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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
25 avril 2015 6 25 /04 /avril /2015 13:44

Michel El Diablo

La Sécurité Sociale menacée de  privatisation

Le gouvernement "socialiste" relance la chasse aux dépenses publiques et sociales. De nouvelles réductions sont annoncées dont 2,2 milliards d’euros rien que pour la Sécurité Sociale.

Il poursuit le désengagement de la Sécurité Sociale au profit des mutuelles et des assurances privées. L’objectif public n’est plus la prise en charge du parcours de santé mais son « coût » qu’il faut réduire toujours plus.

Depuis 30 ans, toutes les décisions des gouvernements PS et ses alliés ou Droite ont été pour faire payer de plus en plus les dépenses de santé par les malades: déremboursements de médicaments, forfait hospitalier, franchises.

C’est le ministre socialiste M. Rocard qui a instauré en 1990 la CSG payée par les salariés et les retraités. Cet impôt n’a cessé d’augmenter, il représente aujourd’hui 20,5% ((84 milliards) des 420 milliards de rentrées annuelles de la Sécurité Sociale.

Les lois successives, la loi Douste-Blazy en 2004, la loi Bachelot en 2009 qui a instauré les ASR (Agences Régionales de Santé) n’ont eu qu’un seul but: réduire les offres de soins, fermer des hôpitaux et faire gérer les autres comme des entreprises capitalistes, introduire le privé dans l’hôpital public, faire faire payer les malades. La récente loi santé votée en avril accentue en ce sens.

Aujourd’hui, 30% de la population renonce aux soins faute de moyens. Et voilà que la direction du Trésor qui dépend du Ministère de l’Economie s’en prend au remboursement des soins pour les maladies chroniques (maladies cardio-vasculaires – diabète- cancer…). Elle propose de diminuer la prise en charge à 100% des affections de longue durée, de fixer un plafond de remboursement limité à 570 euros par an. Leur seul but : réaliser des économies budgétaires au détriment de certains malades graves.

La Sécurité Sociale en déficit ?

Le budget annuel de la Sécurité Sociale est de 440 milliards d’euros, il est plus élevé que le budget de l’Etat français. Le gouvernement annonce 14,7 milliards de déficit en 2015.

Depuis 30 ans, chaque année les gouvernements ont réduit de plus en plus les cotisations patronales. En 2003 les réductions de cotisations atteignaient 20 milliards, en 2015 elles atteignent 50 milliards. En ajoutant la suppression de la taxe professionnelle, les dégrèvements d’impôts, les milliards attribués avec l’ANI et le Pacte de responsabilité, on arrive à 275 milliards de cadeaux aux entreprises capitalistes et de nouvelles réductions d’impôts ont été annoncées par Hollande.

La Sécurité Sociale ne serait pas déficitaire si l’argent qui lui revient n’était pas détourné par les multinationales avec le concours actif du gouvernement.

Ceux qui gouvernent ou veulent gouverner préfèrent accuser les malades de dilapider l’argent de la Sécurité Sociale, de frauder, d’être responsables du déficit, comme Sarkozy qui avait lancé une campagne en 2011 ou le FN qui proclame qu’il veut lutter sans merci contre les abus « les arrêts de travail de confort » et « les cartes vitales en surnombre » !

Le Système de Sécurité Sociale a été instauré en 1945. Il figurait dans le programme du Conseil National de la Résistance (CNR). Son but était une réelle Sécurité Sociale de la naissance à la mort, reposant sur la solidarité, permettant à tous d’être protégés durant la vie entière. Le fait de verser une part de son salaire à une caisse commune faisait de l’assurance maladie un salaire socialisé.

Les cotisations étaient prélevées à part égale (50%) sur le salaire (cotisation salariale) et sur les richesses produites par les salariés (cotisation patronales). Ces cotisations n’ont jamais empêché les capitalistes de faire des profits fabuleux mais les multinationales en veulent toujours plus.

Hollande est à leur service. Après les élections départementales il a confirmé : Je continue la même politique. Tous les secteurs sont attaqués. Privatiser la Sécurité Sociale rapporterait des centaines de milliards aux grands groupes capitalistes, aux assurances, aux labos. La santé est un marché fabuleux

Il ne faut pas les laisser faire. La Sécurité Sociale est une conquête sociale précieuse, fondamentale pour le peuple.

