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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
23 octobre 2015 5 23 /10 /octobre /2015 16:28

Publié par Michel El Diablo

« Les gauches n’ont le choix qu’entre abandonner toute perspective de changement ou redevenir révolutionnaires » [Entretien avec Christophe Bouillaud]
Christophe Bouillaud est professeur de sciences politiques à l'Institut d'Etudes politiques de Grenoble. Il est spécialiste de la vie politique italienne et, plus généralement, de la vie politique européenne. Il tient un excellent blog que l'on peut consulter ici. Il répond ci-dessous à quelques questions au sujet des mouvements de gauche "alternatifs" que l'on voit poindre et croître (ou stagner !) dans plusieurs pays d'Europe. 
 
***
 
On voit émerger, un peu partout en Europe, des gauches alternatives : Podemos en Espagne, Syriza en Grèce, Die Linke en Allemagne et d'autres. Qu'ont-elles en commun ? Vous semblent-elles devoir périmer, à terme, la social-démocratie et le communisme ?
 
Avant de souligner leurs points communs, il faut d’abord souligner leurs différences. Certains de ces partis possèdent un lien historique avec le mouvement communiste international, contrôlé depuis Moscou entre 1917 et 1991. C’est le cas par exemple de Die Linke en Allemagne qui reste électoralement et humainement l’héritier du PDS, le parti-successeur du SED, parti hégémonique de la RDA, même si d’autres éléments venus de la social-démocratie ou du syndicalisme critique de l’ancienne RFA s’y sont agrégés depuis (dont un Oskar Lafontaine par exemple).
 
D’autres s’enracinent dans une gauche elle aussi communiste, mais qui refusait la domination soviétique sur le mouvement communiste international. Il s’agit de tous ces partis qui correspondent à un héritage trotskyste ou même maoïste (comme pour le parti « Socialistische Partij » aux Pays-Bas). C’est aussi le cas, pour schématiser, de Syriza, qui affronte d’ailleurs dans l’arène électorale grecque, un parti communiste, le KKE, réputé pour son immobilisme doctrinal.
 
Par ailleurs, il existe des scissions de gauche des grands partis socialistes ou socio-démocrates de gouvernement. C’est typiquement le cas du  Parti de gauche en France. Enfin, il existe de rares forces - Podemos est pratiquement le seul exemple connu à ce jour - qui ne s’enracinent dans aucune expérience organisationnelle précédente et revendiquent au contraire leur totale virginité politique, tout en reprenant d’évidence des thèmes de gauche traditionnels comme la justice sociale.
 
Au total, malgré leur diversité d’enracinement historique, la plupart de ces forces finissent - quand elles disposent d’élus au Parlement européen - par siéger ensemble dans le groupe parlementaire de la « Gauche Unitaire Européenne/Gauche Verte Nordique », qui n’est autre que l’héritier de l’ancien groupe parlementaire des communistes de l’ouest du continent. De fait, au Parlement européen, ces formations se rassemblent beaucoup plus facilement que les héritiers du fascisme et du nationalisme européens des années 1910-1940, parce qu’elles partagent une visée internationaliste ancrée dans l’histoire longue du mouvement ouvrier européen. Elles ont toutes, aussi, une histoire commune plus récente : depuis les années 1980,  ces forces – ou les individus qui les ont constituées – n’ont connu pratiquement que des défaites politiques. Le moins qu’on puisse dire en effet, c’est que l’influence de ces partis situées à la gauche de la social-démocratie dominante a été totalement insignifiante sur l’expérience européenne depuis les années 1980. Ces forces ont certes survécu, mais elles ont totalement échoué à influencer les évolutions socio-économiques depuis lors.
 

 

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23 octobre 2015 5 23 /10 /octobre /2015 12:59

Cet article est reposté depuis Ça n'empêche pas Nicolas.

