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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
28 septembre 2014 7 28 /09 /septembre /2014 17:15
Lu sur Comité Valmy
Résolution sur les « combattants terroristes étrangers » approuvée à l’Onu - Derrière l’unanimité du Conseil de sécurité
Manlio Dinucci

 

Une « résolution historique » : ainsi l’a définie le président des Etats-Unis Obama, en se donnant la parole en tant que président du Conseil de sécurité de l’Onu. La résolution 2178 sur les « combattants terroristes étrangers » (dont le texte a été anticipé par il manifesto mardi dernier 23 septembre 1), adoptée par le Conseil de sécurité à l’unanimité, est « légalement contraignante » pour tous les Etats membres de l’Onu. Ceux-ci sont obligés de « prévenir le recrutement, l’organisation, le transport et l’équipement d’individus qui se rendent dans d’autres Etats pour planifier, préparer ou effectuer des actes terroristes, ou pour fournir ou recevoir un entraînement terroriste et des financements pour ces activités ». A cet effet tous les Etats devront promulguer des législations appropriées, intensifier les contrôles aux frontières, poursuivre et condamner les terroristes (ou présumés tels), en accroissant la coopération internationale, y compris à travers des accords bilatéraux, et l’échange d’informations pour identifier les suspects terroristes.

La résolution exprime en général une « préoccupation quant à la constitution de réseaux terroristes internationaux », en laissant chaque Etat libre d’établir quels sont les groupes terroristes à combattre : d’où le vote favorable de Russie et Chine. Immédiatement après, cependant, la résolution souligne « l’exigence particulière et urgente de prévenir le soutien à des combattants terroristes étrangers associés à l’Etat Islamique de l’Irak et du Levant (Isis) ». Le ministre des Affaires étrangères russe Lavrov, sans toutefois nommer les Etats-Unis, a déclaré au Conseil de sécurité que les organisations terroristes se sont renforcées au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie centrale « après l’intervention en Irak, le bombardement de la Libye, l’appui extérieur aux extrémistes en Syrie », en accusant de fait Washington d’avoir favorisé la formation de groupes terroristes et de l’Isis même (comme nous l’avons amplement documenté dans ces colonnes).
Le ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi a souligné que « les actions militaires doivent se conformer à la Charte des Nations Unies » et que « doivent être évités les double standard » (c’est-à-dire les deux poids et deux mesures). Mais en approuvant la résolution, Moscou et Pékin ont de fait permis à Washington de l’utiliser comme « motivation » légale pour l’action militaire lancée au Moyen-Orient qui, dirigée formellement contre l’Isis, vise la destruction complète de la Syrie, jusqu’ici empêchée par la médiation russe en échange du désarmement chimique de Damas, et la réoccupation de l’Irak. Ceci est confirmé par le fait que les attaques aériennes lancées en Syrie par les Etats-Unis, avec le concours de l’Arabie saoudite et des Emirats Arabes Unis, se concentrent sur les raffineries modulaires et autres sites pétrolifères syriens, sous le prétexte qu’ils sont exploités par l’Isis. Sur la base de cette même motivation, les Usa peuvent détruire tout le réseau d’industries et infrastructures syriennes pour faire s’effondrer le gouvernement de Damas.

Derrière l’apparente unanimité avec laquelle a été approuvée la résolution au Conseil de sécurité, se cache une confrontation de plus en plus aigue Ouest-Est amorcée par la stratégie étasunienne.
Dans le discours prononcé à l’Assemblée générale de l’Onu, avant la réunion du Conseil de sécurité, le président Obama met « l’agression russe en Europe » sur le même plan que la « brutalité des terroristes en Syrie et Irak », soulignant que « les actions de la Russie en Ukraine défient l’ordre de l’après-guerre froide » en nous ramenant « aux jours où les grandes nations piétinaient les petites pour poursuivre leurs ambitions territoriales ». Pour cela « nous renforcerons nos alliés Otan et nous imposerons un coût à la Russie pour son agression ». Il rappelle ainsi, en s’adressant indirectement à la Chine, que « l’Amérique est et continuera à être une puissance du Pacifique », où elle promeut « la paix et la stabilité ». Où en réalité elle est en train de positionner des forces et des bases militaires pour « contenir » la Chine, qui est en train de se rapprocher de la Russie.

Une confrontation entre puissances nucléaires, accélérée par la course au réarmement lancée par le président Obama (cf. article du 24 septembre 2) ), qui reçoit maintenant le soutien d’un autre Prix Nobel de la paix, Lech Walesa. Comme sauvegarde contre la Russie, il a déclaré alors que l’Otan commençait une grande manœuvre en territoire polonais, « la Pologne doit se procurer des armes nucléaires ».

Article publié samedi 27 septembre 2014 par il manifesto
sous le titre : « Tous contre les combattants terroristes ».
http://ilmanifesto.info/tutti-contro-i-combattenti-terroristi/
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio sous le titre original conservé à la demande de l’auteur.


1)« Obama à l’Onu relance la "guerre mondiale au terrorisme" » 2) « Usa, le réarmement nucléaire du Prix Nobel de la paix »

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28 septembre 2014 7 28 /09 /septembre /2014 15:13

gaza_school-photo_gallery_97083227.jpg

 

Communiqué du Parti communiste d’Israël



Traduction JC pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/



« Beaucoup de morts sont des enfants tués dans leur sommeil » : ce sont les mots que Adalah [NdT : Centre légal pour les droits de la minorité arabe en Israel] et Al Mezan [NdT : Centre pour les droits de l'Homme] ont utilisé pour les bombardements brutaux de l'armée israélienne des écoles et équipements de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) où plus de 10 000 personnes déplacées ont fui leurs domiciles pour des raisons de sécurité, pendant les bombardements.