 

SOURCE:

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19 avril 2015 7 19 /04 /avril /2015 13:32
Lu sur "canempechepasnicolas"
Le "Tout va très bien, Madame le marquise..." se poursuit : si les dividendes pleuvent sur les actionnaires, la population, faute de moyens, réduit sa consommation dans les supermarchés...

CE QU'ON NOUS REPETE DANS LES MEDIAS..

 

Si les chiffres sont mauvais...

Les salaires ont stagné ou baissé.
Les déficits et les dettes ont augmenté.
Le chômage a explosé.
De nombreux pays sont proches de l’insolvabilité.
Le commerce international s’est contracté.
La misère, la pauvreté et les inégalités se sont trop largement amplifiées.

Où que vous regardiez, tout est mauvais. Nous savons qu’il est impossible de le crier trop fort, mais pourtant tout est mauvais.

Oui mais la consommation tient !

D’abord, penser que l’on va devenir riche collectivement si tous les Français achètent encore plus de trucs dont ils n’ont pas besoin en provenance de Chine avec de l’argent qu’ils n’ont pas, c’est loin d’être gagné.

Ensuite, c’est tout simplement faux.

Tenez, ce ne sont pas mes chiffres, ni mon dessin, non, ce sont ceux d’une institution sérieuse appelée l’INSEE.

Hypermachés CA 3

Mais regardez les derniers chiffres.

 

LA PREUVE PAR LES SUPERMARCHES :

LA CONSOMMATION BAISSE

 

Ils sont là, dans les tableaux ci-dessous…

On a tout de même des baisses de 7 % ! C’est loin d’être négligeable…

hypermarchés CA 1

hypermarchés CA 2

 

 

 

 

Alors mes chers lecteurs, ce qui arrive va être dantesque. Je vous invite donc à faire monter le chiffre d’affaires des hypermarchés et en particulier du rayon boîtes de conserve… D’ailleurs, cette liste des supermarchés et l’évolution de leur chiffre d’affaires est parfaitement cohérente avec les différentes dynamiques économiques régionales…

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

 

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8 avril 2015 3 08 /04 /avril /2015 17:41

Publié par Jean Lévy

La Poste, service national depuis plus de 600 ans, fourguée aux Supermarchés...
La Poste, service national depuis plus de 600 ans, fourguée aux Supermarchés...

Quand on pense que c'est le roi Louis XI qui au XVème siècle

avait  imposé la Poste comme service royal au service de l'Etat...

Pour pallier la suppression

envisagée par le gouvernement PS

de 7000 bureaux de Poste en ville...

En ville, les bureaux de poste déménagent au supermarché

La Poste réfléchit à transformer son réseau de bureaux. Après les campagnes, voici venu le tour des zones urbaines.

 

Après les campagnes... les villes. La Poste, qui a déjà fermé plus de 7 000 bureaux en zone rurale durant la dernière décennie pour les transformer en agences postales communales ou en relais commerçants, s'apprête à passer à la vitesse supérieure. Selon l'ouvrage de nos deux collaboratrices, « la Face cachée de la Poste », qui sort demain, ce sont près de 7 000 sites dans les villes moyennes, mais aussi à Bordeaux, Lyon ou même à Paris, qui pourraient disparaître d'ici à 2020.

 

* Ce que, ni Le Parisien, ni le gouvernement ne disent, c'est qu'avant-guerre, avec des moyens techniques limités, toutes les lettres était distribuée sans aucun retard, dès le lendemain à n'importe quelle destination en France...

Et à Paris, il y avait trois distributions dans la journée...

 

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4 avril 2015 6 04 /04 /avril /2015 10:09
Le chômage tue
 

Par  sur le blog "Russeurope"

Dans l’entre-deux tours des élections, deux nouvelles importantes n’ont pas reçu la couverture médiatique qui s’imposait. Pour la première, la hausse du nombre des demandeurs d’emplois en février 2015, cela peut se comprendre. Le Premier ministre, plus que gêné aux entournures, a refusé de commenter ce qui apparaît comme une dénonciation de sa politique. On comprend le silence médiatique intéressé sur cette nouvelle. Mais la seconde est encore plus importante. Selon une estimation de l’INSERM, corroborée par une étude dont les résultats ont été publiés en décembre dans la revue International Archives of Occupational and Environmental Health, le chômage pourrait « tuer » entre 10 000 et 20 000 personnes par an[1]. Ce fait, brut, nos rappelle que, derrière les chiffres, il y a des souffrances, des drames.

