mardi 26 février 2019

Dans un entretien donné à "l’Humanité", Alain Ruscio explique qu’il a voulu, dans son livre "Les Communistes et l’Algérie, des origines à la guerre d’indépendance (1920-1962)", analyser, en évitant les polémiques, le rôle que jouèrent les communistes, en France et en Algérie, dans les luttes anticoloniales. Selon lui, ce qu’il appelle la "force communiste" — expression dans laquelle il englobe dirigeants, membres du parti et des syndicats et organisations de masse qui lui étaient liées — a été au cœur de la protestation anticolonialiste en France. Et, en dépit des hésitations, des détours et des erreurs du PCF, il y eut bien une "résistance communiste" à la guerre d’Algérie.
Entretien réalisé par Rosa Moussaoui, publié dans l’Humanité du 22 février 2019 Source
Dans un essai alerte, Les Communistes et l’Algérie (la Découverte), l’historien analyse le rôle que jouèrent les communistes, en France et en Algérie, dans les luttes anticoloniales. En dépit des hésitations, des détours et des erreurs, il y eut bien, affirme-t-il, une « résistance communiste » à la guerre d’Algérie.
Rosa Moussaoui : Une certaine historiographie a longtemps lu dans la politique algérienne du PCF un anticolonialisme « usurpé ». Vous parlez, au contraire, d’une « résistance communiste » à la barbarie coloniale. Quel rôle les communistes ont-ils joué dans l’émergence, en France, d’une subjectivité politique anticolonialiste ?
Alain Ruscio : Sur cette vaste et ancienne problématique « communisme et anticolonialisme », bien des auteurs ont jugé nécessaire de « choisir un camp » : majoritairement les « contre », de façon secondaire les « pour ». « Aux creux réquisitoires succédaient autant de vaines réhabilitations », comme l’écrivait Marc Bloch à propos de la vie de Robespierre. Je me suis inscrit, modestement, dans cette lignée « blochienne ». On connaît l’expression : « L’Histoire jugera. » Oui, mais pas l’historien. Ce qui ne m’empêche pas de souligner, dans la première partie du livre, qui couvre la période précédant la guerre d’indépendance, que la « force communiste » (je préfère cette expression, car elle englobe des dirigeants et militants du Parti, mais aussi ceux qui consacraient surtout leur activité aux syndicats, aux mouvements de jeunesse, aux « organisations de masse », type Mouvement de la paix) a été à l’origine de la protestation anticolonialiste en France et qu’elle a souvent été bien seule, hors quelques intellectuels plus ou moins « compagnons de route ».[...]
La suite sur le site Histoire coloniale et postcoloniale : https://histoirecoloniale.net/Alain-Ruscio-a-produit-sur-les-communistes-et-l-Algerie-1920-1962-un-livre.html
Lire également cet article paru dans le Fil rouge, mensuel de l'IHS-CGT de Seine-Maritime sur La révolte des rappelés de la caserne Richepanse. Ecrit par Serge Laloyer
Dans la nuit du 6 au 7 octobre 1955, encerclés par des gendarmes et des CRS, 600 jeunes réservistes de la caserne Richepanse de Rouen refusent d’embarquer à bord de camions, direction l’Afrique du nord. Photo ci-dessous parue dans l'Humanité le 23 octobre 2015
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l'Institut CGT d' Histoire Sociale de Seine Maritime souhaite mobiliser partout, y compris sur le Net, les salariés pour qu'ils prennent en main leur histoire.
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