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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
19 septembre 2014 5 19 /09 /septembre /2014 08:10

Lu sur le site de BDS France ( Boycott Désinvestissement Sanstions) cet appel au soutien de 7 militants inculpés parce qu'appelant au boycott des produits isréliens pour dénoncer l'impunité dont jouit Israël qui refuse d'appliquer les décisions de l'ONU.  Israël continue de coloniser des terres palestiniennes, continue le blocus de Gaza ... La France reste sans réaction.  F. Hollande n'a rien dit sur Gaza ni sur le vol récent de 400 ha de terres palestiniennes.  Au contraire, ce sont les militants qui réclament qu'Israël soit contraint d'appliquer les décisions de l'ONU qui sont poursuivis devant les tribunaux français. 

Appel au soutien des « 7 inculpés BDS d'Alençon »

RASSEMBLEMENT LUNDI 22 SEPTEMBRE 2014 à 14H 00

devant la Cour d'Appel - Nouveau Palais de Justice

Place Gambetta - 14000 CAEN

Chantal, Christine, Nicole, Alain, Jo, François et Pierre les 7 militants du Collectif Palestine Orne, doivent être relaxés.


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 Ils ont fait appel de cette décision particulièrement scandaleuse et totalement injustifiée et seront jugés pour les mêmes motifs à savoir :

« provocation, incitation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou groupe de personnes, à raison de son appartenance à une ethnie, à une race, à une religion ou à une nation »

et de :

«  entrave à l'exercice normal d'un magasin »

Tout cela suite à une action d'information auprès des clients d'un magasin Carrefour à Alençon, le 10 février 2010 les appelant au boycott des produits israéliens pour dénoncer la politique du gouvernement israélien : occupation et colonisation de la Palestine, construction du Mur de séparation, blocus de la Bande de Gaza...

Cette action s'inscrit dans le cadre de la Campagne BDS qui atteint une audience de plus en plus forte et qui, chaque jour, fait preuve de son utilité et de son efficacité à travers les centaines d'actions qui se déroulent dans plus de 40 pays. Et inquiète très sérieusement les autorités israéliennes.

Ainsi tout récemment, la Commission Européenne préconise (dans ses lignes directrices publiées au J.O. De l'UE du 19 juillet 2014) que « tous les accords entre l'UE et Israël doivent indiquer sans ambiguïté et explicitement qu'ils ne s'appliquent pas aux Territoires occupés par Israël en 1967 (Jérusalem-Est, Cisjordanie, Gaza et plateau du Golan) »

Il est plus que jamais nécessaire de renforcer la vaste mobilisation qui s'est mis en place, non seulement lors du procès d'Alençon mais aussi lors des procès de nos camarades de Bordeaux, Pontoise, Paris, Bobigny, Mulhouse et Perpignan pour :

  • dénoncer une grave atteinte à la liberté d'expression et le fait de traiter les militants de la paix comme des délinquants
  • réaffirmer la légitimité de notre solidarité avec le peuple palestinien
  • exiger l'abrogation de la circulaire Alliot – Marie
  • mettre fin à l'impunité d'Israël

Notre procès et ainsi que les 6 autres, s'ils traduisent une véritable volonté politique de casser l'élan et l'essor de la campagne BDS sont aussi une formidable caisse de résonance et une tribune pour médiatiser et populariser nos actions de solidarité avec les palestiniens.

Vous pouvez apporter votre soutien financier pour faire face aux frais de justice (chèque à l'ordre de : AFPS61 – mention BDS) à adresser à : Collectif Palestine Orne (*) 21, rue d'Argentan 61000 Alençon

(*) AFPS61, ATTAC, AL, ADM, CGT61, CRPL, EELV, FSU, La CIMADE, LDH, M'PEP, NPA, PCF, PG61, SUD.

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18 septembre 2014 4 18 /09 /septembre /2014 22:21

Ebola, le Pentagone s’installe en Afrique

Washington annonce la naissance d’un centre de commandement militaire au Libéria
Ebola Obma 2

Face à l’« épidémie sans précédent d’Ebola, qui se répand de façon exponentielle en Afrique occidentale », le président Obama a annoncé que « à la demande du gouvernement libérien », les Etats-Unis établiront « un centre de commandement militaire au Liberia ». Il s’agit d’un « quartier général de commandement de la force conjointe » spécifie le Commandement Africa des Etats-Unis (dont l’ « aire de responsabilité » couvre tout le continent, sauf l’Egypte). Le quartier général, aux ordres du général Darryl Williams (déjà sur le terrain au Libéria) disposera d’au moins 3000 militaires étasuniens, d’un pont aérien et d’un centre de tri au Sénégal. C’est ce quartier général qui exercera la fonction de « commandement et contrôle » de l’opération internationale anti-Ebola, qui prévoit l’envoi de personnel médical et d’hôpitaux de campagne. Selon Obama, c’est « un exemple de ce qui se passe quand l’Amérique prend le leadership pour affronter les plus grands défis mondiaux ». Qu’il a listés dans son récent discours urbi et orbi, affirmant que seule l’Amérique a « la capacité et la volonté de mobiliser le monde contre les terroristes de l’Isis », de « battre le rappel mondial contre l’agression russe », et de «contenir et anéantir l’épidémie d’Ebola ».

Même si la possibilité qu’Ebola se diffuse aux Etats-Unis est extrêmement basse, a souligné Obama dans le discours qu’il a prononcé au Centre de contrôle et de prévention des maladies[1] à Atlanta (Georgie), en Afrique occidentale il a provoqué la mort de « plus de 2400 hommes, femmes et enfants ». Evénement certes tragique, mais limité si on le rapporte au fait que l’Afrique occidentale a une population d’environ 350 millions d’habitants et toute la région sub-saharienne presque 950 millions. Si l’on pense que chaque année meurent dans la région à cause du sida plus d’un million d’adultes et d’enfants ; que la malaria provoque chaque année plus de 600 000 morts, en majorité chez les enfants africains ; que dans l’Afrique sub-saharienne et dans l’Asie méridionale la diarrhée tue chaque année environ 600 000 enfants (plus de 1600 par jour) de moins de cinq ans. Ces maladies et quelques autres, toutes « maladies de la pauvreté », qui provoquent chaque année en Afrique sub-saharienne des millions de morts prématurées et de cas d’invalidité, sont dues à la sous-alimentation et à la malnutrition, au manque d’eau potable, aux mauvaises conditions hygiéniques-sanitaires dans lesquelles vit la population pauvre, qui (selon les données de la Banque mondiale elle-même) constitue 70% de la population totale, dont 49% se trouve en conditions de pauvreté extrême. La campagne d’Obama contre l’Ebola semble donc instrumentale.