 

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9 mars 2015 1 09 /03 /mars /2015 06:39

Lu sur Normandie-actu.fr, d'après un document de l'INSEE.
08/03/2015

 

Rouen : En Haute-Normandie, les ménages dépensent trop pour se chauffer et se déplacer

En Haute-Normandie, un ménage sur quatre a des difficultés pour se chauffer et/ou acheter du carburant. C’est ce que révèle une étude de l’Insee sur la vulnérabilité énergétique, publiée en février 2015. Une tendance légèrement supérieure à la moyenne nationale (22%) qui place ainsi la région au 13e rang des 22 régions françaises, loin derrière l’Auvergne (première avec 37,1% des ménages en situation de vulnérabilité), mais devant l’Ile-de-France (dernière, 8,9%).
Dans les détails, 129 200 ménages de Haute-Normandie dépenseraient plus de 8 % de leur revenu pour se chauffer, soit 1 415 euros par an (165 euros de plus qu’au niveau métropolitain). Ces ménages représentent un total de 213 400 personnes, dont 26 100 enfants de moins de 14 ans. La taille et surtout l’ancienneté du logement ont une grande influence sur ces dépenses énergétiques. Plus le logement est neuf, donc mieux isolé, moins les foyers devront augmenter le chauffage.

De nombreux ménages se sont éloignés des villes

L’Insee s’est également intéressé aux dépenses liées aux déplacements. Ainsi 83 000 ménages de Haute-Normandie (près de 11% de la population de la région) dépensent plus de 4,5 % de leur revenu en carburant. Bien que la dépense moyenne par an soit supérieure de 75 euros à celle de l’ensemble des ménages métropolitains la région se place au 17e rang des 22 régions françaises les plus exposées à ce type de vulnérabilité. L’Insee explique que de nombreux ménages se sont éloignés des villes pour acquérir des maisons et utilisent ainsi d’autant plus leur voiture.

 

Commmentaires:  C'est le résultat de la dégradation des conditions de vie et travail.  Dans les années 70-80, l'Etat a fortement incité les familles à recourir à l'électricité pour se chauffer.  Il tablait sur l'énergie nucléaire et l'électricité coûtait beaucoup moins cher.  De puis EDF a dû obéir à la loi de la "concurrence libre et non faussée", a été privatisé, introduit en Bourse et a dû adopter les méthodes de gestion capitaliste.  En cessant d'être une entreprise publique, EDF a donné la priorité aux actionnaires.  Ceal a valu aux " usagers" devenus "clients" des hausses de tarifs régulières et au-dessus de l'augmenation moyenne des salaires.  Il faut bien faire payer à quelqu'un l'aventure américaine (investissements hasardeux dans le nucléaire américain qui ont coûté plus de deux milliards).  La logique capitaliste étant ce qu'elle est, ce n'est pas les donneurs d'ordre -les actionnaires- qui ont dû payer, mais les "usagers-clients".

Par ailleurs, les Français ont été incités à devenir propriétaires pendant que le parc locatif des logements sociaux se restreignait.  Les moins pauvres des familles de ces logements sont partis mais ont dû acheter de plus en plus loin de leur lieu de travail et , outre leur budget chauffage, augmenter leur budget déplacement.  D'autant que la fermeture des gares, les lignes de cars incommodes les contraignent à utiliser une, voire deux voitures quotidiennement.  A cela s'ajoutent les emplois précaires et mobiles, les licenciements puis la recherche d'un emploi souvent loin du domicile qu'ils n'ont pas encore fini de payer. AC





 

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2 mars 2015 1 02 /03 /mars /2015 09:07

Publié par Michel El Diablo

HÔPITAUX: des COUPES COLOSSALES à venir dans les budgets

Le ministère de la Santé table sur une maîtrise de la masse salariale de l'ordre de 860 millions soit l'équivalent de 22.000 postes et 2% des effectifs de la fonction publique hospitalière.

 

Le gouvernement a étayé son plan d'économies de 3 milliards d'euros pour les hôpitaux d'ici à 2017, la maîtrise de la masse salariale devant notamment rapporter à elle seule 860 millions d'euros, selon le quotidien en ligne Challenge Soir. «Le ministère de la Santé table sur une maîtrise de la masse salariale de l'ordre de 860 millions soit l'équivalent de 22.000 postes et 2% des effectifs de la fonction publique hospitalière», affirme le quotidien dans un article publié vendredi soir, s'appuyant sur un «document du ministère».

