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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
9 mars 2015 1 09 /03 /mars /2015 06:39

Lu sur Normandie-actu.fr, d'après un document de l'INSEE.
08/03/2015

 

Rouen : En Haute-Normandie, les ménages dépensent trop pour se chauffer et se déplacer

En Haute-Normandie, un ménage sur quatre a des difficultés pour se chauffer et/ou acheter du carburant. C’est ce que révèle une étude de l’Insee sur la vulnérabilité énergétique, publiée en février 2015. Une tendance légèrement supérieure à la moyenne nationale (22%) qui place ainsi la région au 13e rang des 22 régions françaises, loin derrière l’Auvergne (première avec 37,1% des ménages en situation de vulnérabilité), mais devant l’Ile-de-France (dernière, 8,9%).
Dans les détails, 129 200 ménages de Haute-Normandie dépenseraient plus de 8 % de leur revenu pour se chauffer, soit 1 415 euros par an (165 euros de plus qu’au niveau métropolitain). Ces ménages représentent un total de 213 400 personnes, dont 26 100 enfants de moins de 14 ans. La taille et surtout l’ancienneté du logement ont une grande influence sur ces dépenses énergétiques. Plus le logement est neuf, donc mieux isolé, moins les foyers devront augmenter le chauffage.

De nombreux ménages se sont éloignés des villes

L’Insee s’est également intéressé aux dépenses liées aux déplacements. Ainsi 83 000 ménages de Haute-Normandie (près de 11% de la population de la région) dépensent plus de 4,5 % de leur revenu en carburant. Bien que la dépense moyenne par an soit supérieure de 75 euros à celle de l’ensemble des ménages métropolitains la région se place au 17e rang des 22 régions françaises les plus exposées à ce type de vulnérabilité. L’Insee explique que de nombreux ménages se sont éloignés des villes pour acquérir des maisons et utilisent ainsi d’autant plus leur voiture.

 

Commmentaires:  C'est le résultat de la dégradation des conditions de vie et travail.  Dans les années 70-80, l'Etat a fortement incité les familles à recourir à l'électricité pour se chauffer.  Il tablait sur l'énergie nucléaire et l'électricité coûtait beaucoup moins cher.  De puis EDF a dû obéir à la loi de la "concurrence libre et non faussée", a été privatisé, introduit en Bourse et a dû adopter les méthodes de gestion capitaliste.  En cessant d'être une entreprise publique, EDF a donné la priorité aux actionnaires.  Ceal a valu aux " usagers" devenus "clients" des hausses de tarifs régulières et au-dessus de l'augmenation moyenne des salaires.  Il faut bien faire payer à quelqu'un l'aventure américaine (investissements hasardeux dans le nucléaire américain qui ont coûté plus de deux milliards).  La logique capitaliste étant ce qu'elle est, ce n'est pas les donneurs d'ordre -les actionnaires- qui ont dû payer, mais les "usagers-clients".

Par ailleurs, les Français ont été incités à devenir propriétaires pendant que le parc locatif des logements sociaux se restreignait.  Les moins pauvres des familles de ces logements sont partis mais ont dû acheter de plus en plus loin de leur lieu de travail et , outre leur budget chauffage, augmenter leur budget déplacement.  D'autant que la fermeture des gares, les lignes de cars incommodes les contraignent à utiliser une, voire deux voitures quotidiennement.  A cela s'ajoutent les emplois précaires et mobiles, les licenciements puis la recherche d'un emploi souvent loin du domicile qu'ils n'ont pas encore fini de payer. AC





 

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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 22:45

Publié par Jean Lévy

Vente d'Alstom : le dessous des cartes

UN SCANDALE D'ETAT ?

 

FIGAROVOX/EXCLUSIF - Pour Jean-Michel Quatrepoint, la vente d'Alstom est un «scandale d'État». Le journaliste et économiste révèle que le gouvernement a délibérément confié à un groupe américain l'avenir de l'ensemble de notre filière nucléaire.

 


Jean-Michel Quatrepoint est journaliste économiste. il a travaillé entre autres au Monde, à la Tribune et au Nouvel Economiste. Il a écrit de nombreux ouvrages, dont La crise globale en 2008 qui annonçait la crise financière à venir.

Dans son dernier livre, Le Choc des empires. Etats-Unis, Chine, Allemagne: qui dominera l'économie-monde? (Le Débat, Gallimard, 2014), il analyse la guerre économique que se livrent les trois grands empires qui règnent en maitres sur la mondialisation: les Etats-Unis, la Chine et l'Allemagne.


PROPOS RECCUEILLIS PAR

Alexandre Devecchio@Alex_devecch


Vendredi 19 décembre, dans un complet silence médiatique, les actionnaires d'Alstom ont approuvé à la quasi-unanimité le passage sous pavillon américain du pôle énergie du fleuron industriel. 70% des activités d'Alstom sont donc vendues au conglomérat General Electric (GE). Que cela signifie-t-il concrètement?

Le protocole d'accord approuvé par Emmanuel Macron en novembre et voté par l'assemblée générale d'Alstom, le 19 décembre, est proprement hallucinant  tant il fait la part belle à Général Electric et ne correspond pas à ce qui avait été négocié et présenté au printemps dernier.

Au-delà des éléments de langage des communicants et de la défense de Patrick Kron, il s'agit, bel et bien de la vente - oserais-je dire, pour un plat de lentilles - d'un des derniers et des plus beaux fleurons de l'industrie française à General Electric.

Pour comprendre les enjeux, il faut rappeler quelques faits. Le marché mondial de la production d'électricité, des turbines, est dominé par quatre entreprises: Siemens, Mitsubishi, General Electric et Alstom. Le groupe français détient 20 % du parc mondial des turbines à vapeur. Il est numéro un pour les centrales à charbon et hydrauliques. Alstom Grid, spécialisé dans le transport de l'électricité, est également un des leaders mondiaux. Mais c'est dans le nucléaire qu'Alstom était devenu un acteur incontournable. Avec 178 turbines installées, il couvre 30 % du parc nucléaire mondial. Ses nouvelles turbines, Arabelle sont considérées comme les plus fiables du monde et assurent 60 ans de cycle de vie aux centrales nucléaires. Arabelle équipe les futurs EPR. Mais Alstom a également des contrats avec Rosatom en Russie et avec la Chine pour la livraison de quatre turbines de 1000 MW. Alstom, faut-il le rappeler, assure la maintenance de l'îlot nucléaire des 58 centrales françaises.

Les activités nucléaires d'Alstom n'étaient-elle pas censées être sanctuarisées?

