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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 09:39


La chronique interminable des succès anticipés du Front National lors des prochains scrutins n'en finit pas de régaler les media dominants. Une fois de plus d'ailleurs, la presse aura joué un rôle plus qu'ambigu dans les résultats, si leurs "prévisions" sont avérées. Ce rôle, pour ne pas dire cette fonction des media dominants fait désormais partie du paysage politique de très nombreux pays de l'ouest européen. Ne s'agit-il pas de transformer le désarroi provoqué par le fiasco politique, social et économique de l'UE en "montée des nationalismes" ?

 

 

PS, UMP, FN : la question de l'identité des indiscernables



Le principe de « l'identité des indiscernables » a été développé par le philosophe allemand Gottfried Leibniz  (1646-1716). Dans sa version triviale, mais fort utile en politique, il pose que si deux entités sont distinctes, elles doivent différer en quelque chose... Je ne ferai donc pas l'insulte au Parti socialiste de l'identifier indûment au Front National. Ce genre d'amalgame polémique est le plus souvent stérile. En revanche, le jeu que mène le parti de François Hollande à travers la personne de Manuel Valls, par exemple - car il n'est pas seul- nous conduit à nous poser des questions qui ont à voir avec la notion d'identité des indiscernables. Souvenons-nous des déclarations de l'hyper- ministre sur l'immigration en général. Le FN a bien saisi la menace, qui appelle à voter « pour l'original plutôt que pour sa copie ». Encore une fois, « identité » et « indiscernables» sont des termes dont la radicalité doit être récusée par souci de précision.

La nécessaire "discipline républicaine" devient difficilement supportable

Mais il reste quelque chose de véritablement crapuleux, et je pèse mes mots, surgi dès juin 1984, lorsque Pierre Bérégovoy aurait déclaré (on a peine à le croire mais c'est un fait avéré) : « On a tout intérêt à pousser le Front National. Il rend la droite inéligible. Plus il sera fort, plus on sera imbattables. C’est la chance historique des socialistes. » (entretien avec Frank-Olivier Giesbert, 21 juin 1984). » Ce quelque chose de crapuleux, c'est le caractère moralement impérieux de ce qu'il est convenu d'appeler la "discipline républicaine"

 Ainsi, au deuxième tour de tout scrutin, il convient de voter pour le candidat du parti qui se retrouve face au Front National, même quand se pose la question de l'identité des indiscernables, et même quand le parti bénéficiant des reports n'a cessé depuis trente ans de tourner le dos à ses engagements les plus solennels en matière d'emploi, d'indépendance nationale, de progrès sociaux, de politique étrangère et d'intégrité des élus. On comprend que cette question des reports « pour battre la droite, l'extrême-droite, le FN, etc. » soit désormais perçue comme un piège par des citoyens régulièrement floués par ceux auxquels il avaient fait confiance. Il serait même possible que la discipline en question rassemble de moins en moins. Du même coup, les partis jusqu'à présent bénéficiaires de cette tradition républicaine (l'UMP n'est pas en reste en ce domaine) enverront leurs représentants bêler sur les plateaux de télévision et les stations de radio « qu'ils ont péché par défaut de pédagogie », alors qu'ils ont comme à leur habitude méprisé les pauvres et les désespérés de la politique.


La proportionnelle intégrale contre tout chantage moralisateur

Il existe une solution à ce problème brûlant. Elle est connue. Cela s'appelle "la proportionnelle intégrale" : chaque voix compte dans les pourcentages de chaque parti.  Le nombre des élus de ces partis dépend directement des pourcentages atteints. Il n'y a qu'un seul tour, donc pas de reports.