Par ailleurs, «la mutualisation des achats des hôpitaux et l'obtention de meilleurs tarifs auprès des fournisseurs doivent dégager 1,2 milliard», et «les rapprochements entre hôpitaux voisins quelque 450 millions d'euros». Le développement de la chirurgie ambulatoire, qui permet une sortie de l'hôpital le jour de l'intervention, «doit générer 400 millions» d'euros et «la réduction des durées d'hospitalisations 600 millions».

Contacté par l'AFP, le ministère de la Santé a précisé que «les économies doivent s'entendre non pas comme une réduction des dépenses mais comme une évolution maîtrisée de l'augmentation des dépenses». Les efforts ne vont donc pas forcément se traduire par des coupes budgétaires ou des réductions de personnels, mais par un frein à la hausse des dépenses de santé.

10 milliards d'économies pour l'Assurance maladie d'ici à 2017

Celles-ci augmentent naturellement chaque année en raison du vieillissement de la population et de l'augmentation des pathologies chroniques. Leur progression est limitée chaque année par l'Objectif national des dépenses de l'Assurance maladie (Ondam). Elle a été fixée par le gouvernement à 2,1% pour 2015. «Les efforts visent tout les secteurs d'activité, pas seulement le secteur hospitalier» a commenté le ministère, assurant que «des travaux visant l'amélioration des organisations et des pratiques sont toujours en cours».

En avril dernier, la ministre de la Santé Marisol Touraine avait présenté dans les grandes lignes son plan pour dégager 10 milliards d'euros d'économies pour l'Assurance maladie d'ici à 2017, dont 2 milliards d'euros pour l'hôpital et 1 milliard grâce au développement des soins ambulatoires. La Fédération hospitalière de France (FHF) rappelle de son côté que, dans un contexte budgétaire contraint, la masse salariale peut devenir un levier, les dépenses de personnel représentant près de 70% du budget des établissements de santé.

 

SOURCE: 

 

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2 mars 2015 1 02 /03 /mars /2015 08:33

27 Février 2015

 

Publié par Michel El Diablo

Le chômage baisse en France...ou pas !

La France compte 5,89 millions de demandeurs d'emplois en janvier, un nouveau record.

Pour tout dire, cela ressemble à une divine surprise : le chômage a baissé au mois de janvier. C’est même la baisse la plus marquée depuis l’élection de François Hollande à la présidence de la République. Historique ! Mais il suffit de regarder les chiffres d’un peu plus près pour s’apercevoir que le champagne peut rester au frais.

« Un encouragement à poursuivre », a commenté Manuel Valls, qui n’a pas fait dans le triomphalisme. Il aurait pourtant pu s’adonner à une petite déclaration plus enlevée car après tout, le chômage a baissé de 0,5% en janvier ! Mais pas pour tout le monde.

 

La bonne nouvelle

L’explication est simple : seule la catégorie des chômeurs n’ayant pas du tout travaillé (la catégorie A) a baissé. Ils ont été 19 100 en moins sur les registres de Pôle Emploi en France Métropolitaine, soit un total de 3 481 000 personnes en recherche d’un emploi.

La nouvelle est belle effectivement, car si on excepte le bug de SFR du mois d’août 2013, cette baisse de janvier est la plus forte depuis le début du quinquennat de François Hollande. « Cette évolution favorable résulte d’une baisse des entrées et d’une hausse des sorties vers l’emploi ou la formation. La baisse du nombre d’inscrits à Pôle emploi en catégorie A concerne plus particulièrement les jeunes (-7 600, soit -1,4 %), qui n’avaient pas connu une telle diminution depuis plus d’un an », explique le ministère du Travail.

 

La mauvaise nouvelle

Oui mais voilà, le diable se cache dans les détails. Toutes les catégories de chômeurs ne profitent pas de l’embellie : « Il faut toutefois rester prudent et observer dans la durée les évolutions mensuelles. La lutte contre le chômage ne faiblira pas et sera poursuivie avec détermination », comme le précise François Rebsamen. Et pour cause : si l’on prend en compte les demandeurs d’emploi des catégories B et C, ceux qui ont exercé une petite activité (temps partiel, par exemple), le chômage a… augmenté en janvier, de 0,3%.

