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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 15:14

Aragon écrit ce poème peu après la défaite de 1940.  Il est d’une douloureuse actualité.

"Richard II quarante"

Ma patrie est comme une barque
Qu’abandonnèrent ses haleurs
Et je ressemble à ce monarque
Plus malheureux que le malheur
Qui restait roi de ses douleurs

Vivre n’est plus qu’un stratagème
Le vent sait mal sécher les pleurs
Il faut haïr tout ce que j’aime
Ce que je n’ai plus donnez-leur
Je reste roi de mes douleurs

Le coeur peut s’arrêter de battre
Le sang peut couler sans chaleur
Deux et deux ne fassent plus quatre
Au Pigeon-Vole des voleurs
Je reste roi de mes douleurs

Que le soleil meure ou renaisse
Le ciel a perdu ses couleurs
Tendre Paris de ma jeunesse
Adieu printemps du Quai-aux-Fleurs
Je reste roi de mes douleurs

Fuyez les bois et les fontaines
Taisez-vous oiseaux querelleurs
Vos chants sont mis en quarantaine
C’est le règne de l’oiseleur
Je reste roi de mes douleurs

Il est un temps pour la souffrance
Quand Jeanne vint à Vaucouleurs
Ah coupez en morceaux la France
Le jour avait cette pâleur
Je reste roi de mes douleurs

1941 ( Le Crève-Cœur, Gallimard)

