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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
22 septembre 2015 2 22 /09 /septembre /2015 15:40
Diana Johnstone : «La campagne américaine de dénigrement de la France semble avoir terrifié Paris»

Le président français François Hollande et la secrétaire d'Etat américain Hillary Clinton Source: Reuters
Le président français François Hollande et la secrétaire d'Etat américain Hillary Clinton

Universitaire, journaliste et écrivaine américaine Diana Johnstone vient de publier le livre Hillary Clinton : la reine du chaos. RT France s’est entretenu avec l’auteur au sujet du dossier syrien et le rôle que peuvent y jouer la Russie et les USA.

 

RT France : Dans votre livre, vous étudiez plusieurs interventions américaines dont les guerres en Irak et en Libye. A quel point le scénario syrien ressemble-t-il aux autres guerres menées par les Etats-Unis ?

Diana Johnstone : Depuis la guerre du Kosovo contre la Serbie en 1999, on voit des variations du même scénario : en Irak, en Libye et maintenant en Syrie. Sous un prétexte ou un autre, les faiseurs d’opinion occidentaux proclament un état d’urgence dans le pays ciblé, dû aux agissements d’un «dictateur» qui «doit partir». En Syrie, comme en Libye et au Kosovo, l’OTAN soutient militairement un groupe de rebelles sans trop se préoccuper de ses antécédents criminels ou de ses objectifs réels, en présentant ses membres comme des «victimes» qui souhaitent installer «la démocratie». Après des bombardements humanitaires, le pays ainsi «sauvé» sombre dans le chaos.

RT France : Est-ce une guerre gagnée pour les Etats-Unis ?

D.J. : La caractéristique principale de ces guerres menées par les Etats-Unis est qu’elles ne sont ni gagnées ni perdues, dans le sens que l’on atteint jamais «la démocratie» proclamée comme objectif. On casse une société, produisant un désordre ingérable dont l’un des résultats est de provoquer des flots de réfugiés qui déferlent aujourd’hui sur l’Europe. C’est vrai, même pour la première guerre de la série. Sait-on que le deuxième plus grand nombre de demandeurs d’asile en Europe depuis des mois sont les Albanais du Kosovo, qui fuient leur pays «libéré» par l’OTAN ?

RT France : Quel est donc l’objectif de ces guerres ?

D.J. : Le véritable objectif de ces guerres n’est que négatif. Il ne s’agit pas de créer des démocraties et de défendre les droits de l’homme, mais de détruire un pays qui ne correspondrait pas aux impératifs de l’hégémonie américaine.

En 2003, la France a eu le courage, applaudie par la plupart des pays du monde, de refuser la guerre américaine qui a détruit l’Irak, guerre qui a fait le lit du soi-disant «Etat Islamique». Malheureusement, la campagne américaine de dénigrement de la France semble avoir terrifié Paris et incité les dirigeants qui ont succédé à Chirac à rentrer dans le rang.  

RT France : Le désaccord entre la Russie et les Etats-Unis sur le dossier syrien dure depuis déjà plus de trois ans. Pourquoi est-ce que la position russe de soutenir el-Assad au nom de la lutte contre l’EI n’est pas prise en considération par l’Occident ? Est-ce que les Etats-Unis et la Russie peuvent trouver à un consensus ?

D.J. : L’accord sur les armes chimiques syriennes a donné la preuve que la coopération entre les Etats-Unis et la Russie pourrait bien fonctionner, et qu’elle pourrait être la base d’un accord pour sauver la Syrie du chaos qui la détruit. C’est pour cela que le «Parti de la Guerre» à Washington a tout de suite mis le paquet pour diaboliser Vladimir Poutine et bloquer le chemin de la paix. Si j’ai écrit un livre sur Hillary Clinton, c’est parce qu’elle est la candidate préférée de ce Parti de la Guerre qui traverse les partis politiques Démocrate et Républicain et qui dirige en coulisses la politique étrangère américaine. Là où le Président Obama hésite parfois, Hillary Clinton se montre empressée, par exemple pour armer les rebelles syriens soi-disant «modérés» contre el-Assad. Aux Etats-Unis, on commence à reconnaître à quel point cette femme est dangereuse, mais en France, on ne le comprend pas du tout. Mon livre l’explique.

RT France : Vous avez également écrit que les Etats-Unis exploitent la nostalgie anti-communiste et antirusse présentant Vladimir Poutine comme la «dernière incarnation du mal». Est-ce que cela fonctionne toujours ?

