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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
19 mars 2018 1 19 /03 /mars /2018 22:55

RÉALISÉ PAR VADIM KAMENKA

19 Mars 2018
Heureusement, il y a Vadim Kamenka qui sauve l’honneur de la presse française avec cet interview du candidat du parti communiste russe (note de Danielle Bleitrach)
Résultat de recherche d'images pour "Pavel Groudinine"
DIMANCHE, 18 MARS, 2018
HUMANITE.FR
Depuis le Sovkhoze Lénine, Pavel Groudinine qui reste l’un des dirigeants de l’ancienne ferme d’Etat en banlieue de Moscou, et candidat du Parti communiste (KPRF) et des autres partis de gauche dont le Levï Front (Front de gauche) de Sergueï Oudaltsov, revient pour l’Humanité.fr sur la présidentielle qui s’est achevé ce 18 mars.
Envoyé spécial à Moscou (Russie). À la fermeture des bureaux de votes, hier soir, au moins 70% des 109 millions de Russes sont allés voter pour le premier tour de la présidentielle. Elle a été plus importante qu’en 2012 dans plusieurs régions. Néanmoins, plusieurs irrégularités ont été recensées. Selon les sondages réalisées à la sortie des urnes, Poutine arrivait largement en tête avec 73% des voix. Pour la deuxième place entre les sept autres candidats, Pavel Groudinine (KPRF, 11,2%) arrivait  devant Vladimir Jirinovski (LDPR, extrême droite 6,8%). Derrière Ksenia Sobtchak obtenir 2,4%. Les quatre autres se tenaient en moins de 1% Boris Titov (Parti de la croissance), Grigori Iavlinski (Iabloko), Sergueï Babourine et Maxime Souraïkine (Communistes de Russie).
 
Que retenez-vous de cette campagne ?
Pavel Groudinine. Ce n’est que le début. Nos idées, notre programme ne vont pas s’arrêter après un scrutin. Il s’agit d’un résultat. Désormais l’aventure est lancée…
 
Vous allez reprendre la présidence du Sovkhoze ou continuer à vous inscrire dans un projet politique ?
Pavel Groudinine. Je vais retrouver un peu de calme, vivre un peu. Mais après chaque campagne débute une autre campagne. Car faut déjà préparer la suivante des aujourd’hui sinon il sera trop tard. On ne va donc pas s’arrêter.[...]
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19 mars 2018 1 19 /03 /mars /2018 14:43
"Pierre Laurent ne se sent plus chez lui dans le mouvement communiste du monde…" Danielle Bleitrach

Pierre Laurent sur RMC finit mal une interview pourtant bonne…

Bourdin lui demande s’il soutient le candidat communiste russe aux présidentielles russe.

Réponse :

Ecoutez, je ne le connais pas, j’ai lu des choses, il affiche un discours social…

Bourdin précise :

Il propose la nationalisation des grands entreprises et des banques, s’attaquer aux inégalités sociales et à l’évasion fiscale, ca vous va, ça ?

Laurent :

Oui, ca me va, il affiche des positions intéressantes, mais je ne peux pas en dire plus, je ne le connais pas, je n’ai jamais discuté avec lui…

Conclusion de Bourdin sans réponse :

Vous vous méfiez de lui…

Visiblement, la formule est juste. Pierre Laurent se méfie tellement qu’il ne peut pas simplement dire « Bien sûr, je soutiens les communistes russes face à un Poutine au service des oligarques russes comme Macron est au service des plus riches chez nous… »

Un résumé du terrible recul de l’internationalisme chez Pierre Laurent, qui connait très bien beaucoup de dirigeants socialistes et écologistes européens, mais pas les dirigeants communistes.. Bien sûr, s’il avait dirigé une délégation au 100ème anniversaire de la révolution d’octobre il y a quelques mois, il aurait eu l’occasion de rencontrer Pavel Groudinine et d’autres dirigeants communistes

Il y avait dans le mouvement communiste une tradition de solidarité, de fraternité même, forgée dans les luttes communes, notamment contre les guerres, les colonialismes, pour la paix… Si la souveraineté de chaque parti communiste a été un sujet de discussion il y a longtemps, le mouvement communiste aujourd’hui se construit dans le respect de chaque parti, de ses propres choix politiques… Sauf que Pierre Laurent ne se sent plus chez lui dans le mouvement communiste du monde…

Source :https://histoireetsociete.wordpress.com/2018/03/19/pierre-laurent-et-les-communistes-du-monde/

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18 mars 2018 7 18 /03 /mars /2018 16:27

Ils sentiront dans peu nom de Dieu,
Qu’la Commune n’est pas morte.
Ils sentiront dans peu nom de Dieu,
Qu’la Commune n’est pas morte !

