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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
31 décembre 2014 3 31 /12 /décembre /2014 11:48

SDF-américain-usaAux États-Unis, un enfant sur trente est sans-abri. Ce sont les données qui ressortent du récent rapport publié mi-novembre par le National Center of Family Homelessness (centre national de la famille sans-abri). On apprendra en le lisant que la pauvreté y a fait un bond de 8 % entre 2012 et 2013 et que plus de 2,5 millions d’enfants sont aujourd’hui sans domicile fixe. La rue, les voitures, les campings, les espaces confinés où règne la promiscuité font partie pour eux d’un quotidien qui les oblige à jongler avec les situations précaires.

Le rapport met en avant les effets potentiellement dévastateurs à long terme de la pauvreté et de l’itinérance des enfants. Près de 25 % d’entre eux souffrent ainsi à l’âge préscolaire de troubles de santé mentale… un pourcentage qui atteint jusqu’à 40 % chez les enfants scolarisés. La compilation des données rassemblées sur le terrain montre que ces enfants sans-abri sont plus exposés à la maladie et beaucoup plus susceptibles de rencontrer des problèmes émotionnels ou cognitifs.

« Dans une Nation qui ne manque ni de richesse, ni d’opportunités, cette situation est intolérable ».  Carmela J. DeCandia, directrice du centre, n’y va pas par quatre chemins. « Nous n’avons pas été assez attentifs, et il faut impérativement mettre un frein à cette situation avant qu’elle ne nous échappe ». Des raisons multiples et complexes expliquent une précarisation accrue de ces enfants. En effet, les situations de détresse augmentent de façon générale et notamment chez les personnes connaissant des ruptures dans leurs trajectoires, parmi lesquelles on trouve de nombreuses femmes élevant seules leurs enfants. Ce sont avant tout des événements liés à la vie familiale ou à l’emploi qui influent sur l’entrée dans la pauvreté. Les foyers monoparentaux sont ainsi plus fréquemment concernés par la pauvreté persistante. 39,9 % des familles monoparentales formées par la mère étaient en 2013 sous le seuil de pauvreté, contre 7,6 % des ménages composés d’un couple marié.

On remarquera aussi qu’aux États-Unis, l’origine raciale influence grandement les destins : le taux de chômage des Noirs est systématiquement au moins deux fois supérieur à celui des Blancs, indique l’Economic Policy Institute. En 2013, près d’un travailleur noir sur cinq s’est ainsi retrouvé au chômage. Et les Hispaniques ne sont guère mieux lotis. Des difficultés qui se répercutent concomitamment sur les jeunes générations. Quelque 50 % des enfants blancs nés aux États-Unis depuis 1980 passeront une partie de leur enfance dans une famille monoparentale ; la proportion s’élève aux alentours de 80 % pour les enfants noirs… une différence due surtout au nombre croissant des enfants noirs nés hors mariage. Cela s’explique par le fait que les pressions économiques ont pesé plus durement sur les Noirs. En 1955, la différence des taux de chômage chez les hommes jeunes noirs et blancs était à peu près négligeable.

Le United States Department of Housing and Urban Development (département du logement et du développement urbain des États-Unis) avait estimé en janvier 2013 à 610.042 le nombre de sans-abris. La plupart d’entre eux (65 %) vivaient dans des logements d’urgence, le reste (35 %) étant voué aux quatre vents. Près d’un quart de ces sans domicile fixe (23 %, soit 138.149) sont des enfants âgés de moins de dix-huit ans et 10 % (soit 61.141) avaient entre 18 et 24 ans. Des chiffres bien inférieurs à ceux du United States Department of Education (département de l’éducation) qui englobe les familles sans-abri séjournant épisodiquement dans des motels, en famille ou chez des amis.

Quel que soit le chiffre exact de ces jeunes livrés à eux-mêmes, il est clair, pour les associations d’éducation et d’aide aux démunis, que les jeunes les plus touchés durant la crise sont loin de sortir la tête de l’eau. Le mode de vie à l’américaine constituait jusqu’ici une promesse d’abondance, celle d’une consommation de masse marquée par la profusion et le renouvellement permanent des marchandises… jusqu’à l’overdose. Le moins que l’on puisse dire est que le mythe est désormais sérieusement écorné.

Capitaine Martin

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31 décembre 2014 3 31 /12 /décembre /2014 11:42

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Article AC pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/

 

Blitzkrieg au Parlement ukrainien. Alors que vient d'être voté un budget d'austérité draconien, que les projets de loi se multiplient pour faciliter l'adhésion à l'OTAN, déréguler le marché intérieur, le dernier en date propose l'interdiction de l’idéologie communiste, donc du KPU.

 

Le Parti communiste d'Ukraine (KPU) lance un nouvel appel à la solidarité internationale. Ce n'est pas un cri au loup prématuré. Depuis un an, les nouvelles autorités de Kiev ne cessent de vouloir briser la résistance du KPU par tous les moyens.

Cette fois, le Parlement ukrainien va étudier un projet de loi visant à criminaliser l'idéologie communiste, à interdire le Parti communiste. Un projet qui a toutes les chances d'être adopté au vu du rapport de forces actuel et de l'hégémonie parlementaire des forces anti-communistes.

 

Combats de rue, violence d’État, tribunaux, urnes truquées : le KPU résiste

Elles ont usé des combats de rue, où les milices néo-nazies de Secteur Droit, du leader populiste Liachko ont dépassé les fascistes de Svoboda dans les méthodes : tabassage de militants du Parti, maisons de responsables saccagées, statues de Lénine déboulonnées, la liste est longue.

Ce climat de terreur de rue a été couvert par une violence institutionnalisée. Dans un contexte de guerre civile, les enlèvements de responsables locaux du parti se sont multipliés à l'est – avec collaboration des services secrets –, accompagnées d'interrogatoires musclées, incluant intimidations et tortures, pour faire avouer des relations avec les séparatistes.

Il a même essayé l'éradication par voie judiciaire. Le député populiste d'extrême-droite Oleg Liachko avait fait passer un projet de loi pour l'interdiction du Parti communiste. Il n'avait obtenu que la dissolution du groupe parlementaire du KPU qui comptait 32 élus.

En juillet 2014, une offensive a été lancée par le Ministère de la Justice pour faire interdire le KPU, devant le Tribunal administratif de Kiev, sur présomption de collusion entre le KPU et les séparatistes pro-russes. Aucune preuve tangible n'avait été apportée, l'enquête avait été fermée.

Toutefois, ce 24 décembre, la Cour d'appel de Kiev a décidé de rouvrir l'affaire, six jours après le dépôt d'un projet de loi sur l'interdiction du KPU au Parlement.

Un cadre qui a accompagné la tentative d'élimination politique du KPU. Ce parti qui rassemblait 2,5 millions d'électeurs (13 %) en 2012 a l'écorce rude, un ancrage résistant dans la société. Malgré l'impossibilité de voter pour des millions d'Ukrainiens à l'est, dans les bastions communistes, le KPU a maintenu son existence, avec 4 % des voix et 600 000 voix.

 

En finir avec le Parti communiste : le projet de loi du parti au pouvoir

Il a toutefois perdu toute représentation parlementaire. Le président « roi du chocolat » Porochenko n'a pas manqué de se féliciter de l' « arrêt de mort politique du Parti communiste ».

En dépit de cette offensive sur tous les fronts, le KPU est toujours bien vivant. Il s'agit maintenant d'en terminer légalement avec le Parti communiste, avec tout ce qu'il représente dans la société, d'héritage de l'ère soviétique comme de réalité d'opposition aux politiques anti-populaires.

Un projet de loi vient d'être déposé à la Rada (Parlement ukrainien) ce 18 décembre par trois députés du parti du Premier Ministre, le banquier pro-américain Iasteniouk, le « Front populaire », un projet soutenu par trois députés, MM. Tourchinov, Pachinski et Sioumar.

 

« Sur l'interdiction et la diffusion de l'idéologie communiste en Ukraine »

Un projet de loi « sur l'interdiction de la diffusion de l'idéologie communiste en Ukraine », dans la droite ligne des législations qui interdisent les symboles communistes en République tchèque, Pologne, ainsi que les partis communistes en Hongrie, Lettonie, Lituanie.

Selon son article 1, le projet de loi définit l' idéologie communiste « comme un système de concepts, d'idées, d'opinions reposant sur la lutte de classe, la dictature d'une classe sur les autres, la création d'un État totalitaire, la violation des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, le déni des droits des peuples à l'autodétermination, la non-reconnaissance du droit à la propriété privée des moyens de production, l'établissement d'un système à parti unique, le renversement violent d'un système étatique ».

Sa promotion comprend y compris sa « diffusion dans les médias », la « production ou diffusion de produits contenant les symboles », qui sont : « les emblèmes, drapeaux de l'URSS, ou tout autre insigne qui porte les faucilles et marteaux ; les noms de rues, entreprises, institutions et organisations portant les noms des leaders communistes, le nom de l'URSS ».

Selon son article 2 : « la promotion de l'idéologie communiste en Ukraine est interdite », tout comme la « promotion de partis politiques entités idéologiques qui utilisent les termes Communisme, Marxisme, Léninisme, Stalinisme ».