Deux objections sont ordinairement avancées contre cette solution qui, au passsage, rendrait leur intérêt d'origine aux débats parlementaires. La première est irrecevable car anti-démocratique : les «petits partis » pourraient être représentés, ce qui risquerait d'affaiblir les majorités puissantes !  On voit mal pourquoi la participation à l'exercice de la souveraineté nationale devrait exclure les pensées minoritaires, et pourquoi les majoritaires devraient être écrasantes. La seconde, également anti-démocratique,  porte sur le fait que la proportionnelle intégrale ferait entrer beaucoup de députés du Front National à l'Assemblée nationale. Certes, mais quoi qu'il en soit, c'est ce qui va se passer au cours des prochaines années si l'on n'y prend garde. D'ailleurs, cela a même été dit par Laurent Fabius, depuis quand combat-on des idées par des modes de scrutin ?  Parce qu'il s'agit bien d'idées dès lors que seuls les partis démocratiquement autorisés participent aux processus électoraux. Beaucoup,dans les années 1980, ont préconisé l'interdiction du FN au motif que l'incitation à la haine raciale n'est pas une opinion mais un délit, voire un crime. J'étais parmi eux. Cela fut refusé : à cette époque, le FN rendait beaucoup de services électoraux. Il est désormais trop tard. Je suis tenté de dire aujourd'hui que c'est moins malsain. Mais les Français pourraient, à terme, le payer cher. Souhaitons qu'ils n'aient pas la mémoire courte. Cela dépend en grande partie des communistes restés debout dans ce pays.

                                                                                                                                              Pascal Acot 

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 08:43

LA PRESSE GRASSE, SUCRÉE, SALÉE


"Veules", "serviles", "lâches", "incultes", "paresseux", "prétentieux", "couchés", "lèches-bottes", "cupides", "roquets", "perroquets", etc.  : la liste semble inachevable des épithètes méritées par la majorité des journalistes que nous sommes condamnés à lire ou à entendre dans les media.

Récemment encore, dans une émission de France-Info dont le concept est l'interview de petits singes savants qui répètent avec leur élocution XVe arrondissement ce que pensent leurs parents, on a entendu un type haineux évoquer  de manière élogieuse les "services spéciaux" qui en Syrie auraient cherché à assassiner "le dictateur Bachar al Assad". Jolie manière de présenter la politique à des enfants - comme d'ailleurs à des adultes. Il est vrai que les maîtres à penser de ces gens-là sont ceux qui ont assassiné Oussama Ben Laden et jeté en mer sa dépouille plutôt que de le juger, et qui s'accommodent fort bien de la gestion de ce qui est sans doute le plus grand centre de torture institutionnel depuis la seconde guerre mondiale : Guantanamo.

L’information est une marchandise
Ces jugements sur la presse sont toutefois un peu courts. Ils présentent en effet le défaut majeur de transférer sur le plan moral une question politique de fond, et donc de reléguer l'essentiel à l'arrière-plan. Et cet essentiel c'est que les journalistes sont salariés. Ils sont engagés et payés pour produire des textes, des images et des sons qui seront revendus à des gens pour lesquels ces productions ont une certaine valeur, puisqu'ils payent pour en prendre connaissance en achetant le journal ou des livres, en s'abonnant à un site internet, en payant une redevance, en tolérant de la publicité - y compris sur les "gratuits".
Ainsi, l'information est une marchandise. Halte donc aux jugements de moralité : s'il n'y a pas de honte à vendre des yaourts, des barres chocolatées ou des plats industriellement cuisinés, il n'y en a pas plus à vendre de l'information. Seulement il faut admettre que beaucoup de contraintes sont les mêmes. Pour les préparations alimentaires industrielles, il faut d'abord proposer au public le produit qu'il attend : gras, sucré, salé, et éventuellement caféiné. Il suffira ensuite de mentir en évoquant le caractère bio, amincissant ou "naturel" du produit. Lequel sera vendu en utilisant en outre des méthodes plutôt imaginatives : il n'y a plus beaucoup de pubs pour des arabica, ou des fromages battus, ou des yaourts, qui ne mettent pas métaphoriquement en scène divers orgasmes féminins (avec force gros plans vulgaires sur les lèvres supérieures siliconées façon mérous). Bref, on présente ce qu'on vend de manière réputée attrayante. En tout cas, on prend garde de déplaire, même si c'est très mauvais pour la santé.

