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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
8 octobre 2014 3 08 /10 /octobre /2014 18:01

 

Déclaration du Parti communiste du Vénézuela



Traduction pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/



 

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Face au vil assassinat du compatriote Robert Serra, député et cadre du processus révolutionnaire, le Parti communiste du Vénézuela (PCV) exprime sa condamnation la plus catégorique de ce fait abominable qui prive la jeunesse vénézuelienne et tout le peuple qui ont une conscience démocratique, patriotique et révolutionnaire d'un de ses cadres et militants les plus importants.

 

 

Le PCV exprime sa solidarité active et nos condoléances les plus sincères à toute la famille, aux militants du PSUV et à tout le mouvement populaire révolutionnaire, touché par cet acte criminel.

 

En outre, le PCV attend une réponse ferme et efficace du Parquet, afin de déterminer le mobile de cet assassinat vil et perfide, et de poursuivre l'auteur intellectuel et matériel de ce crime, afin qu'il en paye le prix devant la loi.

Dans ce contexte, le PCV prie tous les militants populaires révolutionnaires de rester vigilants et prêts à la mobilisation nécessaire pour répondre aux provocations des secteurs para-militaires et fascistes, outils au service de l'impérialisme.

En ces moments de douleur qui emplit les démocrates, patriotes et révolutionnaires du Venezuela bolivarien, le PCV porte un message d'espoir et de confiance dans la victoire historique de la classe ouvrière et des travailleurs des villes et des campagnes sur la bourgeoisie oppresseuse et exploiteuse, qui ouvre la perspective de la construction d'une société socialiste.

 

C'est en continuant la lutte que nous allons vaincre !

 

Voir aussi la déclaration de la Jeunesse communiste du Vénézuela (JCV) traduite pour http://jeunescommunistes-paris15.over-blog.com/



La Direction nationale de la Jeunesse communiste du Vénézuela (JCV) condamne l'assassinat du jeune dirigeant révolutionnaire et député à l'Assemblée nationale pour le Parti socialiste unifié du Venezuela Robert Serra, perpétré dans la nuit du mercredi 1er octobre à son domicile, dans le quartier La Pastora à Caracas.

 

L'assassinat de cadres politiques a été un moyen qu'a trouvé l'extrême-droite et le fascisme, en de nombreuses occasions, pour tenter de terroriser et de démobiliser les bases du mouvement révolutionnaire, ce qui chez nous a trouvé sa plus pure expression dans l'explosion des cas d'assassinats de leaders paysans.

En tant que JCV, nous transmettons toute notre solidarité à la famille du jeune dirigeant révolutionnaire, au Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) et à son organisation de jeunesse.

 

 

Robert Serra s'est formé dans les luttes politiques du processus vénézuelien ; il était une figure du mouvement de jeunesse révolutionnaire, une preuve de cela, son engagement dans le syndicalisme étudiant en 2007 ; son travail dans les zones populaires et son élection à l'Assemblée nationale en 2010 à seulement 23 ans.

Sa pratique politique a été toujours guidée par un but : démasquer la nature réactionnaire de la droite pro-impérialiste vénézuelienne.

 

Nous dénonçons ce crime comme faisant partie du plan de déstabilisation orchestré par l'impérialisme contre le processus de transformation au Venezuela, qui depuis février a pris une tournure plus agressive.

Nous exigeons du Gouvernement national non seulement qu'il fasse la vérité sur cet événement, mais aussi qu'il mette en œuvre une politique concrète pour stopper la progression des organisations fascistes et des groupes para-militaires dans la zone frontalière, les quartiers populaires de Caracas et dans les couches populaires de notre pays.

Nous prions le mouvement populaire révolutionnaire de rester vigilant, organisé et mobilisé, face aux tentatives de plonger le pays dans un scénario de violence et d'ingouvernabilité.

 

Nous appelons les forces révolutionnaires à la plus large unité de classe et populaire.

 

La paix ne se conquiert qu'en triomphant du fascisme !

« Pour nos morts, pas une minute de silence, toute une vie de combat ! »

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7 octobre 2014 2 07 /10 /octobre /2014 15:56

 

Déclaration d'Ivan Pinheiro, secrétaire-général du Parti communiste brésilien (PCB)



Traduction MA pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/



Légende de l'image : Dilma Rousseff et l'homme le plus riche du Brésil, Eike Batista (à la tête d'un conglomérat financier qui a aussi financé la campagne de Dilma et un des grands gagnants de la privatisation du pétrole), main dans la main pour vendre les puits de pétrole du Brésil aux enchères aux multi-nationales privées. Sur la pancarte en arrière : « Vende-se », soit « On vend »



En 2002, quand apparaissait la possibilité d'une victoire électorale de ce qui paraissait alors être un front de gauche et le début d'un processus de transformation progressiste au Brésil, à la veille du premier tour Lula signait la « Lettre aux Brésiliens », en vérité adressée aux banquiers, s'engageant à maintenir intacte la politique économique néo-libérale de l'époque de Fernando Henrique Cardoso, y compris l'autonomie de la Banque centrale et l'austérité budgétaire, le détournement de fonds publics pour payer les rentiers. Dans ce cas, on ne peut pas accuser Lula de ne pas avoir tenu ses promesses.

 

Avec la victoire de Lula au second tour, la coordination du front qui le soutenait a créé une commission de cinq partis (PCB, PT, PDT, PSB, PcdoB) pour élaborer un Programme des 100 jours, de façon à ce que, dès le début du mandat, le nouveau président nous prouve qu'il tiendrait ses promesses de changement faites pendant la campagne et qui emplirent d'espérance la grande majorité du peuple brésilien et la gauche mondiale. Ce devait être finalement un gouvernement nouveau, opposé aux précédents.

 

La principale proposition de la commission, soutenue par le PCB, était la convocation, dès la prise de fonction, d'un plébiscite pour consulter le peuple sur la convocation d'une Assemblée nationale constituante souveraine, qui ne se confonde pas avec la composition d'un Congrès national et qui révise toute la Constitution brésilienne, qui a déjà subi une nette régression politique avec les amendements approuvés par le tristement célèbre gouvernement de Cardoso.

 

On partait du présupposé que, pour changer le Brésil, il était indispensable avant tout de changer les lois qui perpétuent l'hégémonie bourgeoise. Exactement comme le firent Hugo Chavez, Evo Morales et Rafael Correa, avant de lancer les processus de changement dans leurs pays.

 

Mais au Brésil, la peur a vaincu l'espérance !

 

Avant même la prise de pouvoir, tout juste élu au second tour, le premier voyage international de Lula, de façon surprenante (au moins pour le PCB), fut aux Etats-unis pour rencontrer Bush à la Maison Blanche, avec Henrique Meireles, alors président de la Banque de Boston, pour le lui présenter comme le nouveau président de la Banque centrale du Brésil, lui assurant une pleine autonomie pour gérer la politique monétaire. A ce moment-là, la coordination de campagne a commencé à se dissoudre, alors qu'elle aurait dû se transformer en une coordination politique de gouvernement.

 

Une fois au pouvoir, Lula a jeté à la poubelle le programme de campagne, la coordination politique et la proposition de Programme des 100 jours, faisant le choix de la gouvernabilité institutionnelle au service de l'ordre établi, au lieu de la gouvernabilité populaire pour le changement. Il s'est appuyé sur une base parlementaire avec le centre et le centre-droit, avec plus de 300 parlementaires qui dans le passé était considéré comme des « malhonnêtes » (picaretas), se faisant les otages et complices des caciques de la politique bourgeoise, sous le Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB) et du camarade Sarney, capitulant devant le grand capital. Le vice-président, José de Alencar, avait été choisi à dessein pour donner le signal d'une alliance avec des secteurs de la bourgeoisie, en vue d'un projet développementaliste, que Lula avait annoncé, dès sa prise de pouvoir, comme le « spectacle de la croissance » qui allait « libérer » le capitalisme au Brésil. Cette promesse, Lula l'a tenue à la lettre.

 

Constatant la trahison du programme sur lequel Lula avait été élu, le PCB, en mars 2005 (avant le fameux « scandale des mensualités » quand il a été révélé que le PT de Lula avait payé des députés de son allié le PTB pour voter tous les projets de l'exécutif), rompt avec le gouvernement, au vu de l'absolue incompatibilité politique avec le nouveau président qui a retourné sa veste et les autres partis qui composaient le front, qui continuait à se dégénérer et à se gaver de postes et d'argent, sans la moindre critique sur l'abandon du programme électoral et livrant les organisations sociales à leur influence, par la cooptation, transformant une légion d'anciens militants de gauche en bureaucrates de carrière, en chefs électoraux mandatés par leurs partis.

 

La CUT et l'UNE (deux des syndicats majeurs au Brésil), qui avaient déjà connu aussi un processus accéléré de dégénerescence, se sont vite transformés en courroie de transmission du gouvernement et en instruments réduisant les travailleurs et la jeunesse à la passivité.

 

Après onze ans à profiter du capitalisme « comme jamais auparavant dans l'histoire de ce pays » – trompant les travailleurs avec leur discours sur l'inclusion, la nouvelle classe moyenne, d'un développement capitaliste où gagneraient toutes les classes et qui garantirait la paix sociale – il a suffi le détonateur de l'augmentation des tarifs des bus urbains, en juin de l'an dernier, pour que s'évanouissent toutes les illusions et manipulations dont furent victimes les travailleurs et jeunes.


Tout cela se combinait aux vents encore légers de la crise du capitalisme dans notre pays, ce qui a conduit le gouvernement Dilma à l'affronter avec encore plus de capitalisme : exonérations fiscales pour le capital, Code forestier (donc déforestation), privatisations des autoroutes, chemins de fer, ports, aéroports, stades de football, la poursuite scandaleuse de la mise aux enchères (privatisation) du pétrole, y compris des pré-sels, en plus des projets visant à diminuer les droits des travailleurs et des assurés sociaux.