D.J. : C’est moins une nostalgie qu’une habitude. On voit maintenant que le communisme a largement servi de prétexte pour être hostile à Moscou durant la Guerre froide. Le complexe militaro-industriel, dont je décris le rôle fondamental, a besoin d’ennemis pour se justifier. Il ne suffit pas de détruire de temps à autre un petit pays, il faut un adversaire de taille pour justifier les budgets faramineux du Pentagone. Puis, il y a l’objectif stratégique défini par Zbigniew Brzezinski, de tenir séparées la Russie et l’Europe occidentale, pour mieux dominer les deux.

RT France : Est-ce que cela profite aux Etats-Unis ?

D.J. : Demander si cela profite aux Etats-Unis suppose que la politique étrangère soit plus rationnelle qu’elle ne l’est. Regardez un peu le Congrès des Etats-Unis, où l’ignorance dispute la mauvaise foi. Le pouvoir de l’argent a corrompu le système politique américain, et notamment sa capacité à penser. Malheureusement, les Européens semblent toujours croire qu’il y a un bon pilote dans l’avion. 

RT France : Selon vous Hilary Clinton personnifie «l’orgueil et l’exceptionnalisme américains». En quoi est-ce que c’est mal ?

D.J. :  Tous les pays sont exceptionnels, et je voudrais qu’ils le restent dans un monde riche de diversité, au lieu d’être obligés de se calquer sur un seul modèle, tel que l’impose la globalisation à l’américaine. Mais l’exceptionnalisme américain est très spécial, car il ne se borne pas à la célébration des qualités du pays, qui sont réelles, mais aspire à faire la loi dans le monde entier. Il s’agit de l’idée selon laquelle les Etats-Unis sont le centre de vertu dans le monde, d’origine peut-être divine, et qui sont donc appelés à répandre cette vertu sur la planète, non pas par l’exemple, ce qui serait intéressant, mais par les armes. Cette conviction leur permet de ne voir les millions de morts, de blessés, de vies ruinées résultant de leurs guerres que comme des accidents regrettables d’une entreprise innocente et bien intentionnée. Et cet orgueil est accompagné par une peur maladive de «l’autre», que ce soient les «communistes», ou les «terroristes», vus comme les forces du Mal vouées à la destruction du centre du Bien. En cela, les Etats-Unis ressemblent beaucoup à leur protégé Israël. En passant, la candidature de Hillary Clinton est soutenue par le milliardaire israélien Haim Saban qui déclare sans gêne qu’il mettra autant de dollars qu’il le faut pour la faire élire à la présidence.

RT France : Est-elle capable de remporter l’élection présidentielle ?

D.J. : Elle est non seulement capable de remporter l’élection présidentielle de 2016, mais, depuis des mois elle est donnée comme la gagnante sûre et certaine. Sa campagne est très bien financée, ce qui compte avant tout dans les élections américaines. Le parti républicain en face n’offre qu’un spectacle pathétique de clowns minables. Son seul challenger démocrate jusqu’à présent, le vieux Sénateur du Vermont, Bernie Sanders, était peu connu et est considéré comme trop à gauche pour être pris au sérieux. Mais on vit dans un monde changeant et tout peut changer.

 

Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT.

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22 septembre 2015 2 22 /09 /septembre /2015 10:23

Par le Parti de l’émancipation du peuple (ex-M’PEP).

Le 21 septembre 2015.

Le Parti de l’émancipation du peuple considère que la France doit prendre toute sa part à l’accueil de réfugiés en France. C’est la tradition et l’identité de la France que d’offrir protection et accueil aux victimes des guerres et des persécutions. C’est son devoir, c’est le respect de ses engagements auprès de l’ONU. Dans un passé encore récent, nos aînés, dans un contexte tout aussi dramatique, ont accueilli les réfugiés espagnols et italiens fuyant les régimes fascistes, ainsi que tous ceux qui, en Europe, fuyaient le nazisme. Précisons que leur accueil, par les autorités publiques, comme pour les Républicains espagnols, s’est parfois réalisé dans des conditions scandaleuses, dans de véritables camps d’internement. La Syrie s’est vidée d’une grande partie de sa population à cause de la guerre ; face à cet évènement d’une ampleur rarement égalée dans l’histoire, la France doit faire revivre la tradition humaniste et de solidarité internationale de notre pays.

