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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
24 mai 2016 2 24 /05 /mai /2016 12:18

Sur Europe 1, voir la video

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24 mai 2016 2 24 /05 /mai /2016 09:26

Recommandations1 de la Commission européenne à la France

– Remettre en cause le SMIC

– Privilégier les accords d'entreprises par rapport à la loi ( Loi Travail rejetée par plus de 70% de Français )

- Réforme du système d'assurance-chômage

– Augmentation de la TVA et baisse des impôts sur les sociétés.

Et bien sûr, elle ne le dit pas, mais la Commission souhaite que M. Valls recourt au 49-3 pour imposer au peuple majoritaire des réformes dont il ne veut pas!  C'est ainsi qu'on peut interprêter ces dernières recommandations, en pleine mobilisation des salariés contre la loi Travail.  Silence dans les médias sur les recommandations de la commission ! En résumé, qu'est-ce que la démocratie ?  La souveraineté du peuple ou la dictature des élites minoritaires au service du patronat ?

 

1 - Ces recommandations seront ratifiées ensuite par le conseil européen ( composé des chefs d'Etat et ministres européens).  Elles sont en général modifiées seulement à la marge.  Concernant le code du travail, elles sont les mêmes que celles qui avaient été adressées à la France en Juillet 2015 et qui ont été la matrice du projet de loi Travail que plus de 70% des Français rejettent.

18 mai 2016 - Recommandations de la Commission européenne – Satisfaire toutes les revendications du patronat – De fait, ne pas respecter la volonté et la souveraineté du peuple de France (70% opposés à la loi Travail) et faire passer la loi El Khomri et au-delà... – Quand manifesterons-nous enfin contre les diktats de l'Union européenne et ses ingérences dans la politique française ?

par

 

Le 18 mai, à la veille d’une nouvelle journée de manifestations contre la loi travail, la Commission européenne publiait ses recommandations aux pays de l’Union européenne en matière d’économie. C’est ce qu’on appelle le “semestre européen”, un dispositif chargé depuis 2011 de surveiller les politiques économiques et budgétaires dans l’UE. Dans les faits, ces recommandations régulières de la Commission aux gouvernements des pays membres ont pour rôle de leur forcer la main pour réformer leur droit du travail. En février dernier, le semestre européen critiquait par exemple un marché du travail français jugé trop « rigide », dans lequel la protection contre les licenciements serait trop élevée [1].

À nouveau, les prescriptions de Bruxelles transmises mercredi ressemblent à s’en méprendre à un argumentaire du plus dogmatique des néolibéraux. « Dans le contexte actuel de chômage élevé, le coût du travail au salaire minimum risque de freiner l’emploi des personnes peu qualifiées, dit la Commission. Qui préconise de « veiller à ce que les réductions du coût du travail soient pérennisées et que les évolutions du salaire minimum soient compatibles avec la création d’emplois et la compétitivité ». Traduction : que le salaire minium n’augmente surtout pas.

Autre point sur lequel insiste la Commission, et qui est au centre de la loi travail : l’exigence de donner plus de libertés aux entreprises pour déroger aux accords de branches, qui protègent pourtant les salariés d’un rapport de force déséquilibré au sein d’un même secteur, et fixent le cadre – salaires, horaires, protections sociales... – dans lequel ils exercent leur métier. « Les réformes menées récemment n’ont donné aux employeurs que peu de possibilités pour déroger aux accords de branche. Cela concerne tous les aspects des conditions d’emploi, notamment les salaires, le temps de travail et les conditions de travail, et limite la capacité des entreprises à moduler leurs effectifs en fonction de leurs besoins », fait valoir la Commission. « Les dérogations aux accords de branche et aux dispositions juridiques générales sur les conditions d’emploi, par l’intermédiaire d’accords d’entreprise, pourraient être facilitées, en concertation avec les partenaires sociaux ». C’est justement ce que le gouvernement veut faire avec la nouvelle loi travail. Les recommandations de Bruxelles reprennent aussi textuellement l’argument selon lequel c’est la protection des salariés en CDI qui pénaliserait les précaire et les chômeurs… Sans expliquer par quel mécanisme une protection précarise...

Mais ce n’est pas tout. Le semestre européen demande aussi à la France d’ « entreprendre une réforme du système d’assurance-chômage afin d’en rétablir la viabilité budgétaire ». Et veut aussi que Paris réduise l’impôt sur les sociétés tout en augmentant la TVA. Rappelons que l’impôt sur les sociétés est prélevé sur les bénéfices d’une entreprise, tandis que la TVA pèse de la même manière sur tout le monde, que l’on soit salarié au Smic ou PDG millionnaire. Manuel Valls en fera-t-il son nouvel ordre de mission...