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23 octobre 2015 5 23 /10 /octobre /2015 09:27

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23 octobre 2015 5 23 /10 /octobre /2015 09:16
Train fou en Normandie : Communiqué de la CGT Cheminots

COMMUNIQUÉ DE PRESSE : SÉCURITÉ FERROVIAIRE

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Hier, mardi 20 octobre 2015, le train TER n°848973 reliant Abancourt (Oise) à Rouen, a percuté deux bestiaux 10 minutes après son départ, vers 8h00.
À la vue des animaux sur la voie, le conducteur du train a immédiatement réalisé l’ensemble des gestes d’urgence nécessaires et notamment commandé un freinage d’urgence mais le choc n’a néanmoins pas pu être évité.

La collision a provoqué une rupture d’alimentation de l’ensemble des systèmes du train et une cessation de l’effort de freinage pour l’heure encore inexpliquée.

La circulation a alors dérivé, sans qu’il soit possible de l’arrêter, sur une distance de 19 kilomètres au bout desquels le profil de la ligne lui a permis de ralentir fortement.

Durant ce temps, l’agent d’accompagnement du train a pris en charge les voyageurs présents à bord pour les diriger vers la queue du train.

Le conducteur, à l’issue des 19 kilomètres sans capacité de freinage, a profité d’une portion de voie en montée, favorable au ralentissement du convoi, pour se ruer hors du train et l’immobiliser à l’aide de cales.

La Fédération CGT des Cheminots salue tout d’abord le sang-froid exceptionnel, le professionnalisme hors du commun et le plus haut sens des responsabilités dont ont fait preuve le conducteur et l’agent d’accompagnement du train.

Cet accident, dont les conséquences gravissimes ont heureusement pu être évitées, atteste, s’il le fallait, de l’impérieuse nécessité de maintenir à bord de chaque train, un agent d’accompagnement, composante essentielle du système de sécurité ferroviaire.

Après les problèmes de déshuntages des automoteurs X 73500, cet accident interroge une nouvelle fois sur la conception des nouveaux matériels roulants. Il n’est pas concevable, pour la Fédération CGT des Cheminots, que des matériels ferroviaires puissent être conçus de telle manière qu’une avarie, quelle qu’elle soit, ne provoque pas l’arrêt immédiat du train.

Cet accident interroge en outre sur les processus de certification des matériels roulants par l’EPSF qui semble aujourd’hui se limiter à la vérification d’un cahier des charges et donc davantage reposer sur une répartition des responsabilités en cas d’accident que sur un réel souci de prévention des risques ferroviaires.

La Fédération CGT des Cheminots rappelle que les usagers et les populations ont droit à un Service Public de transport ferroviaire de voyageurs et de marchandises sûr, fiable et de qualité. Ce nouvel accident, dont les causes devront rapidement être identifiées et traitées, appelle le retour de tous les acteurs du système ferroviaire, à une culture de la sécurité plutôt que de rentabilité.

La Fédération CGT des Cheminots ne tolérera pas que la sécurité des usagers et des cheminots soit compromise par des choix politiques hasardeux, basés sur le dogme de la réduction des coûts.

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23 octobre 2015 5 23 /10 /octobre /2015 08:50

Les élites du Sud-Est asiatique ont oublié les dizaines de millions d’Asiatiques assassinés par l’impérialisme occidental à la fin et après la Seconde Guerre mondiale. Elles ont oublié ce qui s’est passé dans le Nord – les bombes incendiaires sur Tokyo et Osaka, les bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, la liquidation barbare de civils coréens par les forces états-uniennes. Mais elles ont aussi oublié leurs propres victimes – les centaines de milliers, en fait des millions de gens, qui ont été déchiquetés, brûlés par des armes chimiques ou liquidés directement – des hommes, des femmes et des enfants au Vietnam, au Cambodge, au Laos, en Indonésie, aux Philippines et au Timor oriental.

Tout est pardonné et tout est oublié.

Et une fois de plus, l’Empire pivote fièrement vers l’Asie ; il s’en vante même.

Cela va sans dire que l’Empire ne connaît ni la honte ni la décence. Il fanfaronne à propos de la démocratie et de la liberté, tandis qu’il ne prend même pas la peine de laver ses mains du sang de dizaines de millions de gens.

Partout en Asie, les populations privilégiées ont choisi de ne pas savoir, de ne pas se souvenir, ou même d’effacer tous les chapitres terribles de l’Histoire. Ceux qui insistent sur le souvenir sont réduits au silence, ridiculisés ou présentés comme à côté du sujet.

