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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
2 juillet 2016 6 02 /07 /juillet /2016 13:28
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2 juillet 2016 6 02 /07 /juillet /2016 13:18
par
 
 
Le vote « remain » (rester) était destiné à perdre le referendum
 
 
 
 
Quatre peuples de l’Union européenne ont maintenant voté contre le projet néolibéral imposé par Bruxelles. Ce fut tout d’abord les Français qui, le 29 mai 2005, votèrent à 54,68% contre le traité de Rome 2. Trois jours plus tard, les Hollandais firent de même. Le 5 juillet 2015, c’est au tour des Grecs de voter contre le saccage de leur pays par le gouvernement Merkel et les banques françaises et allemandes. Les derniers en date sont les Britanniques qui, le 23 juin 2016, décident à 51,9% de sortir de l’Union.
C’est une décision historique qui met un terme, non seulement au projet européen tel que nous le connaissions mais aussi au sentiment fataliste que les peuples étaient enchainés aux décisions d’une minorité riche et non élue cachée dans les bureaux de Bruxelles. Ce titan que l’on croyait invincible, qui dominait les peuples et leur imposait sans qu’ils puissent y échapper les forces délétères de l’austérité, s’est avéré être un géant aux pieds d’argile.
Une brèche est ouverte ; la contestation ne peut que s’étendre face à une classe dirigeante européenne qui, quoi qu’il arrive, s’est promise de tenir le cap de la liquidation de l’état providence. S’il faut attendre un changement, il faudra le provoquer car Mme Merkel, M. Hollande, M. Draghi, M. Junker., etc., vont plus que jamais faire front contre leurs peuples.
 
Brexit pour les nuls
La classe politique, la presse et les médias britanniques ont une fois encore montrés qu’il leur était possible de descendre beaucoup plus bas dans la trivialité, l’avilissement et l’extravagance. Comme le fait remarquer Vincenç Navarro[1], les populations ne soupçonnent pas l’importance et la complexité de l’appareil politico-médiatique qui domine les structures du pouvoir européen et des pays qui en font partie.
 De part et d’autre, la peur et le mensonge furent servis en boucle et sans aucune retenue, opposant les pro européens (le camp « remain ») auto proclamés cultivés et intelligents, aux partisans du « Leave », (le retrait), baptisés racistes, péquenauds, ignorants et pauvres. Le climat xénophobe attisé par la droite décomplexée qu’incarnent M. Boris Johnson, l’ex maire de Londres et le leader du UKIP (UK Independent Party) M. Nigel Farage, a profondément obscurci les débats de la dernière semaine de campagne et restera un hit dans les annales d’un populisme nationaliste que l’on croyait dépassé.
Le Royaume-Uni connu (à tort) pour sa proverbiale placidité politique et son conservatisme bon teint s’est soudainement retrouvé profondément divisé par ce referendum. A l’intérieur de toutes les familles politiques, de tous les partis, qu’ils soient de gauche ou de droite, le divorce fut consommé et menace aujourd’hui de changer irrémédiablement la politique britannique avachie dans le bipartisme. Ainsi, a-t-on retrouvé dans le camp « remain », pêle-mêle, la City de Londres, les grandes banques et le nouveau leader de la gauche travailliste, M. Jeremy Corbyn et dans celui des « leave », les dissidents conservateurs et travaillistes ainsi que la droite réactionnaire type lepéniste. Un casse-tête pour le citoyen lambda ; une évidence pour les laissés-pour-compte convaincus que « se sont tous les mêmes. »
Dans les colonnes du quotidien progressiste The Guardian, on a pu lire que ce qui avait débuté comme une promesse électorale peu sérieuse pour donner le change aux eurosceptiques du parti conservateur ; s’était, de fil en aiguille, transformé en une immense gaffe puis en un raz-de-marée imparable. Une telle lecture n’est pas fausse si l’on précise que cette bourde politique est à mettre sur le compte de M. Cameron qui n’a jamais su proprement tenir les « backbenchers[2] » les plus droitiers et réactionnaires de son parti. Il a voulu bluffer et a été pris à son propre jeu.
 