Selon l'article 3, « la production ou distribution de produits avec les symboles communistes, y compris des souvenirs, est interdite en Ukraine ».

 

Six mois pour la dissolution du PC, cinq ans de prison pour tout communiste

Enfin, l'article 4 prévoit que les « personnes violant la Loi seront criminellement responsables ».

La promotion de l'idéologie communiste serait passible, selon la révision du Code criminel d'une peine pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison.

Enfin, toute entité politique portant un nom communiste devrait « cesser toute opération, en se dissolvant dans les six mois suivant l'adoption de cette loi ». De même, les rues portant des noms faisant référence à l'idéologie communiste seraient renommées dans les six mois.

Si on ajoute les voix des députés du parti du Président Porochenko (« Bloc Porochenko »), ceux du parti du Premier ministre Iasteniouk (« Front populaire ») et ceux du Parti radical du populiste Liachko, on obtient 236 élus prêts à voter ce projet de loi, une majorité de l'Assemblée.

De quoi faire passer ce projet anti-démocratique, même sans les voix du groupe de Liachko. Le secrétaire-général du Parti communiste d'Ukraine (KPU), Petro Simonenko, a déjà qualifié cet acte de « tentative d'éliminer le seul adversaire politique du régime : le Parti communiste ».

Il appelle désormais les Partis communistes, les forces de progrès en Europe à élever la voix pour s'élever à la mise en place d'un régime aux traits de plus en plus bellicistes, autoritaires et anti-populaires, couverts par une Union européenne, des Etats-unis complaisants.

 

Il est temps pour nous, communistes français, de commencer l'année 2015 par un appel à la solidarité avec nos camarades ukrainiens : non à la criminalisation du communisme en Ukraine, non à la fascisation de l'Europe !

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31 décembre 2014 3 31 /12 /décembre /2014 11:37

 

Article AC pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/

 

L'Indonésie, ce sont les catastrophes naturelles et aériennes qui occupent les écrans à Noël. La catastrophe humaine d'un pays soumis à un capitalisme mondialisé prédateur, héritier d'une dictature sanglante, est cachée. Mais les esclaves modernes ne se résignent plus à leur sort.

 

Il est fini le temps où les patrons indonésiens – souvent sous-traitants ou fournisseurs de multi-nationales – pouvaient compter sur une main d’œuvre docile, terrorisée et abrutie par les trente honteuses de la dictature sanglante et corrompue de Suharto.

 

Une grève nationale pour finir 2014

L'Indonésie a connu une fin d'année 2014 agitée, sous le signe de la lutte, ponctuée par une grève nationale massive le 10 décembre dernier. 1 million de travailleurs ont répondu à l'appel des syndicats KSPI, KSBSI et KSPSI.

A Djakarta, la capitale, 50 000 personnes ont défilé en direction du Palais présidentiel pour exprimer leur colère, après des manifestations qui avaient déjà rassemblé plusieurs milliers de travailleurs à la fin du mois de novembre.

La période de grâce du président normal Joko Widodo est terminée. Lui qui est présenté en Occident comme amateur de hard-rock, préférait en Indonésie se revendiquer fils du peuple, champion de la transparence, le candidat de l'Indonésie de la rue.

 

Une hausse de 30 % du prix de l'énergie pour satisfaire les marchés 

L'Indonésie ordinaire va payer cher son soutien. Pour satisfaire les marchés, il vient d'annoncer des coupes drastiques dans les subventions sur l'énergie, ce qui va augmenter le prix de l'essence de 30 %, soit le litre à 0,55 €. Dans un pays où 50 % de la population vit avec moins de 2 € par jour.

C'est une deuxième déception pour les syndicats de travailleurs. La première, c'est la faiblesse de la hausse du salaire minimum promise pour 2015, en particulier à Djakarta, dans un pays où le salaire minimum est fixé à l'échelle des provinces.

Le gouverneur de Djakarta a ainsi accordé une hausse du salaire minimum de 10 %, pour atteindre les 182 € par mois. Les syndicats exigeaient une hausse comprise entre 22,5 et 30 %, pour dépasser la barre des 200 € par mois.

 

Le SMIC à 200 € : l'objectif des travailleurs indonésiens

Souffrant pourtant du coût de la vie le plus élevé, les habitants de la capitale indonésienne sont loin de bénéficier du salaire minimum le plus avantageux. A Bekasi, la ville de l'automobile, les travailleurs ont obtenu une hausse du salaire minimum à plus de 200 € par mois. Un exemple. 

L'inflation officielle pour l'année 2013 en Indonésie est de 8 %. Mais l'Indice pour une vie décente, élaboré par l'Institut de Statistique central, est sous le feu des syndicats. Il sous-estime grandement le coût de la vie réel des Indonésiens, en particulier des travailleurs de Djakarta.

Certains indicateurs frisent le grotesque. L'Institut de statistique considère qu'un Djakartais peut vivre décemment en dépensant 0,5 € par mois d'eau (pour boire, se laver, sans compter la vaisselle !), 3 € de viande pour une consommation de moins de 100 g (!) et 0,10 € pour les loisirs.

Comme le soulignent les critiques, une estimation prudente des simples dépenses en eau montre qu'elle avoisine les 8,5 € par mois – 12 fois le chiffre officiel – tandis qu'il est nécessaire de la faire bouillir, ce qui implique des dépenses en énergie, pour la rendre potable.

Par ailleurs, les syndicats demandent que soient incorporés 24 nouveaux domaines vitaux pour les Indonésiens, à ajouter aux 60 déjà intégrés.

 

Vers une Sécurité sociale universelle en Indonésie ?

Toutefois, les syndicats comptent exploiter la nouvelle conjoncture politique dans un pays qui a subi de décennies de dictature terroriste guidée par la politique de la « main d’œuvre bon marché » et la théorie des « masses flottantes », qu'il conviendrait de décourager de toute action collective.

Ainsi, une nouvelle Réforme des retraites devrait être mise en place en juillet 2015, qui devrait accorder à 44 millions de travailleurs le droit à une retraite. Cependant, le flou le plus total existe sur la mise en œuvre concrète de la réforme.

La loi existe, font remarquer les syndicats, mais le décret d'application attend toujours.

De la même manière, le gouvernement promet une couverture médicale pour tous les Indonésiens. Une problématique qui pose moins de problèmes idéologiques qu'aux États-Unis mais qui rencontrent encore de nombreux problèmes pratiques.

Ce système de couverture maladie devait s'appliquer à tous, mais i10 millions d'Indonésiens n'ont encore aucune couverture. Les syndicats demandent la couverture universelle d'ici 2015, la presse économique parle de l'horizon 2019.

 

C'est trop peu, trop lent dans un pays qui est désormais la 16 ème puissance mondiale mais près de la moitié de la population vit avec moins de 2 $ par jour. Mais les luttes qui ne cessent de se développer laissent des perspectives d'espoir pour la classe ouvrière indonésienne.

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30 décembre 2014 2 30 /12 /décembre /2014 15:37

 

Effacer le nom de Georges Marchais pour effacer la mémoire populaire, ouvrière, communiste

 

A Villejuif, le nouveau maire élu par une coalition incertaine, allant des Verts à l’UMPen passant par des "socialistes dissidents", vient de décider de débaptiser le parvis Georges Marchais.  Le secrétaire général du PCF fut le député de la circonscription pendant 24 ans. Ce n’est pas rien.  Nous conseillons à ce nouveau maire, de peu de coeur et de peu d’esprit, de réclamer aussi qu’on efface le nom de Georges Marchais des livres d’histoire et de « flouter » ou d’effacer son visage dans les documentaires... Nous n’avons pas de mots pour dire tout le mépris que nous inspire cet élu et ses alliés.
Ainsi donc il faut à tout prix faire oublier le passé populaire de la ville: le passé ouvrier et le passé communiste.  Pourquoi donc ?  Vengeance politique sans doute.  Georges Marchais incarnait le Parti communiste et quand il parlait, beaucoup d’ouvriers, d’ouvrières, de salariés, de communistes se reconnaissaient dans ses dénonciations de l’exploitation et du capitalisme.  Et cela, les journalistes aux ordres, les partisans du système en place – de droite ou de « gauche » -ne le lui ont jamais pardonné. 
Il est une autre raison. 
Les mairies à direction communiste étaient des territoires où la politique du logement permettait aux salariés les plus modestes de se loger.  Mais voilà : les luttes des habitants avec les élus communistes et leurs alliés ont permis de faire venir le métro jusque dans ces banlieues populaires, banlieues « rouges » disait-on.  Et l’appétit des promoteurs, des classes moyennes chassées de Paris s’est ouvert : faire de la promotion immobilière pour les uns, habiter à quelques stations de métro de Paris pour les autres : quelle aubaine !  Pour attirer dans ces villes ce nouveau genre de population, moins populaire, et les promoteurs, il fallait aussi en effacer l’origine ouvrière et les traces historiques de l’action des communistes.  Dans quelque temps, les bobos pourront dormir tranquilles dans les nouvelles promotions payées par eux à prix d’or, dans une ville débarrassée jusqu’au souvenir des classes populaires et d’un de leurs représentants les plus marquants. Il n’est pas sûr qu’ils y gagnent. 

