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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
10 avril 2016 7 10 /04 /avril /2016 22:07

Par  - Publié le

 

Le plan de restructuration des activités d’Alstom dans l’énergie présenté par General Electric aux partenaires sociaux il y a quelques jours a fuité. 10 000 emplois dans le monde seraient supprimés. GE confirme les chiffres de 6 500 en Europe et autour de 800 pour la France, qui est relativement épargnée. Pour Laurent Santoire, délégué syndical CGT, ce n’est que la première étape d’un démantèlement d’Alstom, qui s’ajoute aux difficultés d’Areva et EDF pour mettre en péril la filière énergétique française.


Crédits Chuck Miller CC Flickr

L'Usine Nouvelle : Quel bilan dressez-vous de la restructuration annoncée par General Electric ?

Cette restructuration préfigure la stratégie globale de GE vis-à-vis des activités d’Alstom dans l’énergie : démanteler pour ne garder que ce qui les intéresse et qui aura une rentabilité élevée. Regardez à Massy (Essonne), le site de Boiler [les chaudières pour centrales à charbon, ndlr] va être fermé. Il passe sous loi Florange !  A Levallois (Hauts-de-Seine), l’équipe dédiée aux groupes diesel d’ultime secours pour les centrales nucléaires va disparaître… En Europe, tout ce qui concerne les énergies renouvelables non conventionnelles comme le houlomoteur est touché… Avec les difficultés que connaissent Areva et EDF, c’est bien la filière énergétique française qui est en danger. Où est le pilote ?

General Electric met en avant la suppression des doublons…

Il s’agit surtout de dégager les 3 milliards de dollars de synergies promis aux actionnaires. C’est d’ailleurs de cette façon qu’a été présenté le plan de restructuration en comité de groupe européen : "notre contribution aux synergies" ! Ce qui est le plus choquant, c’est d’annoncer tant de suppressions de postes sans information sur la stratégie globale, le business plan… On se félicite d’avoir le siège des activités d’énergies renouvelables en France mais à quoi bon si on supprime la R&D sur ces énergies en Europe ? La politique de GE, c’est le redéploiement des activités autour des secteurs les plus rentables et récurrents.

La France est relativement épargnée, notamment Belfort. Qu’en pensez-vous ?

L’impact est effectivement plus réduit en France que ce à quoi on s’attendait. Mais ce n’est que temporaire. Pour préserver le site de Belfort, pour des raisons politiques, GE a reporté les suppressions de postes, notamment sur Massy (les systèmes électriques) et sur Levallois, dans le nucléaire. Il s’agit d’emplois dans la production et la R&D. Et d’autres suppressions de postes viendront, y compris à Belfort : le site a subi une baisse de charge de 50% ! Dans les services, 2 000 postes sont supprimés en Europe, sur un effectif de 10000, mais pas un seul en France… On ne croit pas à la magie : les services finiront par être touchés en France aussi.

Propos recueillis par Manuel Moragues

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10 avril 2016 7 10 /04 /avril /2016 21:50

Les dessous de la vente d'Alstom à General Electric

Le zoom de la rédaction par Matthieu Aron

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(ré)écouter cette émission disponible jusqu'au 06/06/2018 06h15

 

Alstom valide l'offre de GE, l'Etat et Bouygues négocient © reuters - 2015

Alors que la Commission Européenne a donné le 8 septembre son feu vert au rachat d’Alstom (70 % de l’entreprise) par la compagnie américaine General Electric, retour sur les dessous de cette opération.

Dans le cadre de cette acquisition, un élément capital a été occulté : les poursuites judiciaires américaines qui ont visé Alstom. Pendant quatre ans, de 2010 à 2014, dans un secret quasi absolu, des dizaines d’enquêteurs du FBI, ont poursuivi Alstom, pour des affaires de corruption (en Indonésie, en Arabie Saoudite, aux Bahamas, ou encore en Egypte).

Au début, Alstom a refusé de collaborer avec le DOJ (Département Of Justice), ce que les procureurs US ont par la suite vertement et publiquement dénoncé. Du coup, les autorités américaines  pour faire pression sur le groupe français ont sorti l’arme lourde : ils ont mis en accusation de hauts dirigeants d’Alstom, l’un d’entre eux a même été emprisonné durant 14 mois dans une prison de haute sécurité aux Etats Unis.