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commentaires

P
J'apprécie votre blog , je me permet donc de poser un lien vers le mien .. n'hésitez pas à le visiter. <br /> Cordialement
Répondre
A
Nous n'avons pas trouvé votre lien. Où est-il ?<br /> Action communiste
V
<br /> proposition de texte à publier<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Poésie nouvelle guinée<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> (parlant en tant que monnaie de sa pièce)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Une voix<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La Poésie n'est pas une tribune, mÔ-cieux !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Un homme<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> You are right, camarade, au dernier stade, c'est le stade tout entier.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Voie d'eau et d'ombre<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La Poésie parvenue à la transparence absolue, est bulle sur un grand pied. Modernisme à tout crin, total dégraissage, peau, os, chair, tout, ô lézard à costume académique, tout en elle, est<br /> verre. Que les arts mineurs qui se prélassent sur l'évier de pierre se rhabillent ! Il n'y a plus rien à éclairer. Excepté la Liberté sur le bénitier qui pose problème. Attrapant une comète<br /> par la queue, elle la montre à ces messieurs qui pontifient entre l'Acropole et l'Esplanade, s'occupant, pan !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La Poésie ! Y résider, c'est paradoxalement progresser à l'aveugle. Et parfois des éclaireurs de nulle part, couronnant une terre disparue, en panne de trajectoire, comme pain de munition,<br /> tombent le corps ensanglanté. Ils ne blanchiront plus. Et ceci parce que. Ô transparence, tu ne pardonnes pas, tu es rasoir, vivant coût (tiret) taux. L'homme, y résidant, en totalité, la peuple,<br /> autant que nul n'est censé lui manquer, y apparaissant en angle suspendu en l'air que les engins au sol publics admirent.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La Poésie ! Ne pas l'imaginer en vaisseau titanesque amiral, tour gigantesque vespérale ou énorme ascenseur sépulcral... Y en aura toujours des qui râlent sur l'image. Trop plate. Pas assez<br /> gonflée. Peut mieux faire. Qu'ils ronflent donc comme avant, du temps du son qui fit aimer le son, c'est le mieux ! Sans seuil de pauvreté, la réflexion ne tarirait plus, à son propos,<br /> d'adieux monotones, en échange de chauds hommages. Et le vivant vivant du nombre définitivement radié serait.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La Poésie, oui ! Tout est ! Étant indivisible, quoique partageuse, en tant que ceci n'est ni chair ni sang, mais moi, traversant tout homme digne de réception. Et en principe tout le<br /> monde est invité. Las, seul, comme elle est variable, seul l'homme au pied agile, dévidant ses tripes qui, d'habitude, servent de cordon de sécurité, y demeure en l'état d'apesanteur. Tout autre,<br /> perdant pied, coule, que des eaux, sous les ponts, jamais les mêmes, emportent, jusqu'en Turquie, cultiver ses oignons.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> You accept the condiments ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le plus grand nombre, et en cela immédiatement panifiable, ayant été semé, planté, doit rester dans le pétrin, s'il en trouve un, à sa taille, d'autant que les tribunes sont pleines. C'est le<br /> grand débordement. Qu'il court en vain sur place après le bonheur, se glissant subrepticement sous l'herbe menue, foulé au pied, pieds devant, l'essentiel n'est pas là, mais dans l'intérêt de la<br /> société, sachant que Présence et participation font système fondé, sur papier, en poésie identitaire irrédentiste.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> S'il bondit, gare de Lyon, vite ! Plus que force ni que rage, l'espoir d'un rebondissement, collant au train-train poétique, forgé à partir d'exercices imposants, pour changer, la tutoyant,<br /> in extremis, un bref instant, au moment de sa décomposition programmée. Pour plus ample description, je renvoie les personnes soucieuses d'exhaustif, aux métaphores qui circulent, au-dessus des<br /> charniers, de bouche en bouche, et gonflent les cœurs, faisant office de ballons d'hélium que grue suit sans peine.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ainsi, en fonction du SAV rêvé, il s'avère ou se révèle qu'entre les pieds-agiles à peaux lisses stationnant et les rampants monétaires et les tenants bon debout bien que trébuchant sur les<br /> rampants à tout prix, un peuple intermédiaire sublunaire monte et descend et sa bouille qui hausse, ouf ! Ça va ! et baisse, aïe ! C'est chaud ! le ton est au prorata du bon<br /> sens. C'est beau à voir, comme des bulles de champagne dont les ombres retombent comme de noirs boulets, entre Whitehouse et Moneda.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Poésie donc souffle sa propre vie, la soufflant à toute forme de vie. Et, ultime tour de force, au stade de la transparence absolue, par jeu, se présente comme bouteille je-te-tiens au milieu des<br /> détritus qui prennent à la gorge. Quasi crève-cœur en forme de monopole régulateur. Le médium, comme le messie, est le message doré sur tranche. Mais ça ne me fait ni chaud ni froid. La Poésie<br /> peut aller et venir, du sable-lumière, tirer son grain de beauté, qu'elle cherche ailleurs son lieu colonial !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Rouge émissaire final<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Car si pour m'enivrer, j'ai assez de mots pour un millénaire, nul parmi eux n'est dieu-césar empressé auprès de son diocèse qu'il jure ascétique, ni moi leur esclave. Messieurs les censeurs,<br /> parlez, parlez, autant qu'il vous plaira, votre franc parloir à paliers me sert d'ascenseur. Et je continue d'échafauder, tant pis si j'en crève ! N'ayant que peu vécu votre vivant vécu, au<br /> moins aurais-je le mérite de périr. Ce qui résume assez bien ce qui précède.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
Répondre
Y
<br /> <br /> J'ai reçu ce courriel d'une amie de Belgique.  J'en extrais quelques commentaires.<br /> <br /> <br /> Chère Yvette,<br /> <br /> <br />   <br /> <br /> <br /> Quelle magnifique idée d'avoir mis Richard II quarante. C'est un texte admirable que j'aime et qui est effectivement d'actualité.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ici, comme fonctionnaire, cette race de fainéants inutiles, on s'en prend plein la gueule chaque jour d'une façon injurieuse inimaginable. Les droits sont un à un détricottés au nom<br /> de l'Europe, de la rigueur etc etc.<br /> <br /> <br /> Je lis dans le journal ce matin la déclaration du ministre en charge des retraites: "la réforme des pensions (retraites en Belgique) (de décembre 2011) n'est pas terminée mais ne<br /> constitue qu'un premier pas annociateur de bien d'autres.... ".   Cela c'est pour le secteur privé et public. Au delà de mes convictions politiques, je commence à avoir peur pour mes<br /> enfants mais aussi pour moi-même. Je ne sais pas ce qui va nous tomber dessus. Que va-t-il se passer si ma maladie, par exemple, s'empire et m'empêche de bosser même temporairement? C'est<br /> vraiment la merde et c'est dur quand on sait qu'on a un enfant à charge pour encore au moins 5 ans.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je dois payer d'ici 3 semaines 6800 euros d'impôts en plus de ce qui m'est retiré chaque mois.C'est complètement dingue. Je n'ai plus droit à la bourse d'étude pour Gabrielle. Je<br /> vais perdre l'allocation d'orphelin pour Gabrielle (300 euros par mois) parce que je m'installe avec Jean-Noël. Il me restera 1900 (salaire + pension de survie ) Euros. Je donne la moitié<br /> à Gaby pour payer le studio (33 m2 -550 euros charges comprises), la bouffe, le train, les frais divers et avec l'autre moitié, je me débrouille ...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le Belge le plus riche (Albert Frère) a payé 152 euros d'impôts l'année dernière grâce aux différents systèmes mis en place qui font de ce pays un petit paradis pour les<br /> riches.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je ne t'écris pas tout cela pour me plaindre mais simplement pour illustrer l'angoisse réelle dans laquelle toute cette frange de population qui ne fait pas (encore?) partie des<br /> "vrais pauvres" se trouve plongée.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Voilà, juste mon petit témoignage pour apporter de l'eau au moulin.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Dominique<br /> <br />
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