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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
21 février 2016 7 21 /02 /février /2016 15:48

Avancée Otan à l’Est et au Sud

Mondialisation.ca, 16 février 2016

 

Ash Carter Otan

Photo : Le secrétaire étasunien à la défense, Ash Carter

Les ministres de la défense Otan ont décidé de « renforcer la présence avancée dans la partie orientale de notre Alliance ». Cela sert à « nous défendre des menaces élevées provenant de la Russie », a clarifié le secrétaire étasunien à la défense, Ash Carter. Dans ce but les USA quadruplent les financements pour l’ «Initiative de réassurance de l’Europe » qui, avec une rotation de forces (environ 6mille soldats), permettra davantage d’exercices militaires Otan (les plus de 300 effectués en 2015 n’ont pas suffi), la potentialisation d’aéroports, le pré-positionnement d’armements lourds, le déploiement permanent à l’Est d’unités cuirassées. Cela, a souligné Carter,  « permettra aux USA de former en Europe une force armée à haute capacité, à déployer rapidement dans le théâtre régional».

En accusant la Russie de « déstabiliser l’ordre de la sécurité européenne », USA et Otan ont rouvert le front oriental, entraînant l’Europe dans une nouvelle guerre froide, voulue surtout par Washington pour briser les rapports Russie-Ue dommageables pour les intérêts étasuniens.

En même temps USA et Otan préparent d’autres opérations sur le front méridional. A Bruxelles le chef du Pentagone a « accueilli » (en considérant l’Europe comme chez lui) les ministres de la Défense de la « Coalition globale contre l’EI », dont font partie sous commandement étasunien, avec l’Italie, l’Arabie Saoudite et autres sponsors du terrorisme de « marque islamiste ». La réunion  a lancé un non plus précisé « plan de la campagne militaire » en Syrie et Irak. Là-bas les choses vont mal pour la coalition, non pas parce que le groupe État islamique (Daech) est en train de vaincre mais parce qu’elle en train de perdre : soutenues par la Russie, les forces gouvernementales syriennes sont en train de libérer des parties croissantes du territoire occupé par Daech et d’autres formations, qui reculent aussi en Irak. Après avoir fait semblant pendant des années de combattre l’Isis, tout en l’approvisionnant en sous-main en armes à travers la Turquie, les USA et alliés demandent à présent un cessez-le-feu pour des «raisons humanitaires». En substance ils demandent que le gouvernement syrien cesse de libérer de l’EI son propre territoire, parce que – a déclaré le secrétaire d’Etat John Kerry en renversant les faits- « plus Assad conquiert de territoire, plus il arrive à créer de terroristes ». En même temps l’Otan renforce les « mesures de réassurance » de la Turquie, qui vise à occuper une bande de territoire syrien dans la zone frontalière.

En Afrique du Nord, la coalition sous conduite USA se prépare à occuper, sous prétexte de les libérer du groupe État islamique, les zones côtières de la Libye les plus importantes économiquement et stratégiquement. L’intensification des vols depuis le hub aérien de Pise, limitrophe à la base étasunienne de Camp Darby, indique que l’opération « sous conduite italienne » a déjà commencé avec le transport d’armes dans les bases d’où elle sera lancée.

Dans le même cadre stratégique se place la décision des ministres de la défense, « sur requête conjointe de l’Allemagne, de la Grèce et de la Turquie », de déployer en Egée le Second groupe naval permanent de l’Otan, aujourd’hui sous commandement allemand, qui vient à peine de conclure « des opérations étendues avec la marine turque ».

La mission officielle de la flotte de guerre « n’est pas d’arrêter ou repousser les embarcations des réfugiés, mais de fournir des informations contre le trafic d’êtres humains », en collaborant avec l’agence Frontex de l’Ue. Dans le même objectif « humanitaire », sont aussi envoyés, à la demande des USA, des avions radar Awacs, centres de commandement volants pour la gestion du champ de bataille.

« La mobilisation atlantique est un bon signe », commente Il Fatto Quotidiano * (12 février), en rappelant que «ce n’est pas la première fois que l’Alliance s’engage dans une action humanitaire ». Exactement comme en Yougoslavie, Afghanistan et Libye.

Manlio Dinucci 

Edition de mardi 16 février 2016 de il manifesto

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

* Note de l’auteur : Il Fato Quotidiano est considéré comme « un journal de gauche » .

Manlio Dinucci est géographe et journaliste. Il a une chronique hebdomadaire “L’art de la guerre” au quotidien italien il manifesto. Parmi ses derniers livres:  Geocommunity (en trois tomes) Ed. Zanichelli 2013; Geolaboratorio, Ed. Zanichelli 2014;Se dici guerra…, Ed. Kappa Vu 2014.

La source originale de cet article est ilmanifesto.info
Copyright © Manlio Dinucci, ilmanifesto.info, 2016
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20 février 2016 6 20 /02 /février /2016 10:39
CORÉE : QUI MENACE QUI ?
lundi 15 février 2016
par  anc.  Lu sur le site de Rouge-Midi.

 

 

Comme le dit l’ANC dans son communiqué ci-dessous, on peut avoir sur " les dirigeants nord- coréens et leur mode de gouvernement des avis différents" il n’en reste pas moins vrai que là n’est pas la question dans les événements actuels. La question c’est celle d’un impérialisme surarmé qui s’arroge le droit de gouverner le monde et de mettre au pas ceux qui ne vont pas dans son sens. La carte mondiale des puissances nucléaires (source Wikipedia) est édifiante de ce point de vue.