Sous la pression, l’entreprise a alors capitulé, elle a accepté au mois de décembre 2014 de plaider coupable, et elle s’est vue infliger une énorme amende de 772 millions de  dollars. Le règlement de cette affaire est intervenu au courant de l’année 2014, au moment où la trésorerie de l’entreprise était dans le rouge. Plusieurs cadres ou anciens cadres de haut niveau d’Alstom nous ont confié leur amertume. Selon un dirigeant qui tient à rester anonyme :

"Au sein de l’état-major d’Alstom, tout le monde sait parfaitement que les poursuites judiciaires engagées aux Etats-Unis contre Alstom ont joué un rôle déterminant dans le choix de vendre la branche énergie. Ces poursuites expliquent tout. C’est un secret de polichinelle."

 

Le PDG dément fermement

Patrick Kron, le PDG d’Alstom récuse cette version des faits. Il dénonce des théories complotistes:

"C’est totalement farfelu. Il s’agit d’une obscénité absurde. Non, cette histoire de corruption n’a en rien joué dans la décision qui a été prise."

Théorie obscène et absurde selon Patrick Kron, sauf que des parlementaires ne se sont pas contentés de cette réponse. Au printemps dernier, ils obtiennent l’ouverture d’une enquête par la commission des affaires économiques de l’assemblée nationale, et ils interrogent  le ministre de l’économie Emmanuel Macron. Est-ce que oui ou non, l’enquête américaine explique la vente d’Alstom ? La réponse que fait le ministre aux députés est pour le moins troublante:

"Pour ce qui est de l’enquête de la justice américaine, je me suis moi-même posé la question, parce que j’étais à titre personnel moi-même persuadé que c’était le cas. Je n’ai aucune preuve…Après, nous avons chacun notre conviction intime... Je ne dirai pas que ma conviction intime ne rejoint pas la vôtre sur certaines de vos interrogations mais nous n’avons aucun moyen de l’établir."

 

Pas de preuve, mais des éléments très troublants
  1. General Electric a participé au règlement de cette affaire avec la justice américaine, alors que la vente d’Alstom n’était pas encore conclue. Dans l’accord, le ”deferred prosecution agreement” qu’Alstom Grid  a conclu avec la justice américaine, Au chapitre des "considérations importantes" Il est stipulé que « la Compagnie General Electric qui a l’intention d’acquérir Alstom s’est engagée à mettre en place un programme de conformité aux règles juridiques, et de le soumettre à son contrôle interne dans un temps raisonnable après l’acquisition ».
  2. Quand l’amende est fixée, Alstom ne peut pas la régler. La société demande alors  des délais de paiements aux américains dans l’attente de son rachat… par l’américain General Electric. Un document de juin 2015 l’atteste. 
  3. Autre document que nous sommes procurés il a été établi par la délégation à l’intelligence économique placée sous l’autorité du premier ministre. Ce document confidentiel rédigé au printemps 2014 dénonce clairement les risques que font peser les poursuites américaines sur les sociétés françaises « La pratique des "Deals of Justice"  par les autorités américaines laisse les entreprises françaises très démunies, elle pose de très sérieuses questions. Ces "deals of justice" se traduisent en effet par des atteintes économiques qui peuvent être graves. On ne peut exclure le risque d’instrumentalisation des procédures pour, en amont, affaiblir une entreprise avant un rachat, ou pour, en aval de la procédure, s’approprier certaines informations, voire lui interdire certains marchés " 

Patrick Kron pour cette vente devrait toucher un bonus de 4 millions d’euros. Dans un livre à paraitre le 14 septembre l’économiste Jean Michel Quatrepoint parle d’un scandale d’état*. Une autre société française, le Crédit Agricole, pourrait pour sa part être bientôt condamnée à payer aux autorités américaines une amende de 800 millions d’euros.


*("Alstom, scandale d’Etat" aux éditions Fayard)

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10 avril 2016 7 10 /04 /avril /2016 21:43

Déclaration CGT Cheminots- Energie- Métallurgie- Transports

 

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ALSTOM:

Choix entre l'intérêt général et l'intérêt particulier !

  

Le conseil d’administration d’ALSTOM vient de réaffirmer sa préférence pour une découpe de l’entreprise avec une vente de la branche Energie à GENERAL ELECTRIC.

Ce choix confirme une volonté de « vente à la découpe » du groupe pleinement assumée par le PDG du groupe, Patrick KRON, dans une interview au journal LE MONDE. Ce choix est d’abord financier et permet notamment au principal actionnaire, M.BOUYGUES de faire une plus-value juteuse d’environ 2,5 milliards d’euros. De quoi peut être le consoler de son échec avec SFR et lui permettre de se relancer dans le domaine des télécommunications.