Ci-dessous un lien vers les recommandations de la Commission européenne.

Alors, qu'est-ce qu'on fait maintenant dans la bataille contre la loi Travail ? 

Est-ce qu'on continue à faire comme si la commission de Bruxelles et l'Union européenne n'existaient pas, ne disaient rien, ne prenaient aucune décision ?

ou bien est-ce qu'on les désigne enfin comme un des ennemis à combattre et l'instrument politique et institutionnel du patronat européen et mondial, du capitalisme du XXIème siècle, le capitalisme mondialisé ?

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23 mai 2016 1 23 /05 /mai /2016 15:47
lundi 23 mai 2016 sur Rouge-Midi - Extraits - Lire l'intégralité sur http://rougemidi.fr/spip.php?article9214
 

 

En France, le gouvernement contre les prud’hommes

Seules instances où les juges sont aussi ouvriers ou informaticiens, et ont donc une expérience de l’entreprise, les conseils de prud’hommes sont menacés.
Après avoir supprimé l’élection des conseillers, M. François Hollande veut désormais plafonner le montant des amendes pour les délits patronaux, réduire les recours, faire payer les plaignants et remplacer les juges par des magistrats professionnels.

En audience de référé — une procédure d’urgence parfois rebaptisée « cour des miracles » —, Mme Fatoumata M. (1) est venue réclamer 452 euros, son dû pour trois mois de travail en tant qu’auxiliaire de vie. Elle est seule, mais elle s’accroche face aux deux juges qui l’écoutent. Son employeur est absent ; il a demandé par courrier le renvoi de l’affaire à une autre date, il est malade… Celui de M. Tewfik Z., présent, lui, assure qu’il lui a payé son salaire de nettoyeur de cuve, mais il n’a aucun document pour le prouver.

En audience de jugement qui suit la tentative de conciliation, voici M. Jean K. Directeur d’une usine rentable grâce à la vente d’un produit de grande qualité et à l’augmentation de la productivité dans un climat social serein, il a pourtant été licencié. Il présente des lettres de soutien de tous les salariés et des syndicats de l’usine, à commencer par la Confédération générale du travail (CGT). Il se voit reprocher de ne pas appliquer un management rigoriste en matière de « dégraissage » du personnel, tel que celui mis en œuvre dans d’autres pays par la multinationale propriétaire de l’usine. S’il gagne et obtient des dédommagements, il n’en est pas moins écarté de son poste et privé d’emploi. Quant à son usine…

Toute personne ou entreprise qui s’estime lésée peut se présenter devant le conseil des prud’hommes, sans payer de droits. Elle peut venir avec ou sans avocat, seule ou avec un salarié de son entreprise, un représentant d’une organisation de salariés ou d’employeurs, son conjoint légal ou de fait. Les cas traités — 187 651 en 2014 — sont majoritairement des licenciements « pour motif personnel », soit pour « faute lourde », soit pour « insuffisance professionnelle ». Le salarié conteste l’appréciation portée sur la qualité de son travail et son licenciement subséquent. L’employeur expose les raisons qui justifient sa décision. Les juges délibèrent en évaluant « la réalité et le sérieux » de la faute ou de l’insuffisance. Le conseil est formé d’un nombre égal de juges employeurs et salariés ; ce paritarisme garantit l’impartialité et l’équilibre des points de vue.

Les seuls juges élus

Après la réforme de la carte judiciaire, en 2008, le tiers des conseils de prud’hommes a été supprimé, et dans des zones surchargées comme Bobigny, Nanterre ou Paris, aucun n’a été créé. La plupart manquent de locaux adaptés, de papier, d’ordinateurs, de connexions à Internet. La réduction du personnel fonctionnaire, celui des greffes et des secrétariats, allonge les délais de résolution des procès. La diminution des heures de présence remboursées au conseiller prud’hommes pour lui permettre de s’absenter de son travail restreint le temps passé au conseil et les échanges d’expériences entre juges.