 

Mickaël Bazoge

 

SOURCE:

Le chômage baisse en France... ou pas ! - EconomieMatin

http://www.economiematin.fr/news-chomage-baisse--france-o

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2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 07:21

Vu sur El Diablo

 

Une large MAJORITÉ de Français favorable  à une nationalisation des AUTOROUTES

Les tarifs des autoroutes ont augmenté de 21,7 % entre 2007 et 2013 pour une inflation mesurée à 1,66 % sur la même période.

Un résultat presque sans appel contre les sociétés gestionnaires d'autoroutes françaises. Accusées de réaliser des marges excessives, ces entreprises sont désormais dans le collimateur du gouvernement, et des Français, selon le dernier sondage TILDER/LCI/OpinionWay publié jeudi 29 janvier 2015.

 

D'après cette étude, 78% des Français seraient donc favorables à la nationalisation des autoroutes.

 

Vers une nationalisation des sociétés d'autoroutes ?

Ce résultat est d’abord un sérieux caillou dans la chaussure des sociétés d’autoroute. Il prouve que la communication des concessionnaires ces dernières années n’a pas réussi à démontrer l’intérêt des privatisations de 2006 et, au-delà, la valeur ajoutée "bénéfice client" de la gestion par le privé de nos voies rapides. La conséquence est que ces sociétés n’ont plus aujourd’hui que le juridique comme axe de défense possible, mettant en avant leurs contrats et les engagements de l’Etat.

 

C’est un axe on ne peut plus légitime que celui du respect contractuel auquel vient s’ajouter la facture de ce qui serait une résiliation anticipée, soit près de 40 milliards d’euros. Un chiffre qui pourrait aussi faire réfléchir les contribuables français. Néanmoins, la difficulté pour les concessionnaires est maintenant de gérer une communication très défensive dont la dimension contentieuse ne sera pas très porteuse dans l’opinion. Par ailleurs, le sujet n’est pas aisé non plus pour le gouvernement.

 

Derrière le discours de défense du pouvoir d’achat et une certaine dénonciation des profits des sociétés d’autoroute, il y a tout de même celui du respect des engagements, même s’ils ont été pris par un gouvernement d’une autre couleur politique. De ce point de vue là, c’est le même sujet que sur l’Ecotaxe. On se souvient que Ségolène Royal avait dû rectifier le tir après avoir voulu résilier purement et simplement le contrat avec Ecomouv, que la France s’est finalement engagée à payer. Pour le gouvernement aussi, la communication contentieuse risque de ne pas être facile.

 

source : économie matin

 

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24 décembre 2014 3 24 /12 /décembre /2014 23:30
Source: la CGT Logement.
A l'évidence, les détenteurs d'un Livret A — c'est à dire trois Français sur cinq — puisent dans leurs réserves pour faire face à la baisse des salaires et des pensions.

Il est vrai que le Livret A souffre dépuis le 1er août 2014 d'une rémunération historiquement basse — à 1% sous prétexte de la faiblesse de l'inflation — mais cela ne suffit pas à expliquer que leurs détenteurs aient effectué, pour le septième mois consécutif, davantage de retraits que de dépôts en novembre, à hauteur de 1,25 milliard d'euros, selon des données publiées mardi par la Caisse des dépôts.

Les mois de septembre, octobre et novembre sont, d'ailleurs, traditionnellement difficiles pour ce livret puisque, à cette période, les épargnants ont tendance à puiser dans leurs économies pour faire face aux dépenses de rentrée, au paiement des impôts et à l'achat des cadeaux de fin d'année.

Sur les onze premiers mois de l'année, la décollecte (la différence entre les retraits et les dépôts) s'est creusée pour s'établir en cumulé à 5,84 milliards d'euros. Ce système d'épargne populaire va donc terminer l'année dans le rouge. Pareille situation s'était déjà présentée au cours de la dernière décennie, par exemple en 2005 où la décollecte avait atteint 3,43 milliards d'euros.

En octobre, les retraits avaient déjà été supérieurs aux dépôts à hauteur de 2,93 milliards d'euros.

Au total, 361 milliards d'euros étaient déposés fin novembre sur le Livret A et le Livret de développement durable), dont les "encours" permettent notamment de financer les HLM, et l'ensemble du système de logement social.

