Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
Les manifestations vont se multiplier contre le racisme et l'occupation sur le territoire israélien, dans les prochains jours, à Jérusalem, Haifa, Tirah et Kufr Manda.
Une manifestation a eu lieu, ce 10 juillet, à 21 h sur la place Emil Habibi, organisé par des militants du Parti communiste d’Israël et du Hadash1 et à 20h place Tsahal à Jérusalem, Kufr Manda organisera demain, vendredi, une manifestation du Comité d'enquête de la minorité nationale arabe en Israël contre l'agression israélienne sur le peuple palestinien, et en protestation contre l'assassinat du petit palestinien Mohammad Abu Khdeir par des colons extrémistes.
Un autre rassemblement sera organisé le samedi 12 juillet à Tirah avec la participation de militants du PC d'Israel et du Hadash :
« A la suite des événements récents, et du fossé révélé entre Juifs et Arabes en Israël, nous – militants sociaux de différentes organisations, associations et mouvements de gauche – nous rassemblons pour faire entendre une voix sensée dans la réalité insensée dans laquelle nous vivons.
Nous disons non au racisme, oui à la coexistence pacifique, et oui à un destin partagé. Ce samedi, nous irons à Tirah, dans le triangle (de colonies israéliennes, près de la ligne verte), pour manifester ce que ce partenariat peut être. Nous allons rencontrer les personnes importantes du coin, visiter la ville et organiser une manifestation pour ne pas laisser les extrémistes, les massacreurs, les fanatiques, les provocateurs, les racistes contrôler la place publique et nous allons appeler à œuvrer pour avancer vers la coexistence pacifique et égale entre Juifs et Arabes », affirme le communiqué des militants pacifistes.
Face aux centaines de manifestants vivant dans les villes arabo-palestiniennes d’Israël, la police n'a pas hésité à recourir à des méthodes violentes de contrôle et de dispersion des foules, afin d'empêcher les manifestations, qui montent en puissance dans la dernière semaine.
Les manifestations se sont étendues à l'ensemble du pays en protestation contre l'enlèvement et le meurtre de l'enfant palestinien Abu Khdeir, qui a été brûlé vif en réponse à l'enlèvement et à l'assassinat de trois jeunes colons israéliens le mois dernier, ainsi que contre l'offensive actuelle visant Gaza ces derniers jours.
Mercredi soir, 227 citoyens arabo-palestiniens ont été arrêtés, 110 d'entre eux étaient mineurs. Les arrestations furent menées à l'aube lors de raids intégrés à une enquête des forces israéliennes dans de nombreuses villes palestiniennes ; les individus arrêtés furent avant tout accusés de troubles à l'ordre public, et de participation à des manifestations illégales.
Ce jeudi soir, le 3 juillet, plusieurs milliers d'israéliens de gauche se sont rassemblés place Habima à Tel-Aviv dans une manifestation contre l' « esprit de revanche ».
Etaient présents à la manifestation : les députés Dov Khenin (Hadash), Nitzan Horowitz (Meretz), Amram Mizna (Hatunah) et Adi Kol (Yesh Atid). Les manifestants brandissaient des drapeaux rouges et des pancartes rouges du Hadash. Ils portaient des banderoles avec comme slogans : « Non à la revanche, oui à une solution diplomatique », et « Un accord mettra en échec la terreur ».
Et ils ont aussi scandé : « Nous ne laisserons pas les extrémistes décider de nos vies/Juifs et Arabes refusent d'être ennemis/Les mensonges du gouvernement ne nous apporteront pas la sécurité !/Tous les ministres sont des provocateurs/Le gouvernement des colons et des milliardaires n'est pas la solution ! » et « Ce n'est pas une minorité extrémiste, c'est un gouvernement raciste ».
Vers la fin de la manifestation, un groupe d'israéliens de droite a monté un rassemblement de l'autre côté de la place, et des affrontements verbaux ont éclaté entre les deux groupes.
D'autres manifestations ont eu lieu à Haifa, Nazareth, Akko, Kafr Kanna, Arrabeh, Deir Hanna, Al-Muthalath, Shefa Amr, Sakhnin, Um el-Fahm, Taybeh, Baqa Al-Gharbiya, Tirah, Jaffa, Iksal, Fureidis, Jisr Az-Zarqa, Hura, Tel As-Sabi, Lakiya et Arara.
A Nazareth, le nouveau maire Ali Salam a appelé les manifestants à rentrer à la maison. La veille, il avait exprimé son opposition aux manifestations, citant le fait que le commerce, l'économie et le tourisme dans la ville pouvaient être affectés. Il a critiqué par la suite la direction communiste des manifestations.
Le Hadash a condamné la position de Salam, qui a exonéré le gouvernement Netanyahu et « accusé les leaders arabes de ce qui s'est passé »
1 Le Hadash est une alliance parlementaire israélienne juive et arabe de diverses organisations de gauche radicale et du parti communiste. Elle possède, en 2013, quatre représentants à la Knesset.