 

L'explosion des insatisfactions réprimées, qui sont toujours latentes, a comme raisons principales la privatisation et de dégradation des services publics, surtout dans la santé et l'éducation, dans la démoralisation et le manque de représentativité des institutions de l'ordre établi (et des organisations de masse cooptées), en fonction des alliances et pratiques opportunistes et de complicité avec la corruption.

 

Le PT est alors tombé de haut, l'arrogance et les certitudes les plus confortables, installées depuis des années, ont été ébranlées. Surpris, les réformistes ont ressorti des poubelles de leur histoire la proposition du Programme des 100 jours, abandonnée au moment où le rapport de forces était très favorable. Avec près de 60 millions de voix et une espérance populaire inouie, Lula avait tout le soutien requis pour changer le Brésil, en mobilisant les masses, même avec des mesures tout juste progressistes.

 

A la fin du mandat de Dilma, toujours plus otage du centre et du centre-droit, pour se maintenir au gouvernement, les PT-istes et autres réformistes, certains continuant à se dire communistes (qui, pour pratiquer la conciliation de classe, joue un rôle dans le système d'acceptation de ce système) ont levé la bannière de la réforme politique, se rebellant contre le parlement, la justice, les médias, les institutions qu'ils ont non seulement laissés intactes, mais même renforcées.

 

Feignant de ne pas savoir que ce gouvernement ne survit que grâce au PMDB, qui détient la clé du programme législatif brésilien – avec une accumulation inédite de pouvoir avec la présidence de la Chambre et du Sénat et la Vice-présidence, occupées par de vieux roublards politiciens – les réformistes portent désormais, comme dernier recours pour la patrie, la bannière de la convocation d'un plébiscite pour une constituante, qu'ils ont abandonné au moment propice, il y a dix ans !

 

Appeler à une Constituante dans ce rapport de forces défavorables est un acte de démagogie. Ou il s'agit d'une innocente illusion de classe ou d'un rideau de fumée bien placé pour donner l'impression au peuple qu'ils veulent le changement. Comme il n'y a jamais d'innocence parmi les politiciens professionnels, la seconde hypothèse est la plus probable. Ils veulent tellement peu changer qu'ils ont maintenu leur alliance préférentielle avec le PMDB, garantissant à l'énigmatique Michel Temer le poste de vice-président.

 

Le rapport de forces n'est pas seulement défavorable au parlement, mais surtout par rapport à l'évidente hégémonie bourgeoise dans la société brésilienne, modelée par l'aliénation, l'individualisme, le fondementalisme religieux, les médias dominants, qui cultivent l'aversion envers les partis et réduit la politique aux moments électoraux.

 

Ils vont chercher dans leur poubelle la constituante de 2003, qui devait être large et ouverte, mais aujourd'hui se limite à une réforme politique qui ne mérite même pas son nom, car elle est fondamentalement électorale. Ils nous montrent ainsi qu'ils n'ont de foi que dans la démocratie bourgeoisie, une dictature de classe masquée.

 

Dans le discours bien rodé sur la réforme politique, des critiques ont été portées sur les déformations du parlement, auxquelles ont contribué tous les partis de l'ordre établi. Le PT et ses alliés fidèles et acritiques se sont gavés et se gavent de financement privé, au point que leurs candidats, dans certains cas, reçurent plus de dons généraux des entreprises que leurs adversaires conservateurs, à tel point que les secteurs les plus lucides des classes dominantes préfèrent sous-traiter le gouvernement à un parti qui porte le nom de travailliste, pour faire plus efficacement la politique du capital et avantageusement tromper ceux qui ont donné leur nom à ce parti.

 

Cette manœuvre irresponsable et électoraliste pourrait avoir des conséquences néfastes, puisque elle laisse un espace pour que le Congrès national élu en octobre fasse avancer, sans la moindre consultation populaire, une mino-réforme politique régressive qui apparaisse comme un changement.

 

Le plus grave, c'est que la priorité absolue de la bannière de la réforme politique a pris en otage l'élan unitaire porté par les manifestations de 2013. Il s'agit d'une diversion et une ruse pour ne pas exposer le gouvernement Dilma à la critique de n'avoir jamais porté ces idées avant, de s'être fait l'otage et le partenaire du capital.

 

Nous devons continuer à porter ces mots d'ordre que les réformistes veulent mettre sous le boisseau : réduction de la journée de travail sans baisse de salaires, réforme agraire, fin de la privatisation de la sécurité sociale et de la sous-traitance, de l'austérité budgétaire ; fin des mises aux enchère du pétrole pour gérer les investissements publics dans la santé et l'éducation, démilitarisation de la police, entre autres.

 

Au lieu de la réforme politique électorale, notre drapeau politique central devrait être Pour le pouvoir populaire, qui exprime le rejet des institutions bourgeoises et « à tout ce système », signal d'une organisation populaire qui a une vocation de pouvoir.

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7 octobre 2014 2 07 /10 /octobre /2014 15:46

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Article pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/ *

 

Il n'y a pas qu'en France que les universités publiques sont ravagées par les coupes budgétaires, les étudiants pressurés par la hausse de la coût de la vie. En Belgique, les étudiants mènent la riposte contre le plan de coupes des gouvernements régionaux.

 

Les étudiants belges continuent le combat contre la casse de leur université publique. Ce jeudi 2 octobre, ils étaient des milliers dans les rues de Bruxelles, venus surtout de la capitale, de la communauté flamande, mais grossis de délégations de solidarité francophones.

 

En Flandre et bientôt en Wallonie : - 5 % de budget pour les universités, + 30 % de frais d'inscription pour les étudiants !

 

En effet, à la rentrée 2014, c'est le gouvernement de la communauté flamande qui est à l'offensive contre les étudiants.

Ont été décidées des coupes budgétaires dans l'enseignement supérieur de 80 millions d'€ (- 5 %), compensées pour partie par une hausse du « minerval » (les frais d'inscription) de 600 à 950 € (+ 30 %!) ainsi que par des restructurations qui signifient la suppression de cours, fillières, masters.

Il faut rappeler qu'en Belgique, l'éducation est régionalisée depuis 1989. Chaque « région » – Flandres, Wallonie, Bruxelles – a charge de mener sa propre politique de l'enseignement supérieur, conduisant à des réformes différentes tant dans la communauté francophone que néerlandophone.

Ce n'est pas pour autant que la Fédération Wallonie-Bruxelles est inactive. Non seulement elle a prévu des coupes de 300 millions d'€ pour l'enseignement primaire et secondaire, mais elle envisage une hausse parallèle du « minerval » pour s'harmoniser avec la région flamande.

 

4 000 étudiants dans la rue contre l'austérité, derrière l' « as de pique » : ne jouez pas avec notre avenir !

 

La manifestation de ce 2 octobre a dépassé toutes les attentes. 1 500 étudiants étaient espérés, ils étaient plus de 4 000 à l'appel de la VVS (Association étudiante flamande), avec le soutien de la FEF (Fédération étudiante francophone).

Les mots d'ordre étaient clairs et offensifs : « l'enseignement est un droit, pas un privilège », « Pas d'austérité sur notre avenir ».

 

10711077_10152770553603307_1136712853492851732_n.jpgL'as de pique (comme le carré rouge au Québec) est devenu le symbole du mouvement, il était sur tous les t-shirts, banderoles, bracelets comme pour dire « Ne jouez pas avec notre avenir » (speel niet met onze toekomst)

La ministre flamande de l'enseignement, Hilde Crevits (Cd et V/chrétien-démocrate), a réaffirmé qu'elle ne reculerait pas. Mais les syndicats étudiants ne reculeront pas non plus.

Bram Roelant, le président du VVS reste ferme : « Nous sommes ici aujourd’hui pour dire : nous formons un mur. Nous formons une résistance. Nous formons une ligne. Formez cette ligne partout et continuez à répéter : pas d'austérité sur notre avenir ! »

Les syndicats francophones étaient là aussi pour affirmer leur solidarité, et lancer un avertissement à leur gouvernement régional : « nous voulons prévenir le gouvernement francophone que suivre son homologue néerlandophone en augmentant le minerval en Fédération Wallonie-Bruxelles n'est pas une option », a déclaré la FEF.

 

Une pétition signée par 20 000 étudiants contre la hausse des frais d'inscription

 

Cette mobilisation fait suite au succès d'une pétition lancée par les syndicats étudiants flamands contre l'augmentation du « minerval ».

Cette pétition « N'épargnez pas sur notre avenir, pour une éducation de qualité pour tous » (Bespaar niet op onze toekomst, voor kwaliteitsvol onderwijs voor iedereen) a déjà été signée par 20 000 étudiants, des comité d'action se sont formés dans tous les campus néerlandophones.

Le gouvernement de la région flamande (néerlandophone) a promis que le minerval n'excéderait pas les 1 000 € (par an), et serait proche des 950 €. Or, il est actuellement à 600 €, ce qui ferait une hausse de 30 % des frais d'inscription.

Le ministre de la région wallone (francophone) Jean-Claude Marcourt a, lui, déclaré que la « hausse ne serait pas importante ». Quand on sait que le « minerval » est déjà à 835 € en Wallonie, on peut s'attendre à un alignement sur les 1 000 € qui seront appliqués en 2015 en Flandres.

 

Coupes dans les universités mais des milliards pour la guerre et les entreprises !

 

10687965_10152522487063768_4713442778967345754_o.jpgLe Parti du travail de Belgique (PTB) – ainsi que son organisation de jeunesse, le COMAC – était présent à la manifestation de jeudi, y compris avec le nouveau député de Liège Raoul Houdebouw.

Il dénonce l'hypocrisie de l'austérité en Flandres comme en Wallonie, quand des milliards sont dépensés pour la guerre, les cadeaux aux entreprises et aux plus riches.