L’Afrique occidentale, où le Pentagone installe son propre quartier général avec la motivation officielle de lutter contre l’Ebola, est très riche en matières premières : pétrole au Nigéria et Bénin, diamants en Sierra Leone et Côte d’Ivoire, phosphates au Sénégal et Togo, caoutchouc, or et diamants au Libéria, or et diamants en Guinée et Ghana, bauxite en Guinée. Les terres les plus fertiles sont réservées aux monocultures de cacao, ananas, arachides et coton, destinées à l’exportation. La Côte d’Ivoire est le plus grand producteur mondial de cacao. De l’exploitation de ces grandes ressources quasiment rien n’arrive à la population, car les revenus sont partagés entre multinationales et élites locales, qui s’enrichissent aussi grâce à l’exportation des bois précieux avec de graves conséquences environnementales dues à la déforestation.

Les intérêts des multinationales étasuniennes et européennes sont cependant mis en danger par les rebellions populaires (comme celle du delta du Niger, provoquée par les conséquences environnementales et sociales de l’exploitation pétrolifère) et par la concurrence de la Chine, dont les investissements sont pour les pays africains beaucoup plus utiles et avantageux. Pour conserver sa propre influence dans le continent les Usa ont constitué en 2007 le Commandement Africa qui, derrière le paravent des opérations humanitaires, recrute et forme dans les pays africains des officiers et des forces spéciales locales par l’intermédiaire de centaines d’activités militaires. Une base importante pour ces opérations est celle de Sigonella (Sicile), où a été déployée la Task force du Corps des marine qui, dotée d’avions hybride Ospreys, envoie en rotation des escadrons en Afrique, notamment occidentale.

Là où commence la campagne d’Obama « contre le virus Ebola ».

 

Edition de jeudi 18 septembre 2014 de il manifesto 

http://ilmanifesto.info/ebola-il-pentagono-si-sistema-in-africa/

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Selon http://fr.wikipedia.org/wiki/Centres_pour_le_contr%C3%B4le_et_la_pr%C3%A9vention_des_maladies

« L’origine des CDC (Centre pour le Contrôle et la Prévention des maladies) est d’abord militaire. Aux États-Unis, les institutions militaires, pour la protection de l’US Army ont joué un rôle important en matière de santé et surtout d’épidémiologie, via d’abord le suivi et l’étude de la santé des soldats, puis par l’étude des épidémies en tant que pouvant être utilisées par le bioterrorisme ou comme arme de destruction massive » (Note -et italiques- de la traductrice pour la version française).

 

 



[1] Center for Disease Control and Prevention http://www.cdc.gov/

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18 septembre 2014 4 18 /09 /septembre /2014 15:17

Depuis une dizaine d'années, l’Amérique latine opère un processus d’intégration, économique et politique, pour former un « bloc de gauche ». Objectif : contrer l’ingérence des USA dans le continent et avancer vers un avenir meilleur. Mais un pays fait exception : la Colombie, toujours contrôlée par Washington et ses intérêts. Par quels moyens ? Classiques : néo-colonialisme, corruption et violence. Un membre d’Investig’Action a pu s’entretenir avec Edgar Paéz, du syndicat SINATRAL, l'un des plus actifs dans la résistance aux multinationales. Paéz nous apporte un important témoignage direct de la situation colombienne, avec une analyse profonde des causes et des conséquences possibles du conflit.


Raffaele Morgantini : Quels sont le rôle et l’importance du syndicat SINATRAL dans le panorama politique et socio-économique colombien ?

Edgar Paéz : SINATRAL naît en Colombie à l’intérieur de Nestlé dans les années 40, dans un processus de centralisation organique des travailleurs de la multinationale. Ce processus se déroule entre les années 1940 et 1982 et implique la mise en commun des forces des travailleurs de plusieurs multinationales, comme Coca-Cola et une soixantaine d’entreprises agroalimentaires.

Aujourd’hui, le syndicat se positionne comme un syndicat interprofessionnel, pour contrer la dispersion syndicale qui existait auparavant. Dans la situation politique et socioéconomique désastreuse que vit le pays,est très important de créer un grand syndicat interprofessionnel et centralisé, mais en même temps d’organiser les travailleurs dans des mouvements politiques de masse. Le but étant celui de mobiliser la lutte et de renforcer les revendications des classes ouvrières pour le respect de leurs droits et, plus généralement, pour un pays plus égalitaire. Tout ça relève d’un processus organisationnel mais qui en même temps est « désorganisationnel », à cause de la possibilité pour les entreprises de créer leurs propres syndicats et de signer leurs propres conventions collectives, désarticulant les travailleurs et les droits acquis au cours des années. Cela n’est guère étonnant, c’est simplement le produit de l’imposition du système néolibéral.

Imposition qui relève de la crise du système capitaliste des années 70 et de la nécessité d’affaiblir la force du travail face au capital…

Oui, c’est exact. A partir de cette période il y a un processus de précarisation très intense de la force du travail, ce qui implique la perte de toutes les revendications des travailleurs. Les patrons des multinationales ont recouru aux déplacements forcés, aux menaces et même aux assassinats pour parvenir à gagner cette « guerre ». Toute cette politique de violence contre les travailleurs a aussi empêché que les syndicats se renforcent et puissent acquérir une force telle qu’elle leur permette de faire progresser les conditions de la classe ouvrière. Cette dynamique s’est accentuée et radicalisée progressivement au cours des années, conduisant à la situation épouvantable de nos jours et à une guerre civile sanguinaire.

Votre pays est ravagé par la violence : assassinats de représentants des syndicats, des partis de gauche, des mouvements sociaux, les enlèvements … Quelle est la situation pour votre syndicat, SINATRAL ?

Mauvaise, bien sûr. Pendant le conflit, vingt-sept de mes camarades ont été assassinés, dans la plus totale impunité. La justice en Colombie est bien entendu politisée. Pour pratiquement tous les assassinats, aucun responsable, ni exécutant ni instigateur, n’a été jugé. Pour l’assassinat d’un camarade, Luciano Romero, dont le meurtre a été si évident, nous sommes même allés en Suisse pour chercher justice devant les tribunaux. Les paramilitaires l’avaient attaché à un arbre et l’avaient torturé toute la nuit pour qu’il confesse ce qu’en réalité il ne savait pas. La justice suisse s’est contentée de dire qu’elle ne pouvait rien faire, car il y avait un processus juridique ouvert en Colombie, déjà en prescription. En outre, selon la loi suisse ce crime spécifique ne pouvait pas être qualifié de crime contre l’humanité.

En tant que syndicat, nous avons donc cherché d’autres moyens de pression. Nous avons lancé de nombreuses campagnes pour le respect des droits des paysans, des syndicalistes. Nous avons lancé des campagnes pour le droit vital à l’eau. Nous avons cherché et trouvé ainsi la solidarité de plusieurs mouvements et partis politiques colombiens et étrangers.