Une telle amnésie sélective, une telle générosité se retourneront très bientôt. Dans peu de temps, elle reviendra comme un boomerang. L’Histoire se répète. Elle le fait toujours, et en particulier l’histoire de la terreur occidentale et du colonialisme. Mais le prix ne sera pas payé par les élites moralement corrompues, par ces laquais de l’impérialisme occidental. Comme toujours, ce seront les pauvres d’Asie qui seront contraints de payer.

***
[...]
Lire la suite sur Le Grand Soir
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23 octobre 2015 5 23 /10 /octobre /2015 08:39
Commentaires : Quand la SNCF était encore à 100% une entreprise publique et un service public, quand les voyageurs étaient des usagers et non des clients, quand le profit et la rente aux actionnaires n'étaient pas la première préoccupation des actionnaires, quand l'Union Européenne n'avait pas encore imposé la libéralisation du rail, ce genre d'incident ne se produisait pas.

"Suite à un incident affectant un certain type de matériel roulant, des agents de conduite de la région Normande ont fait valoir leur droit de retrait. Le trafic est perturbé sur la région." explique le site de la SNCF.

 

© Laurent LAGNEAU / France 3 Haute-Normandie

© Laurent LAGNEAU / France 3 Haute-Normandie

 

Le TER devient incontrôlable

Le TER 848973 assurait mardi la liaison Abancourt dans l'Oise jusqu'à Rouen. Il percute deux vaches à Serqueux. Le mécanicien actionne ses freins d'urgence. Sa machine ne répond plus.
"La collision a provoqué une rupture d’alimentation de l’ensemble des systèmes du train et d’une cessation de l’effort de freinage pour l’heure encore inexpliquée.
La circulation a alors dérivé, sans qu’il soit possible de l’arrêter, sur une distance de 19 kilomètres au bout desquels le profil de la ligne lui a permis de ralentir fortement."
explique ce matin dans un communiqué la CGT cheminots.
Profitant d'une côte, le mécanicien saute de sa cabine et immobilise avec des cales le TER. Choqué tout comme la contrôleuse du train, les deux agents sont en arrêt maladie depuis l'accident.

Droit de retrait

"Cet accident interroge une nouvelle fois sur la conception des nouveaux matériels roulants. Il n’est pas concevable, pour la Fédération CGT des Cheminots, que des matériels ferroviaires puissent être conçus de telle manière qu’une avarie, quelle qu’elle soit, ne provoque pas l’arrêt immédiat du train," argumente le syndicat majoritaire à la SNCF.
Les syndicats exercent depuis ce matin leur droit de retrait suite à cet accident. A Rouen comme à Caen et sur l'ensemble de la Normandie, le trafic ferroviaire est très perturbé au niveau régional ce jeudi.
Pour vous renseigner sur l'état du trafic régional et les prévisions de trafic, un seul numéro Aléorégion au 0800 27 00 76 (service et appels gratuits).

Normandie-actu.  Extraits.

Après cet incident, le CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) a été alerté. Des traces de chocs très importants sous la caisse du train auraient été constatées par les experts. D’autres analyses doivent avoir lieu, notamment à Sotteville-lès-Rouen, ou la rame a été rapatriée sur fosse, mercredi 21 octobre. Le syndicat Sud-Rail veut des explications. En attendant les résultats des expertises, les conducteurs ont fait valoir leur droit de retrait : une partie d’entre eux refuse de conduire ce modèle de train craignant pour leur sécurité et celle de leurs passagers.

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22 octobre 2015 4 22 /10 /octobre /2015 20:20
Air France: rassemblement dieppois de solidarité avec les salariés poursuivis

UL CGT Dieppe Droits et libertés,

22 oct. 2015

Air France: rassemblement dieppois de solidarité avec les salariés poursuivis
Entre 100 et 150 personnes se sont rassemblés à l'appel de la CGT, pour manifester leur soutien aux salariés d'Air France, injustement poursuivis pour l'affaire de la chemise, alors qu'il protestaient contre la suppression de 2900 emplois.

