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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 09:32

Nous publions ci-dessous un communiqué de l'Association France-Palestine-Solidarité

 

 

Dieudonné, l’imposteur raciste, n’est pas l’ami du peuple palestinien

 

vendredi 3 janvier 2014

 

Der­niè­rement Dieu­donné a déclaré au sujet de Patrick Cohen, jour­na­liste à France Inter : « Moi, tu vois, quand je l’entends parler, Patrick Cohen, j’me dis, tu vois, les chambres à gaz… Dommage. » Il ne s’agit ni d’une « erreur » ni d’un dérapage. Mais de posi­tions anti­sé­mites clai­rement et déli­bé­rément assumées depuis une bonne dizaine d’années. Les exemples en sont innom­brables.

Dieu­donné n’est pas un simple humo­riste, c’est avant tout un militant poli­tique d’extrême-droite. Et il y a une spé­ci­ficité. Avec une forme d’expression par­ti­cu­lière (humour), un voca­bu­laire pseudo-​​révolutionnaire (anti­système), et une cible du style fas­ciste des années 30 (le complot du "pouvoir juif mondial", de la finance mon­diale, de l’axe Israël-​​USA …), Dieu­donné attire cer­taines caté­gories, par­ti­cu­liè­rement dans la jeu­nesse, que le Front national serait inca­pable de mobi­liser.

C’est le cas par exemple quand il fait applaudir le néga­tion­niste Robert Fau­risson par 5.000 per­sonnes au Zenith en 2008. C’est le cas aussi quand il inter­viewe Serge Ayoub, alias Batskin, le chef de l’organisation d’extrême-droite JNR, Jeu­nesses natio­na­listes révo­lu­tion­naires, dis­soute après la mort de Clément Méric. La vidéo se conclut par une poignée de main entre ces deux hommes et une décla­ration « On repré­sente la France d’en bas … on a le même ennemi, c’est une évidence ».

C’est le cas aussi quand il prétend défendre les Pales­ti­niens en déve­loppant des thèses racistes et anti­sé­mites sous le couvert de l’antisionisme. Il détourne ainsi au profit de l’extrême-droite le juste sen­timent d’exaspération face à l’amalgame fait par les sou­tiens de la poli­tique israé­lienne entre anti­sio­nisme et anti­sé­mi­tisme. Il donne prise à tous ceux qui se com­plaisent dans une dénon­ciation sélective des diverses formes de racisme. Il fait le jeu d’Israël et de tous ses sou­tiens qui cherchent à dis­cré­diter voire cri­mi­na­liser toute forme de contes­tation de la poli­tique israé­lienne..

L’AFPS condamne et rejette ces amal­games qui amènent à traîner devant les tri­bunaux en toute igno­minie les mili­tants du boycott citoyen qui dénoncent la poli­tique colo­niale et raciste de l’Etat d’Israël.

L’AFPS condamne et rejette toute ins­tru­men­ta­li­sation de la cause pales­ti­nienne au service de délires com­plo­tistes racistes qui font le jeu de ses adversaires.

Le peuple pales­tinien n’a aucun besoin de tels faux amis. Notre combat pour les droits nationaux du peuple pales­tinien se fonde sur les prin­cipes uni­versels du droit des peuples. Il suppose le rejet déterminé de toute forme de racisme, d’antisémitisme et d’islamophobie, poisons dan­gereux que nous com­bat­trons sans faiblesse.

Le Bureau national

 

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 09:23

  goldman-2.jpg

 

Article pour http://jeunescommunistes-paris15.over-blog.com/ repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

C'était il y a cinq ans, déjà. Omer Goldman avait été une des premières non seulement à dire non au service de l'armée coloniale israélienne mais aussi à le faire savoir publiquement, à mener le combat pour la désobéissance des jeunes israéliens, juifs ou non.

 

 

   On les appelle les « shminitism », les objecteurs de conscience. Ils étaient quarante lycéens en 2008 à signer une lettre de protestation contre l'enrôlement dans l'armée d'occupation israélienne. Aujourd'hui, ils se comptent par dizaines à refuser le service, âgés entre 18 et 22 ans.

   Omer Goldman fut le visage de ce courage collectif. Elle avait 19 ans en septembre 2008, ses idées fortes contrastant avec ses traits fins. Immédiatement arrêtée, elle a passé plus d'un mois dans les geôles israéliennes comme cadeau d'entrée dans la vie adulte.