Les assassinats en Colombie ne visent pas l’individu en tant que tel, ils tentent d’anéantir le mouvement dans son ensemble. SINITRAL aussi subit cette stratégie : ils nous assassinent, nous emprisonnent, nous menacent, nous torturent.

Comment expliquez vous cette situation singulière et extrême du cas colombien qui ne connaît pas d’équivalents dans les autres pays latino-américains ?

La guerre actuelle commence en 1964 et depuis le début elle se distingue par son caractère de classe. La guerre civile colombienne est avant tout une guerre entre classes sociales. A cause de la limitation d’espaces démocratiques, une partie de la population colombienne s’est soulevée et a pris les armes, exigeant l’accomplissement de revendications par le biais de la violence révolutionnaire. Dans la caractérisation de l’oligarchie colombienne, on s’aperçoit que celle-ci a été, et est toujours, l’oligarchie la plus criminelle de la région, qui a pu se maintenir et se renforcer avec le temps. Imaginez qu’en Colombie il y a eu plus de morts qu’en Chili, Argentine, Brésil… sans pourtant avoir vécu une dictature militaire ! C’est donc une oligarchie, la colombienne, qui s’est maintenue debout grâce à la violence, à la corruption et à la criminalité. Durant les 10 dernières années, il y a eu environ 500’000 morts, 50’000 desaparecidos… et cela afin de faciliter l’exploitation de toutes les ressources du pays par les multinationales.

Que réserve l’avenir à la Colombie ? Comment la situation va-t-elle évoluer ?

Pour l’instant, l’oligarchie colombienne se maintient au pouvoir. Le président actuel, Juan Manuel Santos, est le fils de cette vieille oligarchie criminelle dont il représente les intérêts. Par contre, l’ex-président Uribe, représente la nouvelle bourgeoisie émergente qui se finance avec l’argent de la mafia, du para-militarisme, du narcotrafic, de la corruption… et qui vise à se trouver dans l’oligarchie du futur. En outre, ce qui caractérise le pouvoir de cette oligarchie colombienne, mais plus en général de l’oligarchie latino-américaine, c’est son lien avec l’Empire, avec l’impérialisme occidental (et notamment Etats-Unien). En effet, la Colombie est un pays totalement dépendant des Etats-Unis. C’est la raison qui explique le rôle prépondérant des multinationales dans notre pays qui contrôlent pratiquement tous les secteurs de l’économie et tous les types de ressources naturelles. Aujourd’hui même l’eau est en train de tomber sous le contrôle de multinationales ! L’oligarchie traditionnelle n’a presque plus aucune forme de contrôle sur aucun secteur de l’économie colombienne, elle sert simplement les intérêts de ses maîtres, les multinationales. Auparavant en Colombie on avait la Bavaria, la bière colombienne, l’orgueil du pays… maintenant c’est Miller que l’a achetée. Un autre exemple c’est la canne à sucre qui jadis était contrôlée par une famille très puissante de l’oligarchie. Aujourd’hui c’est différent, les multinationales ont tout pris. En outre, il faut se rappeler que la Colombie est de loin le pays le plus militarisé d’Amérique latine dont les effectifs militaires sont au service du capital international. On peut bien se rendre compte que le pouvoir de l’oligarchie, et donc de l’Empire, est bien sûr militaire, mais aussi économique et politique, et cela est très important. Les nombreuses bases militaires américaines en Colombie en attestent.

Comment l’assujettissement de la Colombie aux intérêts des Etats-Unis s’est-il déroulé ?

La Colombie est en effet un pays dépendant de la politique des USA et des multinationales. Il y a eu un processus de néo-colonisation qui s’est fait avant tout par le biais des multinationales. Par exemple, Nestlé : cette entreprise est arrivée en Colombie en 1947 et peu à peu a commencé à acheter toutes les autres petites entreprises agroalimentaires, avec l’aval des politiciens pro-occidentaux bien sûr, commençant à prendre le leadership des marchés, à contrôler les prix et les achats de matières premières. Avec Coca-Cola, on a connu la même dynamique, mais aussi avec toute une série d’autres multinationales dans d’autres secteurs (charbon, pétrole, or…). En outre, avec le temps, les multinationales ont commencé à diversifier leurs politiques (par exemple British Petroleum aujourd’hui est impliqué dans la production de biocombustible à partir de la canne à sucre), avançant dans un processus de centralisation de la main d’œuvre, très important pour s’assurer un contrôle étendu sur l’économie du pays. Ce qu’il faut retenir ici c’est que ces entreprises ne sont pas arrivées ici exclusivement avec une valise, mais aussi avec des armes, des troupes, afin de défendre leurs intérêts bien sûr. C’est là qu’apparaît le para-militarisme, instrument des multinationales pour abattre, avec tous les moyens, toute forme d’opposition à la politique d’exploitation et de pillage des ressources. La lutte des FARC (Forces Armées Révolutionnaires Colombiennes) et d’autres groupes de résistance, commencée dans les années 60, s’inscrit dans ce contexte de violence. Cela a conduit le pays vers une militarisation croissante, irréfrénable, et vers des formes de violence qui peuvent, et doivent, être appelées du terrorisme d’Etat.

Comment voyez-vous l’avenir des négociations de paix entre les FARC et le gouvernement qui se déroulent aujourd’hui à La Havane (Cuba) ? Une paix est-elle possible ? Est-elle imaginable ?

La guerre dure depuis plus de 50 ans, avec des degrés de violence qui connaissent peu d’équivalents dans le monde. Néanmoins les mouvements de résistance, les mouvements progressistes, les syndicats, résistent. Ce processus de paix a apporté beaucoup d’espoir pour les Colombiens, surtout parce qu’il s’agit d’une solution politique au conflit. Cependant, beaucoup de contradictions ressortent en ce moment. A La Havane il y a eu un pré-accord pour la redistribution des terres aux paysans… mais dans les faits, les multinationales continuent leur course à l’accaparement des terres.

Mais alors, peut-on affirmer que ce processus de paix n’est en fait qu’un masque que le gouvernement est en train d’utiliser pour cacher la poursuite de sa politique de néo-colonisation ?