A vendre : anecdotes et journalisme-spectacle
Les méthodes des media sont identiques. Il faut vendre au public ce pour quoi il paye. Et le public veut en avoir pour son argent. Sur les présentatrices, des analyses assez minables ont été menées. Elles portaient sur les décolletés... On a les sociologues qu'on mérite. Notons que les hommes, à leur manière, ne sont pas en reste : Christophe Barbier et son écharpe rouge, le comique aux bretelles de clown qui agite les bras devant des cartes, et tant d'autres... Il y a, en tout cas, une indéniable appétence au vedettariat, et des méthodes savantes. Un seul exemple : Ruth Elkrief (BFM TV) qui n'est peut-être pas la pire, maîtrise admirablement les yeux en demi-lune, la fausse naïveté, le faux sourire enfantin (!) et l'air intelligent... bref, une sorte d'art de la politique-spectacle, c'est-à-dire de l'anecdotique. Ainsi, récemment, quel choux gras du pénible duo  Fillon-Copé, du faux problème Manuel Valls (missionné ou sous-frontiste ?) et de la question des accords éventuels FN-UMP ! Mais d'analyse politique approfondie que requièrent ces problèmes, lesquels ont trait à l'essence de la République elle-même, point. Ce serait difficile, donc ennuyeux, donc peu vendeur. Parce qu'en face, à l'heure des plus grandes écoutes, TF1 et France 2, continuent leurs pantalonnades. Ce que souhaitait évidemment Laurent Fabius en vendant TF1 lorsqu'il était Premier ministre - je ne lui ferai pas l'insulte de sous-entendre qu'il n'a pas voulu cela.

Comprendre la complexité du réel …
Farîd ad-Din Attâr  est un poète mystique persan du XIIe siècle. Dans un texte  devenu classique, il évoque ce que l'on peut savoir d'un éléphant en le touchant dans une pièce plongée dans l'obscurité : selon que l'on touche une patte ou l'autre, sa trompe, ou une défense, on concevra une image différente de l'animal. Mais pour en avoir une vue complète, il n'y a qu'une solution : éclairer la pièce afin de voir l'ensemble et d'en être nous-mêmes éclairés. C'est la même chose pour le monde. Il se donne spontanément à nous de manière partielle. Ainsi, par exemple, nous avons l'illusion que les hommes politiques prennent leurs décisions de manière souveraine, alors même que ces décisions sont proclamées dans des circonstances qui toujours pèsent lourd. Ainsi nous avons l'illusion que les affrontements entre tel et tel sont des affrontements de volontés libres, alors qu'ils sont marqués par des rapports de forces infiniment plus complexes.
Dans ces conditions, comment s'étonner des choix simplificateurs opérés par les journalistes, non pas d'ailleurs sur ordre des patrons de presse mais parce qu'ils ont été recrutés pour cette raison même ? Plus ce sera simple, plus on aura d'audience, coco. C'est une première raison, et celle-ci est évidente.

… pour le transformer
Une seconde raison l'est beaucoup moins : simplifier, schématiser, résumer, cultiver les apparences, entretenir les illusions, c'est désarmer ceux qui auraient la velléité, les naïfs, de changer le monde. Parce que pour frapper fort, il faut viser juste. Pourrait-on réparer un moteur sans savoir comment il fonctionne ? Evidemment non. Il est donc essentiel de comprendre la complexité du réel si l'on veut avoir la moindre chance de la transformer.
C'est pourquoi l'histoire de l'émancipation humaine a toujours été marquée par des luttes pour l'éducation et la culture. Le PCF ne s'y était pas trompé dans les années 1990, lorsque pour faciliter sa dérive social-démocrate et dans l'indifférence de la majorité de ses cadres, il liquida ses écoles centrales en tant qu'institution et en vendit les infrastructures.
Les mouvements révolutionnaires qui aujourd'hui bourgeonnent partout dans le monde manquent matériellement de tout, nous le savons. Et rien n'est facile pour y remédier. Ils souffrent aussi – c'est inévitable - de déficits théoriques. Chacun le ressent et beaucoup d'initiatives sont prises afin de combler ces manques. Il est suave que par un paradoxe dont l'histoire a le secret, nous devions cette réaction salutaire à ce qui se fait de plus médiocre intellectuellement dans les media.

Pascal Acot
 



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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 16:58

A quoi servent les guerres ?