    Le temps est passé, mais nous estimons nécessaire de rappeler son combat, son témoignage, aussi pour couper l'herbe aux faux amis de la cause palestinienne, ceux qui voudraient penser qu'on ne peut être « juif » sans être sioniste, qu'on ne peut être anti-sioniste sans être anti-sémite.

 

« Papa, je ne servirai pas pour ton Israel ! »

 

   La lettre qu'avait communiqué Omer pour justifier son refus révèle son courage. Oui, Omer est fille d'un ancien (très) haut responsable du Mossad, les sinistres services secrets israéliens. Mais Omer, à 19 ans lui a dit : « Pardonne-moi Papa, mais je ne battrai pas pour ton Israël ! »

   Que de conflits avec son père qui a publiquement désapprouvé sa décision (« On est tous les deux opposés idéologiquement ») tout en respectant la décision de sa fille : « Nous, tous les deux, avec des caractères très similaires nous nous battrons pour ce en quoi nous croyons ».

    

Pas de doute qu'elle n'a pas les mêmes idées que son père, sa lettre n'est pas celle d'une enfant crédule :

 

« Je refuse de servir dans l'armée israélienne. Je ne ferai pas partie d'une armée qui met en place une politique violente, et viole les droits de l'Homme tous les jours.  Comme nombre de mes pairs, moi-même n'avais pas posé soulevé la question éthique de l'armée israélienne. Mais quand j'ai visité les territoires occupés, j'ai vu une réalité complètement différente : une réalité violente, oppressive, extrême qui doit cesser.  Je crois au service en la société dans laquelle je vis, et c'est précisément pourquoi je refuse de participer aux crimes de guerre commis par mon pays. La violence n'apportera aucune solution, et je ne commettrai pas d'actes violents, advienne qui pourra ».

 

Pas facile d'avoir 19 ans dans un Etat colonialiste … la prise de conscience de l'injustice

 

   Son acte de courage est venu d'une prise de conscience, d'une indignation face à l'injustice. A la fin du lycée, Omer est parti, sans la permission de son père, dans un village palestinien de Cisjordanie.

    Au check-point, accompagné de connaissances palestiniennes qu'elle aurait du haïr, les soldats israéliens lui ont tiré dessus :

« On parlait sur le bord de la route, les soldats se sont approchés et après quelques secondes, ils ont reçu un ordre, tiré des grenades lacrymo et des balles de caoutchouc contre nous. Cela m'a frappé que des soldats suivent un ordre sans réfléchir.  Pour la première fois dans ma vie, un soldat israélien m'avait mis dans le viseur et avait tiré sur moi ! »

   Ce que Omer a connu ce jour-ci, c'est ce que connaissent des millions de Palestiniens depuis des décennies. A partir de ce moment-là, plus question pour elle de joindre ses mains à celle d'une machine d'oppression.

 

Pour Natan, Noam, Alon, oui, on peut être juif et refuser le sionisme. A bas le sionisme et … l'anti-sémitisme !

 

   Nous nous sommes fait le relais ces derniers mois, dernières années de ces « refuzniks », jeunes israéliens, juifs (ou étiquetés comme tels par les sionistes .. et les anti-sémites!) qui se sont indignés, ont refusé de servir.

  On pense à Noam Gur et Alon Gurman, deux jeunes lycéens de 18 et 19 ans condamnés à la prison en avril 201. On pense à Natan Blanc, 19 ans, qui a passé six mois de sa vie en prison. Tous ont vaincu l'injustice au cœur, tous ont osé défier un gouvernement criminel au nom de leurs idéaux.

   Leur acte d'indignation était individuel, leur ambition collective : réveiller un peuple endormi par le venin de la haine sioniste. Le Parti communiste d’Israël, la Jeunesse communiste d’Israël, ont soutenu ces shminitism, mené campagne pour leur libération.

 

  Rappelons que, comme dans l'Afrique du sud de l'apartheid, seules les organisations communistes accueillent les travailleurs, étudiants sans distinction de couleur de peau, de religion ou d'ethnie supposée : d'origine chrétienne, arabe musulman, juifs séfarades ou ashkénazes !  L'exemple de ces jeunes courageux, l'exemple des communistes d’Israël doit nous éclairer au moment où des semeurs de haine essaient en France d'assimiler les juifs au sionisme, et l'anti-sionisme à l'anti-sémitisme.

   Oui, on peut être juif ou d'origine juive et refuser le sionisme, c'est même avoir pris conscience du jeu pervers et parallèle que jouent sionistes et anti-sémites s'alimentant dans leur haine : créer de faux clivages communautaires, préparer l'épuration ethnique, gommer les clivages de classe.

