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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
18 mars 2016 5 18 /03 /mars /2016 15:46
En Turquie et ailleurs, l’état de droit ne se monnaye pas !

Communiqué de presse, publié le 11 mars 2016, sur le site du syndicat de la magistrature

La dérive autoritaire turque s’accélère. La mise au pas de toute contestation cible notamment la magistrature. L’association de magistrats Yarsav, dont plusieurs membres font déjà l’objet de poursuites, lance un cri d’alarme tandis que le Haut Conseil des juges et procureurs turcs s’apprête à suspendre 680 magistrats au prétexte qu’ils seraient membres d’une « organisation parallèle ».

Après avoir concentré les pouvoirs exécutif et législatif entre ses mains, mis sous tutelle la presse d’opposition, le pouvoir turc mené par le président Recep Tayip Erdogan, poursuit sa purge dans la magistrature.

Depuis la révélation en décembre 2013 d’affaires de corruption impliquant l’Etat turc, plus de 40 000 policiers, fonctionnaires, juges et parquetiers ont été mis à pied ou révoqués. Après la mise en œuvre de nombreuses mesures d’intimidation : suspensions, mutations d’office, rétrogradations, poursuites disciplinaires, six magistrats ont été arrêtés au printemps 2015. Accusés d’acte de terrorisme ou d’atteinte à la sécurité de l’Etat, ils ne doivent cette criminalisation qu’à leur courage : leur application juste et déterminée de la loi contre les intérêts du président Erdogan. Ils sont encore à ce jour en détention provisoire.

Le pouvoir turc façonne une magistrature à sa solde. Premier levier de cette mise au pas, le Haut Conseil des juges et procureurs turcs, équivalent de notre Conseil supérieur de la magistrature, est depuis octobre 2014 composé à majorité de membres soutenus par le gouvernement. Il a depuis prononcé de nombreuses mutations de magistrats, y compris en cours de procès. Par ailleurs des centaines d’avocats qui travaillaient pour le parti au pouvoir ont été nommés juges.

En mars 2015, au nom de la lutte contre le terrorisme, l’adoption d’une loi renforçant les pouvoirs de police a notamment transféré une partie des pouvoirs des procureurs vers les gouverneurs, facilité l’usage des armes à feu pour les policiers et restreint le droit de manifester, le tout en réduisant le champ du contrôle judiciaire.
Aujourd’hui, l’association de juges et de procureurs turcs Yarsav, refusant de se laisser réduire au silence par la poursuite de plusieurs de leurs membres, lance le « dernier SOS des juges turcs libres ».

Derrière la suspension de 680 magistrats au motif de leur appartenance à une « organisation parallèle », se niche une véritable épuration menée par un gouvernement qui agite cette prétendue « organisation » contre tous les opposants au régime et ses dérives autoritaires, au rang desquels figurent notamment les journalistes, les manifestants, les universitaires, les syndicalistes. On sait déjà que cette scandaleuse manœuvre ne s’arrêtera pas là : le Haut conseil des juges et procureurs turcs a « identifié » 5000 juges et procureurs comme membres de structures parallèles.

Cette dérive autoritaire est menée au moment même où l’Union européenne négocie honteusement avec la Turquie pour lui déléguer le reflux de centaines de milliers de migrants. En prétendant, contre l’évidence, faire de la Turquie un pays tiers considéré comme « sûr », l’Union européenne trahit la cause des réfugiés et sombre dans une cécité coupable, en fermant les yeux sur les atteintes massives aux droits fondamentaux.

En marge des négociations, François HOLLANDE a déclaré : « la coopération avec la Turquie ne veut pas dire qu’on accepte tout de ce pays ». Où se trouve alors la limite de l’inacceptable ? Dans le cadre du démantèlement de l’Etat de droit et des libertés publiques en Turquie, un pallier est de nouveau franchi dans la purge de la magistrature. Quel prix aura le silence de l’Union européenne ?