COMMUNIQUÉ ANC.

CORÉE : QUI MENACE QUI ?

Le 7 fevrier 2016, la Corée du Nord, qui s’obstine à se réclamer du communisme, malgré les discours moqueurs et haineux des Puissances occidentales, a réussi à placer en orbite un satellite de télécommunications, grâce à un tir de fusée, comme l’ont fait de nombreux pays industriels.
Aussitôt, les dirigeants des Etats-Unis et leurs alliés, dont le Président Hollande, ont condamné ce succès industriel et militaire, et les journalistes de nos télévisions leur ont emboîté le pas, en dénonçant aux Francais " une nouvelle provocation de la Corée de Nord contre la Communauté internationale ". Un journaliste anonyme de L’Humanite a cru bon de se joindre à la meute en titrant le 8 fevrier un entrefilet " nouvelle gesticulation de Pyong- Yang ". Ils se sont ainsi faits les porte-paroles de l’Imperialisme des USA et de l’Occident, au lieu d’accomplir leur mission qui est d’informer objectivement les citoyens de la réalité.

On peut avoir sur les dirigeants nord- coréens et leur mode de gouvernement des avis différents.
On n’a pas le droit d’oublier que le choix de ces dirigeants et de leurs pratiques politiques ne relèvent en aucun cas de Messieurs Obama, Hollande, ou des médias français, mais exclusivement des citoyens de Corée du Nord (comme ceux de Syrie ne relèvent que des Syriens)

La petite Corée du Nord ( à peine 25 millions d’habitants parmi plusieurs milliards d’Asiatiques ),est dirigée par les lointains héritiers des Patriotes qui ont lutté autrefois contre les occupants fascistes japonais, alors que les USA ont remis en selle en Corée du Sud les anticommunistes qui avaient collaboré avec eux. Les dirigeants de Pyong-Yang sont persuadés que seules ses capacités militaires ont évité à leur pays d’être envahi par les Armées occidentales, et annexé par la Corée du Sud, comme la RDA l’a été par l’Allemagne de l’Ouest capitaliste.

La Corée du Nord est en effet encerclée militairement par une coalition puissante dirigée par les États- Unis, première puissance guerrière du monde, qui a des bases au Japon ( 140 millions d’habitants, dirigés par le Conservateur Abe, nostalgique des criminels de guerre nippons ), aux Philippines ( 100 millions d’habitants ), à Taïwan ( 25 millions d’habitants ), et en Corée du Sud ( 50 millions d’habitants ), où les syndicalistes et les démocrates partisans de la réunification négociée du pays sont réprimés et emprisonnés.

Les armées états-uniennes et sud-coréennes organisent des manœuvres militaires menaçantes, et un système de missiles va être déployé autour de la Corée du Nord.
Cette situation d’encerclement impérialiste est une menace pour la paix mondiale, autant que les interventions guerrières occidentales au Moyen Orient, en Europe ou en Afrique par le biais de l’OTAN. Les citoyens français doivent en être informés.

Paris le 15 février

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16 février 2016 2 16 /02 /février /2016 06:00

Hollande en Inde 3À travers les ventes d’armes, la France sème l’insécurité mais les peuples risquent de récolter les guerres.

On croyait avoir élu un président de la République, en fait il semble s’être transformé en VRP pour le compte du lobby militaro-industriel à base française.

Chaque déplacement à l’étranger du président de la République est marqué par des ventes d’armes, hier en Arabie Saoudite, en Égypte, au Qatar… et aujourd’hui en Inde.

Dans son livre blanc de la défense, le gouvernement actuel affirme page 19 « l’industrie de défense est aussi un facteur de compétitivité pour l’ensemble de l’économie » et page 21 : « le soutien aux exportations de défense constituera un volet majeur de la politique industrielle le gouvernement ». Ces ventes d’armes qui placent notre pays au 3ème rang des Etats vendeurs d’armes au plan mondial n’ont donc rien d’un hasard mais sont le fruit d’une politique délibérée qui a fait exploser ces dernières années les profits des fabricants. On doit souligner que ces orientations sont en contradiction totale avec l’article 26 de la charte des Nations Unies qui appelle les Etats à «  favoriser l’établissement et le maintien de la paix et de la sécurité internationales en ne détournant vers les armements que le minimum des ressources humaines et économiques du monde ».

Cette situation est aussi l’aboutissement d’une restructuration en profondeur de l’outil de défense qui pose de graves problèmes. En effet cette restructuration ne s’est pas inscrite dans un processus de désarmement et de construction de la paix mais dans un processus de militarisation des relations internationales qui privilégie les stratégies interventionnistes et s’appuie sur une privatisation des industries de l’armement plaçant toujours plus ces fabrications sous la loi des profits et de la rentabilité financière.

Cette orientation nuit gravement à la sécurité du monde mais en plus, elle contribue à détruire et empêcher la reconstitution de l’outil industriel français tant les taux de profits du secteur militaire sont juteux. Ainsi, pendant trois ans (2012/2014), le cours de l’action Dassault à la bourse de Paris a grimpé de 61 %, celui de Thalès de 70 %, celui de Safran de 118 %.

On aurait aimé que la France puisse vendre par exemple des technologies haut de gamme en génie biologique et médical. Malheureusement, une grande partie de ce potentiel industriel résultant de dizaines d’années de recherche publiques a été cédée à des multinationales américaines comme Lucent et General Electric au détriment de l’outil industriel français.

