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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 17:37

Ce n'est pas avec des mesures de charcutage électoral ou des manquements à la démocratie que l'on combat le Front National.

Première remarque : en faisant cela le chef de l'Etat renie une promesse électorale.  Une de plus.

Deuxième remarque : si le Front National est un danger pour la démocratie, il faut l'interdire. 

Troisième remarque : le système politique est déjà rejeté par une partie importante de l'électorat, cela contribuera à une accentuation de ce rejet.  Cela ne pénalise pas seulement les électeurs du Front National, mais aussi les électeurs écologistes, communistes ou Front de gauche, LO ou NPA.  Il y aurait donc deux sortes d'électeurs. D'une part les "bons" électeurs, ceux du PS et ceux de la droite, d'autre part les citoyens de seconde zône, tous ceux qui ne votent ni pour le PS ni pour la droite...

Quatrième remarque : c'est avec une politique progressiste, un combat vigoureux contre les licenciements, le chômage et le mal vivre dans les quartiers que l'on peut s'attaquer à la racine du mal et combattre le Front National.  Hélas, les socialistes ont au contraire désespéré encore davantage les Français qui subissent la politique européenne, austéritaire et anti-sociale, appliquée avec ferveur par Valls-Hollande.

Seule la proportionnelle intégrale peut redonner du sens au droit de vote. 

 

Après les régionales, Hollande renonce définitivement à la proportionnelle

Jeudi 17 Décembre 2015 sur le blog de Nicolas Maury.

Le chef de l'Etat estime que cela favoriserait trop le Front national aux législatives de 2017. Un argument cache-misère visant a "protéger" les députés socialistes de l'extinction et à imposer un "tripartisme" PS-LR-FN bienveillant
 
Après les régionales, Hollande renonce définitivement à la proportionnelle
 
A l'issue du premier tour, il s'était fait très discret. Au second, François Hollande aura adopté la même attitude. Le chef de l'Etat n'a toujours pas livré le moindre commentaire sur les résultats des élections régionales qui ont vu la droite remporter sept régions et la gauche en conserver cinq. Sa stratégie est claire : en conservant de la hauteur, François Hollande conserve l'habit du président de tous les Français. Ce qui ne l'empêche pas, en privé, d'avoir minutieusement analysé le scrutin et d'en avoir tiré plusieurs enseignements.

Pas de proportionnelle. Le premier d'entre eux, c'est qu'il est hors de question d'instaurer la proportionnelle lors des prochaines élections législatives, en 2017. Ni proportionnelle intégrale, ni même une part de proportionnalité, comme le proposait le rapport de la commission Jospin en 2012. Pourtant, François Hollande s'était engagé à mener cette réforme pendant sa campagne pour la présidentielle, notamment dans une lettre écrite à François Bayrou. Il promettait alors de rénover la vie publique en échange du soutien du président du MoDem pour le second tour.

Un rétropédalage annoncé. Ce renoncement, prévisible au vu des multiples reculades du gouvernement sur le sujet depuis le début du quinquennat, François Hollande s'y est résolu après avoir fait ses calculs. La proportionnelle permet de favoriser les petits partis, qui la réclament à corps et à cris. Si elle était instaurée en 2017, "ce ne serait pas les 35 députés Front National des législatives de 1986 que vous auriez, mais bien une centaine d'élus frontistes", explique le chef de l'Etat en privé.

http://www.europe1.fr/politique/apres-les-regionales-hollande-renonce-definitivement-a-la-proportionnelle-2637517
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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 15:16

1million 254.293 mille votes BLANCS et NULS

 

Publié par Jean Lévy et mis en ligne sur le blog d'Action communiste avec un commentaire d'Yvette Genestal sur la Normandie en fin d'article.

1million254.293 mille votes BLANCS !  par Jean LEVY

 

C’est le nombre des citoyens qui ont refusé l’offre politique

de l’ensemble des  partis ou coalitions en lice au second tour des élections régionales.

Le fait que des électeurs fassent l’effort de se déplacer pour simplement refuser de choisir parmi les bulletins de vote, constitue un fait politique de grande importance.

Pourtant ils avaient le choix entre la « fausse gauche », la vraie droite extrême et l’extrême droite…

En glissant un bulletin blanc dans l’urne, ces Français exprimaient un autre choix : celui d’un vote différent, porteur de véritable changement et de progrès.

 

Certes, les bulletins blancs ont été les plus massifs dans les régions,  en PACA (115.050), et en Nord-Pas-de-Calais-Picardie (117.469), où ne subsistaient que la droite dure et le Front national, du fait du retrait des listes dites de « gauche ».