Avec le début de l'année scolaire, Adalah à Haifa en Israel, et Al Mezan à Gaza en Palestine, ont envoyé une lettre demandant que le Ministère de la Défense israélien, le Procureur général et l'Avocat général militaire ouvrent des enquêtes criminelles immédiates sur les attaques militaires israéliennes ayant touché les écoles et installations de l'UNRWA.

Les organisations des droits de l'Homme estiment que ces actes constituent des violations sérieuses du droit humanitaire international, et des lois internationales sur les droits de l'homme, pouvant s'apparenter à des crimes de guerre, se référant au bombardement israélien de cinq écoles et installations de l'UNRWA à Gaza. La lettre a été préparée par l'avocate d'Adalah, Sawsan Zaher. Les cinq cas sont les suivants :

 

  • selon les témoignages recueillis par Al Mezan, le 30 juillet 2014, dans la matinée, les forces aériennes israéliennes ont bombardé les bureaux de l'UNRWA dans le camp de réfugiés de Jabalia avec cinq frappes aériennes consécutives. Ces frappes ont tué 21 civils palestiniens et blessé plus de 100 des 3 200 personnes déplacées se trouvant sur place. Un certain nombre d'enfants morts ont été tués pendant leur sommeil.
  • Le 3 août 2014, l'armée israélienne a tué 11 civils, dont 5 enfants, et blessé 25 personnes déplacées sur 3 000 qui se trouvaient dans les locaux de l'UNRWA à Rafah.
  • Le bombardement direct des écoles de l'UNRWA à Deir al Balah par l'armée israélienne le 23 juillet 2014 a blessé 5 civils se trouvant dans l'école sur les 1 500 réfugiés qui vivaient là.
  • Le 29 juillet 2014, l'armée israélienne a bombardé les locaux de l'UNRWA dans le quartier d'Al Zaytoun. Cette installation abritait 2 200 personnes déplacées, et 8 personnes ont été blessées à cause de l'attaque.
  • Le 24 juillet 2014, l'armée israélienne a bombardé des écoles de l'UNRWA à Beit Hanoun. Ces bâtiments accueillaient 300 personnes déplacées, 15 ont été tuées et plus de 100 blessées. La majorité de ceux blessés était des femmes et des enfants.

Adalah et Al Mezan, dans une lettre précédente datant du 27 juillet 2014, ont demandé aux autorités israéliennes d'ouvrir une enquête criminelle indépendante sur des crimes de guerre de l'armée israélienne dans ce cas.

Adalah et Al Mezan avancent dans ces lettres que l'armée israélienne n'a pas différencié les cibles militaires et civils sur chacune de ces attaques contre les installations de l'UNRWA, et a violé son devoir de protéger les civils pendant les affrontements :

« Le droit humanitaire international exige aussi d'Israel qu'il ouvre une enquête criminelle immédiate sur ces soupçons de crime de guerre, et de demander à ceux qui les ont réalisé de rendre des comptes ».

Pendant la guerre, 174 écoles à Gaza ont été bombardés et endommagées, 26 écoles publiques et une école de l'UNRWA à Gaza n'ont pas ouvert leurs écoles au début de l'année scolaire 2014/2015 après avoir été complètement détruites par l'armée israélienne.

30 écoles n'ont aussi pas pu ouvrir leurs portes en raison du nombre important de personnes déplacées occupant encore les locaux, alors que 447 enfants tués pendant les attaques militaires israéliennes ne retourneront pas du tout à l'école.

La liste des écoles publiques à Gaza qui ont été complètement détruites et endommagées en résultat de l'agression militaire israélienne a été publiée en arabe par le Ministère de l’Éducation palestinien.

 

1 – Ecole d'agriculture Hani Na’eem

2 – Ecole élémentaire Abu Tammam

3 – Ecole Hayel Abdel Hamid

4 – Ecole Mahdeya el Shawa

5 – Ecole Subhi Abou Kartch

6 – Ecole des martyrs de Shujayea

7 – Ecole Beit Dajan

8 – Ecole Ali Ben Abi Talib

9 – Ecole élémentaire Shujayea

10 – Ecole secondaire Abbas

11 – Ecole Jamal abdel Nasser

12 – Ecole Moaz ben Jabal

13 – Ecole Mahatet Miyah el Karamah

14 – Ecole Caesarea

15 – Ecole Soukina ben Hussein

16 – Ecole Khaoula bint el Azur

17 – Ecole Rudolph Filter

18 – Ecole Ibn Zaidoun

19 – Ecole el Barij

20 – Ecole Fathi el Balaoui

21 – Ecole Maari pour garçons

22 – Ecole Maari pour filles

23 – Ecole Ibn el Nafis

24 – Ecole nouvelle Absan

25 – Ecole Ghassan Kanafani pour filles

26 – Ecole Ghassan Kanafani pour garçons

 

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27 septembre 2014 6 27 /09 /septembre /2014 14:28

Nous publions deux articles, l'un de "Communistes", l'autre de "canempechepasnicolas".  Leur analyse de la situation internationale est différente.  Nul doute que la Chine soit engagée dans une voie capitaliste de développement comme la Russie, l'Inde.  L'accord de Shanghaï proclame la coopération, mais quand les capitalistes sont à l'oeuvre, qu'ils fussent capitalistes "patriotes" en Chine, patrons de PME ou du CAC40 en France, la logique est la même: concurrence et profits en exploitant le travail.  Et croire que l'on peut maîtriser ou contrôler le capitalisme parce qu'il revêt une forme différente des transnationales à bases américaines et occidentales est illusoire.  Mais nul doute également que cela déplait fort aux maîtres des Etats-Unis que la Chine, la Russie, l'Inde puissent s'unir et nouer des accords dont ils sont exclus.  D'où la tournée d'Obama en Asie il y a quelques mois.   Et que les grands Etats d'Asie cherchent à échapper à la domination financière, militaire, guerrière et capitaliste des Etats-Unis est plutôt une bonne chose pour les peuples.  Encore faudrait-il que les peuples s'en mêlent car le capitalisme porte en lui l'exploitation, l'impérialisme et la guerre.  YG

 Lu sur "canempechepasnicolas"

Alors que Européens et Etasuniens prétendent représenter la "communauté internationale", l'Organisation de Coopération de Shanghaï s'étend de la Baltique au Golfe du Tonkin...