   Omer disait en 2008 :

« L'occupation empoisonne Israël de l’intérieur. Elle crée un peuple agressif, un nationalisme extrémiste, et efface des valeurs importantes telle que la solidarité et l'égalité. C'est pourquoi prendre position contre cela, en tant qu'israélienne, est vital pour les Palestiniens comme pour les Israéliens »

 

Honneur à Omer Goldman, qui avait montré la voie ! Honneur à Alan, Noam, Natan, David, Tamar, Maya, Udi, Sahar, tous ces jeunes israéliens qui depuis 2008 ont refusé de servir dans l'armée de la honte !

 

Unité entre jeunes Palestiniens et Israéliens, arabes et juifs, pour la paix, la justice sociale, contre toute forme de colonialisme, de racisme. A bas le sionisme, à bas l'anti-sémitisme !

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6 janvier 2014 1 06 /01 /janvier /2014 16:14
« Combattre l’antisémitisme ?
Oui, mais pas avec M. Valls ! » par Annie Lacroix-Riz

 

Comment ne pas relever que ceux qui dénoncent l’indéniable antisémitisme de Dieudonné sont ceux-là mêmes qui ne disent mot aux Français de l’antisémitisme de leurs « alliés » ukrainiens, héritiers auto-revendiqués de Petlioura, de ses sbires pogromistes d’avant-guerre et de Deuxième Guerre mondiale; qui arment la main des djihadistes partout au Proche-Orient, contre chrétiens, juifs et quasi-totalité des musulmans; qui insultent librement les Roms et tous les « non-blancs »?

Comment oublier que le soutien sans faille de la politique d’apartheid d’Israël

) encourage au sein de la population française, musulmane ou non, l’assimilation, qui n’a pas lieu d’être, entre sionistes se considérant comme délégués en France de la politique d’Israël et juifs, et

) apporte de l’eau au moulin de l’antisémitisme?

Il faut lutter résolument contre l’antisémitisme de Dieudonné, et il faut, par les explications nécessaires, faire en sorte que Manuel Valls, qui exclut les Roms et ricane sur les Arabes et les « blacks » de la cité qu’il a dirigée, et qui pratique à l’égard d’Israël une admiration dévote manifestement destinée à plaire pour satisfaire ses hautes ambitions politiques, ne puisse s’attribuer la palme de l’antiracisme. Ce ministère de l’intérieur qui oppose entre elles les composantes ethniques et/ou culturelles vivant en France n’est pas qualifié pour lutter contre l’antisémitisme.

 

Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d’histoire contemporaine, juive athée et laïque, petite-fille de déporté.

 

Lu sur Initiative Communiste

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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 17:29

En laissant prise à l'assimilation de l'antisionisme à l'antisémitisme, l'humoriste Dieudonné dessert la cause qu'il a longtemps prétendu défendre. Cet amalgame ne peut que réjouir l'UMP et le PS, objectivement unis par une tactique commune à la fois naïve et suicidaire dans la préparation des prochaines élections municipales et européennes.

 


« L'affaire Dieudonné » : à qui profite le crime ?



Dieudonné salit la cause palestinienne.  
Et voilà que Manuel Valls, dont on ne peut pas dire que le combat anti-raciste soit la qualité principale, nous fait le coup de l'indignation humaniste à propos de l'antisémitisme de Dieudonné. Nous ne le lui reprocherons pas : les obscénités de l'humoriste sont inexcusables. Naguère, l'ethnologue Claude Lévi-Strauss  avait déclaré lors d'un entretien avec le journaliste de France-Culture Georges Charbonnier que « le barbare, c'est celui qui croit à la barbarie ». Un être humain qui déplore (« dommage » dit Dieudonné...) l'absence de chambre à gaz à propos d'un journaliste juif incarne littéralement la barbarie. C'est une faute que nous ne saurions pardonner car Dieudonné salit du même coup deux causes que nous tenons pour justes : l'antisionisme et, corrélativement, la cause palestinienne. Après cela, que reste-t-il de la fin des Réflexions sur la question juive, lorsque Sartre concluait en substance que tant qu'un juif dans le monde craindra pour sa vie parce qu'il est juif, nous ne serons pas libres ? Dieudonné est en train de faire le jeu immoral de ceux qui identifient antisémitisme et antisionisme. Et c'est peut-être bien une première raison pour laquelle il lui est fait tant d'écho.