Au Havre, quand l’ancien député maire communiste André Duroméa est mort, l’attitude du nouveau maire UMP, Edouard Philippe et de l’ancien maire UMP Antoine Ruffenacht eut une autre tenue.  C’est à la mairie, au côté de Roland Leroy, ancien dirigeant du PCF, ancien député communiste de Seine-maritime, de Daniel Paul, alors député de Seine Maritime, de Daniel Colliard, qui fut longtemps son premier adjoint, qu’ils lui rendirent hommage.  C’est peut-être la différence entre un récent élu de la droite haineuse générée par Sarkozy et Le Pen et des hommes politiques authentiquement gaullistes.

Nous publions ci-dessous quelques articles ayant trait à cette indignité et mettons en ligne les liens qui permettent de juger sur pièces l’hommage rendu à André Duroméa au Havre.

 

 

Sur le blog Histoire et société

Villejuif : la famille Mathé remercie et décline…

Villejuif, le 30 mai 2013. Le parvis au nom de Georges Marchais avait été inauguré il y a 18 mois par sa famille à l’initiative de la précédente municipalité (PCF). (LP/Lucile Métout.) LP

Mercredi en conseil municipal , la nouvelle majorité (Union citoyenne) de Villejuif qui va de l’UMP aux écologistes a pris l’initiative minable et stupéfiante  de débaptiser le parvis Georges-Marchais  au profit du cancérologue gaulliste Georges Mathé . Ce lundi, il y a eu une manifestation à Villejuif mais aussi  la réaction de la famille du cancérologue.

Dans un communiqué, sa fille, Catherine Gaston-Mathé, a d’abord remercié la municipalité d’avoir pensé à honorer la mémoire de son père, « précurseur de la cancérologie moderne, pionnier de la greffe de moelle, de l’immunothérapie et de la chimiothérapie des années 1950 aux années 1980, à Villejuif ». Avant de rappeler sa coopération « active » avec Georges Marchais , député de cette circonscription pendant 24 ans. Pour la famille, un seul souhait : « qu’une solution soit trouvée pour honorer les deux Georges et rassembler ainsi toutes les sensibilités françaises ».

Contacté ce lundi après-midi, le cabinet du maire de Villejuif, Franck Le Bohellec (UMP), indique que le démontage n’est « pas prévu aujourd’hui ». « Mais à partir du moment où il y a eu vote du conseil municipal, c’est la démocratie et on ne revient pas sur la décision », a-t-il précisé [...] lire la suite sur le blog Histoire et société en cliquant sur le titre.

 

Danielle Bleitrach

 

Ci-dessous, liens vers les pages relatant l'hommage à André Duroméa.

André Duroméa, cérémonie d'hommage public sur le site du Havre.fr

 

Et sur le site du Havre infos

 

En 2012, le maire UMP du Havre inaugure la "promenade André Duroméa" en bord de plage.

 

 

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29 décembre 2014 1 29 /12 /décembre /2014 16:45

Paru le 9 décembre sur Agoravox

 

Roman Herzog, Antje Vollmer, Wim Wenders, Gerhard Schröder et bien d’autres personnalités appellent au dialogue avec la Russie. ZEIT ONLINE relaie cet appel.

Plus de 60 personnalités issues du monde politique, économique, culturel, ou encore médiatique nous mettent en garde contre une guerre imminente avec la Russie, et exhortent toute l’Europe à une politique de détente. Leur lettre s’adresse au gouvernement fédéral, aux membres du Parlement et aux médias. À l’origine, l’appel est parti de l’ancien secrétaire du Chancelier, Horst Teltschik (CDU), de l’ancien secrétaire d’État à la Défense, Walter Stützle (SPD), ainsi que de l’ex-vice-président du Bundestag, Antje Vollmer (Les Verts).
Détaillant les raisons qui les ont poussés à lancer cet appel, Teltschik déclare : « Nous voulons d’urgence lancer un signal politique, de façon à empêcher que la critique, par ailleurs légitime de la politique de Moscou vis-à-vis de l’Ukraine, n’efface tout d’un coup 25 ans de relations avec la Russie. »
Sont signataires du texte, entre autres, les anciens chefs des gouvernements régionaux d’Hambourg, Berlin et Brandebourg, Klaus Von Dohnanyi, Eberhard Diepgen et Manfred Stolpe, l’ex-président du SPD, Hans-Jochen Vogel, l’ex-chancelier fédéral Gerhard Schröder, l’ex President de la Republique Roman Herzog et l’acteur Mario Adorf.

Voici le texte de l’appel :

 

* * *  APPEL   * * *

“Une autre guerre en Europe ? Pas en notre nom !”

 

Personne ne veut la guerre. Mais l’Amérique du Nord, l’Union européenne et la Russie se dirigent tout droit vers une guerre si l’on ne met pas fin à la spirale mortelle des menaces et contre-menaces.

Tous les Européens, y compris la Russie, partagent la responsabilité du maintien de la paix et de la sécurité. Seuls ceux qui ne perdent pas de vue cet objectif peuvent éviter de nous engager sur la mauvaise voie.
Le conflit en Ukraine montre que la soif de pouvoir et de domination sont des problèmes toujours bien réels. En 1990, à la fin de la Guerre froide, nous avions tous espéré le contraire. Mais le succès de la politique de détente et les révolutions pacifiques nous ont rendus imprudents et nous ont endormis. À l’est comme à l’ouest. Aussi bien les Américains que les Européens et les Russes, ont oublié le principe fondamental de bannir définitivement la guerre des rapports internationaux. Sinon, on ne s’explique pas l’élargissement occidental vers l’Est, menaçant pour la Russie, en l’absence totale d’une collaboration contextuelle plus approfondie avec Moscou ; ou encore l’annexion de la Crimée par Poutine, contraire au droit international .

Dans un moment de grand danger pour le continent comme celui que nous sommes en train de vivre, l’Allemagne a une responsabilité particulière dans le maintien de la paix.

Sans la volonté de réconciliation du peuple de Russie, sans la clairvoyance d’un Mikhaïl Gorbatchev, sans le soutien de nos alliés occidentaux et l’action prudente du gouvernement fédéral d’alors, nous n’aurions jamais pu surmonter la fracture de l’Europe. Le fait de rendre possible la réunification pacifique de l’Allemagne fut un acte majeur et d’une grande sagesse de la part des puissances sorties vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. De la fin de cette fracture devait naitre un ordre européen durable fait de paix et de sécurité, allant de Vancouver à Vladivostok, comme cela fut établi en novembre 1990 par tous les chefs de gouvernement des 35 États membres de l’OSCE signataires de la « Charte de Paris pour une nouvelle Europe. »

Sur la base des principes convenus ensemble et des premières mesures concrètes mises en oeuvre, il fallait construire une « maison européenne commune », dans laquelle chaque État membre pourrait jouir du même niveau de sécurité. Cet objectif fondamental de la politique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à aujourd’hui n’a pas été atteint. Les Européens ont encore des raisons d’avoir peur.

Nous, signataires de ce texte, appelons le gouvernement fédéral à agir de façon responsable pour la paix en Europe. Nous avons besoin d’une nouvelle politique de détente en Europe. Celle-ci ne peut exister que sur la base d’une sécurité égale pour tous, et entre partenaires aux droits égaux et au respect réciproque. Le gouvernement allemand serait dans son rôle si compte tenu de la situation de blocage, il lançait un appel au calme et au dialogue avec la Russie. Le besoin de sécurité des Russes est aussi vaste et légitime que celui des Allemands, des Polonais, des Ukrainiens ou des habitants des Pays baltes.

Nous ne pouvons pas chasser la Russie de l’Europe. Ce serait contraire à l’Histoire, irrationnel et dangereux pour la Paix. Jusqu’au congrès de Vienne de 1814, la Russie était reconnue comme une des puissances dirigeante de l’action politique en Europe. Tous ceux qui ont essayé de changer cet état de fait par la violence ont failli et ont généré un immense bain de sang, comme ce fut le cas avec la tentative meurtrière et mégalomane de l’Allemagne d’Hitler qui s’aventura hors de ses frontières pour tenter de soumettre également la Russie à son propre régime.

Nous exhortons tous les députés du Bundestag allemand, en tant que représentants du peuple, à être à la hauteur de la gravité de la situation, et à se faire les gardiens des engagements de Paix du gouvernement fédéral. Ceux qui ne font que construire l’image d’un ennemi, et manipuler les faits en lui attribuant unilatéralement les fautes, exacerbent les tensions à un moment où au contraire devraient prévaloir les signes de détente. Incorporer, intégrer, ne pas exclure, devraient être le leitmotiv des politiques allemands.

