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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
27 mars 2020 5 27 /03 /mars /2020 23:51

"Il ne s’agit pas d’un appel à la grève dans toutes les collectivités. Il s’agit de permettre aux syndicats et aux agents confrontés à l’injonction inadmissible d’aller au travail, sur le terrain sans les équipements de sécurité nécessaires de dire non ! Il s’agit de permettre aux agents dont les fonctions ne sont pas vitales pour la collectivité de se rendre sur le terrain. Il s’agit de protéger les agents des abus du télétravail…"

Vive agitation ministérielle suite à un dépôt de préavis de grève en période souhaitée d’union nationale… Monsieur DUSSOPT aurait-il peur de la colère des territoriaux ?

Communiqué de presse de la Fédération CGT des Services publics

Depuis 3 semaines, dans toute la France, les syndicats CGT interpellent des employeurs locaux qui poussent leurs agents à se rendre sur le terrain, c’est-à-dire rompre le confinement, alors que leur activité n’est ni vitale pour la collectivité ni nécessaire à la lutte contre la propagation de la pandémie. Ces interpellations ont largement été relayées auprès des préfets, auprès du ministre lui-même.

En effet, si nombre d’élus respectent les règles, ce dont nous nous félicitons, travaillent avec les IRP et les élus syndicaux pour veiller à définir précisément les conditions optimums de sécurité pour les agents, dont les fonctions nécessitent d’intervenir directement sur le terrain, force est de constater que ces conditions ne sont pas de mise partout.

Aujourd’hui encore, par dizaines de milliers, dans toute la France, des agents de la fonction publique territoriale, personnels soignants, agents des EHPAD, ATSEM, assitant.es maternelles, asistant.es familiales, égoutiers, éboueurs, pompiers, gardiens, techniciens ou administratifs d’astreintes … subissent d’inadmissibles injonctions pour aller travailler sans disposer des équipements de sécurité nécessaires pour se protéger du coronavirus. Il faudrait ne rien dire ?

Les agents de fonction publique territoriale sont massivement aux premières loges pour garantir le maintien des services publics essentiels à la population. La conscience professionnelle des territoriaux n’est pas à démontrer, et nous n’avons rien à prouver à Monsieur DUSSOPT.

Depuis quand Monsieur DUSSOPT ne sait-il plus lire un préavis de grève ? Le préavis déposé par la Fédération expose précisément que : « dans la période actuelle, afin de permettre aux personnels du champ fédéral, le cas échéant après extinction de toutes les autres voies possibles, de se mettre en grève, pour défendre les intérêts des salariés et des agents, porter leurs revendications et de prendre des décisions d’action, la Fédération CGT des Services publics dépose des préavis de grève de 0 h à 24 h pour les journées suivantes (…) ». Il ne s’agit pas d’un appel à la grève dans toutes les collectivités. Il s’agit de permettre aux syndicats et aux agents confrontés à l’injonction inadmissible d’aller au travail, sur le terrain sans les équipements de sécurité nécessaires de dire non ! Il s’agit de permettre aux agents dont les fonctions ne sont pas vitales pour la collectivité de se rendre sur le terrain. Il s’agit de protéger les agents des abus du télétravail…

Que Monsieur DUSSOPT, au lieu de s’engager sur le sentier de la guerre contre la CGT, commence par consacrer son énergie à établir une circulaire en direction de tous les employeurs publics pour leur rappeler leur obligation de respecter l’article 23 de la loi du 13 juillet 1983 : qui établit que les « conditions d’hygiène et de sécurité de nature à préserver leur santé et leur intégrité physique sont assurées aux fonctionnaires durant leur travail »… et il n’y aura aucune raison pour les agents de faire grève !

Que Monsieur DUSSOPT et son gouvernement fournissent des masques FFP2, du gel, des blouses, des tests de dépistage et cela massivement pour tous les agents et salariés, dont les fonctions rendent la présence nécessaire sur le terrain, réquisitionnent des usines s’il le faut … et il n’y aura aucune raison de faire grève !

