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Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de
démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues
d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.
Cette semaine, sur le
conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué à Thierry Steiner pour
la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"... (lors du 7-10 du 25 juillet).
Attentat d'Ankara : "La Turquie peut faire dire ce qu'elle veut à cette attaque"
Propos recueillis parLouis Boy Au lendemain d'un nouvel attentat à Ankara, la Turquie tient déjà les coupables. Le gouvernement turc a accusé, lundi 14 mars, le PKK, le parti des rebelles kurde...
Réactions du gouvernement d'Erdogan à l'attentat d'Ankara : Frappes aériennes contre le PKK, élargissement de la définition de "terroriste" aux soutiens potentiels, journalistes, parlementaires, universitaires ...
Extraits d'un article vu sur le site de Capital. Lire l'intégralité de l'article en cliquant sur le lien.
"Selon l'armée turque, 11 avions de guerre ont bombardé 18 objectifs dans le nord de l'Irak lundi à l'aube, dont des dépôts de munition et des abris. Les bases arrières du PKK sont établies dans les montagnes du nord de l'Irak d'où il contrôle ses opérations en Turquie voisine.
Les frappes ont été menées après détermination des auteurs de l'attaque, a déclaré le Premier ministre Ahmet Davutoglu, soulignant que le gouvernement avait pu obtenir des constatations "pratiquement certaines" désignant le PKK.
Lundi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a estimé qu'il fait élargir la définition du mot "terroriste" pour y inclure les soutiens potentiels. Il a évoqué notamment les journalistes, les parlementaires et les universitaires.
Un couvre-feu total a par ailleurs été décrété dans trois localités du sud-est de la Turquie afin d'y mener des opérations contre les séparatistes kurdes qui y sont implantés, ont annoncé les services du gouverneur de la province. De nombreuses personnes ont fui les lieux en anticipation des opérations."
Attentat à Ankara: la Turquie bombarde les Kurdes
Un kamikaze, qui serait une femme kurde selon les autorités, s'est fait exploser à Ankara causant la mort de 37 personnes. 11 avions de combats sont immédiatement partis bombarder les zones kurd...
http://www.editoweb.eu/nicolas_maury/Attentat-a-Ankara-la-Turquie-bombarde-les-Kurdes_a10426.html
Le premier groupe de mercenaires de la compagnie militaire privée américaine DynCorp est arrivé dans le sud du Yémen pour prêter main-forte à l’offensive menée par l’Arabie saoudite.
Comme l’a rapporté hier l’agence de presse yéménite Khabaragency, des soldats ont été expédiés au Yémen au titre d’un contrat de 3 milliards de dollars signé entre les Émirats arabes unis (EAU) et la société DynCorp. Un fonctionnaire du ministère de la Défense du Yémen, cité par Khabaragency, a expliqué que la mission des mercenaires américains consistait à appuyer l’armée des EAU, un des principaux alliés du régime saoudien dans cette guerre qui l’oppose à l’armée yéménite et au mouvement populaire Ansarolá.
Selon cette même source d’information, ce nouveau contingent, qui inclut des forces spéciales navales, est entré dans le port de Ras Omran, au sud-ouest d’Aden. Et d’ajouter que désormais, les membres de DynCorp allaient remplacer ceux de Academi, une autre société militaire américaine, plus connue sous son ancien nom de Blackwater.
Academi a décidé de se retirer du Yémen après avoir subi de lourdes pertes lors d’affrontements contre les forces yéménites.
Le 8 février dernier, l’agence de presse yéménite Saba News avait fait part de la mort de sept mercenaires étrangers qui travaillaient pour Academi, au cours d’échanges de feu avec l’armée yéménite dans la province de Taïz, au sud-ouest du pays.
Depuis le 26 mars 2015, le Yémen est la cible d’une offensive saoudienne qui a déjà, selon les données diffusées par les Nations unies, provoqué la mort de 32 000 personnes, pour la plupart civiles.
Source : Hispantv, le 8 mars 2016
Traduction : Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr
Nous reprenons parfois des articles de Il Fatto Quotidiano. Nous n'en partageons pas forcément tous les points de vue mais ce journal a un regard critique et indépendant sur les événements politiques et livre des informations que les médias dominants occultent souvent. Il a été fondé en 2009 par Antonio Padellaro, ex-directeur du journal L'Unita.
Son nom est un hommage au journaliste Enzo Biagi et à son émission télévisée Il Fatto, censurée par l'« Editto Bulgaro (en) » du 18 avril 2002 de Silvio Berlusconi.