Aux centaines de millions de coupes dans l'enseignement, le PTB oppose :

 

  • l'achat par le gouvernement fédéral belge d'avions de combat américains F-35 d'une valeur de 4 milliards d'euros. La Belgique vient d'entrer en guerre en Irak et en Syrie en envoyant six bombardiers en Jordanie ;

  • l'octroi aux entreprises par le gouvernement régional flamand de cadeaux fiscaux s'élevant à 500 millions d'euros.

Le PTB, comme le COMAC, propose un plan d'investissement public ambitieux, le « plan CACTUS » destiné à crever les ballons de l'austérité, qui prévoit une hausse de 300 millions d'€ du budget de l'enseignement supérieur, accompagnant 20 milliards d'€ d'investissements permettant de baisser le prix des médicaments, d'investir dans la santé, d'augmenter les pensions.

Ce plan serait financé à hauteur de 8 milliards d'€ par une « taxe des millionnaires » - une taxe progressive de 1 % sur les fortunes de plus d'1 millions d'euros, 2 % sur ceux avec 2 millions d'euros, etc. - une juste imposition des entreprises à 33 % rapporterait aussi 3 milliards d'€, tout comme la lutte contre la fraude fiscale.

 

Les jeunes du COMAC disent non à une université à deux vitesses

 

Le Comac (la jeunesse du Parti du travail de Belgique) insiste aussi sur les plans tendant à faire de l'éducation supérieure en Belgique une « université de classe » au service des grandes entreprises, comme c'est le cas avec la loi LRU puis la Loi Fioraso en France.

Ainsi, le décret Marcourt adopté l'an dernier en Wallonie comme le projet Smet en Flandres partageait les mêmes objectifs : introduire la sélection des étudiants, regrouper les universités en « pôles académiques » publics-privés, individualiser les cursus, construire une université à deux vitesses notamment entre les « master recherche » d'excellence mais très limités et « master domaine » professionnalisants, inégaux et au service des entreprises.

Le tout est justifié par le gel des budgets (la politique de l' « enveloppe fermée »), donc la nécessité d'un regroupement des facs qui débouche sur une suppression de fillières, masters, cours, et la nécessité de sélectionner les meilleurs étudiants puisque le financement des facultés se fait désormais en Flandres à l' « output », c'est-à-dire en fonction des résultats des étudiants.

Les gouvernements belges (fédéral et régionaux) prétendent que la hausse des frais d'inscription sera contre-balancée par un élargissement des bourses.

Or, comme le souligne le COMAC, celles-ci ne seront pas revalorisées, et elles s'élèvent au maximum à 350 € par mois. Ainsi, la hausse sera payée par tous, sans que les bourses ne permettent aux étudiants en difficulté d'étudier sans se salarier.

Par ailleurs, aux Pays-bas – laboratoire pour les réformes de libéralisation en Belgique –, le système d'élargissement des bourses à l'étude a été récemment abandonné au profit d'un système d'incitation aux prêts étudiants. Et on connaît les effets désastreux de l'endettement étudiant pour les étudiants, les familles en Grande-Bretagne ou aux Etats-unis.

 

Voilà ce qui nous attend en France si nous ne ripostons pas maintenant à la politique de casse de nos universités publiques. Solidarité avec nos camarades de classe belges, résistance, riposte, maintenant !

 

* (repris initialement de http://jeunescommunistes-paris15.over-blog.com/)

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3 octobre 2014 5 03 /10 /octobre /2014 12:55

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Article AC pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/

 

Les vandales sont entrés dans Kharkov. La plus grande statue de Lénine d'Ukraine est abattue par une bande de nationalistes néo-nazis, avec la bénédiction du pouvoir. Terreur dans les localités, bradage du patrimoine national, xénophobie assumée : voilà la face de ces combattants de la liberté soutenus par l'Union européenne et les Etats-unis.

 

Dans la soirée du 28 septembre, une statue de Lénine est tombée en Ukraine. Une de plus, environ 150 monuments liés à l'ère soviétique auraient été abattus depuis le début de l'année. Mais ce n'est pas n'importe laquelle, la plus grande statue de Lénine en Ukraine, érigée en 1963.

Le scénario n'est hélas pas nouveau. 3 000 militants nationalistes étaient présents place de la Liberté, avec leurs drapeaux bleu-jaune mais aussi rouge et noir, couleurs de l'Organisation nationaliste ukrainienne (OUN) de Stepan Bandera, collaborant avec les Nazis de 1941 à 1945.

 

Les drapeaux de certaines formations politiques de l'extrême-droite comme Secteur Droit, Svoboda, et la milice para-militaire du Bataillon d'Azov, sont reconnaissables.

Parmi eux, quelques dizaines – encagoulés, vêtus de tenues de camouflage, à mi-chemin entre des hooligans et des miliciens – ont alors passé des cables autour de la statue de Lénine et aux cris de « Ukraina ! Ukraina » ont déboulonné la statue de Lénine.

La suite est à l'image de la situation en Ukraine, un chaos terrifiant semé par une bande de voyous extrémistes bien minoritaires, agissant en toute impunité, protégés par le pouvoir. Pour eux : le communisme est encore l'ennemi à abattre, comme en 1941, Lénine en est le symbole.

 

BypBYD5CQAAR905.jpgD'une part, quelques militants néo-nazis vont griffonner sur le socle de la statue « Gloire à l'Ukraine ! » – le cri de ralliement du collaborateur pro-nazi Stepan Bandera –, tandis que d'autres posent avec le logo du bataillon Azov et du parti néo-nazi Assemblée nationale-sociale (SNA) : un « Wolfsangel » qui fut jadis le symbole de la sinistre division SS Das Reich, responsable du massacre d'Oradour-sur-Glane, en France.

D'autre part, les miliciens portant les insignes du bataillon Azov en profitent pour scier la jambe de Lénine, tandis que la foule se précipite pour avoir « son » morceau de Lénine.

 

La collaboration des autorités au coup de force

 

Une scène qui pose une question simple : mais que fait la police ?

La veille, le samedi 27, une manifestation « pour la paix en Ukraine » avait été violemment réprimée, plusieurs dizaines de manifestants arrêtés car identifiés comme « séparatistes ».

Ce 28 septembre, 3 à 5 000 personnes envahissent la « place de la Liberté » avec des fumigènes, des armes tranchantes (dont des haches ou des scies), encagoulés, en tenues de guerre. Ils abattent un des principaux monuments de la ville, sous des cris de guerre. Sans réaction.

 

L'ordre est venu du gouverneur de Kharkov, le businessman Igor Baluta qui a dit : « avoir donné l'ordre aux autorités de prendre les mesures pour enlever la statue de Lénine du registre des monuments historiques et culturels, ainsi que pour la démonter sur le terrain ».

Face aux poursuites engagées par la police pour « dégradation du patrimoine public et actes de vandalisme », Baluta a même publié un décret rétro-actif justifiant les destructions des monuments de Lénine au nom … de la mémoire des victimes des famines en Ukraine de 1933.

Baluta, qui a participé à l'acte de vandalisme, s'est même fait prendre en photo devant la tête brisée de la statue et en a récupéré un morceau pour se souvenir de ce jour de gloire.

 

Le ministre de l'Intérieur, peu soucieux de l'ordre public, Arsen Avakov – l'homme qui a créé les milices para-militaires sous hégémonie néo-nazie pour soutenir le nouvel Etat ukrainien – a même loué cet acte de vandalisme :

« Lénine ? Qu'il tombe. Tant que les gens ne se blessent pas. Que cette idole communiste sanguinaire, en tombant, ne fasse pas une victime de plus. ». Asakov explique qu'il a donné des ordres pour « protéger les gens (Ndlr : les vandales), pas l'idole ».

Le conseiller du ministre, Anton Gersachenko, a même proposé qu'à la place de Lénie soit érigé un monument à la gloire de « tous les héros qui ont lutté et qui sont morts pour l'indépendance et l'unité de l'Ukraine ». Comme Stepan Bandera et ses amis de l'OUN ?

 

La rage de la population locale, l'avertissement du Parti communiste

 

Un chêne qu'on abat, pour le festin des vandales. Et les humbles de Kharkov pleurent. Toute la journée de lundi, plusieurs milliers d'habitants de la deuxième ville d'Ukraine ont exprimé leur émotion, leurs regrets, leur rage. Certains ont déposé des fleurs au socle de la statue, d'autres ont effacé les graffitis des nationalistes.

Une manifestation s'est même formée ce lundi par quelques centaines de manifestants pacifiques, elle a été agressée par une bande d'ultra-nationalistes, qui ont tiré des grenades lacrymogènes, des pétards contre la foule, jetant les fleurs à terre, scandant des chants nationalistes, lynchant certains manifestants pris à parti et piégés dans les escarmouches.

 

Selon la mission de l'OSCE en Ukraine : « La foule (NdlR : des contre-manifestants) était composée d'hommes et de femmes, et même de mineurs, mais elle était menée par des membres du bataillon Azov, ainsi que des jeunes gens encagoulés ».

 

Face à ce mouvement populaire pour défendre la statue de Lénine, le maire de Kharkov, Guennadi Kernes, a promis de restaurer le monument.

Il faut savoir que Kernes est la bête noire des ultra-nationalistes ukrainiens car il est juif et perçu comme pro-russe – même si il s'est rallié depuis à Porochenko. Il a même été victime d'une tentative d'assassinat le 28 avril dernier dans les rues de Kharkov.