Au début des négociations avec GE, celui-ci n'était intéressé que par les turbines à vapeur et notamment à gaz. Dans l'accord du mois d'avril dernier, cette activité était vendue à 100 %, mais trois filiales 50-50 étaient créées. L'une pour les énergies renouvelables, dont l'hydraulique et l'éolien en mer. La deuxième pour les réseaux, Alstom Grid, et la troisième, pour les activités nucléaires. À l'époque, les autorités françaises, par la voix d'Arnaud Montebourg, avaient garanti que ce secteur nucléaire resterait sous contrôle français. Le vibrionnant ministre français est parti et les promesses, c'est bien connu, n'engagent que ceux qui veulent les croire.

Non seulement le 50-50 est devenu 50 plus une voix pour General Electric, mais le groupe américain détiendra 80 % pour la partie nucléaire. C'est dire que la production et la maintenance des turbines Arabelle pour les centrales nucléaires sera contrôlée par GE.

Quelles sont les conséquences sur l'industrie française, notamment sur la filière nucléaire?

On peut dire ce que l'on veut, mais c'est désormais le groupe américain qui décidera à qui et comment vendre ces turbines. C'est lui aussi qui aura le dernier mot sur la maintenance de nos centrales sur le sol français. La golden share que le gouvernement français aurait en matière de sécurité nucléaire n'est qu'un leurre. Nous avons donc délibérément confié à un groupe américain l'avenir de l'ensemble de notre filière nucléaire…

Pourquoi General Electric qui, il y a un an, n'était intéressé que par les turbines à vapeur a-t-il mis la main sur ce secteur nucléaire?

Tout simplement, parce que l'énergie est au centre du projet stratégique américain. Et que le nucléaire est une des composantes de l'énergie. Le marché redémarre. Dans les pays émergents, mais aussi en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. General Electric en était absent. Là, il revient en force et acquiert, pour quelque milliards de dollars avec Arabelle, le fleuron des turbines nucléaires.

Sur le marché chinois, l'un des plus prometteurs, Westinghouse associé à Hitachi, est en compétition face à EDF, Areva et Alstom. Arabelle était un atout pour la filière française. Que se passera-t-il demain si GE négocie un accord avec Westinghouse pour lui fournir Arabelle? C'est donc à terme toute la filière nucléaire française qui risque d'être déstabilisée à l'exportation.

Cela peut-il également avoir des conséquences diplomatiques et géopolitiques? Lesquelles?

Oui, et c'est peut-être le plus grave. Les Etats-Unis sont nos alliés, mais il peut arriver dans l'histoire que des alliés soient en désaccord ou n'aient pas la même approche des problèmes, notamment dans la diplomatie et les relations entre États. Est-on sûrs qu'en cas de fortes tensions entre nos deux pays, comme ce fut le cas sous le Général de Gaulle, la maintenance de nos centrales nucléaires, la fourniture des pièces détachées seront assurées avec célérité par la filiale de GE?

En outre, on a également oublié de dire qu'il donne à GE le monopole de la fourniture de turbines de l'ensemble de notre flotte de guerre. D'ores et déjà, le groupe américain fournit près de la moitié des turbines à vapeur de notre marine, à travers sa filiale Thermodyn du Creusot. Alstom produit le reste, notamment les turbines du Charles de Gaulle et de nos quatre sous-marins lanceurs d'engins. Demain, GE va donc avoir le monopole des livraisons pour la marine française. Que va dire la Commission de la concurrence? Monsieur Macron a-t-il étudié cet aspect du dossier?

Enfin, il est un autre secteur qu'apparemment on a oublié. Il s'agit d'une petite filiale d'Alstom, Alstom Satellite Tracking Systems, spécialisée dans les systèmes de repérage par satellite. Ces systèmes, installés dans plus de 70 pays, équipent, bien évidemment, nos armées, et des entreprises du secteur de la défense et de l'espace. C'est un domaine éminemment stratégique, car il concerne tous les échanges de données par satellite. General Electric récupère cette pépite. Quand on sait les liens qui existent entre la NSA, les grands groupes américains pour écouter, lire, accéder aux données des ennemis, mais aussi des concurrents, fussent-ils alliés, on voit l'erreur stratégique à long terme que le gouvernement vient de commettre. Le ministère de la Défense a t il donné son avis?

Peut-on aller jusqu'à parler de dépeçage?

Oui car, ne nous y trompons pas, l'histoire est écrite. Patrick Kron, actuel PDG, s'est félicité que les accords avec les Américains permettront à Alstom de vendre, d'ici à trois ou quatre ans, ses participations dans les trois sociétés communes, dans de bonnes conditions… pour les actionnaires. Ce qui restera d'Alstom, la partie ferroviaire qui aura bien du mal à survivre, reversera de 3 à 4 milliards d'euros aux actionnaires dont Bouygues qui détient 29% et qui souhaitait sortir. En fait on fait porter à Bouygues un chapeau trop grand pour lui. Ce n'est pas la raison principale de cette cession. Ni le fait que la branche énergie d'Alstom ne soit pas rentable ( seules les turbines à gaz depuis le rachat catastrophique de l'activité de ABB en 2000 posent problème ).

Quelle est alors, selon vous, la véritable raison de cette vente?

La véritable raison, quoiqu'en disent les dirigeants d'Alstom, c'est la pression judiciaire exercée par la justice américaine qui s'est saisie en juillet 2013 , d'une affaire de corruption, non jugée, en Indonésie pour un tout petit contrat ( 110 milions de dollars ). Tout se passe comme si cette pression psychique, voire physique, sur les dirigeants, la crainte d'être poursuivi, voire emprisonné ( comme ce fut le cas pour un des responsable d'une filiale du groupe aux Etats Unis ) la menace d'amendes astronomiques avaient poussé ces dirigeants a larguer l'activité énergie. Comme par hasard il y avait un acheteur tout trouvé: Général Electric. Ce ne sera jamais que la cinquième entreprise soumise à la vindicte de la justice américaine que ce groupe rachète. Au passage je rappelle que Jeffrey Immelt son PDG est le président du conseil pour l'emploi et la compétitivité mis en place à la Maison Blanche par Obama. Ce qui n'empêche pas GE d'être le champion de l'optimisation fiscale ( Corporate Tax Avoiders ) avec une vingtaine de filiales dans les paradis fiscaux. Sur 5 ans le groupe a déclaré 33,9 milliards de dollars de profits et n'a pas payé un cent d'impôts aux Etats Unis. Outre Atlantique ont dit désormais ce qui est «bon pour GE est bon pour l'Amérique «. Mais ce qui est bon pour GE ne l'est pas forcément pour la France ou l'Europe. A moins de considérer que notre avenir est de devenir une filiale de GE…

Si on peut comprendre que les actionnaires trouvent leur compte dans cette vente, comment expliquer la passivité des acteurs de la filière nucléaire et surtout de l'Etat?