À la « surprise » de Monsieur DUSSOPT, habituellement moins prompt à répondre à nos courriers, nous opposons notre ferme volonté de défendre les vies des territoriaux, sans formules ni arrières pensées politiciennes.

Montreuil, le 26 mars, 18 h 30.

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24 mars 2020 2 24 /03 /mars /2020 17:45
© IP3 PRESS/MAXPPP

© IP3 PRESS/MAXPPP

Coronavirus : l'incompréhension de ces salariés qui doivent déjà retourner à l'usine

Ce lundi, des entreprises normandes ont décidé de réouvrir, malgré les mesures de confinement élevé. Et malgré des soupçons de cas de coronavirus. Qu'en est-il alors de la sécurité sanitaire ? Exemple chez Arconic à Dives-sur-Mer.

Un salarié de l'usine Arconic, à Dives-sur-Mer, aurait été déclaré "contaminé" par le coronavirus, par son médecin traitant, vendredi dernier. Il a été arrêté. "On a mis sous ses collègues au courant, au nom du droit d'alerte", assure ce lundi soir le délégué syndical FO du site, Anthony Milcent."Cela renforce notre volonté initiale de fermeture de l'usine pour 2 semaines minimum", pour éviter aux porteurs sains de transmettre ce virus, avec toutes les manutentions pratiquées sur place.
 

"Certains se sont vus refuser le droit de porter un masque"

La suite ci-dessous :

Source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/calvados/coronavirus-incomprehension-ces-salaries-qui-doivent-deja-retourner-usine-1805210.html

Le PCF, la France insoumise, des organisations syndicales réclament que seules les entreprises et services essentiels continuent de fonctionner.

Le PCF : "Sur tout le territoire national, de trop nombreuses entreprises continuent de produire et fonctionner au détriment de la santé de leurs salariés, parfois même dans des entreprises où des salariés ont été dépistés positifs au COVID-19

Cela doit cesser : Seul ce qui est essentiel doit fonctionner.

Le confinement doit s'étendre rigoureusement à tout le reste afin de répondre efficacement au défi qui est devant nous."

La France insoumise :

"Face à la crise sanitaire, un maximum de monde doit rester en confinement. Les mesures prises par le gouvernement ne protègent pas suffisamment les salariés, notamment les employés et les ouvriers. Seules les personnes dans les secteurs essentiels dans ces temps de crise, ne pouvant travailler de chez elles, doivent se rendre sur leur lieu de travail."
 
Pour leur part, les syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires de Seine-maritime exigent notamment la "mise à l’arrêt de tous les secteurs non vitaux, non nécessaires pour lutter contre l’épidémie. Maintien intégral des salaires et revenus pour les salariés. Interdiction des licenciements et de sanctions contre ceux qui utilisent le droit de retrait."
 
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17 mars 2020 2 17 /03 /mars /2020 15:37
Ils se battent pour nous ! Battons nous pour eux ! Les Chapelle Darblay lors de la manifestation rouennaise du 9 janvier 2020

Ils se battent pour nous ! Battons nous pour eux ! Les Chapelle Darblay lors de la manifestation rouennaise du 9 janvier 2020

Pétition à signer, disponible dans toutes les mairies environnantes.

Posté par cgtchapelledarblayupm le 14 mars 2020

Annotation 2020-01-12 124512

Sauver Chapelle Darblay

 

La Chapelle est un site industriel dont la matière première est issue de vos déchets (la fameuse poubelle jaune)f

Sur place, nous fabriquons du papier journal 100% recyclé, qui est vendu en France bien sûr, mais aussi dans le monde entier !!!

Depuis le 10 septembre 2019 le groupe finlandais UPM (propriétaire du site) a annoncé sa décision de vendre, voire de fermer notre usine.

Le temps passe et, à ce jour aucune offre de reprise n’est arrivée.

La disparition de Chapelle aura de lourdes conséquences sur le bassin et bien au-delà :

Nous recyclons à peu près 300 à 350 000 tonnes des papiers issues de collectes et qui ne trouveront aucun débouché sans nous (elles seront brûlées ou enfouies).