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15 mars 2016 2 15 /03 /mars /2016 11:40
Soutien aux cheminots de Versailles - La direction de la SNCF veut leur faire annuler un meeting de soutien aux travailleurs et syndicalistes palestiniens.
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11 mars 2016 5 11 /03 /mars /2016 16:59
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10 mars 2016 4 10 /03 /mars /2016 23:04
Le film Merci patron ! censuré au Parisien

Les syndicats SNJ, SNJ-CGT et FO ainsi que la SDJ ont été reçus lundi à leur demande par le directeur de la rédaction à propos du film Merci patron ! dont notre journal n’a pas parlé sur décision « assumée » de Stéphane Albouy.

Ce film auquel le journal Le Monde a consacré deux pages et Le Canard Enchaîné une demi page met en scène le groupe LVMH. Bien que diffusé dans moins de 10 salles parisiennes et une trentaine en province, il a attiré 80 000 spectateurs - ce qui est un très gros succès pour un film hors des grands circuits de diffusion - et fait l’objet d’un énorme buzz sur les réseaux sociaux.

Pourtant, ordre a été donné aux confrères du service culture-spectacle qui avaient visionné le long métrage de ne pas le chroniquer, fut-ce en 10 lignes. De même a été repoussée plus tard une proposition de sujet du service politique sur le buzz suscité à gauche par le film sous prétexte qu’il s’agissait « d’un sujet militant », « et qu’il y avait d’autres sujets prioritaires ce jour là ». L’argument est étonnant car s’il ne faut plus parler dans nos colonnes des actes militants, la rubrique politique a-t-elle encore une raison d’être ?

À nos yeux, et malgré les dénégations de la direction, c’est un acte de censure qui a été posé. Ou plus précisément d’auto censure. Demain sera-t-il impossible de parler d’une marque appartenant à LVMH ou de Bernard Arnault autrement qu’en termes laudateurs ? Aura-t-on le choix entre louange bien dosée ou silence honteux ? En l’espèce, c’est le silence qui a été choisi et cela nous semble encore plus préjudiciable à l’image et l’intégrité de la rédaction vis-à-vis de ses lecteurs comme des observateurs.

Stéphane Albouy a justifié sa décision en la banalisant : « C’est mon choix, un arbitrage comme j’en fait des dizaines d’autres ». Sauf que si l’arbitrage est banal, le sujet lui est loin de l’être. « Il fallait voir le film. Ce que j’ai fait » a-t-il dit. Il ajoute n’avoir pas voulu « même en 10 lignes, faire la promotion d’un procédé déloyal, malhonnête qui a instrumentalisé les Klure » (un couple licencié par une filiale de LVMH, menacé d’expulsion de sa maison, auquel le groupe de Arnault, sous la menace du réalisateur, donne 40 000 euros et un CDI au mari chez Carrefour en exigeant en retour le secret absolu). Faudra-t-il donc désormais passer sous silence toutes les enquêtes menées en caméra cachée ou sous couvert d’anonymat de type « Cash Investigation » ? Si le procédé est à condamner, Le Parisien doit avoir la liberté de le dire et d’interroger ce fait.

Ainsi, par exemple, la critique du film aurait pu être assortie d’un édito, ou d’un billet, sous la plume du directeur de la rédaction, pour poser clairement un certain nombre de reproches quant aux procédés du film, mais en garantissant ainsi l’indépendance de la rédaction.

Stéphane assure qu’il n’y a eu aucune pression ni consigne venue d’en haut. Nous le croyons volontiers. C’est justement le principe de l’autocensure que de rendre inutile les pressions, en anticipant la conduite supposément attendue.

Se pose alors la question de la confiance dans la direction de la rédaction à garantir notre liberté éditoriale et notre capacité à faire notre métier de journaliste, au risque de déplaire à notre puissant actionnaire. Nous étions attendus sur ce premier virage, comme nous l’étions par le passé pour parler des accidents sur le Paris-Dakar ou du dopage sur le Tour de France, propriétés du groupe Amaury. Il n’y avait qu’une bonne option : faire notre travail normalement et librement.

Au final, le choix retenu est toxique : le silence pour lequel a opté le directeur de la rédaction est un message dangereux envoyé à l’actionnaire LVMH.