On ne peut que s'étonner du peu de réactions des acteurs de la filière nucléaire. Il est vrai que Bercy et l'Élysée ont donné leur feu vert à cette nouvelle version des accords au moment même où EDF et Areva connaissaient une vacance du pouvoir. Chez Areva, Luc Oursel, aujourd'hui décédé, avait quitté de fait les rênes à la fin de l'été. Chez EDF, François Hollande et Emmanuel Macron ont décidé seuls, contre l'avis de Manuel Valls et de Ségolène Royal, de ne pas renouveler Henri Proglio et de le remplacer par Jean-Bernard Lévy. Un patron de qualité, unanimement apprécié… chez Thalès. Cette vacance du pouvoir, à un moment crucial, a incontestablement favorisé l'évolution des accords au profit de GE. Une politique de gribouille, puisque Henri Proglio va se retrouver président du Conseil de surveillance… de Thalès. Du grand n'importe quoi. Le moins qu'on puisse dire c'est que l'Élysée et Bercy n'ont pas fait un cadeau de Noël aux nouveaux présidents d'EDF et d'Areva. Le drame de l'appareil d'Etat c'est qu'il est dirigé par Bercy où la fibre industrielle a pratiquement disparu. Soit nous avons des politiques qui ne connaissent l'activité économique qu'à travers le prisme des collectivités locales soit nous avons de jeunes technocrates formés, imprégnés par la mentalité de banquier d'affaires . Un bref passage par Rothshild ou Lazard n'est pas forcément un gage de compétences en industrie…

L'Europe a-t-elle joué un rôle dans cette affaire?

Indirectement oui, lorsque Pierre Bilger, en 1999, a racheté une partie des activités de turbines de ABB - un rachat funeste, le groupe français ayant payé fort cher des turbines qui vont se révéler défectueuses - la Commission européenne a exigé qu'Alstom cède une partie de ses actifs dans ce secteur. Et ce, pour éviter une position dominante sur le marché européen. C'est ainsi que General Electric a racheté l'usine de Belfort d'Alstom.

Que dit le cas Alstom de la désindustrialisation de la France?

Qu'il y a un lien direct entre la désindustrialisation de la France, son déficit abyssal du commerce extérieur, sa perte d'influence dans le monde, la lente attrition des emplois qualifiés et les désastres industriels à répétition que notre pays a connu depuis vingt ans. De Péchiney à Arcelor, en passant par Bull, Alcatel, la Générale de Radiologie et aujourd'hui Alstom, la liste est longue de nos fleurons industriels qui ont été purement et simplement liquidés par l'absence de vision stratégique de la classe politique et de la haute administration, par la cupidité et l'incompétence de certains dirigeants d'entreprise qui ont fait passer leurs intérêts personnels avant ceux de la collectivité. Oui, il y a bien une corrélation entre l'étrange défaite de 1940, qui vit en quelques semaines l'effondrement de notre pays et celle, plus insidieuse et plus longue, qui voit le délitement de notre appareil industriel.

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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 18:03

Lu sur PCF Bassin d'Arcachon

 

Comité Central de Syriza – Intervention de la « Tendance Communiste »

Les principaux opposants de la "Plateforme de gauche"  ont recueilli 41% sur un amendement critiquant l'accord.

 

Le 05 Mars 2015 

  • Le Comité Central (CC) de Syriza s’est réuni les 28 février et 1er mars derniers, au lendemain de l’accord avec l’Eurogroupe. La principale opposition interne, la « Plateforme de gauche » du ministre Lafazanis, a présenté un amendement critiquant l’accord. Il a recueilli 68 voix, soit 41 % des membres du CC. Le nouveau secrétaire du parti, Tassos Koronakis, a été élu avec à peine 102 voix sur 199. Le CC de Syriza a envoyé un signal clair au gouvernement.

Nos camarades de la « Tendance Communiste de Syriza » sont moins importants, numériquement, que la « Plateforme de gauche ». Mais ils constituent une opposition de gauche ferme, marxiste – et qui grandit. Ils ont deux élus au Comité Central de Syriza, dont Stamatis Karagiannopoulos, qui est intervenu dans le débat. Il a apporté un soutien critique à l’amendement de la « Plateforme de gauche ». Puis il a présenté une motion de la Tendance Communiste (qui a recueilli deux voix). Nous publions ci-dessous des extraits de son discours.

Chers camarades,

La position de la Tendance Communiste sur l’accord et les récents développements est bien connue. Nous avions prévu de longue date ce qui allait se produire si la direction du parti persistait dans ses erreurs. Les événements ont entièrement confirmé nos analyses.

Camarades dirigeants, ces dernières années, nous avons souligné que la perspective d’une « négociation » fructueuse avec la troïka, pour en finir avec le Mémorandum et l’austérité, était sans fondement. Votre fixation dogmatique sur les négociations vous a inévitablement mené, aujourd’hui, à considérer la mise en œuvre du programme de Syriza comme une « action unilatérale » – autrement dit, impossible dans le cadre de l’accord avec l’Eurogroupe.

Ces dernières années, on vous a demandé de ne pas reconnaître la dette et l’obligation de la rembourser. A présent, voilà que vous qualifiez publiquement la dette de « viable » et subordonnez votre politique à la nécessité de dégager des « excédents primaires ». Or, sur la base d’une économie capitaliste en crise, pourrissante, le respect des objectifs en termes d’excédents primaires vous poussera inévitablement à mettre en œuvre de nouvelles mesures d’austérité – et à complètement abandonner nos engagements électoraux.

Camarades dirigeants, on vous a prévenu qu’il ne fallait pas prendre de position sur le faux dilemme : « euro ou drachme ». La véritable alternative, pour les travailleurs, c’est : « capitalisme ou socialisme ». En insistant dogmatiquement sur la nécessité que la Grèce reste à tout prix dans la zone euro, vous vous êtes soumis au chantage des maîtres de la Zone euro.

On vous a conseillé de compléter le « programme de Thessalonique » par une série de mesures radicales et socialistes telles que la répudiation de la dette, la nationalisation des propriétés de l’Eglise et la nationalisation des plus grandes entreprises, à commencer par les plus profitables – de façon à financer notre programme. Vous avez préféré considérer comme plus « réaliste » la perspective d’un financement du programme de Thessalonique par la troïka elle-même.

La peur de prendre des mesures radicales vous a désarmé et vous a poussé à accepter les diktats budgétaires de la troïka. La mise en œuvre des modestes mesures de notre programme électoral est renvoyée à une échéance indéterminée.