Le Parti de l’émancipation du peuple s’insurge contre le double discours de l’UE et du gouvernement français. Ces derniers ont largement participé à la politique de déstabilisation et de pillage décidée par l’OTAN, des pays d’où viennent les réfugiés : l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, maintenant la Syrie … Ils se posent maintenant comme les chevaliers blancs de l’humanitaire voire de l’humanisme. Toute cette mise en scène autour du volet humanitaire de la question migratoire éloigne les regards des vraies causes et des vrais responsables des migrations vers l’UE. Ainsi les grands médias reprennent l’expression de « crise des migrants » quand il s’agit d’accueillir 600.000 réfugiés sur tout le territoire de l’UE, sans jamais rappeler que les pays du Moyen-Orient en accueillent la majorité (1,2 million en 2014 pour le Liban qui compte 4,2 millions d’habitants !). L’expansionnisme des États-Unis, soutenus par les pays de l’OTAN et l’UE, passe par la prise en main de tous les États qui ne coopèrent pas avec le monde de l’Occident. Après avoir fabriqué le djihadisme pour lutter contre l’URSS, l’Occident a volontairement laissé se construire et avancer l’état islamique (Daesh).

L’Allemagne oublie de rappeler qu’il lui faut compenser son grave déficit démographique par l’accueil d’une main-d’œuvre, si possible mieux formée et plus instruite que les travailleurs turcs. En apparaissant comme un pays généreux, elle occulte les ignominies faites à la Grèce. On voit d’ailleurs que cette générosité a des limites puisque l’Allemagne, assumant sa souveraineté, vient de fermer ses frontières ce que l’on peut parfaitement comprendre.

En France, monter une partie du peuple contre l’autre et exciter la fraction la plus raciste et la plus réactionnaire de l’électorat du Front national semblent être la finalité du discours politique sur l’immigration. Avec 3 millions de mal ou pas logés, plus de 5 millions de chômeurs et des millions de pauvres et précaires, la France annonce qu’elle va faire des efforts pour les réfugiés alors qu’elle ne les fait pas pour toute une partie de sa population qui s’enfonce dans la précarité. Le Front national a alors beau jeu de faire écho au sentiment d’injustice que suscite cette décision parmi les plus précaires.

La politique d’accueil des réfugiés doit obligatoirement s’inscrire dans une politique économique et sociale progressiste afin de ne pas susciter de réactions de rejet. Sur le plan international, il faut à la fois accueillir des réfugiés et, en même temps, agir pour que les causes des migrations cessent. Pour cela, il faut respecter la souveraineté des peuples et mettre un terme à toutes les ingérences qui ont démontré leur pouvoir déstabilisateur en Afrique et au Moyen-Orient.

La crise des migrants et l’aggravation de la fracture sociale dans les États occidentaux ont exactement la même cause : la politique menée par les classes dirigeantes occidentales dominées par les États-Unis et leur complice, l’Union européenne. Le Parti de l’émancipation du peuple accuse ce système : il est responsable de la pauvreté qui sévit à l’intérieur des pays européens et de la crise humanitaire à la périphérie ou dans d’autres continents. Cette mondialisation, avec son système du libre-échange, est mortifère. Il faut démondialiser, sortir de l’euro, de l’Union européenne et de l’OTAN !

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22 septembre 2015 2 22 /09 /septembre /2015 06:28
Le visage de l'impérialisme
Aux éditions Delga
Michael Parenti

«Dans ce livre, l’impérialisme est défini comme le processus par lequel les intérêts des investisseurs dominants dans un pays mettent à profit la puissance militaire et financière contre un autre pays afin d’exproprier la terre, le travail, le capital, les ressources naturelles, le commerce et les marchés de celui-ci. »

À un moment historique où, d’un côté, la fuite en avant de l’impérialisme états-unien s’accélère et devient de plus en plus dangereuse pour le monde, et où, de l’autre, la compréhension générale de ce phénomène est au plus bas, ce livre remplit une fonction essentielle. Avec une approche pédagogique, il éclaire les différents ressorts de l’interventionnisme états-unien, décrit sa nature, ses méthodes, ses agents, son fonctionnement. Il illustre ses arguments avec des exemples qui témoignent de la profonde culture de son auteur, sans perdre pour autant le lecteur dans les méandres de l’histoire : plutôt qu’un livre d’histoire, il fait œuvre d’analyse et d’explication.