Bien entendu, en plus du licenciement des 230 salariés, des centaines d’emplois induits, des milliers d’emplois impactés par cette catastrophe, se profile des heures très sombres dans le domaine du recyclage en France.

En effet, le tri sélectif souffre déjà de la fermeture des frontières dans les pays qui prenaient les matières à recycler et la perte d’une industrie comme la nôtre serait « la goutte d’eau » qui entraînerait dans une chute sans précèdent l’organisation même du traitement des déchets.

Hormis le fait qu’il ne serait bientôt plus nécessaire de remplir vos poubelles jaunes dans l’idée d’aider à recycler, le coût de l’incinération ou l’enfouissement serait, bien entendu reporté sur le citoyen !!!

Voilà pourquoi nous avons la responsabilité de vous informer de la situation, et de vous demander de nous soutenir.

Comment ?

Tout simplement en remplissant cette pétition, Nom, Prénom et Signature :

 

Nom Prénom Signature

 

 

 

 

Soyez assuré qu’après usage et tant que la chapelle

tournera, nous recyclerons cette feuille !!!

 

Texte repris sur le site de la CGT Chapelle Darblay

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12 mars 2020 4 12 /03 /mars /2020 17:35
« Pacte Vert » préparé par la Commission : 11 millions d’emplois industriels directs menacés« Pacte Vert » préparé par la Commission : 11 millions d’emplois industriels directs menacés

Un haut dirigeant syndical européen, pourtant favorable à l’UE, estime que la stratégie climatique de Bruxelles pourrait « mettre le secteur industriel tout entier à genoux ».

 

L’entretien ne fera pas la Une des grands médias. Il n’est même pas sûr qu’il trouve beaucoup d’écho au sein des différentes centrales syndicales, en France pas plus qu’ailleurs.

Et pourtant, la personnalité interviewée – en l’occurrence par le site spécialisé et favorable à l’UE, Euractiv – n’a pas de minces responsabilités : Luc Triangle est le Secrétaire général d’IndustriAll, la structure qui regroupe les fédérations syndicales des industries des pays du Vieux continent. Pour la France, en sont par exemple membres la Fédération CGT de la Métallurgie, celle des Mines-énergie, celle des Industries chimiques, et cela vaut pour les autres centrales, ainsi que pour les autres pays. IndustiAll est membre de la Confédération européenne des syndicats (CES).

Luc Triangle n’est nullement « eurosceptique » ni « climato-sceptique » – sans quoi il n’occuperait pas une telle responsabilité. Et pourtant, quand il est interrogé sur le « Pacte vert » européen – le projet phare de la Commission européenne pour les cinq ans à venir, censé sauver la planète – les informations qu’il donne et les prévisions qu’il évoque font froid dans le dos.

La suite ci-dessous :

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27 février 2020 4 27 /02 /février /2020 16:45
La "Une" de "Rizospastis", quotidien du PC Grec du 20 février 2020 - Image empruntée à "çanempêchepasnicolas"

La "Une" de "Rizospastis", quotidien du PC Grec du 20 février 2020 - Image empruntée à "çanempêchepasnicolas"

Le secteur public a tourné au ralenti le 18 février en Grèce. Environ 10 000 manifestants se sont mobilisés contre la réforme des retraites accusée de pérenniser la politique de réduction des pensions imposée lors de la crise. Environ 10 000 personnes ont manifesté dans le centre d'Athènes le 18 février, selon la police de la capitale grecque, bien que des rassemblements ont aussi eu lieu dans d'autres villes du pays. Blocages et grève se sont succédés, notamment dans le secteur des transports.

En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/international/71380-grece-ralenti-greves-manifestations-contre-reforme-retraites
Le secteur public a tourné au ralenti le 18 février en Grèce. Environ 10 000 manifestants se sont mobilisés contre la réforme des retraites accusée de pérenniser la politique de réduction des pensions imposée lors de la crise. Environ 10 000 personnes ont manifesté dans le centre d'Athènes le 18 février, selon la police de la capitale grecque, bien que des rassemblements ont aussi eu lieu dans d'autres villes du pays. Blocages et grève se sont succédés, notamment dans le secteur des transports.