Camarades dirigeants, malgré ce sérieux recul, vous pouvez toujours changer de direction et mettre en œuvre les mesures radicales et socialistes qui s’imposent. Aussi, la Tendance Communiste de Syriza soumet au Comité Central la motion suivante :

« Le CC de Syriza réaffirme son soutien aux engagements électoraux du parti et à ses principes programmatiques et politiques fondateurs. Il appelle le gouvernement à annuler immédiatement l’accord avec la troïka. Il appelle les députés de Syriza à voter contre l’accord – s’il est soumis au parlement.

Le peuple grec a voté pour le programme de Syriza et le soutient massivement. En conséquence, ce programme doit être mis en œuvre sans rechercher l’approbation de nos créanciers. »

La Tendance Communiste de Syriza soumettra cette motion à toutes les sections du parti où elle est présente.

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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 10:35

Publié par Michel El Diablo

POUTINE a-t-il tué le cacique eltsinien Boris NEMTSOV ? [Jean-Luc Mélenchon]

Le malheureux a été assassiné Place Rouge devant le Kremlin, la veille de la manifestation à laquelle il avait appelé en compagnie d’une autre grande figure de l’opposition, le raciste et antisémite Alexey Navalny. Des flots d’encens sont aussitôt montés vers le ciel, votivement offerts par tous les médias « éthiques et indépendants ». Le premier d’entre eux, « Le Monde », a pieusement recopié, sans nuance ni recul, la notice de l’ambassade des États-Unis. Il a donc repeint Nemtsov aux couleurs du martyr de la démocratie, de l’Occident et ainsi de suite. Qualité à laquelle n’accédera jamais le blogueur saoudien qui reçoit chaque semaine sa ration des mille coups de fouets qu’il doit endurer sans bénéficier de l’indignation mondialement bruyante d’Obama, de François Hollande, et les autres. Ni, bien sûr, « Le Monde », ni l’ignoble Plantu, titulaire du prix de 10 000 euros « pour la liberté de la presse » que lui ont attribué les riant fouetteurs du Qatar. Sans vergogne, « Le Monde » écrit : « Boris Nemtsov, qui avait 55 ans, n’était pas un héritier du soviétisme. C’était un authentique démocrate, un homme qui croyait en l’universalité des valeurs de liberté et de pluralisme ». Quel besoin d’en rajouter à ce point ? Ne suffit-il que cet homme ait été assassiné pour déplorer sa mort ? Non, bien sûr ! L’apologie de Nemtsov, illustrissime inconnu avant son meurtre, fonctionne comme un piège à naïf pour créer une ambiance de « Sadamisation » contre Poutine. « A-t-on encore le droit de s’opposer en Russie » me demande une journaliste qui ne connait rien ni à cette affaire ni à aucune autre concernant la Russie contemporaine. On devine le sous-entendu. Ce Nemtsov aurait été assassiné par Poutine. Sans le début d’une preuve, l’accusation est instillée. Ces gens-là n’ont aucune subtilité. Et leurs enquêtes sont rondement menées depuis le bar de la rédaction.

 

Voyons : un opposant est assassiné, Place Rouge. Il combattait Poutine, Poutine habite le Kremlin sur la place rouge ! « Bon sang ! Mais c’est bien sûr ! Poutine l’a tué ! » Hurrah ! Quelle perspicacité ! On ne la fait pas à un journaliste libre d’être d’accord avec l’ambassade des USA ! Que Poutine veuille rendre célèbre un inconnu à la personnalité plus que trouble, qu’il le tue devant sa porte, la veille de la manifestation d’opposants à laquelle celui-ci appelait, ne leur parait pas d’une insigne stupidité. Ni contradictoire avec l’intelligence machiavélique qu’ils prêtent à Poutine le reste du temps. Non. Pourtant, après ce mort et sa malheureuse famille, la première victime politique de cet assassinat est Vladimir Poutine. Car il a été aussitôt traîné dans la boue par toute la presse « libre, éthique et indépendante » du monde entier, dénonciatrice ardente sur ordre des armes de destruction massive de Saddam Hussein, de l’Iran et de tous les autres articles de propagande pré-machée des USA.

 

Voyons donc la biographie de cet émouvant « authentique démocrate ». Commençons par ses fréquentations les plus récentes dans le cadre de son amour pour les valeurs sans rapport avec « le soviétisme » ! Il appelait à une manifestation le 1er mars contre le gouvernement russe, ce qui est bien son droit. La manifestation a eu lieu et a été traitée moins durement que la manifestation à Sivens le jour ou Remi Fraisse s’y trouvait. Pour convoquer cette manifestation, l’ami de la liberté a joint sa signature à celle d’un autre ami du « Monde », le raciste Alexey Navalny, leader libéral-xénophobe ultra violent. Navalny a créé en 2006, avec des néonazis russes, le mouvement nationaliste des « Marches Russes ». Il est l’inventeur des slogans qui ont entraîné de nombreuses violences contre des immigrés : « la Russie aux Russes », « Arrêtons de nourrir le Caucase ! »« nettoyer la Russie ». Dans une vidéo en marge de ces marches, il qualifiait de « cafards » les habitants du Caucase : « si l'on peut tuer les cafards avec une chaussure, quand il s'agit d'êtres humains, je recommande d'utiliser une arme à feu ». Voilà pour l’ami de « l’authentique démocrate ». Et aussi pour les organisateurs de la manifestation encensée par « le Monde ». Risible dans la fabrication d’une information de convenance, le journal a aussi voulu faire croire qu’elle était organisée en réplique au meurtre. En fait, elle se préparait depuis des semaines sur les thèmes racistes habituels de ces personnages nauséabonds.   

 

Voyons à présent le cas de Boris Nemtsov, « l’ami des libertés », « sans rapport avec le soviétisme » ? En effet, il s’agit d’un voyou politique ordinaire de la période la plus sombre du toujours titubant Boris Eltsine. Ce Nemtsov est le principal artisan des privatisations de la période 1991-1993 qui furent en fait un véritable pillage. L’homme « sans rapport avec le soviétisme » était alors nommé par Eltsine, gouverneur de Nijni-Novgorod. Il se rendit odieux à grande échelle comme ministre de l'énergie d'Eltsine. Ce sont les privatisations décidées et organisées par lui, Nemtsov, qui ont créé l'oligarchie kleptocratique russe, fléau dont ce pays met un temps fou à se débarrasser. En effet, chaque oligarque, généreux donateur, est défendu bec et ongle par la propagande des agences de l’OTAN comme des « amis de la liberté », de « l’économie de marché » et autre habillages rhétoriques de la caste dans le monde entier. D’ailleurs, l’entourage de « l’authentique démocrate» Nemtsov, a fourni un riche contingent de condamnés pour diverses malversations dans les privatisations organisé par l’homme qui « n’avait rien à voir avec le soviétisme ».