 

Petro Simonenko, secrétaire du Parti communiste d'Ukraine (KPU), lui-même menacé par un processus d'interdiction, a rendu un communiqué lourd de sens dénonçant les « vandales » qui, avec les « statues de Lénine font éclater l'intégrité de l'Ukraine » :

« La destruction des monuments soviétiques, de Lénine, c'est chez les représentants nationalistes, pro-fascistes maintenant, les oligarques et les nouveaux riches, une façon de détruire la mémoire historique de notre pays, de celui qui a fait tant pour la science, la culture, l'industrie, pour les travailleurs (…)

Avec les monuments de la période soviétique, ce sont aussi l'intégrité territoriale que l'on détruit, l'Etat ukrainien.

Ce n'est pas un hasard. Chaque action de ces voyous politiques a coûté et coûte cher à des centaines, des milliers, des millions de citoyens ukrainien. On a perdu notre patrie, notre Etat, notre territoire, nos acquis sociaux, le droit au logement, un certain nombre d'avantages dans l'éducation, la santé, la garantie de l'emploi, la stabilité des tarifs : tous ces avantages pour les travailleurs. Aujourd'hui, le gouvernement, ce qu'il reste de l'Etat est utilisé pour satisfaire les ambitions des grands propriétaires fonciers et les oligarques, et pour accuellir les multi-nationales américaines et européennes. (…)

A Kharkov, un acte de vandalisme est commis : un monument en l'honneur de Lénine s'effondre à la face de tout le pays. C'est la preuve la plus claire de l'arrivée au pouvoir des vandales.

En décembre dernier, une journaliste m'a posé une question en désignant un fragment de granit : Qu'est-ce que c'est ? Elle essayait de comprendre ma relation émotive à ce bout de pierre issu d'une statue de Lénine. Je lui ai alors répondu : « ce sont des morceaux de l'Ukraine ».

 

Une inquiétante ré-écriture de l'histoire : le nazisme blanchi

 

Cette belle et tragique anecdote de Petro Simonenko interpelle. Un puissant mouvement réel de révisionnisme historique est en marche en Europe de l'est, sous le bruit des bottes, alors que l'Occident se crève les yeux pour ne pas voir une réalité qui l'arrange.

 

D'un côté, les forces communistes sont interdites en Hongrie début 2014, des dirigeants de gauche lituaniens poursuivis en justice pour proposer une vision non-conforme de l'histoire. En Ukraine, le parti communiste, la troisième force du pays avec ses 14 %, seule force dévouée sans ambiguité à l'unité et l'indépendance du pays, est sous le coup d'un procès pour interdiction.

 

De l'autre côté, en Lituanie, Lettonie, Estonie, les vétérans de la Waffen-SS sont honorés comme héros, les monuments en l'honneur de l'Armée rouge déboulonnés. En Hongrie, le maréchal Horthy est réhabilité comme héros national. En Ukraine, les forces fascistes et néo-nazis prennent une place prééminente, sous l'égide de la figure du nationalisme ukrainien, le collaborateur Stepan Bandera.

 

Pour l'UE, les Etats-unis, le camp du « bien », de la « démocratie », c'est incontestablement le deuxième. Car ces dirigeants-là leur promettent des marchés faciles, des champs et des mines bradés, une main d'oeuvre peu onéreuse ainsi que leur haine farouche du mouvement ouvrier, communiste ainsi que du peuple russe (et accesssoirement des juifs et des étrangers!).

 

On sait le poème de Martin Niemoller : « Quand ils sont venus chercher les communistes, Je n'ai rien dit, Je n'étais pas communiste / Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, Je n'ai rien dit, Je n'étais pas syndicaliste / quand ils sont venus chercher les juifs, je n'ai pas protesté, Je n'étais pas juif / quand ils sont venus chercher les catholiques, Je n'ai pas protesté, Je n'étais pas catholique. Puis ils sont venus me chercher, Et il ne restait personne pour protester ».

 

Aujourd'hui, ce sont les communistes – ultimes défenseurs de l'unité, l'indépendance, la démocratie, l'honnêteté en Ukraine – qui sont pourchassés par un pouvoir sous hégémonie fascisante. Personne ne dit rien car « on n'est pas communiste ».

Que se passera-t-il quand les nostalgiques de Bandera, les fanatiques du « national-socialisme » ukrainien, bercés à l'anti-communisme, l'anti-sémitisme, la russophobie, mais aussi la haine des valeurs démocratiques, auront éliminé leurs opposants et conquis l'hégémonie politique ?

 

On comprendra alors qu'avec le Goodbye Lenin célébré par certains, c'était aussi – comme le souligne le KPU – l'adieu à la démocratie et surtout Goodbye Ukraine.

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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 17:24

J'essaie de résumer ma réaction à ce qui s'est passé à Kharkov.

Les statues, les bustes, les mausolées, ça n'a jamais été mon truc.  Mais la destruction des statues de Lénine en Ukraine, notamment dans des régions où le Parti communiste d'Ukraine a réalisé aux dernières élections législatives de 2012 des scores importants a trois objectifs. 

Le premier est clairement idéologique : avec la destruction de la statue de Lénine à Kharkov, puissamment relayée par les médias occidentaux, il s'agit  de faire croire au reste de l'Europe et du monde que les habitants de Karkov, dans l'Est de l'Ukraine, rejettent violemment Lénine, le communisme et la Russie.

Le deuxième est terroriste et à usage interne.  Avec les intimidations, passages à tabac, opérations punitives menées contre les communistes du KPU et commencées dès les manifestations de Maïdan, les fascistes ukrainiens - car il faut, au vu des emblèmes nazis brandis et de leurs pratiques, les nommer pour ce qu'ils sont et ce qu'ils font - entendent créer un climat de terreur et de peur pendant les élections législatives.   Le pouvoir aidé par ses alliés de Pravy Sector tente de déstabiliser une ville et une région dans laquelle Svoboda et le gouvernement de Kiev sont minoritaires.  Le maire de Karkhov est membre du Parti des régions.  Il a réussi à maintenir la paix avec le soutien des communistes locaux.  Bras droit du candidat du parti des régions aux dernières présidentielles, il avait été touché par un tir de fusil en avril dernier alors qu’il faisait son jogging quotidien.  Il avait alors échappé de peu à la mort.

Protégés par le gouvernement ( le ministre de l'intérieur est membre de Svoboda), qu'ils ont mis en place par un coup d'état, les néonazis de Pravy sector et de Svoboda terrorisent les opposants, pourchassent les communistes.  Ils sont les supplétifs du pouvoir qui n'a pas confiance dans l'armée ukrainienne composée de jeunes conscrits qui répugnent souvent à se battre contre leurs compatriotes.   Le bataillon Azov, qui a commis de nombreuses exactions contre les populations civiles à l'Est de l'Ukraine, est composé de ces fascistes ukrainiens renforcés par quelques mercenaires étrangers et n'hésite pas à reprendre les symboles nazis.  C'est lui qui encadrait ceux qui s'en sont pris, dans la nuit de dimanche à lundi, à la statue de Lénine.

 Les oligarques ukrainiens les soutiennent et savent les utiliser. 

Le maire de Karkhov réussira-t-il à préserver le calme contre le gouverneur de la région nommé par Kiev qui a autorisé après coup la destruction de la statue ?  Les provocations rendent les choses difficiles :  La police a arrêté des communistes manifestant pacifiquement contre la destruction de la statue. Ce qui est certain, c'est que les partis installés à Kiev par le coup d'état, en s'appuyant sur les plus ultras des groupes d'extrême-droite conduisent l'Ukraine vers le chaos.  Jusqu'où et jusqu'à quand les dirigeants français les soutiendront-ils ?  YG.

 

Lu sur le blog de Nicolas Maury

 
Kharkov, ancienne capitale de la République socialiste soviétique d'Ukraine, se réveille une fois de plus dans la douleur, victime de nouvelles violences fascistes. Si pour le gouvernement "cette raclure d'idole communiste" n'a plus sa place en Ukraine, les habitants refusent de se laisser faire - article et traduction Nico Maury
La destruction de la statue de Lénine provoque la colère des habitants de Kharkov
Le ministre de l'Intérieur Arsène Avakov (Svoboda) sur son compte Facebook avait déclaré "Lénine? Laissez tomber. Tant que personne n'est blessé. Tant que cette raclure d'idole communiste n'ajoute pas encore au bilan des victimes". La plus grande statue de Lénine encore debout en Ukraine a été déboulonnée dans la nuit de dimanche à lundi à Kharkov, par des manifestants néonazis.

Une centaine d'habitants de Kharkov sont venus ce matin déposer des fleurs au pied de la statue de Lénine qui a été détruite hier soir par des activistes néonazis ukrainiens. Les résidents de cette ville sont venus nettoyer les stigmates nationalistes, ils ont retiré les symboles nationalistes collés sur le piédestal, ils ont retiré les drapeaux ukrainiens.

Les communistes et le maire de Kharkov, Guennadi Kernes, ont promis de restaurer le monument

Le maire de Kharkov, Gennady Kernes (Parti des régions), déclare, dans un communiqué officiel de la mairie de Kharkov, que la démolition du monument à Lénine est une violation directe de la législation de l'Ukraine. "Ce qui s'est passé la nuit dernière est une violation directe de la loi sur la sécurité des réunions pacifiques des citoyens. Dans l'obscurité des radicaux ont détruit un monument. Nous voulons comprendre pourquoi aucun des responsables de la police n'a mis en garde ces personnes qui viennent de détruire le monument".

Le maire rappelle que cette statue de Lénine est classée comme objet du patrimoine culturel "c'était le plus grand monument de Lénine en Ukraine, un monument d'importance artistique important ... Mais le monument a été détruit, les débris de ce dernier ont été distribué comme souvenir ... La police ne protège pas les intérêts des collectivités territoriales, elle a autorisé sa destruction."

Le maire de Kharkov a conclut en déclarant que "la statue de Lénine sur la Place de la Liberté à Kharkov sera reconstruite".