En savoir plus sur l’auteur


MICHAEL PARENTI

Le Visage de l’impérialisme

Prix : 17 euros

Référence : 978-2-915854-82-4

Format : 14 x 21

Nombre de pages : 162

 
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21 septembre 2015 1 21 /09 /septembre /2015 14:33
Communiqué de France Palestine Solidarité


A l’annonce d’une tribune sur l’Iran des trois chefs d’État ou de gouvernements européens parties prenantes aux négociations sur le nucléaire, certains pouvaient attendre qu’ils ouvrent des perspectives à la hauteur des bouleversements de la région, à l’heure où, aux États-Unis, Obama vient de franchir l’obstacle du Congrès et peut enfin valider l’accord.

Ils auront été déçus. On n’y apprend en effet à peu près rien, sinon peut-être que « ce n’est pas un accord fondé sur la confiance »…

Mais ce qui est troublant, c’est le paragraphe concernant Israël : « Nous condamnons sans aucune ambigüité la non reconnaissance par l’Iran de l’existence d’Israël ainsi que le langage inacceptable des dirigeants iraniens à propos d’Israël. La sécurité d’Israël est, et restera, une question de la plus haute importance pour nous. Nous n’aurions pas conclu cet accord sur le nucléaire avec l’Iran si nous ne pensions pas qu’il fait disparaitre une menace qui pesait sur la région comme sur le régime de non-prolifération dans son ensemble. ».

Ainsi, alors que Netanyahou n’a cessé de chercher à torpiller l’accord par des ingérences grossières et répétées auprès du Congrès, alors qu’il a constamment falsifié les données sur la « menace iranienne », en contradiction avec ses propres responsables du renseignement, le trio européen n’a aujourd’hui rien d’autre en tête que ressasser un soutien à Israël comme si celui-ci était sous le coup d’une menace existentielle. L’existence, bien réelle d’un puissant arsenal nucléaire israélien, hors contrôle des experts internationaux, ne mérite pas par contre d’être seulement mentionnée. Comme si c’était, aux yeux de nos responsables européens, un « non problème » pour les États de la région et, en tous cas, pas une question de prolifération !

Quant à la condamnation de la non reconnaissance d’Israël, elle a quelque chose de presque cocasse. Que l’on sache la grande majorité des pays arabes ne reconnaissent pas Israël. Et l’initiative de paix arabe présentée dès 2002, saluée par l’UE et soutenue par les 57 pays de l’Organisation de la Coopération Islamique, y compris l’Iran, offre à Israël une normalisation complète des relations en échange de l’évacuation totale des territoires occupés en 1967. Sans avoir suscité de la part des divers gouvernements israéliens la moindre considération. Sans doute parce qu’elle a le tort de trop s’appuyer sur le droit international.

Alors Mme Merkel, MM. Cameron et Hollande, devraient revoir leur copie et enfin montrer l’exemple pour faire bouger l’Iran. Ils le peuvent en reconnaissant sans conditions l’Etat de Palestine dans les frontières d’avant 1967 avec Jérusalem Est comme capitale. François Hollande, après le récent et fort discret sommet inter-gouvernemental franco-palestinien, doit en saisir l’occasion dès mardi en recevant le Président Mahmoud Abbas.

Ce serait, n’en doutons pas, un encouragement à l’Iran pour reconnaître l’État d’Israël… le « moment venu », quand celui-ci saura saisir la main tendue depuis 2002.

Le Bureau national

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21 septembre 2015 1 21 /09 /septembre /2015 13:38

Publié par Michel El Diablo

 

« CRISE des MIGRANTS » : le point de vue du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF)

Vous lirez, ci-dessous, un extrait  d'un entretien avec GEORGES GASTAUD, porte-parole du PRCF, publié par le site : "Initiative Communiste".

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Initiative Communiste : Comment le PRCF regarde-t-il ce que la grande presse appelle « la crise des migrants » ?

Georges GASTAUD:  Derrière leur masque compassionnel, l’impérialisme et ses chiens de garde médiatiques battent actuellement de nouveaux records d’hypocrisie et de barbarie.