Mais dans les autres régions où l’offre était tripartite, PS avec ou sans Front de gauche, « Les Républicains » et le FN, le vote blanc s’est compté par des dizaines de milliers de bulletins.

Ainsi en Champagne-Lorraine-Alsace, 51.418, en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, 62.455, en Auvergne-Rhône-Alpes, 58.679, en Bretagne, 43.227, en Ile-de-France, 90.265...

 

Chiffres identiques dans les autres régions.

 

Il faut noter aussi des différences constatées entre les secteurs « bourgeois» et populaires.

Ainsi à  Paris même, si seuls 90 électeurs ont voté BLANC dans le 1er arrondissement, 149 dans le 8ème, 565 dans le 16ème, ils étaient 1374 dans le 18ème, 1131 dans le 19ème et 1521 dans le 20ème.

En banlieue, c’est par le volume de l’abstention que s’est mesuré le rejet du vote : 54% d'abstentions à Drancy, 57% à La Courneuve, 63% à Bobigny, mais 38% à Antony, 44% à Courbevoie, 40% à Levallois-Perret, 42% à Rueil-Malmaison…

 

Ainsi, 4,88% des électeurs ont voté BLANC au total en France.

C’est un chiffre extraordinairement élevé, surtout dans un scrutin fortement médiatisé, soumis à la pression du « danger FN ».

Ces 1.254.293 électeurs et, bien sûr,  une très large part des 18 millions de ceux qui ne se sont pas dérangés, tous ont voulu marquer ainsi leur opposition à l’ensemble des forces politiques en présence.

 

Ils constituent ensemble un front du refus du monde politique actuel, toutes familles confondues. 

Cela donne une lueur d’espoir pour la lutte qui s’annonce.

 

Commentaires pour la Normandie : En Normandie la différence entre la liste de droite et la liste socialiste est de 4709 voix.  C'est peu.  Surtout si l'on compare ces chiffres au nombre de bulletins blancs, 12 119 pour la seule Seine-Maritime et 29 278 pour toute la Normandie. 

Si on ajoute le nombre de bulletins nuls, en considérant que les électeurs qui déchirent un bulletin, mettent deux bulletins différents ou émettent des commentaires politiques critiques sur les bulletins ont voulu eux aussi exprimé leur rejet des politiques actuelles et passées, on atteint pour le total des blancs et nuls 18 641 pour la Seine-Maritime et 51 662 pour toute la Normandie.  Comme l'écrit Jean Lévy, ces électeurs, et une large part de ceux qui se sont abstenus constituent un front du refus des politiques actuelles.

Et si les abstentionnistes du premier tour se sont, pour certains, déplacés pour voler au secours de la liste socialiste, ils n'ont visiblement pas été assez  nombreux.  Les électeurs de droite ont été plus nombreux.  Certes dans la plupart des communes, la liste socialiste réunit plus que le total des voix de "gauche" du premier tour, mais rien n'interdit de penser que certains électeurs Verts, LO ou PCF-Front de gauche du premier tour ne se sont pas déplacés au second.  Dans deux villes de Seine-Maritime, Gonfreville l'Orcher et Dieppe, Nicolas Mayer Rossignol ne fait pas le plein des voix de gauche.  Dans ces deux villes la liste de Sébastien Jumel, le maire communiste de Dieppe, tête de liste PCF-Front de gauche, était arrivé largement en tête au premier tour.

On peut donc raisonnablement penser que certains électeurs  vraiment à gauche n'ont pas voulu se déplacer pour mettre dans l'urne un bulletin social-démocrate, c'est à dire un bulletin de soutien à la politique du Parti socialiste, fusse celui d'une liste baptisée abusivement "Union de la gauche" et constituée hâtivement après le premier tour.

 

Yvette Genestal

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 10:56

Publié par Michel El Diablo.  Lire la suite sur communcommune.

ÉLECTIONS RÉGIONALES: Un résultat très préoccupant, un sursaut franchement communiste, antifasciste, patriotique et populaire s’impose ! [Communiqué des communistes du PRCF]ÉLECTIONS RÉGIONALES: Un résultat très préoccupant, un sursaut franchement communiste, antifasciste, patriotique et populaire s’impose ! [Communiqué des communistes du PRCF]

ON NOUS COMMUNIQUE :

 

Une manifestation nationale, des manifestations régionales, départementales anti-FN, anti-UMP, anti-Valls/MEDEF, anti-OTAN, anti-U.E. maastrichtienne, pour la République sociale et souveraine, laïque, une et indivisible, populaire et démocratique, pacifique et fraternelle, sont urgentes.