Un jeu dangereux
Une seconde raison est que, faire de Dieudonné une victime en interdisant ses spectacles, pourrait contribuer à la montée électorale du Front national. En effet, celui-ci n'est plus avare de déclarations condamnant l'antisémitisme et la colonisation dans les territoires occupés. Que cette tactique soit ou non sincère n'est pas ici le sujet. En revanche, la promotion des idées du FN est un jeu dangereux. Les politiciens qui s'y adonnent ont la naïveté de croire que rien n'a changé depuis le temps où Pierre Bérégovoy croyait que la montée du FN rendrait  la droite « inéligible ». Les socialistes et leurs alliés feraient bien de se demander si, lors des prochains scrutins, les électeurs voudront « barrer la route au FN » en reportant leurs voix sur le PS, qui fait bon an mal an la promotion du parti lepéniste depuis 1984. Quant aux électeurs de droite, pourquoi diable barreraient-ils la route au FN au profit de l'UMP qui s'exténue à tenter de lui ressembler ?  

Stigmatiser l’euroscepticisme, c’est mépriser les peuples
Ni le PS ni l'UMP ni le centre n'ont compris que l'exaspération des électeurs a atteint un degré où le pire est possible, et qu'en conséquence, les insultes de préau d'école ne trompent plus grand'monde. C'est ainsi de l'expression « National populisme » censée stigmatiser la puissante montée de l'euroscepticisme non seulement en France mais aussi dans le reste de l'Europe. Les politiciens minuscules qui l'utilisent, comme récemment Jean-Christophe Cambadélis, risquent de s'en apercevoir à leur dépens, mais il sera vraisemblablement trop tard pour réparer les dégâts causés par leur sale besogne.  

Pascal Acot

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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 10:11

TEXTE REPRIS SUR
LE BLOG DE DIABLO
Commun Commune

 

BRN-titre

 

Bienveillance impériale


République Centrafricaine, Ukraine. Rien ne semble rapprocher ces deux pays – ni la géographie, ni l’histoire. Rien, si ce n’est la sollicitude impériale dont ils font présentement l’objet de la part de leurs proclamés protecteurs occidentaux.

 

A Bangui, la bienveillance est bottée et casquée, sous la houlette tricolore. L’opération lancée le 5 décembre visait officiellement à circonscrire les exactions – au demeurant réelles – dont les populations civiles sont victimes. On était presque sur le point de se laisser convaincre, quand François Hollande a eu l’obligeance de remettre les pendules à l’heure. Interrogé le 8 décembre sur TV5-Monde, il a précisé : « on ne peut pas laisser en place un président qui n'a rien pu faire, a laissé faire ».

 

 

« On ne peut pas laisser en place »… Les jours de l’actuel chef de l’Etat, Michel Djotodia, pourraient donc être comptés. Son prédécesseur, François Bozizé, ne disposait plus du soutien que Paris lui a longtemps assuré, en particulier depuis qu’il avait annoncé des mesures restreignant les privilèges de firmes françaises – telles que Total – au profit semble-t-il des Chinois. Il était donc à la merci des rebelles qui, en mars de cette année, ont imposé M. Djotodia à sa place. Présence des soldats français aidant, la fin du mandat de ce dernier sera déterminée par l’Elysée.

 

A Kiev, la bienveillance occidentale n’est pas armée ; elle n’en est pas moins arrogante. L’UE travaille depuis des années à un projet d’association avec l’Ukraine, particulièrement avantageux pour les grands investisseurs occidentaux. Lorsque le président ukrainien a annoncé qu’il gelait ledit accord, une mobilisation s’est développée, importante mais limitée à l’Ouest du pays et à la capitale. Le mouvement a très vite évolué vers une exigence de départ du président et du gouvernement.

 

Cette fois, c’est l’Union européenne, avec un rôle actif de Berlin, qui est à la manœuvre. Le ministre allemand des Affaires étrangères fut l’un des premiers à venir apporter sur place sa solidarité médiatique aux manifestants, tandis que le chef de la politique extérieure de l’UE, la baronne Ashton, tentait de se poser en intermédiaire entre les parties. Washington, qui s’estime toujours légitime pour dessiner les frontières de l’UE, n’a pas été en reste : une adjointe au Secrétaire d’Etat a fait le voyage de Kiev pour servir la soupe – au sens littéral du terme – aux protestataires, suivie par l’ancien candidat à la présidence, John Mc Cain. Acclamé par la foule massée sur la place centrale de la capitale, celui-ci a lancé : « nous sommes ici pour soutenir votre juste cause (…) le destin que vous souhaitez se trouve en Europe ». Et de dénoncer dans la foulée… l’« ingérence russe inacceptable ». Il fallait oser.