Prolongeant la politique hyper-agressive de G.W. Bush au Proche-Orient, les forces euro-atlantiques relayées sur place par le fascisant régime turc et par les féodaux saoudiens et qatari ont sciemment déstabilisé la Syrie, quitte à déchaîner contre Damas les pires fanatiques de la planète. Ils avaient déjà réalisé le même forfait de masse en Libye à l’époque de Sarkozy. L’impérialisme français déclinant est en pointe dans cette déstabilisation et il est à noter que le social-impérialiste Fabius (socialiste en paroles, belliciste en pratique) est d’autant plus arrogant contre les peuples de l’Est (Ukraine) et du Sud qu’il est plus veule face à l’impérialisme allemand en phase de revanche historique, sans parler des reptations élyséennes devant l’Oncle Sam et l’OTAN. Engels notait déjà, à propos des rapports entre l’Irlande opprimée et l’Empire britannique, qu’ « un peuple qui en opprime d’autres ne saurait être libre » et c’est à la fois par anti-impérialisme et par patriotisme bien compris que nous combattons les entreprises néocoloniales de la France officielle : tout ce qui renforce ce néocolonialisme pseudo-français détruit notre pays car ce sont les mêmes forces sociales – l’oligarchie capitaliste appuyée par les « sarkoblicains » et par le PS pro-Maastricht – qui agressent d’autres peuples et qui démolissent la France issue du CNR : leurs victoires sont des défaites pour le peuple de France et il faut donc lier chaque lutte pour l’emploi et contre l’austérité à la dénonciation des guerres impérialistes, ce que les états-majors syndicaux euro-formatés ne font plus du tout.


En tout cas le résultat de cette stratégie de gouvernance mondiale par le chaos ne se sont pas fait attendre : des millions de Syriens fuient leur pays cassé. L’UE a d’abord traité la question par la barbarie pure et simple : des dizaines de milliers de noyés, surtout africains, en Méditerranée. Sous l’égide de l’impérialisme allemand, qui veut à la fois réinvestir politiquement le terrain proche-oriental et injecter sur son marché du travail des millions de salariés qualifiés prêts aux travaux sous-payés, l’UE feint de vouloir accueillir des millions de malheureux alors même que l’UE comporte des dizaines de millions de chômeurs, de précaires et de travailleurs pauvres. Bien entendu, il faut faire échec aux barbares du parti « républicain » et du FN qui cultivent la xénophobie la plus rance à l’encontre des migrants et des enfants en danger de mort. Mais la véritable ligne internationaliste n’est nullement pour autant de rallier le point de vue hypocrite des Guetta, BHL et autres donneurs de leçons humanistes. La solidarité vraie ne repose pas, contrairement à ceux que propagent l’UE, l’UMP, le PS… et le MEDEF, sur la « libre circulation des hommes, des marchandises, des capitaux et des services » : ça, c’est la « liberté » pour le capital d’exploser toutes les nations constituées, d’organiser les sous-enchères sociales, de précipiter l’usage de l’anglo-américain comme seule langue de travail, de dresser les peuples les uns contre les autres, d’attiser le racisme et les partis d’extrême droite, du FN aux néonazis allemands, du Vlaams Belang cher à la Le Pen aux xénophobes de la Ligue du Nord en Italie. La vraie revendication prolétarienne – et paysanne ! – c’est le droit pour chacun de vivre et de travailler au pays quitte, bien entendu, à co-planifier les échanges internationaux de biens, de ressources techniques et de main-d’œuvre à l’échelle continentale et mondiale : ce qui requiert une toute autre société, le socialisme et le communisme.

Bien entendu, tout travailleur doit être défendu contre l’extrême droite et le racisme d’État au nom de la solidarité de classe et de l’unité du prolétariat résidant sur notre sol : bas les pattes donc, Valls, Sarkozy et Marine Le Pen, à l’encontre des travailleurs immigrés. Mais notre but ne peut pas être de vider la Libye, la Syrie, l’Irak, le Mali, etc. de tous leurs éléments qualifiés pour aider Merkel à détruire les garanties sociales du salariat allemand pendant que l’OTAN livre des pays entiers au chaos. Il faut avant tout accentuer la pression populaire, aujourd’hui honteusement faible suite à l’abandon des positions anti-impérialistes par les états-majors du mouvement ouvrier, pour combattre les guerres impérialistes, mettre au premier plan le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, exiger que les sommes folles investies pour précipiter la Syrie, l’Ukraine, etc. dans la guerre civile, soient récupérées, aux frais des transnationales des armes et du pétrole, pour reconstruire ces pays, permettre à leurs émigrants forcés d’y revenir librement, et pour parallèlement, reconstruire aussi notre pays cassé, fût-ce pour le moment à un degré bien moindre que ne le sont les pays du Sud, de l’Est et du Proche-Orient.