Il Fatto Quotidiano traite surtout de sujets politiques ou judiciaires. Ses journalistes disent de ne pas suivre une « ligne politique », mais seulement la Constitution italienne. Cependant le journal est souvent classé à gauche.
Source : Wikipedia
Source : Tunisie-secret, Michel Rimbaud, 28-02-2016
« Le départ d’un ministre aussi étranger aux Affaires étrangères, qui ne se réveillait qu’au nom de Bachar al-Assad, ne fera guère pleurer que lui-même et ses complices », écrit cet éminent diplomate élevé dans la haute tradition gaulliste. Bien avant le départ de Fabius, Michel Raimbaud disait tout haut ce que les anciens du Quai d’Orsay pensaient tout bas. Sa remarquable rétrospective démontre comment, dans l’affaire syrienne, la diplomatie et la presse françaises ont été au service de la propagande anglo-américaine et comment le gouvernement français s’est mis du mauvais côté de l’Histoire. Michel Raimbaud est l’auteur de “Tempête sur le Grand Moyen-Orient”, publié aux éditions Ellipses en 2015.
Son Excellence Michel Raimbaud, ancien Ambassadeur de France, auteur du livre “Tempête sur le Grad Moyen-Orient”, édition Ellipses, 2015.
Le pire ministre des Affaires étrangères jamais offert à la France [Laurent Fabius] a déguerpi. Il laisse derrière lui une diplomatie ruinée, décrédibilisée et démoralisée : seraient-ils les meilleurs de la planète, nos diplomates ne peuvent faire de miracles lorsqu’ils sont amenés à ne défendre que des dossiers indéfendables, qui les placent systématiquement du mauvais côté de l’Histoire. C’est là que le bât blesse.
Si le pire n’est jamais sûr, le meilleur l’est encore moins
Le départ d’un ministre aussi étranger aux Affaires étrangères, qui ne se réveillait qu’au nom de Bachar al-Assad, ne fera guère pleurer que lui-même et ses complices. Mais les optimistes inoxydables, inondés d’espoir l’espace d’un adieu, devraient se méfier : si le pire n’est jamais sûr, le meilleur l’est encore moins.
Le partant était un pilier du « groupe des Amis de la Syrie », dont la liste des États membres illustrait alors parfaitement la sentence bien connue : avec de tels amis, plus besoin de se chercher des ennemis. Reprenant le flambeau brandi par la France lors du rezzou de l’Otan sur la Libye, Fabius a tout fait pour propulser notre pays à l’avant-garde des va-t-en guerre de la vertueuse « communauté internationale ». N’est-ce pas lui qui, mi-dépité mi-gourmand, estimait en juillet 2012 qu’il « reste encore quelques renforcements possibles en matière de sanctions », insistant pour que la Grèce cesse d’importer du phosphate syrien ?
Le club Elisabeth Arden (Washington, Londres, Paris), qui prétend depuis un quart de siècle incarner la « communauté internationale », s’est transformé au fil des dernières années en un directoire de pères fouettards ayant pour inspirateurs les néoconservateurs de « l’État profond » des pays d’Occident et d’ailleurs, et pour alliés privilégiés les régimes moyen-orientaux les plus portés sur la flagellation. En 2011, après l’Irak, le Soudan, l’Afghanistan, la Somalie, la Palestine, la Yougoslavie, l’Iran ou l’Ukraine et quelques autres, nos pères fouettards, pourtant bien absorbés par leur tâche du moment, vont réserver à la Syrie un traitement de choix. C’est ainsi que les sanctions vont pleuvoir en giboulées dès les premiers beaux jours.
[...]
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Le Conseil européen qui se tiendra les 17 et 18 mars sera crucial.
Si les Vingt-huit ne parviennent pas à adopter le plan proposé le 7 mars par la Turquie en matière de migrants et de réfugiés, d’aucuns commencent déjà à pronostiquer la plus grave crise de l’Union européenne depuis sa fondation. Si en revanche Angela Merkel – qui est la véritable initiatrice du projet – réussit à s’imposer face à presque tous ses partenaires, ce sera une indication majeure quant au poids et au rapport de force dont Berlin bénéficie au sein des Vingt-huit.
Car la plupart des capitales sont soit perplexes, soit même vent debout contre l’étrange troc négocié discrètement entre la chancelière allemande et le Premier ministre turc. Circonstance aggravante : les dirigeants européens, François Hollande en tête, n’en ont pris connaissance qu’au dernier moment. Cette absence de préparation collective n’a guère été appréciée par de nombreux pays. Le président en titre du Conseil européen, le Polonais Donald Tusk, semble aussi avoir été pris de court, alors même qu’il avait multiplié les déplacements dans les diverses capitales lors des jours précédant la réunion.