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2 décembre 2014 2 02 /12 /décembre /2014 22:35

Lu sur Médiapart

Edition : Educateurs prioritaires

Double peine pour les exclus des ZEP

Alors que les académies communiquent, très progressivement et par l'intermédiaire des maires des communes concernées, la liste des établissements finalement inclus dans la nouvelle carte de l'éducation prioritaire, les exclus des ZEP se mobilisent. L'inquiétude (voir ici) des parents d'élèves rejoint la colère des professeurs contre une mesure qui vient finalement sanctionner une réussite. Tous vont en plus bientôt découvrir que ce n'est pas simplement leur établissement qui quitte l'éducation prioritaire: les enseignants aussi vont désormais être incités à en partir.

 

La droite en a rêvé, le PS l'a fait

Depuis la rentrée de la Toussaint, de nombreux établissements, un peu partout en France (Paris, Bordeaux, Dijon, Lyon, Grenoble, Lille...) se sont mis en grève, souvent rejoints par les parents d'élèves et les élus, pour protester contre leur éviction de l'éducation prioritaire, alors même que notre système éducatif n'a jamais été aussi inégalitaire.

Même la droite n'avait pas osé le faire alors même que Nicolas Sakozy annonçait vouloir « déposer le bilan des ZEP » (voir ici). Elle avait bien amorcé une tentative en ce sens en créant 3 niveaux de priorité (réforme ambition réussite ou RAR en langue éduc-nat de 2006). Pour le niveau 3, l' «ambition» était, à terme... de le faire sortir de l'éducation prioritaire. Mais faute de temps ou de «courage politique», elle s'était contenté de tarir progressivement les moyens de ces établissements.

L'histoire retiendra donc que c'est le parti politique à l'initiative des ZEP qui aura commencé à liquider les premières d'entre elles. Lorsque les collectifs d'enseignants-parents-élus avancent les dangers de déstabilisation d'un équilibre toujours précaire dans lequel se trouve leur établissement, comme pour l'école rue Jenner dans le 13e à Paris (voir ici) ou que leur population est toujours majoritairement défavorisée comme pour l'école de la rue Küss (voir ici), on répond du côté du ministère que les fins de vie en ZEP seront « naturellement » accompagnées et que des moyens palliatifs seront administrés pendant 3 ans, jusqu'à la sortie définitive. Mais consciente du danger de voir se rejouer, après l'épisode des rythmes, une nouvelle crise majeure avec les élus locaux (même socialistes voir ici et ), Mme Vallaud-Belkacem vient de faire une concession: elle a annoncé à l'Assemblée nationale (voir ici) vouloir désormais « prendre en considération des écoles, même si, géographiquement, elles ne font pas partie des REP ». On ressent la fâcheuse impression d'une navigation à vue, calquée sur le niveau de mobilisation des parents et des personnels.

 

Mais l'angoisse et « l'inquiétude » qui persistent malgré tout (voir ici) nous invitent à considérer un instant les conséquences très concrètes de ces sorties. Ne plus être en ZEP entraine la disparition immédiate du verrou limitant les effectifs; les classes pourront alors dépasser 25 élèves. L'encadrement, les surveillants, les heures allouées pour les enseignements et les dispositifs d'aides aux élèves les plus en difficulté, les projets...tout sera remis en cause et donnera lieu à des marchandages annuels dont l'issue renverra immanquablement les quémandeurs à leur nouveau statut d'ostracisé. Mais surtout, la mixité sociale de ces établissements sera inévitablement remise en cause. Tous les parents acceptant de jouer le jeu de la carte scolaire tant qu'il est contrebalancé par des compensations notables risquent tout simplement de ne plus l'accepter à l'avenir.

