Hier, les États-majors politiques de droite comme de gauche prônaient l'Europe comme la panacée à tous nos maux. Forte parce qu'unie, celle-ci devait nous garantir indépendance, la paix, la croissance et par là-même l'embellie sociale.
Aujourd'hui, la réalité dément douloureusement les promesses. Avec l'UE nous avons rejoint l'OTAN dirigée par les USA. Nous n’avons cessé d'être engagés militairement, du Kosovo à l’Afghanistan en passant par l'Irak, la Libye et demain peut-être par la Syrie, sur tous les terrains où les intérêts de la finance internationale veulent changer les régimes, redessiner les frontières et asservir les peuples. Avec l'UE et la monnaie unique, les prix montent, le chômage croît, les acquis sociaux sont laminés, les entreprises et les services publics sont bradés au privé.
Ils entendent guérir le mal par le mal !
De Mitterrand à Chirac, de Sarkozy à Hollande, par le jeu de l'alternance truquée à coups de médias, les mêmes fauteurs de crise prétendent enrayer celle-ci en guérissant le mal par le mal. Ils réclament plus d'Europe et moins de souveraineté nationale. Sourds aux malheurs des peuples qui manifestent, ils entendent placer les budgets nationaux sous l'autorité des technocrates de Bruxelles, de la BCE, du FMI. C'est inacceptable !
Les Éléphants du PS trompent les électeurs de gauche
L’Europe a été voulue par les grands trusts industriels et financiers comme une arme capable de conquérir des marchés nouveaux, de déprécier la valeur du travail, de museler la voix des peuples et d'interdire à ceux-ci d'entreprendre des changements de société. On ne peut donc prétendre à la fois être de gauche et pro-européen comme le font Hollande et son gouvernement socialiste en votant pour le TSCG, traité d’austérité et en nous imposant un abandon de plus de notre souveraineté nationale. Etre de gauche c'est vouloir privilégier le travail au détriment du capital. C'est par conséquent s'opposer à l'UE, outil des capitalistes contre les travailleurs. C’est voter “Non” au Traité budgétaire européen. C’est ce qu’attendent les électeurs de gauche. La ministre Valérie Fourneyron et la majorité des députés socialistes de Seine-Maritime, dont Guillaume Bachelay ont voté pour. Honte à eux et honneur aux 70 députés qui ont voté contre!
L'utopie transformiste ou l'impossible réorientation européenne
Le slogan « Non à l'Europe capitaliste, Oui à l'Europe sociale » accrédite l'idée que les luttes unies des peuples européens peuvent humaniser l'UE. C'est illusoire ! Par définition, le capitalisme ne peut être social. Pour qu'elle devienne sociale l’Europe devrait changer de nature et accéder au socialisme ; ce qui n'est évidemment pas à l'ordre du jour de l'ensemble des pays européens. Pour nécessaires qu'elles soient, les luttes sociales ne peuvent que tempérer les méfaits du capitalisme. Et la meilleure manière d'impulser et de développer celles-ci au niveau européen c'est de commencer par les mener chez soi. Si nous voulons créer les conditions d'un changement de société qui corresponde en France aux aspirations populaires, il nous faut dire résolument non à l'UE.