Les communistes ukrainiens ont promis de restaurer le monument à Lénine à Kharkov, ainsi que les autres statues détruites. Petro Simonenko déclare à la radio que "les militants pro-ukrainiens organisent depuis ces six derniers mois à la construction du fascisme, ainsi qu'à la destruction de l'intégrité territoriale du pays."

"Je suis convaincu que les citoyens ukrainiens soutiennent notre idée de restaurer les monuments. Nous allons faire tout notre possible pour restaurer ces monuments " déclare Petro Simonenko.

La destruction de la statue de Lénine provoque la colère des habitants de Kharkov
Nicolas Maury
Lu également sur le blog de Danielle Bleitrach l'article ci-dessous. , Cliquez sur le lien pour lire l'article en entier :  Danielle Bleitrach, "Histoire et société".

Comprendre à travers Karkhov, ce qu’est le fascisme en Ukraine et ce depuis le maïdan, le maire…

Au-delà des évenements de ces derniers jours intervenus à Kharkov la grande ville industrielle du sud du pays, il faut bien mesurer le contexte, celui des élections proches, celui d’une terrible crise qui cherche à provoquer partout la violence comme réponse à la dite crise en désignant un ennemi intérieur cause de tous les maux: les Russes. Il faut bien mesurer que nous sommes en plein fascisme et que les élections ne sont qu’une palinodie destinée à l’occident, même plus l’UE, l’interlocuteur c’est l’OTAN, la force qui va les aider dans le guerre. La guerre contre la Russie et le génocide contre les Russes d’Ukraine considérés comme des "sous hommes". Le fascisme est là, avec ses bataillons de voyous, une police qu’ils ont investie, des gouverneurs nommés par la junte qui organisent les exactions et pillent le pays, un ministère de l’intérieur qui s’allie avec l’oligarque fou Kolomojskij pour abattre ses ennemis personnels et cautionner les crimes. Pour bien comprendre ce qui se passe à kharkov, il faut remonter au mois d’avril et à l’après maïdan.[...] Lire la suite sur le blog "Histoire et société"

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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 17:07
Lu sur le site "Faire vivre le PCF"
Ukraine : informations faussées et commentaires à sens unique

 

Depuis la fin du mois d’août 2014, les événements en Ukraine sont chaque jour de plus en plus imprévisibles : alors que les « séparatistes pro-russes » - ainsi qu’ils sont nommés dans les médias français – perdaient du terrain, des renforts, peut-être en provenance de Russie, ont permis de mettre en défaut l’armée ukrainienne. Pour les médias français, cet interventionnisme supposé de Vladimir Poutine est inacceptable. Le président russe serait même en train de déclarer la guerre à l’Europe et de violer le droit international. Retour sur un traitement médiatique unilatéral et biaisé.

 

À situation complexe, commentaires simplistes : telle semble être la dure loi à laquelle se soumettent quelques diseurs de bonne aventure. Si Acrimed (ndlr : site duquel est tiré l’article) n’entend pas prescrire ce qu’il faut penser de la situation en Ukraine, du moins pouvons-nous débusquer les parti-pris falsificateurs qui ont tendance à inonder une grande partie de la presse française, bien que quelques médias ne sombrent pas dans la caricature (notamment Le Figaro) [1]. Absence de recul sur les événements (en particulier à Libération et au Monde) et pis, oublis, voire réécriture de l’histoire : tels sont les principaux biais de la couverture médiatique du début du mois de septembre 2014. Rien ne semble avoir évolué depuis novembre 2013… Passage en revue de quelques libertés, parmi d’autres, prises avec les faits.


Gouvernement légitime et référendums illégitimes

Bernard Guetta sur France Inter (25 août 2014) en est certain : « l’Ukraine quant à elle, l’écrasante majorité de sa population en tout cas, refuse de revenir à son asservissement passé, défend son indépendance et voudrait pouvoir vite intégrer non pas l’Otan mais l’Union européenne ». C’est pourtant oublier une partie des faits politiques récents de ce pays. Président en place et démocratiquement élu en 2010, Viktor Ianoukovitch – certes corrompu comme ses prédécesseurs – demeurait en tête des sondages d’opinion jusqu’à son départ forcé en février 2014 [2]. Étonnant d’ailleurs que les médias français – pourtant toujours très friands de ce type d’enquête – n’en aient pas révélé l’existence.

En 2012, le parti de M. Ianoukovitch (le Parti des Régions) avait également remporté les élections législatives. Et une élection présidentielle était prévue en 2015… Impatients, les militants de Kiev, tournés vers l’Europe, et soutenus par les États-Unis et l’Union Européenne, n’ont pas souhaité attendre, mettant ainsi en place un gouvernement provisoire essentiellement composé d’indépendants et de membres de partis de centre-droit, de droite et d’extrême-droite [3], pas forcément représentatif de la diversité des manifestants de la place Maïdan.

Ce gouvernement est-il pour autant légitime ? Oui, expliquèrent en substance les commentateurs avisés, car Maïdan était légitime. Il ne s’agit pas ici pour nous de contester le droit des populations à se soulever contre leurs dirigeants, mais bel et bien de relever le « deux poids deux mesures » particulièrement marqué dans la couverture médiatique des différents événements en Ukraine, qui traduit un point de vue partisan rarement assumé par celles et ceux qui l’ont adopté. Libération souligne ainsi que « l’Ukraine est un pays souverain avec des institutions légitimes et démocratiques » (1er septembre) tout en s’enthousiasmant devant le « renversement du régime prorusse et corrompu de Viktor Ianoukovitch par la révolte de Maïdan ». Le fait que l’Est du pays ait massivement voté pour lui trois années plus tôt ne semble pas préoccuper les médias français. En effet, M. Ianoukovitch l’avait emporté en 2010, haut la main, à l’Est et au Sud de l’Ukraine, avec des pics de popularité dans les régions de Donetsk (90,4%), Lougansk (88,8%), ou encore au sein de la République autonome de Crimée (78,3%). Son adversaire, Ioulia Timochenko avait fait le plein à l’ouest, au centre et à Kiev qui avait voté à 69,7% pour l’égérie des Occidentaux [4].

Il n’empêche : sur Arte, le 1er septembre 2014 [5], on présente, sans le moindre recul, les événements de la place Maïdan comme un grand mouvement exclusivement démocratique. Avant de diffuser un véritable clip de propagande (avec musique rythmée et images saccadée) à la gloire des manifestants de la place Maïdan, Élisabeth Quin annonce : « Retour sur Maïdan à l’époque où c’était l’euphorie, destitution d’un autocrate qui a mis le feu aux poudres et précipitation de milliers d’ukrainiens sur le fameux Maïdan en février dernier ». Dans ce même sujet, on affirme que Ioulia Timoshenko aurait reçu « un accueil triomphal » en février 2014 sur cette place… alors qu’elle ne fera que 9% des votes à Kiev lors de l’élection présidentielle, trois mois plus tard.

Pour Bernard-Henri Lévy, dans Le Point (4 septembre 2014), le renversement de M. Ianoukovitch était évidemment le résultat d’une « grande insurrection démocratique et européenne ». Puis, pour la plupart des commentateurs, l’élection présidentielle qui, organisée en mai 2014 par le gouvernement provisoire, a installé aisément Petro Porochenko au pouvoir, a été (c’est certain) tout à la fois légale et légitime. Marc Sémo dans Libération (1er septembre 2014) le souligne : « les autorités de Kiev [ont été] légitimement élues ». Il insiste même : « le nouveau président Petro Porochenko a été élu en mai à l’issue d’un scrutin reconnu comme incontestable par la communauté internationale. Le vote a pu se dérouler dans 90% du pays, y compris dans la plus grande partie de l’Est ». François Sergent, dans le même journal parle d’un « gouvernement souverain et régulièrement élu » (3 septembre). Pourtant, une partie du pays n’a pas pu se déplacer pour aller voter à cause des conflits armés dans l’Est. Bien qu’élu dès le premier tour, Petro Porochenko ne l’a donc été qu’avec une participation modérée (60%). Légale et légitime ?

Aux yeux des journalistes français, le mouvement de Maïdan était justifié car tourné vers l’Europe. En revanche, les manifestations et les référendums en Crimée et dans l’Est du pays (qui rejetaient les mobilisations de Kiev, le gouvernement provisoire, puis le nouveau président) trouvaient peu de soutiens chez nos commentateurs omniscients. Dans Le Monde (31 août 2014), on tord encore la réalité en accusant « le régime du président Poutine » « d’avoir illégalement occupé puis [de] s’être approprié la Crimée au printemps ». Pour François Sergent, dans Libération (3 septembre), « Vladimir Poutine ne s’est pas contenté de la Crimée annexée après un référendum bidon ».

Heureusement, tous les commentateurs ne partagent pas ce parti-pris. Au moment du référendum, des voix médiatiques connues – et très présentes – s’étaient exprimées pour faire part de leur stupéfaction face à la russophobie ambiante, que l’on ne manquera pas de relever ici tant elles ne sont pas, d’habitude, citées en exemple par Acrimed. Ainsi Jacques Attali s’était interrogé : « Pourquoi refuserait-on aux habitants de la Crimée de choisir leur destin ? » (L’Express, 26 mars 2014). Puis, pour l’ancien ministre de l’éducation nationale, Luc Ferry, « dire que l’armée russe envahit la Crimée est tout simplement grotesque. Il faut n’être jamais allé à Sébastopol pour ignorer la présence massive, mais parfaitement légale, puisque ayant fait l’objet d’un accord préalable depuis des années, de l’armée russe » (Le Figaro, 20 mars 2014)… La Russie de Poutine avait-elle des vues sur la Crimée ? Peut-être. Il est toutefois navrant de constater que la majorité des journalistes français, aveuglés par leur hostilité à Poutine, aient adopté un point de vue aussi unilatéral et partisan, quitte à tricher avec la réalité, parfois par ignorance, souvent par mauvaise foi.