Oui, exactement. Le gouvernement colombien n’est pas du tout intéressé à résoudre les problèmes économiques, sociaux, politiques et environnementaux du pays. Les discussions à La Havane ne portent pas sur les droits des travailleurs colombiens, sur les droits des femmes et des enfants, ni sur les problèmes climatiques… On parle d’autres choses, importantes aussi, mais pas suffisantes pour une solution durable et surtout acceptable. En réalité, le principal intérêt est celui d’en finir avec l’insurrection armée, ce qui permettrait d’avoir une meilleure « confianza inversionista » (par ce terme on entend l’emprise sur l’économie par des entreprises étrangères) pour que les multinationales occidentales continuent dans leur processus d’appropriation. Regardez, quand les guérillas ont vu le jour en Colombie, en 1964, la population était pour 50% urbaine et 50% rurale. Aujourd’hui, les 85% de la population est urbaine, et seulement 15% rurale. Où sont allés tous les paysans ? Pourquoi cette inversion ? Et bien, c’est l’action des multinationales ! Des milliers de paysans ont été expulsés, assassinés, emprisonnés… et cela continue aujourd’hui, malgré la rhétorique de paix. En outre, la production agricole des petits paysans est de plus en plus frappée par la production de substituts des multinationales (le lait en poudre par exemple) qui est exporté vers l’extérieur. C’est donc un modèle de développement d’exclusion, qui contraint les paysans à l’exode rural, les condamnant à vivre dans la misère extrême des (bidon)villes. On retrouve les mêmes schémas partout dans le monde, notamment en Afrique où l’exode rural a atteint des niveaux effrayants à cause des stratégies des multinationales et des politiques économiques mises en œuvre par les USA et l’Union Européenne.

Pouvez-nous nous expliquer la raison pour laquelle la Colombie, à différence du Chili, de la Bolivie, de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l’Uruguay, n’a pas connu de dictature militaire dans les années 70-80 ? Est-ce que la position privilégiée de pouvoir de l’oligarchie et sa toute-puissance peuvent constituer un élément de réponse ?

Oui, tout à fait. En Colombie l’oligarchie a été tellement criminelle, tellement violente, qu’une dictature militaire formelle n’était pas nécessaire. Comme je vous l’ai dit, sans dictature militaire, on compte plus de morts que dans les pays avec. Et les morts continuent ! Rien que parmi les syndicalistes, entre 1982 et 2004 il y a eu plus de 4’000 assassinats. Entre 2004 et 2014, 500 syndicalistes sont morts, en 10 ans. C’est une politique systématique d’annihilation du mouvement syndical, une sorte de génocide, sans doute un crime contre l’humanité. En effet, la Colombie a été accusée à la Cour Pénale Internationale (CPI). Mais les cibles ne sont pas exclusivement les syndicalistes. Ce sont aussi les mouvements indigènes, les mouvements paysans, les mouvements afro… bref, tous les mouvements et secteurs sociaux. Et les organisations politiques aussi ! Dans les années 80 naît l’Union Patriotique, parti politique de gauche radicale. 5’000 hommes et femmes actifs dans ce parti ont été assassinés. Et les assassins sont toujours en place, impunis, dans le gouvernement, dans les multinationales et, n’oublions pas, dans les bases militaires et dans le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique.

Dans les dernières élections de mai, on a assisté à une sorte de conflit inter-bourgeois, inter-oligarques : le vieux président Alvaro Uribe s’est opposé à son vieux pote et ex-ministre des affaires étrangères Juan Manuel Santos. Pourquoi ?

En effet Uribe a élu son propre candidat avec son parti, le Centro Democratico. De l’autre côté, Santos a fondé un autre parti, avec l’appui des libéraux et des conservateurs. Il faut savoir que quand l’oligarchie en Colombie a besoin de se défendre, il le fait avec tous les moyens. Ce à quoi on a assisté durant les dernières élections c’est une contradiction inter-bourgeoise : d’un côté la vieille oligarchie rance représentée par Santos et de l’autre la nouvelle oligarchie émergente attachée au para-militarisme de Uribe qui s’est enrichie essentiellement avec la corruption et le narcotrafic. Tous les deux veulent la même chose : remettre le pays dans les mains des multinationales et un retour des échanges économiques avec les pays capitalistes… c’est-à-dire continuer à se remplir les poches sur le dos des Colombiens. Les deux aussi veulent en finir avec la guérilla, avec les mouvements sociaux et toute forme d’opposition. La différence est celle-ci : Uribe veut obtenir cela par la guerre, la violence ; Santos sans la guerre, présentée comme une entrave à l’intensification de l’inversion économique, d’où la hâte à terminer le soi-disant processus de paix. Du moment que pour l’oligarchie l’objectif du processus n’est pas de résoudre les problèmes du pays mais de continuer dans la même politique criminelle, l’apaisement de la situation sera difficile. Le peuple ne se laissera pas faire. La réunion de différents groupes sociaux, groupes ethniques et secteurs de l’économie autour d’une même table pour organiser une grève générale, en est la preuve. Le peuple veut une solution réelle au conflit et continuera dans sa lutte pour que cela se réalise.

Retranscrit et traduit de l’espagnol par Raffaele Morgantini (Investig’Action)

Source : Investig’Action

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18 septembre 2014 4 18 /09 /septembre /2014 08:46

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Communiqué de Tommy Morrison, secrétaire écossais du Parti communiste de Grande-Bretagne



Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Le référendum sur l'indépendance écossaise approche. Les sondages sont très serrés. Si il y a un vote « Oui », l’Écosse fera sécession en moins de deux ans, en mars 2016. Les députés écossais quitteront alors Westminster. Et si un gouvernement travailliste est élu en 2015, il devrait tomber : sur 59 députés écossais, un seul est conservateur, 44 sont travaillistes.



Les communistes d’Écosse ne soutiennent pas l'indépendance en ces termes. Depuis les années 1930, la revendication des communistes a été celle du fédéralisme progressiste, une revendication soutenue également dans les années 1970 par la STUC (Congrès des syndicats écossais) et le mouvement ouvrier écossais.

Qu'est-ce que signifie « progressiste » ? C'est un fédéralisme qui ne soit pas simplement un arrangement constitutionnel mais un instrument qui facilitera la lutte pour le changement social progressiste dans toutes les nations de Grande-Bretagne – qui permette une redistribution sociale des richesses et du pouvoir.

Sous un fédéralisme progressiste, le gouvernement fédéral au niveau britannique contrôlerait la politique économique générale et serait constitutionnellement contraint à redistribuer les revenus géographiquement en proportion des besoins sociaux.

Les Parlements en Écosse, au Pays de Galles, et, si ils sont soutenus localement, dans les régions d'Angleterre, auront le pouvoir de reprendre possession publique de services essentiels, d'intervenir industriellement pour soutenir l'emploi et augmenter le contrôle de la classe ouvrière sur les ressources de leur pays.

 

C'était la vision de l'Assemblée écossaise de 1972 : pour un « parlement ouvrier » - dont les actions aideront à relayer les luttes ailleurs, à unir et non à diviser.



L'indépendance que propose le « Livre blanc » du gouvernement SNP (Parti national écossais) est très différente et, nous communistes le pensons, un piège pour les travailleurs. Cela affaiblira, et non renforcera, leur position contre le grand capital et les banques.