En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/international/71380-grece-ralenti-greves-manifestations-contre-reforme-retraites

Le secteur public a tourné au ralenti le 18 février en Grèce. Environ 10 000 manifestants se sont mobilisés contre la réforme des retraites accusée de pérenniser la politique de réduction des pensions imposée lors de la crise.


Lire l'article ci-dessous :

https://francais.rt.com/international/71380-grece-ralenti-greves-manifestations-contre-reforme-retraites

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22 février 2020 6 22 /02 /février /2020 22:37

Le seul avantage dont bénéficient les égoutiers est leur retraite anticipée. Celle-ci est aujourd’hui menacée. La réforme des retraites ? « Dégueulasse », estiment ces ouvriers qui passent 900 heures sous terre chaque année, et ont une espérance de vie de treize ans inférieure à celle des cadres. Reportage à Lyon de notre partenaire L’âge de faire.

Lire sur Bastamag, un reportage à Lyon :

Et aussi sur l'Humanité, les conditions de travail et revendications des égoutiers de Paris :

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19 février 2020 3 19 /02 /février /2020 16:12

JEUDI 20 FÉVRIER
ROUEN : 10h30 Cours Clémenceau
le HAVRE : manifestation 10h00 à Franklin

Rouen 16 janvier

Rouen 16 janvier

 

Appel de l'UD-CGT 76 - Jeudi 20 Février, à ROUEN, au HAVRE - Toutes et tous en grève et dans la rue ! La retraite universelle par points, nous n'en voulons pas, ni pour nous, ni pour nos enfants !
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19 février 2020 3 19 /02 /février /2020 16:10

JEUDI 20 FÉVRIER
ROUEN : 10h30 Cours Clémenceau
le HAVRE : manifestation 10h00 à Franklin

CAC 40 - Siège de Natixis - Dividendes versés au niveau mondial depuis 2009 en milliard de dollars (en jaune l'estimation pour 2019). (Crédits : Janus Henderson)CAC 40 - Siège de Natixis - Dividendes versés au niveau mondial depuis 2009 en milliard de dollars (en jaune l'estimation pour 2019). (Crédits : Janus Henderson)
CAC 40 - Siège de Natixis - Dividendes versés au niveau mondial depuis 2009 en milliard de dollars (en jaune l'estimation pour 2019). (Crédits : Janus Henderson)

CAC 40 - Siège de Natixis - Dividendes versés au niveau mondial depuis 2009 en milliard de dollars (en jaune l'estimation pour 2019). (Crédits : Janus Henderson)

Total dans le Top des 20 multinationales qui ont versé le plus de dividendes à leurs actionnaires ...

Total dans le Top des 20 multinationales qui ont versé le plus de dividendes à leurs actionnaires ...

Et commentaires d'Yvette Genestal :

"Les dividendes versés aux actionnaires ont atteint un nouveau record mondial de 1 430 milliards de dollars en 2019 ..."

Et l'article précise : "mais leur croissance (+3,5%) a marqué le pas et devrait se maintenir au même niveau en 2020, d'après un rapport publié lundi 17 février". 

Pour la journaliste, +3,5%, c'est un ralentissement.  Pour les retraités et les salariés, ce serait une forte progression ! Et pour les détenteurs de Livrets A également !

Un peu plus loin, nous apprenons que " La France – principal payeur de dividendes sur le Vieux Continent – a été le seul pays à battre son record annuel (+1,3% à 63,9 milliards de dollars), grâce aux importants dividendes extraordinaires de Natixis et d'Engie."

Si vous ne pratiquez pas la lutte de classes, les capitalistes et leurs soutiens la pratiquent pour vous.  Grâce au président de la finance et du Capital, E.Macron, et de ses prédécesseurs, voilà que nos multinationales se portent bien.  Mais le président des profits et des profiteurs veut faire encore plus avec la contre-réforme des retraites.  Alors heureux ?