De plus, les délais de prescription ont été réduits, limitant les possibilités de recours : depuis la loi dite « de sécurisation de l’emploi », votée en juin 2013, ils sont de deux ans pour les plaintes relatives à l’exécution ou à la rupture du contrat de travail, et de trois ans pour les réclamations de salaire. Cela empêche qu’une affaire puisse servir de référence : le temps qu’elle soit jugée, le délai de saisine de salariés dans le même cas est dépassé.

En 2014, il fallait en moyenne près de quatorze mois pour résoudre une affaire. Le manque de moyens n’y est pas pour rien. De plus, certains avocats jouent la montre en demandant le renvoi ; étant donné l’encombrement des tribunaux, le plaignant en prend alors pour quelques mois dans le meilleur des cas et, dans le pire, pour plusieurs années. Cette demande n’a pas toujours le même fondement. Pour l’avocat du salarié, elle est souvent motivée par un problème de constitution de la preuve. Pour celui de l’employeur, il s’agit d’éloigner une éventuelle condamnation et de provisionner la dépense qu’elle occasionnera. Toutefois, avant de dénoncer une lenteur excessive, comme le font de nombreux commentateurs, il faut comparer : onze mois de délai, en moyenne, devant le tribunal correctionnel, vingt et un mois devant le tribunal pour enfants, et plus de cinq ans devant les assises…

Si les conseils de prud’hommes sont tant décriés, c’est parce qu’ils sont des lieux de démocratie, les seules instances françaises où les juges sont élus (par départements), ce qui leur confère une légitimité forte. Ils élisent les instances dirigeantes du conseil. Les représentants des travailleurs se présentent sur des listes syndicales soumises au vote des salariés et des demandeurs d’emploi, y compris étrangers (communautaires et non communautaires) ; ceux du patronat sont élus par le collège des employeurs, des associés en nom collectif et des cadres dirigeants d’entreprise. Les juges bénéficient au sein de leur syndicat d’une formation solide — quasiment la dernière école ouvrière.

C’est tout cela que patronat et gouvernement veulent remettre en question. Elus en 2008, les juges devaient être renouvelés en 2013. Leur mandat a été prolongé de deux ans une première fois, puis une seconde, avant que la majorité de gauche au Parlement ne supprime carrément ce scrutin (loi du 18 décembre 2014). Motifs ? La faible participation au vote (25,4% en 2008 ; 63% en 1979) et le coût de son organisation. Les juges actuels seront donc restés à leur poste neuf ans, et ceux qui l’ont quitté — qu’ils soient décédés ou qu’ils se soient découragés — n’ont pas tous été remplacés, ce qui augmente la charge de travail des autres. En 2017, les juges seront désignés selon la représentativité des syndicats à l’échelle nationale ; les privés d’emploi n’auront plus voix au chapitre.

Magistrats non professionnels, certes, mais « professionnels magistrats », selon l’expression du juge Albert Delattre, les 14 616 juges prud’homaux sont appelés à concilier ou à examiner des litiges résultant de l’exécution du contrat de travail de droit privé. Ils peuvent exercer le métier de cariste, d’informaticien ou de conducteur de train, être ouvriers en usine ou militants syndicaux de base. Contrairement à ce que l’on peut croire, la condamnation d’une entreprise est décidée avec l’accord d’au moins un juge du collège employeur, voire deux. Soixante et onze pour cent des affaires aboutissent à un jugement en faveur du salarié, jugement le plus souvent confirmé en appel, avec parfois une condamnation aggravée de l’employeur. Une « machine à perdre », estiment d’éminents membres du Mouvement des entreprises de France (Medef).

Quand ils siègent en dehors de leurs heures de travail salarié (2), les juges touchent une indemnité (7,10 euros brut) inférieure au smic horaire (9,67 euros). Si travail il y a, il est sous-payé, et même souvent gratuit. En outre, selon l’avocate Rachel Spire (3), l’activité syndicale n’est pas sans risque : plus de dix mille représentants de salariés sont licenciés chaque année. Parmi eux, des juges prud’homaux, qui, bien que protégés par la loi, subissent les mêmes discriminations.