« Sanctionner Poutine » (encore et toujours)

Cela sonne comme un leitmotiv : « Il faut sanctionner la Russie ». À Libération, on en est certain, « la Russie est entrée en guerre contre l’Ukraine ». La preuve : « des milliers de soldats russes se battent à Donetsk et Lougansk, venus au secours des milices prorusses en difficulté ». D’ailleurs, François Sergent a ses propres sources puisqu’il sait déjà que ce sont « les hommes de Moscou [qui ont] abattu l’avion de Malaysian Airlines ». Rude accusation que même Le Monde ne s’est pas permis de porter…

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Loin de nous, à Acrimed, de prendre parti dans un tel conflit, mais étonnons-nous quand même d’un fait : la supposée intervention de la Russie serait illégale, mais tous les événements qui ont mené à celle-ci – avec le soutien réel de l’Union Européenne et des États-Unis – ne le seraient pas ? Le "deux poids, deux mesures" est vraiment une doctrine très présente dans les médias atlantistes. Le Monde, par exemple, a fait sien le propos de Laurent Fabius : « le ministre des affaires étrangères, a eu le mérite de la clarté, vendredi soir : "Lorsqu’un pays envoie des forces militaires dans un autre pays sans l’accord et contre l’accord de cet autre pays, ça s’appelle une intervention, et évidemment c’est inacceptable", a-t-il déclaré ». Un peu comme la France en Libye ou les États-Unis en Irak ? Le moins que l’on puisse dire est que Le Monde n’a pas eu le mérite d’une telle clarté lorsqu’il s’est agi de traiter de l’intervention militaire israélienne contre Gaza.

Pour Bernard Guetta, sur France Inter (25 août 2014), l’intervention de la Russie serait « en train d’enterrer, en Europe qui plus est, deux des plus grands principes sur lesquels les relations internationales étaient fondée depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale – l’absolue prohibition des annexions territoriales et l’intangibilité des frontières ». Comme si aucune frontière n’avait été modifiée (la Yougoslavie, la Serbie…) ou comme si aucune annexion territoriale (le Timor Oriental, les territoires palestiniens…) n’avait eu lieu depuis 1945. Bernard-Henri Lévy dans Le Point (4 septembre 2014) ne dit pas autre chose : c’est « la première vraie guerre, depuis des décennies, en Europe ; la première agression d’un État souverain contre un autre État souverain qu’il entend démembrer et vassaliser ». On est gêné par tant de morgue et d’ignorance. Comme s’il suffisait de mentionner l’Europe (sans préciser ses frontières) pour honorer les « grands principes »…

En quelques jours, dans Le Monde, les tribunes de soutien au gouvernement ukrainien pullulent : « De Dantzig à Donetsk, 1939-2014 » (1er septembre) ; « L’occident inepte face à la crise ukrainienne » (2 septembre) ; « Accueillons l’Ukraine dans l’OTAN » (3 septembre) ; « "Dossier Mistral" : de la cohérence, de grâce ! » (3 septembre)… Sans oublier l’article cocasse de Sylvie Kauffmann intitulé « Mistral perdant » (1er septembre), en référence aux navires que la France doit livrer à la Russie.

Plusieurs émissions radiophoniques ou télévisées ont fait une véritable propagande au service d’une opposition simpliste : légitimité du mouvement de Maïdan, illégitimité de l’insurrection à l’Est. C’est le cas, par exemple, de l’émission « 28 minutes » présentée par Elisabeth Quin sur Arte, déjà citée. Parmi les intervenants, Raphaël Glucksmann, fondateur de l’ONG "Centre Européen pour la Démocratie" à Kiev, se présente d’emblée comme un « activiste anti-Poutine ». Alexandre Goujon, politologue, explique que « les Ukrainiens savent que sans soutien des Russes, il n’y a pas de séparatistes. […] Il n’y a pas de guerre civile. » Le commentateur semble ici oublier que la guerre civile avait bien lieu déjà à Kiev avant que les Russes ne s’invitent dans le conflit, et surtout il n’évoque pas le fait que la plupart des morts civils sont le fait de bombardements... de l’armée ukrainienne. À l’instar de nombreux médias, Glucksmann se plaint que l’Europe ne veuille pas donner des armes à l’Ukraine [6], ce qui permet à l’animatrice d’enchérir : « C’est mettre l’Ukraine dans les mains de la Russie ! ».

Libération avance même des propos tronqués et non vérifiés qu’aurait lâché Vladimir Poutine à José Manuel Barroso. Le 1er septembre d’abord : « Poutine le sait et il en joue, répondant par la menace aux timides admonestations téléphoniques du président sortant de la commission José Manuel Barroso : "Si je le veux, nous sommes à Kiev en quinze jours" ». Puis le 3 septembre : « Poutine a menacé Manuel Barroso de "pouvoir prendre Kiev en deux semaines" ». Premièrement, ces propos sont rapportés par un tiers. Deuxièmement, ils proviennent d’une traduction. Enfin, ils sont sortis de leur contexte. De plus, ils ont été tempérés par le Kremlin (comme le rappelle lefigaro.fr). Il n’y a bien qu’un journal au bout du rouleau, dénué de toute déontologie, qui peut vouloir faire ses choux gras d’une telle phrase…

Bien que la situation en Ukraine soit complexe, certains médias n’hésitent pas à simplifier à outrance les faits, opposant systématiquement "gentils" ukrainiens pro-européens et "méchants" ukrainiens pro-russes. D’autres médias tombent moins dans la caricature préférant offrir à leurs lecteurs et auditeurs un point de vue plus distancié (c’est le cas du Figaro, de Paris Match ou de certains reportages dans l’Est ukrainien glanés sur des chaînes d’information continue). Mais les plus obtus restent obnubilés par les hoquets de Vladimir Poutine, leur nouveau Père Fouettard, s’indignent encore et toujours et glosent sur son autoritarisme et son désir expansionniste. Autoritarisme ? Sans nul doute. Volonté de préserver sa sphère d’influence ? Certainement. Mais, contrairement aux prédictions de la majorité des commentateurs, la Russie n’a toujours pas envahi l’Est de l’Ukraine. Le moins que l’on puisse dire est que les expéditions militaires israéliennes ou américaines, bien réelles celles-ci, ne bénéficient pas du même traitement de (dé-)faveur…

Mathias Reymond, le 15 septembre 2014

Voir en ligne : Sur le site Acrimed

 

[1À ce sujet, lire « Médias français en campagne ukrainienne », Le Monde Diplomatique, août 2014.

[2Voir par exemple ce sondage en ukrainien dont les résultats sont traduits dans un tableau de la page Wikipedia des élections ukrainiennes de 2014.

[3Voir sur le portail du gouvernement ukrainien, la liste des ministres qui ont gouverné le pays du 27 février au 25 mai 2014. Aucun membre du Parti des régions n’en faisait partie.

[4« Viktor Ianoukovitch, vainqueur de l’élection présidentielle en Ukraine », Fondation Robert Schuman, 7 février 2010.

[5Émission « 28 minutes » animée par Elisabeth Quin.

[6Libération par exemple titre ainsi l’un de ses articles : « Il faut donner des armes à l’Ukraine », 1er septembre 2014.

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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 10:24
Ukraine: présent et avenir

La situation dans l’Est de l’Ukraine ne fait plus la une de la presse. Pourtant, l’application chaotique du cessez-le-feu, mais aussi la révélation des atrocités qu’auraient commises certaines des unités du régime de Kiev, commencent à filtrer. Par ailleurs, la situation générale n’est pas en faveur du gouvernement de Kiev.

1. Application du cessez-le-feu.

Le cessez-le-feu semble se maintenir en Ukraine, quoique les violations soient assez nombreuses et, semble-t-il, essentiellement du fait des forces du régime de Kiev. La zone de l’aéroport de Donetsk semble désormais entièrement contrôlée par les insurgés, les unités pro-Kiev ayant évacué leurs positions ou ayant été détruites. Sur le site de l’aéroport, un certain nombre d’indices laissent à penser que les forces de Kiev comprenaient des mercenaires. Des dictionnaires Tchèque-Anglais ont été retrouvés, ainsi que de papiers d’identités polonais, lituaniens et lettons. Il est cependant impossible en l’état actuel de se prononcer sur la véracité de ces documents, qui peuvent avoir été falsifiés. Les forces de Kiev semblent mettre à profit le cessez-le-feu pour se retirer, en général en abandonnant le matériel lourd (chars et véhicules blindés). Ce matériel est bien entendu récupéré et remis en état par les insurgés. Globalement, le cessez-le-feu a permis de stabiliser une « ligne de front ». La carte ci-dessous donne une vue de la situation au 21 septembre. Depuis, il semble que les troupes de Kiev aient évacué un certain nombre de leurs positions. Les unités « politiques » de la Garde Nationale et des bataillons dits « territoriaux », unités dont la détermination à combattre était évidente, semblent avoir été retirées de la ligne de front.


Carte de la situation militaire au 21 septembre

 A-Carte

Sources: SLAVYANGRAD

Nous avons de plus six cas documentés où les forces armées du régime de Kiev ont délibérément violé le cessez-le-feu :

  1. une attaque au lance-roquettes multiple « Grad » près de Sakhanka.
  2. Un tir d’artillerie a visé la mine de Yenakievskaya.
  3. Des tirs de mortiers contre les résidences de la cité de Kirov (Kirovskoe).
  4. Des tirs de snipers à Peski, où au moins un civil a été blessé.
  5. Lors de l’évacuation de Zhdanovka, les hommes du 41ème Bataillon de Défense Territoriale « Chernigov-2 » ont tenté de miner les installations de la mine de charbon « Kommunar ».
  6. Les soldats de la 93ème Brigade ont détruit, lors de leur retraite le pont routier de Nyzhnyaya Krynka (à proximité de la mine « Kommunar »).