Lundi 7, la Turquie s’est donc proclamée volontaire non seulement pour reprendre les migrants économiques qui ont transité par chez elle (puis à les renvoyer vers leur pays d’origine), mais également pour ré-accueillir les réfugiés syriens qui ont fui la guerre via son territoire et ont réussi à atteindre l’Europe.
Mais cette générosité a un prix pour le moins inattendu : pour chaque Syrien entré illégalement dans l’espace Schengen et réembarqué vers la Turquie, l’UE s’engagerait à accueillir un autre réfugié syrien croupissant dans ce pays et ayant présenté une demande d’asile en bonne et due forme vers un pays de l’UE. Le but affiché est de dissuader les demandeurs d’asile de traverser la mer Egée et d’échouer en Grèce, pour finalement y rester bloqué puisque la route des Balkans est désormais fermée.
En outre, le Premier ministre turc, se sachant en position de force, a poussé ses pions. Ahmet Davutoglu réclame des Vingt-huit 3 milliards d’euros en plus des 3 milliards déjà promis en novembre dernier ; exige que la suppression des visas pour les ressortissants turcs voyageant vers l’UE ait lieu dès juin (l’échéance d’octobre avait été promise précédemment) ; et demande que les négociations d’adhésion de son pays soient concrètement accélérées.
Il a en outre déjà obtenu que les dirigeants européens ne fassent nulle mention de leurs états d’âme après que son gouvernement, deux jours seulement avant la rencontre, eut repris en main manu militari un grand quotidien d’opposition, tandis qu’un nombre record de journalistes croupissent toujours en prison.
Angela Merkel n’a apparemment rien à refuser à la Turquie, pour peu que cette dernière accepte de sous-traiter l’énorme problème que la chancelière a contribué à créer en septembre 2015 lorsqu’elle annonça l’ouverture de son pays aux millions de réfugiés en puissance (suivant en cela les désidératas du patronat allemand, avide de main d’œuvre à bas prix).
A l’issue du sommet, les Vingt-huit ont donc convenu de « finaliser » les termes de l’accord lors du Conseil européen prévu les 17 et 18 mars prochain.
Or c’est peu dire que le mécanisme proposé soulève plus de questions et de problèmes qu’il n’en résout. Passons sur la dimension morale, même si l’UE est souvent prompte à vouloir s’ériger en modèle à cet égard : comment qualifier ce jeu de ping-pong traitant les réfugiés en quantités à transférer, réinstaller, importer et exporter ? Sur le plan du simple bon sens, ce chassé croisé « un Syrien contre un Syrien » ne semble pas non plus particulièrement convaincant.
Surtout, de nombreux experts ont été prompts à pointer les obstacles juridiques : le droit international impose en principe d’examiner le cas des demandeurs d’asile individuellement, et interdit de les transférer collectivement. Le haut-commissaire aux réfugiés de l’ONU, Filippo Grandi, s’est d’ailleurs dit « profondément préoccupé ». Quant à la qualification de « pays sûr » (du point de vue des libertés publiques) attribuée à la Turquie pour autoriser les relocalisations, elle laisse rêveur.
Enfin, les obstacles et dissensions politiques au sein de l’UE ne sont pas anodins. Le Premier ministre hongrois n’a pas tardé à déclarer qu’il opposerait son veto à un tel plan, qui impliquerait de remettre sur le tapis la répartition des réfugiés entre Etats membres. Le président chypriote a exclu toute perspective qui rapprocherait la Turquie d’une adhésion à l’UE. Le chef du gouvernement italien a exigé que la liberté de la presse en Turquie soit mentionnée dans l’accord… Encore ne s’agit-il là que des premières réactions.
D’autres menues questions devraient bientôt émerger. Par exemple : qui va payer les trois milliards supplémentaires, sachant que la collecte de la somme initiale avait déjà soulevé de fortes tensions ? Et comment justifier le maintien de l’état d’urgence « anti-terroriste » – en France par exemple – si on supprime les visas pour les ressortissants turcs, alors même que l’EI dispose de puissants relais dans ce pays ?
Enfin, on pourra noter le paradoxe de la nouvelle configuration politique en Europe. Au sein de l’UE, Berlin et Athènes, hier violemment en conflit sur l’austérité imposée à la Grèce (et qui se poursuit plus que jamais) se retrouvent ensemble, et quasiment isolés, sur la scène européenne. Le tout pour faire cause commune avec la Turquie. Or l’Allemagne était naguère encore le plus farouche adversaire de l’adhésion de celle-ci à l’UE ; en outre, Ankara et Athènes sont loin d’avoir soldé leurs antagonismes hérités de l’histoire…
Tout cela pour un plan d’action dont l’efficacité reste pour le moins aléatoire, quand bien même il serait adopté par les Vingt-huit. Car il convient de ne pas perdre de vue la véritable cause de la crise : la guerre imposée à la Syrie depuis cinq ans.