L'Organisation
de Coopération de Shanghai (OCS)

 Organisation de Coopération de Shanghai (OCS)L'Organisation de Coopération

   de Shanghai 

 (OCS,

chinois : 上海合作组织,

 russe : Шанхайская Организация Сотрудничества)

est une organisation intergouvernementale créée à Shanghai le 15 juin 2001, qui regroupe la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizstan, laRussie, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan.

Ses pays membres couvrent une territoire supérieur à 30 millions de km2, avec une population de 1,46 milliard d'habitants.

Deux langues de travail : le chinois et le russe.

L'OCS a pour origine le mécanisme "Shanghai Cinq", établi en 1996 par la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie, le Tadjikistan avec pour objectif de renforcer la confiance, entreprendre des désarmements dans les régions frontalières et promouvoir la coopération régionale.

En 2000, l'Ouzbékistan est invité comme observateur au sommet de Douchanbé du "Shanghai Cinq" avant d'adhérer au bloc l'année suivante, devenu alors l'OCS.

En juillet 2005, se tient le 5e sommet du bloc à Astana, capitale kazakhe, durant lequel le Pakistan, l'Inde et l'Iran sont acceptés comme observateur.

Les institutions de l'OCS sont composées de deux parties : le mécanisme de rencontre et les organes permanents. L'organe du plus haut niveau est le Conseil des chefs d'Etat. Les institutions permanentes comprennent le secrétariat à Beijing et la Structure antiterroriste régionale (RATS) à Tachkent, capitale ouzbeke.

Selon la charte de l'OCS, les missions majeures du bloc consistent à renforcer la confiance et le bon voisinage au sein des pays membres, développer la coopération dans divers domaines, surtout les domaines politique, économique, scientifique, culturelle, éducative, énergétique, du transport et de la protection de l'environnement, maintenir la paix et stabilité régionales, promouvoir la création d'un nouvel ordre politico- économique international caractérisé par la démocratie, la justice et la rationalité.

L'intégration au sein de l'OSC de l'inde, du Pakistan et de la Mongolie, aujourd'hui "observateurs, sera examinée en 2015, lors du prochain sommet.

Organisation de Coopération de Shanghai (OCS)
Carte de l'Organisation de coopération de Shanghai

 États membres  États observateurs

 

 

Lu sur El Diablo

L’Asie centrale est considérée comme la deuxième source de pétrole et de gaz dans le monde après le golfe persique, avec des réserves de plus de 30 milliards de tonnes de brut exploitable et de plus de 1000 milliards de mètres cubes de gaz. Un 4ème gazoduc est en cours de construction vers la Chine à l’écart des zones de conflit maritime. Les régions du sud de l’Asie sont directement intéressées.

L’Organisation de la coopération de Shanghai (1) s’est réunie à Douchanbé au Tadjikistan le 11 septembre. Ce vaste ensemble en construction qui regroupe plus de 3 milliards d’habitants et entre en concurrence directe avec l’impérialismes des USA et de l’Union-Européenne,  le Japon allié des USA dans la région Asie.

Xi Jinping était à la tête d’une imposante délégation de dirigeants du PCC (Parti Communiste Chinois) et de grandes entreprises chinoises et de banques, à cette occasion il a rencontré non seulement les présidents Russe et Mongol, mais a proposé qu’ensemble ces trois pays construisent une ceinture économique le long de la route de la Soie, en concomitance avec le plan russe de chemin de fer transcontinental et le programme mongol de route de la prairie,  conjointement à la construction d’un couloir économique Chine-Mongolie-Russie. 

Xi Jinping s’est rendu ensuite à Colombo au Sri-Lanka et a décidé avec le président de ce pays, de renforcer le partenariat de coopération stratégique entre les deux pays. Il a également lancé des négociations sur un accord de libre-échange.

Le Premier ministre indien Narendra Modi a reçu ensuite le président chinois venu avec des promesses d'investissement et la volonté de renforcer des relations entre les deux puissances d'Asie habituellement empreintes de méfiance. Il suffit de rappeler que le développement du commerce entre l'Inde et la Chine est passé de 1 à 60 milliards de dollars entre 2001 et 2014.

La Chine souhaite renforcer ses relations avec son voisin au moment où ses relations avec le Japon et plusieurs pays d'Asie du sud-est sont marquées par des tensions territoriales.

 

« La combinaison du  dragon chinois  et de l'éléphant indien doit créer la base de production la plus compétitive et le marché de consommateurs le plus attractif ».  Le président Chinois s’est engagé sur plus de 100 milliards de dollars d'investissements, soit trois fois le montant promis récemment par le Premier ministre japonais Shinzo Abe à l’Inde…

Rappelons le poids croissant des investissements de la Chine à l'étranger, ils couvrent aujourd'hui tous les secteurs de l'économie dans le monde et totalisent 548 milliards de dollars.

Xi Jinping a confirmé au dirigeant indien que la Chine était favorable à ce que l'Inde devienne membre à part entière de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et qu'elle lui apporterait tout son soutien à l'Inde à cet égard.

Comme il fallait s’y attendre, lors de ces échanges il a été plus question de promouvoir des accords économiques entre pays capitalistes que de coopération entre les peuples.

 

(1) Fondée à Shanghai  le 14 et 15 juin 2001, comprend la Chine, la Russie, Kazakhstan, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan, et le Tadjikistan. La Mongolie est observateur depuis 2004, l’Inde, l’Iran et le Pakistan depuis 2005 ; voir également nos articles de juin 2009,  juin 2011 etc.