Nous en appelons aux médias, afin qu’ils se conforment de façon plus convaincante à leurs obligations de rapporter les faits sans a priori. Les éditorialistes et les commentateurs diabolisent des nations entières, sans donner suffisamment de crédit à leurs récits. N’importe quel journaliste expert en politique étrangère comprendra facilement la crainte des Russes, depuis que fin 2008, les membres de l’OTAN invitent la Géorgie et l’Ukraine à entrer dans l’Alliance atlantique. Il ne s’agit pas de Poutine. Les chefs vont et viennent. Il s’agit de l’Europe. Il s’agit d’ôter aux gens la peur de la guerre. Dans ce contexte, un compte-rendu responsable des faits, basé sur des recherches solides, ne peut qu’être bénéfique.
Le 3 octobre 1990, le jour de l’Unité allemande, le président Richard von Weizsäcker a dit : « La guerre froide est surmontée. Liberté et démocratie ont été rapidement appliquées à tous les États… Désormais ceux-ci peuvent intensifier leurs rapports et les consolider au niveau institutionnel, au point que pour la première fois, pourra se former un ordre commun de vie et de paix. […] C’est ainsi que commence pour les peuples d’Europe un nouveau chapitre de leur histoire. Son but est une union paneuropéenne. C’est un objectif formidable. Nous pouvons l’atteindre, mais nous pouvons aussi le rater. L’alternative qui se présente à nous est claire : unir l’Europe, ou bien retomber dans des conflits nationalistes dans la lignée d’autres exemples historiques douloureux. »

Jusqu’au conflit ukrainien, nous avions cru, en Europe, que nous étions sur la bonne voie. Aujourd’hui, le discours de Richard von Weizsäcker, prononcé voilà un quart de siècle, n’a jamais été plus actuel.

 

Les signataires :

Mario Adorf, acteur
Robert Antretter (e- parlementaire au Bundestag)
Prof. Dr Wilfried Bergmann (Vice-président de l’Alma Mater Europaea)
Luitpold Prinz von Bayern (Königliche Holding und Lizenz KG, manufacture de porcelain de Nymphenburg)
Achim von Borries (metteur en scène et scénariste)
Klaus Maria Brandauer (acteur, metteur en scène)
Dr Eckhard Cordes (président de la commission pour les relations économiques avec l’Europe de l’Est)
Prof. Dr Herta Däubler-Gmelin (ex-ministre de la Justice)
Eberhard Diepgen (ex maire de Berlin)
Dr Klaus von Dohnanyi (maire de la Cité libre de Hambourg)
Alexander van Dülmen (Conseiller d’administration de la A-Company Filmed Entertainment AG)
Stefan Dürr (Managing Partner et administrateur délégué de la Ekosem-Agrar GmbH)
Dr Erhard Eppler (ex-ministre fédéral pour le développement et la coopération)
Prof. Dr Heino Falcke (recteur)
Prof. Hans-Joachim Frey (président du Conseil d’Administration de la Semper Opernball de Dresde)
Père Anselm Grün (moine)
Sibylle Havemann (Berlin)
Dr Roman Herzog (ex-président fédéral)
Christoph Hein (scénariste)
Dr H. C. Burkhard Hirsch (ex Vice président du Bundestag)
Volker Hörner (recteur)
Josef Jacobi (agriculteur biologique)
Dr Sigmund Jähn (ex-astronaute)
Uli Jörges (journaliste)
Prof. Dr H. C. Dr Margot Käßmann (ex-présidente du Conseil Protestant allemand et évêque)
Dr Andrea von Knoop (Moscou)
Prof. Dr Gabriele Krone-Schmalz (ex-correspondant de la chaine tv ARD à Moscou)
Friedrich Küppersbusch (journaliste)
Vera von Lehndorff Gräfin (artiste)
Irina Liebmann (scénariste)
Dr H. C. Lothar de Maizière (ex premier ministre de la RDT, ex-ministre de la RFT)
Stephan Märki (directeur du Theatre de Bern)
Prof. Dr Klaus Mangold (président de Mangold Consulting GmbH)
Reinhard e Hella Mey (auteur chanteur)
Ruth Misselwitz (pasteur protestant de Pankow)
Klaus Prömpers (journaliste)
Prof. Dr Konrad Raiser (ex-secrétaire général du Conseil oecuménique mondial des Églises)
Jim Rakete (photographe)
Gerhard Rein (journaliste)
Michael Röskau (ex dirigeant ministeriel)
Eugen Ruge (scénariste)
Dr. H. C. Otto Schily (ex-ministre federal de Interieur)
Dr H. C. Friedrich Schorlemmer (spécialiste en théologie, militant des droits civils)
Georg Schramm (comique)
Gerhard Schröder (ex-Chancellier federal)
Philipp von Schulthess (acteur)
Ingo Schulze (scénariste)
Hanna Schygulla (actrice, chanteuse)
Dr Dieter Spöri (ex-ministre des Affaires économiques)
Prof. Dr. Fulbert Steffensky (théologue catholique)
Dr Wolf-D. Stelzner (Managing Partner: WDS-Institut für Analysen in Kulturen mbH)
Dr Manfred Stolpe (ex ministre fédéral, ex-gouverneur du Brandebourg)
Dr Ernst-Jörg von Studnitz (ex-ambassadeur)
Prof. Dr Walther Stützle (ex-secrétaire d’État à la Défense)
Prof. Dr Christian R. Supthut (ex-Conseiller en Droit)
Prof. Dr H. C. Horst Teltschik (ex-conseiller auprès du Bureau fédéral pour la sécurité et la politique étrangère)
Andres Veiel (metteur en scène)
Dr. Hans-Jochen Vogel (ex ministre federal de la Justice)
Dr Antje Vollmer (ex-Vice-président du Bundestag)
Bärbel Wartenberg-Potter (éveque emerite de Lubecca)
Dr Ernst Ulrich von Weizsäcker (scientifique)
Wim Wenders (metteur en scène)
Hans-Eckardt Wenzel (Auteur chanteur)
Gerhard Wolf (écrivain, éditeur)

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29 décembre 2014 1 29 /12 /décembre /2014 07:25

URSS-carte.jpg

 

Deux décennies s’étant écoulées depuis l’effondrement de l’Union soviétique, la majorité des citoyens des ex-républiques de l’ancienne URSS considèrent que ce changement géopolitique a été négatif pour leurs pays.

 

Une enquête réalisée par le Gallup dans 11 républiques post-soviétiques sur un pannel de 1.000 participants leur a posé la question de savoir s’ils considèrent que la désintégration de l’URSS, intervenue il y a 22 ans, a dégradé ou amélioré la situation de la population des nouveaux pays indépendants surgis de cet effondrement.

 

Approximativement 51% des interviewés, surtout en Arménie, Russie et Ukraine considèrent que la désintégration du bloc communiste n’a pas apporté d’amélioration, en déchaînant de la violence et des conflits ethniques dans l’espace post soviétique, tandis que 24 % apprécient la désintégration de l’Union soviétique comme étant positive. En ce qui concerne la Russie, 55% croient que ce changement géopolitique a été dommageable à leur pays et 19% des Russes pensent qu’il y a eu une améliortation dans leur mode de vie.

 

L’étude révèle que les personnes de plus de trente ans ont le plus de propension à éprouver de la nostagie pour le passé soviétique et à croire que l’effondrement de l’URSS a porté préjudice au pays, tandis que les jeunes sans souvenir du passé soviétique semblent percevoir leur situation actuelle avec plus d’optimisme.

 

Selon l’information statistique, 33% des jeunes de l’enquête qualifient la désintégration du bloc de "nuisible", alors qu’à peu près 30 % des personnes âgées de moins de 30 années y voient certains avantages. À leur tour, 20 % de participants du sondage ne font aucune estimation ou refusent à répondre.

 

Le résultat de l’enquête suggère que "la liberté qu’ils avaient pensée pouvoir obtenir après la chute de l’Union soviétique ne s’est pas matérialisée". Dans ce contexte, est très caractéristique, le cas de la république du Tadjikistan, où 61 % des personnes interrogées ont peur de donner une opinion politique.

 

De la même manière, le sondage de l’opinion publique démontre qu’une partie significative des citoyens des ex républiques soviétiques n’envisagent pas d’améliorations sur le court terme, parce qu’à cause de la désintégration de l’URSS les générations postérieures auront moins d’opportunité, tandis que 18% auront confiance dans le futur.

-----

(*)The Gallup Organization est une entreprise américaine qui offre un bouquet de services de recherche touchant la gestion du management, la gestion des ressources humaines et les statistiques. En Occident, elle est surtout connue pour les différents sondages qu’elle mène et dont les résultats sont publiés par différents médias (NDT)

Tomado de RT en: http://actualidad.rt.com/sociedad/view/114970-urss-ciudadanos-anorar-tiempos-sovieticos) traduit par Danielle Bleitrach pour histoire et societe

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29 décembre 2014 1 29 /12 /décembre /2014 06:18

TAFTA-l-accord-du-plus-fort

 

En uniformisant les normes entre les deux continents, le futur traité transatlantique rendra la dévaluation du dollar encore plus efficace pour l'économie américaine, au détriment de l'Europe. par Frédéric Farah et Thomas Porcher, économistes, auteurs de TAFTA : l'accord du plus fort (éd. Max Milo).