  La Commune de Paris

 Paroles d'Eugène Pottier (1886) sur l'air de T'en fais pas Nicolas de Parizot.

On l’a tuée à coups de chassepot,
À coups de mitrailleuse
Et roulée avec son drapeau
Dans la terre argileuse.
Et la tourbe des bourreaux gras
Se croyait la plus forte.

Refrain
Tout ça n’empêche pas Nicolas
Qu’ la Commune n’est pas morte.
Tout ça n’empêche pas Nicolas
Qu’ la Commune n’est pas morte !

Comme faucheurs rasant un pré,
Comme on abat des pommes,
Les Versaillais ont massacré
Pour le moins cent mille hommes.
Et les cent mille assassinats,
Voyez ce que ça rapporte.

On a bien fusillé Varlin,
Flourens, Duval, Millière,
Ferré, Rigault, Tony Moilin,
Gavé le cimetière.
On croyait lui couper les bras
Et lui vider l’aorte.

Ils ont fait acte de bandits,
Comptant sur le silence.
Achevez les blessés dans leur lit,
Dans leur lit d’ambulance
Et le sang inondant les draps
Ruisselait sous la porte.

Les journalistes policiers,
Marchands de calomnies,
Ont répandu sur nos charniers
Leurs flots d’ignominie.
Les Maxim’ Ducamp, les Dumas
Ont vomi leur eau-forte.

C’est la hache de Damoclès
Qui plane sur leurs têtes.
À l’enterrement de Vallès,
Ils en étaient tout bêtes
Fait est qu’on était un fier tas
À lui servir d’escorte

C’ qui prouve en tous cas Nicolas,
Qu’la Commune n’est pas morte.
C’ qui prouve en tous cas Nicolas,
Qu’la Commune n’est pas morte !

Bref tout ça prouve au combattant
Qu’ Marianne a la peau brune,
Du chien dans l’ ventre et qu’il est temps
D’crier vive la Commune !
Et ça prouve à tous les Judas
Qu’si ça marche de la sorte

Ils sentiront dans peu nom de Dieu,
Qu’la Commune n’est pas morte.
Ils sentiront dans peu nom de Dieu,
Qu’la Commune n’est pas morte !
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18 mars 2018 7 18 /03 /mars /2018 15:01

Sur le site des Amis de la Commune de Paris : http://commune1871.org/?Commemoration-du-debut-de-la-Commune-2018

mardi 27 février 2018

 

JPEG - 14 ko
Barricade place d’Enfert-Rochereau
SUR LES TRACES DE LA COMMUNE DE PARIS
DANS LE XIVème ARRONDISSEMENT
DE LA PLACE DENFERT-ROCHEREAU A LA MAIRIE DU XIVème


Le dimanche 18 mars prochain, de 15h00 à 17h00, nous célébrerons la naissance de la Commune de Paris. Notre parcours nous permettra de mettre en lumière l’œuvre démocratique et sociale de la Commune.

Celle-ci n’aurait pu être réalisée sans la participation active et assidue des Parisiennes et des Parisiens qui, présents chaque jour dans les réunions publiques et les clubs, rendaient compte des difficultés de leur vie quotidienne. Ainsi, en permettant au peuple de Paris de s’impliquer, la Commune a instauré une véritable démocratie et a pu prendre des mesures qui aujourd’hui encore frappent par leur modernité.

- 15h00 : Rassemblement Place Denfert-Rochereau (angle bld Raspail et rue Froidevaux). Intervention sur la Commune de Paris et Mai-Juin 1968.
- 15h30 : Monument aux Fédérés du cimetière du Montparnasse (entrée rue Émile Richard). Intervention historique sur la semaine sanglante dans le XIVème et sur Maxime Vuillaume.
- 15h50 : devant le 131 avenue du Maine (angle rue Liancourt et avenue du Maine), intervention historique sur la garde nationale et les clubs du XIVème.
- 16h10 : devant le 147 rue du Château (angle rue Asseline et rue du Château), intervention sur les coopératives du XIVème ,Eugène Varlin et Nathalie Le Mel.
- 16h30 : sur le parvis de la Mairie du XIVème, intervention sur l’œuvre de la Commune de Paris 1871 dans le XIVème arrondissement.
- 17h00 : fin du parcours.