Ne leur laissons pas le champ libre. Pratiquons la lutte de classes ensemble, jeudi prochain, 20 Février, au Havre, à Rouen, à Dieppe, dans les entreprises, dans les services, à l'hôpital ... pour que leur gouvernement retire le projet des retraites.

Ci-dessous l'article entier :

 

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18 février 2020 2 18 /02 /février /2020 15:16
Inquiétudes chez les salariés - Débrayage à Renault Cléon, 3200 salariés ainsi que 1200 interimaires, ce 17 Février

La marque française traverse une période moins prospère. Le départ de Carlos Ghosn a entrainé un "flottement". Les salariés et syndicats demandent une réaction et une stratégie. Ils se méfient des déclarations récentes de la directrice par interim sur de possibles fermetures d'usines. 

Par S. Callier et AFP


Renault Cléon, 3200 salariés et 1200 intérimaires, a "débrayé"ce 17 février. Pendant une heure, les camions de livraison ont dû patienter pour entrer et sortir.

Les syndicats veulent alerter l'opinion publique sur l'inquiétude des salariés en France et dans le monde. Renault emploie 183.000 personnes. Le groupe a annoncé une perte de 141 millions d'euros, la première depuis 10 ans.  
[...]
"Les actionnaires vont toucher plus de 300 millions de dividendes. S'il y a des économies à faire, c'est dans leurs poches, pas dans la poche des salariés" (Pascal le Manach, représentant CGT à Renault Cléon)
 
La suite et la vidéo ci-dessous :
 
 
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12 janvier 2020 7 12 /01 /janvier /2020 18:22
Liquidation de l'industrie française - "Emmanuel Macron, vous avez le devoir de sauver Alstom !" : l'appel de 32 polytechniciens pour l'industrie française

Tribune publiée dans le journal Marianne le 18/12/2019

"L’Affaire Alstom n’est pas close. Assez de discours, des actes

Le cas ALSTOM / GE est exemplaire à plus d’un titre. Sauver cette activité et ses milliers d’emplois industriels est stratégiquement nécessaire et politiquement possible. C’est économiquement sensé, vu les besoins mondiaux en matière de transition énergétique, et financièrement très largement à la portée de l’Etat français. C’est aussi mettre un coup d’arrêt à la dynamique effrayante de liquidation de l’industrie française à laquelle nous assistons depuis quelques années, et démontrer qu’une politique industrielle digne de ce nom est encore possible dans notre pays."

 

Alors que General Electric a annoncé la suppression d'un millier d'emplois chez Alstom, 32 polytechniciens demandent au gouvernement d'intervenir...

Récapitulons. En septembre 2015 General Electric (GE) prenait le contrôle de la division énergie d’Alstom, à l’issue d’un incroyable thriller politico-industriel dans lequel l’actuel président de la République M. Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, joua un rôle de premier plan.

Alors qu’en mai 2015, GE s’était engagé à créer 1000 emplois en France d’ici la fin de 2018, il annonçait en octobre 2017 la suppression de 350 emplois dans les turbines hydroélectriques de Grenoble, puis en juin 2018 qu’il ne tiendrait pas ces engagements de création d’emplois. 48 heures à peine après les élections européennes de 2019, GE annonçait la suppression de plus d’un millier d’emplois à Belfort. Le 28 mai les syndicats dénonçaient une “bombe sociale” lors d’une réunion avec Hugh Bailey, nommé Directeur Général de GE France le 22 avril et précédemment conseiller pour les affaires ind

Après plusieurs mois de manifestations et de blocages du site de Belfort, une majorité des salariés votèrent pourtant le 21 octobre en faveur du plan social élaboré par la GE en étroite concertation avec le gouvernement. Selon Philippe Petitcolin, du syndicat CFE-CGC[1], le nombre d’emplois supprimés fut négocié directement par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire et le PDG américain de GE.

Faudrait-il dès lors considérer, comme certains s’empressent de le conclure, que cet accord apporta un épilogue satisfaisant à ce qui n’aurait finalement été qu’une histoire douloureuse mais inévitable ?