Comme le montre une étude publiée par la Documentation française, l’évolution comparée du solde de la balance des biens manufacturés sur la période 2001 à 2012, le solde de produits manufacturés civils est passé d’un positif de 15 milliards en 2001 à un négatif de 45 milliards en 2011 alors que dans le même temps, en revanche, le solde des biens militaires va croissant en passant de 1 à 3 milliards d’euros annuels sur la même période.

Pour la paix, la France a besoin d’une industrie en faveur de la paix fabriquant des produits utiles pour satisfaire les besoins de l’humanité, d’autant que les investissements civils produisent plus d’emplois que les investissements militaires, surtout réputés pour les taux de profits faramineux qu’ils génèrent.

D’autres choix sont possibles sans briser les hommes et casser les outils industriels mais en faisant d’eux les fers de lance d’une politique de reconquête industrielle pour répondre aux multiples besoins humains et environnementaux qui se font jour en France et dans le monde tout en replaçant les productions d’armes dans un pôle public contrôlé par le parlement.

Lutter pour la paix, la coopération et le désarmement dans le monde suppose d’affirmer dans le même temps une autre conception de la sécurité du pays, non basée sur des rapports de force militaire. La sécurité de notre pays et du monde doit être basée sur l’intervention des peuples, de leurs organisations représentatives, syndicales et associatives et ce dans le cadre de politiques économiques et sociales axées sur les besoins humains et adaptés à ces objectifs.

Ainsi, grâce à une répartition équitable des ressources et des richesses, des coopérations économiques, sociales et culturelles peuvent être mises en œuvre. Ces coopérations favoriseraient le développement, la création d’emplois ainsi que la solidarité et la compréhension entre les peuples et donc la paix.

C’est un des volets d’une politique en faveur d’une culture de la paix.

C’est ce choix qu’affirment dans une déclaration les 33 Etats du CELAC (Coordination des Etats Latino-Américains et des Caraïbes). Pourquoi pas la France ?

Un tel choix aurait pu et dû conduire le président de la République à annoncer une initiative de la France en faveur d’une reprise du processus de désarmement nucléaire dans une région où l’Inde, le Pakistan et la Chine sont détenteurs de l’arme atomique et où l’essai coréen rend la situation encore plus grave.

 

 

Le Mouvement de la Paix

Le 28.01.2016

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13 février 2016 6 13 /02 /février /2016 14:39
Laurent Fabius, le plus atlantiste des ministres des Affaires étrangères quitte le gouvernement.  Pour saluer son départ - que nous ne regrettons sûrement pas - nous rappelons deux des phrases illustrant sa politique étrangère :
Laurent Fabius : 

Syrie :

"Bachar al-Assad ne mériterait pas d'être sur la terre"

Ukraine :

Le parti Svoboda est un parti plus à droite que les autres, [mais il n'est pas] d’extrême droite” [Laurent Fabius, 11 mars 2014, France Inter]

 

Il aura maintenant plus de temps à consacrer aux Petroplus, papeteries de Chapelle darblay, Vallourec, Sidel et bien d'autres entreprises touchées par la voracité des multinationales qui ont fait main basse sur les usines en France.  Il pourra de toute manière difficilement faire pire qu'aux affaires étrangères.

 

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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 12:45

Lu sur le site du réseau "Faire vivre le PCF"

, par  Jean-Jacques Candelier

 

Alors que Hollande, dans la parfaite continuité avec la politique de Sarkozy, est en train de parfaire la réintégration de la France au sein de cette organisation guerrière qu’est l’OTAN, il y a heureusement encore quelques députés qui résistent. Il est bon de rappeler que ces trois élus ont proposé une résolution à l’Assemblée nationale pour faire sortir notre pays de ce rassemblement de terroristes.

PB
___

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N° 2939


ASSEMBLÉE NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

QUATORZIÈME LÉGISLATURE

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 7 juillet 2015.

PROPOSITION DE RÉSOLUTION

visant à sortir la France du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN),

présentée par Messieurs

Jean-Jacques CANDELIER, Patrice CARVALHO et Gaby CHARROUX,

députés.

EXPOSÉ DES MOTIFS
___

Mesdames, Messieurs,

Un appel pluraliste a été lancé pour la dénonciation par la France du Traité de l’Atlantique nord et le retrait de ses armées du commandement intégré.

Le 21 mai 2015 à l’Assemblée nationale, lors du colloque intitulé « La France peut-elle retrouver une diplomatie indépendante ? », un ancien ambassadeur de France et ancien secrétaire général du Quai d’Orsay a déclaré que l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) n’aurait pas dû survivre à la disparition de l’URSS et à la dissolution du Pacte de Varsovie.

Les initiateurs d’un appel de sensibilités républicaines et patriotiques diverses, ayant dans le passé, approuvé ou non l’existence de l’OTAN affirment unanimement, qu’en effet aujourd’hui, cette organisation n’a plus de raison d’être.

L’OTAN s’est en réalité élargie en intégrant, contrairement aux engagements pris envers Gorbatchev, nombre de pays anciennement socialistes, avançant ainsi méthodiquement dans un processus d’encerclement de la Russie en multipliant les bases militaires étasuniennes dans ces pays.

Cette politique ouvertement agressive s’est accompagnée de l’installation d’un bouclier de missiles anti-missiles à proximité de la Russie éventuellement destiné à permettre une première frappe nucléaire sur ce pays, en stérilisant ou en limitant de façon drastique ses possibilités de réplique.