 

LA COMMUNE : UN PEUPLE EN MOUVEMENT
Rendez-vous le dimanche 18 mars 2018
A 15 heures Place Denfert-Rochereau, dans le XIVème arrondissement de Paris.
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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 14:43
Problématique des nations du XVIIIème siècle à nos jours. Débat public à Saint Ouen samedi 17mars

Débat public organisé par le 

Collectif communiste Polex

 

Samedi 17 mars 2018

de 15 h à 18 h 30

 Espace Maymana, 8 rue Raspail

Saint Ouen

Métro Garibaldi, ligne 13

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 PROBLÉMATIQUE DES NATIONS

DU XVIIIeme SIÈCLE A NOS JOURS

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A Valmy : "Vive la Nation !"

 

 Jean LEVY,

du Collectif POLEX,

modérateur du débat

 

                             Intervenants :

Joan TAFALLA MONFERRER,

"Espagne et Catalogne, peuples ou Nations "

Serge DERUETTE,

historien, Université de Mons,

Belgique et séparatisme flamand ".

Mohamed KHADAMY,

militant Djibouti,

l'impérialisme contre les Nations d'Afrique  "

Francis ARZALIER,

historien, responsable du Collectif Polex:

"Nation française, patriotisme et Nationalisme; de la Révolution de 1789 au XXIème siècle impérialiste."

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13 mars 2018 2 13 /03 /mars /2018 18:24
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13 mars 2018 2 13 /03 /mars /2018 00:04
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8 mars 2018 4 08 /03 /mars /2018 18:10
07 Mar  sur le blog "Histoire et Société"

nos camarades entourés de Jean-Marie NOMERTIN (secrétaire de la CGTG),Felix FLEMIN (secrétaire du PCG), Elie DEMOTA ( leadeur entre autre manifs de 2009),

Nos camarades entourés de Jean-Marie NOMERTIN (secrétaire de la CGTG), Felix FLEMIN (secrétaire du PCG), Elie DEMOTA ( leadeur entre autre manifs de 2009),

  • Voici le compte-rendu que des camarades d’un section du Tarn font de leur rencontre avec les communistes guadeloupéens . Effectivement les voyages dans les Caraibes, dans les pays que l’on dit du Tiers monde, en Asie, comme en Afrique et dans les ex-pays de l’Union soviétique nous confrontent à une tout autre vision du communisme que celle que l’UE tente d’imposer aux peuples européens. L’idée même d’une analogie entre Union soviétique y compris le stalinisme et le fascisme que l’UE tend à marteler pour mieux favoriser la montée des fascismes est considérée comme un mensonge criminel. Ils ont compris eux ce que signifiait le procès de nos camarades polonais, alors que l’Humanité et la direction du PCF se tait là-dessus comme sur le crime qui se passe dans le Donbass, crimes menés par des gens aux sympathies nazies affirmées. Cette offensive accompagne celle contre les conquêtes ouvrières.  Donc voici l’opinion de nos camarades guadeloupéens sur la résolution de l’Union Européenne (note de danielle Bleitrach)

Certains de nos camarades de section rentrant de Guadeloupe, ils ont eu des contacts très amicaux avec les camarades du Parti Communiste Guadeloupéen et les dirigeants de leur journal, Nouvelles Etincelles. Pour le 60ème anniversaire de la création de leur parti en Guadeloupe (30 Mars 1958), celui-ci est et reste le parti révolutionnaire marxiste-léniniste comme nous aimerions qu’il le redevienne en métropole.

Voici deux exemples de la réflexion des communistes du PCG au travers des deux articles de Christian Céleste, directeur de publication de Nouvelles Etincelles.

Article de Christian CELESTE

Depuis que le communisme existe, la bourgeoisie n’a cessé de le combattre en employant diverses armes. Ces armes se sont bien sur les armes matérielles, entre autre la répression sauvage du mouvement ouvrier et anti-impérialiste par le fascisme et l’impérialisme, mais aussi les armes spirituelles visant à convaincre les travailleurs qu’il n’existe pas d’alternative au capitalisme, et notamment que le communisme serait «pire» que le capitalisme.