[...]

Lire la suite ici

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15 décembre 2015 2 15 /12 /décembre /2015 10:54
Régionales : "Le prolétariat moderne a été laissé orphelin, sociologiquement et politiquement."
Sur le site de Ruptures.

Lors du second tour des élections régionales françaises, le Front national (FN) a progressé de 800 000 voix par rapport au premier tour. Avec 6,8 millions de suffrages, il dépasse légèrement le score obtenu par Marine Le Pen lors de la présidentielle de 2012.

Cependant, son pourcentage impressionnant dès le premier tour (27,8% des votants) s’explique d’abord par le niveau particulièrement élevé d’abstention (50,1%). Pour le dire autrement : le FN a largement mobilisé dans un contexte où les anciens électeurs de tous les autres partis désertaient massivement les urnes. Pris ensemble, Les Républicains (LR, droite), l’UDI (« centre »), le PS, les Verts et le PCF ont rassemblé le 6 décembre un électeur inscrit sur trois. Ce total était en moyenne d’un sur deux depuis 1997.

Toutes ces formations ont, depuis cette date, dirigé ou participé à un gouvernement. Et aucun citoyen n’est désormais capable de repérer une différence entre les politiques successives menées. Plus précisément : les orientations mises en œuvre par François Hollande vont encore bien plus loin, dans l’austérité, la désindustrialisation, le démontage des services publics et de la protection sociale, que celles mises en œuvre par son prédécesseur. Fin novembre, le chiffre officiel des chômeurs a fait un bond spectaculaire.

Le président du patronat s’était engagé ardemment contre le vote FN en indiquant que « le retour à la retraite à 60 ans, la hausse des salaires, la sortie de l’euro » mèneraient le pays à la ruine. Il a été immédiatement et chaleureusement remercié par le Premier ministre « socialiste ». Même si ces mesures (en particulier la dernière) ne figurent pas clairement dans le programme du Front national, ce que les électeurs ont remarqué, c’est qu’aucun autre parti ne les défend.

Car aucun des partis « traditionnels » ne remet en cause l’appartenance de la France à l’Union européenne et à la zone euro. Tous sont donc mécaniquement conduits à poursuivre une austérité sans cesse renforcée (la preuve par la Grèce), tout en répétant : si vous êtes contre l’Europe, c’est que vous êtes du côté du FN.

Des millions d’électeurs en ont tiré les conclusions – tout particulièrement dans l’électorat populaire. D’autant qu’en deux décennies, les partis de gauche sont devenus dans les faits – par leurs dirigeants et leurs adhérents – des partis de la classe moyenne supérieure ayant perdu le contact avec le monde ouvrier.

La nature a horreur du vide. Le prolétariat moderne a été laissé orphelin, sociologiquement et politiquement. Dans l’horizon « socialiste », le mariage gay a remplacé les nationalisations. Dès lors, Marine Le Pen s’est vu offrir un boulevard. Et si partis de « gauche » et de droite continuent à promouvoir à chaque scrutin « l’Union sacrée » pour « faire barrage au Front national », celui-ci poursuivra son ascension. Inexorablement.

(Article de Pierre Lévy pour le quotidien allemand junge Welt, édition du 15/12/2015)

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15 décembre 2015 2 15 /12 /décembre /2015 10:40
Après la victoire de la contre-révolution aux élections, le Parti communiste du Venezuela en appelle à de profondes rectifications

 

PCV, traduction MlN pour Solidarité internationale PCF, 12 décembre 2015 (source Tribuna Popular, journal du PCV)

L’ensemble du peuple du Venezuela, en particulier les couches populaires, doit bien prendre conscience que la contre-révolution a gagné les élections du 6 décembre et que son but est de revenir sur nombre des acquis politiques et sociaux gagnés en presque dix-sept ans de processus de transformation bolivarien. Voilà ce qu’a expliqué le secrétaire général du Parti communiste du Venezuela (PCV) Oscar Figuera, lui-même réélu député au Parlement.

« Le 29ème plenum du Comité central émettra, en commun avec les secrétaires provinciaux du Parti et la direction de la Jeunesse communiste, une appréciation approfondie du résultat, de ses causes et de la tactique à suivre maintenant » a annoncé Figuera. Le PCV se reconnaît dans la déclaration du président Nicolas Maduro sur la nécessité d’une évaluation collective du résultat électoral. Mais celle-ci devra comprendre aussi « une évaluation de la gestion du gouvernement et du rôle que doit tenir le « Grand pôle patriotique Simon Bolivar » pour constituer une direction collective et unitaire du processus.