 

Libéral fanatique, ce grand esprit avait été félicité à l'époque par Margaret Thatcher lors d'une visite en Russie. Vice-premier ministre chargé de l'économie en 1997-1998, sa gestion servile à l’égard des injonctions du FMI provoqua le crash russe. Ce fut la plus terrible humiliation de la nation russe depuis l’annexion de l’ancien glacis de l’est dans l’OTAN. Voilà le bilan de monsieur Nemtsov. Cela ne justifie pas qu’on l’assassine. Mais cela devrait nous épargner d’être invités à l’admirer comme le propose grotesquement « le Monde ». Si nous avions une presse indépendante des États-Unis et du conformisme de la dictamolle libérale, personne ne s’aviserait de nous le proposer.

 

Qui a bien pu tuer Nemtsov ? Naturellement nous n’en savons rien. Si l’on exclut le crime passionnel, et que l’on reste à la politique, on peut diriger l’enquête et les soupçons du côté où il avait le plus d’ennemis. A qui profite le crime ? Certainement pas à Vladimir Poutine : cet assassinat arrive pour lui au plus mauvais moment sur le plan international et au plus mauvais endroit : devant chez lui, au Kremlin. Boris Nemtsov n'était pas une menace pour Poutine compte tenu de sa marginalisation intérieure. En Russie, les amis de l’Ukraine actuelle qui manifestent avec le drapeau de l’ennemi sont très mal vus. Surtout que pour Nemtsov, son soutien à l'Ukraine ultra-nationaliste a commencé en 2004, quand il était déjà conseiller économique du président Ioutchenko, ami d’hier du journal « Le Monde » et ennemi d’aujourd’hui, héros de la dite « révolution » orange. Il est certain que la popularité de Boris Nemtsov n'a pas grandi en Russie du fait son opposition au vote des citoyens de Crimée pour le rattachement à leur patrie russe. Il préférait une Crimée enchainée à l’Ukraine dont les habitants étaient interdits de parler leur langue par ordre des hurluberlus violents de Kiev. L’homme qui n’avait « rien à voir avec le soviétisme » était pourtant dans cette circonstance le défenseur d’une décision personnelle de Nikita Kroutchev, alors tout puissant secrétaire général du Parti Communiste de l’Union soviétique, qui décida, un soir de beuverie dit-on, de rattacher la Crimée à l’Ukraine pour afficher la force de l’attachement de l’Ukraine à la Russie. Un peu comme si un président français décidait de rattacher l’Alsace et la Lorraine à l’Allemagne pour montrer la force du couple franco-allemand ! Car la Crimée est russe depuis toujours, comme l’Alsace et la Lorraine sont françaises, comme l’ont prouvé les millions de morts français tués pour la libérer de l’occupation allemande. Notons, quoiqu’on en pense, qu’un Russe qui se prononce pour Kiev et pour l’intervention de « l’Occident » en Ukraine est un courageux minoritaire parmi les Russes qui vivent mal la présence de nazis au gouvernement de Kiev, l’interdiction de parler russe dans les terres russophones et s’émeuvent des quatre mille civils russophones tués dans le Donbass et du crime sadique contre les quarante syndicalistes brulés vifs ! Sachant cela, je pense que même le plus anti-Poutine et ennemi des Russes peut alors voir sous un autre œil la situation.

 

Boris Nemtsov était un opposant extrêmement confortable pour Poutine car il était caricaturalement acquis aux ennemis de la Russie. Il était donc sans aucun danger politique et parfaitement inconnu de « l’opinion occidentale » avant sa mort. Je n’en dirais pas autant des milieux de l’extrême droite Russe. Celle-ci est aspirée dans une surenchère permanente et des compétitions mortelles depuis que des « amis de l’Europe » comme l’antisémite Alexey Navalny en rajoutent sans cesse dans l’hystérie xénophobe et ultra nationaliste. Dès lors « l’authentique démocrate», multi pensionné des officines et succursales de la bien-pensance européenne et nord-américaine, ami public du gouvernement ultra anti-russe de Kiev, en pointe dans le rôle de tireur dans le dos de son pays, pourrait avoir été pour eux une cible pleine de sens. Pour ceux-là d’ailleurs, la politique de Poutine est trop équilibrée. Eux sont partisans de la confrontation directe avec l’Ukraine et les USA. C’est eux que le parti américain d’Ukraine veut encourager en les poussant à bout. Le débarquement des troupes américaines fonctionne dans ce sens. Car soyons clairs : si l’armée russe entrait en Ukraine à la suite des provocateurs nord-américaine, les forces qui tenteraient de s’y opposer seraient balayées en moins d’une semaine, parachutistes américains ou pas. 600 Américains ne sont pas davantage invincibles que des milliers d’entre eux. Ce qu’ont montré toutes les guerres perdues par les armadas nord-américaines, à Cuba, au Vietnam, en Somalie, en Afghanistan, en Irak. Les USA savent organiser des complots, des assassinats politiques, acheter des journalistes et des agents d’influence dans tous les pays. Mais militairement, ils ne peuvent vaincre que dans l’ile de la Grenade des gens désarmés, à Panama le chef des trafiquants de drogue, et d’une façon générale des gens incapables de se défendre.

 

Il est important de se souvenir que la Russie est une très grande puissance militaire, dont le peuple en arme, que n’intimideront pas les bandes de pauvres diables chicanos de l’armée des USA. En tous cas ces 600 parachutistes-là ne peuvent compenser le caractère pitoyable des bandes armées ukrainiennes qui viennent d’être défaites dans l’est du pays en dépit de la sauvagerie de leurs actions. Tout repose donc à présent sur le sang froid de Vladimir Poutine et des dirigeants russes. Pas de guerre ! La patience, l’écroulement de l’économie ukrainienne, la désagrégation de ce pays qui a tant de mal à en être un, tout vient à point à qui sait attendre. La guerre est le pire qui puisse arriver à tout le monde en Europe et dans le monde. La guerre au milieu de sept centrales nucléaires dont la deuxième du monde, devant le sarcophage de Tchernobyl, la guerre serait un désastre dont l’Europe ne se relèverait pas avant des décennies. Les USA doivent rentrer chez eux et laisser les habitants de ce continent régler leurs problèmes. 

 

Jean-Luc MÉLENCHON

le 4 mars 2015

 

 

 

 

POUTINE a-t-il tué le cacique eltsinien Boris NEMTSOV ? [Jean-Luc Mélenchon]

SOURCE:

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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 10:30
8 mars 2015 : la CGT et la journée internationale de lutte pour les droits des femmes
L’égalité maintenant, c’est possible !