 


Les négociations transatlantiques en cours négligent une question centrale : celle des rapports entre le dollar et l'euro. Alors que l'Europe reste obsédée par le lien entre politique monétaire et inflation, les États-Unis utilisent le dollar comme une arme pour subventionner leurs exportations. Face aux fluctuations du dollar, la BCE a plus réagi qu'agi. L'appréciation de plus de 50% de l'euro de 2001 à 2008, a entraîné peu de réactions de sa part, et cette progression a été l'un des éléments de la mise à mal des industries européennes et particulièrement françaises. Le traité transatlantique risque d'amplifier les effets des dévaluations monétaires. En uniformisant les normes entre les deux continents, la dévaluation du dollar sera encore plus efficace pour l'économie américaine au détriment de l'Europe. Le risque est que les États européens, pour rester compétitifs, pratiquent des dévaluations internes.

 

États-Unis vs Europe : pragmatisme contre dogme

Alors que l'Europe a imposé des dogmes rigides (équilibre budgétaire, lutte contre l'inflation) qui la privent de leviers de politique économique dont tout le monde se sert, les États-Unis ont un recours bien plus pragmatique à la politique monétaire et budgétaire quand il s'agit de dynamiser leur croissance économique. Concernant la politique monétaire, les Américains ont bien compris qu'une dévaluation de leur monnaie améliore d'une part la compétitivité de leurs exportations mais rend également les importations venues d'Europe plus chères ce qui, inversement, augmente la compétitivité de leurs produits intérieurs. Ce mécanisme fonctionne d'autant plus que les États-Unis et l'Europe font du commerce intra-branche c'est-à-dire du commerce de biens identiques donc substituables.

 

La France aurait besoin d'un euro plus faible, pas l'Allemagne

Alors pourquoi les Européens ne font pas de même en dévaluant l'euro ? Le problème vient de l'hétérogénéité économique des pays européens. Le haut niveau de l'euro désavantage certains pays mais profite à d'autres notamment l'Allemagne qui se place sur le haut de gamme. Au final, des études montrent que la France aurait besoin d'un euro à 1,10  dollar, l'Allemagne a 1,30 dollar et la Grèce à moins d'1 dollar. Les rapports de forces existant également à l'intérieur de l'Europe, il en a résulté un euro qui s'est apprécié de plus de 50 % depuis 2001.

 

L'uniformisation des normes augmente les effets des dévaluations monétaires

Le traité transatlantique, s'il est ratifié, rendrait les dévaluations monétaires encore plus efficaces qu'aujourd'hui, et pourrait représenter un véritable choc de concurrence pour les industries européennes. Car, actuellement, certains secteurs sont protégés par des normes différentes qui sont quasiment les seuls obstacles au commerce entre les États-Unis et l'Europe. En uniformisant ces normes, la substituabilité des biens européens et américains va augmenter et, de surcroît, va entraîner une mise en concurrence plus directe des entreprises des deux continents. Mais cette concurrence pourrait être encore plus forte si les États-Unis décidaient au nom de leurs intérêts économiques de se livrer à des manipulations monétaires pour accroître leur compétitivité. Dans ces conditions, le commerce ne pourra qu'être en faveur des États-Unis et comme la majorité des échanges sont intra-européens, les exportations américaines pourraient même se substituer à celles de certains pays européens entraînant des pertes de débouchés pour ces industries et, in fine, des possibles fermetures.

 

Pour compenser cette perte de compétitivité due à une dévaluation du dollar et en l'absence d'une politique monétaire européenne plus pragmatique, les États européens ne pourront qu'agir (in)directement sur les prix des produits via une dévaluation interne c'est-à-dire une baisse des coûts de production par la compression des salaires et l'hyper-flexibilisation du marché du travail.

 


source : LA TRIBUNE

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28 décembre 2014 7 28 /12 /décembre /2014 14:57

Lu sur le blog de Jean Ortiz sur Humanite.Fr

Chroniques Latines
Jean Ortiz
Un nouveau Venezuela est en train de naître

Le blog de Jean Ortiz. L’acteur de cet accouchement n’est autre que « le peuple président », sujet politique, orphelin de Chavez, mais devenu une sorte de « Chavez collectif ».

Nous venons de séjourner plusieurs semaines au Venezuela, de sillonner le pays, des « llanos » (plaines) aux Andes, puis à la forêt amazonienne, de Caracas au delta de l’Orénoque, au contact des populations et communautés de base, en toute liberté de déplacement, dans un pays peu équipé pour recevoir le « tourisme international ». Un séjour en deux parties, la première plutôt brute , sans trop de médiations, à l’intérieur d’un pays-continent laboratoire, et la seconde à Caracas, plus protocolaire, afin de participer à la « Rencontre des intellectuels, artistes et mouvements sociaux, pour la défense de l’humanité ».

Durant notre parcours, très politique, nous avons été accueillis par des paysans, des pêcheurs, des enseignants, des « afro-descendants », des « peuples indigènes », des « comuneros » qui s’investissent dans la mise en place des « communes socialistes » (loi organique du 21 décembre 2010) et d’un « Etat communal » afin de consolider un « pouvoir populaire » et une révolution qu’ils veulent « irréversibles ».

Un premier constat s’impose : un nouveau Venezuela est en train de naître, le plus souvent dans l’invention, le tâtonnement, parfois même dans la douleur, aux forceps, dans le cadre d’une lutte des classes implacable. L’acteur de cet accouchement n’est autre que « le peuple président », sujet politique, orphelin de Chavez, mais devenu une sorte de « Chavez collectif ». La « vieille société », le système capitaliste encore dominant, l’Etat bourgeois, ne sont pas prêts à céder leur place démocratiquement, au nouveau né socialisant.

Ils se préparent à « l’affrontement final ». Infiltrés de Colombie, des groupes paramilitaires vont et viennent, dans la plupart des Etats. « Lorsque l’on partage équitablement le gâteau, il y en a qui perdent un peu, et qui ne s’y résignent pas ». Tirso Cereno  préside  l’association des pêcheurs du village de Querepare. « Avant Chavez, nous étions abandonnés, oubliés ». Cette fierté de « désormais exister », de compter, nous la retrouverons majoritairement partout. Tout comme l’esprit et la présence de Chavez. Présence, plus que souvenir. Les « bases chavistes » parlent du « comandante » au présent, imprégnées de sa présence absente. « Beaucoup déifient  Chavez », nous confie un enseignant de l’école expérimentale de « Pueblo nuevo », à Mérida. La déification sert de ressort propulseur, mais reste sur une base essentiellement affective, insuffisante face aux nouveaux défis.

Incontestablement, le chavisme, un corpus doctrinal intégrant le marxisme, le « nationalisme  révolutionnaire », la théologie de la libération et la pensée de Simon Bolivar, a survécu à Chavez, décédé le 2 mars 2013. L’opposition et son marionnettiste étatsunien escomptaient qu’une fois levé « l’obstacle Chavez », la révolution serait à cueillir comme un fruit mûr. D’où la tentative insurrectionnelle du printemps dernier (opération « Salida ») contre le président Maduro, mise en échec par le sang-froid du président, sa volonté pacificatrice, et le soutien populaire.

Malgré l’accentuation des contradictions internes du chavisme, le « camarade président-ouvrier » a consolidé son assise et pris une stature étonnante. Moins charismatique que Chavez, celui que l’opposition méprise parce que « prolétaire » (donc incompétent !),  gouverne avec une assurance et une force tranquille, compétente, en délégant beaucoup à la base, aux autogouvernements locaux que sont les « communes socialistes », en tenant des « séances gouvernementales de rue ». Le « camarade président -ouvrier » « se ha crecido » (« s’est affirmé »), nous dit-on souvent, et a pris une dimension qui n’a rien à envier aux médiocres politiciens occidentaux de marché. Il a annoncé une « offensive socialiste » pour le début de 2015, inspirée du « Plan Patrie, 2013-2019 », sorte de testament de Chavez. Ceux qui, de l’opposition ou à l’intérieur du chaviste PSUV, voudraient pactiser, freiner le cours des changements, en seront pour leurs frais. Maduro a opté pour une stratégie de réorganisation de l’Etat et de la société autour « d’espaces libérés » et de l’« empoderamiento » (transfert de pouvoir) aux acteurs sociaux et aux structures de base du « pouvoir populaire ». Un nouveau modèle politique et économique de développement s’esquisse, mais il reste pour l’essentiel à inventer, en cheminant.

La « guerre économique » que mènent l’opposition et l’oligarchie, prétend « user » la population afin qu’elle se retourne contre le gouvernement. Et tout fait ventre : sabotages, organisation de pénuries de produits de première nécessité (à Valencia, fin novembre, on ne trouvait ni antibiotiques pour enfants ni lait en poudre), stockage clandestin, marché noir, spéculation sur l’écart vertigineux entre le taux de change officiel de la monnaie, le bolivar, et celui « de la rue ».

Depuis deux ans, le pays doit affronter une crise économique qui affecte la vie quotidienne et peut menacer la stabilité politique. Lors de la clôture du congrès des mouvements sociaux du « Grand pôle patriotique », le 8 décembre 2014, le président a annoncé la création de « sept conseils présidentiels de pouvoir populaire », dont un de « la classe ouvrière et des courants syndicaux », et la décision de s’investir principalement sur le « front économique ».