« Il y eu une grande carence dans le processus de changement : l’absence d’un espace organique destiné à l’évaluation critique, et autocritique, et à la définition des politiques publiques, qui aurait fait avancer, en même temps, l’unité à la base du processus » a estimé Figuera. Pour le député : « nous n’avons pas réussi à ce que les masses prennent conscience de la confrontation avec l’impérialisme et l’oligarchie. L’incompréhension reste grande du fait qu’il existe une agression permanente, aux facettes multiples, contre le processus transformateur vénézuélien. Nous n’avons pas réussi à la démasquer aux yeux du peuple ».

C’est pourquoi il est maintenant décisif de comprendre le message que les masses ont adressé à travers ces élections et « d’obliger toutes les forces engagées dans le processus bolivarien à réviser et à corriger tout ce qui doit l’être. Le PCV va y travailler ; nos députés s’exprimeront dans ce sens à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Assemblée » a annoncé Figuera.

Figuera a salué la mobilisation extraordinaire et la combativité démontrée par les membres du PCV et de la Jeunesse communiste, ainsi que par les organisations de masse des ouvriers, paysans, étudiants, femmes, par les groupes locaux qui ont milité pour le vote communiste [pour le « Coq rouge » - symbole du PCV, NdT] sachant que c’est un vote de classe révolutionnaire, critique et constructif et que nous allons remplir les engagements pris. »

Le dirigeant a indiqué que, dans l’immédiat, tous les candidats du PCV, élus ou non, allaient parcourir leur circonscription pour affirmer qu’ils continuent le combat et pour entamer avec les électeurs l’évaluation collective des résultats électoraux.

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14 décembre 2015 1 14 /12 /décembre /2015 07:16
Incohérences (encore…)

Par · 10 décembre 2015

Il ne semble pas avoir effleuré les hiérarques du P« S » qu’en appelant leurs listes à se retirer dans trois régions pour laisser celles des « Républicains » face au Front National, en appelant leurs militants et leurs électeurs à soutenir et faire voter pour ces listes, ils réalisaient exactement ce que je proposais : un « Front ». Leurs actions impliquent qu’ils considèrent que l’ennemi principal est le Front National, et que cela justifie des conjonctions temporaires avec leurs anciens adversaires. Un de mes lecteurs me l’a fait, à très juste titre, remarquer. Mais alors, si un « Front » est concevable sur un point, pourquoi ne le serait-il pas pour que la France retrouve sa souveraineté ?

J’entends déjà les commentaires : « Le Front National est le mal absolu. La question de la souveraineté est une question qui ne fait pas l’unanimité ». Mais ces commentaires sonneront toujours creux. D’une part parce que la question de la souveraineté est centrale pour la conception que nous avons de la démocratie et de la République. Les personnes qui en doutent pourront s’en convaincre à la lecture de Souveraineté, Démocratie, Laïcité, le livre que je publie chez Michalon au 15 janvier.

A - 12couvDuLivre

De ce point de vue, la question de savoir comment nous pourront retrouver notre souveraineté, qui est la base même de notre démocratie, qui est à la base de la légitimité de notre système légal, est de loin supérieure à la question de savoir qui gagnera, ou qui perdra, une élection régionale. Cette inversion des échelles de valeur est en soi déjà un signe de déliquescence intellectuelle. Mais ce raisonnement sonne aussi creux parce qu’il est évident que le Front National, quels que soient les oppositions que l’on peut avoir sur son programme et sur ses pratiques, n’est pas le mal absolu. Nous sommes loin d’un parti fasciste voire nazi.

 

Il y a donc une profonde incohérence dans le comportement des « socialistes ». Cette incohérence cache (mal) un projet politique qu’ils partagent avec les « Républicains » : c’est le projet européen. Il ne devrait pourtant y avoir aucune honte à partager des idées avec un autre parti. Si le P « S » et les « Républicains » sont d’accord sur la construction européenne, soit. Mais pourquoi alors le cacher ? En fait, la réponse est assez simple. Le P « S » a construit sa légitimité politique (très lézardée aujourd’hui) sur le fait qu’il représenterait une « alternative » à la droite. Or, on constate de plus en plus que, sur la politique sécuritaire (et non de sécurité, car ce ne sont pas les mêmes choses), sur l’austérité, sur la domination des règles et des institutions européennes sur la politique française, ils sont en réalité en profond accord avec les « Républicains ». La lutte des classes a fait place à la lutte des places. La question n’est plus que de savoir qui sera demain à côté de l’assiette au beurre ! Mais, aucun parti ne peut ainsi laisser voir cette réalité dans toute sa noirceur. Il faut pouvoir la dissimuler sous le masque de la vertu. C’est à cela que sert la démonisation du Front National dont on voit bien qu’elle n’est que le paravent hypocrite d’intérêts matériels.