Les manifestants étaient particulièrement scandalisés par le fait que, lorsqu'il s'agit de militants de la CGT, on envoie la police les "cueillir" à 6 heures du matin, à leur domicile, comme des traficants de drogue ou des terrorristes.

Par contre:

  • Lorsque des portiques ont été brûlés sur les autoroutes, par des bonnets rouges : pas d'arrestation à 6 heures du matin !
  • Lorsque des militants du syndicat patronal des agriculteurs — la FNSEA — déversent du lisier dans les locaux des service de l'État à Caen, les rendant inutilisables pendant plusieurs semaines: pas d'arrestation à 6 heures du matin !
  • Lorsque les mêmes saccagent la sous-préfecture de Morlaix: pas d'arrestation à 6 heures du matin !
  • Lorsqu'un ancien ministre du budget est pris la main dans le sac pour avoir déposé de l'argent en Suisse et spolié l'État: pas d'arrestation à 6 heures du matin.
  • Lorsqu'un ancien président est poursuivi dans 6 ou 7 procédures judiciaires, on ne vient pas l'arrêter à 6 heures du matin.
Morale (amorale) de l'affaire: il y a deux poids et deux mesures dans l'exercice de la répression:
  • Brutalité contre les militants syndicaux de salariés, coupable d'avoir déchiré deux chemises, dans une entreprise privée.
  • Douceur contre les militants patronaux, coupables d'atteinte à la propriété publique.
L'Union locale CGT a annoncé aux participants, qu'elle organise un transport en car pour se rendre au tribunal de Bobigny le 2 décembre prochain, jour du passage en jugement des salariés d'Air France.

Inscrivez-vous pour manifester votre indignation et votre soutien aux salariés d'Air France, qui sont aujourd'hui 17 à subir des condamnations internes, et des mises à pied préalables à licenciements.

Ne laissons pas faire ceux qui agissent pour revilaliser la maxime: "Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir".

Air France: rassemblement dieppois de solidarité avec les salariés poursuivis
Air France: rassemblement dieppois de solidarité avec les salariés poursuivis
Air France: rassemblement dieppois de solidarité avec les salariés poursuivis
Air France: rassemblement dieppois de solidarité avec les salariés poursuivis
Air France: rassemblement dieppois de solidarité avec les salariés poursuivis
Air France: rassemblement dieppois de solidarité avec les salariés poursuivis
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22 octobre 2015 4 22 /10 /octobre /2015 17:56
Parution de Ruptures 3 le 28 octobre ...

Publié par Jean Lévy

 

DSCN3472Le n°3 de Ruptures commence à mijoter…

Sa parution est programmée pour le 28 octobre. Il pourra ainsi rendre compte des élections en Pologne trois jours plus tôt.

Le menu de cette édition prend déjà forme.

L’éditorial sera portera sur l’« affaire » Air France : l’image de dirigeants fuyant la colère des salariés a fait le tour de France et du monde. C’est que, pour une fois, la violence symbolique était retournée.

La page 2 sera consacrée à l’actualité sociale 

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22 octobre 2015 4 22 /10 /octobre /2015 17:46
general-pavel Trapani

Cérémonie d’ouverture hier à la base aérienne de Trapani Birgi, de la Livex, l’exercice « réel » (avec 36.000 hommes, 60 navires et 200 avions) de l’exercice Otan Trident Juncture en cours en Italie, en Espagne et au Portugal. Il sert à tester la capacité de la « Force de réaction » (40 mille hommes), en particulier de la « Force de pointe à très haute rapidité opérationnelle » projetable en 48 heures en dehors de l’Otan vers l’Est et vers le Sud, dont le commandement opérationnel est exercé en 2015 par le Joint Force Command de Lago Patria (Naples), sous les ordres de l’amiral états-unien Ferguson.

Présents pour couper le ruban lors de la cérémonie de Trapani, certains des principaux représentants de l’Alliance. Le général états-unien Breedlove, Commandant suprême allié en Europe (charge qui, selon l’OTAN, revient « traditionnellement » à un général ou amiral états-unien, nommé par le Président) : Breedlove a « deux chapeaux de commandement », parce qu’il est en même temps à la tête du Commandement européen des Etats-Unis, c’est-à-dire qu’il fait partie de la chaîne de commandement états-unienne qui a la priorité absolue, plaçant de facto l’Otan sous les ordres du Pentagone.