Les cours du pétrole sont au plus bas depuis 2009. Les Etats-Unis et leurs relais au sein de l’OPEP, jouent de l’arme redoutable du pétrole. Ils inondent le marché du brut, provoquent la surabondance de l’offre afin de faire baisser le prix du baril et d’affecter les finances de pays comme le Venezuela et la Russie. Par ailleurs, le Venezuela reste prisonnier d’une politique intérieure, aberrante, des hydrocarbures, qui fait qu’un plein de cinquante litres d’essence nous a coûté 4 centimes d’euros. Le Venezuela a certes les plus grandes réserves pétrolières au monde mais il manque de moyens pour exploiter la riche « franja » (bande) de l’Orénoque. La « rente pétrolière » pousse à la facilité, à l’importation, au « court-termisme ». Mise désormais au service de la lutte contre la pauvreté, de la construction de milliers de logements sociaux (« Gran Mision Vivienda Venezuela »), elle ne parvient pas à générer pour l’instant un système économique diversifié et solide, moins dépendant d’un seul produit et d’un « monde globalisé ». L’inflation galope au-dessus de 70% et le gouvernement a dû augmenter les salaires de plus de 75%.

La guerre économique se double d’une guerre idéologique de tous les instants. Le Venezuela, victime du « blocus financier » du FMI, de la Banque Mondiale, vient de se voir attribuer, par des mercenaires de Washington, le « risque pays » le plus élevé au monde. Ahurissant pour qui s’y est promené de long en large, mais nécessaire pour préparer le terrain à « la reconquête » d’un pays clé pour la géopolitique mondiale.

A Caracas, faire la revue de presse consiste à acheter des quotidiens bien faits, mais rageusement et grossièrement antichavistes, comme « El Nacional », « El Universal », « Tal Cual » (qui intitule son éditorial du 24 novembre : « L’extermination de l’intelligence » -par le chavisme- ), et plus modérément : « Ultimas Noticias ». Le quotidien chaviste (gratuit) « Ciudad Caracas » n’est, lui, distribué qu’en centre ville.

L’opposition s’est redéployée autour des secteurs les plus extrémistes, partisans de « chasser Maduro » à n’importe quel prix. Son leader, martyr préfabriqué, Leopoldo Lopez, est toujours emprisonné à la suite des violences meurtrières (« guarimbas ») du printemps 2014 (43 victimes, la plupart chavistes). Dans tous les pays démocratiques, la subversion, l’appel à la violence, à la sédition, tombent sous le coup de la loi. « Au Venezuela, il n’y a pas de prisonniers politiques, seulement des politiques mafieux et subversifs en prison », opine le jeune militant Jenny Pacheco. L’ex-candidat présidentiel de la MUD (Table de l’opposition, de « l’unité démocratique », allant des sociaux-démocrates aux groupes fascisants), Henrique Capriles, jugé trop mou, se retrouve marginalisé et sans doute hors course.

La révolution doit « se révolutionnner », lance le président Maduro le 15 décembre 2014, lors de la célébration du 15ième anniversaire du processus constituant et de la nouvelle constitution bolivarienne . L’avenue Bolivar de Caracas, bénie des dieux par un soleil complice, a revêtu, sur des kilomètres, le rouge, dégoulinant de sueur, du chavisme. Parmi les dizaines de milliers de manifestants, une majorité d’ouvriers et de jeunes, qui scandent : « C’est ainsi, c’est ainsi que l’on gouverne !!», « Vers le haut, vers le bas, que les gringos aillent se faire foutre !! », « Ils ne reviendront pas !!», « Maduro, cogne dur sur les gringos !!», « Maduro, ami, le peuple est avec toi ». Plus que des slogans : des professions de foi et un engagement à la vie-à la mort.

Pour ce peuple des « ranchitos » (quartiers pauvres), des usines, des ateliers, pour ces jeunes étudiants des « universités bolivariennes », pour ces femmes libérées, ces militants de la « sexo-diversité », acteurs « visibles » d’une l’histoire qui s’écrit fièrement à chaque moment, « la révolution ne peut faire marche arrière », les « Missions sociales » « ne sont pas négociables ».

« Palante ! », « En avant donc ! », même si le président vient d’annoncer « une réduction des dépenses publiques » et des « ajustements nécessaires » à la suite de la chute de plus de 50% des cours du pétrole ; mais pas question de toucher aux budgets sociaux. Le gouvernement va réduire les importations, les investissements superflus, les salaires des hauts fonctionnaires, prélever sur les riches... Les couches moyennes, tiraillées, attendent de voir... Pour les chavistes, il faut gagner significativement les élections législatives de 2015, la 19ième consultation électorale depuis 1998. Si le résultat s’avérait serré, l’opposition pourrait recourir au « référendum révocatoire ».

Les Etats-Unis viennent de franchir un pas supplémentaire dans leur stratégie d’hostilité et d’agressions contre un Venezuela qu’ils veulent ramener sous leur coupe. Début décembre 2014, le congrès américain a voté un projet de loi (signé depuis par Obama), qui applique en fait des sanctions unilatérales à l’ensemble d’un peuple. Washington a décidé de s’ingérer toujours plus dans les affaires d’un pays souverain, en refusant tout visa à une liste de personnalités coupables, selon l’étalon autoproclamé étatsunien,  de « violation des droits de l’homme ». La vieille ficelle, qui a beaucoup servi, relève désormais du câble attrape-nigauds. Avec « l’empire », les violeurs ne sont jamais ceux qui sont pointés du doigt. De lourds nuages s’amoncèlent sur le Venezuela, coupable de récuser tranquillement le néolibéralisme, de transformer une utopie égalitaire en réalité naissante.

Simon Bolivar disait : « on ne guérit pas les gangrènes politiques avec des palliatifs »

 

0b89abb7bd6e1998ff51b62142319331_LLes médias alternatifs, dont ce site fait partie, représentent encore la portion congrue dans l’information du public. Pourtant ce genre de presse fait que les médias traditionnels perdent incontestablement du terrain. Il y a donc espoir, mince mais réel. Prenons l’exemple des États-Unis.

L’institut de sondage Gallup révèle que 57% des Américains ne font pas confiance aux médias. Ce pourcentage se dégrade d’année en année selon eux. Il y a des thèmes tabous que vous ne verrez jamais abordés dans les journaux à grande diffusion outre-Atlantique. Écrira-t-on que la Réserve Fédérale a un rôle nocif et désastreux, que le montant faramineux des dérivés est de nature à détruire tout le système financier, vous dira-t-on la vérité sur la désindustrialisation de l’Amérique et ce genre de presse  la voracité de Goldman Sachs ?

Il n’y a pas si longtemps, en 1983, une cinquantaine de corporations possédaient l’ensemble des médias aux USA. Aujourd’hui ils sont seulement six. Nous en donnons la liste. Ils décident de ce que nous regardons, écoutons, et lisons. Ils nous influencent et nous tiennent à l’écart de ce qu’ils ne désirent pas que nous sachions.

Ces six grands groupes de presse sont : Time Warner, Walt Disney, Viacom, Rupert Murdoch News Corp, CBS, et NBC. Vous les connaissez tous.

Time Warner :

Home Box Office (HBO), Time Inc., Turner Broadcasting System, Inc., Warner Bros. Entertainment Inc., CW Network (partial ownership), TMZ, New Line Cinema, Time Warner Cable, Cinemax, Cartoon Network, TBS, TNT, America Online, MapQuest, Moviefone, Castle Rock, Sports Illustrated, Fortune, Marie Claire, People Magazine

Walt Disney :

ABC Television Network, Disney Publishing, ESPN Inc., Disney Channel, SOAPnet, A&E, Lifetime, Buena Vista Home Entertainment, Buena Vista Theatrical Productions, Buena Vista Records, Disney Records, Hollywood Records, Miramax Films, Touchstone Pictures, Walt Disney Pictures, Pixar Animation Studios, Buena Vista Games, Hyperion Books

Viacom :

Paramount Pictures, Paramount Home Entertainment, Black Entertainment Television (BET), Comedy Central, Country Music Television (CMT), Logo, MTV, MTV Canada, MTV2, Nick Magazine, Nick at Nite, Nick Jr., Nickelodeon, Noggin, Spike TV, The Movie Channel, TV Land, VH1

News Corporation :

Dow Jones & Company, Inc., Fox Television Stations, The New York Post, Fox Searchlight Pictures, Beliefnet, Fox Business Network, Fox Kids Europe, Fox News Channel, Fox Sports Net, Fox Television Network, FX, My Network TV, MySpace, News Limited News, Phoenix InfoNews Channel, Phoenix Movies Channel, Sky PerfecTV, Speed Channel, STAR TV India, STAR TV Taiwan, STAR World, Times Higher Education Supplement Magazine, Times Literary Supplement Magazine, Times of London, 20th Century Fox Home Entertainment, 20th Century Fox International, 20th Century Fox Studios, 20th Century Fox Television, BSkyB, DIRECTV, The Wall Street Journal, Fox Broadcasting Company, Fox Interactive Media, FOXTEL, HarperCollins Publishers, The National Geographic Channel, National Rugby League, News Interactive, News Outdoor, Radio Veronica, ReganBooks, Sky Italia, Sky Radio Denmark, Sky Radio Germany, Sky Radio Netherlands, STAR, Zondervan

CBS Corporation  :

CBS News, CBS Sports, CBS Television Network, CNET, Showtime, TV.com, CBS Radio Inc. (130 stations), CBS Consumer Products, CBS Outdoor, CW Network (50% ownership), Infinity Broadcasting, Simon & Schuster (Pocket Books, Scribner), Westwood One Radio Network

NBC Universal :

Bravo, CNBC, NBC News, MSNBC, NBC Sports, NBC Television Network, Oxygen, SciFi Magazine, Syfy (Sci Fi Channel), Telemundo, USA Network, Weather Channel, Focus Features, NBC Universal Television Distribution, NBC Universal Television Studio, Paxson Communications (en partie), Trio, Universal Parks & Resorts, Universal Pictures, Universal Studio Home Video.