 

Mais, cette incohérence touche aussi un autre formation : le Front de Gauche. Ce dernier, tout comme les écologistes de EELV, s’est précipité, chaque fois qu’il l’a pu, dans des accords dits « techniques » de fusion entre listes avec celles des « socialistes ». Ici l’incohérence se mêle d’une énorme hypocrisie. On ne voit pas que ce qui empêchait cette fusion avant le 1er tour ait changé depuis l’entre-deux tour. Croire que l’on va lutter contre l’austérité en faisant liste commune avec ceux qui la mettent en œuvre aurait de quoi faire rire si cela ne donnait envie de vomir. Les centaines de messages indignés que j’ai reçus par divers canaux depuis lundi de militant du FdG mais aussi de syndicalistes et de militants écologistes me confirment dans l’idée que cette fusion « technique » est un véritable suicide auquel ont consenti non seulement les dirigeants du P  « C » F mais aussi ceux du PG. Ces messages, qui ont failli bloquer ma messagerie, m’ont convaincu à prendre la parole sur ce thème. Je profite donc de l’occasion pour dire à tous, par l’intermédiaire de mon carnet, que je comprends leur amertume, que je ressens leur colère.

Il faut aussi rappeler ici qu’il n’y a rien, et qu’il ne peut rien, avoir de « technique » dans une décision qui est, à l’évidence, éminemment politique. Le fait même de déguiser cette décision en « technique » ajoute l’insulte envers les militants et les électeurs à la blessure. Cela montre que, au FdG aussi, la lutte des places a supplanté la lutte des classes.

Encore une fois, seul Jean-Luc Mélenchon semble avoir conservé ne serait-ce qu’une once d’intelligence et de dignité. Mais, du fait de sa position éminente, il portera aussi la responsabilité de ce scandale. Oui, la « gauche de la gauche » est en ruine. Ce nouveau désastre n’est que la conséquence logique de l’imbroglio que ce même Mélenchon dénonçait justement, mais dont il porte une part de la responsabilité, même si ce n’est que de façon indirecte.

Plus que jamais, il nous faudra reconstruire une véritable gauche, solidement ancrée autour de la question de la souveraineté.

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13 décembre 2015 7 13 /12 /décembre /2015 18:46
 

VOILA LES JEUX SONT FAITS, JE PEUX DIRE CE QUE JE PENSE

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Bon maintenant je peux dire ce que je pense, je ne nuirai plus à des gens que j’estime et qui se battent comme ils peuvent dans le cadre d’une catastrophe annoncée. Certains se sont étonnés de ma colère devant la référence à la prise de pouvoir d’Hitler par les élections.

Oui cette analogie, ce négationnisme historique est insupportable au moins pour deux raisons. La première c’est qu’à force d’entendre des bobos irresponsables jouer à se faire peur avec cette référence pour mieux sauver le PS menant la politique de la droite et courant derrière le sécuritaire et la guerre, ils ne font plus peur qu’à une poignée… A force de faire monter le FN pour prétendre effacer la politique au service du patronat et contre les petits ; à force d’ignorer les chômeurs, les gens qui n’ont plus de quoi vivre le 15 du mois, à force de substituer les mœurs à la question sociale, on se dit que leur dénonciation devient une recommandation, A force  de voir les mêmes prôner la guerre et l’atlantisme et les médias se battre les flancs pour défendre l’indéfendable, ils ne croient plus ni aux médias, ni à la classe politique. Ils ont essayé la droite, puis la gauche, ça a été la même chose alors il reste à essayer la solution de désespoir, le FN ou l’abstention. On ne peut les en féliciter, mais que dire de ceux qui conscients de ce que représente ce parti s'ingénient à l’utiliser pour garder le pouvoir ou le copient pour le conquérir., le Front National repoussoir et éclaireur pour vendus au patronat et à l’impérialisme.  La référence à Hitler n’est plus qu’un voile que l’on jette là-dessus pour culpabiliser l’électorat au lieu de dénoncer les politiques et ceux qui les inspirent, le MEDEF, les marchands d’armes.