En 2015, les femmes gagnent toujours un salaire de 27% inférieur à celui des hommes et touchent une pension de retraite de 40% plus faible. Pourtant, contrairement au fatalisme entretenu, l’égalité professionnelle peut être mise en place très rapidement. Pour cela, le patronat doit cesser de bloquer toutes les négociations sur l’égalité et les pouvoirs publics doivent avoir une action résolue, dans la durée.
 

La CGT interpelle le patronat et le gouvernement : la crise ne saurait justifier le maintien des inégalités, il est inacceptable de sacrifier les femmes sur l’autel de l’austérité !

 

8 mars 2015 : la CGT et la journée internationale de lutte pour les droits des femmes

8 chantiers prioritaires permettraient de faire de l’égalité une réalité :
 

- La revalorisation des métiers à prédominance féminine avec des classifications non-discriminantes. Après un an de réunion, le groupe paritaire chargé d’élaborer une méthodologie pour évaluer les classifications n’a toujours pas rendu sa copie du fait du blocage du patronat. Garantir un salaire égal pour un travail de valeur égale est pourtant une obligation légale depuis 1972 en France, de nombreux pays européens avancent sur le sujet (Portugal, Belgique, Grande-Bretagne…), la France sera-t-elle le mouton noir de l’Europe ?
 

- La lutte contre les temps partiels, qui sont occupés à 80% par des femmes. Le seuil minimal de 24h prévu par la loi dite de sécurisation de l’emploi est virtuel : 46 branches (soit 75% des branches qui comptent plus d’un tiers de salariés à temps partiel) ont adopté un accord dérogeant à cette durée minimale –dont certains la réduisant à 2h hebdomadaire-. En outre, cette durée ne s’applique que pour les nouvelles embauches. La CGT exige d’urgence un bilan et de nouvelles mesures, comme le renchérissement du coût des emplois à temps partiels.
 

- Les sanctions ne doivent pas seulement être liées à l’obligation d’ouvrir des négociations, mais à celle de conclure des accords d’entreprise et à la suppression effective des écarts. Les entreprises qui discriminent ne doivent plus avoir accès aux exonérations fiscales et sociales.
 

- La mise en place d’une action de groupe permettant de lutter efficacement contre les discriminations dans l’emploi et le travail et d’obtenir des réparations intégrales des préjudices.
 

- La mise en place d’outils de mesure et de lutte contre les discriminations sur la carrière. Prévus par la loi pour l’égalité réelle, ils ne sont pas encore effectifs faute de décret d’application.
 

- L’augmentation du nombre de places en crèche ne peut être sacrifiée sur l’autel de l’austérité. En 2013, seules 14 000 nouvelles places d’accueil ont vu le jour alors que le gouvernement s’est engagé à en créer 55 000 par an. Cette situation très grave remet en cause le droit au travail des femmes, notamment des plus précaires !
 

- La lutte contre le sexisme et la violence au travail, avec des mesures pour prévenir les agissements sexistes et protéger les femmes victimes
 

- L’État doit être exemplaire et appliquer le principe « salaire égal pour un travail de valeur égal », dans la concertation de la Fonction publique sur les parcours professionnels, carrières et rémunérations.

 

8 mars 2015 : la CGT et la journée internationale de lutte pour les droits des femmes

La suppression de la discrimination salariale entre les femmes et les hommes est également une nécessité économique. L’étude commandée par la CGT aux caisses de retraites complémentaires AGIRC-ARRCO démontre que l’égalité salariale, si elle était réalisée d’ici à 2024, permettrait de résoudre 46% des problèmes de financement de l’AGIRC. La CGT va donc présenter, lors de la prochaine séance de négociation le 10 mars, des propositions précises permettant de faire enfin de l’égalité une réalité.

La CGT appelle les salarié-es à se mobiliser contre les inégalités femmes/hommes au travail et dans la vie et à participer massivement aux manifestations du 8 mars.

 

 

SOURCE:

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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 23:30
Lu sur El Diablo
UKRAINE: Un projet de loi pour interdire l'idéologie communiste et le KPU va être déposé

Le ministre de la justice (sic) ukrainien, Pavlo Petrenko (du parti "Front populaire" d'Arseni Iatseniouk) a déposé un projet de loi pour interdire, en Ukraine, l'idéologie communiste et le Parti Communiste (KPU) - article et traduction Nicolas Maury

*****

Dans une interview donné sur une chaîne ukrainienne, le ministre de la justice (sic) ukrainien, Pavlo Petrenko (du parti "Front populaire" d'Arseni Iatseniouk) a déclaré que "le gouvernement, en collaboration avec les députés, les scientifiques de l'Institut de la mémoire, travaillons sur un projet de loi qui sera bientôt soumis au Parlement. Il portera sur l'interdiction de l'idéologie communiste et fasciste". 

Petrenko a déclaré que le projet de loi prévoit aussi un mécanisme législatif pour interdire les partis politiques. "L'interdiction du Parti communiste ne résout pas le problème, car ils peuvent s'enregistrer avec un nom différent" a déclaré le ministre. 

Ce projet de loi "met effectivement un terme à un débat vieux de 23 ans portant sur l’existence, ou non, en Ukraine, de l'idéologie communiste". Selon lui, le projet de loi prévoit la dissolution des forces politiques, qui ont publiquement soutenu l'idéologie communiste". 

Pavlo Petrenko déclare que l'Ukraine se revendique clairement du nationalisme et exprime l'espoir que les députés apporteront "suffisamment de voix pour faire passer cette loi." Petrenko, par cette pirouette, parvient à protéger les partis néonazis "alliés" du gouvernement (Svoboda, radical, UNA-UNSO, Pravy sektor ...) puisque les références nationalistes seront exclus du champ lexical du fascisme.
 
SOURCE:
 

Ukraine : Un projet de loi pour interdire l'idéologie communiste et le KPU va être déposé

http://www.editoweb.eu/nicolas_maury/Ukraine-Un-projet-de

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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 23:18

Communiqué du bureau politique du Parti communiste de Grèce

Vu sur le site du KKE

Aucune tolérance vis-à-vis du nouvel accord du gouvernement et de l'UE de prolonger le mémorandum

Communication du BP du CC du KKE

Le nouvel accord, signé par le gouvernement de coalition SYRIZA - ANEL avec l'UE, la BCE et le FMI, est l'extension substantielle et formelle du mémorandum et des engagements qui y sont prévus, la poursuite des politiques antipopulaires des gouvernements précédents de ND et de PASOK. Cet accord et la liste des «réformes» comprennent toutes les mesures négatives pour les travailleurs. Ce sont des mesures qui ont été prises par le capital, ses gouvernements, avec l'UE dans des conditions de la crise économique, des mesures qui ont aidé le redressement de la rentabilité capitaliste, c’est-à-dire toutes ces choses qui ont fait saigner le peuple grec dans les années précédentes, et qu'il a combattu: la stricte supervision et l'évaluation par la troïka, qui s’appelle maintenant les « trois institutions », le maintien et l'extension des directions anti-ouvrières et antipopulaires.