C’est dans ce contexte géopolitique que l’Ukraine a vécu la « révolution orange », téléguidée par les États-unis et soutenue par l’Union européenne, qui a permis la mise en place par la force d’un gouvernement hostile à la Russie avec la participation de néonazis notoires. Il est temps que la France se dissocie de cette politique antirusse provocatrice qui risque de déboucher sur une troisième guerre mondiale éventuellement nucléaire.

Organisation politique et militaire, l’OTAN est tout à la fois l’instrument diplomatique et le bras armé qu’utilisent les États-unis avec la complicité des États vassaux au premier rang desquels se trouvent la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne.

Le gouvernement américain, fort d’une doctrine militaire incluant la guerre préventive et l’usage d’armement nucléaire en premier, doté de plus de 700 bases militaires réparties sur tout le globe, et décidé à combattre la menace terroriste sans la volonté d’en rechercher les causes, conduit l’OTAN et donc la France à participer, dans un chaos organisé, à une guerre permanente au mépris de nos intérêts et de notre propre sécurité. De la Yougoslavie à l’Irak, de la Syrie à la Libye, la France use son potentiel militaire et son crédit diplomatique et oublie les valeurs de son peuple, au profit d’une politique définie à Washington.

En réalité, les États-Unis mènent avec l’OTAN une politique d’agression et de guerre généralisée qui ne saurait demeurer plus longtemps celle de notre Nation. Il est grand temps que la France recouvre la souveraineté de ses décisions et la liberté de choisir ses partenaires en conformité avec sa philosophie et les intérêts du peuple français.

Il est tout à fait possible que la France renonce à son appartenance au traité de l’Atlantique nord et retire ses armées du commandement intégré. La France en redevenant libre devra exiger la dissolution de l’OTAN qui n’a plus de raison d’être.

Sous le bénéfice de ces observations, il vous est demandé de bien vouloir adopter la présente proposition de résolution.

PROPOSITION DE RÉSOLUTION :

Article unique

L’Assemblée nationale,

Vu l’article 34-1 de la Constitution,

Vu l’article 136 du Règlement,

Est favorable à la sortie de la France du Traité de l’Atlantique Nord ainsi qu’à la dissolution de cette organisation.

Source : le site de l’Assemblée nationale

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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 10:15

Le budget du Pentagone orienté vers une guerre avec la Russie et la Chine

Mondialisation.ca, 05 février 2016
us war

Le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter a souligné au cours d’une première présentation du budget de 583 milliards de dollars du Pentagone que l’armée américaine s’orientait, tout en intensifiant ses interventions en cours au Moyen-Orient, vers une guerre contre la Russie et la Chine.

Prenant la parole devant l’Economic Club de Washington mardi, Carter a dit que le budget gargantuesque de l’année fiscale 2017, qui sera présenté la semaine prochaine, était conçu pour faire face à ce qu’il a appelé « une nouvelle ère stratégique ». La teneur du discours de Carter, prononcé au rythme du technocrate rompu à la destruction massive, était que l’impérialisme américain se préparait à une nouvelle guerre mondiale.

Le plus gros changement dans le budget est le quadruplement du financement de la soi-disant European Reassurance Initiative (Initiative pour rassurer l’Europe) qui passe de 789 millions à 3,4 milliards de dollars. Une initiative prise par le gouvernement Obama à la suite de la crise provoquée en Ukraine il y a deux ans, où les Etats-Unis et l’Allemagne ont orchestré un coup d’Etat mené par des forces néo-fascistes qui ont renversé le gouvernement aligné sur Moscou du président Viktor Ianoukovitch.

En septembre 2014 Obama, parlant à Tallinn, la capitale estonienne, a engagé les Etats-Unis à défendre militairement les trois anciennes républiques baltes soviétiques. L’engagement était « inébranlable » et « éternel » et inclurait « des soldats américains sur le terrain ».

Selon un article du New York Times mardi, l’augmentation du financement servira à assurer le maintien en permanence par les États-Unis et l’OTAN d’une brigade blindée de combat complète sur la frontière occidentale de la Russie. Cela permettra un déploiement avancé d’armes et de matériel militaire en Estonie, en Lettonie et en Lituanie, ainsi que dans d’autres pays de l’est de l’Europe comme la Hongrie et la Roumanie.

Le New York Times cite un responsable du Pentagone disant que ce qu’on préparait était une présence ininterrompue de troupes par rotation dans la région, ce qui signifie que les unités de combat seraient déployées en permanence. Cette tactique provocatrice et irresponsable doit contourner un accord conclu en 1997 avec Moscou et connu sous le nom d’Acte fondateur OTAN-Russie, où les deux parties s’engageaient à ne pas stationner de troupes en grand nombre sur leurs frontières respectives.

Les États-Unis, a insisté Carter, devaient avoir la capacité de contrer la Russie « sur l’ensemble du théâtre » ce qui signifie que les Etats-Unis doivent maintenir des forces capables d’attaquer la Russie partout où ils le jugent opportun.

L’argent pour cette escalade anti-russe doit être puisé dans le compte des Opérations de contingence à l’étranger, le fonds de guerre qui a payé les guerres et occupations américaines en Irak et en Afghanistan. Bien que du point de vue comptable le but soit de contourner les plafonds de dépenses du budget ordinaire du Pentagone, cela signale également qu’il s’agit de la préparation active à une confrontation militaire entre les deux principales puissances nucléaires.