 

Malgré les déclarations et les promesses du PDG de General Electric notamment lors d’un passage à la télévision publique française, sa politique sociale en France n’est pas celle qu’il décrit. Les salariés de General Electric en France peuvent en témoigner. Les plans de restructuration s’y succèdent, avec 658 suppressions d’emplois dans la division médicale comme de l’énergie. Et le management à l’américaine a de graves conséquences sur la vie et la santé du personnel concerné.

 

L’option SIEMENS conduirait aux mêmes conséquences industrielles et sociales. L’entreprise allemande est engagée dans un vaste plan de restructuration et de suppressions d’emplois depuis plusieurs mois. Les déclarations consistant à comparer cette prise de participation dans ALSTOM au programme AIRBUS sont un leurre. A la veille des élections européennes, il y a besoin d’un changement de cap et de décisions qui sortent les populations de l’austérité, du dumping social et du chômage.

 

Dans les 2 cas, les conséquences sociales seraient lourdes notamment en matière d’emplois. Les promesses des uns ou des autres se heurtent à la réalité de ce type d’opération et les exemples de rachats ne manquent pas en la matière.

 

Nous refusons de nous laisser enfermer dans ces deux seuls choix essentiellement capitalistiques. Nous refusons l’image caricaturale de la nationalisation temporaire de 2004 où le Ministre de l’économie de l’époque a fait « le ménage » des dettes et a engagé un vaste plan de 11 000 suppressions d’emplois pour livrer « propre » un des fleurons industriels de la France à son ami.

 

Depuis plusieurs mois, nos fédérations travaillent ensemble dans les 2 filières d’avenir que sont les transports et l’énergie.

Il y a besoin de reconstruire des synergies entre ces différentes entreprises et faire converger les technologies ou les savoir-faire des salariés concernés. Coopérer, travailler ensemble pour la réussite de nouveaux projets plutôt que de s’opposer dans une concurrence inutile et improductive.

 

Nous ne partons pas de rien. Des coopérations ont eu lieu par le passé comme par exemple :

 A la SNCF: Dans les chemins de fer, il faut rendre compatibles les infrastructures, l’alimentation électrique avec le matériel. Développer de la grande vitesse, des trains Fret à très lourdes charges ou du train régional de nouvelle génération nécessite d’adapter le matériel aux besoins spécifiques. Toutes les innovations technologiques qui ont fait de la France un modèle mondial en matière de transport ferroviaire sont le fruit d’un travail coopératif entre les cheminots de la SNCF et les salariés d’Alstom, tant sur les cahiers des charges, la conception que les essais. Livrer Alstom à l’appétit des marchés financiers et des groupes étrangers nous ferait perdre cet atout industriel  technologique national essentiel.

  A la RATP: Depuis 40 ans, ALSTOM fournit le matériel ferroviaire en coopération avec Bombardier, soit les RER, métros et tramways. Il en est le plus gros poste d’investissement avec des marchés de plusieurs milliards d’euros. L’intervention du FSI et l’aide de la RATP ont permis à ALSTOM d’acquérir TRANSLHOR assurant ainsi le développement et la commercialisation du tramway sur pneu en service par exemple à Clermont Ferrand ou Padoue en Italie. Cette coopération s’est également traduite par la mise en place d’une filiale commune d’ingénierie créée en 2011 pour développer le métro de demain sur la base des savoir-faire des 2 entreprises.

 

  Concernant la filière énergétique, en particulier au moment de la transition énergétique, il est indispensable de mettre en cohérence les compétences des entreprises du secteur (EDF, CEA, ALSTOM, AREVA), afin de ne pas dilapider les atouts de la France. Part de l’Etat dans les entreprises : EDF : 85%, CEA : 100%, AREVA : 100%.

 

Ces coopérations entre salariés se sont souvent heurtées à des rivalités de pouvoir ou à des enjeux capitalistiques, comme lors du rachat de la branche Transports et Distribution d’AREVA imposé par le gouvernement de Sarkozy pour plus de 2 Milliards d’euros pour Alstom.

 

Faire coopérer des entreprises françaises d’une même filière au service de l’industrie, de l’innovation et de l’emploi, n’est-ce-pas un vrai projet pour un état stratège ?