Les syndicats SNJ, FO, SNJ-CGT et la SDJ du Parisien

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9 mars 2016 3 09 /03 /mars /2016 15:55

Publié par Etienne Copeaux sur 8 Mars 2016, sur son blog "SUSAM-SOKAK"

 

Ce n'est pas en Syrie. C'est Cizre, ville de Turquie, mars 2016

Ce n'est pas en Syrie. C'est Cizre, ville de Turquie, mars 2016

L'Union européenne a donc admis, en cette nuit du 7 au 8 mars 2016, que la Turquie lui est d'un grand secours, indispensable dans la crise des migrations. Que ce fût le sommet de la complaisance, rien d'étonnant puisque celle-ci dure depuis les années trente, renforcée durant la guerre froide. La complaisance envers les crimes contre l'humanité commis par l'Etat turc est vraisemblablement, même si c'est un non-dit, le principal élément du marchandage entre l'Europe et la Turquie. Fermer les yeux sur ce qui se passe à Sur, Cizre et ailleurs, c'est bien plus précieux pour Erdogan et Davutoglu que trois ou même six milliards d'euros.

Ce n'est pas étonnant, puisque la diplomatie est le domaine du calcul cynique. Mais pourquoi des éditorialistes très écoutés s'alignent-ils sur cette attitude alors qu'ils n'ont rien à perdre, eux? Pourquoi cette complaisance de certains médias?

Ce matin, je l'ai vue prendre tour à tour deux formes sur deux stations de radios publiques.

[...] Lire la suite en cliquant sur le lien ci-dessous
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24 février 2016 3 24 /02 /février /2016 16:16

Un agent a subi hier des outrages à bord d'un train. Conséquence : les contrôleurs normands ont décidé de cesser le travail aujour'dhui. Des perturbations très importantes sont à prévoir sur le réseau. 

  • F3 Normandie
  • Publié le 24/02/2016

Archive © France 3

© France 3 Archive

[...]
- Contact TER Basse Normandie : 0 800 100 244 (appel gratuit depuis un poste fixe)
- http://www.ter-sncf.com/basse_normandie
- http://www.ter.sncf.com/haute-normandie  

Le trafic des trains est fortement perturbé mercredi matin en Normandie, en raison d'une grève spontanée des contrôleurs en réaction à une agression à caractère sexuel d'une de leurs collègues, a-t-on appris auprès de la direction régionale SNCF et de la CGT.
"La perturbation qui a commencé à 05H00 du matin concerne les trains TER et les Intercités (liaisons notamment avec Paris, ndlr) et seul un train sur deux circule", a indiqué à l'AFP Christophe Desaulty, porte-parole régional de la SNCF.
"Nous annonçons une perturbation du trafic pour la journée", a-t-il précisé, ajoutant que des autocars ont été mis en place pour améliorer la situation sur certaines
lignes.  L'agression contre la contrôleuse a eu lieu mardi en gare d'Elbeuf (Seine-Maritime), près de Rouen lors d'un contrôle de titre de transport.
"Un voyageur qui était contrôlé a eu des gestes déplacés vis à vis de notre collège mais a été maîtrisé par un autre agent SNCF qui se trouvait là et a pu avertir la police", a déclaré à l'AFP Grégory Laloyer secrétaire régional des cheminots CGT.
"A l'appel de la CGT et de Sud les contrôleurs ont décidé d'exercer leur droit de retrait car ils effectuent leur travail dans des conditions de plus en plus difficiles", a indiqué M. Laloyer.
Selon lui une première réunion a eu lieu dès le début du mouvement entre des délégués de contrôleurs et leur direction. Des contacts doivent reprendre dans la matinée. "Nous attendons des engagements de l'entreprise, qu'elle affiche sa détermination" afin d'améliorer la situation, a ajouté le dirigeant syndical.
Selon lui "il y aura une meilleure visibilité en fin de matinée sur l'évolution du mouvement". 

 

Voir la video en cliquant sur le lien ci-dessous
VIDEO : le reportage de Sylvie Callier et Hervé Colosio avec l'interview de : 

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24 février 2016 3 24 /02 /février /2016 02:57
Comment patronat et gouvernement veulent bâillonner l’action sociale
Cheminots en grève et solidarité à Charleroi le 6 janvier 2016. (Photo Solidaire, Salim Hellalet)

Cheminots en grève et solidarité à Charleroi le 6 janvier 2016. (Photo Solidaire, Salim Hellalet)

16 Février 2016

 

Benjamin Pestieau

Le droit de grève n’a jamais autant été menacé. Les partis du gouvernement et le patronat veulent forcer les syndicats à accepter de fortes limitations à la liberté d’action des travailleurs. À défaut, ils menacent de passer en force au Parlement.

