Les principaux accès routiers du Havre (Seine-Maritime) ont été bloqués jeudi matin par plusieurs centaines de manifestants, principalement de la CGT, provoquant des kilomètres d'embouteillages à l'entrée de la ville portuaire, dans le cadre d'une journée de manifestation nationale, a-t-on appris de source syndicale.
Des barrages filtrants ont été mis en place peu avant 7 h sur tous les axes principaux permettant d'accéder à la ville et au port, dont le rond-point menant au pont de Normandie. Les Bus verts du Calvados ont notamment interrompu leurs lignes 20, 39 et 50 entre Honfleur et Le Havre.
Des dockers CGT participaient à ces actions qui ont empêché également le passage de poids lourds voulant se rendre dans les principaux terminaux du port.
"Cela s'est très bien passé du côté des manifestants", déclare le capitaine Gildas Reul, de la compagnie de gendarmerie du Havre.
Les manifestants ont brûlé des pneus aux abords du rond-point menant au pont de Normandie. Selon le secrétaire général de l'Union locale havraise de la CGT, Jacques Richer, les automobilistes ont été plutôt compréhensifs. "On a tenté de faire comprendre ce qui se passait", a-t-il dit à l'AFP.
Les manifestants prévoyaient vers 10 h de se rendre à Octeville-sur-mer pour soutenir des salariés du groupe Sidel (bouteilles plastique) qui avaient aussi érigé un barrage pour protester contre le plan social prévu dans leur usine, susceptible de supprimer 190 emplois.
A midi, entre 1 500 et 2 000 s'étaient rassemblées devant l'usine. La circulation se fait normalement. devant l'usine qui conçoit des machines à fabriquer des bouteilles en plastique. Des prises de paroles étaient prévues à 12 h 30.
Le plan social prévoit 209 suppressions de postes, dans sa principale unité, Sidel Blowing, et 25 créations ailleurs. Il y a 300 grévistes sur 820 salariés.