A priori, il ne s’agit pourtant pas d’une activité militante. Un juge prud’homal doit prêter serment et juger « au nom du peuple français ». Il n’est subordonné ni à un employeur ni à une organisation, ce qui garantit son indépendance. Il n’en a pas moins des obligations : siéger dans les audiences où il est appelé, garder le secret des délibérations et ne recevoir de consignes de quiconque, sauf à commettre un délit de mandat impératif. Pour tenter de le circonscrire, la loi Macron du 6 août 2015 a ajouté un article au code du travail : « Les conseillers prud’hommes (…) s’abstiennent, notamment, de tout acte ou comportement public incompatible avec leurs fonctions. » Or les juges sont souvent titulaires d’autres mandats syndicaux, qui les amènent à discourir et à organiser des ripostes salariales au sein de leur entreprise. Qui définira l’« incompatibilité » de leurs actes avec leurs fonctions ? L’article précise encore : « Leur est interdite toute action concertée de nature à arrêter ou à entraver le fonctionnement des juridictions lorsque le renvoi de l’examen d’un dossier risquerait d’entraîner des conséquences irrémédiables ou manifestement excessives pour les droits d’une partie. » Une restriction explicite du droit de grève des juges…

« Réformer », « désengorger », « alléger », « revivifier la négociation collective », « créer de l’emploi », proposer un contrat de travail « agile »… Le vocabulaire utilisé pour justifier l’instauration du travail sans droits est invariablement positif. Les décrets de la loi Macron, eux, sont plus directs. Par exemple, les conclusions (documents où sont exposées les plaidoiries, échangés avant l’audience) et les pièces (preuves écrites d’événements ou d’appréciations, notamment les bilans économiques de l’entreprise) devraient désormais être déposées dès la saisine du conseil, ce qui obligerait la personne à se faire assister. Or, dans bien des litiges, le coût d’un avocat dépasse le montant que l’on peut espérer obtenir.

Dans l’état actuel des choses, le conseil de prud’hommes apparaît comme une transposition de la scène du travail : les juges salariés se confrontent aux juges employeurs, en un dialogue permanent de personnes connaissant bien l’entreprise. Un lieu exemplaire, selon le sociologue Laurent Willemez (4), qui considère la juridiction prud’homale comme le résultat de la pluralité d’interactions, de négociations : « Les conseillers doivent prendre acte de la double contrainte dans laquelle ils sont pris : juger en juristes et, dans le même temps, juger en syndicalistes. » C’est ainsi que des décisions innovantes des conseils influent sur la création de jurisprudences.

Dans certains cas, le juge va s’appuyer sur les décisions d’autres juridictions, comme les tribunaux des affaires de la Sécurité sociale qui ont constaté la responsabilité de l’employeur dans un suicide au travail. Il examinera les avis des médecins du travail (salariés protégés), de l’inspection du travail, des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), des comités d’entreprise. Toutefois, la tendance est à la diminution du nombre de salariés protégés pouvant s’impliquer dans la défense des droits collectifs. Les possibilités d’apporter des preuves s’amenuisent avec la réduction des effectifs, les instances syndicales et les CHSCT pouvant désormais être fusionnés dans les entreprises de moins de trois cents salariés et perdant ainsi leur pouvoir de réaliser des expertises indépendantes. La mise en cause devant l’ordre des médecins de ceux qui établissent des attestations pour les procès prud’homaux, l’externalisation de la médecine du travail vers des officines y contribuent également.

Triomphe du raisonnement managérial

Le Dr Dominique Huez, médecin du travail à la centrale nucléaire de Chinon et représentant syndical CGT, est ainsi poursuivi par la société Orys, sous-traitante d’Electricité de France (EDF), et par l’ordre des médecins d’Indre-et-Loire pour avoir remis à un salarié un certificat attestant un syndrome post-traumatique, conséquence d’une « maltraitance professionnelle ». La chambre disciplinaire régionale de l’ordre lui a notifié un avertissement pour avoir « méconnu ses obligations déontologiques ».

Le recours aux prud’hommes devient d’autant plus difficile que les employeurs ont obtenu de nombreuses dérogations au droit en organisant une hyperflexibilité. On voit des universités imposer pendant des années un statut d’autoentrepreneur à des enseignants au lieu de leur assurer un contrat de travail pérenne. Des journalistes ou des postiers ont accumulé jusqu’à cinq cents ou six cents contrats. Dans l’audiovisuel, le découpage en confettis des entités économiques, les contrats à durée déterminée d’usage (CDDU) permettent des emplois d’un jour ou deux. Lorsque le salarié exprime son souhait de passer en contrat à durée indéterminée (CDI), les engagements se tarissent.