Cette analogie est également insupportable parce qu’il y avait alors un parti communiste combatif, qui se battait et qui avait le vent en poupe contre Hitler. Ce fut la trahison de la social-démocratie appelant à la présidence les forces conservatrices qui livrèrent l’Allemagne à Hitler. Aujourd’hui il n’y a plus de parti communiste, il y a un abandon total de sa politique, un terrain totalement livré au simulacre FN qui peut paraître défendre les petits, les humbles, la classe ouvrière et l’indépendance nationale puisqu’il n’y a plus personne depuis les années 1990 pour le faire, que ceux qui tentent d’agir autrement sont isolés, décriés. Il y a à la place du parti, la division entre groupuscules qui du nord au sud adoptent des stratégies divergentes, présentent un front désuni et des slogans faussement humanistes et creux… Alors même qu’ils ont des complaisances soit avec le PS, soit avec des partis pro-européens et pro-guerre, une stratégie ou plutôt une débâcle tactique qui manque totalement de visibilité au plan national, et in fine les députés ne craignent pas de voter l’état d’urgence.

Oui ce fut une situation inconnue celle où  des élections ont eu lieu dans l’état d’urgence voté par tous les députés communistes et front de gauche. Jamais on a vu d’élections durant un état d’urgence. Un état d’urgence dans lequel n’étaient pas suspendus les marchés de Noël, tout ce qui avait trait au profit mais où seules étaient interdites les manifestations : celles d’écologistes ayant cru que la planète était l’affaire de tous et pas seulement d’une élite incapable d’agir et venue se goberger aux frais du peuple français. Oui mais surtout un état d’urgence contre les revendications salariales, celles de la défense de l’emploi et du service public… Un état d’urgence où la rigueur de la loi s’abattait sur les salariés d’Air France et ceux d’autres entreprises tandis que l’évasion fiscale se poursuivait… Les gens vivent des situations d’urgence que l’on tente de faire oublier avec l’ennemi intérieur et une guerre dont l’ennemi est mal défini… Et pas un parti politique pour organiser un mouvement de la paix, pour dire au plan national d’une seule voix une perspective crédible, un journal qui fut celui de Jaurès et de Marcel Cachin complètement décérébré qui change de ligne au gré des humeurs de son directeur qui n’a plus rien de communiste. Tout a été bradé…

Oui cela n’a rien à voir avec la venue d’Hitler au pouvoir… Il n’y a  pas d’intellectuels prêts à s’exiler, à se battre comme Brecht en dénonçant le capital… Ou alors ils n’ont plus le droit à la parole ni dans les médias aux ordre, ni dans l’Humanité, ni dans le parti qu’ils ont déserté. Combien de communistes ont-ils désespéré, ont-ils écarté pour leur substituer des employés des collectivités locales, des attachés parlementaires, tous les gens attachés à un système, les autres étaient accusés de « stalinisme » pour mieux disqualifier leurs propos, pour interdire qu’on les écoute… Plus de formation, plus de débat, des porteurs de tracts pour campagnes électorales menées dans la confusion. Une jeunesse qui ignore l’histoire, la vraie et qui nous condamne tous à la revivre comme le disait Marx, mais qui s’occupe encore de ces vieilles lunes… L’humain d’abord vous dis-je au moment même où on fait le lit à l’inhumanité, à la guerre sans la moindre réaction, se blottir derrière les verts ou des sociaux-démocrates en rupture et ne plus exister en tant que parti, vouer ceux qui au plan local tentent d’être encore communistes au silence et à l’isolement……

Et vous croyez qu’ils ont changé de stratégie? Point du tout, la déclaration du PCF ne fait que confirmer la ligne qui perd, pas la moindre autocritique, la grande peur du Front National tient lieu de tout n’est-ce pas? Quant au PS, tout prouve qu’il ne joue que les présidentielles, on renonce à deux bastions pour mieux tenter de démontrer qu’il est le seul rempart devant le FN, identifié à Hitler… Cambadelis ne l’envoie pas dire… lamentable et l’argument Hitler lui aussi est arrivé par les élections a encore de beaux jours… Une partie de la jeunesse qui a voté massivement pour le FN ne craint plus Hitler, seule l’URSS était coupable …