A côté de lui, à la cérémonie de Trapani, le secrétaire adjoint de l’Otan, l’ambassadeur états-unien Vershbow qui a fait carrière en promouvant « les relations militaires entre les Etats-Unis et les alliés européens » et, en même temps, « la démocratie et les droits de l’homme dans l’ex-Union Soviétique » : après avoir été ambassadeur états-unien à l’Otan lors de la guerre contre la Yougoslavie, il détient aujourd’hui la charge de vice-président du Conseil de l’Atlantique Nord, principal organe décisionnel de l’Alliance dans lequel, selon les statuts, « il n’y a pas de vote ni de décisions prises à la majorité », mais « les décisions sont prises à l’unanimité et d’un commun accord », c’est-à-dire d’accord avec les ordres de Washington.

Les alliés méritoires sont cependant récompensés : à la cérémonie de Trapani a participé le général français Mercier qui, pour les mérites acquis dans les guerres contre la Yougoslavie, l’Afghanistan et la Libye, a été mis à la tête du Commandement pour la « transformation » de l’Otan, dont le quartier général est à Norfolk, en Virginie (Etats-Unis). Présent également à Trapani le général tchèque Pavel, nommé président du Comité militaire de l’Otan et, à ce titre, conseiller principal du Conseil de l’Atlantique Nord, auquel il transmet l’avis « basé sur le consensus » des chefs d’état-major des pays de l’Otan : Pavel, ancien officier de renseignement, a acquis de grands mérites aux yeux du Pentagone en particulier, quand il était représentant militaire tchèque au quartier général du Commandement Central états-unien, à Tampa en Floride, et dans celui avancé au Qatar au moment de la deuxième guerre contre l’Irak. A l’ombre de ces grands, le sous-secrétaire à la défense Alfano, à la cérémonie de Trapani, a eu l’honneur de participer à une conférence de presse conjointe avec le secrétaire adjoint de l’OTAN, l’états-unien Vershbow.

Et que fait l’Union Européenne tandis que l’Otan sous commandement états-unien mène en Europe un des plus grands exercices de guerre ? Elle la soutient, soit parce que 22 des 28 pays de l’UE sont membres de l’Otan, soit parce que l’Otan officiellement « reste le fondement de la défense collective » de l’Union. Pour réaffirmer ce principe, le président du Conseil européen, le polonais Donald Tusk, est allé le 13 octobre au siège de l’Otan, accueilli par le secrétaire Stoltenberg. Et le 15 Octobre une représentation de l’Etat-major militaire de l’UE s’est déplacée au siège de la Task Force conjointe de l’Otan, à Saragosse, pour suivre les développements de la Trident Juncture. L’exercice, a déclaré Vershbow hier à Trapani, montre que « nous pouvons travailler avec l’Union européenne sous pression ».

Des exercices d’une ampleur semblable, a souligné Vershbow, ont été menés au cours de la guerre froide contre la menace soviétique. « Aujourd’hui, nous sommes confrontés à une situation beaucoup plus instable et potentiellement plus dangereuse » parce que « la Russie a annexé illégalement la Crimée, appuyée par les séparatistes en Ukraine et elle est entrée dans la guerre en Syrie aux côtés d’Assad ».C’est pourquoi l’Otan teste avec le Trident Juncture et d’autres exercices (plus de 300 en 2015), « notre capacité à agir rapidement et de façon décisive au delà de nos frontières pour protéger nos partenaires et nos intérêts ». Une véritable déclaration de guerre que l’Otan lance de l’Italie, un pays qui dans sa Constitution rejette la guerre.