Avec la réforme de la justice prud’homale, la place laissée à la confrontation entre salariés et employeurs se réduira, les seconds n’étant plus tenus d’être présents à l’audience et pouvant se faire représenter par des professionnels. Dans cette logique de judiciarisation, les avocats évalueront en toute « confraternité » la qualité du travail, régleront les litiges. Le raisonnement managérial dominant deviendra la seule mesure de la qualité du travail, à travers la notion d’« objectifs » — outil de contrôle du salarié — et l’évaluation de la suffisance ou de l’insuffisance professionnelle, comme si toute chose était mesurable. De quelle façon attribuer une note à l’ouvrier qui estime l’efficacité du process en écoutant le bruit de la machine ou en humant l’odeur de la pâte de biscuit ?

De plus, sur quelles lois les juges pourront-ils s’appuyer ? Jusqu’à présent, la hiérarchie des normes suppose que, « lorsque deux normes sont applicables à une même relation de travail, il faut, en principe, retenir la plus favorable aux salariés ». Dans sa réforme du code du travail (5), le gouvernement, en accord avec le Medef, veut inverser ce principe en permettant l’application de dispositions conventionnelles moins favorables que celles des lois en vigueur. Quel niveau de négociation retiendront les conseils de prud’hommes ?

En écartant le juge élu des litiges du travail, en professionnalisant cette institution biséculaire, voire en la privatisant, le pouvoir en change les finalités et tarit le dernier accès populaire au droit.

Hélène-Yvonne Meynaud Mars 2016

Transmis par Linsay

 

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23 mai 2016 1 23 /05 /mai /2016 15:44
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23 mai 2016 1 23 /05 /mai /2016 15:38

Cet article est reposté depuis Commun COMMUNE [le blog d'El Diablo].

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23 mai 2016 1 23 /05 /mai /2016 15:27

Publié le

P. Martinez, le patron de la CGT, à Haulchin pour soutenir le blocage du dépôt pétrolier (VIDÉO)

Deuxième nuit à la belle étoile pour les militants CGT et Sud qui poursuivaient ce samedi le blocage des Entrepôts pétroliers de Valenciennes, situés à Haulchin. Ce samedi après-midi, ils ont reçu un soutien de choix, celui du patron national de la CGT.

Il est arrivé vers 15 h 45 et est resté trois quarts d’heure sur place, discutant avec les « camarades » de la CGT et de Sud, réunis en intersyndicale, et se prêtant au jeu des selfies. Philippe Martinez, le patron de la CGT au niveau national, est venu apporter son soutien aux manifestants qui bloquent le dépôt pétrolier Total d’Haulchin depuis jeudi.

Après une visite, dans la matinée, aux ouvriers de l’usine d’Arjowiggins de Wizernes, il a « fait un petit détour pour vous saluer ». Accompagné d’une horde de journalistes, Philippe Martinez a insisté sur la vigueur du mouvement : « La grève se généralise. Les salariés de quatre raffineries sont en grève. Et ce (samedi) matin, le gouvernement, malgré les déclarations de Valls et Hollande, a annoncé que les routiers seraient sortis de la loi El Khomri en ce qui concerne les heures supplémentaires. » Le cégétiste y voit là la preuve qu’il faut « généraliser le mouvement à la métallurgie, au commerce… On ira jusqu’au retrait de la loi. Quand on se bat, on peut gagner, mais si on ne se bat pas, on est sûr de perdre. »

Philippe Martinez soutient le blocage du dépôt pétrolier à Haulchin - "On ne répond jamais aux revendications en envoyant les forces de l’ordre".

« On ne répond pas jamais aux revendications en envoyant les forces de l’ordre »

Interrogé par La Voix sur la menace brandie par le Premier Ministre vendredi de lever les barrages en envoyant les forces de l’ordre, M. Martinez a estimé cela « scandaleux. On ne répond jamais aux revendications en envoyant les forces de l’ordre, mais en communiquant et en dialoguant. » Quant à la critique émise contre la CGT de bloquer le pays, il a reporté la faute sur l’exécutif : « C’est la vraie responsabilité d’un gouvernement qui n’écoute pas. »

La venue du cégétiste à la moustache n’y est sans doute pas pour rien, mais ce samedi, la mobilisation a connu un pic d’affluence, frisant les 200 participants. On a ainsi aperçu plusieurs élus communistes du territoire tels que les maires de Marly, Escaudain, Rœulx, ou encore la sénatrice Michelle Demessine, les conseillers départementaux Isabelle Denizon ou Jean-Claude Dulieu. Une présence qui a d’ailleurs fait grincer quelques dents parmi certains manifestants. M. Dulieu s’est ainsi un peu fait bousculer à l’arrivée de Philippe Martinez par un cégétiste qui lui a crié qu’il ne voulait pas de « récupération ».