Le sentiment du vote « leave »
Nous l’avons vu, la presse et les partisans du « remain » ont choisi -et persiste encore aujourd’hui- de voir les rebelles du « leave » comme des xénophobes et des ignares. Après le décompte du vote, ils seraient un peu plus de 17 millions. Si l’on compare ce chiffre au résultat du UKIP aux dernières élections générales de 2015, le nombre de racistes bornés et illettrés aurait presque quintuplé en quelques mois. Cette hypothèse est absurde. Bien qu’une partie de l’électorat « leave » appartiennent à la nébuleuse réactionnaire des Midlands[3] gorgée de rhétorique anti migratoire et ultra nationaliste (disons 12%), les raisons politiques du reste des électeurs méritent toute notre attention.
Pour les comprendre, il suffit de se pencher sur les indicateurs économiques du Royaume-Uni. Un niveau d’endettement colossal (près de trois trillions de livres sterling, si l’on additionne à la dette de l’état, celle des ménages et des entreprises), un démantèlement en règle des systèmes de protection et d’aide sociales, un taux de chômage endémique et systémique masqué par la création de petits boulots et l’explosion du nombre des travailleurs pauvres (A Londres, un million d’enfants vivent au-dessous du seuil de pauvreté) ; la création d’une bulle immobilière gigantesque, moteur principal du plan économique de M. Osborne, le ministre de l’économie de M. Cameron, protégeant une classe de rentiers qui, elle, vote religieusement à chaque élection pour le maintien de ses privilèges. L’entretien dispendieux de politiques fiscales favorisant les riches, les banques et les grandes entreprises qui jouissent d’un accès illimité à l’argent, à des taux d’intérêts ridiculement bas. Le prix des locations est tellement onéreux à Londres qu’elles demeurent inabordables pour la grande majorité de la population salariée. Des quartiers entiers sont voués à la spéculation immobilière aux mains des milliardaires chinois, indiens ou en provenance des Emirats. Pour s’en convaincre, il suffit de se promener sur les rives de la Tamise. A cela, il faut ajouter l’explosion du coût de la vie, des transports ; l’endettement des étudiants, qui doivent aujourd’hui payer £9.000 (soit 11.000 euros) par année d’étude ; sans compter les scandales financiers qui étonnent par leur démesure ; le dernier en date est la liquidation de la chaîne de grands magasins BHS (British Home Stores), l’une des plus vieilles marques anglaises, détenue par le milliardaire Sir Philip Green, le patron de Top Shop qui, avant de vendre l’ensemble pour 1 livre sterling à un consortium peu scrupuleux, empocha l’argent (près de 500 millions de livres) destiné aux retraites des 11.000 salariés  qui se retrouveront à la rue début septembre 2016.
L’homme et la femme de la rue souffrent des politiques d’austérité qui furent imposées pour renflouer les banques anglaises en difficultés. La Royal Bank of Scotland (RBS) et le Lloyds Banking Group (Lloyds), sont nationalisés et, bien que considérés techniquement insolvables, continuent leur Business As Usual, c’est-à-dire, la création de la dette toxique et des dérivatifs qui furent les causes de leurs déboires en 2008 et qui se solda par leur renflouement par le contribuable britannique. Les banquiers de la City opèrent en toute impunité et étendent leurs pratiques frauduleuses avec la bénédiction des classes dirigeantes.
A cela sont venues s’ajouter les mécanismes de « la règle d’or » imposés par l’Union européenne pour limiter les déficits publics. Bien que presque personne ici n’ait jamais entendu parlé de ces mesures venues de Bruxelles, tout le monde voit s’incarner leurs effets dans le démentèlement de l’état providence.
La déflation qui s’est emparée de l’économie européenne est très durement sentie par la population anglaise alors que les indicateurs économiques maquillés dans l’intérêt du 1% ; les marchés obligataires, les actions, les produits financiers dérivés, le marché de l’armement, etc., ne se sont jamais si bien portés. Même s’il ne comprend pas en détail le fonctionnement de ces bulles gigantesques, le citoyen anglais voit l’écart se creuser entre lui et ceux qui ont tout.
C’est ici que les médias de marché entrent en jeu. Tout comme en France, ils sont dans les mains de milliardaires très peu portés sur le partage. Dans leur éditoriaux, l’ensemble des problèmes du Royaume-Uni se résument à l’immigration. C’est l’alpha et l’oméga de la pensée journalistique de la BBC à Channel Four. A cette masse d’immigrants qui, soi-disant, menacent le peu d’emplois qui restent au Royaume-Uni, il faut ajouter les normes européennes qui empêcheraient le pays de s’en défaire. Voilà. Le tour est joué. Cette vue biaisée de la réalité, une fois passée au tamis de l’idéologie du UKIP, entre facilement dans le discours des mécontents. Ceux qui savent y résister, s’en prennent aux traités européens qui confisquent la démocratie des états nations. Ils incarnent le ras-le-bol des populations européennes.
 