La recette du « Livre blanc » pour la croissance économique est de baisser l'Impôt sur les sociétés. Il cherche à offrir une stabilité pour que le secteur financier important en Écosse reste dans la zone Livre et à garantir le droits du grand capital étranger, qui détient plus de 80 % de l'industrie manufacturière écossaise, en recherchant l'adhésion à l'UE.

Sans une banque centrale ou sa propre monnaie, le budget écossais serait toujours fixé par Westminster – et une Westminster gouverné par les Conservateurs (Tories). L'austérité continuera. Et elle sera orchestrée par l'Union européenne.

Le Traité de Stabilité de 2012 de l'UE, que l’Écosse devra incorporer dans sa Constitution, spécifique que les déficits annuels ne doivent pas excéder 0,5 % et, si la dette à long-terme ou la dette nationale excède 60 % du PIB, il convient de la rabaisser de 5 % par an. La dette de l’Écosse est actuellement estimée à 85 % du PIB.



Ainsi une indépendance dirigée par le SNP aggraverait l'austérité. La propriété publique ou les subventions publiques pour l'industrie, vous pouvez oublier. Ce n'est pas permis par les règles de l'UE.

De façon surprenante, certaines parties de la gauche se sont engagées dans la campagne pour le « Oui » : le Parti socialiste écossais, le Parti des travailleurs socialistes, Solidarité, le Groupe socialiste international, le Parti socialiste en Écosse et même certains éléments du Parti travailliste font désormais partie de la Coalition radicale indépendante.

 

 

Il y a deux raisons.

 

Premièrement, le SNP a très intelligemment pris l'engagement d'une Convention constitutionnelle qui devrait se tenir immédiatement après les premières élections au Parlement écossais en 2016. Elle aura la liberté d'analyser toutes les options constitutionnelles pour une Écosse indépendante. Comme le disent les partisans radicaux de l'Indépendance : « tout sera ouvert ».

Sauf que cela ne sera pas le cas. Les propositions du SNP notent que la composition de la Convention devra refléter la volonté démocratique du peuple écossais exprimée dans l'élection précédente. La Gauche radicale sera bien heureuse de gagner 5 %. Dans les conditions actuelles, elle aurait moins de 2 %.

Et ce sera alors trop tard de toute façon. L'adhésion à l'UE, l'OTAN et la zone Sterling sera négociée, selon le SNP, dans les quinze mois précédant la Convention constitutionnelle. Et sur la question de l'UE, la plus importante, la Coalition radicale indépendante est elle-même profondément divisée.


Mais il y a une seconde, probablement plus importante, raison à ce soutien de la gauche. C'est la conduite de la campagne pour le « Non ». La Campagne « mieux ensemble » est une coalition du Parti travailliste, des libéraux-démocrates et des conservateurs, elle est donc incapable de proposer une perspective qui puisse séduire la gauche.

Pire, elle insinue l'adoption de menaces qui viseraient à saboter l'indépendance : menaçant le retrait de contrats de défense et refusant, même si ce sont pour de bonnes raisons économiques, l'adhésion de l’Écosse à la zone Livre.

 

Les voix de gauche dans le camp du « Non » sont limitées à la Campagne « travailler ensemble », soutenues par un certain nombre de syndicats et au « Livre rouge » et au groupe « le Socialisme d'abord » que les communistes soutiennent.

Ces campagnes ne disposent que de ressources financières limitées et sont ignorées par les médias de masse. Le Sunday Herald, propriété de la multi-nationale américaine Newsquest/Gannet, a déjà déclaré son soutien à l'indépendance. La presse de Murdoch qui a soutenu le SNP en 2012 pourrait bien faire de même.

 

Voilà pourquoi les syndicalistes et la gauche de toute la Grande-Bretagne doivent prendre conscience de la réalité de la situation en Écosse. Il y a un danger sérieux qu'en l'espace de quelques mois le mouvement ouvrier britannique soit grandement affaibli et que l'Angleterre et le Pays de Galles (et indirectement l’Écosse) soit condamné pour longtemps à un gouvernement conservateur.

 

La gauche trotskiste prétend que l'indépendance portera un coup à l'impérialisme. Hélas, l'inverse sera le cas. L'an dernier, le vote historique contre l'action militaire anglo-américaine envers la Syrie aurait été autre sans les députés écossais.

 

Les millionnaires écossais et les gestionnaires de fonds de pension qui abreuvent de fonds le SNP ne le feraient pas si leurs soutiens financiers à la City de Londres voyaient leurs intérêts menacés. L’arrimage du SNP à la zone livre, l'UE et l'OTAN le garantit.

 

Qu'est-ce qui peut inverser la situation ? Seule une campagne forte de la Gauche pour un changement constitutionnel qui favorise la justice sociale. De façon plus importante, nous avons besoin de revendiquer une démocratie économique – permettant aux travailleurs d'exercer un contrôle sur le capital.

 

Et, pour avoir une crédibilité en Écosse, ces revendications auront besoin du soutien des syndicats et de la gauche au niveau de la Grande-Bretagne et intégrer les questions plus larges des changements constitutionnels progressistes à ce niveau.

 

Non moins important, le mouvement a besoin d'affronter la réalité anti-ouvrière de l'UE. Que ce soit l’Écosse ou la Grande-Bretagne, l'adhésion à l'UE empêche toute avancée vers la démocratie économique – un sujet toujours esquivé par ceux qui adoptent une position pro-indépendance.

 

Plus important, il y a la question de la confiance dans l'actualité d'une ligne de classe. Ce sont les luttes unies des années 1970, des dockers de Londres, des chantiers navals écossais, des ingénieurs et des mineurs de Birmingham, qui ont donné ensuite de la crédibilité aux revendications de changement constitutionnel progressiste.

 

Pour reprendre les mots de James Connolly1, la cause de l'Ecosse et la cause de la classe ouvrière ne peuvent être séparées.

 

1 James Connolly est né le 5 juin 1868 à Édimbourg en Écosse. C'est un marxiste, révolutionnaire et syndicaliste irlandais. Il fut un militant proche des ouvriers dont il défendait la cause que ce soit en Écosse, aux États-Unis ou en Irlande. Il fut l’un des dirigeants de l’insurrection de Pâques 1916, les « Pâques sanglantes » à Dublin.  Il fut fusillé le 12 mai 1916 à la Prison de Kilmainham de Dublin en Irlande ( source wikipedia).

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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 15:21

 

 

La croisade contre la créature par eux installée

 

 

 Les bons, la bête et les truands:

une conférence-spectacle

à Paris

ce 15 09 2014

La croisade contre la créature par eux installée

Roger sur son blog a mis en ligne une reflexion sur la journée de mobilisation autour de l'intervention militaire en Irak contre EIIS.

Comme Canaille le Rouge la partage, il la met ici en ligne pour vous en faire profiter.

La diversité des publications de Roger mérite le détour.