 

source: www.sitecommunistes.org

 


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26 septembre 2014 5 26 /09 /septembre /2014 11:25

massar.jpg

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Il fallait oser, Al-Massar l'a fait. Pour les élections législatives tunisiennes d'octobre 2014, il aura parmi ses têtes de liste un journaliste tunisien progressiste retenu par la dictature qatarie. Alors que le Qatar arrose la classe dirigeante tunisienne en pétro-dollars.

 

Le symbole est fort. La députée du parti de gauche Al-Massar pour la France (la Voie démocratique et sociale), Nadia Chaabane, a annoncé début septembre que son parti présenterait comme tête de liste pour le monde arabe, en vue des élections législatives d'octobre Mahmoud Bouneb.

 

BN15528mahmoud-bouneb.jpgMais qui est Mahmoud Bouneb ? Ce journaliste tunisien travaillait à Doha pour Al-Jazeera, comme responsable de sa chaîne enfant. Brusquement, en 2011, il se trouve licencié, poursuivi en justice pour « mauvaise gestion » et mis aux arrêts.

Si l'accusation est vide - la justice qatarie ne peut rien prouver - les autorités du Qatar refusent de lui redonner sa liberté de mouvement, il reste séquestré en territoire étranger. Le gouvernement tunisien manifeste une indifférence royale face au sort d'un de ses ressortissants.

 

Le parti Al-Massar se présente aux prochaines élections sous la coalition de l' « Union pour la Tunisie ». Ce parti de gauche, laïque, démocratique et engagé dans la transformation sociale de la Tunisie dans le sillage de la révolution de 2011 est l'héritier du Parti communiste tunisien.

 

La candidature de Mahmoud Bouneb est une épine dans le pied de la classe dirigeante tunisienne.

Elle pointe du doigt la collaboration non seulement des islamistes d'Ennahda, mais aussi du camp dit laïc, avec la monarchie absolue qatarie, bailleur de fond des contre-révolutions dans le monde arabe, des interventions impérialistes occidentales au Moyen-orient.

On sait que le parti islamiste Ennahda (qui avait obtenu 37 % des voix en 2011), dont le leader Ghanouchi est très proche de Doha, a été largement financé par le Qatar pour assurer sa victoire lors des premières élections démocratiques. Selon The Independent, le Qatar aurait versé 150 millions de $ en 2011 à Ennahda.

 

Le président de la République, présenté comme la figure du camp laic et ami de la France, Moncef Marzouki est prêt à toutes les courbettes pour obtenir quelques deniers de Doha.

L'an dernier, il avait adressé des menaces aux critiques droits-de-l'hommistes du Qatar : « Ceux qui s'attaquent au Qatar devront assumer les conséquences de leurs actes ! »

Le président Marzouki s'est aligné sur les positions du Qatar et de la France depuis 2011 : soutien aux « rebelles » islamistes syriens contre Bachar Al-Assad (on se rappelle de la « Conférence des amis de la Syrie » à Tunis en février 2012), des « rebelles » islamistes libyens contre Kaddafi.

 

En échange, Ennahda, les laïcs à la Marzouki bradent les richesses du pays au Qatar, devenu en 2012 premier investisseur du pays (en flux) : Qatar Telecom, Qatar Airways, Qatar National Bank ont déjà fait main basse sur les secteurs stratégiques du pays.

Dans son projet d'investissement, le Qatar envisage de développer un projet de raffinerie (« la Shkira ») confié à Qatar Petroleum, de contrôler la mine de phosphate (la Tunisie est le 5 ème producteur mondial) de Sra-Ouertane.

Dans le même temps, il met sur la table de grands projets immobiliers comme « Diar Qatar », 150 ha de villas de luxe, de parcours de golf, de lacs artificiels au cœur des palmeraies, une aberration sociale et écologique dans un pays gangrené par la pauvreté de masse.

 

Mahmoud Bouneb a été très touché et honoré que le parti de gauche Al-Massar ait pensé à lui comme tête de liste pour le monde arabe – donc y compris pour le Qatar –, il est apparu les larmes aux yeux dans son adresse aux membres du parti, le 2 septembre dernier. Il a promis de défendre les idées, le programme du parti depuis sa « prison (pas si) dorée » de Doha pour remporter ce combat.

 

Sa candidature, au-delà de sa réussite électorale prochaine qu'on peut espérer, est un beau symbole : il n'y aura pas de Tunisie libre, démocratique, révolutionnaire dans un pays sous influence d'une des dictatures les plus obscurantistes, absolutistes, réactionnaires du monde !

 

Comme il n'y aura pas de Tunisie indépendante sans rupture du lien de dépendance avec la France !

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 18:21

 

 

par Jean LÉVY

 

 sur son blog

 

 

Au lendemain du meurtre d’un touriste français en Algérie par les fascistes « verts », CANEMPECHEPASNICOLAS , qui a toujours dénoncé leurs crimes, ne peut être qu’indigné par de tels actes barbares.

 

Cependant, notre sentiment de colère et de mépris n’est pas sélective, contrairement à l’attitude des cercles dirigeants de notre classe politique et des médias à leur dévotion.

En effet, les djihadistes n’en sont pas à leur coup d’essai.

 

Tout au long de ces dernières années, leurs bandes ont commis massivement de tels actes en Syrie.

Nous attendons toujours l’écho de l’indignation des autorités officielles françaises. Il est vrai, que les victimes des exécutions publiques – déjà diffusées par vidéo par les assassins (vidéos tellement horribles que « canempechepasnicolas » s’est refusé à les publier), – étaient, outre femmes et enfants, des soldats réguliers des forces armées syriennes…

 

Or, seules celles-ci étaient alors stigmatisées par le gouvernement français, dont l’ennemi déclaré était exclusivement le gouvernement légal du président Assad qui  défendait l’intégrité de son pays..