Les Américains ont faim de plus en plus pour la vérité et se rendent compte que ce n’est pas dans les medias traditionnels, concentrés entre les mains d’une minorité dirigeante, qu’ils la trouveront. L’apôtre Jean a écrit dans la bible « Et vous connaîtrez la liberté, et la liberté vous rendra libre ». Il est certain que ce n’est pas en s’adressant à une presse aussi concentrée, véritable outil de désinformation, que la liberté va apparaître et que nous serons libérés de nos entraves.

L’Américain regarde en moyenne 153 heures par mois d’émissions et nouvelles. On lui martèle dans la tête les messages qui l’abrutissent et le conditionnent.

Ce glissement imperceptible des medias de masse vers l’Internet engendre une stratégie qui consiste pour la cabale à infiltrer les blogs et les medias alternatifs. C’est beaucoup plus pervers que s’organiser en medias dominants traditionnels. Peu s’en méfient. Troupeau docile pour les industries pharmaceutiques et agro-alimentaires, conditionnés par la presse à grande diffusion, proies de la finance, si la vérité nous sera connue et nous rendra libres, ce n’est pas gagné et pas pour aujourd’hui. En être conscients et s’organiser, réagir, serait un premier pas.

Nous avons pris exemple sur les Etats-Unis. Le même schéma s’applique à l’identique chez nous. Je lis sur des milliers de blog l’écoeurement des auteurs du parti-pris des pseudo-journalistes qui mènent les interviews de façon tronquée, et leurs messages lucides m’apportent l’espoir. Auparavant, avant l’Internet, cela ne transparaissait que dans les urnes et excluait toute organisation dans la ‘dissidence’, ou la ‘résistance’. Deux mots qui ont été chargés de connotation négative par les manipulateurs qui nous gouvernent.

Algarath

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0b89abb7bd6e1998ff51b62142319331_LLes médias alternatifs, dont ce site fait partie, représentent encore la portion congrue dans l’information du public. Pourtant ce genre de presse fait que les médias traditionnels perdent incontestablement du terrain. Il y a donc espoir, mince mais réel. Prenons l’exemple des États-Unis.

L’institut de sondage Gallup révèle que 57% des Américains ne font pas confiance aux médias. Ce pourcentage se dégrade d’année en année selon eux. Il y a des thèmes tabous que vous ne verrez jamais abordés dans les journaux à grande diffusion outre-Atlantique. Écrira-t-on que la Réserve Fédérale a un rôle nocif et désastreux, que le montant faramineux des dérivés est de nature à détruire tout le système financier, vous dira-t-on la vérité sur la désindustrialisation de l’Amérique et ce genre de presse  la voracité de Goldman Sachs ?

Il n’y a pas si longtemps, en 1983, une cinquantaine de corporations possédaient l’ensemble des médias aux USA. Aujourd’hui ils sont seulement six. Nous en donnons la liste. Ils décident de ce que nous regardons, écoutons, et lisons. Ils nous influencent et nous tiennent à l’écart de ce qu’ils ne désirent pas que nous sachions.

Ces six grands groupes de presse sont : Time Warner, Walt Disney, Viacom, Rupert Murdoch News Corp, CBS, et NBC. Vous les connaissez tous.

Time Warner :

Home Box Office (HBO), Time Inc., Turner Broadcasting System, Inc., Warner Bros. Entertainment Inc., CW Network (partial ownership), TMZ, New Line Cinema, Time Warner Cable, Cinemax, Cartoon Network, TBS, TNT, America Online, MapQuest, Moviefone, Castle Rock, Sports Illustrated, Fortune, Marie Claire, People Magazine

Walt Disney :

ABC Television Network, Disney Publishing, ESPN Inc., Disney Channel, SOAPnet, A&E, Lifetime, Buena Vista Home Entertainment, Buena Vista Theatrical Productions, Buena Vista Records, Disney Records, Hollywood Records, Miramax Films, Touchstone Pictures, Walt Disney Pictures, Pixar Animation Studios, Buena Vista Games, Hyperion Books

Viacom :

Paramount Pictures, Paramount Home Entertainment, Black Entertainment Television (BET), Comedy Central, Country Music Television (CMT), Logo, MTV, MTV Canada, MTV2, Nick Magazine, Nick at Nite, Nick Jr., Nickelodeon, Noggin, Spike TV, The Movie Channel, TV Land, VH1

News Corporation :

Dow Jones & Company, Inc., Fox Television Stations, The New York Post, Fox Searchlight Pictures, Beliefnet, Fox Business Network, Fox Kids Europe, Fox News Channel, Fox Sports Net, Fox Television Network, FX, My Network TV, MySpace, News Limited News, Phoenix InfoNews Channel, Phoenix Movies Channel, Sky PerfecTV, Speed Channel, STAR TV India, STAR TV Taiwan, STAR World, Times Higher Education Supplement Magazine, Times Literary Supplement Magazine, Times of London, 20th Century Fox Home Entertainment, 20th Century Fox International, 20th Century Fox Studios, 20th Century Fox Television, BSkyB, DIRECTV, The Wall Street Journal, Fox Broadcasting Company, Fox Interactive Media, FOXTEL, HarperCollins Publishers, The National Geographic Channel, National Rugby League, News Interactive, News Outdoor, Radio Veronica, ReganBooks, Sky Italia, Sky Radio Denmark, Sky Radio Germany, Sky Radio Netherlands, STAR, Zondervan

CBS Corporation  :

CBS News, CBS Sports, CBS Television Network, CNET, Showtime, TV.com, CBS Radio Inc. (130 stations), CBS Consumer Products, CBS Outdoor, CW Network (50% ownership), Infinity Broadcasting, Simon & Schuster (Pocket Books, Scribner), Westwood One Radio Network

NBC Universal :

Bravo, CNBC, NBC News, MSNBC, NBC Sports, NBC Television Network, Oxygen, SciFi Magazine, Syfy (Sci Fi Channel), Telemundo, USA Network, Weather Channel, Focus Features, NBC Universal Television Distribution, NBC Universal Television Studio, Paxson Communications (en partie), Trio, Universal Parks & Resorts, Universal Pictures, Universal Studio Home Video.

Les Américains ont faim de plus en plus pour la vérité et se rendent compte que ce n’est pas dans les medias traditionnels, concentrés entre les mains d’une minorité dirigeante, qu’ils la trouveront. L’apôtre Jean a écrit dans la bible « Et vous connaîtrez la liberté, et la liberté vous rendra libre ». Il est certain que ce n’est pas en s’adressant à une presse aussi concentrée, véritable outil de désinformation, que la liberté va apparaître et que nous serons libérés de nos entraves.

L’Américain regarde en moyenne 153 heures par mois d’émissions et nouvelles. On lui martèle dans la tête les messages qui l’abrutissent et le conditionnent.

Ce glissement imperceptible des medias de masse vers l’Internet engendre une stratégie qui consiste pour la cabale à infiltrer les blogs et les medias alternatifs. C’est beaucoup plus pervers que s’organiser en medias dominants traditionnels. Peu s’en méfient. Troupeau docile pour les industries pharmaceutiques et agro-alimentaires, conditionnés par la presse à grande diffusion, proies de la finance, si la vérité nous sera connue et nous rendra libres, ce n’est pas gagné et pas pour aujourd’hui. En être conscients et s’organiser, réagir, serait un premier pas.

Nous avons pris exemple sur les Etats-Unis. Le même schéma s’applique à l’identique chez nous. Je lis sur des milliers de blog l’écoeurement des auteurs du parti-pris des pseudo-journalistes qui mènent les interviews de façon tronquée, et leurs messages lucides m’apportent l’espoir. Auparavant, avant l’Internet, cela ne transparaissait que dans les urnes et excluait toute organisation dans la ‘dissidence’, ou la ‘résistance’. Deux mots qui ont été chargés de connotation négative par les manipulateurs qui nous gouvernent.

Algarath

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28 décembre 2014 7 28 /12 /décembre /2014 14:44
Lu sur El Diablo

Emmanuel-Macron

Sondage sur l'accord des Français avec la "Loi Macron" : une carabistouille de plus...

Par Hélène Y. Meynaud, auteure avec Denis Duclos du livre « Les sondages d’opinion », Editions La Découverte, coll. Repères, quatrième édition 2007.