Manlio Dinucci

Article original : il manifesto, 20 octobre 2015

http://ilmanifesto.info/a-trapani-lesercitazione-di-guerra-della-nato/

Traduction par Catherine-Marie

Copyright © Manlio Dinucci, ilmanifesto.info, 2015
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22 octobre 2015 4 22 /10 /octobre /2015 17:16
Otan exercice

« En Cérasie de l’Est, un pays a envahi un pays  voisin plus petit et menace d’en envahir un autre. Les implications de la crise sont mondiales. L’Otan lance une mission internationale d’assistance et de soutien pour protéger les États menacés » : tel est le scénario « simulé » par l’exercice Trident Juncture 2015 (TJ15). Les noms, explique l’Otan, sont «  fictifs ». Mais il ne faut pas beaucoup d’imagination pour comprendre que la «  Cérasie de l’Est » est l’Europe de l’Est et « l’envahisseur » est la Russie  accusée par l’Otan d’avoir envahi l’Ukraine et de menacer d’autres Etats de  l’Est.

Ce qui est en cours en Italie, en  Espagne et au Portugal est donc un test réel de guerre sur le front oriental.  Dans la phase initiale (3-16 Octobre), dans le centre de Poggio Renatico  (Ferrare), le premier opérationnel du nouveau Système de commandement et de  contrôle aérien de l’Otan, 400 militaires de  15 pays « simulent les événements à affronter ». Ensuite, à partir du 21  octobre et jusqu’au 6 novembre, se déroule la Livex, l’exercice « réel » avec  plus de 230 unités terrestres, aériennes et navales et des forces spéciales de  28 pays alliés et 7 partenaires (dont l’Ukraine), comprenant 36 mille hommes,  plus de 60 navires et 200 avions de combat.

Dans la TJ15, les opérations au sol sont contrôlées  par le Landcom, le Commandement des forces terrestres de l’Otan avec quartier  général à Izmir (Turquie), sous les ordres du général  états-unien Nicholson, qui a envoyé sur place plus de  250 membres du personnel. Les opérations maritimes sont contrôlées par le  Marcom, le Commandement des forces navales de l’Otan avec quartier général à  Northwood (Grande Bretagne), sous les ordres de l’amiral anglais Hudson. Les  forces aériennes, par l’Aircom, le Commandement des forces aériennes de l’Otan  avec quartier général à Ramstein (Allemagne), sous les ordres du général  états-unien Gorenc qui est également commandant des  forces aériennes états-uniennes en Europe et de celles  pour l’Afrique.

Le TJ15 sert à tester la capacité de la « Force de  réaction » (40 mille hommes), en particulier celle de sa « Force de pointe à  très haute rapidité opérationnelle » projetable en 48 heures en dehors de la  zone Otan vers l’Est et vers le Sud, dont le commandement opérationnel est  exercé en 2015 par le Joint force Command de Lago Patria (Naples), sous les  ordres l’amiral états-unien Ferguson qui est  également commandant des Forces navales américaines en Europe et celles pour  l’Afrique.

L’Italie, a annoncé le gouvernement, a  fourni pour l’exercice « des structures, des bases et des polygones ». Les  bases et les polygones pour les forces aériennes sont particulièrement  importants. L’Otan les énumère ainsi : Pise et Grosseto en Toscane, Pratica di  Mare dans le Latium, Amendola dans les Pouilles, Decimomannu et Teulada en  Sardaigne, Sigonella et Trapani en Sicile, en plus du porte-avions Cavour  comme base flottante.

A la veille de la Livex, le 19 octobre, aura lieu à  l’aéroport de Trapani Birgi la cérémonie d’ouverture, avec la participation de  certains des plus hauts représentants de militaires italiens et de l’Otan,  suivie d’une conférence de presse et du survol des avions de combat  (Eurofighter 2000 , F-16, AMX et autres) italiens, polonais, grecs et  canadiens, plus un avion radar AWACS redéployé à Trapani à partir de la base  Otan de Geilenkirchen (Allemagne).

Pas de cérémonies par contre, à la base de  Decimomannu, utilisée également par les avions slovènes, et au polygone de  Teulada où s’exerceront aussi des forces terrestres. L’exercice « réel » Livex  avec des bombes et des missiles, qui en explosant répandront dans  l’environnement de l’uranium appauvri et d’autres métaux lourds et substances  chimiques toxiques, sèmera la mort en causant des cancers et des malformations  congénitales. En payant avec l’argent public, obtenu à partir des coupes dans  les dépenses sociales, les frais de la Livex.

 

il manifesto, 13 octobre  2015

Traduction par Catherine-Marie

 

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