1500 manifestants se sont rassemblés devant le siège du PS à Rouen pour rappeler aux élus PS et au gouvernement Valls-Hollande les promesses trahies et apposer une banderole sur la devanture afin de rafraîchir les mémoires. Pas trace d'élus du PS, même pas de frondeurs, dans la manifestation, eux qui étaient sinombreux le 1er Mai 2012 ...
Et dans toutes les têtes, il y avait cette insulte lancée par le premier ministre socialiste traitant de voyous les 2000 salariés d'Air France venus manifester contre les licenciements et les conditions de travail aggravées pour tous. La violence patronale génère la colère. Elle couve. Que le patronat, les dirigeants d'entreprises et nos dirigeants politiques ne s'étonnent pas quand elle éclate et se manifeste.
Et les manifestants présents à Rouen étaient en colère.
Pascal Morel, secrétaire de l'UD-CGT a pris la parole. Il dénonça les mesures prises par le gouvernement Hollande en étroit accord avec la finance, le Medef et l'Union Européenne, pour durcir encore davantage la remise en cause des acquis sociaux et de toutes les garanties collectives. Puis il passa la parole au responsable CGT des territoriaux de Rouen en lutte pour l'amélioration de leur conditions de travail et des salaires, contre la précarisation grandissante.
Le cortège emprunta ensuite la rue de la République jusqu'à la Préfecture.
Dans le cortège salariés du privé et du public. Les salariés victimes des fonds vautours et en lutte contre les licenciements et la perte de production industrielle : Chapelle Darblay, Petroplus, Eiffage ( Martot)... D'autres menacées également par la chute de l'industrie en France et les menaces sur l'activité portuaire : Boréalis, Saipol, les dockers. Les Renault étaient également présents. Et le commerce avec une belle banderole du printemps portée par des salarié(e)s menacé(e)s par la loi Macron. Et puis la fonction publique : nombre de territoriaux menacés par la réforme en cours et la précarisation, les hospitaliers, nombreux. Et enfin une délégation d'étudiants portant une banderole :" Ma salle de cours va craquer". Au milieu de très nombreux drapeaux de la CGT, on remarquait également ceux de Solidaires, de FO et de la FSU.
Mais ces délégations nombreuses ne suffisent pas à traduire la colère qui reste encore trop enfermée entre les murs des entreprises et des bureaux et ne se traduit pas par des mobilisations d'ampleur.
Face au carnage et aux attaques gouvernementales tous azimuts les salariés n'ont pas d'autres solutions que se révolter tous ensemble. Ce serait une illusion de croire que les vautours des multinationales, de la finance et de l'Union européenne vont en rester là. Chaque contre-réforme et restructuration d'entreprises, chaque perte d'acquis social est la porte ouverte à une aggravation de la situation pour les travailleurs. Le patronat et l'Union eurropéenne ne s'arrêteront que s'ils trouvent en face d'eux une opposition résolue et massive. Yvette Genestal.
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