Nous considérons que le gouvernement doit se servir du délai d’un mois supplémentaire pour travailler la seule solution industrielle et sociale viable, c'est-à-dire la prise de participation majoritaire de l’Etat dans un groupe ALSTOM consolidé et cohérent sur l’ensemble de ces activités. C’est d’autant plus justifié que l’immense majorité des commandes provient des entreprises publiques ou des collectivités territoriales.

La CGT à partir de son expérience et de sa place dans l’ensemble des filières concernées, demande à être entendue par les pouvoirs publics. Pourquoi ne pas mettre en place un groupe de réflexions et de propositions avec la présence des syndicats afin de définir une stratégie de redéploiement?

 

Après des exemples comme ARCELOR Florange et PCA Aulnay, le gouvernement doit prendre ses responsabilités et rompre avec les logiques de financiarisation de l’industrie et des services. LE VRAI CHANGEMENT, C’EST CA.

 

La CGT continuera à oeuvrer pour que les salariés interviennent et qu’ils se mêlent de leurs affaires. Les sondages montrent qu’une majorité de citoyens souhaitent que l’Etat nationalise ALSTOM dans l’intérêt général, au service d’une politique de développement de l’industrie et d’emploi dans le pays.

 

  Reprise du site de la CGT nord

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10 avril 2016 7 10 /04 /avril /2016 15:28
Alstom : retour sur un suicide français

FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Alors que la branche énergie du groupe Alstom est rachetée par l'américain General Electric, Jean-Michel Quatrepoint dénonce l'abandon progressif dont est victime l'industrie française dans son ouvrage Alstom, scandale d'Etat.


Jean-Michel Quatrepoint est journaliste économiste. Il a travaillé entre autres au Monde, à La Tribune et au Nouvel Economiste. Il a écrit de nombreux ouvrages, dont La crise globale en 2008 qui annonçait la crise financière à venir.

Son dernier livre, Alstom, scandale d'Etat - dernière liquidation de l'industrie française, est paru le 9 septembre 2015 aux éditions Fayard.

Lire la totalité de l'article en cliquant sur le lien ci-dessous.

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10 avril 2016 7 10 /04 /avril /2016 14:25
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10 avril 2016 7 10 /04 /avril /2016 14:20

"Dès le départ des rapports basés sur les documents fuités par Edward Snowden, les défenseurs du gouvernement ont insisté sur le fait que rien d'illégal n'avait été révélé. Ceci était faux, [...]. Mais l'illégalité n'a jamais été le coeur du scandale qui découle des révélations sur la NSA. Au contraire, le plus choquant c'est ce qui avait été rendu légal : la construction en secret du plus vaste système de surveillance sans indices de culpabilité de l'histoire humaine."

Source : Intercept

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10 avril 2016 7 10 /04 /avril /2016 01:43

Il fait fort le leader incontesté de la collaboration de classe.  Par qui a-t-il été coaché ?  Valls ?  Macron ? ou Gattaz ?

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9 avril 2016 6 09 /04 /avril /2016 21:51

Cet article est reposté depuis Ça n'empêche pas Nicolas.

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9 avril 2016 6 09 /04 /avril /2016 21:46

par · 8 avril 2016

Le rejet lors du référendum qui s’est tenu le mercredi 6 avril en Hollande, de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Ukraine constitue à la fois une victoire de la démocratie et illustre la difficulté de l’Union européenne à respecter les règles élémentaires de la démocratie. Ce référendum signe aussi la crise d’une stratégie politique interne, celle qui cherchait à construire l’Union européenne en contournant les peuples, mais aussi une stratégie externe, celle qui faisait de la Russie un « ennemi ». Cette double crise stratégique va peser sur les développements futurs de l’UE.

Lire la suite en cliquant sur le lien ci-dessous.

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9 avril 2016 6 09 /04 /avril /2016 21:41
C'est un groupe en pleine croissance qui fut cédé à General Electric ...
Alstom confirme sa croissance supérieure à 5%, la Bourse applaudit
La cession du pôle Energie à General Electric et l'amende record infligée par les Etats-Unis n'ont pas empêché Alstom d'augmenter son chiffre d'affaires de 5% minimum sur l'année 2014.
General Electric : manifestation européenne de plus de 2 500 salariés à La Défense

France Info, 9 avril 2016  - Extraits.

Des salariés de General Electric venus de toute l’Europe ont manifesté, ce vendredi après-midi, à La Défense à Paris pour réclamer des négociations après l’annonce d’un plan de restructuration qui menace 6.500 emplois en Europe.