Depuis le début de la législature, le gouvernement et le monde patronal sont actifs sur deux fronts. Le front du démantèlement social et écologique : faire travailler les gens jusque 67 ans, saut d’index, chasse aux malades et aux chômeurs, prolonger le nucléaire... Et le front qui prive le mouvement social de ses moyens de résistance. Sur ce deuxième front, le monde patronal et le gouvernement veulent accélérer le mouvement. Tout d’abord, en imposant un service minimum dans le chemin de fer. La N-VA a promis de forcer un débat au Parlement sur sa proposition de loi en la matière. Ensuite, en tentant de forcer les organisations syndicales à accepter un accord patronat-syndicats contenant des fortes limitations au droit de grève. On parle d’un nouveau « gentelmen’s agreement » entre patronat et organisations syndicales. Et chaque incident lors d’un conflit social est utilisé pour essayer d’obtenir le soutien de l’opinion publique à un programme politique de limitation des libertés syndicales.

Mais concrètement, que veulent obtenir gouvernement et patronat ? Et en quoi est-ce un danger ?

[...]

Lire la suite ici sur le blog Solidaire, journal en ligne du PTB

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23 février 2016 2 23 /02 /février /2016 23:42

Communiqué du Syndicat de la magistrature sur le projet de loi El Khomri

Communiqués de presse, publié le 22 février 2016, mis à jour le 22 février 2016

L’avant-projet de loi « visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs » avance sans complexe : dans l’ordre des priorités, la protection – celle des salariés, les « actifs » de la novlangue libérale - passe après la liberté des entreprises.

En prétendant distribuer l’une et l’autre, le gouvernement ne recourt évidemment qu’à une nouvelle mystification : après l’artifice d’une loi de sécurisation de l’emploi qui ne sécurisait que les employeurs, voici venir la loi de protection des actifs ... qui libère les entreprises.

Des accords d’entreprise qui pourront déroger à la loi et primeront sur les contrats de travail deviennent les instruments privilégiés de la balkanisation du droit du travail. Et si l’accord, moins favorable, voulu par l’employeur ne recueille pas la signature d’organisations syndicales majoritaires, son adoption pourra s’imposer au prix d’une division programmée. La loi permet alors aux organisations minoritaires de provoquer un référendum d’entreprise : sous couvert de démocratie, le contre-pouvoir syndical aux régressions sociales est délibérément contourné, atomisé.

La réforme du temps de travail, élément central du projet, est emblématique des faux semblants qui masquent une logique à sens unique. Derrière le maintien de la durée légale du travail, s’organise méthodiquement le démantèlement des protections dont le code du travail entoure la santé comme les relations sociales et familiales des salariés : l’adaptabilité aux besoins de l’employeur d’un temps de travail devenu élastique et imprévisible devient l’exigence première.

Et pour satisfaire plus sûrement cette exigence, le chantage à la perte de l’emploi, qui annihile la résistance des salariés, jouera à plein. Sans attendre la refonte annoncée d’un code du travail définitivement indexé sur les volontés du patronat, cet avant-projet de loi réalise dès maintenant l’un de ses rêves : éviter le contrôle des décisions de licenciement en mettant le juge hors jeu.

La forfaitisation des réparations dues aux salariés victimes de licenciements abusifs privera ainsi les conseils de prud’hommes de leur capacité à évaluer la réalité du préjudice résultant d’un licenciement injustifié et à accorder au salarié l’indemnisation correspondante. Connaissant par avance le prix – bien peu élevé – de la violation de la loi, l’employeur aura le privilège d’éviter l’aléa judiciaire.