Beaucoup de travailleurs ont conscience à des degrés divers de la précarité de leur situation, du fait qu’ils sont exploités mais beaucoup n’ont qu’une compréhension intuitive et approximative de cette exploitation,encore plus évidemment de ses causes et de ses remèdes.

[...]

 

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8 mars 2018 4 08 /03 /mars /2018 00:13
En Russie, du 8 mars au 13 mars 1917, la « révolution de Février »
Serge Wolikow Historien
Vendredi, 24 Février, 2017
L'Humanité
Manifestation aux chantiers Putilov à Petrograd, février 1917. Rue des archives/BCA

Le processus révolutionnaire qui, au cours de l’année 1917, met à bas l’Empire russe et l’ordre politique et social ancien, commence au début de l’année du calendrier julien par des journées révolutionnaires qui se déroulent à Petrograd.

Les cinq jours qui inaugurent la vague révolutionnaire russe sont décisifs car ils révèlent une dynamique et un déroulement qui surprennent les acteurs eux-mêmes. Cette première phase révolutionnaire a longtemps été reléguée au second plan au motif qu’elle inaugurait une révolution bourgeoise au terme de laquelle les acteurs de la geste révolutionnaire auraient été dépossédés du pouvoir avant de le récupérer à la fin de l’année. En fait, les premiers jours de la révolution sont fondateurs d’une situation politique nouvelle dont la soudaineté a surpris les contemporains par son rythme, son ampleur et ses modalités.

La fin de l’Empire russe est scellée en quelques jours dans un espace réduit puisque les événements se passent pour l’essentiel dans la capitale. Les principaux acteurs, les ouvrières et les ouvriers des grandes usines, les soldats de la garnison, les militants clandestins comme les hommes politiques de l’assemblée, la Douma, sont les uns et les autres confrontés à une situation engendrée par la guerre. L’annonce des mesures de rationnement qui déclenche les premières protestations et manifestations de masse comme ensuite le basculement des soldats du côté des manifestants est indissociable des effets produits par la guerre dans laquelle le pays est plongé depuis l’été 1914.

Si l’événement révolutionnaire surgit de façon inattendue au début de 1917, il puise ses origines dans un profond malaise social et politique que la guerre catalyse. Le régime autocratique russe entré dans la guerre avec l’ambition de renforcer son assise va au contraire se révéler rapidement incapable de faire face. La guerre fait apparaître les faiblesses de l’économie russe tant du côté de l’industrie que des transports. La raréfaction des produits de consommation jointe à l’énorme ponction faite par la mobilisation sur la paysannerie entraîne des pénuries alimentaires et des problèmes de ravitaillement. Les défaites militaires dès 1915, aggravées par la perte massive de territoires en 1916, sapent le prestige d’une monarchie dont la figure du tsar et de sa famille se dégrade. L’armée est traversée par des divisions profondes, d’un côté l’état-major et le corps des officiers, pour l’essentiel appartenant à la noblesse, de l’autre les soldats issus du monde paysan. Entre eux le fossé s’aggrave à l’occasion des défaites, du manque d’armement, des pertes massives que subissent les armées russes. L’opposition politique est fortement divisée, les forces libérales qui dominent la Douma et critiquent justement le régime impérial pour son incurie et l’incapacité de la cour à faire face aux problèmes suscités par la prolongation de la guerre sont en même temps méfiantes et hostiles aux partis socialistes, eux-mêmes divisés sur l’attitude à l’égard de la guerre et la manière de lutter contre un pouvoir dont les forces de répression constituées par la police et les troupes spéciales, les cosaques, inspirent une crainte fondée sur les actions meurtrières qu’elles ont menées depuis 1905.

Les régiments mutinés font allégeance au soviet, qui a la réalité du pouvoir

Au début de 1917, les difficultés du réseau ferroviaire, aggravées par le froid intense, pèsent sur le ravitaillement alimentaire de Petrograd, les usines tournent au ralenti. Les premières manifestations sont celles des femmes, en résonance avec la Journée internationale du mouvement socialiste, le 23 février. Portées par l’exaspération des interminables queues devant les boulangeries, elles sont des milliers à se rendre dans le centre de la ville. Les jours suivants, contre toute attente, les manifestations gagnent en ampleur, les ouvriers dans la plupart des usines ont voté la grève et convergent vers le cœur de Petrograd, franchissant à pied la Neva gelée en déjouant les barrages de la police et les cosaques. En quelques jours, la situation bascule, face à la population ouvrière, aux étudiants qui manifestent bientôt par dizaines puis centaines de milliers, les soldats reçoivent des ordres contradictoires. Le tsar, éloigné de la capitale, transmet à l’état-major sa décision de ramener l’ordre en faisant donner la troupe. Ici ou là les officiers ordonnent à leurs soldats de tirer sur la foule, il y a des dizaines de morts.