Jules Romains

Les hommes de bonne volonté 

 

« Et les gouvernants avaient une vision de crosses en l’air et de drapeaux rouges.

 

Car il restait toujours que pour une part l’aventure de 14 résultait d’une option tacite que l’humanité occidentale avait faite entre la guerre et la révolution.

Plus claire et volontaire chez les classes dirigeantes : «Ce n’est qu’au prix de la guerre, si lourd soit il, et grâce au redressement de discipline et à la guerre de passions qu’elle provoquera, que nous garderons l’arrangement actuel de la société. ». Plus obscure et passive chez les classes populaires : « Si la paix dure encore, nous n’aurons pas d’excuses de remettre indéfiniment le règlement de compte avec les privilégiés. Or on a beau dire, c’est une grosse histoire. Il est peut être moins fatigant d’obéir. Et la guerre, ça, c’est une bonne excuse. C’est même un cas de force majeure. »

 

Et puis ce temps n’était pas dur à vivre pour tout le monde. A l’intérieur, les fournisseurs de guerre s’enrichissaient. Des fortunes sortaient rapidement de la ruine publique comme des champignons obscènes. »

 

Envoyé par un correspondant d'Action Communiste

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 09:17

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  Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Le révisionnisme historique continue son œuvre de destruction de la mémoire anti-fasciste en Europe de l'Est. Réhabilitation des collaborateurs dans les pays baltes ou en Ukraine, effacement des noms de rue ou destruction des monuments en Hongrie ou en Allemagne.


 

Ce 15 juin, l'initiative convoquée par les Jeunesses du Parti libéral (FDP) était un symbole fort : un dynamitage fictif du mémorial Ernst Thalmann, érigé dans le parc éponyme, dans un quartier ouvrier de Berlin-Est.

 

La réponse du Parti communiste allemand (DKP), en coordination avec d'autres organisations et associations locales, a été ferme : près de 200 militants ont mis en échec la tentative des jeunes « libéraux » anti-communistes.


La tentative de déboulonner « un héros de la RDA », selon les termes des dirigeants libéraux, a tourné court. Le nom d'Ernst Thalmann reste associé à celui d'une des grandes figures de la résistance anti-nazie.

 

Président du Parti communiste allemand de 1924 à 1933, maintenu en cellule d'isolement pendant onze ans, transféré en camp de concentration à Buchenwald, il y est abattu sur ordre d'Hitler en août 1944.

 

En 1986, le gouvernement d'Allemagne de l'Est décide d'ériger, pour le centième anniversaire de sa naissance, un monument en son honneur, réalisé par le célèbre sculpteur soviétique Lev Kerbel.

 

Ce que les libéraux du FDP, partie-prenante de la coalition gouvernementale avec la CDU d'Angela Merkel, tentent de déboulonner : c'est la mémoire anti-fasciste et révolutionnaire. Les libéraux proposent d'effacer tous les noms et symboles liés aux dirigeants révolutionnaires en ex-RDA.

 

Une tentative d'autant plus choquante que nous savons désormais que des partis comme le FDP ont servi de machine à recycler les dignitaires nazis après la guerre, sous la bannière de l'anti-communisme de combat, devenu raison d'être de la RFA à partir de 1949.

 

Nous ne pouvons pas non plus oublier que les efforts pour rayer la carte le monument Thalmann au cœur de Berlin s'inscrit aussi dans les opérations de spéculation immobilière qui transforment Berlin en une ville de plus en plus chère et réservée aux classes aisées.

 

Selon le Morgen Post, les investisseurs lorgnent sur le « parc Thalmann », dans un quartier en plein embourgeoisement. Les premiers menacés sont les locataires du grand parc HLM construit dans les années 1980 par la RDA. Leur crime, bénéficier de trois pièces pour 400 € au cœur de Berlin.

 

En Allemagne comme ailleurs en Europe, le fascisme idéologique ne passera pas : la lutte héroïque des Thalmann ou Dimitrov doit avoir une perspective, l'organisation de la résistance à la politique de casse sociale qui crée les bases de recrutement du mouvement fasciste !