La proposition de budget contient des plans de développement important de l’arsenal nucléaire de l’impérialisme américain. Elle appelle à l’attribution de 13 milliards dollars sur les cinq prochaines années pour développer et produire une flotte de nouveaux sous-marins à missiles balistiques nucléaires. Des sources du Pentagone ont déclaré que le projet de budget prévoyait également un nouveau bombardier pour l’Armée de l’air et une nouvelle génération de missiles balistiques nucléaires intercontinentaux.

Le budget proposé par le Pentagone met l’accent sur le développement de la puissance de feu navale, dans le but d’intensifier le « pivot » du gouvernement Obama « vers l’Asie », qui a vu des opérations militaires américaines de plus en plus provocatrices en mer de Chine méridionale. « Nous faisons tous les investissements que vous voyez dans notre budget de la Défense, qui s’orientent spécifiquement vers une maîtrise du développement militaire chinois », a dit Carter.

L’assertion que le financement du vaste appareil militaire américain serait motivé par la nécessité de suivre le rythme de la croissance militaire chinoise ou russe est manifestement absurde. Les dépenses militaires américaines de l’an dernier étaient supérieures à celles des sept grandes puissances suivantes combinées. L’armée américaine a dépensé près de trois fois plus que la Chine et environ sept fois plus que la Russie.

Carter a énoncé cinq « défis » auxquels le budget du Pentagone devait selon lui répondre. En tête de liste il y avait la Russie et la Chine, suivies de la Corée du Nord et de l’Iran. Le tout dernier était l’intervention américaine en cours contre l’Etat islamique (EI), incorporée à la soi-disant guerre contre le terrorisme qu’on présente depuis près de 15 ans au peuple américain comme la justification de la croissance ininterrompue du militarisme américain.

Le budget du Pentagone prévoit aussi une augmentation substantielle dans ce domaine. Il inclut, sur un total de 7,5 milliards de dollars, 1,8 milliards pour payer 45.000 bombes et roquettes nécessaires pour reconstituer des stocks diminués par les frappes aériennes continues en Irak, en Syrie et en Afghanistan.

Carter a souligné que le changement de stratégie était basé sur un « retour à la compétition entre grandes puissances ». Cela exigeait que l’armée américaine se prépare à affronter « un ennemi très sophistiqué » avec « toute la gamme » de la force armée. Cette situation était « radicalement différente de celle des 25 dernières années » a-t-il dit, faisant allusion à la période écoulée depuis la dissolution de l’Union soviétique par la bureaucratie stalinienne de Moscou.

Il a insisté pour dire que «l’Amérique est encore aujourd’hui le leader du monde » et le « garant de la stabilité et de la sécurité dans toutes les régions du monde, comme nous le sommes depuis la Seconde Guerre mondiale ».

L’armée américaine, a-t-il dit, devait se préparer à affronter ceux «qui voient la domination de l’Amérique et veulent nous l’enlever… à l’avenir pour que nous ne puissions pas opérer efficacement partout dans le monde ».

La mission énoncée par le secrétaire américain à la Défense est essentiellement une lutte militaire pour imposer le contrôle des États-Unis sur toute la planète. La supériorité militaire restante de l’Amérique doit être utilisée pour contrer les effets du déclin prolongé du capitalisme américain et de sa domination de l’économie mondiale. À cette fin, l’impérialisme américain doit faire face à tout rival réel ou potentiel à son hégémonie, tant mondiale que régionale. La voie indiquée par le discours de Carter mène inexorablement à la Troisième Guerre mondiale.

Bill Van Auken

Article paru en anglais, WSWS, le 3 février 2016

La source originale de cet article est wsws.org
Copyright © Bill Van Auken, wsws.org, 2016
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7 février 2016 7 07 /02 /février /2016 18:02

Ce film n'a pas pris une ride.  Mais existe-t-il encore un réalisateur américain capable de faire un film à la fois aussi drôle, aussi séditieux et aussi profond sur la volonté de puissance des dirigeants étatsuniens et la course à la guerre menée par les Etats-unis ?

PROCHAINES DIFFUSIONS TV DU FILM

DOCTEUR FOLAMOUR

Dimanche 07/02/2016 à 20:30 sur La Chaîne parlementaire Ajouter à mes alertes
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Samedi 13/02/2016 à 17:00 sur La Chaîne parlementaire Ajouter à mes alertes
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C'est d'actualité ! Ce soir sur la chaîne parlementaire, diffusion du film de Stanley Kubrick, "Docteur Folamour"
C'est d'actualité ! Ce soir sur la chaîne parlementaire, diffusion du film de Stanley Kubrick, "Docteur Folamour"

Résumé et contexte historique lu sur http://leocine.chez-alice.fr/kubrick_docteur_folamour.htm

RÉSUMÉ lu ici

Responsable d’une base de l’armée de l’air américaine, le général Jack Ripper (" Jack l’Eventreur ") est persuadé de l’existence d’un plan diabolique des Soviétiques pour capter les " fluides corporels " des mâles américains, via la fluorisation de l’eau de la planète. En réaction contre ce terrible complot – dont il s’est " rendu compte " après une impuissance passagère –, Ripper déclenche le " plan R " : en faisant croire à ses hommes que Washington a été détruite et le président tué, il envoie vers l’URSS ses bombardiers B-52, équipés de bombes atomiques. Enfermé avec Ripper dans son bureau, un officier de la R.A.F., Lionel Mandrake, fait semblant d’entrer dans son délire en espérant qu’il lui confiera le code à utiliser pour faire ramener les appareils à la base.
 