Y a-t-il encore un espoir? Le seul espoir serait dans l’existence d’un parti capable de résister pas seulement à la montée de l’extrême-droite mais au chômage, aux politiques d’austérité, aux abandons de souveraineté nationale y compris dans la guerre, c’est-à-dire au capital, à l’impérialisme…  mais ce parti a été sciemment détruit et je pense que le construire est une entreprise qui réclame d’autres hommes et femmes que ceux qui occupent actuellement la place du colonel Fabien ou les groupuscules qui entretiennent la division au sein du Front de gauche et qui ne veulent écouter personne, confondant l’addition de divergences et d’ambitions personnelles avec un parti capable de se battre aux côtés de ceux qui n’espèrent plus rien d’eux, pas plus que d’une gauche déshonorée. Pourtant il y a eu des communistes courageux pour ne pas renoncer à cette espérance, auront-ils la force d’enfin s’unir pour ensemble travailler à la création de ce parti dont nous avons besoin. Ils existent dans et hors le parti, ils sont la seule perspective pour un pays trahi de toutes parts. Un parti uni autour d’une perspective, privilégiant le contact et le rassemblement à la base, l’intervention des exploités, des rebelles, et de ceux qui n’en veulent plus autant que des intellectuels et des artistes qui veulent être l’expression de cette réalité de notre monde… Pas une alliance de groupuscules avec leurs combats de chefs, une perspective portée par une organisation décidée à changer de système social, à redonner une perspective à une jeunesse individualisée, et entraînée dans de fausses visions identitaires comme réponse à la crise.

Voilà je puis enfin vous expliquer ma colère, la manière dont j’enrage de voir un tel drame dans mon pays… Je n’ai plus envie pour quelques temps d’alimenter ce blog, j’espère que l’on me comprendra… Continuez à vous faire peur pour éviter de changer ou donnez-vous les moyens politiques de ce changement de société, vers la paix, le socialisme, le vrai, la justice sociale, le respect des êtres humains et de leur planète ne pourra exister sans ce choix … …

Danielle Bleitrach

PS. Le système de propagande, c’est-à-dire le capital voire les marchands d’armes avaient choisi, ils avaient fait de cette élection le POUR ou contre le FN, pour mieux préparer les présidentielles et empêcher toute alternative… C’est la seule analogie, mais elle est de taille, le choix du capital, y compris l’intervention de Gattaz…

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13 décembre 2015 7 13 /12 /décembre /2015 10:53

Mis en ligne le 12/12/2015

 

 

"Le choc", titraient lundi le Figaro et l'Humanité.

Le FN est devant l'Union des droites et le PS, la seconde droite, dans 6 régions. En Normandie il rassemble plus de 27% des suffrages exprimés, derrière la droite et devant le PS largement distancé.  Aucune manifestation anti-FN n'a pu l'empêcher.

Il profite du désarroi des Français et surfe sur un discours anti-immigré et les peurs générée par les attentats. Il capte les voix de ceux dont la vie bascule, bousculée par la crise et les politiques européennes. Rien de tout cela n'était imprévisible.

 

Les salariés, les privés d'emploi, ne peuvent rien attendre ni du FN, ni du PS, ni de la droite.

 

Le PCF-Front de gauche, " un vent de colère, un souffle d'espoir" obtient la confiance de plus de 7% des électeurs en Normandie, plus de 10% en Seine-Maritime. Le PS, autoproclamé "Union de la gauche", subit un réel recul et la droite progresse moins qu'elle ne l'espérait.

Le plus grand parti de France est encore une fois celui des abstentionnistes, des votes blancs et nuls. Réunis, ils sont majoritaires. Ce qu'occultent les analystes, c'est qu'une majorité de Français ne veulent plus ni des socialistes, ni de la droite, c'est-à-dire des partis politiques qui soutiennent la politique d'austérité européenne, ceux qui ont voté pour la "concurrence libre et non faussée", pour les "réformes" voulues par Bruxelles, les deux partis qui en Normandie étaient soutenus par le MEDEF local et national. Les Français et les Normands, quelle que soit la manière dont ils l'expriment ne veulent plus de la politique dictée par Bruxelles et mise en oeuvre par les gouvernements successifs.

 

Beaucoup ne croient plus pouvoir peser sur les décisions politiques puisqu'au bout du compte ils sont appelés à voter pour des partis qui restent sourds à leurs demandes. C'est ainsi que le système électoral privilégie les unions factices de second tour et les deux grands partis européistes. Le suffrage universel est détourné au profit du PS et de la droite. C'est le système instauré par De Gaulle et prorogé par Mitterrand. Pour l'un comme pour l' autre, il s'agissait écarter, de marginaliser les communistes.