 
 Le sentiment du vote « remain »
Paradoxalement, le citoyen anglais se portant sur le vote « remain » n’est pas plus rationnel que celui du prétendu ignare du « leave ».
Les seuls qui le soient vraiment sont les conservateurs Tories qui se sont groupés derrière M. Cameron. Ils sont en accord avec les politiques d’austérité néolibérale mises en place par l’Union et partagent l’idéologie atlantiste dominante. Leur entente avec Bruxelles n’est pas totale ; on a vu avec quelle prétention ils ont toujours demandé un régime de faveur ; mais cette connivence disputeuse n’a jamais été sécessionniste et a toujours porté ses fruits au sein du parti conservateur. C’est pourquoi nous ne passerons pas plus de temps à les définir.
Le gros des troupes de l’électorat « remain » est formé des classes moyennes citadines et progressistes de la sociale démocratie, dont l’âge moyen ne dépasse pas la cinquantaine. Elles occupent un spectre politique allant du conservateur éclairé, aux sympathisants travaillistes, blairistes et autres en passant par les centristes et les apolitiques de droites. Ces gens-là travaillent, sont portés sur la culture, les langues et les voyages et ont un niveau d’étude assez élevé. L’idée d’une Europe unie et bâtie sur la coopération des peuples les séduit. Ils savent que l’Union européenne n’est pas parfaite mais que faute de mieux, ils doivent s’en contenter. Les plus téméraires avancent qu’il faudrait la changer de l’intérieur (c’est notamment la position du leader du parti travailliste, M. Jeremy Corbyn). Au-delà de ce credo consensuel et volontiers réprobateur (mais sans plus…), il est difficile de leur trouver des arguments élaborés sur les façons de changer « de l’intérieur » cette Union Européenne peu démocratique, qui n’hésite pas à mettre au pas des peuples rebelles au nom d’une idéologie qui méprise les valeurs humaines les plus élémentaires comme la solidarité et le partage. Plus difficile encore de les interroger sur le souverainisme et/ou le fédéralisme qu’ils seraient censés représenter, défendre ou combattre. Seraient-ils favorables à une renégociation des traités, voire à un moratoire sur toutes les mesures néolibérales antidémocratiques ? Rares sont ceux qui ont les idées claires sur le sujet. Leurs arguments se bornent à faire échos au bourrage de crâne médiatique qui sans aucune rationalisation argumentaire annonce froidement la fin du monde.
 