Pendant ce temps, le président Murkin Muffley, averti de la situation, réuni les hauts responsables de l’Etat dans la " Salle de guerre " du Pentagone (War room) pour tenter d’éviter l’éclatement d’une troisième guerre mondiale. Au vrai, une grande partie desdits responsables, menés par le général " Buck " Turgidson, s’avère être un ramassis de brutes anticommunistes primaires, loin d’être opposés à l’idée que l’URSS puisse être enfin rayée de la carte. Mais l’ambassadeur russe révèle l’existence d’une " machine de la fin du monde " (doom’s day machine), un système informatique qui déclencherait automatiquement l’envoi de missiles nucléaires sur les Etats-Unis en cas d’attaque sur un centre stratégique soviétique.

Après le suicide de Ripper, dont la base est assiégée, Mandrake arrive finalement à trouver le code, mais tous les avions ne peuvent être rappelés. L’un d’eux reste sourd aux contrordres de Washington. Comme le système de largage de la bombe se grippe, le pilote saute lui-même à califourchon sur sa bombe, déclenchant ainsi le conflit nucléaire.

Dans la " War room ", un personnage énigmatique propose une solution pour empêcher l’anéantissement de l’espèce humaine toute entière : le Dr. Folamour, un homme en fauteuil roulant et à l’accent allemand prononcé. Entre deux " tics " de son bras semi-paralysé rappelant furieusement le salut hitlérien, le bon docteur propose de constituer une sorte d’Arche de Noé dans un abri anti-atomique. Il achève de convaincre les réticents, Turgidson en tête, en soulignant qu’il faudra, " hélas ", pour assurer la survie et la reproduction de l’espèce, " sacrifier le sacro-saint principe de monogamie. ". Quant à sélectionner ceux qui seront sauvés, il suffira de se baser sur des données " scientifiques " telles que la jeunesse, la santé, la pureté de la race…

Tandis que Folamour sort miraculeusement de son fauteuil roulant en criant : " Heil, mein Führer, je marche !!! ", le reste du monde est emporté dans un feu d’artifice d’explosions nucléaires tandis que résonne une chanson de Vera Lynn, We’ll meet again.

L’ACCUEIL

Lorsque Docteur Folamour sort en 1963, le moins que l’on puisse dire est qu’il reçoit un accueil houleux. Nous sommes en effet en plein cœur de la guerre froide. Deux ans plus tôt, la tentative, connue sous le nom d’opération de la Baie des Cochons, de débarquement à Cuba d’exilés anticastristes appuyés par la CIA, s’est soldée par le lamentable échec que l’on sait. En 1962, les autorités américaines repèrent des rampes de lancement de missiles sur cette même île, à peine à quelques miles nautiques de la Floride. Kennedy impose le blocus de l’île et exige le retrait de ces rampes, mettant le monde au bord du conflit nucléaire. Après treize jours de négociations tendues, Kroutchev accepte de récupérer ses missiles, en échange de la promesse de Kennedy de ne plus chercher à envahir Cuba…

Dans un tel contexte, la tonalité satirique du film fait scandale. Si le point de vue de cette farce antimilitariste est neutre du point de vue politique, les représentants des deux blocs étant également ridicules, ses détracteurs s’attacheront bien entendu au groupe des " Occidentaux capitalistes ", taxant le film d’" œuvre cryptocommuniste ". Quant à John Wayne, il déclare à qui veut l’entendre qu’il n’ira jamais voir " ce machin rouge ".

Malgré cette virulente opposition, le film fait un énorme succès.

 

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6 février 2016 6 06 /02 /février /2016 14:48

Pour info. Pour comprendre ce qui se passe aujourd'hui en Syrie avec la crise des réfugiés et le rôle de la Turquie.

La nouvelle dialectique « humanitaire » en Syrie, par Guillaume Borel

Par Guillaume Borel le 05 février 2016
 
Alep et les villages environnants se vident des milliers de combattants -et leurs familles- notamment du groupe terroriste Al-Nosra (la branche syrienne d’al-Qaida) devant l’avancée de l’armée régulière syrienne. Ces fuyards, qui ont semé la terreur et la mort durant 3 ans à Alep, vont maintenant en partie grossir les rangs des camps de réfugiés en Turquie. Les Etats qui – comme la Turquie, l’Arabie saoudite et la France – ont soutenu ces groupes terroristes « modérés » n’apprécient pas de voir l’armée gouvernementale reprendre le dessus. Ils sont maintenant plus que jamais à la manœuvre, comme l’expose l’analyse de Guillaume Borel ci-dessous. [Silvia Cattori]

 

alep

Suite à l’avancée majeure de l’armée régulière syrienne dans la région d’Alep, les alliés régionaux de l’État Islamique et du Front Al-Nosra, la Turquie et l’Arabie Saoudite, montrent à nouveaux des velléités d’intervention directe sur le terrain syrien.

