès du pouvoir israélien et du Conseil de sécurité, une délégation du Collectif

National sera reçue vendredi 11 juillet à 15 H au Ministère des affaires étrangères.

 

Le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens* appelle

tous les militants à soutenir cette délégation en se rassemblant

 

devant le 

Ministère des Affaires étrangères - Métro Invalides

 

vendredi 11 juillet à 16 heures

 

Pour l’arrêt immédiat des bombardements sur Gaza

 

Pour l’arrêt de l’agression israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem

 

Pour la levée du blocus, illégal et criminel, de Gaza

 

Pour des sanctions immédiates contre Israël jusqu’au respect du droit international

 

Pour le soutien au gouvernement d’entente nationale


*Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) - Alliance for Freedom and Dignity (AFD) - Alternative Libertaire (AL) - Américains contre la guerre (AAW) - Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) - Association des Tunisiens en France (ATF) - Association France Palestine Solidarité (AFPS) - Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) - Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) - Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) - Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) - Association Universitaire pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) - Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP) - Cedetim / IPAM - Collectif des Musulmans de France (CMF) - Collectif Faty Koumba - Collectif interuniversitaire pour la coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP)- Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) - Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) - Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) - Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5earrt (CJPP5) - Droit-Solidarité – Ensemble - Europe Ecologie les Verts (EELV) – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) - Fédération Syndicale Unitaire (FSU) - Gauche Unitaire (GU) - Génération Palestine - La Courneuve-Palestine - le Mouvement de la Paix – les Alternatifs - les Femmes en noir - Ligue des Droits de l’Homme (LDH) - Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL) - Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) - Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF) - Mouvement Politique d’Emancipation populaire (M’PEP) - Organisation de Femmes Egalité – Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) - Parti Communiste Français (PCF) - Parti de Gauche (PG) - Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) - Une Autre Voix Juive (UAVJ) - Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) - Union Générale des Etudiants de Palestine (GUPS-France) - Union Juive Française pour la Paix (UJFP) - Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) - Union syndicale Solidaires


CNPJDPI Secrétariat <secretariatcollectif@yahoo.fr>


https://www.facebook.com/pages/Collectif-National-Paix-Juste-Durable-Palestine/342194619262267?fref=ts


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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 09:42

cuba -drapeau1

Déclaration du ministère des Relations extérieures de Cuba

Le 30 juin 2014 , les Départements du Trésor et de la Justice des États-Unis, ainsi que l’État de New York ont infligé une amende record de 8,97 milliards de dollars à la banque française PNB Paribas pour avoir contourné les régimes de sanctions unilatérales du gouvernement des États-Unis contre plusieurs pays. Dans le cas spécifique de Cuba, cette institution bancaire est accusée, selon le Procureur général des États-Unis Eric Holder, d’avoir « effectué des milliers de transactions avec des entités cubaines, pour un montant de plus de 1,7 milliard de dollars.

 

Cette amende, considérée comme la pénalité financière la plus lourde jamais infligée par le gouvernement des États-Unis pour des violations du blocus imposé à Cuba et des sanctions en vigueur à l’encontre de pays tiers, viole les normes du Droit international et tombe sous la qualification d’application extraterritoriale et illégale de la législation nord-américaine contre une entité étrangère.

 

À un moment où des négociations sont en cours pour un Accord de libre échange entre les États-Unis et l’Union européenne, il convient de se demander si c’est ainsi que le gouvernement de ce pays continuera de traiter ses alliés, et quelle est l’utilité des règlements et des lois antidotes européennes si elles ne sont pas appliquées pour protéger la souveraineté et les intérêts nationaux et des entités frappés par ces mesures arbitraires.

 

PNB Paribas s’ajoute à la longue liste d’entités financières, commerciales, économiques et autres, nord-américaines et étrangères, qui ont fait l’objet de mesures punitives, dans le contexte du durcissement du blocus et, en particulier, de la traque financière contre Cuba.

 

Avec cette nouvelle amende, le gouvernement du président Obama a dépassé tous ses prédécesseurs, accumulant jusqu’à ce jour des pénalités contre des dizaines d’entités s’élevant à plus de 11 milliards de dollars, appliquées au nom des divers régimes de sanctions.

 

Une nouvelle fois, le gouvernement des États-Unis passe outre à la réprobation écrasante de la communauté internationale suscitée par cette politique criminelle et avortée contre notre pays.

 

Avec de tels agissements, il ignore par ailleurs, les appels de plusieurs secteurs de la société nord-américaine en faveur d’un changement profond dans la politique envers Cuba.

 

Le ministère des Relations extérieures dénonce cette atteinte à la souveraineté des États, aux normes du libre-échange et du Droit international.