Voici une nouvelle fois le (bon) plan pour aller lui rendre visite : http://www.le-blog-de-roger-colombier.com/

 

Une question subsidiaire que pose Canaille le Rouge et qui reste en suspend : le but caché n'est-il pas aussi de profiter de l'occasion pour renverser le régime syrien, régime que La Canaille ne défend pas mais qui ne peut en terme de droit international (cela a-t-il encore un sens ?) être considéré comme obstacle à détruire parce que non conforme aux exigences de l'impérialisme ?

Les bons, la bête et les truands: une conférence-spectacle à Paris ce 15 09 2014

16 Septembre 2014 , Rédigé par Le Mantois et Partout ailleursPublié dans #politique

Les bons, c'est la communauté internationale, du moins, une vingtaine d'états sur 197, des chevaliers plus blancs que blancs, dont la France, autour de leur héros, la libre Amérique du prix nobel de la paix Barack Obama. Pour faire encore plus blanc que blanc, ils se réunissent en ce 15 septembre 2014, dans le palais de François 2 en cette soi-disant patrie des droits de l'Homme et du Citoyen.

Ils veulent éradiquer le fascisme islamiste qui génocide des populations civiles en Syrie et en Irak. Ils veulent aussi récupérer les puits de pétrole tombés dans le Coran estrémiste d'un soi-disant Etat islamique en Irak et au Levant.

Les bons, la bête et les truands: une conférence-spectacle à Paris ce 15 09 2014

La brute, c'est justement l'Etat islamique en Irak et au Levant, une branche extrémiste de l'islam sunnite qui en veut, à mort, aux autres confessions musulmanes et à tout ce provenant de l'Occident. Comme ces fanatiques exercent leur terreur en pays musulman, ce sont d'abord ceux se reconnaissant dans le chiisme qui endurent le martyre et subissent la mort, avec eux les autres confessions minoritaires.

Mais l'Etat islamique en irak et au Levant, ne plaise à Dieu, n'est pas tombé du ciel. Dès le départ, il a germé sur terre grâce à l'appui des monarchies arabo-pétrolières de droit divin et dont le sunisme le plus rigoureux est religion d'état. Pour ne citer que l'Arabie saoudite ou le Qatar qui ont abreuvé ce terrorisme religieux en moyens financiers et militaires. La Turquie a également encouragé le djihad dont les sicaires, pénétrant en Irak et en Syrie directement par sa frontière, y ont des bases arrières. De la même façon, les djihadistes venus du Magreh ou de l'Europe transitent tous, sans aucune difficulté, par la Turquie.

 

Les truands, au premier chef les USA qui endosse le costume blanc de sauveur du monde, notamment de l'Irak qu'isl ont parfaitement contribué à détruire en confiant le pouvoir aux seuls chiites. Les truands: USA et ses laquais, dont la France de François Hollande ou de Nicolas Sarkozy, qui font du business avec l'Arabie saoudite ou le Qatar.Les truands dont la Turquie, pilier de l'OTAN et "du monde libre" en cette partie du monde. Les truants dont l'Arabie saoudite mais pas que, dont la presse s'était largement félicités de la percée de l'épuration djihadiste en Irak, la qualifiant de"soulèvement populaire sunnite".

Les truands toujours, car dans cette conférence spectacle donnée dans le bon palais de l'Elysée, n'ont pas été associés ni l'Iran ni la Syrie états voisins de l'Irak. Encore moins la Russie ou la Chine membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU. Oui, hier comme aujourd'hui, les USA vont privilégier le canon au lieu de tout règlement politique. Au mépris de l'indépendance des peuples et de leurs libertés.

 

La guerre et la déstabilisation des états répondent aux intérêts du capital et des régents de ce mauvais monde. Que les USA soient dirigés par le Parti démocrate d'Obama ou le Parti républicain de Bush.

Et François Hollande, servant la banière étoilée, fait battre les tambours de la guerre, sans consultation aucune ni que s'émeuvent les tenants de la démocratie en France ou ce qu'il en reste.

Rédigé par Canaille Lerouge

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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 15:12

CGT-Air-France.png

La CGT Air France est pour le moins surprise de constater que des organisations syndicales s'opposent publiquement à ce conflit alors même qu'elles n'ont jamais cherché à mobiliser les salariés qu'elles représentent face aux injustices criantes du plan Transform'2015 qui a creusé les inégalités entre les 3 catégories de salariés (Sol, PNC, Pilotes).

En entérinant le plan Transform sans consulter les salariés, elles se sont lié les pieds et les poings, ce qui pourrait expliquer leur position actuelle de dénigrement du conflit des pilotes...

La CGT sera très attentive aux éventuelles avancées obtenues par la corporation des pilotes.

Si nous comprenons leurs inquiétudes sur la dangerosité en termes d'emplois de la nouvelle stratégie low-cost d'Air France, nous n'oublions pas que les salariés d'Air France forment, dans leur ensemble, une chaîne de sécurité qui fait la réputation de notre entreprise et qu'il convient de préserver

La CGT Air France, interrogée de toutes parts sur sa position quant au conflit initié par les pilotes d'Air France, tient à faire savoir qu'elle ne condamne pas ce mouvement de grève sans pour autant soutenir le contenu ultra‐corporatiste de ses revendications.

Les emplois de l’ensemble du personnel sont aujourd’hui en attrition. Développer une stratégie de « low‐costisation » met clairement en danger les emplois Air France.

Pour la CGT, il est inconcevable que la direction organise un dumping social au sein du Groupe Air France. Elle ne peut engager des discussions avec les seuls pilotes sur la pérennisation des emplois sous statut Air France. Cette problématique concerne l’ENSEMBLE des salariés Air France.

Quant à l’État, il ne peut décemment cautionner un tel dumping social, lui qui a déjà couvert la déstructuration de l’entreprise en soutenant ouvertement le plan Transform’2015.

Pour rappel, la CGT Air France est en lutte depuis le mois de novembre 2013 pour le maintien de l’emploi local sous statut Air France.

 

Lu sur le blog de l'UL-CGT de Dieppe

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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 12:46
Lu sur El Diablo

quadrature-net.jpg

 

La Quadrature du Net a organisé le vendredi 5 septembre une soirée d’information dans les locaux de Mozilla à Paris, pour mettre en alerte sur le contenu de la loi anti-terrorisme que doit présenter l’actuel ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve.

 

Ce texte sera présenté par lui le 17 septembre 2014 à l’Assemblée Nationale…

 

Le 17 septembre 2014, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve doit présenter à l’Assemblée Nationale son projet de loi de lutte contre le terrorisme, qui éloignera un peu plus le curseur de la “liberté” pour le rapprocher de la “sécurité”. Le texte prévoit notamment de durcir les lois sur la presse, ou d’instaurer un blocage de sites internet sur ordre de l’Etat, sans possibilité pour des tiers de savoir quels sont les sites bloqués, et donc sans possibilité de s’y opposer en justice, ni en amont, ni en aval.