Jeremy Corbyn et le Brexit
Le leader du parti travailliste s’est montré très discret sur le sujet pendant les mois qui ont précédé la campagne du Brexit. Par calcul politique, il a préféré laisser les leaders conservateurs se déchirer dans les médias et devant le parlement. Son opinion, dit-on, a d’ailleurs considérablement évoluée. Supporter du Brexit, il a lentement changé de cap pour s’aligner avec M. Cameron et la City londonienne dans la dernière ligne droite de la campagne. Manœuvre politique là encore ? Nous sommes portés à le croire si l’on décortique le programme politique et économique qu’il mettrait en œuvre le jour où il deviendrait premier ministre. Celui-ci est serait tout bonnement impossible à appliquer dans un Royaume-Uni inféodé aux traités européens. En effet, ceux-ci ont verrouillé les sorties anti austéritaires et ont été jusqu’à transformer profondément les constitutions des pays souverains pour les empêcher de faire marche arrière sur les politiques budgétaires et monétaires. C’est là le cœur du problème. Libérer les peuples européens de l’étau austéritaire ne pourra se faire sans l’annulation des traités. Tout discours faisant impasse sur ce point est oiseux. Ce revirement de Corbyn pourrait avoir répondu à une volonté contradictoire des forces en place au sein du parti travailliste en mutation.
Jeremy Corbyn, est un politique extrêmement fin et courageux. Il est maintenant débarrassé de l’Europe des traités ; le voilà les mains libres pour proposer des mesures de changement qui seront possibles à réaliser le jour où il entrera au 10 Downing Street. Les prochaines élections générales au Royaume-Uni pourraient laisser une chance à l’alternance. A partir de ce point, tout pourrait devenir possible pour le Royaume-Uni et la gauche européenne. Mais ne brûlons pas les étapes. Il reste encore trois ans de pouvoir aux Conservateurs.
 
Le vote « leave » a gagné faute d’opposants motivés et préparés
Les défenseurs du vote « Remain » ont perdu le referendum parce qu’ils n’ont pas assez préparé leur campagne. Ils se sont laissés influencer par l’énormité et le grotesque du discours des eurosceptiques (M. Johnson) et des xénophobes ultra nationalistes (M Farage). Leur niveau de méconnaissance des affaires et des enjeux européens face à la misère des peuples ont fait le reste. Ils n’ont pas su convaincre car ils manquaient d’arguments pour justifier devant les classes appauvries les politiques austéritaires imposées par Bruxelles. Ils n’ont pas écouté le peuple auquel ils ont tourné le dos.

Nous savons d’ores et déjà que les forces du « remain » accuseront les tenants du Brexit de toutes les calamités qui vont fondre sur le Royaume-Uni dans les mois qui viennent. En particulier, ils les rendront responsables de la prochaine crise financière qui, selon toute vraisemblance, devrait éclater à l’automne et qui sera infiniment plus dévastatrice que celle de 2008. Une crise, qui est le résultat des politiques irresponsables de dérégulation tout azimut voulu par l’UE et bénies par les marchés financiers.

[1] Professeur de science politique à l’université de Barcelone
[2] Députés qui ne possèdent pas de maroquin ministériel et qui, au parlement, s’assoient derrière les « front benches », (les premiers bancs).
[3] Régions du nord de l’Angleterre dont les villes les plus importantes sont Birmingham, Volverhampton, Dudley, etc.
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Location: London, UK
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2 juillet 2016 6 02 /07 /juillet /2016 09:56
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2 juillet 2016 6 02 /07 /juillet /2016 09:54
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2 juillet 2016 6 02 /07 /juillet /2016 09:36
EXIT
Sur le site "Greek crisis" ( rédigé par Panagiotis Grigoriou, historien et ethnologue )

 


Il est grand temps d’en finir avec l’Union Européenne. Son projet irrationnel n’est pas comme on s’amuse à dire parfois, “anti-démocratique par accident”, il est tout simplement totalitaire et cela même par essence. Le Brexit - pas encore accompli, faudrait-il alors le rappeler ? - n’est qu’un début, sauf que la “Paneuropa” ne se laissera certainement pas abattre si facilement. Cependant... l’espoir revient, d’ailleurs, en dépit des analystes mainstream et des politiciens bien de chez nous et... qui feraient mieux de se taire.
 

Au studio de la radio du Pirée au soir du 23 juin


Nous avions débattu de tout cela en direct depuis le studio de la Radio du Pirée 90.1 FM dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 juin et nous avons exprimé notre certitude quant à la victoire du Brexit. Lors de l’émission, il a été ouvertement question du totalitarisme de l’Union Européenne, ainsi que de ce son “nazisme bleu” que les peuples de l’Europe doivent alors abattre sans trop tarder. En annalistes et en écrivains d’hier et autant d’aujourd’hui, nous entrevoyons parfois assez clairement les fentes du temps humain qui est le nôtre.