2. Témoignages sur les atrocités commises par des troupes du régime de Kiev.

Par ailleurs, les témoignages, essentiellement dans la presse russe, se multiplient sur les exactions que des troupes du régime de Kiev auraient commises. Certains de ces témoignages, comme ceux rassemblés par des ONG russes et révélés le 24 septembre, semblent suffisamment solides pour donner lieu à une enquête des Nations Unies[1]. On parle ainsi d’enterrement hâtif de dizaines de corps, dont certains présentent des signes d’exécutions sommaires voire de tortures. Le 28 septembre, une autre fosse commune a été trouvée près du village de Nizhnyaya Krynka, où se trouvaient tant la 93ème Brigade de l’armée de Kiev qu’un bataillon de la « Garde Nationale »[2]. Le responsable pour l’Europe de la Croix-Rouge internationale a proposé immédiatement l’aide de son organisation pour identifier les corps et les causes du décès. Les insurgés imputent ces atrocités aux hommes du 41ème Bataillon de Défense Territoriale « Chernigov-2 ». Ce bataillon, « sponsorisé » par un oligarque ukrainien[3], a été constitué au mois de juin. Son premier commandant a été tué le 21 juillet. En règle générale, les hommes de ces unités tendent à avoir un comportement extrêmement brutal avec les civils[4].

Il faut ici signaler la quasi-absence dans la presse occidentale de ces témoignages, qui semblent au-dessus de tout soupçons. L’attitude des médias occidentaux est préoccupante car elle accrédite l’idée, aujourd’hui majoritaire en Russie, d’un « double discours » sur la question des Droits de l’Homme. La presse, si prompte à dénoncer des violations dans de nombreux pays, ce qui est son honneur, se tait quand il s’agit de crimes commis par des troupes se réclamant du régime de Kiev. John Mearsheimer, dans une conférence avec les éditeurs de Foreign Affairs a d’ailleurs exprimé cette crainte combinée au sentiment de la Russie d’avoir été « agressée » par les pays de l’OTAN[5]. Il n’est pas question, ici, d’accuser la totalité du régime, dont on comprend bien que le contrôle qu’il exerce sur ses propres troupes est pour le moins fragile. Mais, le caractère répété et systématique de ces crimes montre bien que des forces internes au régime de Kiev ont pratiqué et pratiquent encore des actes génocidaires sur les populations russes de l’Est de l’Ukraine. D’une certaine manière, ces crimes signent aussi un point de non-retour, comme le remarque le journaliste indépendant Marc Meillassoux[6].

3. Quel avenir ?

Ceci soulève la question de l’avenir de l’Ukraine et de cette région dans les mois qui viennent. La situation économique de l’Ukraine, du moins de la partie restée sous le contrôle du gouvernement de Kiev, apparaît désormais comme désastreuse. Les différents indicateurs économiques montrent un effondrement de l’activité économique, effondrement dont les conséquences sociales seront d’ici cet hiver des plus importantes.


Production industrielle en Ukraine

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De plus, l’Ukraine se trouve coupée du commerce avec la Russie, où elle exportait une partie de sa production, alors qu’elle est contrainte d’importer du gaz pour se chauffer et faire tourner son industrie. La production d’électricité, très dépendante du charbon du Donbass, est désormais compromise, car plus de 60% des capacités de production charbonnière sont aux mains des insurgés. Il est donc clair que l’Ukraine devra faire face à une crise économique et sociale grave dans le cours de cet hiver. Le gouvernement de Kiev, qui a déjà obtenu une aide substantielle du Fonds Monétaire International, va probablement demander à l’Union Européenne une somme de 8 à 15 milliards d’Euros. Mais, cet argent, si jamais il est effectivement versé, ne servira strictement à rien. Il faudra que l’Union européenne place l’Ukraine sous perfusion, et ce à un moment où la plupart des budgets européens sont réduits. Ce n’est pas divulguer un grand secret que de dire que le gouvernement de Kiev recevra bien plus de beaux discours que d’argent comptant. Le fait que l’Union européenne ait renvoyé l’application de l’accord qu’elle a passé avec Kiev à décembre 2015 est un bon indicateur de ce que sera l’attitude réelle des gouvernements européens.

D’un autre côté, est désormais évident que les régions de l’Est de l’Ukraine n’accepteront pas de solution « fédérale »[7]. Cette solution, que j’avais à de nombreuses reprises soutenue dans ce carnet, est morte dans les combats du mois d’août dernier. Il faut désormais admettre que l’Est de l’Ukraine va avoir un statut de fait d’indépendance, même si cette dernière ne sera pas reconnue internationalement. Les gouvernements de Donetsk et de Lugansk pourront cependant compter sur une aide de la Russie qui devrait leur permettre de faire fonctionner l’économie locale. Cette dernière est traditionnellement très tournée vers la Russie, et il est probable que ces régions seront intégrées de fait dans le développement du Donbass russe.

Alors que tous les regards sont aujourd’hui tournés vers le Moyen-Orient, et vers l’Irak en particulier, on doit rappeler que la solution de l’autonomie mise en œuvre pour le Kurdistan irakien pourrait servir de modèle à une solution pacifique dans l’Est de l’Ukraine. Une telle solution nécessite cependant une coopération de long terme entre la Russie et l’Union européenne, et elle ne sera possible que si l’UE reconnaît le caractère autodestructeur des sanctions[8] et se décide à les abroger d’ici la fin de l’année et si l’UE prend enfin conscience des infractions aux Droits de l’Homme qui ont été commises par des troupes du régime de Kiev dans l’Est de l’Ukraine et se décide à les sanctionner.


[1] http://en.itar-tass.com/world/751011 (communiqué du 24 septembre 2014).

[2] « New burial site found near Donetsk », http://en.itar-tass.com/world/751726

[3] Igor Kolomoyski

[4] « Ukraine’s Punitive Battalions », sur le site SLAVYANGRAD, http://slavyangrad.org/2014/09/16/ukraines-punitive-battalions/

[6] Meillassoux M., « A l’Est de l’Ukraine, un point de non retour? », La Tribune, 26 septembre 2014, http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20140925trib000850514/a-l-est-de-l-ukraine-un-point-de-non-retour.html

[7] King C., « Ukraine’s breakaway region is becoming a de facto country », Washington Post, 16 septembre 2014, http://www.washingtonpost.com/blogs/monkey-cage/wp/2014/09/16/ukraines-breakaway-region-is-becoming-a-de-facto-country/

[8] Voir J.O. de l’Union Européenne, L271, 12 septembre 2014.

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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 10:17

BRN-titre

Le 12 septembre 2014, l’Union européenne a décrété une nouvelle vague de sanctions contre Moscou . Sur le principe, la menace ou l’application de sanctions illustre l’arrogance dont croient pouvoir faire montre les puissances à l’égard de pays qu’elles voudraient leurs vassaux. Une telle punition collective est aux antipodes de relations qui devraient prévaloir entre pays souverains et – théoriquement – égaux en droits.

 

Pour se justifier, Washington et Bruxelles décrivent un Vladimir Poutine planifiant une stratégie aussi machiavélique que brutale : « annexion » de la Crimée, déstabilisation du Donbass, et finalement rattachement de l’Ukraine tout entière à un « empire soviétique » que le Kremlin rêverait de reconstituer. Or un tel conte est fort éloigné de la réalité des faits, pourtant connus et vérifiables.

 

Le président russe n’est certes pas exactement un naïf enfant de chœur, on peut l’admettre (et même, pourquoi pas, s’en réjouir, dans les circonstances actuelles). Faut-il pour autant inverser les responsabilités ?

 

A peine l’URSS avait-elle explosé que les puissances occidentales manifestaient leur ambition d’amener cette ex-République soviétique, géostratégiquement cruciale, dans leur giron. Dès les années 1990, Européens et Américains exportèrent ainsi des ONG, lancèrent des formations d’activistes et de futurs leaders politiques, moyennant de substantiels flux financiers.

 

La « Révolution orange » de 2003 fut un premier aboutissement, qui sombra cependant dans la corruption des nouvelles élites oligarchiques. En 2010, ce fut donc le candidat du Parti des régions, un oligarque, mais issu de l’Est, qui fut élu à la présidence. Alors que Viktor Ianoukovitch était ici caricaturé comme « pro-russe », il négocia volontiers l’« accord d’association » dont Bruxelles rêvait. Ce traité peut factuellement s’analyser comme un engagement unilatéral et léonin d’alignement économique et politique sur l’UE , et donc comme le point de départ du déchirement violent du pays.

 

Peu avant la signature officielle du document, Moscou rappela que le choix de basculer dans l’orbite économique de l’Union européenne ne serait pas sans conséquence sur une économie ukrainienne intimement dépendante de son grand voisin oriental. Le président Ianoukovitch gela in extremis sa signature en novembre 2013. Ce fut l’étincelle qui déclencha des manifestations, sur fond de colère contre la corruption et la situation sociale. Très vite cependant, des groupes fascisants structurèrent le mouvement. Fin 2013, le soutien ouvert des dirigeants américains et européens à une insurrection naissante polarisa l’angoisse puis la révolte de l’Est du pays.

 

Le renversement par la force du président élu accéléra les événements : les nouvelles autorités laissèrent libre cours à leur animosité vis-à-vis des populations russophones, y compris par un projet d’interdiction de leur langue maternelle. Tant cette mise en tutelle vexatoire de la partie orientale du pays que l’intention affichée de rejoindre l’OTAN ne pouvaient laisser Moscou indifférent. Accusée d’interventionnisme, la Russie dut alors subir les sanctions de l’UE et des USA.