Bientôt, cependant, une partie des soldats refusent d’obéir à ces consignes, d’autant que la foule les appelle à se joindre aux manifestants. Les casernes de la garnison, le 28, se sont retournées contre les officiers, dont bon nombre subissent un châtiment expéditif. Contrairement à une légende forgée par les libéraux quelques mois plus tard, la révolution de Février a été marquée par la violence de la répression mais aussi celle des soldats insurgés. Dès le 28 février, se forme un comité de soldats et d’ouvriers (soviet) où les militants des différents courants socialistes s’affirment. Les régiments mutinés font allégeance au soviet, qui a la réalité du pouvoir. Pour autant, paradoxe de cette révolution populaire d’ouvriers et de soldats, c’est un comité constitué par les députés de la Douma qui se transforme en gouvernement provisoire. Ces députés libéraux des partis bourgeois progressistes, qui avaient jusqu’au 1er mars hésité à s’élever contre l’autorité du tsar, vont se rallier à la République lorsque Nicolas II abdique et que la revendication républicaine est portée par le mouvement populaire. Le soviet de Petrograd, par son appel du 1er mars, met à bas l’armée tsariste et affirme le droit des soldats.

L’effondrement du régime, de ses symboles comme de ses institutions s’effectue en quelques jours, à travers toute la Russie. Partie des villes, la révolution gagne les campagnes et balaye l’ancien système. En France, l’Humanité, après plusieurs jours d’expectative, titre, le 15 mars : « La révolution triomphe en Russie, l’ancien régime s’écroule sous la poussée de toutes les forces nationales ». Le gouvernement provisoire annonce le développement des libertés et des réformes, l’élection d’une Assemblée constituante. Mais l’existence d’un système de deux pouvoirs, la remise à plus tard de la question de la guerre et de la terre à la base des aspirations populaires expriment les contradictions qui traversent un processus révolutionnaire inachevé qui rebondira les mois suivants.

Quelques livres pour aller plus loin : les Révolutions russes, de Nicolas Werth. Éditions PUF, « Que sais-je ? ». La Révolution russe, t. 1, d’Orlando Figes. Éditions Gallimard, « Folio Histoire ». La Révolution russe de 1917, de Marc Ferro. Éditions Flammarion.
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1 mars 2018 4 01 /03 /mars /2018 17:34
28 Février 2018 par Danielle Bleitrach sur le blog "Histoire et société"

Résultat de recherche d'images pour "melenchon et tsipras"

Sur la question européenne, pour le moment je m’interroge sur la position de certains membres de la direction de mon parti. Je n’arrive pas à comprendre, par exemple, ce qui les pousse à continuer à soutenir Tsipras en Grèce alors que celui-ci attaque le droit de grève, la pension des retraités, fait du macronisme. Tout cela parce que sont privilégiées les alliances européennes avec des partis qui n’ont rien à voir avec les partis communistes avec lesquels par ailleurs ostensiblement cette direction refuse l’unité d’action. Dans ce cadre européen, je pense en particulier au Parti communiste portugais.

Est-ce que dans la même logique, ils sont prêts à s’entendre avec des forces qui sur la question européenne n’ont jamais mis en cause l’UE et sa politique, qu’il s’agisse de Benoit Hamon ou de certains écologistes? Que l’on me comprenne bien, je considère que sur ce sujet des alliances électorales, le PCF ne doit avoir aucune position sectaire, mais bien se déterminer à la fois sur la base du rassemblement qu’il aura réussi à créer sur un programme et aussi sur la base de ce qu’il est possible de faire ensemble au niveau de l’institution. Ainsi, il sera possible d’avoir des ententes plus larges au niveau des municipalités mais en ce qui concerne la question européenne il est difficile de cautionner certains positionnements qui vont a contrario des combats dans lesquels nous sommes aujourd’hui engagés. [...]

La suite en cliquant ci-après : https://histoireetsociete.wordpress.com/2018/02/28/les-europeennes-melenchon-et-les-communistes/

 

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