Hors microphone, nous avons également évoqué ce récent sondage, resté suffisamment confidentiel et réalisé auprès d’un échantillon réel de douze mille personnes en Grèce, dont les résultats sont enfin sans équivoque: en cas de référendum similaire à celui organisé en Grande Bretagne, les Grecs préféreraient la sortie de l’Union Européenne, à plus de 55% à 58%. Les élites européistes lesquelles auraient financé l’organisation de ce sondage et d’ailleurs bien d’autres cercles à Athènes, n’ignorent pas, que chez les peuples, et particulièrement chez les Grecs, les Français, les Italiens, les Suédois, les Hongrois... la prise de conscience est désormais telle, l’escroquerie européiste ne passe alors plus du tout.

Certes, les pires inepties sont prononcées depuis quatre jours, de la bouche des politiciens marionnettes à l’instar d’Alexis Tsipras qui se déclare être enfin l’ardent défenseur “d'une construction européenne... sociale”, peine perdue.

 

Vision de l'euro, presse grecque déjà en 2014


Ailleurs, et plus sérieusement, il serait toutefois question du Brexit, lequel pour Jean-Pierre Chevènement “peut être un service rendu à l’Europe. Il peut être une deuxième chance donnée à l’idée européenne: celle d’une refondation démocratique qui articulerait la démocratie qui vit dans les nations avec une démocratie européenne qui reste à construire. Il ne suffit pas de dire qu’on fera demain ce qu’on n’a pas fait hier. Pour sauver l’idée européenne, je demande la réunion à bref délai d’une conférence chargée de redéfinir les institutions européennes et de repenser le modèle de développement qui résulte notamment du traité budgétaire de 2012 et qui plombe la croissance européenne. D’abord rendre à la souveraineté populaire et à la démocratie leurs droits dans une Europe confédérale qui serait faite de l’entente et de la coopération entre les nations: cela suppose une réorganisation profonde des compétences et, le cas échéant, du mode de désignation des institutions européennes (Conseil, Commission, Parlement, Cour de justice, Banque centrale européenne)”, au quotidien de propagande européiste “Le Monde” daté du 25 juin.
 

Vétusté... publique. En Attique, juin 2016


Jean-Pierre Chevènement se trompe à mon avis... déjà de siècle. Nous n’avons guère besoin de redéfinir entre autres, le mode de désignation des institutions européennes, déjà c’est un piège de plus et de trop que de... nous servir ainsi comme sur un plateau... l’abîme prétendument pensé différemment, non, nous devons tout simplement détruire ces institutions et revenir dans une organisation géopolitique des États-nations, ce qui n’exclu pas évidemment les relations bilatérales ni la négociation de certains Traités Internationaux.

Jean-Pierre Chevènement ne dit d’ailleurs pas les choses très différemment de Jean-Luc Mélenchon, de Yanis Varoufákis et de tant d’autres (derniers) politiques intelligents, issus d’une gauche largement hébétée. D’ailleurs, la seule fracture politique encore digne de ce nom (et pour certains peuples déjà existentielle car il en est de leur survie tout simplement) n’est plus celle entre la supposée “gauche” et la prétendue “droite” mais entre ceux qui prônent la destruction de l’Empire européiste et ceux qui s’y attachent comme dans un... ultime reflexe Pavlovien.

Je n’ai pas réagi aussitôt après le référendum du Brexit en publiant mon analyse sur greek crisis, d’abord parce que les positions de ce blog vis-à-vis de l’Européisme ont été largement exposées et de manière bien claire depuis 2011 (ce qui a été plus rarement le cas chez les gens de gauche comme on s’amuse encore à dire parfois), ainsi, les lecteurs peut-être... fatiguées de mon blog sont depuis suffisamment informés en la matière, ensuite, la lutte actuelle... pour ma propre survie économique me laisse encore moins de temps et de courage que d’habitude. En... jonglant entre mon activité liée au tourisme (Greece Terra Incognita) et mon travail très occasionnel de traducteur... urgentiste rémunéré... au prix extraordinaire de 0,012€ par mot (et non pas 0,12€ par mot, je le précise pour les lecteurs ayant cru à une faute de frappe), non, la frappe et la faute sont ailleurs et elles nous concernent tous !