 

Si le blocage du commerce et des financements dans des secteurs sensibles est maintenu, l’économie russe en souffrira. Du moins à court terme. Car, sur une perspective plus longue, cela pourrait bien accélérer le rapprochement de la Russie avec des partenaires tels que Chine, et plus généralement avec l’Asie. Pas sûr que cela ait été vraiment l’objectif recherché par les stratèges occidentaux.

 

Et surtout, une économie soumise à sanctions est conduite à évoluer pour les contourner, puis pour s’adapter. Elle peut, à terme, en sortir plus forte, moins dépendante des technologies, crédits et conditions extérieures. Nombre de citoyens russes se disent même prêts à réorienter leur consommation en faveur des productions nationales.

 

On verra. Récemment, un éditorial du Monde remerciait ironiquement le président russe : celui-ci aurait réussi la performance d’unir les dirigeants de l’UE (contre lui). Nos confrères ont peut-être ri un peu vite. Qui sait si, dans quelques temps, ce n’est pas le locataire du Kremlin – en outre désormais crédité d’une popularité record dans son pays – qui, paradoxalement, finira par bénir lesdites sanctions ?

 

 

VANESSA IKONOMOFF

 

source : BRN

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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 13:54

Lu sur El Diablo, l'opinion de "Communistes".

Les PEUPLES paient cher les GUERRES impérialistes

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F rançois Hollande a engagé la France dans une nouvelle guerre  au Moyen Orient, après avoir fait la guerre au Mali et en Centre Afrique en 2013.

 

Pourquoi ces guerres ? Pour qui ?


Pour défendre les populations ? Contre le terrorisme ? La vérité est ailleurs.

 

Depuis la disparition de l’URSS, le capitalisme domine le monde entier. Les impérialistes multiplient les guerres pour se partager le monde, s’emparer des richesses naturelles et des points stratégiques, pour finalement exploiter  les peuples partout.

En Irak, en Afghanistan, en Lybie, en Syrie, les impérialistes, USA en tête, mènent des guerres qui non seulement causent des destructions massives, des millions de morts, déstabilisent complètement les pays, de la région mais ils ont créé, ils financent et utilisent les organisations djihadistes, islamistes pour leurs besoins, comme Ben Laden en Afghanistan, en Irak, en Lybie, en Syrie.


Le Moyen-Orient est la région du monde qui possède les ressources les plus abondantes en pétrole, en gaz. C’est une région stratégique de première importance.

La lutte contre le terrorisme, pour la défense des populations ? Des prétextes ! La seule raison c’est que l’impérialisme veut imposer sa domination absolue sur cette région. Les USA veulent évidemment la plus grosse part mais les autres y participent et veulent la leur.


En France, mercredi, à l’Assemblée Nationale et au Sénat, ils ont été tous d’accord, Droite, PS, gauches, Centre, extrême droite, c’est l’unité Nationale,  pour engager  la France dans cette nouvelle guerre  décidée par Hollande. 


Que fait l’ONU ?

Elle laisse faire cette guerre comme elle a laissé faire les précédentes. L’ONU  est une organisation d’Etats qui dépend des grandes puissances et agit en fonction de leurs intérêts. De 1945 à 1990 elle a joué un rôle très important dans l’organisation de la guerre froide des Etats capitalistes sous la houlette des USA contre l’URSS. Depuis 1990 elle est l’expression de la concurrence entre les groupes  impérialistes, elle accompagne les guerres quand elle ne participe pas à leur organisation...

Depuis longtemps L’ONU  a décrété le que  26 septembre de chaque année serait une journée nationale pour l’élimination totale des armes nucléaires.  L’arme nucléaire continue à proliférer, la course continue y compris en France. Obama a lancé un nouveau programme d’armement nucléaire (sous marins d’attaque  etc…) pour 1.000 milliards de dollars etc… etc.

L’OTAN est le bras armé des impérialistes pour ses interventions dans le monde. L’Europe est son partenaire privilégié. La France fait partie de son commandement !


Les peuples paient doublement le prix des guerres impérialistes

- Ils subissent les destructions massives avec des millions de morts. Mr Hervé Gourdel, le malheureux otage exécuté en Algérie est une victime de plus de cette guerre impérialiste.

- Des centaines de milliards sont engloutis dans ces guerres

Les Français paient pour des guerres qui ne sont pas les leurs mais celles que leur impose le gouvernement  au service  de l’impérialisme.

- En plus du Budget de l’armée, (42,9 milliards d’euros en 2014  soit 13,8% du budget général de l’Etat), Hollande a décidé d’ajouter 6,1 milliards de ressources exceptionnelles en 6 ans pour des investissements dans l’armement. 1,5 milliards a déjà été attribué en 2014. Ce n’est parait-il pas assez, le journal « Les Echos » écrit qu’il manque 2 milliards dans le budget de la défense 2015


Les dépenses réelles vont bien au- delà:

  • L’intervention au Mali a été estimée à 2,7 millions d’euros par jour
  • L’opération militaire de 2013 en Centrafrique a coûté 1,25 milliards
  • Dans les guerres en Afrique, en Irak… rien que pour les munitions, des frappes aériennes, sans parler des avions de transport que la France a loué et de l’usure du matériel, l’armée de l’air utilise des bombes américaines guidées par laser : 1 bombe coûte 10.000 dollars,  1 missile,  350.000 dollars, 1 rafale en mission,  25.000 euros de l’heure.

Ajoutons à cette liste, que la contribution annuelle de la France au budget de l’OTAN s’élève à 138 millions d’euros...

Les 1ère et 2ème guerres mondiales, ont été des guerres déclenchées pour servir  les intérêts des multinationales. Les guerres sont le mode d’existence du capitalisme, car ce sont des guerres pour la domination économique et politique, pour la recherche du profit capitaliste ». La guerre est l’exploitation la plus extrême des peuples.


Aujourd’hui cette recrudescence des guerres impérialistes fait grandir la menace de guerre mondiale.


Raison de plus,  pour s’opposer à l’engagement de la France dans ces guerres, pour développer la lutte pour la Paix. Raison de plus pour lutter sans répit contre le capitalisme,   construire une société nouvelle où toutes les richesses du monde serviront le progrès, le développement harmonieux de la société, les progrès économiques et sociaux pour les peuples.

 

 

source : www.sitecommunistes.org

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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 17:45

Lu dans La Tribune.fr/Opinions.

Cliquez sur le lien ci-dessus pour lire la totalité de l'article.  Nous publions cet article car il n'est pas courant de lire un journaliste de terrain qui analyse la situation du Donbass de manière aussi fouillée, sans auto-censure, sans crainte de sortir du moule des "enquêtes" et "jugements tout faits" présentés dans la presse dominante à propos de l'Ukraine : les "vilains" séparatistes pro-russes et les "gentils" révolutionnaires de Kiev et de la place Maïdan venus les combattre. 

 

 

 

A l'Est de l'Ukraine, un point de non retour?

 par Marc Meillassoux, à Kiev, Donetsk  |  25/09/2014, 13:04 

Un compromis est encore possible en Ukraine, qui éviterait la sortie du Donbass du territoire ukrainien.

Malgré une situation encore très fragile dans l'Est du pays, les « séparatistes » et derrière probablement la Russie sortent gagnants de la bataille du Donbass. Une grande partie des populations des zones occupées ne veulent plus entendre parler de l'Ukraine.
Quand on interroge les habitants du Donbass, où forces séparatistes et loyalistes s'affrontent encore en dépit d'un « cessez-le-feu » jamais respecté, ils citent généralement trois sentiments : la crainte, la colère et l'espoir. A Marioupol, la crainte : celle de voir le retour des combats après les événements tragiques du mois de mai, alors que les forces anti-gouvernementales sont toujours à quelques encablures de la ville.

A Donetsk, la colère : particulièrement dans les quartiers nord, pris en otage des combats entre forces loyalistes et gouvernementales et pilonnés par cette dernière - quartiers Kalininsky, Kirovsky et Kivski. A Slaviansk, l'espoir : celui d'un retour à la vie normale, après des semaines de blocus, de pénuries, d'exactions et de représailles des deux camps. La capitale régionale, Donetsk, est une ville fantôme : sur la grande avenue Artem, généralement connue pour ses embouteillages, quelques rares voitures, surtout de séparatistes déferlant à tombeau ouvert, feux clignotants allumés.

La moitié des habitants de Donetsk déplacés

 On estime généralement à 500 000, soit la moitié des habitants de Donetsk, le nombre de déplacés. Les locaux - pas toujours très mesurés sur la question - évoquent davantage 70, voire 80%. L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés dénombre 400 000 réfugiés déclarés du Donbass. A l'ambassade de France à Kiev on parle carrément de six à sept millions de personnes sur les huit millions de la région. Dans le nord de la ville, de nombreuses usines, comme l'usine de pain de Zasiadka, sa mine de charbon et les infrastructures de gaz ont été bombardées. Les immeubles résidentiels montrent des trous béants. Début septembre, le petit marché de la rue recevait une salve, où huit civils périssaient dans les projections d'éclats de métaux. Les murs criblés de trous de diamètre allant de la taille d'une bille à celle d'une balle de hand conservent les traces.

Des morts, surtout civils 

On estime aujourd'hui à 2700 le nombre de morts dans le conflit. Principalement des civils, quasi-exclusivement du Donbass. Des chiffres proches de l'opération « Bordure protectrice » à Gaza, pour laquelle beaucoup se sont émus. Si comparaison n'est pas raison, on peut toutefois se demander pourquoi les Ukrainiens de l'Est ne mérite pas pareille empathie. Les formules laconiques des dirigeants occidentaux et les tournures alambiquées de nombreux commentateurs contrastent avec les indignations des évènements non moins tragiques du Maïdan, quand plus de 80 civils avaient perdu la vie en février. A part les rapports des quelques journalistes sur place, la plupart des commentaires ont grandement éludé la question des victimes de cette crise.
[...]
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