Cet accord confirme que les négociations, même les soi-disant « dures », qui sont menées à l'intérieur du cadre de l'UE ayant pour but la récupération capitaliste, ont toujours des résultats antipopulaires. La négociation prétendue «fière» était une escroquerie publicitaire.

Toute révision du programme précédent, par exemple les excédents primaires inférieurs, ne sera pas faite dans le but de soulager le peuple, d'augmenter les salaires, les pensions, les prestations sociales, mais dans le but d'économiser des ressources de l'État qui seront ensuite utilisées pour soutenir le capital, ses investissements et sa rentabilité, ainsi que de payer les prêteurs. Les employés, les chômeurs, les travailleurs indépendants, les agriculteurs pauvres et les retraités continueront à payer le prix pour une récupération, pour la poursuite de l'austérité, que le gouvernement appelle «vie austère ».

Même les miettes, surtout pour ceux qui vivent dans la pauvreté absolue, que le gouvernement a promis dans son programme, sont en l'air et dépendront de l'accord avec les partenaires et à condition que la discipline budgétaire, la reprise de l'économie et la rentabilité des grandes entreprises ne soient pas en danger.

Pour cette raison, la ND, le PASOK, d’autres partis et forces qui soutiennent le système, comme SEV (Fédération hellénique des entreprises), ont soutenu la ligne politique antipopulaire dans les années précédentes, ont salué l'accord du gouvernement comme quelque chose positive.

Le gouvernement SYRIZA-ANEL présente le nouvel accord comme étant le résultat de la volonté populaire et du soutien du peuple à la ligne politique du gouvernement. Il cherche à tromper et imposer la responsabilité des compromis et des accords antipopulaires avec l'UE au peuple. Il essaie de manipuler le mouvement ouvrier-populaire, pour faire du peuple de l’applaudisseur du gouvernement, pour le convaincre qu'il doit continuer de faire des sacrifices et s’accommoder des miettes.

Il doit y avoir aucun soutien et aucune tolérance vis-à-vis du gouvernement qui continue sur la même voie des engagements à l'UE et la rentabilité des monopoles. Pour cette raison, il baptise « question nationale» les besoins du capital et le chemin qui sert cela. Cependant, ce n’est pas dans l'intérêt du peuple. En tout cas, le peuple a de l'expérience qu'il doit utiliser, c’est-à-dire que les «objectifs nationaux» des gouvernements et du capital ont toujours conduit à de grands sacrifices concernant les droits des travailleurs et du peuple.

Ceux qui avaient espéré quelque chose de mieux ne doivent pas se décourager, ils doivent réagir. Ce qui est encore plus important, c’est qu'ils ne doivent pas renoncer à l'objectif de vraiment abolir le mémorandum, les lois d'application, les restructurations antipopulaires. Ils ne doivent pas renoncer à la lutte pour récupérer leurs pertes.

Le désir du peuple de se débarrasser de la ligne politique antipopulaire qui est mise en œuvre par l'intermédiaire des mémorandums, de se débarrasser des mesures et des superviseurs, peut acquérir du contenu réel quand le peuple luttera pour ce qu'il a perdu, en exigeant immédiatement:

 

  • Des mesures immédiates pour soulager les familles des couches populaires et pour protéger les chômeurs.
  • Le retour du 13e et 14e mois de salaire, mise en œuvre obligatoire des conventions collectives et abolition des mesures qui s’attaquent aux droits des travailleurs.
  • Le véritable rétablissement, immédiatement, par voie législative, du salaire minimum à au moins 751€ pour tous, sans exceptions et astérisques, qui servira de base aux nouvelles augmentations des salaires.
  • Le retour du 13e et 14e mois de pension et l’abolition de toutes les mesures antipopulaires qui ont réduit les pensions et ont augmenté l'âge de la retraite. Dans le même temps, il doit exiger la restitution de ce qui a été volé des réserves des fonds de sécurité sociale, et que la ploutocratie et l'État satisfassent  immédiatement à leurs obligations de paiement envers les fonds.
  • Exonération des familles populaires des lourds impôts, par la suppression de l’ENFIA (la nouvelle taxe sur la propriété) et de l'impôt de solidarité, la suppression de la TVA sur les biens de base consommés par le peuple, la suppression de la TVA et d’autres taxes sur l'huile de chauffage et le gaz naturel, l'augmentation du seuil d'imposition à €40,000 pour chaque famille et l’augmentation simultanée des taxes sur le capital.
  • Aucune saisie de résidence principale et de résidence secondaire des familles de couches populaires. L’annulation des intérêts des dettes, la réduction drastique des prêts des ménages populaires.
  • L’augmentation des dépenses pour le système exclusivement gratuit et public d’éducation, de santé et de bien-être.

 

La classe ouvrière et le peuple peuvent obtenir ces choses par l'organisation de leur lutte et de leur alliance, en luttant pour une autre voie de développement qui servira les besoins contemporaines du peuple, avec le désengagement de l'UE, l'annulation unilatérale de la dette, avec la socialisation des monopoles et le peuple au pouvoir.

Telle est la voie pour que le peuple grec prenne une attitude vraiment fière et digne.

Le KKE appelle le peuple d'Athènes, du Pirée et de la région de l'Attique à la démonstration, le vendredi 27 Février à 19 heures, à la place Syntagma. L'orateur principal sera Dimitris Koutsoumpas, le SG du CC du KKE.

 

Le BP du CC du KKE

Athènes 24/2/2015

Le compte-rendu de la manifestation à l'appel du KKE dans  euronews

AFP, 27/02 20:44 CET

 

Plusieurs milliers de sympathisants du parti communiste grec KKE ont manifesté vendredi soir devant le Parlement à Athènes contre l’accord conclu entre le gouvernement de gauche radicale Syriza et l’Union européenne sur la poursuite de l’aide au pays.

“Aucune tolérance sur cet accord”, scandaient les manifestants, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les manifestants étaient environ 7.000 à 8.000, de source policière. Le KKE, cinquième parti du pays aux législatives du 25 janvier avec 5,47% des voix et 15 députés sur 300, a traditionnellement une très forte capacité de mobilisation.

Il s’agit de la troisième manifestation contre l’accord conclu en début de semaine avec les créanciers du pays -l’UE, la BCE et le FMI- sur la poursuite de l’aide à la Grèce d’ici l‘été. Des rassemblements animés par des formations plus à gauche que Syriza du Premier ministre Alexis Tsipras, élu sur un programme anti-austérité.