[...]

La suite en cliquant sur le lien ci-dessous

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2 juillet 2016 6 02 /07 /juillet /2016 09:29
BREXIT : un RÉFÉRENDUM qui en rappelle d'autres [Communiqué CGT Industries Chimiques]
BREXIT : un RÉFÉRENDUM qui en rappelle d'autres [Communiqué CGT Industries Chimiques]
BREXIT : un RÉFÉRENDUM qui en rappelle d'autres [Communiqué CGT Industries Chimiques]
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2 juillet 2016 6 02 /07 /juillet /2016 09:20

Cet article est reposté depuis Commun COMMUNE [le blog d'El Diablo].

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1 juillet 2016 5 01 /07 /juillet /2016 21:06
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1 juillet 2016 5 01 /07 /juillet /2016 21:05
01 Jul 2016
 

Les entreprises multinationales sont devenues des acteurs puissants qui pèsent lourdement dans les processus de décision de l’Union Européenne et plus généralement dans l’ensemble des pays.

Depuis des années, la Commission Européenne demande aux états de l’UE de privilégier la négociation au niveau des entreprises, un moyen de réduire les droits des salariés, d’affaiblir les syndicats de lutte et d’accroître la concurrence entre les salariés. En Grèce, Italie, Espagne, Allemagne, Portugal, Grande Bretagne, Irlande, les salariés vivent déjà les effets néfastes de cette politique d’austérité portée par les représentants politiques de ces pays dans la Commission : baisse des salaires, des pensions de retraites, attaques contre les droits des travailleurs (Code du travail et conventions collectives), développement des emplois précaires.  C’est l’aboutissement extrême de la pensée unique en vigueur sur tout le continent, où les gouvernements nationaux, en coordination avec la Commission Européenne, s’emploient à détruire les réglementations du travail, au nom de la sacro-sainte compétitivité défendue par les tenants du capital, et son représentant, Business Europe. Malgré le beau principe, souvent évoqué, d’une Europe des Citoyens, les mots d’ordre venus de l’Union Européenne sont :

  • Imposer par la force plus de flexibilité,
  • Contourner les syndicats de lutte et réduire leur marge de manœuvre à néant en utilisant des organisations réformistes qui accompagnent leurs décisions,
  • Faciliter les licenciements.

La stratégie mise en œuvre repose aussi sur le démantèlement des services publics dans les Etats membres. L’idée même de service public est mise à mal. A travers les politiques de gouvernance, l’Europe impose une précarisation croissante de l’emploi au nom de la « concurrence ». On en mesure déjà les effets désastreux sur les populations en Grèce, en Italie, en Espagne, en Allemagne, au Portugal, en Grande Bretagne et en Irlande. Maintenant, c’est au tour de la France et de la Belgique.

En France, le projet de loi travail est officiellement dévoilé le 17 février, il s’inspire des recommandations de la Commission Européenne et des réformes engagées dans d’autres pays de l’UE. Le MEDEF, syndicat patronal en France, soutient le projet et une première vague d’opposition, à travers une pétition sur internet, recueille plus d’ 1 million de signatures. Les organisations syndicales françaises appellent à une mobilisation le 9 mars 2016, date initialement prévue pour la présentation du projet de loi au gouvernement. Ce gouvernement a, depuis le début, commencé les tractations avec la seule CFDT, qui est contre la lutte des salariés et d’accord avec la loi, en déclarant sa satisfaction sur les concessions faites par le gouvernement.