 

Faut-il rappeler les propos du ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius, appelant directement à l’élimination des dirigeants syriens…Et en août 2012, le gouvernement Hollande prêt à lancer ses missiles sur Damas, sans aucun souci des victimes civiles potentielles, qu’impliqueraient de tels bombardements…

 

L’activité assassine des bandes djihadistes ne date donc pas d’hier. Celles-ci pendant une décennie ont ensanglanté l’Algérie. Attentats, massacres de masse  ont fait 100.000 victimes.

Et durant ces années, nos médias stigmatisaient par priorité le gouvernement d’Alger et son armée, dénoncés comme responsables d’atrocités…

 

Faut-il rappeler la guerre d’Afghanistan, celle menée à l’époque  contre les Soviétiques par les djihadistes, armés et entrainés par l’US Army. Ils étaient portés aux nues par nos médias qui voyaient en eux les « soldats de la liberté », alors qu’ils brûlaient les écoles, violaient et tuaient les femmes coupables de vouloir lire, écrire et souscrire à la modernité.

 

En fait, ces bandes ne sont devenues « ennemies » que lorsque, s’étant émancipées de la tutelle occidentale, elles ont pris pour cibles les intérêts directs des Etats-Unis et des Etats européens, des « blancs » en quelque sorte.

 

Bien sûr n’efface pas le caractère barbare des groupes se réclamant d’Al Qaida, de ses filiales ou plus récemment, de l’Etat islamique. Le meurtre  du touriste français n’en est que la dernière illustration. La forme de l’exécution, son exploitation médiatique ne peut que faire horreur.

 

Mais le gouvernement et les  médias face au dernier crime, ont, semble-il, la mémoire courte. Quand, durant la guerre d’Algérie,  les autorités françaises de l’époque ont fait trancher la gorge au soldat Yveton pour avoir militairement fait cause commune avec ses frères algériens en état d’insurrection nationale, y avait-il une différence notoire entre la guillotine française et la hache djihadiste ?

 

Ce rappel n’excuse pas le meurtre d’un citoyen français, étranger à toutes ses horreurs.

 

Mais l’hypocrisie a des limites qu’il fallait rappeler.

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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 11:23
Obama à l’Onu relance la « guerre mondiale au terrorisme »

Manlio Dinucci

A la 69ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui s’ouvre aujourd’hui à New York sous sa présidence, le président des Etats-Unis Obama demain 24 septembre « battra le rappel du monde entier contre la menace de l’Isis ». Immédiatement après le même Obama présidera une réunion spéciale du Conseil de sécurité, qui devrait approuver une résolution présentée par les Etats-Unis.


D’après ce qu’on peut lire dans l’ébauche qui a circulé il y a quelques jours grâce à l’agence de presse Reuters, la résolution se centre sur un aspect spécifique de la campagne contre l’ « Etat islamique de l’Irak et de la Syrie » : obliger tous les pays à « prévenir et supprimer le recrutement, l’organisation, le transport et l’équipement d’individus qui se rendent dans d’autres Etats pour planifier, préparer ou effectuer des actes terroristes, ou pour fournir ou recevoir un entraînement terroriste et des financements pour ces activités ». Sur la base du chapitre 7 du Statut des Nations Unies, le Conseil de sécurité aurait l’autorité d’adopter des mesures pour obliger les Etats à suivre ce qui est établi par la résolution.

La résolution serait partageable, si elle ne constituait pas le passe-partout avec lequel les Etats-Unis essaient d’obtenir le cachet de l’Onu pour leur plan stratégique, formellement centré sur la lutte contre l’ « Etat islamique de l’Irak et de la Syrie ». Si la résolution était réellement appliquée, les premiers contre qui le Conseil de sécurité devrait adopter des sanctions et autres mesures seraient justement les Etats-Unis.

Comme il a déjà été amplement documenté, ce sont les Etats-Unis et leurs alliés majeurs dans l’Otan, qui ont financé, armé et entraîné en Libye en 2011 les groupes islamistes définis jusque peu de temps auparavant comme terroristes, parmi lesquels les premiers noyaux du futur Isis ; qui les ont approvisionnés en armes à travers un réseau organisé par la Cia (documenté par une enquête du New York Times, voir il manifesto du 27 mars 2013 ) quand, après avoir contribué à renverser Kadhafi, ils sont passés en Syrie pour renverser Assad ; ce sont encore les Etats-Unis et l’Otan qui ont facilité l’offensive de l’Isis en Irak (au moment où le gouvernement al-Maliki s’éloignait de Washington, et se rapprochait de Pékin et de Moscou), en leur fournissant, sur la base d’un plan certainement coordonné par la Cia, des financements, armes et voies de transit à travers l’Arabie saoudite, le Qatar, le Koweït, la Turquie et la Jordanie. Selon des fonctionnaires du renseignement interviewés par le New York Times, il y a en Syrie et Irak environ 15mille combattants étrangers provenant de 80 pays, parmi lesquels plus de 2mille Etasuniens et Européens.

Si la résolution était réellement appliquée, le premier homme politique contre qui le Conseil de sécurité devrait prendre des dispositions serait le sénateur étasunien John McCain qui, à la demande de l’administration Obama, a rencontré en Syrie en mai 2013 le chef de l’Isis, Ibrahim al-Badri, aujourd’hui connu sous le nom de bataille d’Abu Bakr al-Baghdadi (voir photo sur Réseau Voltaire septembre 2014 ).

Comme la résolution laisse chaque Etat libre d’établir quels sont les groupes terroristes à combattre, son approbation à l’unanimité, y compris par la Russie et la Chine, est donnée comme probable. De cette façon, cependant, les Etats-Unis auraient de fait les mains libres pour lancer la « guerre mondiale contre le terrorisme version 2.0 » qui, apparemment centrée sur l’Isis, vise à la destruction complète de la Syrie, jusqu’ici empêchée par la médiation russe en échange du désarmement chimique de Damas, et à la réoccupation de l’Irak. Par exemple, en invoquant la résolution du Conseil de sécurité, les USA pourraient bombarder une base gouvernementale en Syrie, en assertant avoir les preuves que c’est un centre d’entraînement de terroristes.