De la même manière, la nouvelle définition du motif économique de licenciement empêchera le juge d’en contrôler la réalité, au-delà des critères formels et bien peu exigeants qui le justifieront par avance. Et de même encore, le licenciement du salarié qui refuserait l’application d’un accord d’entreprise diminuant son salaire ou augmentant son temps de travail, au prétexte de préserver ou de développer l’emploi, sera-t-il présumé justifié, évitant de nouveau à l’employeur d’avoir à se soumettre à la justice prud’homale.
Le gouvernement a pris le parti des employeurs en organisant à leur profit flexibilité et impunité.

Le déséquilibre de cet avant-projet de loi est donc total. Le Syndicat de la magistrature se joint résolument à tous ceux, déjà nombreux, qui appellent à le combattre fermement.

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23 février 2016 2 23 /02 /février /2016 17:38
Délit d'opinion et arrestation préventive

Publié le 22 Février 2016 par Canaille Lerouge

Quand Valls

confirme être

Lavalls

Délit d'opinion et arrestation préventive

22 février 2016

A Mulhouse, la police a interpellé Joël Moreau, ancien secrétaire général CGT-PSA-Mulhouse, qui participait à un rassemblement contre la loi Travail, au moment de la venue d’ Emmanuel Macron et Myriam El Khomri. Près de 100 personnes étaient présentes devant l’agence Pôle emploi Drouaut à Mulhouse pour dénoncer la campagne du gouvernement. Parmi eux se trouvaient des militants de la CGT PSA Mulhouse, de l’Union Départementale du Haut-Rhin et de nombreux chômeurs. Nous publions ci-dessous le communiqué de presse de la CGT PSA Mulhouse

La CGT dénonce fermement l’arrestation et la mise en garde à vue d’un de ses militants, Joël Moreau, ancien ouvrier de PSA Mulhouse et ancien délégué central CGT pour le groupe PSA.

Joël participait comme une centaine d’autres personnes au rassemblement aux abords de l’agence Pole Emploi de Mulhouse-Drouot, au moment de la venue du premier ministre et de deux ministres, Emmanuel Macron et Myriam El Khomri, cet après-midi à 14h.

La CGT et d’autres organisations protestaient contre les attaques gouvernementales annoncées contre le monde du travail, dans le cadre de la "loi Travail".

Un déploiement policier de très grande envergure a empêché les manifestants de s’approcher du Pole Emploi, et ils ont été parqués pendant deux heures sur un parking à plusieurs centaines de mètres, un cordon policier les empêchant de circuler.

Joël Moreau ne faisait que manifester sa colère face à un gouvernement qui s’aplatit devant les patrons, en attaquant nos droits et en facilitant les licenciements.
Son arrestation est inacceptable, sa garde à vue doit s’arrêter au plus vite.

Ce n’est pas par ce genre d’agissements que le gouvernement fera taire les oppositions à sa politique.

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21 février 2016 7 21 /02 /février /2016 17:46
  • 20/02/2016 sur le blog de l'IHS-CGT de Seine-Maritime ( Institut d'histoire sociale de la CGT de Seine-Maritime).
Le 20 février 1926, il y a 90 ans nous quittait Jules Durand

Jules DURAND, est décédé le 20 février 1926, à l’ hôpital psychiatrique de Quatre Mares, à Sotteville les Rouen, il y a 90 ans, dans le dénuement le plus complet.!
Les lecteurs du Fil rouge, pour la plupart d’entre eux connaissent l’histoire de ce qu’il est convenu d’appeler « l’affaire Dreyfus du pauvre » . Mais revenons y rapidement:

Devant le refus des patrons havrais de négocier les salaires et les conditions de travail des dockers charbonniers du Havre, les ouvriers dockers se mettent en grève en Aout 1910. C’est une grève très largement majoritaire et qui se renforce de jour en jour.
Mais, une bagarre d’ivrogne va éclaté sur un des quais  du port du Havre.

Un homme tombe. Louis Dongé, c’est un chef d’équipe « jaune » , un briseur de grève, « un renard ». Il ne se relèvera pas. Le 9 septembre 1910 à 21 heures s’amorce un des plus terribles scandales judiciaires de la République, l’égal de l’affaire Dreyfus, mais au cœur du monde ouvrier.

Depuis trois semaines, cette  grève qui secoue le port, celle des dockers charbonniers est puissante.  Ils dorment souvent dans des wagons, s’alimentent pour quelques sous au fourneau économique installé sur un quai, véritable soupe populaire mise en place par les patrons pour les avoir sous la main, et dont le syndicat demande la fermeture. Vivant en parias et buvant sec pour beaucoup puisque payés en jetons par les patrons dans les estaminets.