D'autre part, un des leviers d'action pour garantir la stabilité des équipes résidait dans les « bonus » de mutation dont elles bénéficiaient pour exercer en éducation prioritaire. Le ministère vient justement de faire paraitre dans le bulletin officiel du jeudi 6 novembre 2014 (voir ici) la réforme de ces bonifications. Une fois n'est pas coutume, ces mesures ne font pas l'objet d'une intense communication. Et pour cause, elles risquent tout bonnement, dans les trois ans qui viennent, de faire fuir de ces établissements tous les enseignants en poste. En effet, par cette réforme, on change les règles des mutations en cours de jeu pour bon nombre d'enseignants. Les déjà malchanceux professeurs sortis de ZEP et plus largement tous ceux, beaucoup plus nombreux, exerçant dans les établissements Prioritaires dont la difficulté justifiaient d'une Valorisation (les APV) se voient annoncer qu'ils ont 3 ans pour utiliser leurs points déjà acquis avant de basculer dans le régime général (soit 10 point par an à l'avenir contre 400 points au bout de huit ans auparavant). Dans l'académie de Créteil, la majorité des établissements du secondaire justifie d'une valorisation aujourd'hui. Après la réforme, ils ne seront plus que 130 sur ...647.

 

"Je suis venu te dire..."

Naturellement ce changement ne restera pas sans conséquence. Tous les enseignants risquent effectivement de partir sous 3 ans de ces établissements déclassés. Ne pas le faire serait prendre le risque de rempiler pour quinze ans, si ce n'est plus. Cette perspective en réjouira peut-être certains (une fois qu'ils auront digéré la perte de leur prime et la détérioration de leurs conditions d'enseignement) mais pour la grande majorité des enseignants, c'est un départ qui s'annonce. Les parents qui se mobilisent afin que leur petit dernier bénéficie des mêmes conditions d'études que leur ainé ne découvriront que plus tard cette conséquence inattendue d'une sortie de ZEP qu'on leur promettait pourtant douce.

 

 Comme vous ne voulez pas y aller, on va vous empêcher d'en partir

A long terme et passé ce sursis de 3 ans, l'information va circuler : il sera devenu impossible pour un enseignant du secondaire de quitter les académies déficitaires où pourtant la très grande majorité des jeunes enseignants commencent leur carrière. La nouvelle va se répandre d'autant plus vite que cette situation est déjà une réalité pour les professeurs des écoles primaires et maternelles. Du fait d'un concours académique et non plus national, le département de Seine Saint Denis a enregistré au dernier mouvement 279 demandes de sorties pour 1 demande d'entrée (voir ici). Cela fait évidemment réfléchir les candidats aux concours qui choisissent volontairement de ne pas passer celui de l'académie de Créteil. De là découle des taux de réussite très variables d'une académie sur l'autre (Créteil 87% / Paris 44%). Mais dans le cas d'un concours du secondaire qui reste national, ceci risque évidemment d'aggraver la crise de vocation dont on mesure déjà l'étendue, aux vues des très nombreux postes actuellement non pourvus. Quel étudiant s'engagerait dans une carrière d'enseignant s'il apprend que sa première affectation risque de durer entre 15 et 20 ans ?

Bien sûr, il restera les établissements ultra sensibles et sensibles (les REP+ et les REP), ceux qui à eux seuls justifient le sacrifice de tous les autres. Les enseignants qui y exerceront seront les derniers à bénéficier de bonus de mutations (ils offriront respectivement 160 et 320 points au bout de 5 ans) et seront les seuls à avoir la garantie d'effectifs limités à 25 par classe. Mais en l'absence de réelles mesures incitatives, comme un véritable «choc indemnitaire» (il est de +100 euros par mois actuellement pour les REP+ et +50 euros pour les REP) ou de très significatives améliorations des conditions d'exercices (actuellement, seulement 1h30 de pondération par semaine et quelques jours de formation pour les seuls REP+), ces établissements ne seront composés que d'enseignants qui sont là pour ...repartir au bout de 5 ans. Comme un aveu, on se contente d'augmenter les postes aux concours, ce qui est un début bien sûr, mais sans réellement se donner les moyens de les rendre attrayants. A ce titre, l'annonce opportune faite aujourd'hui par la ministre d'un concours exceptionnel destiné aux contractuels et offrant 500 postes supplémentaires dans l'académie de Créteil pour la rentrée 2015 est symptomatique (voir ici). Comme si cette nouvelle pouvait remonter le moral des professeurs du 93 qui s'apprêtent à faire grève... demain.

 

Punir deux fois pour une faute qu'on n'a pas commise est donc le choix qui vient royalement finaliser la réforme de l'éducation prioritaire. Les établissements exclus de ZEP vont donc perdre leurs moyens et leurs enseignants. Pour un gouvernement qui avait comme priorité la jeunesse et le redressement dans la justice, on peut sans aucun doute parler de double faute.

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