Soutenue par l’aviation russe, l’armée syrienne est en mesure de reprendre la ville d’Alep, fief des djihadistes du Front al-Nosra, et de libérer le gouvernorat régional. La principale route d’approvisionnement des djihadistes en provenance de Turquie a notamment été reprise par l’armée, qui a libéré plusieurs villages et localités de la province. Les quartiers rebelles sont sur le point d’être totalement encerclés. Selon le responsable de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane :

« Les pro régime encerclent les quartiers rebelles à Alep des côtés sud, est et nord, à l’exception d’une seule ouverture dans le Nord-Ouest qui permet aux insurgés d’accéder à la province voisine d’Idlib. »

Ce n’est donc probablement qu’une question de jours avant que les positions des djihadistes soient totalement bouclées. L’armée pourra alors lancer une vaste offensive afin de libérer l’intégralité de la ville. Toujours selon l’OSDH,  le bouclage d’Alep pourrait «  marquer le début de la fin pour eux, [les djihadistes] à moins qu’ils ne reçoivent une aide urgente des pays du Golfe et de la Turquie. »

Dans ce contexte militaire extrêmement préoccupant pour les alliés de la Turquie, Ankara semble montrer des velléités d’appuyer plus directement le Front al-Nosra. Les militaires turcs ont ainsi interdit un vol d’inspection russe au-dessus de leur territoire, qui devait s’effectuer dans le cadre du traité « ciel ouvert » qui autorise ce type de vols d’inspection afin de renforcer la transparence et l’ouverture militaire entre les principaux membres de l’OTAN et la Russie.

Le vol en question devait effectuer une reconnaissance entre le 1er et le 5 février sur la région frontalière avec la Syrie, et reconnaître notamment la base aérienne d’Incirlik utilisée par l’OTAN.

Le commandement militaire russe a logiquement interprété cette interdiction comme une volonté de dissimuler la préparation d’une offensive militaire sur le terrain syrien.

Selon le porte-parole du ministère russe de la Défense, l’armée russe «enregistre un nombre croissant de signes d’une préparation secrète des forces armées turques afin de mener des opérations sur le territoire syrien», et d’ajouter : « «Si quelqu’un à Ankara pense que l’interdiction d’un vol de reconnaissance russe permettra de cacher quoi que ce soit, il n’est pas professionnel ».

La coordination entre la Turquie et l’Arabie Saoudite semble également avoir franchi un cap devant l’urgence de la situation militaire. Les deux pays poussent notamment à la création d’une force militaire islamique de « maintien de la paix » sur le territoire syrien. Cette proposition a été formulée en janvier par un député du parti du président Erdogan, l’AKP, lors d’une réunion du conseil de l’Organisation de la Coopération Islamique basée en Arabie Saoudite. L’envoi d’une telle force sur le terrain pourrait en effet mettre un terme à l’avancée de l’armée régulière syrienne et  geler le conflit sur ses positions actuelles.

Selon Erdogan Toprak, député turc du parti d’opposition d’extrême gauche Parti démocratique du peuple, la visite récente du premier ministre Ahmet Davutoglu à Riyad en compagnie du chef de l’état-major turc, est le signe de la volonté d’Ankara d’une intervention armée conjointe sur le théâtre syrien. La question actuellement débattue à Ankara serait donc « de savoir si la Turquie — qui a déployé des efforts énergiques conjointement avec l’Arabie saoudite en vue de tenir les Kurdes syriens à l’écart des négociations de Genève — lancera une opération en Syrie pour empêcher les troupes d’Assad soutenues par l’aviation russe d’établir un contrôle sur les territoires turkmènes. »

Dans cette optique, le bloc américano-occidental et ses alliés régionaux ont rompu les pourparlers de paix de Genève qui s’étaient ouverts lundi, en prétextant l’offensive militaire actuelle du régime syrien et en conditionnant la réouverture des négociations à la mise en place d’un processus humanitaire, validant ainsi le plan turco-saoudien d’une force d’interposition de « maintien de la paix » dans le but d’offrir une porte de sortie aux groupes djihadistes encerclés par l’armée régulière et de reconstituer probablement des « zones refuge » près de la frontière turque.

Le secrétaire d’état américain John Kerry a ainsi dénoncé : « La poursuite de l’assaut des forces du régime syrien – renforcées par les frappes russes – contre des zones tenues par l’opposition » qui traduirait selon lui « le désir de chercher une solution militaire plutôt que de permettre une solution politique ».

Le ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius, qui a mis en oeuvre depuis sa prise de fonction un soutien logistique et opérationnel aux groupes djihadistes et au Front al-Nosra, a également jugé que les circonstances militaires « privaient de sens » les discussions de Genève « auxquelles ni le régime de Bachar al-Assad ni ses soutiens ne souhaitent visiblement contribuer de bonne foi, torpillant ainsi les efforts de paix ».

Le 4 février, l’Arabie Saoudite se positionnait officiellement pour un engagement armé direct dans le conflit contre l’État Islamique sous-direction américaine, par la voix du porte-parole du ministre de la défense.

La stratégie de guerre par procuration menée par la coalition occidentale et les Etats du Golfe dans le but de renverser Bachar-al-Assad au profit d’un protectorat islamique étant sur le point d’échouer du fait de l’entrée en guerre de la Russie, c’est maintenant au nom de l’urgence « humanitaire » que les sponsors occidentaux et régionaux des groupes djihadistes ayant semé le chaos et la mort en Syrie tentent de sauver leurs mercenaires.

Guillaume Borel | 5 février 2016

Guillaume Borel est l’auteur de l’essai Le travail, histoire d’une idéologie. Éditions Utopia: 2015. Il s’intéresse aux questions de macro-économie, à la géopolitique et aux questions de propagande et d’intoxications médiatiques.

Crédit photo AP

Source: http://arretsurinfo.ch/la-nouvelle-dialectique-humanitaire-en-syrie/

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2 février 2016 2 02 /02 /février /2016 10:24
Lu sur Investig'action le 2 février 2016.  Lire l'intégralité en cliquant sur le titre ci-dessus.