 

La Havane, le 2 juillet 2014  

 

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9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 09:30

Communiqué de l'Association France Palestine Solidarité

 

10 ans après l’avis de la Cour inter­na­tionale de justice, amener Israël à rendre compte de ses crimes

AFPS, mardi 8 juillet 2014

 

Il y a dix ans, le 9 juillet 2004 la Cour inter­na­tionale de Justice (CIJ) de La Haye rendait son avis sur les consé­quences juri­diques de la construction du Mur en ter­ri­toire pales­tinien occupé. Eta­blissant de façon irré­fu­table son illé­galité, il faisait l’effet d’une véri­table bombe et réduisait en pièces les labo­rieuses ten­ta­tives israé­liennes de le pré­senter comme une mesure de sécurité pour pro­téger la popu­lation israélienne.


Dix ans après où en sommes-​​nous ?

La construction du Mur et de ses rami­fi­ca­tions se poursuit à l’intérieur même du ter­ri­toire pales­tinien occupé. Le Mur sépare les Pales­ti­niens des Pales­ti­niens, amène des dépla­ce­ments forcés de popu­lation, coupe les vil­la­geois de leurs terres, facilite la pour­suite et l’accélération de la colo­ni­sation, l’accaparement du sol et des richesses natu­relles et plus par­ti­cu­liè­rement des nappes phréa­tiques, éventre de façon mons­trueuse la terre de Palestine avec des dom­mages envi­ron­ne­mentaux de grande ampleur.

Pourtant, selon les termes mêmes de l’avis, que l’Assemblée générale de l’ONU avait entériné le 20 juillet 2004, il était non seulement fait obli­gation à Israël d’arrêter sa construction et de le déman­teler, mais aux Etats tiers de « ne pas prêter assis­tance au maintien de la situation créée par cette construction » et « de faire res­pecter par Israël le droit inter­na­tional huma­ni­taire » découlant de la 4ème Convention de Genève. Autrement dit, de ne favo­riser d’aucune façon ni la construction du Mur, ni l’implantation ou le déve­lop­pement des colonies et de contraindre Israël à mettre fin à cette poli­tique d’annexion à peine déguisée.

Il aura fallu attendre neuf ans pour que l’UE publie ses lignes direc­trices pré­cisant que les entités israé­liennes impli­quées dans les colonies ne pou­vaient pré­tendre béné­ficier de finan­ce­ments euro­péens et une année de plus pour que, ces tout der­niers jours, 17 pays de l’Union, et, nous dit-​​on, bientôt 20, publient des recom­man­da­tions ou des mises en garde en direction des entre­prises qui envi­sa­ge­raient d’investir dans les colonies. Depuis dix ans la colo­ni­sation s’est ren­forcée sous l’impulsion de gou­ver­ne­ments dont le but était de créer des faits accomplis sur le terrain sans que l’UE, jusqu’à la publi­cation des lignes direc­trices, et ses Etats membres ne fassent autre chose que pro­tester verbalement.


On voit aujourd’hui à quoi a abouti la tolé­rance envers cette entre­prise dont l’illégalité a été par­fai­tement démontrée, et qui a gan­gréné une large part du corps social israélien. La France doit en tirer toutes les consé­quences à la lumière de la situation gra­vissime de ces der­niers jours née de ces années de pas­sivité face à la vio­lation du droit.

L’actuel déchaî­nement de vio­lence de la part des colons et de leurs sou­tiens, la vio­lence de la répression militaro poli­cière, les bom­bar­de­ments sur Gaza, créent une situation extrê­mement dan­ge­reuse pour le peuple pales­tinien, mais aussi pour la popu­lation israé­lienne. Le peuple pales­tinien ne doit pas rester seul face à la machine de guerre israé­lienne et à la vio­lence raciste des bandes ultras. La France qui, avec ses mises en garde en direction des entre­prises, vient pour la pre­mière fois de réagir à la colo­ni­sation doit prendre la mesure de ce qui est en jeu aujourd’hui. Elle doit agir vite et sans ambi­guïté pour honorer ses enga­ge­ments, elle qui avait voté en 2004 pour l’adoption de l’avis de la CIJ par l’Assemblée générale de l’ONU.

Elle doit désormais s’opposer par des actes à tout ce qui ren­force le cancer de la colo­ni­sation qui bloque toute issue poli­tique fondée sur le droit et ne peut mener qu’au chaos.

Elle doit demander à ses res­sor­tis­sants de quitter les colonies et les mettre en garde contre leur par­ti­ci­pation à une grave vio­lation de la 4ème Convention de Genève. Elle doit déférer devant la justice ceux qui sont impliqués dans les vio­lences et crimes racistes, qu’ils dis­posent ou non d’un pas­seport israélien.

Elle doit saisir en urgence le Conseil de Sécurité pour contraindre Israël à cesser son agression contre le peuple palestinien.


Le Bureau national

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