Encore un mot pour dire le dégoût quotidien que nous inspire un Bernard Guetta qui chaque jour sur France-Inter, dénigre le peuple français et exalte « l’Allemagne honneur de l’Europe ». Honte à Guetta, BHL et Cie qui ont semé l’ingérence en Libye et en Syrie et qui maintenant appellent le petit peuple à « accueillir » les migrants alors que les villes riches ne font rien pour accueillir les travailleurs et construire un minimum de logements sociaux ! Rappelons aussi que c’est cette même RFA, unifiée aux dépens de la RDA annexée et des « Ossies » qui a écrasé la Grèce avec le renfort du tartuffe de l’Élysée. Bien sûr qu’il ne faut plus un seul noyé en Méditerranée, mais pour cela, il faut faire payer les profiteurs de la guerre et leurs serviteurs nantis des grands médias, pas les salariés, paysans et chômeurs qui vivent déjà mille difficultés à cause de l’euro-austérité et des ruineuses politiques de guerre pratiquées par l’UE/OTAN !

Bref la compassion vraie passe par l’engagement des vrais internationalistes contre le couple mortel que forment les fauteurs de guerres impérialistes et les défenseurs de l’euro-austérité.

Et bien entendu, cela implique la totale solidarité avec les travailleurs allemands qui mènent des luttes importantes dans la dernière période. Ce n’est pas l’Allemagne progressiste de Lessing, de Beethoven, de Marx, Zetkin, Luxemburg, Liebknecht ou Brecht que nous combattons, au contraire, personne d’autre que les fondateurs du PRCF n’a fait plus en France en 1990/2000 pour défendre les communistes est-allemands persécutés en masse comme nous l’a récemment écrit Margot Honecker dans un message émouvant ; c’est l’impérialisme « allemand » et son compère « français », héritier de Thiers et de Pétain, que nous dénonçons en appelant à reconstituer l’Axe rouge franco-allemand qui existait à l’époque où Thälmann et Thorez combattaient ensemble la montée de l’euro-fascisme !

 

L'intégralité de l'entretien est à lire ici

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20 septembre 2015 7 20 /09 /septembre /2015 14:58
Entraînés en Turquie, ces "rebelles" sont peu suspects de sympathie pour les combattants kurdes, pourtant efficaces contre Daesh ... Qui combattront-ils ?  Daesh ? Les Kurdes ? ou le régime syrien ?  Au fait : quelle est la position des Etats-Unis et de l'Occident face à Al-Quaïda ? Rebelles modérés ?  Presque modérés ? BHL pourrait-il nous éclairer ? AC.
Un groupe de rebelles entraînés par les Etats-Unis entre en Syrie

Le Monde.fr avec AFP et Reuters |


Extrait.

Washington a commencé au printemps à former et équiper des rebelles syriens décrits comme modérés pour combattre l’EI en Syrie mais le programme n’a pas réussi à décoller.

Un groupe de rebelles syriens entraînés en Turquie par les Etats-Unis pour combattre le groupe djihadiste Etat islamique (EI) est entré ce week-end en Syrie, indiquée l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

« Soixante-quinze nouveaux combattants entraînés dans un camp près de la capitale turque [Ankara] sont entrés en Syrie dans la province d’Alep (nord) entre vendredi et samedi matin », a déclaré Rami Abdel Rahmane, directeur de cette ONG.

[...]


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/09/20/un-groupe-de-rebelles-entraines-par-les-etats-unis-entre-en-syrie_4764447_3218.html#4hU2zWuq8zMCQ0A0.99

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19 septembre 2015 6 19 /09 /septembre /2015 10:12

 

Entretien de Jean-Pierre Chevènement accordé au Figaro, samedi 12 septembre 2015. Propos recueillis par Emmanuel Galiero.

Lu sur le blog de JP Chevènement

 

LE FIGARO : La crise des migrants agite la classe politique française. Quelle est votre analyse?
JEAN-PIERRE CHEVÈNEMENT : On s'attache beaucoup trop aux effets et pas assez aux causes. On ne veut pas voir que ces migrants sont originaires de pays qui ont été déstabilisés par la guerre ou par des conflits internes. Mais la guerre est souvent étrangère et nous avons collectivement, nous Occidentaux, une certaine responsabilité dans la déstabilisation de l'Irak, de la Libye et dans une certaine mesure, de la Syrie car il aurait fallu organiser une médiation plutôt que de prendre parti dans un conflit qui nous dépasse, le conflit Sunnites/Chiites. Il faut tarir la principale source de ces migrations et gérer les effets sans gesticulations inutiles, sans déclarations à l'emporte-pièce, avec fermeté et humanité.