 

Source : Solidarité internationale PCF

 

Commentaires des auteurs du blog 

Les militants d'Action communiste apportent toute leur solidarité aux militants communistes allemands.    Merci à eux de s'être battu pour la mémoire des combats anti-fascistes et révolutionnaires !  Nous appelons tous les anti-fascistes à veiller sur cette mémoire commune.  On voudrait aujourd'hui faire passer les bourreaux pour des victimes.  C'est le combat de tous que de se dresser contre la criminalisation du communisme et des militants communistes dans certains pays européens.  Rappelez-vous le poème écrit par le pasteur protestant Niemöller, déporté par les nazis en 1937 :


« Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas communiste.

Lorsqu'ils ont emprisonné les socialistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas socialiste.

Lorsqu'ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas syndicaliste.

Lorsqu'ils sont venus me chercher
il ne restait plus personne
pour protester. »

 


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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 13:30

TEXTE REPRIS SUR
BANDIERA ROSSA 

Vu sur Faire vivre le PCF et canempechepasnicolas ...

 

Une citation éclairante de Margaret Thatcher

 

 

mercredi 22 mai

Pour ceux qui douteraient encore du contenu de classe de la lutte contre le tout-anglais impérial...

 

Peillon-Fioraso — la gauche au service de la langue de la droite d’affaires :


Margaret Thatcher donne l'explication:

"Au XXIème siècle, le pouvoir dominant est l’Amérique, le langage dominant est l’anglais, le modèle économique dominant est le capitalisme anglo-saxon..."

 

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 20:39

 

 

 POUR COMBATTRE LE CAPITALISME ET L’EXTRÊME DROITE

SE RÉAPPROPRIER L’IDÉE DE NATION

Par le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP).

 

 

Le 24 mars 2013.


 

C’est un fait ! Prononcez le mot « nation » et vous serez qualifié de ringard, tout de suite soupçonné de « nationalisme ». Sortez un drapeau tricolore ou défendez la langue française, et immédiatement vous apparaîtrez chauvin, cocardier, etc. Et bien sûr vous serez, en plus, soupçonné d’être sympathisant… du Front national !

Vous voulez passer pour quelqu’un de moderne, progressiste, ouvert sur le monde ? Alors parlez de « libre-échange », de « mondialisation », de « construction » européenne, de « gouvernance »... Soyez contre tout cela et on vous accusera de prôner le repli nationaliste et d’être… pour la guerre !

Pour imposer le système capitaliste et son modèle de société, ses défenseurs mènent une véritable guerre idéologique. En disqualifiant l’idée de nation, en la rendant « has been », voire dangereuse… les classes dirigeantes souhaitent en finir avec la nation, devenue un cadre trop gênant pour l’expansion de leurs profits.

Ils ont en effet compris que la nation constitue le seul et unique espace de souveraineté des peuples. Il n’existe pas de souveraineté populaire sans souveraineté nationale. Par conséquent, faire disparaître la nation c’est faire disparaître la démocratie… c’est limiter la capacité d’action des peuples à décider de leur avenir.

Ils s’y emploient donc activement. La gauche les regarde sans réagir, elle-même empêtrée dans un rêve « alter » mondialiste (qu’elle confond avec son idéal internationaliste) où la nation est remplacée par une hypothétique « gouvernance mondiale ».

Guerre culturelle

    Faire disparaître la nation passe donc par un travail idéologique qui consiste à en faire une idée du passé. Cela passe aussi par un impérialisme culturel qui consiste (entre autre) à imposer la langue des affaires (l’anglais) comme la langue « naturelle », via des productions culturelles standardisées réalisées par les multinationales anglo-saxonnes (voir à ce sujet les excellentes analyses et initiatives de l’association C.O.U.R.R.I.E.L (www.courriel-languefrancaise.org)

Guerre institutionnelle

      Pour mettre en œuvre leur stratégie de « mondialisation » qui consiste à réorganiser la production à l’échelle de la planète afin de maximiser les profits, les classes dirigeantes doivent détruire les espaces qui ont permis les conquêtes sociales. En effet, l’Histoire nous apprend qu’aucune lutte sociale n’a jamais abouti en dehors des cadres nationaux. Aucune conquête sociale n’est possible sans indépendance nationale.