L’Affaire ALSTOM serait-elle close ?

Nous, 32 ingénieurs anciens élèves de l’Ecole Polytechnique, à qui la République française fit l’honneur d’offrir une formation scientifique et technique de bon niveau afin que nous la mettions au service de la Nation, de son industrie et de l’État, ne le pensons absolument pas.

Tout d’abord, l’accord signé le 21 octobre ne garantit aucunement la pérennité de l’activité Turbines. Elle se décline en effet en turbines à combustion (gaz, fuel, biométhane), turbines à vapeur et turbines hydrauliques. C’est une activité stratégique pour la France, tant dans la perspective de la transition énergétique à venir, que pour la maîtrise de la propulsion de ses sous-marins nucléaires ou la maintenance des 58 centrales nucléaires. Il serait irresponsable et suicidaire de la découper en rondelles et de délocaliser les turbines à gaz en Hongrie, comme la direction de GE l’a décidé en mai dernier[2]. "On ne doit pas descendre les effectifs en dessous de 1 400 salariés dans l'activité turbine à gaz", prévenait Francis Fontana, syndicaliste à SUD. Or la direction de GE ne s’engage dans l’accord qu’à maintenir pendant 12 mois cette activité à Belfort, jusqu'à l'affectation du personnel sur de nouvelles productions, et pour ensuite persister à la délocaliser en Hongrie ! La CGT, non signataire de l’accord, considéra fort logiquement ce point comme un casus belli, anticipant qu'un départ de la fabrication des turbines serait synonyme de mort programmée pour Belfort [3]. Rien n’est donc réglé.

Nous estimons qu’il faut absolument revenir sur l’origine des fautes stratégiques qui ont conduit à brader à nos concurrents américains l’un de nos principaux fleurons industriels

De façon plus générale, nous estimons qu’il faut absolument revenir sur l’origine des fautes stratégiques qui ont conduit à brader à nos concurrents américains l’un de nos principaux fleurons industriels. Alstom était en effet très loin d’être un « canard boiteux » : il détenait la bagatelle de 20% du parc mondial des turbines à vapeur, 30% du parc nucléaire mondial, et était numéro un mondial pour les centrales hydrauliques et charbon[4]! Or les mêmes causes produiront à l’avenir les mêmes effets, si aucune correction structurelle n’est apportée.

La faute la plus évidente et la plus lourde tient à la propension des actionnaires français à privilégier la finance à l’industrie, et les profits financiers à court terme aux stratégies industrielles.

Une première conséquence en fut le démantèlement des conglomérats industriels, dans une logique de rentabilité financière accrue et de lisibilité au profit des marchés financiers. Ceci a durablement affaibli notre tissu industriel, les "Pure Players" issus de ces découpes ainsi que l’écosystème de leurs sous-traitants étant plus exposés aux cycles conjoncturels et aux prises de contrôle, là où les conglomérats pouvaient les en protéger par leur taille et en « lissant » les bas et les hauts de cycles.

Jusqu’en 1998 les activités Energie et Ferroviaire d’Alstom faisaient en effet partie du plus puissant conglomérat industriel français, la CGE, alias Alcatel-Alsthom. La CGE était un leader mondial dans les Télécoms, les câbles, l'ingénierie électrique, l'énergie, le ferroviaire, le nucléaire, les chantiers navals. Son PDG Serge Tchuruk décida de démanteler le groupe, de recentrer Alcatel sur les télécoms, et de vendre en bourse la majorité du capital d’Alstom en ponctionnant au passage un dividende exceptionnel de 5 milliards d’euros. Financièrement exsangue, Alstom était en faillite en 2003. L’État sauva alors Alstom en entrant à son capital, puis revendit dès 2006 sa participation au groupe Bouygues, laissant Alstom isolé et fragilisé face à concurrence de GE et Siemens.

[...]

La suite ci-contre : https://www.marianne.net/debattons/tribunes/emmanuel-macron-vous-avez-le-devoir-de-sauver-alstom-l-appel-de-32

 

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