Tout ceci entre dans la stratégie de l’ « empire américain d’Occident » qui, perdant du terrain sur le plan économique et politique face à la Chine et à d’autres puissances émergentes ou ré-émergentes –avant tout la Russie, contre qui Usa et Otan ont lancé en Europe une nouvelle guerre froide- jette sur le plateau de la balance l’épée de la supériorité militaire, en visant au-delà : l’Iran et, dans la région Asie/Pacifique, la Chine même. Source de profits utile pour les multinationales étasuniennes et européennes, mais en même temps redoutée parce que, en s’accordant avec la Russie, elle peut créer une puissance eurasiatique en mesure de contrecarrer la superpuissance étasunienne et, en général, le rôle dominant de l’Occident.

Edition de mardi 23 septembre 2014 de il manifesto
Publié sous le titre Contro l’Isis Obama cerca il timbro dell’Onu
http://ilmanifesto.info/contro-lisis-obama-cerca-il-timbro-dellonu/ 
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 07:10
Dans Le Figaro.fr, le 12 Septembre.
Pour Dominique de Villepin, une intervention en Irak est «absurde et dangereuse»

LE SCAN POLITIQUE - L'ancien premier ministre voit dans une possible participation française à la coalition militaire en Irak et Syrie une «compensation à la crise nationale».

 

Ce vendredi, Dominique de Villepin remet son costume de diplomate pour alerter sur les dangers d'une intervention militaire d'ampleur au Moyen-Orient. Invité de BFMTV, l'homme du discours à l'ONU pour dire «non» à une intervention en Irak en 2003, estime que la décision de Barack Obama d'engager une grande coalition sur le terrain est «absurde et dangereuse». Il y voit une «troisième guerre d'Irak» qui aura pour conséquence de «multiplier» les foyers de terrorisme.

«Il serait temps que les pays occidentaux tirent les leçons de l'expérience. Depuis l'Afghanistan, nous avons multiplié les interventions militaires, pour quel résultat? Il y avait en 2001 un foyer de terrorisme central? Un. Aujourd'hui? Une quinzaine», assure l'ancien premier ministre. «L'État islamique, c'est l'enfant monstrueux de l'inconstance et de l'arrogance de la politique occidentale», assène Dominique de Villepin.

Hollande «sous le coup de l'émotion»

François Hollande est arrivé en Irak ce vendredi, quelques heures après que Barack Obama a obtenu le soutien de dix pays arabes à la campagne lancée pour «éradiquer» les djihadistes de l'État islamique en Irak et jusqu'en Syrie. «Nous souhaitons, en plein accord avec les États-Unis, élargir cette démarche pour montrer que ce n'est pas qu'une opération militaire en Irak, mais c'est une opération plus large qui comprend toutes les dimensions nécessaires à une lutte qui prendra du temps», a indiqué l'entourage du chef de l'État.

Pour Dominique de Villepin, «on se précipite sous le coup de l'émotion et sous la pression de la politique intérieure». En France comme aux États-Unis. Et le diplomate met en garde sur ce que peut faire «un État faible avec la chose militaire. «On voit la situation politique de la France et on peut s'inquiéter de voir un président s'engager dans cette affaire avec la crise intérieure», poursuit-il. «Il est manifeste qu'il y a une compensation par l'intervention militaire à la situation de crise nationale.»

 


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23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 22:22

Lu sur le blog "Résistance"

Obama - EILa progression spectaculaire et jusque-là incoercible de l’État islamique a de nouveau placé l’Irak sous le feu des projecteurs. Si les médias sont prolixes pour décrire les atrocités du prétendu califat, ils le sont beaucoup moins lorsqu’il s’agit de dire quelle est son origine et qui sont exactement ceux qui s’en réclament. L’État islamique ne surgit pourtant pas de nulle part. Il est le fruit de la politique impérialiste étasunienne au Moyen-Orient dont les racines remontent au chaos irakien post-Saddam Hussein et au récent conflit syrien. Pour bien comprendre son rôle exact, il convient d’analyser brièvement la politique américaine dans le monde arabe dans les trente dernières années. L’islamisme a été au cours de cette période l’allié objectif de l’Oncle Sam au Moyen-Orient. Il est aujourd’hui le prétexte qui permet aux États-Unis d’intervenir dans les pays arabes, soit pour défendre les « bons musulmans » dans leur quête de liberté, soit pour combattre les « mauvais » qui menacent la sécurité de la planète.

Pendant la Guerre froide, l’islam conservateur était l’allié des États-Unis. Il permettait à ces derniers de contenir l’expansion du communisme et l’influence soviétique dans le monde arabe. Une révolution éclata le 27 avril 1978 en Afghanistan, avec pour résultat l’arrivée au pouvoir du Parti populaire démocratique d’Afghanistan. La proclamation de la République démocratique d’Afghanistan lui fut concomitante. Les tentatives faites par les dirigeants du pays de mettre en œuvre de nouvelles réformes qui auraient permis de surmonter le retard structurel du pays se heurtèrent rapidement à une résistance acharnée de la part de l’opposition islamique. Une guerre civile éclata. Fin 1979, l’armée soviétique intervint pour soutenir le régime progressiste en place. La CIA s’appuya alors sur les groupes islamistes, utilisant l’islam radical pour unir les musulmans contre les Soviétiques. On estime que 3,5 milliards de dollars ont été investis sous l’administration Reagan pendant la guerre d’Afghanistan. Après le retrait russe en 1989, les États-Unis ont cessé de fournir des armes sans toutefois rompre les liens avec les moudjahidines afghans. Ils ont ainsi maintenu entre 1994 et 1996  des relations avec les talibans, leur fournissant cette fois-ci un soutien politique par le biais de l’Arabie saoudite et du Pakistan. L’administration Clinton espérait secrètement pouvoir créer un front anti-iranien et anti-chiite pour restreindre l’influence de l’Iran dans la région. Al-Qaïda est né dans ce contexte. En 1993, le quotidien britannique The Independent publiait un entretien avec Oussama Ben Laden, lequel était censé mettre son armée sur la route de la paix (sic).

