Suite à ces événements, les gauches bolivienne et latino-américaines ont clamé dans le désert en dénonçant un coup d’Etat. L’usine à dénigrement tournait alors à plein régime, mettant fondamentalement en cause les errements d’Evo Morales et de son parti. Pourtant, des études menées par des chercheurs d’organismes et universités étrangères indépendants confirmèrent rapidement que les rapports ayant conduit aux accusations de trucage de votes étaient faux. N’en déplaise à l‘OEA, à Washington, à l’Union européenne et à leurs associés, Morales, en 2019, avait bel et bien été réélu [2].
Cette affirmation fit généralement hausser les épaules. Disons… jusqu’au 18 octobre 2020. Ce dimanche, « surprenant tout le monde (…) aucun sondage, aucune analyse (n’ayant) prévu un tel scénario [3] », Luis Arce, candidat du MAS et dauphin de l’ancien chef de l’Etat, remporta la nouvelle élection présidentielle, dès le premier tour, avec plus de 55 % des voix ! A l’issue des législatives, le MAS retrouvait la majorité absolue dans les deux chambres du Parlement, onze mois après avoir été chassé du pouvoir, soi disant à cause de « ses dérives et de son mépris de la démocratie ».[...]
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