 

Le Gouvernement a choisi de présenter le texte sous le régime de la procédure accélérée, ce qui veut dire que les députés et les sénateurs ne pourront en débattre et l’amender qu’une seule fois pour chaque chambre, sans possibilité d’allers-retours. C’est donc avec la conscience de l’urgence de mobiliser les citoyens pour qu’ils mobilisent à leur tour leurs élus que La Quadrature du Net a décidé d’organiser ce vendredi soir à Paris une réunion dans les locaux de Mozilla, au 16bis boulevard Montmartre (de 17h à 19h).

 

L’association lance par ailleurs un site internet, Présumés Terroristes, qui explique en détails les enjeux du texte pour les libertés individuelles (y compris hors Internet), et va jusqu’à remettre en cause la proportionnalité du dispositif par rapport à la réalité de la menace et du risque terroriste, qui reste statistiquement très faible.

 

La loi est l’affaire de tous. Le gouvernement a choisi une procédure d’urgence, à cheval sur l’été, pour faire adopter un projet de loi portant atteinte aux libertés fondamentales et inefficace pour la lutte contre le terrorisme. Il est du devoir des élus de la nation et des citoyens de se mobiliser pour défendre les libertés de tous, et nous appelons chacun à prendre ses responsabilités devant ce projet de loi“, exhorte Adrienne Charmet, coordinatrice des campagnes de La Quadrature du Net.

 

La Ligue des Droits de l’Homme, le Syndicat de la Magistrature, Reporters sans frontières, font également partie des organisations vivement alertées par les dangers de ce texte pour les libertés individuelles et la démocratie.

 

sources : Numerama

http://www.les-crises.fr/

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16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 22:06

Une très belle fête: l’union à la base toujours….

 

Hier, dimanche, comme prévu je suis allée pour un débat au stand du Pas de Calais, puis dans l’après-midi un bref passage à la cité du livre, au stand de la revue: Unir les communistes.

 

Un débat sur l’Ukraine, passionné et passionnant avec Hervé Poly et Marianne où il y avait foule, j’ai retrouvé beaucoup d’amis de ce blog mais aussi des gens attirés par le simple écriteau devant le stand et dont les chaises débordaient jusque dans le passage. Pourtant selon son extraordinaire habitude, la direction de l’humanité avait refusé d’inscrire mon nom sur le programme de la fête et le débat était au seul nom d’Hervé Poly, ce qui visiblement était très attractif. J’ai retrouvé ce que j’avais constaté des années auparavant à propos de Cuba., A cette époque là, alors que Robert Ménard menait la danse contre Cuba, allant jusqu’à faire patronner un dissident cubain par la direction de l’humanité, l’ensemble de la fête refusait avec un sur instinct cette campagne anti-cubaine à laquelle cédait la direction du PCF.   la fête, déjà,  était beaucoup plus solidaire des communistes en train de se battre que la direction. La fête demeurait à sa manière une avant-garde populaire, celle du peuple de France, celle qui aujourd’hui refuse la guerre contre la Russie, l’alliance avec le régime néo-nazi et criminel de Kiev. Je me souviens encore à propos de Cuba, de ces deux mille signatures de soutien à Cuba que nous avons obtenues, à deux, à l’aide de stands amis qui partout faisaient signer les feuilles de pétition que nous leur avions laissées…

 

Aujourd’hui, il n’y a plus les mêmes résistances de la direction sur Cuba, le Venezuela, le combat mené alors a payé et personne ne se souvient plus que certains d’entre nous ont été taxés alors de "staliniens", de rétrogrades" et ont depuis subi ce risible ostracisme.

 

Ce combat d’aujourd’hui pour la paix et contre la politique menée à l’égard de la Russie est en train également de payer. A ce qu’on m’a dit il y a désormais un virage à 180 degrés de Francis Wurtz, qui ne parle plus des "aventuriers" du Donbass, mais défend une ligne dont je me félicite et à laquelle  je pense que ce blog et d’autres ont largement contribué. Même si je ne me fais pas d’illusion sur la nature de ce virage: il y a des  feux que l’on souhaite éteindre pour la conférence qui aura lieu en novembre et dans laquelle les communistes devront bien s’interroger sur les échecs aux municipales, sur la difficulté à dégager une perspective crédible pour notre peuple. Eviter de débattre sur  la situation en Ukraine, c’est éviter de pousser trop loin l’analyse de l’UE, de l’atlantisme,  du militarisme dans le monde et de la souveraineté française, tout ce qui gêne avec certains membres du PS.  Enfin! , réjouissons nous de l’avancée et espérons qu’elle sera suivie d’autres… ,  

 

Mais que de temps perdu !  Pourquoi cette belle fête de l’Huma n’accordait-elle pas le soutien mérité aux communistes ukrainiens, aux mineurs du Donbass?

Pourquoi cette belle fête ne clamait-elle pas haut et fort notre refus de l’interdiction du Parti communiste en Europe alors mêmes que l’UE soutient un coup d’Etat qui porte au pouvoir des néo-nazis?  Pourquoi cette politique des sanctions dans lesquelles ce sont les travailleurs qui sont pénalisés et qui ne permet rien de concret pour arrêter le massacre?  Pourquoi, ultime paradoxe,  fallait-il laisser s’installer dans nos combats pour cet idéal de justice, ce combat pour la paix, ce refus d’un massacre, un de plus du capital, les fascistes de Marine le Pen et autres ordures racistes?

 

La nature a horreur du vide et en ce moment le monde politique ou plutôt politicien a un tel mépris du peuple qu’il croit que l’issue est dans des manœuvres d’appareil qui ne mènent nulle part… Quand j’ai adhéré au parti, il y a des siècles, les vieux militants, ceux qui avaient fait du parti ce qu’il était alors, répétaient ces phrases :

 

L’union à la base toujours, l’union à la base et au sommet, quelquefois, l’union au sommet seul, jamais"

 

C’est pourquoi, moi qui n’ai plus rien ni à gagner, ni à perdre, qui mène mes derniers combats là où j’ai commencé mes engagements, je dis à la direction du PCF : quelle erreur vous commettez encore de placer cette magnifique fête sous l’égide d’une union de sommet qui ne mènera nulle part. J’ai rencontré beaucoup de militants qui renâclaient contre la présence des pseudos frondeurs du PS auquel on ne peut même pas arracher un vote contre une politique désastreuse. On pourra toujours  taxer ces militants de sectarisme, d’être des nostalgique staliniens, cela dure depuis des années cette stigmatisation. Par les mêmes qui sont incapables de voir ce qui surgit au plan international, qui demeurent si accrochés au passé qu’ils n’osent pas en parler, en estimer les acquis et les erreurs… Mais ce que qu’on ne pourrait pas écouter ces communistes là, ceux qui renâclent devant ces scènes de banquet grotesque ou entre dirigeants, députés, chefs de clans : on prétend préparer des manœuvres d’union au sommet, une de plus? Alors même que l’on ne se préoccupe pas d’engranger un véritable rapport à notre peuple dont témoigne aussi cette belle fête de l’Humanité.