 

On n’ose imaginer les réactions de la Maison-Blanche si d’aventure une haute personnalité cubaine ou vénézuélienne se rendait à Washington, haranguait une foule rassemblée pour réclamer l’adhésion des Etats-Unis à l’Alba (zone de coopération progressiste latino-américaine) et, dans la foulée, la démission du président américain…

 

Les partisans de l’ingérence, qu’elle soit politique ou militaire, semblent décidément se croire tout permis. Pour tenter d’annexer – pardon, d’« arrimer » – l’Ukraine à l’Union européenne, ils attisent les illusions d’une partie du peuple de ce pays, tandis qu’ils ignorent la volonté de l’autre partie. Et feignent d’oublier les liens historiques (bien avant l’URSS…) voire familiaux, culturels, linguistiques, et bien sûr économiques avec la Russie – pour ne pas dire militaires. Ce faisant, ils jouent une nouvelle fois avec le feu.

 

Quant aux ultras-européistes, ils ont écrasé quelques larmes d’émotion, à l’instar du président du groupe Libéral à l’europarlement confiant : « c’est la première fois que l'on voit des manifestations pour l'Europe ». On ne lui fait pas dire. Amer, Guy Verhofstadt a dû cependant concéder que « malheureusement, elles se situent à l’extérieur de l'UE ».

 

En effet. A l’intérieur, il faudra attendre encore un peu.

 

 

PIERRE LÉVY

Source:  http://www.brn-presse.fr/ 

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2 janvier 2014 4 02 /01 /janvier /2014 18:15

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Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

 

Les médias européens tentent de refonder le mythe d'un élan irréstitible vers l'intégration européenne. On l'invente en Ukraine, à coups de financements occidentaux. Pour les pays d'ex-URSS déjà désintégrés dans l'Union européenne, le temps des illusions est passé.


 

On a parlé de l'entrée de la Lettonie dans la zone euro, peu de l'attitude de la population lettone à ce sujet. Pourquoi, aujourd'hui, plus de 60 % des Lettons s'opposent à l'entrée de leur pays dans la monnaie unique européenne, malgré les promesses de leurs dirigeants ?

 

L'effondrement du « tigre balte », du modèle ultra-libéral de l'UE à la cure d'austérité brutale

 

La Lettonie était pourtant le modèle tant recherché en ex-URSS par l'Union européenne.

Une région prospère (Riga était la « perle de l'URSS ») captée par des élites nationalistes, à la xénophobie sélective, anti-russe mais prêtes à vendre leur pays aux capitaux allemands, suédois, à les intégrer à l'Europe, tout en cultivant la nostalgie du temps béni de la Wehrmacht.

On a même parlé de « tigre baltique » à coups de flat tax (taux d'imposition unique favorisant les riches et grandes entreprises), de zones économiques spéciales (ZES), de bulles spéculatives dans l'immobilier alimentées par un crédit facile assuré par les banques suédoises ou allemandes.

 

Alimenté par l'entrée de la Lettonie dans l'UE, en 2008, ce modèle a explosé en plein vol : en deux ans (2009-2010), le PIB a chuté de 30 %, le chômage atteignant un pic de 22 % en 2010.

 Les bases de ce château de sable, on les connaît : le démantèlement de l'industrie héritée de l'ère soviétique (on est encore en-dessous de la production de 1991!), de l'agriculture locale (30 % des terres sont passées entre les mains de capitaux étrangers).

C'est aussi une bulle spéculative qui a conduit à l'explosion du prix des loyers, mais aussi des produits de base avec des prix plus élevés qu'à Londres pour les vêtements, la nourriture ! 

Un décalage qui n'a tenu que par l'endettement massif des ménages d'abord, puis l'endettement public ensuite qui a été multiplié par sept depuis 2008 (de 7 à 50 % du PIB).

 

La piqûre d'austérité imposée par l'Union européenne, la BCE (en vue de l'entrée dans l'Euro) et le FMI a été d'une brutalité extrême pour le peuple letton :  baisse des salaires du public de 20 à 50 % (pour les enseignants), du public de 20 à 30 % en moyenne, baisse des retraites de 10 à 70 %, augmentation des impôts indirects les plus régressifs, comme la TVA de 19 à 21 %.

