La surprise - et la joie - sont immenses, ce matin, à l'annonce du BREXIT. Tous les sondages relayés par l'ensemble de nos médias, prévoyaient un vote de plus en plus favorable au maintien de la Grande-Bretagne au sein de l'Union européenne.
La victoire du peuple, celle de la classe ouvrière anglaise et galloise en premier lieu, constitue ce matin un choc immense au sein des couches dirigeantes, proches de la City de Londres et de la Bourse de Paris.
Ce séisme politique ouvre un nouveau chapitre dans l'histoire de chacun des Etats maintenus au sein de l'UE. Car l'évènement a traversé la Manche. Les conséquences du vote sans appel du 23 juin 2016 met chaque peuple du continent face à ses responsabilités.
Et d'abord une interrogation gagne en ampleur :
Pourquoi ne pas consulter les citoyens pour connaître leur sentiment vis-à-vis de l'appartenance de leur pays au sein de l'Union europénne ?
Pourquoi pas un référendum en France ?
Et qu'on ne nous oppose pas le fait que le Front national l'a immédiatement demandé ! Il est en effet dommage qu'aucune force politique se réclamant de la gauche ne l'ait pas devancé.
Car l'exemple britannique le montre : il s'agit d'un vote de classe. Même les médias français le reconnaissent : France inter ce matin expliquait le vote massif pour le Brexit par l'exaspération des villes ouvrières soumises à la dictature économique exercée par Bruxelles au nom de la libre concurrence et des marchés, relayée par leurs représentants au 10 Dowing Street, au nom de la bonne santé de la City de Londres et des multinationales.
Certes, le Brexit n'inverse pas le déséquilibre du rapport de forces d'un ultralibéralisme triomphant, il ouvre cependant un espace de liberté pour ce faire, encore inimaginable hier!
Ce vote, va naturellement de pair avec l'exigence d'une souveraineté nationale retrouvée. A la politique bruxelloise doit se substituer une politique britannique indépendante, exprimant la volonté populaire.
N'a-t-on pas appris durant la Résistance en France que "seule la classe ouvrière est demeurée fidèle à la Patrie profanée" et que "les trusts", comme on disait alors, "sont sans patrie" .
C'est maintenant à notre peuple d'exiger d'être consulté pour ou contre notre propre FREXIT.
Le mouvement social de grande ampleur qui se poursuit en France depuis quatre mois exprime la propre exaspération du monde du travail, face à la politique dictée par Bruxelles et mise en oeuvre tant par la droite que par la fausse gauche.
Il est temps de dire STOP.
Mais ce changement de politique ne peut se réaliser qu'hors de l'appartenance de la France à l'Union européenne. Il est grand temps de mener campagne sur le thème de l'indépendance nationale, inséparable d'une libération sociale.