Dons

Après trois jours de mobilisation, les syndicalistes semblent tenir bon. Il n’y a plus désormais qu’un barrage le long de la départementale 630, entre Douchy et Haulchin. Ce vendredi soir, les manifestants ont incendié le second point de blocage du dépôt pétrolier (côté Thiant). « On a tenu 48 heures sur deux points, résume Jean-Paul Delescaut, le responsable de l’Union locale CGT. Maintenant, on a décidé de concentrer toutes nos forces sur l’entrée principale. On va mettre en place une collecte sur la route. Ce (samedi) matin, un boulanger du secteur est venu nous apporter, sans rien demander, des petits pains et des baguettes. » Et le syndicaliste de sortir quelques billets de banque. « On a déjà reçu pas mal de dons, des mairies (sans citer lesquelles) aussi nous ont aidés. Ça va servir aux petits-déjeuners, aux repas. »

Le mouvement, qui s’étend sur toute la façade nord-ouest de la France, provoque des problèmes d’approvisionnement en carburant dans de nombreuses stations-service.

Par Jérémy Lemaire et Thomas Lo Presti (PHOTOS)

Pour voir la vidéo cliquez ici.

Dernière minute :  ( 23 Mai - 14 h 30 )

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23 mai 2016 1 23 /05 /mai /2016 15:16
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23 mai 2016 1 23 /05 /mai /2016 09:58

Cet article est reposté depuis Commun COMMUNE [le blog d'El Diablo].

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23 mai 2016 1 23 /05 /mai /2016 09:32
Discours de Ken Loach pour la Palme d’Or à Cannes 2016

publié dans 22 mai 2016 par Ludo Rossi sur le site AntiK

Initialement publié sur https://npa2009.org/idees/culture/discours-de-ken-loach-pour-la-palme-dor-cannes-2016 le Dimanche 22 mai 2016

 

« Recevoir la Palme, c’est quelque chose d’un peu curieux car il faut se rappeler que les personnages qui ont inspiré ce film sont les pauvres de la cinquième puissance mondiale qu’est l’Angleterre.

C’est formidable de faire du cinéma, et comme on le voit ce soir c’est très important. Le cinéma fait vivre notre imagination, apporte au monde le rêve mais nous présente le vrai monde dans lequel nous vivons. Mais ce monde se trouve dans une situation dangereuse. Nous sommes au bord d’un projet d’austérité, qui est conduit par des idées que nous appelons néo-libérales qui risquent de nous mener à la catastrophe. Ces pratiques ont entraîné dans la misère des millions de personnes, de la Grèce au Portugal, avec une petite minorité qui s’enrichit de manière honteuse. Le cinéma est porteur de nombreuses traditions, l’une d’entre elles est de présenter un cinéma de protestation, un cinéma qui met en avant le peuple contre les puissants, j’espère que cette tradition se maintiendra. 

Nous approchons de périodes de désespoir, dont l’extrême-droite peut profiter. Certains d’entre nous sont assez âgés pour se rappeler de ce que ça a pu donner. Donc nous devons dire qu’autre chose est possible. Un autre monde est possible et nécessaire. »

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23 mai 2016 1 23 /05 /mai /2016 09:04
23 May 2016
 

La FSM exprime son indignation contre l’évacuation forcée des accès de lieux de stockage de pétrole et sa pleine solidarité avec tous les travailleurs en France, qui se battent contre la loi « travail » du gouvernement social-démocrate de F. Hollande.

La FSM exprime son plein et fraternel soutien à son affiliée, la FNIC- CGT, qui donne toute sa force pour que la lutte des travailleurs se continue avec succès, jusqu’au retrait du projet de cette loi inadmissible.

La décision du gouvernement de faire passer la loi à tout prix et d’être aussi sévère et ferme lorsque les intérêts du grand capital sont en jeu, démontre que la classe ouvrière, les travailleurs ne doivent avoir aucune illusion concernant le rôle du gouvernement, que ce soit un gouvernement social-démocrate ou un gouvernement libéral.

La seule issue pour la classe ouvrière c’est de donner de la force aux syndicats de classe, d’organiser sa contre-attaque.

La FSM et ses syndicats- membres en France s’engagent à donner le maximum de leur force, contre la loi « travail », pour la réorganisation et la contre-attaque du mouvement ouvrier.

Le secrétariat

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