   Pour remplacer la nation, ils ont donc inventé des institutions supranationales : l’OMC, le FMI, l’Union européenne. Toutes ces institutions fonctionnent en fait de manière anti-démocratique : les peuples n’ont jamais voix au chapitre. Pour s’en convaincre il suffit de se poser la question : « à quel moment la voix des peuples a-t-elle été prise en compte dans cette fameuse « construction européenne ?  ».

       D’ailleurs une démocratie pourrait-elle émerger au niveau européen alors qu’il n’existe pas de peuple européen, qu’il n’existe pas de nation européenne ? Autre question : serait-il souhaitable d’avoir un gouvernement européen ? Et pourquoi pas un gouvernement mondial… ? Voilà un scénario orwellien peu désirable.

La gauche en déshérence idéologique

    Les positions de la « gauche de gauche » - ne parlons même pas de la « gauche » qui n’est pas de gauche - sur ces questions sont très inquiétantes. En effet, elle semble elle-même engluée dans ce discours idéologique dominant. Ainsi, pour certains dirigeants du Front de Gauche, une éventuelle explosion de l’Union européenne et de la zone euro conduirait à « un retour des nationalismes en Europe ». Mais c’est déjà le cas ! La montée des partis d’extrême droite au sein des pays membres de l’UE en témoigne ! Les causes principales sont les politiques d’austérité qui mettent les peuples dans la misère et les mettent en concurrence. Alors, est-ce le fait que les peuples retrouvent demain leur souveraineté qui constitue un risque de guerre, ou bien le fait que l’Union européenne continue à exister et à imposer ses politiques d’austérité ?

    Ces inquiétudes reposent en réalité sur une chimère idéologique construite par les classes dirigeantes et ressassée à longueur de temps dans les grands médias et qui pourrait se résumer ainsi : « l’Union européenne c’est la paix, le retour aux nations c’est la guerre ».

Quand la nation est associée au Front national

    Alors que la droite et l’ensemble de la gauche sont devenues mondialiste et européiste, que les gaullistes ont disparu, que le Parti communiste n’ose plus associer le drapeau tricolore au drapeau rouge, le Front national peut s’approprier à lui seul l’idée et les symboles de la nation. Et réciproquement l’idée de nation finit par être assimilée… au Front national !

    Or le FN défend une vision étriquée de la nation réduite à sa seule dimension identitaire. Ce discours identitaire sert avant tout à dresser les citoyens les uns contre les autres pour éviter de pointer les véritables responsables de la crise. Le rôle du Front national dans la vie politique française est donc clair : finir de diaboliser l’idée de nation, masquer les vrais problèmes et diviser le peuple. Loin d’être un parti antisystème, comme il prétend l’être, il est en réalité un agent au service du système et des classes dirigeantes !

    Il n’empêche que la montée du vote Front national est bien réelle. L’insécurité sociale et psychologique dans laquelle sont plongés les citoyens (une insécurité permanente organisée par les classes dirigeantes) les amène à rechercher des repères, des « valeurs sûres ». La nation fait partie de ces repères. Il y a donc toutes les chances pour que le FN continue de progresser en se faisant le chantre de la défense de la nation, et en se camouflant derrière un pseudo discours social !


La gauche doit se réveiller !

    Face à ce danger, la gauche doit se réveiller. Elle doit se réapproprier l’idée de la nation. Elle doit comprendre que le capitalisme n’a aucun intérêt à voir les nations continuer à exister… tout simplement parce que leur existence gêne sa propre expansion. Comme nous le proposons au M’PEP, la gauche doit s’émanciper du mythe du libre-échange et repenser les relations internationales entre des nations libres et indépendantes, coopérant entre elles, sur les bases de la Charte de la Havane

    Concrètement il s’agit de sortir des institutions supranationales que sont l’OMC, le FMI, l’OTAN, la Banque mondiale et l’UE pour reprendre notre souveraineté (monétaire, industrielle, écologique, culturelle, etc.). Les classes populaires qui souffrent des politiques néolibérales mises en œuvre par l’OMC et l’UE n’ont rien à perdre et tout à gagner.

 

  www.m-pep.org

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