Comment lutter en amont contre un tel problème?
Le problème doit être pris dans sa globalité. Je veux parler de la question du codéveloppement avec les pays d'origine, du problème des Etats que nous pouvons aider à se construire ou à se développer, puis celui de la gestion des flux. Mais sur ce dernier point, la matière est partagée entre les Etats et l'Union européenne aux termes du traité de Lisbonne. Personne n'a dit que c'est une décision prise par la Commission qui le règle par répartition entre les pays. Ce problème implique l'accord de tous les pays. Cela suppose donc un Conseil européen préparé et outillé pour faire appliquer les décisions qu'il pourra prendre. En même temps, il ne faut pas laisser croire que la question se réduit à la gestion des flux. Ce n'est pas vrai. Quand on observe les ordres de grandeur, on constate 8 millions de déplacés à l'intérieur de la Syrie, 4 millions de réfugiés dans les pays voisins et environ 200 000 Syriens arrivés sur nos côtes.

Le spectre de 800 000 réfugiées accueillis en Allemagne suscite des inquiétudes…
A force de faire des annonces dans tous les sens, on finit par ne plus rien maîtriser. Celle-ci a été faite par le ministre de l'Intérieur allemand sur les demandeurs d'asile en fin d'année. Je mets en garde contre de tels effets d'annonce. La politique, ce n'est pas la communication.

Source : LE FIGARO
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19 septembre 2015 6 19 /09 /septembre /2015 06:55

Plus de trois-quarts des Syriens estiment que "Daesh a été créé par les Etats-Unis et leurs alliés"

Les ruines d'une ville syrienne Source: Reuters
Les ruines d'une ville syrienne
 

Un sondage mené dans les 14 gouvernorats de la Syrie, dans lesquels sont abrités un peu partout des combattants de Daesh, a rendu des résultats intéressants. On y apprend qu’un habitant sur cinq juge positive l’influence de l’organisation terroriste.

L'agence de sondage britannique ORB, qui a eu l’idée de questionner sur leurs états d’âme le peuple syrien subissant les ravages de la guerre depuis déjà quatre années, a reçu des résultats étonnants.

A la surprise de tous, 20% des Syriens interrogés du 10 juin au 2 juillet ont qualifié l’influence de l’Etat islamique, le groupe connu pour ses décapitations et le chaos qu’il sème dans les pays, de «positive». Dans le même temps, une majorité écrasante, 82%, juge que ce sont les Etats-Unis et leurs alliés qui portent la culpabilité de la formation du groupe extrémiste.

Il est à noter que la majorité de la population dénonce l’afflux de combattants étrangers, indiquant qu’ils n’ont fait qu’envenimer la guerre qui fait rage dans le pays depuis 2011. De plus, presque la moitié des personnes interrogées se sont prononcées contre les frappes aériennes menées par la coalition avec les Etats-Unis à sa tête.

Cependant, les gens ne perdent pas espoir : 64% estiment que c’est par la voie diplomatique qu’une solution au conflit sera trouvée, et que les Syriens pourront de nouveau vivre ensemble comme un peuple uni.

 
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13 septembre 2015 7 13 /09 /septembre /2015 17:09

Le monarque Hollande a décidé sans consulter le moins du monde ses sujets, comme il le fit pour l'intervention au Mali, et comme l'avait fait auparavant Sarkozy en Libye, d'envoyer les avions français bombarder des localités de Syrie, avec ses compères US et Britanniques, alors même que le gouvernement légitime de Damas ne le veut pas. Cela sous le prétexte de punir les intégristes-terroristes de DAECH, dont le seul ennemi résolu et efficace est l'armée nationale syrienne que les médias parisiens persistent à présenter comme l'incarnation du Mal.


Comment pourrait on croire aux bonnes intentions occidentales, quand le même Hollande ne cesse depuis 10 ans d'affirmer sa volonté de détruire le régime syrien, certes autoritaire, mais dont personne ne peut nier le caractère laïque, protecteur des minorités religieuses et représentatif de la volonté nationale? D'autant que les Alliés occidentaux de Messieurs Fabius et
Hollande, Anglo- Saxons, Turquie de l'OTAN, monarques pétroliers intégristes du Golfe, Saoudiens et Qataris, persistent à laisser s'alimenter en armes et mercenaires le "Djihâd" de DAECH.