Dans le climat de guerre de classe de cette période, la Compagnie Générale Transatlantique, a saisit le crime comme une opportunité pour briser la grève. Elle à  réunit à la hâte une poignée de « renards », leur fait répéter une histoire édifiée à la hâte et les expédie devant le magistrat chargé de l’enquête. Ce dernier ingurgite les invraisemblables bobards patronaux, boucle ses conclusions et le procès peut se tenir.

Le 25 novembre 1910, la Cour d’Assises de Rouen va condamner Jules Durand  à mort. Quelques semaines seulement après les faits.

Trois jours après la fin du procès, le directeur de l’Humanité a dénoncé dans son journal ce verdict scandaleux qui « porte au cœur même du prolétariat la menace et l’épouvante ». Il prend la tête de la campagne pour la révision du procès. Il rédige des dizaines d’éditoriaux qui déconstruisent les « preuves », et mettent en lumière la machination de la Compagnie générale transatlantique. Il préside des meetings en faveur de la libération des condamnés, interpelle le gouvernement sur la lenteur de la procédure de révision.

Une « seconde affaire Dreyfus ». Reprenant les termes de Geeroms, Secrétaire de l’ Union Locale CGT du Havre de l’époque,  c’est ainsi que Jaurès traite l’affaire Dongé, qui est devenu « l’affaire Durand ». Il fait appel aux intellectuels qui se sont mobilisés en faveur du capitaine et ainsi l’écrivain Anatole France le rejoint-il lors d’un meeting le 17 décembre devant plus de 6 000 personnes à Paris.  Des centaines de milliers de personnes sont réunis dans des centaines de réunions dans les villes de France, des milliers de cartes postales éditées par le comité de soutien, à l’effigie de Durand sont adressées à l’Élysée.

A l’étranger, des grèves de solidarité s’organisent. L’Humanité publie les lettres touchantes de Durand à ses parents… Le président Fallières cède une première fois en commuant la peine en sept ans de réclusion puis devant la protestation qui continue,  est obliger  le 16 février 1911, de libérer Jules de la Prison Bonne nouvelle à Rouen  ou il est enfermé.

C’est parce que nous nous sommes « dressés contre le crime de la raison d’État militariste » dans l’affaire Dreyfus, que nous pouvons exiger que la République rende justice à la victime « de la raison d’État capitaliste », écrit Jaurès (1) . Jules Durand a été broyé par la conspiration de la Compagnie Générale transatlantique orchestré par un dénommé Stanislas Ducros .

Jules a perdu la raison.Interné en hôpital psychiatrique, sujet à un délire de la persécution. On ne sait s’il a pu apprécier sa réhabilitation, actée en 1918 par la Cour de cassation. Il décèdera à 7 h 45 le 20 février 1926. Les syndicats CGT et CGTU appellerons les salariés à participer à son inhumation le 23 février 1926. Ils seront par centaines dans un immense cortège dans lequel on retrouve toutes les corporations.

A l’occasion de cet anniversaire, on pourra relire les textes articles, livres et revues écrits récemment à ce sujet et plus particulièrement    » Jules Durand-Un crime social et judiciaire » publié chez L’Harmattan par les amis de Jules Durand sous la direction de John Barzmann et Jean Pierre Castelain qui reprend les travaux du colloque organisé à cet effet en novembre 2013 (24 €); « Jules DURAND Une affaire Dreyfus au Havre (1910- 1918) » de Roger Colombier édité aux éditions Syllepse (15 €). Sans oublier que notre Institut CGT d’Histoire Social , avec le syndicat des dockers du Havre, et les éditions de l’Atelier,  va publier un roman graphique, écrit par Roger Martin et dessiné par Mako actuellement en souscription, qui sortira fin octobre 2016. Pour tous renseignements s’adresser à l’IHS cgt 76 courriel : ihs76@cgt76.fr.

(1) on retrouvera avec intérêt l’article de Patrick Apel- Muller  paru dans l’ Humanité du 15 juillet 2014

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