« Une sortie de crise positive pour le secteur laitier ». C’est en ces termes que le premier ministre Manuel Valls s’est félicité de l’accord trouvé le 30 août à Laval, en Mayenne, entre les producteurs de lait et l’un de leurs principaux collecteurs, Lactalis (Lactel, Président, Bridel, Salakis...). Jusqu’à fin 2016, les éleveurs pourront vendre leur tonne de lait 290 euros – soit 0,29 euros par litre de lait – contre 257 euros en août (0,25 €/l). Suite à l’accord, la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricole, le syndicat majoritaire) a immédiatement demandé la fin des blocages, saluant cette augmentation et l’alignement de Lactalis sur des niveaux de prix similaires à ses concurrents.
Cette petite hausse des prix soulagera un peu les trésoreries des éleveurs. Mais n’enrayera pas la crise agricole. Les mêmes problèmes risquent de se reposer dès début 2017. « Il faut au moins 0,35 euros pour couvrir les coûts de production et rémunérer le travail », estime le syndicat Confédération paysanne. L’accord signé à Laval aboutit à une moyenne de 0,27 euros par litre sur l’année. C’est justement le prix du litre de lait qui était payé au producteur... il y a trente ans !
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