Qui peut croire que la destruction de quelques villages syriens et de leurs habitants, combattants et civils mêlés, résoudra les problèmes de la région, qui, déjà, fourmille de foules de réfugiés tentant de fuir la guerre au péril de leur vie en se précipitant vers le mirage européen?
L'hypocrisie est depuis des années commune à tous ces " coalisés " occidentaux, affairés à redessiner à leur profit la carte du Moyen-Orient au détriment des peuples: il y a quelques semaines, le gouvernement islamiste turc Erdogan, un des piliers de l'OTAN, à prétexté intervenir contre DAECH, pour en réalité mener une offensive contre ses opposants kurdes du PKK. Comment ne pas craindre que les frappes françaises et occidentales n'aient pour objectif essentiel la destruction de l'état national syrien, après ceux d'Irak par les USA et de Libye par Sarkozy, avec les résultats de chaos sanglant que l'on sait?


L'intervention militaire impérialiste n'est en aucun cas la solution, elle n'apporte ni la paix ni la démocratie dont les peuples ont besoin, mais le meurtre, les camps de réfugiés et la fuite affolée de " migrants " qui transforment les pays européens en poudrières xénophobes.


Francis Arzalier, Collectif Polex
Le 08/ 09 / 2015

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7 septembre 2015 1 07 /09 /septembre /2015 14:02
SOLIDARITE avec les MIGRANTS, OUI, PAS avec les DJIHADISTES qui les chassent pour le compte des impérialistes occidentaux.

fauteurs de guerresAu rassemblement parisien de « solidarité avec les  » qu’ont porté ce week-end le PS et sa mouvance d’ « extrême gauche », on a vu flotter partout, non pas le drapeau officiel de l’Etat syrien à deux étoiles, mais celui de la « rébellion » djihadiste (à trois étoiles) encouragée par les pétromonarchies intégristes chères à Hollande (qui vend, humanitairement au Qatar et à l’Arabie saoudite, des « Rafales » qui leur serviront à écraser les révoltes populaires).

La solidarité avec les peuples commence par l’observation d’un devoir élémentaire : celui de NE PAS s’ingérer dans leur affaires, de NE PAS les déstabiliser (au départ pour faire tomber un allié de la Russie et de l’Iran), en se souvenant du mot de Robespierre : « LES PEUPLES N’AIMENT PAS LES MISSIONNAIRES ARMES ». Cela s’appelle le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et celui des travailleurs à VIVRE ET A TRAVAILLER AU PAYS au lieu de servir d’ « armée mondiale de réserve du capital » à l’aune de l’euro-mondialisation !

qui sème le néocolionalisme et vend des armes récole des réfugiésN’oublions jamais que dames patronnesses et dagues patronales appartiennent à la même famille politique : celle de l’impérialisme, ennemi principal de tous les peuples, y compris le nôtre, et de ses créatures intégristes !

Ajoutons que voir flotter un drapeau intégriste porté par des individus masqués sur la statue de la République est une insulte au peuple français et à tous les martyrs républicains du 19ème siècle tombé pour la liberté des peuples.

Plus que jamais, SOLIDARITE AVEC LES COMMUNISTES SYRIENS qui luttent pour une indépendante, unie, laïque et démocratique où tous les Syriens qui le souhaitent pourront vivre et travailler !

Paris: Le drapeau des djihadistes en Syrie flottait lors du rassemblement en soutien aux réfugiés

 

rebelles en syrie

Le drapeau qu’arborent les groupes terroristes en Syrie depuis 2011 porte trois étoiles

 

syrie_damas_drapeau_sn635

Le drapeau officiel de l’Etat syrien porte deux étoiles.

***

Lors du rassemblement du 5 septembre à Paris, réclamant « l’accueil des et le respect de la dignité humaine de tous les migrants »,  nous avons été fort surpris de voir flotter des drapeaux à trois étoiles, emblème des groupes djihadistes en Syrie, et de l’opposition au gouvernement Assad alignée sur les puissances engagées à déstabiliser la Syrie. Une déstabilisation qui a très largement provoqué la fuite de millions de Syriens.

 

paris - drapeau  syrie 2

 Au rassemblement de soutien aux réfugiés, samedi 5 septembre, place de la République à Paris. (Photo Martin Colombet. Hans Lucas)

syrie - paris

 Place de la République à Paris le 5 septembre 2015 (Photo FB)

Silvia Cattori | 6 septembre 2015Source: http://arretsurinfo.ch/paris-le-drapeau-des-djihadistes-en-syrie-flottait-lors-du-rassemblement-en-soutien-aux-refugies/

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