Ils sont Allemands, Suisses, Espagnols, Polonais ou Français : entre 2.500 et 3.000 salariés de General Electric ont manifesté, ce vendredi, sur le parvis de la Défense (Puteaux), le quartier d’affaires de l’ouest parisien.

 

6.500 emplois supprimés

Au son des sifflets, klaxons et crécelles, et brandissant des banderoles où on pouvait lire en plusieurs langues : « Arrêtez le massacre des emplois », les manifestants dénonçaient le plan de restructuration du géant mondial de l’énergie et des transports qui prévoit la suppression de 6.500 emplois à l’échelle européenne (sur 35.000) dont 1.700 en Allemagne, 1.300 en Suisse, 765 en France (dont 360 à Levallois, au siège), environ 500 au Royaume-Uni comme en Espagne. Le plan a été annoncé par GE en janvier dernier, quelques mois après avoir racheté le pôle énergie du Français Alstom. Le groupe américain invoquait alors un marché difficile et la « nécessité de rendre de la compétitivité » aux activités de l’ex-Alstom. Les syndicats demandent à la direction d’étudier leurs contre-propositions.

Une journée d’action à l’échelle européenne

La journée d’action a été coordonnée par les organisations affiliées à la Fédération internationale de syndicats industriALL. Une délégation de Belfort (Territoire de Belfort), non menacé par les suppressions de postes mais touché depuis quatre jours par un mouvement de grève selon la CGT, était présente par solidarité. « Des actions de protestation se déroulaient simultanément dans plus de 40 sites locaux en Allemagne, en France, en Espagne, en Autriche, en Belgique, en République tchèque, en Suède et en Suisse » selon un communiqué d’industriALL.

 

Un plan de restructuration prévoit la suppression de 6.500 emplois sur l’ensemble des différents sites européens du groupe.

Sur le site LesEchos.fr. - Extraits

[...]

C’est d’Allemagnequ’est venu le plus gros contingent, soit environ 700 manifestants, mais d’autres étaient des salariés d’Espagne, d’Italie, de Belgique, de Pologne, de Suisse ou de France. Même une délégation du siège de Belfort, touché depuis quatre jours par un mouvement de grève, était présente par solidarité alors que le site n’est pas menacé par les suppressions de postes.

Selon Laurent Santoire, de la CGT, en sus de ces « 2.500 à 3.000 manifestants », plus d’une quarantaine de manifestations se tenaient ailleurs en Europe, dont une importante à Barcelone. Une délégation devait être reçue à 15h au siège mondial de GRID qui regroupe les activités réseaux électriques du groupe, a indiqué la direction.

Plan de restructuration

Le plan de restructuration annoncé en janvier touche 6.500 des 35.000 ex-Alstom, dont 765 dans les deux ans en France. 1.700 postes seront supprimés en Allemagne, 1.300 en Suisse, environ 500 au Royaume-Uni comme en Espagne. Pour General Electric, qui a racheté en novembre l’ancien pôle énergie d’Alstom , ce sont les difficultés du marché et la « nécessité de rendre de la compétitivité » aux activités de l’ex-Alstom qui justifient ces mesures.

Christophe, la cinquantaine, venu de Mannheim (sud-ouest de l’Allemagne) où 80% des 1.066 emplois sont menacés, a expliqué à l’AFP qu’il manifestait pour « défendre l’emploi » et dit espérer que « cette journée d’action européenne portera(it) ses fruits en faveur d’un vrai plan d’investissement et non pas de casse sociale ».

Au milieu de nombreux drapeaux des syndicats CGT, FO ou du syndicat allemand IG-Metall, et au son des sifflets, klaxons et crécelles, les banderoles proclamaient « arrêtez le massacre des emplois », « 108 ans d’histoire industrielle à la poubelle », ou en anglais « #EUActionDay_GE General Electric: Keep your word, stop job cuts! » (tenez votre promesse, arrêtez les licenciements).

«  C’est une première, j’espère que ce ne sera pas une dernière. Le combat continue pour l’emploi et un véritable plan stratégique pour l’avenir », a déclaré Gabriel Artero, président de la CFE-CGC Métallurgie.


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/021828059138-ge-au-moins-2000-salaries-manifestent-a-paris-contre-les-suppressions-demplois-1212671.php?rDjjPXDLMUEXvoSY.99

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