 

Les 11 et 12 décembre 2014, l’entreprise de sondages ODOXA a réalisé pour i-télé (émission CQFD) un sondage sur un échantillon de 1002 personnes représentatives des Français, posant par internet trois questions censées concerner la loi présentée par le Ministre de l’Economie (appelée improprement Loi Macron, puisqu’elle n’a pas encore été votée). Déjà, il faut savoir que les sondages par internet sont les moins fiables, les plus fiables étant ceux réalisés en « vis-à-vis ».


Ce projet de loi, appelée ironiquement « bombe à Macron [1] » est un concentré fourre-tout des projets les plus fous du MEDEF : qui vont de la suppression du délit d’entrave, au dessaisissement des juges Prud’hommaux, le contrat de travail relevant désormais du droit civil, au remplacement des trains Ter par les autobus. Personne ne connait tous les articles de cette loi, personne n’est donc capable de dire si il est d’accord ou pas d’accord.


La première question :

Portée de la loi Macron sur l’économie française

A propos de la loi Macron qui prévoit d’ouvrir à la concurrence certains secteurs et certaines professions réglementées et à réformer le droit du travail, en autorisant sous certaines conditions le travail le dimanche, diriez-vous qu’elle est pour l’économie Française

  • Importante : 63%
  • Pas importante : 36%

Cette question teste 4 actions différentes avec celle de l’autorisation du travail du dimanche. Qu’est-ce qui est important parmi ces 4 propositions ?  Par ailleurs « important » ne signifie pas accord. Ce mot important peut aussi bien signifier « Important par ce que c’est bien » que « important parce que c’est une catastrophe ». Le vocable « important » est choisi pour cela : pour créer un consensus mou.

Par ailleurs, le projet de loi « ne réforme » pas le droit du travail, mais le déconstruit méthodiquement, supprime des protections fondamentales dans le monde du travail.

En ce qui concerne le travail du dimanche, c’est un grand classique. On demande aux personnes interrogées si elles sont d’accord avec le travail du dimanche… pour les autres, pas pour elles forcément. Si on posait la question de manière plus précise : « seriez-vous prêt à travailler le dimanche pour augmenter les profits de votre entreprise », le taux d’accord chuterait grandement. C’est ce qui a été constaté en ce qui concerne le questionnement sur le travail à temps partiel, plébiscité en général, dédaigné pour soi.


La deuxième :

Loi sur le travail du dimanche : régression ou avancée sociale ?

A propos de la loi sur le travail du dimanche, diriez-vous plutôt qu’il s’agit d’une régression ou d’une avancée sociale ?

  • Avancée 59%  (62% des électeurs de droite)
  • Régression 41% (51% des électeurs de gauche)

Il serait bien intéressant de savoir qui sont ceux et celles qui pensent que c’est une régression. Serait-ce précisément les classes populaires qui assument les tâches dominicales dans le commerce de distribution ? Odoxa ne précise pas.

 

La troisième, déconnectée des deux autres, demande aux personnes interrogées dans ce sondage de se positionner sur un personnage et non sur des actions à venir :

Avez-vous une très bonne, plutôt bonne, plutôt mauvaise ou très mauvaise opinion d’Emmanuel Macron ?

  • Bonne opinion 53% (sympathisants de gauche 60%)
  • Mauvaise opinion 46% (sympathisants de droite 51%) 

Cette question teste plutôt le rapport à la personne d’un ministre en exercice, dit de gauche, plutôt que l’avis précis sur chacun de ses projets de restauration d’une société aristocratique.

 

Comment, à partir de ces trois questions, peut-on affirmer tranquillement que les Français sont d’accord avec la « loi MACRON » ? C’est un pur outil de propagande politique, juste une carabistouille de plus.


[1] Terminologie reprise d’André Chassaigne

 

Hélène Yvonne Meynaud


source: blogs.mediapart.fr

Lu sur le blog de Cyril LAZARO 

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28 décembre 2014 7 28 /12 /décembre /2014 14:40
Lu sur El Diablo
Le 27 décembre 2014
Ils sont une trentaine, militants ou sympathisants du Front de gauche, à signer cet appel lancé par le club de réflexion La Gauche d’opposition réclamant "la tenue de rencontres pour la rupture avec l'euro-libéralisme" car, expliquent-ils, "la gauche non-libérale doit clarifier sa position sur l'ordre juridique européen, sur l'euro et sur un protectionnisme visant à protéger les acquis sociaux et à insuffler une transition écologique de l'appareil productif".
Aujourd'hui, l'Europe est au bord du gouffre. Malgré le recul des conditions de vie et le blocage de l’économie, c’est l’extrême droite et non la gauche qui progresse en Europe. Nous pensons qu’elle réussit, en ne fuyant pas le sujet de la souveraineté nationale, à incarner une forme de résistance à la mondialisation libérale auprès des classes populaires. 
  
Pour l’essentiel, la gauche lui a abandonné ce terrain, soit en sacralisant l’Europe des marchés et du libre-échange, soit en refusant de reconnaître la dimension fondatrice de la souveraineté nationale. 
  
En France, le référendum de 2005 a apporté la preuve que le peuple entend la gauche quand elle lutte contre la mondialisation. Le peuple a donc montré à la gauche qu’il sait répondre présent lorsque cette dernière porte l’exigence de rupture avec la mondialisation et l’eurolibéralisme. 

Une réforme « de l'intérieur » de l'Union Européenne impossible 

Pour être en mesure d'en finir avec l'austérité, il faut être prêt à affronter l'Union européenne qui empêche toute alternative. Le peuple a compris que l’UE n’était qu’un outil de confiscation démocratique pour imposer l’austérité à vie. Aucune politique vraiment de gauche ne peut se concevoir dans son cadre légal. Les débats sur la désobéissance européenne, sur le protectionnisme, sur la sortie de l'euro se sont démultipliés ces dernières années. Nous devons les affronter pour incarner une alternative crédible. 

Mais, reconnaissons-le, ces sujets divisent la gauche. La rupture avec l’UE ou l’euro fait surgir des craintes de « repli national » car le FN a repris ces idées. Dès lors, certains refusent d'évoquer la souveraineté nationale, comme si cette notion était souillée par l'extrême droite. Ils n'envisagent qu'une réforme impossible « de l'intérieur » de l'UE. 
  
La gauche doit changer ! Si elle veut convaincre, la gauche non-libérale doit clarifier sa position sur l'ordre juridique européen, sur l'euro et sur un protectionnisme visant à protéger les acquis sociaux et à insuffler une transition écologique de l'appareil productif. 
  
Nous, militants, citoyens, intellectuels, appelons donc à la tenue de rencontres pour la rupture avec l'euro-libéralisme. Les questions européennes devront être débattues sans tabous, avec sincérité, dans un esprit constructif afin d'acter une stratégie nouvelle et commune à vocation majoritaire. 
  
Signataires : 
Aurélien Bernier, essayiste | Thierry Blin, maître de conférences en sociologie, président de La gauche d'opposition | Derek Carvalho, élu local PCF, trésorier de La Gauche d’opposition | Hélène Caprani, ex-militante M’Pep | Denis Collin, philosophe, professeur en classes préparatoires | Benjamin Espuna, étudiant, sympathisant Front de gauche | Romain Etienne, élève avocat, sympathisant Front de gauche | Bernard Foucher, ex-militant M'PEP | Michèle Fraize, ex-militante M'Pep | Aurélien Gack, citoyen | Kevin Galet, étudiant en sociologie, militant PG | Laura Garnier, étudiante, sympathisante Front de gauche, vice-présidente de La Gauche d’opposition | Danièle Guéry, ex-militant M’pep | Gilles Lassalle,cadre retraité du secteur privé, membre du PG (Comité  94/5) | Jérôme Leroy,écrivain | Pierre Lepère, étudiant, sympathisant Front de gauche | Serge Lesou, ex-militant PG, militant du CNR 06 | Serge Marquis, militant PG, animateur de l'assemblée citoyenne du Front de gauche de Charenton-le-Pont/St-Maurice (Val-de-Marne, 94) | Thomas Milan,ingénieur, sympathisant Front de gauche | Waldeck-Moreau, ex-militant M'Pep | Sylvie Pillé,militante assemblée citoyenne, sympathisante Front de gauche d'Aubagne, M'pep (13)  | Pierre Poy, technicien aéronautique, ex-PG. | Sylvie Quéré, militante syndicale | Claude Règle,Attac Cévennes Sud | Niurka Règle, ex-militante M’Pep | Marie-Paule Seite, ex-militante M’Pep | Charles Seite, ex-militant M’Pep | Dimitri Sikiotakis-Fonteix, sympathisant Front de gauche | Dounia Soussane, étudiante, co-créatrice et secrétaire générale adjointe de La Gauche d’opposition | Simon Ulrich, sympathisant Front de gauche, co-créateur et secrétaire générale de La Gauche d'opposition | Bruno Valentin, militant syndical, ex-secrétaire national de République et Socialisme | Kevin Victoire, militant PCF | Galaad Wilgos, étudiant, membre du PG, vice-président du Cercle du libre examen de l'ULB.

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