Le 15 septembre 1981, Raul Castro Ruz, alors ministre des Forces Armées Révolutionnaires et deuxième personnage politique de Cuba, rencontra à Moscou le plus haut dirigeant soviétique, Léonid Brejnev. Lors de cette réunion, le général Castro apprit que son pays pourrait se retrouver seul face à une agression de l’administration Reagan. Cette affaire fut probablement l’un des secrets les mieux gardés de l’Histoire de la Révolution cubaine.



Raul Castro ne le révéla que le 23 octobre 1993 lors d’une entrevue accordée au journaliste mexicain Mario Vazquez Raña. Le général Castro expliqua aussi comment cela les a conduit à développer la doctrine militaire de défense stratégique : « La Guerre de Tout le Peuple« .

« Au début des années quatre-vingt, j’ai visité l’URSS et j’ai eu une entrevue officielle avec le Président du Soviet Suprême et Secrétaire Général du PCUS, à laquelle participèrent le Ministre de la Défense et le Secrétaire du Comité Central pour les Relations Extérieures. Je vins seul, à leur demande. Le traducteur était soviétique.

Devant l’agressivité de l’administration Reagan envers Cuba dès son installation au gouvernement, l’objectif de notre visite à Moscou était d’exposer notre opinion à la direction soviétique, à propos de l’urgence de développer des actions politiques et diplomatiques extraordinaires dans le dessein de freiner les intentions yankees ravivées et visant à porter un coup militaire à Cuba.

Nous avons suggéré que cela pourrait consister en un avertissement officiel soviétique aux États-Unis, comme quoi une « agression contre Cuba ne serait pas tolérée par l’URSS », et exigeant de Washington la stricte application de l’engagement de ne pas attaquer Cuba, adopté lors de la Crise d’Octobre 1962. (…)

Écoute bien, Mario, la réponse du plus grand dirigeant soviétique fut catégorique : « En cas d’agression nord-américaine contre Cuba, nous ne pourrons pas combattre à Cuba – a-t-il textuellement affirmé – parce-que vous êtes à 11 000 kilomètres de nous. Et il ajouta : Nous irions là-bas pour qu’ils nous cassent la figure ?

La partie soviétique nous a fait savoir qu’elle n’était pas en état de donner aux États-Unis un quelconque avertissement relatif à Cuba, ni même de rappeler à Washington l’engagement de Kennedy d’octobre 1962, continuellement remis en question par chaque administration yankee (…)

Lire la suite sur Investig'action

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30 janvier 2016 6 30 /01 /janvier /2016 23:45

RACHID BOUDJEDRA : La preuve par neuf

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11:07  mercredi 27 janvier 2016 | Par Rachid Boudjedra | Actualité

Nous le savions. Tout le monde le savait. Nous l’avions dit et redit jusqu’à satiété. On nous accusait d’être des affabulateurs, des obsédés du complot, des anti-américains (Pourtant nous sommes les amis de Chomsky, de Bettelheim et d’autres grands penseurs US !) des anti saoudiens, etc. Mais avant-hier, le New-York Times publiait un article détaillé sur l’Opération « Timber Sycomore » menée conjointement par les USA et l’Arabie Saoudite, avec comme nain de jardin le « valeureux » Qatar, et comme Amiral en chef, la perfide Turquie d’Erdogan. Cette Opération, « Timber Sycomore », avait débuté en 2013, c’est-à-dire dès le début des émeutes qui ont éclaté en Syrie, à cette époque.

Selon le New-York Times le Qatar avait commencé à infiltrer en Syrie des armes de marque chinoise (pour tromper l’ennemi !) en très grande quantité pour créer les premiers groupes de combattants de l’EI contre le régime syrien. La CIA organisait tout et s’occupait de tout et les Saoudiens payaient la facture en versant directement des sommes colossales au Trésor Américain, pour couvrir les frais du « sang des innocents ».

Ainsi donc, nous avions eu, grâce à la CIA et au New-York Times la preuve intangible et indiscutable que l’EI a été créée par le Président Obama lui-même ! Ce même Président pour qui nous avions quelques sympathies parce qu’il avait plutôt un parcours de gauche humanitaire, parce qu’il était un métis, comme certains personnages principaux dans les romans de William Faulkner ; parce que dès qu’il a été élu il  s ‘est rué au Caire où il a prononcé non pas un discours de circonstance et ampoulé, mais un discours-programme pour installer la paix dans ce Moyen-Orient brisé et ensanglanté avec comme objectif particulier, le droit des Palestiniens à avoir une patrie et – peut-être -réparer les deux crimes perpétrés par les Bush père et fils contre l’Irak.
Qu’avons-nous obtenu de ce discours lénifiant ? La guerre généralisée et démentielle dans tout le monde arabe, l’épisode barbare de l’invasion de Gaza par Israël et le démantèlement systématique de la Syrie, sous l’égide de… Mr Obama.

Il faut dire que si nous nous sommes trompés sur cet homme qui a la larme facile et qui traficote une immense compassion pour la condition humaine, c’est grâce à la presse mondiale, toute la presse, complice et criminelle !

Mais – paradoxalement -, c’est un journal (Le New York Times) qui a permis au monde de découvrir la grosse et immonde supercherie du Moyen-Orient et de sauver l’honneur de la conscience douloureuse de l’humanité tout entière.

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