Lors de sa toute récente campagne électorale, le Premier ministre slovaque, pour justifier son opposition à l’accueil des réfugiés, répétait en substance : « on ne nous a pas demandé notre avis quand les dirigeants occidentaux ont décidé de déstabiliser Damas ».
Le sommet des 17 et 18 mars pourrait donc être « chaud ». Et la suite, plus encore.
Publié par Etienne Copeaux sur 8 Mars 2016, sur son blog "SUSAM-SOKAK"
L'Union européenne a donc admis, en cette nuit du 7 au 8 mars 2016, que la Turquie lui est d'un grand secours, indispensable dans la crise des migrations. Que ce fût le sommet de la complaisance, rien d'étonnant puisque celle-ci dure depuis les années trente, renforcée durant la guerre froide. La complaisance envers les crimes contre l'humanité commis par l'Etat turc est vraisemblablement, même si c'est un non-dit, le principal élément du marchandage entre l'Europe et la Turquie. Fermer les yeux sur ce qui se passe à Sur, Cizre et ailleurs, c'est bien plus précieux pour Erdogan et Davutoglu que trois ou même six milliards d'euros.
Ce n'est pas étonnant, puisque la diplomatie est le domaine du calcul cynique. Mais pourquoi des éditorialistes très écoutés s'alignent-ils sur cette attitude alors qu'ils n'ont rien à perdre, eux? Pourquoi cette complaisance de certains médias?
Ce matin, je l'ai vue prendre tour à tour deux formes sur deux stations de radios publiques.
[...] Lire la suite en cliquant sur le lien ci-dessousTurquie-Europe : la complaisance fait partie du marchandage - Susam-Sokak
Ce n'est pas en Syrie. C'est Cizre, ville de Turquie, mars 2016 L'Union européenne a donc admis, en cette nuit du 7 au 8 mars 2016, que la Turquie lui est d'un grand secours, indispensable dans la...
http://www.susam-sokak.fr/2016/03/turquie-europe-la-complaisance-fait-partie-du-marchandage.html
http://www.collectif-communiste-polex.org/bulletin/bulletin_136_art1.htm
Les hypocrisies de « l’Union Sacrée »
publié le : 26 Février, 2016
Des terroristes islamistes cachés partout, jusqu’au coin de la rue et parfois sous nos lits… Des Français tous Charlie, exploiteurs, exploités, réunis dans les plis du drapeau, avec des policiers et des soldats sanctifiés par leur mission qui sont Charlie aussi… Un Président, monarque omniprésent en père protecteur et chef de guerre en charentaises…
-Depuis un an, la même pièce est ressassée jusqu’à la nausée, par nos télévisions, nos radios, et les autres média, et les politiciens « de gauche » et de droite qui nous dirigent.
-Et cela va durer encore plus d’un an, car cela a permis à notre président de multiplier sa popularité dans les sondages. Le scrutin de 2017 est en ligne de mire, et tant pis si pour le préparer il faut amplifier aussi la xénophobie ambiante : elle fait diversion au chômage massif et aux précarités.
-Il faut pourtant redire, aux murs s’il le fallait, évidence et raison : cette « Union Sacrée » qui prétendument nous unit dans un affolement commun est une escroquerie politique, un mensonge à bien des égards. Car la politique officielle française, le « nous sommes en guerre contre le terrorisme djihadiste-islamiste » est totalement schizophrène, contradictoire et vouée à l’échec humiliant.
-L’ennemi unique désigné au Moyen Orient est DAECH, cet état insurrectionnel qui se dit Califat islamique, construit sur les ruines laissées en Irak, en Syrie, en Libye, par les interventions occidentales, recrutant nos enfants perdus et essaimant ses métastases du Sahel africain aux rivages d’Asie.
Sauf que les puissances occidentales, et la France en premier, persistent tout en expédiant contre lui bombardiers et porte-avions, à soutenir que la solution politique là-bas passe d’abord par l’élimination de l’état national syrien, le plus ancien de ceux qui combattent DAECH.