 

Les Lettons contre l'intégration européenne

 

Que pensent aujourd'hui les Lettons de la construction européenne, qu'on leur a présenté comme un « faiseur de miracles », aujourd'hui mirage universel ?

 

Il suffit de voir les derniers résultats électoraux. Tous les partis, sauf un, adhèrent au consensus libéral-européen-nationaliste. Le fait qu'ils changent de nom tous les deux-trois ans révèlent autant leur insignifiance que leur manque de confiance dont ils bénéficient auprès des Lettons.

 

Le seul à refuser le consensus dominant, c'est le « Centre de l'Harmonie » dont les communistes jouent un rôle moteur, sous le nom du Parti socialiste letton. Rappelons qu'il est interdit de se dire communistes en Lettonie, pays membre de l'Union européenne.

Le « Centre de l'Harmonie », généralement catalogué comme le parti de la minorité russe, rassemble désormais tous les mécontents du « mirage letton », du mirage de l'intégration européenne.

En 2011, lors des dernières élections législatives, il est devenu le premier parti du pays avec 28,36% des voix et 31 sièges (sur 100). Seule une « Sainte-alliance » des partis réactionnaires l'a empêché de prendre le pouvoir.

En juin 2013, aux élections locales, il remportait une victoire éclatante dans la capitale Riga, tout en emportant la tête dans la deuxième ville du pays, Daugavpils. 

 

Ce qui convainc de plus en plus de Lettons, c'est le discours de refus de l'austérité prônée par l'UE, le refus d'une intégration européenne dans les intérêts d'une minorité, ce discours porté par les communistes et progressistes lettons.

Ainsi, en dépit d'un battage médiatique massif, des paroles gouvernementales sur l'Euro comme « rempart » face à Moscou, 60 % des Lettons s'opposent à l'entrée de leur pays dans l'Euro ce 1er janvier 2014. Ils étaient même 65% dans un précédent sondage, au printemps 2013.

 

Le refus de cette intégration européenne dans les intérêts du capital monte dans toute l'Europe. Quand les forces communistes, de gauche, ne refusent pas de mener ce combat, ce sont elles qui le mènent. Bravo à nos camarades lettons dans un contexte hostile !


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2 janvier 2014 4 02 /01 /janvier /2014 18:00

Le nouveau BRN est arrivé.

 

 

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31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 09:25

SUD Rail écrit à nouveau à la direction de la SNCF

 Lu sur le site BDS (Boycott-désinvestissements-sanctions)


Quand le monde entier rend hommage à Mandela, la direction SNCF est fière de soutenir l’apartheid !
Dans le cadre de la récente visite du Président Hollande en Israël, Guillaume Pépy a signé un accord de partenariat avec son homologue d’Israël Railways, Boaz Zafrir. Comme le dénonçait SUD-Rail le 18 novembre, l’entreprise publique française soutient ainsi un gouvernement colonialiste et raciste :

Alors que nombreuses associations palestiniennes appelle au Boycott, aux Sanctions et aux Retraits des Investissements contre Israël jusqu’à ce qu’il applique le Droit International et les Principes Universels des Droits de l’Homme, l’Etat français et la SNCF lui apporte au contraire leur soutien !

La Cour Internationale de Justice a jugé illégal le mur construit par l’Etat d’Israël sur le territoire palestinien occupé ; Israël a continué sa construction du mur colonial au mépris total de la décision de la Cour.

Apres 46 ans d’occupation par Israël de la Cisjordanie palestinienne (y compris Jérusalem-Est), de la Bande de Gaza et des hauteurs du Golan syrien, Israël continue à accroitre ses colonies.

Les violations du droit international par Israël sont persistantes. Depuis 1948, les centaines de résolutions de l’ONU ont condamné les politiques coloniales et discriminatoires d’Israël en tant qu’illégales et ont appelé́ à des remèdes immédiats, proportionnes et efficaces ; toutes les formes d’intervention internationale et de tentatives de paix n’ont pas jusqu’ici forcé Israël à se conformer à la loi humanitaire, à respecter les Droits de l’Homme fondamentaux et à mettre fin à son occupation et son oppression du peuple de la Palestine.

L'Etat d'Israël ne cesse de poursuivre en toute impunité́ sa politique de colonisation, d'apartheid et d'épuration ethnique contre le peuple palestinien : destructions de maisons et extension de la colonisation dans les territoires occupes en Cisjordanie, agressivité́ accrue des colons, blocus de Gaza, ségrégation raciste en Israël. La fédération des syndicats SUD-Rail dénonce l’aide apportée à un régime politique raciste et colonialiste.

