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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 09:22

Lu sur El Diablo.  Un éclairage sur les positions d'un dirigeant d'une grande multinationale à base française et sur les contradictions à l'intérieur du camp capitaliste.  Des positions qui n'ont pas été trop mises en lumière par les médias et les politiques, ni hier, ni aujourd'hui. 

François Hollande, le « monsieur embargo », salue le « talent » de Christophe de Margerie, grand défenseur des relations FRANCO-RUSSES

Christophe-de-Margerie1.jpg

 

Le PDG de Total Christophe de Margerie, décédé dans le crash de son jet privé à Moscou dans la soirée du lundi 20 octobre 2014 , était un personnage haut en couleurs, habitué des petites phrases chocs. Le Courrier de Russie a rassemblé les meilleures déclarations d’un des plus grands défenseurs des relations franco-russes.

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Ce que disait Christophe de Margerie sur la Russie


Sur le rattachement de la Crimée à la Russie

« C’est l’Alsace-Lorraine. »

Interview du 5 mai 2014 avec Le Nouvel observateur.

Sur les sanctions

« Les sanctions ? Elles ne servent à rien et ne feront que pousser les Russes et les Chinois à mieux coopérer, sur le dos de l’Europe. La vérité, c’est que l’Ukraine va très mal économiquement et que l’Europe n’a rien fait pour l’aider. »

Interview du 5 mai 2014 avec Le Nouvel observateur.


« Je ne plaide pas pour la Russie mais pour plus de compréhension. Les sanctions sont une voie sans issue, l’interdépendance économique, en revanche, exige un dialogue constructif. »

Entretien du 4 septembre au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.


« Les Russes sont nos amis, nos partenaires, je ne comprends pas vraiment à quoi on joue en prenant la direction d’un embargo au lieu de parler de conciliation. »

Rencontre du 3 septembre, à Paris, avec le représentant de la Douma Sergueï Narychkine.


« Nous sommes contre les sanctions parce que nous pensons que l’entreprise est une force positive, un canal de dialogue et un chemin vers la compréhension mutuelle. L’entreprise a besoin d’être protégée et encouragée, surtout dans les moments difficiles. Aujourd’hui, c’est l’inverse qui se produit : l’entreprise est prise en otage par les politiciens. Par conséquent, nous devons agir. »

Dernière allocution avant son décès, lundi 20 octobre à Moscou, à l’occasion d’une réunion avec le Premier ministre russe Dmitri Medvedev sur les investissements étrangers en Russie, durement touchés par les sanctions occidentales depuis plusieurs mois.

Sur la sortie de la Russie du G8

« Exclure la Russie du G8, c’est offrir 20 % de voix en plus à Poutine. »

Interview du 5 mai 2014 avec Le Nouvel observateur.

Sur la livraison des Mistrals

« Bloquer la livraison des navires de guerre Mistral ? Le patron du Kremlin s’en contrefiche, c’est la France qui sera dans la mouise. »

Interview du 5 mai 2014 avec Le Nouvel observateur.

Sur la volonté de l’UE de réduire sa dépendance gazière vis-à-vis de la Russie

« Allons-nous construire un nouveau mur de Berlin ? (…) La Russie est un partenaire et nous ne devrions pas perdre notre temps à nous protéger d’un voisin. Notre but est de ne pas être trop dépendant d’un pays – peu importe lequel. Sauf de la Russie, qui nous a sauvés à plusieurs reprises. »

Interview du 8 juillet 2014 avec l’agence Reuters.

Sur les liens entre économie et politique

« Total n’est ni un outil politique, ni une ONG. La mission de Total n’est pas de restaurer la démocratie dans le monde. Ce n’est pas notre métier. »

Interview du 11 septembre 2009 avec le quotidien Le Parisien, à propos du soutien financier apporté par Total à la junte birmane.


Cinq ans plus tard, le PDG de Total tenait le même discours, concernant l’intention de son entreprise de rester en Russie malgré la crise ukrainienne :

« Total ne fait pas de politique. Et tant que ce n’est pas interdit, c’est permis. (…) Si on ne fait pas de politique, je suis convaincu qu’au-delà des considérations économiques, une entreprise comme Total peut avoir un rôle à jouer : en faisant partager aux politiques français son expérience en Russie et en montrant aux Russes que la poursuite d’une relation est possible. (…) Nous ne sommes pas une diplomatie parallèle, mais j’estime important de ne pas couper les ponts et d’expliquer, pour que chacun s’efforce de comprendre l’autre. Il faut croire que les choses peuvent changer, s’améliorer. »

Interview du 16 mai 2014 avec le quotidien français La Tribune.

Sur l’image de la Russie à l’étranger

« Nous ne devons pas nous laisser persuader que la Russie est un ennemi, d’autant que notre approvisionnement en énergie dépend en grande partie de ce voisin. (…) On ne doit pas tomber dans la caricature des gentils Ukrainiens pro-occidentaux et des méchants pro-Russes. »

Entretien du 4 septembre pour le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.

Sur les projets de Total en Russie

« La Russie est un pays important dans la stratégie de Total, qui ambitionne d’en faire sa principale zone de production d’hydrocarbures à l’horizon 2020. (…) Certes, nous ne voulons pas accroître notre exposition aux risques en Russie tant que la situation n’est pas normalisée, mais je ne serai toutefois pas un bon dirigeant si je revenais maintenant sur tout ce que nous avons édifié dans ce pays. »

Entretien du 4 septembre pour le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.

 

source : le courrier de la russie


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