-Sauf que le meilleur allié de la France au Moyen Orient est l’Arabie Saoudite, riche à milliards de son pétrole, son gaz, et de son monopole du pèlerinage à La Mecque. Un Etat qui repose depuis sa création sous l’égide des puissances occidentales, sur la version la plus intégriste de l’Islam, le Wahabisme, doctrine politique dans laquelle les inégalités sociales et des sexes sont sacralisées, imposées par des dizaines d’exécutions publiques chaque année. Depuis un demi-siècle, avec l’approbation des dirigeants de Washington et de Paris, les monarques saoudiens et des Émirats financent des centaines de centres de diffusion de l’idéologie wahabite du Maghreb au Sahel et jusqu’au Pakistan, alimentent en combattants et en armes des subversions armées, dont les plus influentes sont Al Qaïda en Afghanistan, en Afrique Sahélienne,et au Yémen, ou Al Nosra en Syrie. La même Arabie Saoudite est devenue une puissance militaire importante au Moyen-Orient, que la France se félicite d'équiper avec ses Rafales. Ils lui permettent de combattre l'influence de son concurrent iranien, en envahissant le Yémen, et en bombardant les populations yéménites.
Certes, l'état insurrectionnel de DAECH, nourri longtemps de l'aide saoudienne, a échappé en grandissant à l'influence directe des monarques wahabites de Riyad. Mais ce monstre est en quelque sorte leur fils naturel, et leur double: selon la formule d'un analyste états-unien, " l'Arabie Saoudite est un DAECH qui a réussi.."
Et que dire de la Turquie d'Erdogan, président islamiste membre éminent de l'OTAN, qui fait tout ce qu'il peut depuis des décennies pour détruire l'état national de Syrie, qui alimente en armes, en mercenaires recrutés à l'étranger les bandes armées soulevées contre lui ; qui finance DAECH en lui achetant son pétrole; qui organise vers l'Europe la fuite de centaines de milliers de migrants jeunes et qualifiés, pour vider la Syrie de tout avenir; et qui enfin cherche à empêcher tout règlement négocié dans la region, en s'opposant à la participation des organisations des Kurdes, qu'il massacre...
Francis Arzalier
Déclaration de Georgos Loucaides, porte-parole du Comité central du Parti progressiste des travailleurs de Chypre (AKEL – Parti communiste). 10 février 2016, traduction MlN pour « Solidarité internationale PCF – Vivelepcf »
L’implication de l’OTAN dans la gestion des flux de réfugiés en mer Egée, suivant les objectifs de la Turquie et de l’Allemagne, représente un développement dangereux. Les nouvelles mesures et les mécanismes que prévoient l’Union européenne et l’OTAN font peser des menaces flagrantes sur la souveraineté de leurs Etats-membres. Dans le même temps, l’intensification de la répression exercée contre les réfugiés et la militarisation de la crise laissent présager d’autres tragédies en mer Egée et dans toute la Méditerranée. L’implication de l’OTAN vient s’ajouter à la création par l’UE d’une garde côtière frontalière qui pourra agir même sans l’approbation de ses Etats-membres.
Qui peut donc faire confiance à la machine de guerre, dénommée OTAN, pour prendre soin des réfugiés et des civils ? Où finiront les civils syriens réfugiés alors que leur pays est toujours noyé dans le sang ? Comment va-t-on dissuader les réfugiés d’avoir recours à des passeurs tant que l’UE n’aura créé aucun cadre et aucun parcours légaux et sûrs pour qu’ils déposent leur demande d’asile? Jusqu’à quand l’UE va-t-elle continuer à marchander et négocier avec la Turquie les vies, la sécurité et la dignité des millions de personnes qui fuient la furie de la guerre ?
AKEL réaffirme qu’il n’y a pas d’autre solution définitive à la crise des réfugiés que la fin de la sanglante guerre civile en Syrie. Celle-ci ne pourra pas arriver tant que les pays de l’OTAN et leurs alliés n’auront pas arrêté, une fois pour toutes, toute forme de soutien à l’organisation de l’Etat islamique, de financement, d’équipement de celle-ci et de commerce avec elle, tant qu’ils n’auront pas cessé de saper les forces qui combattent l’Etat islamique sur le terrain.
Sur le blog de Nicolas Maury
Cette nuit, la France et les Etats-Unis ont repoussé une motion russe au Conseil de sécurité des Nations Unies, demandant à ce que soit respectée la souveraineté des Syriens. Ils l’ont repoussé en disant que « cette position n’avait pas d’avenir ».
Un grand mouvement de la paix est plus que jamais nécessaire et nous avons fort à faire en France vu la politique néo-coloniale, complètement vassalisée aux Etats-Unis de notre gouvernement, sans attendre le bon vouloir d’autres pays et mouvements progressistes européens dont la responsabilité est moins engagée que le nôtre dans la propagation de la guerre et du terrorisme qu’il prétend combattre…
Danielle Bleitrach