Depuis le 9 mars, la mobilisation des salariés et le soutien de la population ne cessent d’augmenter pour exiger le retrait de la loi. Face à la mobilisation croissante, Hollande, Valls et son gouvernement bafouent les principes de la démocratie en organisant la répression par l’intervention des forces de l’ordre et en utilisant l’article 49-3. L’article 49-3 permet de passer le texte en force et de couper court aux débats de l’Assemblée nationale. La colère grandit et la mobilisation passe à une nouvelle étape, des secteurs se mettent en grève reconductible, c’est le cas dans nos industries, avec la mobilisation des camarades du raffinage et la solidarité dans les territoires, autour du blocage de dépôts de carburant, de centrales électriques et d’entreprises. Le gouvernement lâche quelques miettes pour éviter que le mouvement ne prenne de l’ampleur. Il faut dire qu’il a le soutien des médias du grand capital, qui focalisent sur les affrontements entre les casseurs et la police afin de faire oublier la revendication principale des syndicats : le retrait de la loi. Le  gouvernement, qui a tenté d’interdire la manifestation prévue les 23 et 28 juin 2016, est forcé de reculer face à la pression des syndicats. Le droit de manifester est un des éléments constitutifs de la démocratie, garanti par de multiples conventions internationales concernant les droits fondamentaux. Interdire aux organisations syndicales d’exercer ce droit démontre l’absence d’arguments politiques face à un mouvement social grandissant et de plus en plus dérangeant pour le gouvernement.

La lutte contre cette loi continue, elle ne faiblit pas après 4 mois intenses de mobilisations, de grèves : la CGT organise d’ores et déjà la lutte en juillet, consacrant la période estivale aux débats pour une nouvelle action début septembre.

Depuis de nombreuses années, la Commission Européenne demande au gouvernement français de faire tomber le Code du travail. Le gouvernement socialiste, répondant aux commandements du MEDEF, s’y emploie avec l’aide des syndicats d’accompagnement

L’Europe telle qu’elle fonctionne répond-elle aux aspirations des peuples ? Non

La crise subie par les peuples  grec, espagnol, portugais, largement commentée dans les médias, a mis en lumière un système hégémonique de la finance et des firmes multinationales, qui imposent leurs décisions aux divers pays sommés de faire voter des lois contre les intérêts des populations.

Le pouvoir européen agit comme une dictature en pesant fortement sur les politiques intérieures des pays et imposant des règles d’austérité draconiennes aux salariés, exigeant  sans cesse plus de libéralisme et démantelant les systèmes collectifs tels que les retraites, la santé, les salaires garantis, la protection contre les licenciements … etc.

L’Europe est-elle sociale ? Non.

Elle organise plus de dumping social qu’elle ne génère du droit social en prétendant le règlementer : elle est à l’avant-garde des destructions des droits sociaux collectifs tels que sécurité sociale, retraites, indexation des salaires, santé, services publics etc…. considérant que ces droits protecteurs sont des barrières qui bloquent la libre concurrence dans les « marchés financiers », à l’exemple du « Trade Union Bill » voté par le parlement britannique, qui remet en cause le principe même du droit de grève,

La sortie de la Grande Bretagne de l’Union Européenne serait-elle préjudiciable aux populations? Non.

 Cela ne changera pas le quotidien de la population britannique et des syndicats, ils devront toujours faire entendre leur voix en se mobilisant pour être « écoutés » par leur gouvernement qui, depuis des années, porte le fer contre les droits salariés.

Seules les actions collectives, les mobilisations sociales, seront à même de construire un avenir fait de progrès social, de droits et libertés, de démocratie véritable respectueuse des aspirations des peuples.

Les libertés syndicales en Europe et dans le monde et, plus largement, les droits et libertés des travailleurs, ne sont pas négociables, au contraire ils doivent être renforcés. Pour cela nous avons besoin d’un syndicalisme de lutte de classe et de masse en Europe et dans le monde, et non d’un syndicalisme d’accompagnement du capital, représenté par la CES..

Il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire, au niveau européen, d’unir nos forces avec la FSM.

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1 juillet 2016 5 01 /07 /juillet /2016 16:30
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