Jeudi soir, 500 sympathisants du petit anticapitaliste Antarsya, s‘étaient rassemblés dans le centre d’Athènes. Plus tard dans la soirée, des dizaines d’anarchistes s‘étaient rassemblés à Exarchia, un quartier contestataire d’Athènes.

En marge des manifestations de jeudi, des vitrines de quelques boutiques ont été brisées, et des voitures incendiées.

Après d‘âpres négociations, la Grèce a arraché à ses partenaires de la zone euro une prolongation de l’aide financière internationale en échange d’un programme de réformes pour permettre au pays de faire face à ses échéances les plus urgentes.

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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 15:14

Publié par Jean Lévy

Bobigny Seine-Saint-Denis

Bobigny Seine-Saint-Denis

 

Publié le 6 Mars 2015

 

 

Emma, 20 ans, tabassée pour ses idées

Ne laissons pas la violence l’emporter sur l’intelligence collective !

Samedi 28 février, Emma, jeune communiste de Bobigny, a été violemment agressée, alors qu'elle rentrait à son domicile, par deux hommes qui l'avaient clairement identifiée comme militante communiste la menaçant, ainsi que tous les autres militants de "faire attention, les communistes ne sont plus seuls".

Dimanche, deux individus en voiture l'ont une nouvelle fois prise à parti, pour s'assurer qu'elle avait "retenu la leçon" avant de l'insulter.

Ce matin, c’est allé beaucoup trop loin. Notre camarade s’est fait tabassée à 7h du matin par trois individus cagoulés en bas de chez elle alors qu’elle partait pour une initiative politique.

Motif ?

Elle n’aurait pas dû parler ni déposer plainte.

En pleine semaine d'action départementale sur les lycées, les jeunes communistes diffuseront un tract partout dans la ville, et particulièrement auprès des jeunes, condamnant ces actes et appelant à la liberté d'expression.

Nous déplorons et condamnons fermement ce climat de violence politique qui s'est installé, depuis quelques mois, dans certaines villes de Seine-Saint-Denis et plus particulièrement à Bobigny. Nous pensons à notre camarade, agressée parce que communiste. Ce n'est malheureusement pas la première fois que les jeunes communistes de Bobigny font face à ce genre de violences physiques, injures, menaces, intimidations, des méthodes de petits mafieux qui n'hésitent plus, pour conserver ou gagner le pouvoir, à passer aux actes.
Les jeunes communistes ne se laisseront jamais intimider par quelques individus aux pratiques mafieuses qui empoisonnent le quotidien de nos quartiers et qui gangrènent la vie politique locale.

Etre jeune et communiste dérange donc à Bobigny. Lutte contre le racisme, pour la reconnaissance de l'Etat palestinien, pour l’emploi des jeunes, organisations de moments festifs, sportifs et d'éducation populaire, de débats, sont autant d’événements et de combats politiques qui semblent poser problème à certains. Mais qu'ils sachent une chose, rien ne pourra nous faire taire !

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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 14:54
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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 10:23

Par , le 4 mars 2015

On sait que dans un système de monnaie unique (une Union Monétaire) comme la zone Euro, les pays membres ne peuvent dévaluer les uns par rapport aux autres. Une dépréciation (ou une appréciation) de la monnaie ne peut survenir qu’entre l’ensemble de la zone et le « reste du monde ».

Dans cette Union Monétaire, un problème majeur est celui de l’évolution de la compétitivité des pays membres. Les pays ne peuvent désormais plus corriger des écarts de compétitivité par des dépréciations monétaires. Cette compétitivité peut se calculer par rapport à l’économie dominante de l’Union Monétaire, dans le cas de l’Euro, l’Allemagne. Si l’on veut mesurer l’effet de l’Union Monétaire sur l’économie des pays considérés, il faut regarder comment cette compétitivité a pu évoluer depuis la date d’entrée en vigueur de l’Union Monétaire.

La question de la compétitivité.

Dans le cas de la Zone Euro, ce problème de la compétitivité relative des pays est aujourd’hui un problème majeur. La compétitivité relative évolue alors, depuis la date d’entrée en vigueur de l’UEM (1999), en fonction :

  1. Des différences dans les rythmes d’inflation.
  2. Des différences dans les gains de productivité.
  3. Des différences dans la pression fiscale pesant sur les entreprises, sauf si une Union Fiscale a été décrétée.
  4. Des différences dans les taux de salaires directs et indirects (incluant les prestations sociales) sauf si une Union Sociale a été décrétée.
  5. De la montée en gamme de l’ensemble de la production du pays considéré par rapport à l’économie dominante.

On peut noter qu’un seul de ces facteurs s’apparente à une compétitivité « hors coût ». En fait, l’ensemble des études disponibles sur la zone Euro tend à montrer que la compétitivité « hors coût » a un rôle relativement faible, de 10% à 30% suivant les pays. Il faut aussi signaler que, en absence d’une Union Fiscale et d’une Union Sociale, les gouvernements vont être tentés de mettre en œuvre des politiques de dévaluation interne (faire baisser le salaire soit de manière relative soit de manière absolue) ou d’alléger le fardeau fiscal pesant sur les entreprises. Dans le premier cas, cela comprime fortement la demande intérieure, et peut conduire à une récession importante si la demande extérieure ne peut se substituer à la demande défaillante. Dans le deuxième cas, cela peut conduire à des politiques fiscales qui soit vont se traduire par une dette publique croissante, soit vont avoir pour effet une forte réduction des dépenses publiques, ce qui aura à terme des effets négatifs sur la santé et l’éducation de la population, et entrainera une chute des gains de productivité.

En fait, la question des gains relatifs en inflation et en productivité permet de déterminer l’ampleur nécessaire de la dévaluation interne et des transferts de charges au profit des entreprises et au détriment des ménages qu’il faut réaliser si l’on veut maintenir le niveau initial de compétitivité. On peut en déduire le freinage de l’activité qui en résulte. De fait, cette question de la compétitivité se transforme pour la plupart des pays d’une Union Monétaire en un biais dépressif important, ce qui avait été noté dès 2007 par Jorg Bibow[1].

C’est pour estimer cet effet, et le coût potentiel sur la croissance qui en résulte que l’on va considérer l’évolution de deux facteurs de la productivité, sur les pays de l’Europe du Sud. On présente donc ici l’évolution de l’inflation et de la productivité dans 4 pays (Espagne, Grèce, Italie et Portugal) pour chercher à estimer l’ampleur des autres ajustements nécessaires si ces pays veulent rester en Union Monétaire avec l’Allemagne.[...]  Lire la suite sur http://russeurope.hypotheses.org/3528

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