Aujourd’hui, elle franchit un pas supplémentaire en faisant la publicité de cet accord honteux auprès des 155 000 salarié-es de la SNCF, via son journal d’entreprise adressé à chaque cheminot-e (voir ci-dessous)

Les dirigeant-es SNCF sont très fier-es de collaborer activement avec un régime qui pratique l’apartheid : blocus de Gaza, destructions d’habitations, check-points contrôlés par l’armée, systèmes juridiques différents, et mur de séparation sur plus de 700 kilomètres !
À l’instar des combattant-es d’Afrique du sud durant des années, plus de 170 organisations palestiniennes ont lancé l’appel BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) contre Israël. La fédération SUD-Rail comme l’ensemble de l’Union syndicale Solidaires soutient cette initiative pour mettre fin à l’apartheid. En France, nous exigeons que soit abrogées les circulaires prévoyant la condamnation des militant-es relayant cette campagne.

Christian Mahieux, pour l'Union syndicale Solidaires
Fédération des syndicats SUD-Rail
www.sudrail.fr

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30 décembre 2013 1 30 /12 /décembre /2013 19:20

Nous publions aujourd'hui, dans cette suite d'articles à propos de la Palestine, la lettre de Marwan Barghouti en hommage à Nelson Mandela.  Il rappelle ce qu'avait dit Mandela après avoir vaincu le régime de l'apartheid : " Nous savons trop bien que notre liberté n'est pas complète car il lui manque la liberté des Palestiniens".

Une lettre de MARWAN BARGHOUTI en hommage à Nelson Mandela

Lettre de Marwan Barghouti

condamné à la prison à perpétuité

et incarcéré depuis 2002 dans les prisons israéliennes.


"Durant toutes les longues années de mon combat, j’ai eu l’occasion à maintes reprises de penser à vous, cher Nelson Mandela. Et encore plus depuis ma propre arrestation, en 2002. Je songe à un homme qui a passé vingt-sept ans dans une cellule, en s’efforçant de démontrer que la liberté était en lui avant qu’elle ne devienne une réalité dont son peuple allait s’emparer. Je songe à sa capacité à défier l’oppression et l’apartheid, mais aussi à rejeter la haine et à placer la justice au-dessus de la vengeance.


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Combien de fois avez-vous douté de la victoire au bout de ce combat ? Combien de fois vous êtes-vous demandé vous-même si la justice pourrait s’imposer ? Combien de fois vous êtes-vous interrogé sur le silence du monde ? Combien de fois vous êtes-vous demandé si votre ennemi n’allait jamais pouvoir devenir votre partenaire ? À la fin, vous ferez la preuve de cette volonté implacable qui fera de votre nom, l’une des plus brillantes références pour la liberté.


Vous êtes beaucoup plus qu’une inspiration. Vous aviez bien compris, le jour où vous êtes sorti de prison, que vous n’étiez pas seulement en train d’écrire l’histoire, mais que vous contribuiez au triomphe de la lumière sur la nuit. Et vous êtes alors resté humble. Et vous portiez une promesse bien au-delà des frontières de votre pays, la promesse que l’oppression et l’injustice seront vaincues, et que sera ouverte la voie de la liberté et de la paix. Au fond de ma cellule, je me rappelle sans cesse cette démarche, et je poursuis moi-même cette quête, et tous les sacrifices deviennent supportables dans la seule perspective qu’un jour, le peuple palestinien puisse accéder aussi à la liberté, à l’indépendance, et que ce pays puisse vivre finalement en paix.


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Vous êtes devenu une icône. Ce qui a permis l’éclat de votre cause et son rayonnement sur la scène internationale. L’universalité pour contrer l’isolation. Vous êtes devenu un symbole pour tous ceux qui croient que les valeurs universelles sur lesquelles vous fondiez votre combat pouvaient rassembler, mobiliser, pousser à l’action. L’unité est la loi de la victoire pour les peuples opprimés. La cellule exiguë et les heures de travail forcé, la solitude et l’obscurité ne vous auront pas empêché de regarder au-delà de l’horizon et de faire partager votre vision. Votre pays est devenu un phare et nous, les Palestiniens, nous hissons les voiles pour atteindre ses rivages.