Cette stratégie a d’ailleurs été également utilisée sous la présidence Clinton dans les années quatre-vingt-dix, lorsque la KFOR, cette force multinationale mise en œuvre par l’OTAN, intervint aux côtés des narcotrafiquants de l’UCK pour instaurer la domination de l’alliance atlantique sur les Balkans et installer une base militaire étasunienne au Kosovo. Mais un changement radical s’opère sous l’ère Bush : complices dans les attentats du World Trade Center, les amis d’hier deviennent les ennemis d’aujourd’hui. La menace d’un ennemi extérieur, forcément musulman, est alors savamment entretenue par de nombreux médias et par la propagande étasunienne. La menace terroriste constitue concomitamment la pierre angulaire de la doctrine militaire des États-Unis et de l’OTAN. Bien qu’il n’y ait aucune preuve que l’Irak soit de quelque manière que ce soit derrière les attentats du 11 Septembre, les soi-disant « armes de destruction massive » censées être présentes dans le pays tiendront lieu de prétexte pour obtenir une résolution au conseil de sécurité de l’ONU en faveur d’une intervention militaire. Ironie de l’histoire, l’Irak baathiste et laïc allait ainsi être balayé au nom de la lutte contre l’islamisme.

La stratégie opère un nouveau virage avec Obama. Les États-Unis doivent intervenir pour défendre le Printemps arabe et les luttes menées contre les « dictateurs » (lire les chefs d’État non adoubés par Washington). Ben Laden, maintenu en vie sous l’ère Bush, disparaît en un clin d’œil, comme pour éviter qu’il n’ait à rendre compte de ses liens passés avec ses anciens bailleurs de fond. Les islamistes, y compris les pires intégristes du Front al-Nosra, redeviennent subitement dans les médias de gentils étudiants en proie à la violence des dictatures qu’ils combattent. Cet argument servira à Obama pour armer des milices en Libye et déposer Kadhafi. Et peu importe que ce pays soit aujourd’hui un enfer à ciel ouvert en proie aux extrémistes de tous poils du moment que les Américains en exploitent le pétrole. La Syrie a failli connaître le même sort. Les Occidentaux y ont sous-traité le conflit à leurs amis, les pays du Golfe et à l’Arabie saoudite en particulier, pensant que cela accélèrerait la chute du président Assad. Et c’est ainsi qu’ont été constitués aux portes de l’Europe des groupes islamistes… avec deux fois plus de combattants qu’il n’y en avait en Afghanistan.

Une aubaine pour la plupart des djihadistes qui allaient se regrouper sous la bannière de l’organisation « État islamique ». Sunnite d’obédience fondamentaliste, cette dernière a proclamé le 29 juin 2014 le rétablissement du califat sur les territoires syrien et irakien qu’elle contrôle. L’intervention militaire étasunienne en Irak et le renversement en 2003 du président Saddam Hussein ont dynamité l’équilibre interne fragile entre la majorité chiite et la minorité sunnite d’un des rares États laïcs arabes. Dans l’anarchie et le chaos qui ont suivi, l’islam politique a d’autant plus réussi à recueillir un large consensus au sein de la minorité ethnique sunnite qu’un million d’anciens membres de l’appareil de sécurité, de l’armée et du parti Baas, charpente du régime de Saddam Hussein, pour la plupart sunnites, sont mis au ban de la société par les Américains. « Dans la mouvance salafiste-djihadiste, la mise à l’écart de ces sunnites propulse les chiites, nouveaux maîtres du pays, en ennemis numéro un », explique Romain Caillet.

Les États-Unis ont alors cru pouvoir mettre en place un gouvernement fantoche qui se prêterait aux intérêts économiques et politiques de l’Occident. Mais ce projet a fait long feu. Le Premier ministre chiite Maliki s’est révélé être un chef de file difficilement manipulable et surtout peu enclin à se soumettre aux ordres des occupants. Crime de lèse-majesté, il s’est insurgé contre les compagnies pétrolières occidentales qui cherchaient à tirer un profit considérable des vastes réserves d’énergie de l’Irak. En 2012, ExxonMobil avait ainsi signé un accord d’exploitation pétrolière avec la région kurde semi-autonome située au nord de l’Irak. Maliki avait logiquement rejeté cet accord, faisant remarquer que tout contrat sur le pétrole devait être négocié avec le gouvernement central de Bagdad et non avec le gouvernement régional du Kurdistan dirigé par Massoud Barzani. Ce dernier, c’est un secret de polichinelle, appelle sans relâche à la création d’un État kurde. Or, le Kurdistan représente une base avancée pour le déploiement de la puissance militaire américaine en Irak. Sa situation permet de surcroît de lorgner sur l’Iran. Enfin, le niveau de coopération entre Israël et les Kurdes a augmenté de façon significative après la chute de Saddam Hussein. Les partisans du rapprochement avec l’entité sioniste, nombreux au Kurdistan, pensent qu’ils ont quelque chose à offrir à l’État juif. Ce partenariat, affirment certains, pourrait créer un nouvel équilibre des pouvoirs au Moyen-Orient, et cette évolution serait très bénéfique pour Israël. Dans ce contexte, il est intéressant de se pencher également sur la question du Kurdistan syrien où l’Occident aurait tout intérêt à voir se mettre en place une région autonome. Les bases d’un État kurde viennent ainsi d’être insidieusement posées… à condition,  cela va de soi, que le nouveau-né s’intègre à la sphère d’influence israélo-américaine dans la région. L'
indépendance a un prix…