Seules les élections à la proportionnelle intégrale permettent de représenter tous les courants d'opinion. Et c'est bien pour préserver leur pouvoir, celui du Capital et de l'Union Européenne que le PS et la droite ont opté pour le bipartisme.

 

Aucune des listes du deuxième tour ne peut représenter les électeurs ouvriers et salariés. Aucune ne soutient les luttes des salariés contre les licenciements, pour l'augmentation des salaires, contre la course à la compétitivité dans les entreprises, contre la suppression des postes dans la fonction publique. Ni la droite, ni le FN, ni le PS. Aujourd'hui le FN rêve de profiter du système et ne met plus en avant la proportionnelle. De plus, il a mis une sourdine à ses revendications anti-européennes. Seul le pouvoir l'intéresse. Les socialistes en place n'ont rien fait pour s'opposer à la fermeture de Petroplus, aux licenciements à Chapelle Darblay et aujourd'hui aux licenciements des Sidel. Pire, après la droite ils votent des lois anti-salariés les unes après les autres : destruction du code du travail, travail du dimanche, allongement du temps de travail et de l'âge de la retraite... Ils appellent à la chasse aux militants syndicaux ou associatifs et les traînent devant les tribunaux. Sans compter leur action à Bruxelles : accord sur le travail détaché, sur le traité transatlantique ...

 

C'est pourquoi le PCF-Front de gauche ne peut prétendre représenter les intérêts des salariés en s'alliant, sur la même liste, aux socialistes et aux Verts. C'est donner à peu de frais une caution de gauche à un PS qui n'est plus à gauche depuis longtemps. C'est certainement une déception pour nombre d'électeurs communistes.

 

Les électeurs réellement de gauche savent ce qu'ils ont à faire. Nous ne prétendons pas leur dicter leur comportement. Nous donnons notre point de vue.

Aucune homme ou femme vraiment de gauche, aucun salarié ou ouvrier, aucun privé d'emploi n'a intérêt à voter ni pour le FN. Nicolas Bay, ni pour le socialiste Nicolas Mayer-Rossignol, ni pour le candidat de la droite Hervé Morin.

C'est seulement en construisant des luttes unitaires pour la paix et contre l'OTAN, contre TAFTA et l'Union européenne, contre l'austérité et Bruxelles qu'ils pourront se faire entendre.


Action Communiste, 11 décembre 2015

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13 décembre 2015 7 13 /12 /décembre /2015 10:01
, par  pamillet sur levenissian.fr

 

Le choc du résultat des élections régionales plaçant l’abstention puis le Front National comme les deux premiers partis, confirme que les élites politiques, économiques, médiatiques,ont perdu toute légitimité à parler de la France, de l’intérêt général, des conditions de vie des Français.

- Ils sont illégitimes à parler de l’emploi quand ils ont laissé nos filières industrielles et techniques se déliter dans la mondialisation capitaliste et l’Europe de la concurrence
- Ils sont illégitimes à parler de liberté, quand ils imposent un état d’urgence permanent et font alliance avec les régimes les plus rétrogrades du Golfe
- Ils sont illégitimes à parler d’égalité quand ils ont laissé grandir une pauvreté de masse dans un pays de grande richesse, quand toutes leurs politiques publiques font pression sur les revenus du travail au seul profit des plus grandes oligarchies
- Ils sont illégitimes à parler de fraternité quand ils laissent se développer clientélisme, corruption, et arrogance des plus riches
- Ils sont illégitimes à parler de la république française, quand ils défont ses institutions et ses services publics

Ce n’est pas le FN qui est immoral, ce sont nos élites ! Le FN est dangereux, cachant derrière son discours social un fascisme bien réel dont le but est toujours de diviser les peuples pour garantir la domination des plus riches.

Mais personne ne fera reculer le FN avec les partis qui l’ont fait roi médiatique, qui l’instrumentalisent en espérant se retrouver face à lui au deuxième tour de 2017.

Dans le peuple Français, dans les millions d’abstentionnistes, dans les millions d’ouvriers, techniciens, fonctionnaires, cadres...tous ceux qui découvrent d’un œil désabusé cette société politique déliquescente, il y a l’énergie pour une nouvelle révolte Française, une révolte de l’intelligence et du progrès, de la solidarité et de la créativité, le contraire du Front National, un nouveau Front Populaire.

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7 décembre 2015 1 07 /12 /décembre /2015 13:18

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