Vous disiez : « Nous savons trop bien que notre liberté n’est pas complète car il lui manque la liberté des Palestiniens. » Et depuis l’intérieur de ma cellule, je vous dis que notre liberté semble possible parce que vous avez atteint la vôtre. L’apartheid n’a pas survécu en Afrique du Sud et l’apartheid ne survivra pas en Palestine. Nous avons eu le grand privilège d’accueillir, en Palestine, il y a quelques mois, votre camarade et compagnon de lutte, Ahmed Kathrada, qui a lancé, à la suite de sa visite, la campagne internationale pour la libération des prisonniers palestiniens de leurs cellules, où une part importante de l’histoire universelle s’écrit, démontrant que les liens avec vos combats sont éternels.


Votre capacité à constituer une figure unificatrice et à conduire le mouvement depuis l’intérieur de la prison, d’être confiant dans l’avenir de votre peuple alors que vous étiez vous-même privé de la capacité de choisir votre destin, constitue la marque d’un dirigeant exceptionnel et d’une véritable figure historique. Je salue le combattant de la liberté, le négociateur et faiseur de paix, le commandant militaire et l’inspirateur de la résistance pacifique, le militant infatigable et l’homme d’État.


Vous avez dédié votre vie à la cause de la liberté et de la dignité, de la justice et de la réconciliation, de la paix et de la coexistence. Beaucoup maintenant honorent votre lutte dans leurs discours. En Palestine, nous promettons de poursuivre le combat pour nos valeurs communes, et d’honorer votre combat pas seulement par des mots, mais aussi en dédiant nos vies aux mêmes objectifs. La liberté, cher Madiba, l’emportera, et vous y avez contribué au plus haut point en faisant de cette idée, une certitude. Reposez en paix et Dieu bénisse votre âme insoumise."

 

 

source:  http://quartierslibres.wordpress.com/

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30 décembre 2013 1 30 /12 /décembre /2013 00:00
 

 

 

 

 

Festival du film de Dubaï :
un thriller palestinien primé

 

 

par La Rédaction

 

"Omar" du réalisateur palestinien Hany Abu Assad, un thriller sur l’amitié et la vie de trois jeunes de Cisjordanie brisée par l’occupation israélienne, a été primé vendredi soir au Festival International du film de Dubaï.

Omar, jeune boulanger, escalade chaque jour le mur de séparation érigé par Israël pour retrouver sa petite amie. Mais sa vie bascule lorsqu’il est arrêté après avoir fait avec ses deux amis d’enfance le coup de feu contre un barrage militaire israélien.

Libéré à la condition de livrer celui parmi ses amis qui a provoqué la mort d’un soldat israélien, il recherche le traitre qui l’a livré pour se blanchir des accusations de collaboration.

Le film a reçu le Muhr (étalon) du meilleur long métrage arabe et a valu à Hany Abu Assad le prix du meilleur réalisateur.
"A mon avis, le cinéma palestinien est en train de faire des progrès, même s’il n’a pas atteint le niveau auquel nous aspirons", a déclaré à l’AFP le réalisateur, qui avait déjà raconté dans "Paradise Now" (2005) l’histoire de deux jeunes kamikazes qui renoncent au dernier moment.

Plusieurs longs métrages palestiniens ont été présentés au cours de cette 10e édition du festival de Dubaï, qui commence à s’imposer comme principale vitrine de la production cinématographique dans la région.

Ainsi, Cherien Dabis a dépeint dans "May in the summer" les difficultés des Américains d’origine arabe à s’intégrer dans la société jordanienne, après avoir montré dans "Amreek" (2009) le parcours d’une Palestinienne ayant choisi d’émigrer aux Etats-Unis.

Au total, 174 films venus de 57 pays ont été présentés durant le festival, dont une centaine de films du monde arabe.
Le prix spécial du jury a été décerné au film marocain "C’est eux les chiens", du réalisateur Hicham Lasri, sur le drame des prisonniers politiques.

L’actrice égyptienne Yasmine Raees a obtenu le prix de la meilleure actrice pour son rôle dans "La fille de l’usine", du réalisateur Mohamed Khan, chronique de la vie d’une jeune ouvrière égyptienne en butte au sexisme.

Parmi les autres films présentés figurait le long métrage du réalisateur syrien Mohamed Malas, "Une échelle pour Damas", premier film de fiction tourné dans la Syrie en pleine tourmente.

Filmé en avril 2012 dans la capitale syrienne, où M. Malas habite toujours, il raconte la cohabitation de Syriens des différentes communautés du pays dans une maison du vieux Damas.

(13-12-2013 - Avec les agences de presse)

Assawra

 

Site du Mouvement démocratique arabe

"Résister à l'occupation, c'est vivre libre"

 

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