Après avoir armé l’État islamique en Syrie, les États-Unis voient aujourd’hui débouler les hordes barbares djihadistes sur l’Irak. La déstabilisation de ce pays, tout comme de la Syrie, fait partie du projet de démembrement du monde arabe sur des bases ethniques, confessionnelles ou tribales. Les multinationales n’ont cure de la confusion générée par cette situation, le principal étant pour elles de contrôler les champs pétroliers… et qu’Israël survive en tant qu’État juif.  De la chute du bloc socialiste au 11 Septembre, une dizaine d’années aura ainsi été nécessaire pour instituer un ennemi de substitution au communisme, le terrorisme. Le cadre, c’est la stratégie du chaos, fait de désinformation systématique diffusée par des officines officielles, de mesures liberticides contre leurs propres concitoyens, d’occupations armées et de mainmise politique sur des peuples ayant perdu leurs initiatives civiques et leurs immunités. La doctrine, c’est la préemption militaire où faire fi des lois et de l’éthique est légitimé et où les justifications et les preuves sont délibérément manipulées pour fonder le massacre des néo-barbares dans une guerre totale du camp du bien contre l’axe du mal. Au terrorisme tout court, les États-Unis répliquent par le terrorisme d’État. Le général Giap, qui a combattu la France avant d’affronter les États-Unis, disait des colonialistes qu’ils étaient de mauvais élèves. Il ne reste plus à ces derniers qu’à passer à l’addition… forcément salée. 

Capitaine Martin

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22 septembre 2014 1 22 /09 /septembre /2014 16:36

Vu sur le site d'El Diablo. Un documentaire à voir sur le site d'"Initiative Communiste ".  Ou sur le site d'El Diablo.

FASCISME en UKRAINE : un documentaire sur le massacre d’ODESSA [vidéo]

Documentaire sur le Massacre d’Odessa, le fascisme en Ukraine [Vidéo vostfr] - 02 mai 2014

 

Documentaire complet non diffusé en France sur l’escalade du nazisme en Ukraine et des vidéos inédites du massacre d’Odessa. Avec témoignage des rescapés. Ce document rassemble diverses vidéos des milices fascistes en action en Ukraine.

Aucune de ces images des manifestations de nazis en Ukraine revendiquant en pleine rue et par milliers leurs filiation d’avec les divisions SS de la seconde guerre mondiale, criant à la mort des « moscovites » et des juifs, de ces nazis qui sont aujourd’hui au gouvernement de la junte de Kiev mise en place par les USA, l’UE et l’OTAN ne sont évidemment montrées par les médias en France.


Non, la censure est totale.


Plusieurs mois après ce massacre à Odessa, aucune enquête sérieuse n’a été réalisée. Aucun grand journal, aucune radios, aucune télévisions – en particulier de l’audiovisuel public – n’a réalisé la moindre investigation à ce sujet. Il faut dire que la propagande bat son plein pour pousser l’opinion public française à soutenir la junte euro fasciste de Kiev. le tout financé à millions par les impôts des travailleurs de notre pays.


Certes les images de ce documentaire sont dures. Très dures. Choquantes.  www.initiative-communiste.fr publie tout de même ces images. Car chacun doit pouvoir les voir et comprendre que le fascisme est en Ukraine, et qu’aucun citoyen ne peut rester sans réagir.


No Pasaran !


source: initiative communiste

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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 13:00
CONVERGENCE PALESTINE : Les 9/10/11 octobre dans nos régions... Le 18 octobre à Paris

http://www.france-palestine.org/Convergence-Palestine
 

AFPS, jeudi 18 septembre 2014


ENSEMBLE NOUS DIRONS : ÇA SUFFIT ! BASTA !

Une fois de plus l’Etat d’Israël bafoue les règles du droit inter­na­tional et huma­ni­taire et des droits humains les plus élé­men­taires. Avec l’agression contre la popu­lation pales­ti­nienne de Gaza, il a dépassé les limites.

L’IMPUNITE GARANTIE… C’EST UN FEU VERT AUX CRIMINELS DE GUERRE

Ces vio­la­tions sans limites du droit inter­na­tional ne seraient pas pos­sibles sans l’impunité dont béné­ficie Israël depuis des décennies. Les bonnes paroles de nos gou­ver­nants ne suf­fisent pas. Les larges sec­teurs de l’opinion qui se sont mobi­lisés cet été attendent des actes poli­tiques concrets : Il faut obtenir sans délai la levée du blocus de Gaza et, au-​​delà, la fin de la colo­ni­sation et de l’occupation.

 

Pour cela, la France doit


SANCTIONNER L’ETAT D’ISRAEL

o Mettre l’embargo sur les armes et cesser toute coopé­ration mili­taire avec Israël

o Interdire l’entrée des pro­duits des colonies et toute relation d’affaires pro­fitant à la colonisation

o Faire suspendre l’accord d’association UE-​​Israël


RECONNAITRE L’ETAT DE PALESTINE

Elle doit aussi engager des pour­suites contre les Français auteurs ou com­plices de crimes de guerre lors des opé­ra­tions contre la popu­lation palestinienne.

C’est pour porter ces exi­gences que dans la suite de nos mobi­li­sa­tions locales, nous conver­gerons sur Paris le 18 octobre.

Cette ini­tiative est portée et sou­tenue aux côtés de l’AFPS par diverses orga­ni­sa­tions de défense des droits de l’homme, des syn­dicats et des partis politiques.

--

Association France Palestine Solidarité (AFPS)
21 ter Rue Voltaire 75011 Paris
Tél. : 01 43 72 15 79
Fax. : 09 56 03 15 79
Suivez l'AFPS sur www.france-palestine.org, Facebook et Twitter

 

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