 

Il y a une volonté d’intervention populaire, cela bouillonne de toute part… Il y a eu ce couple de non communistes mais sympathisants du Lot qui sont venus nous voir après le débat en me demandant comment organiser un débat chez eux sur l’Ukraine, sur la paix, sur les dangers de fascisation du continent européen…  Il y a eu des tas de gens, ces jeunes poètes, ce jeune homme qui a fondé un groupe de travail sur le salariat… Tous ces gens qui sont prêts à s’engager dans des combats sur le terrain et à qui aujourd’hui on ne propose que des agapes de notables parlementaires. Alors même que si quelque chose caractérise la période c’est un tranquille désaveu des jeux politiciens et un besoin pourtant d’engagement à la base que l’on ne peut pas construire … Soit c’est l’inertie parce que l’on ne voit pas de perspective, soit il s’agit de luttes autour d’une autre manière de vivre, la défense de ce à quoi l’on tient, qu’il s’agisse de l’environnement ou de l’entreprise… Et dont on ne voit même plus la relation avec la politique… cette semaine j’ai eu la chance de discuter avec un jeune ami qui s’est engagé d’abord dans la lutte des intermittents et actuellement dans la défense d’un espace de  nature préservée que l’on veut noyer dans un barrage du côté de Castres. Il m’explique qu’ils sont nombreux à mutualiser leur mode d’existence, à faire face jusqu’au bout au capital… Je l’écoute et je lui demande s’il croit vu la monstruosité de la bête, don Hervé Poly à dit que blessée elle est "enragée", il peut se passer du politique? Vrai débat auquel j’ai pensé tout au long de la fête? S’il y a un lieu où quelque chose peut se construire, c’est bien ici… On attend quelque chose qui ne vient pas…

 

Cette belle fête témoignait de cette contradiction entre un peuple qui cherchait la voie de son engagement concret et l’aspect illusoire, cette esbroufe médiatique de l’invitation d’un Kerviel… Une manière d’offrir la rédemption chrétienne à la brebis du capital… ou encore ce banquet entre les dirigeants du PCF, Melenchon et des gens qui témoigneraient de la fin du PS et dont on jouerait la voiture balai… Comme si la fin du PS ne signifiait pas l’échec de la fictive opposition des courants impuissants, les divisions gouvernementales, simples reflets d’appétits individuels… Vous croyez réellement que le peuple français s’il a décidé la fin du PS a envie de récupérer cette palinodie?

 

Quels faux espoirs électoralistes êtes-vous en train de nourrir ? Quelle arithmétique de sommet êtes vous en train d’élaborer faute de stratégie de construction du socialisme auquel vous ne croyez plus?

 

Ce fut une bien belle fête et chacun à son niveau y a engrangé des contacts, une espérance qui va continuer de pousser… En ce qui  me concerne, la vieille dame indigne va continuer à agir comme elle le croit juste.

 

Danielle Bleitrach

Lundi 15 septembre 2014

 

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15 septembre 2014 1 15 /09 /septembre /2014 15:50

Vu sur El Diablo.  Pour avoir accès à la vidéo accompagnant cette présentation, cliquez sur le titre ci-dessous.

Lors d'une table ronde à la fête de l'Humanité 2014, Frédéric Alpozzo, de la CGT SNCM a interpellé les députés "socialistes frondeurs". Croustillant...

 

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15 septembre 2014 1 15 /09 /septembre /2014 15:12

 

Libération

 

Allemagne:
les anti-euro renforcent leur ancrage
dans le paysage politique

Bernd Lucke (c), leader du parti allemand AfD (Alternative pour l'Allemagne) et Alexander Gauland, candidat AfD dans le Brandebourg se réjouissent du résultat des élections, le 14 septembre 2014 à Potsdam

Bernd Lucke (c), leader du parti allemand AfD (Alternative pour l'Allemagne) et Alexander Gauland, candidat AfD dans le Brandebourg se réjouissent du résultat des élections, le 14 septembre 2014 à Potsdam (Photo Jens Buttner. AFP)

Le Poinr.fr

Allemagne :
les anti-euro confirment
leur ancrage

Le Point -

Publié le 14/09/2014 à 20:29 - 

Les anti-euro s'ancrent un peu plus dans le paysage politique allemand.

Le nouveau parti fait son entrée dans deux parlements régionaux.

Les anti-euro continuent leur ancrage.

 

Le nouveau parti anti-euro (AfD) renforce sa présence dans les parlements régionaux allemands. Dimanche, il a fait son entrée dans ceux du Brandebourg et de Thuringe, deux semaines après avoir réalisé cette performance pour la première fois en Saxe.

 

 

En Thuringe,

 

 

La CDU obtient 33,5% (+2,3), Die Linke 28,2% (+0,8), le SPD 12,4% (-6,1), les Verts 5,7% (-0,5), l’AfD 10,6% (+10,6).

A droite de l’AfD (si, si, il y a encore un parti à droite de l’AfD…), le NPD loupe l’entrée dans la diète d’Erfurt (3,6%), tandis que le FDP reste modestement à 2,5% (-5,1), loin de tout espoir de réintégrer un jour des parlements en Allemagne.

 

Dans le Brandebourg, les choses sont plus claires.


 

 

Le SPD reste le parti le plus fort avec 31,9% (-1,1%), devant la CDU (23,0% ; +3,2), Die Linke (18,6% ; -8,6), les Verts sont à 6,2% (+0,5) et l’AfD à 12,2% (+12,2). Le FDP, lui, perd 5,7%, n’obtient que 1,5% des votes et restera, ici aussi, devant les portes du parlement.

 

"Je me réjouis de cette énorme preuve de confiance", a réagi Bernd Luke, le patron d'"Alternative für Deutschland" (Alternative pour l'Allemagne) estimant que son parti "renouvelait" l'offre politique en se démarquant "des partis traditionnels sans ligne directrice".

 

Note : le NPD (Parti national-démocrate d'Allemagne (Nationaldemokratische Partei Deutschlands, NPD) est fondé le 28 novembre 1964 est un parti d'extrême droite,.

L'AFD, Alternative pour l'Allemagne  est un parti de la droite conservatrice, eurosceptique, créé en 2013.  Il se présente comme anti-euro mais pas anti-Europe.

Le FPD, parti libéral démocrate ( centre) n'est plus représenté au Bundestag..

 

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