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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

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Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 10:15
Le poids de l'extrême-droite en Ukraine

Par Pierre Magnan | Publié le 03/12/2013 à 13H30

Svoboda ukraine
Des partisans du parti Svoboda manifestent à Kiev, le 2 décembre 2013. © SERGEI SUPINSKY / AFP

Alors que l’opposition paralyse Kiev, les drapeaux du «parti de la liberté» (svoboda en ukrainien) sont bien visibles dans la foule. Svoboda, c’est le parti nationaliste, d’extrême-droite, qui a remporté plus de 10% des suffrages aux dernières élections. Un parti qui s’inscrit dans l’histoire noire de l’Ukraine.

Svoboda a un chef qui annonce clairement la couleur : Oleh Tyahnybok veut «une révolution sociale et nationale» et appelle à mettre «fin au régime».

 
Le régime qu'il veut renverser est issu des dernières élections d’octobre 2012, remporté par le parti  du président Viktor Ianoukovitch. Un parti souvent présenté comme plutôt pro-russe. Lors de ces élections, la percée (10%) de Svoboda avait été une vraie surprise. Selon les sondages, Svoboda devait bien franchir le seuil de 5% pour entrer au Parlement, mais personne n'avait envisagé un score aussi élevé. Plus de deux millions d'Ukrainiens ont voté pour Svoboda, notamment dans l’ouest du pays. 
 
Jusqu'en 2004, Svoboda s'appelait Parti national-socialiste d'Ukraine... Il a trouvé depuis un nom plus respectable, mais ne s'en réclame pas moins toujours de l'Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN). La branche armée (UPA) de ce mouvement collabora activement avec les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale et participa au génocide.

Cela n'empêche pas chaque année Svoboda de commémorer la création, en 1943, de la division Waffen SS «Galitchina» (Galicie).
 
D’ailleurs l’idéologie du passé n’est jamais loin…  Svoboda s'est «illustré en protestant contre l'organisation d'une gay pride à Kiev et s'est indigné qu'une artiste au teint mat représente l'Ukraine au concours de l'Eurovision. L'an passé, le parti avait organisé une manifestation contre le pèlerinage dans la petite ville d'Ouman de Juifs hassidiques sur la tombe de Nahman de Bratslav, charismatique rabbin décédé en 1810. A plusieurs reprises, Oleh Tyahnybok, le chef de Svoboda, a qualifié le régime du président Ianoukovitch de "mafia judéo-moscovite". Plus récemment, un militant de Svoboda s'est offusqué que l'on fasse état des origines ukrainiennes de l'actrice américaine Mila Kunis, soulignant qu'elle était en réalité "juive"», relatait Le Figaro.

Le parti n'a cessé de progresser. Il est né dans la ville de Lvov, en Galicie. «Il s’agit d’un nationalisme ouest-ukrainien, d’un nationalisme galicien», note Jean-Marie Chauvier, journaliste belge et spécialiste de l’ex-URSS. 
Le succès de ces mouvements de l'extrême-droite ukrainienne s'est toujours construit sur la revendication nationale, longtemps mise en veilleuse par le centralisme de l'URSS.

Stepan Bandera, une des figures de ce nationalisme, résume bien l'ambiguïté de ce mouvement. Célébré à Kiev, il est considéré par certains comme un ancien collaborateur des nazis. «L'influente organisation juive Centre Simon Wiesenthal a dénoncé l'attribution à titre posthume du titre d'Héros de l'Ukraine à Stepan Bandera, qualifiant ce dernier de collaborationniste nazi responsable du massacre de milliers de Juifs pendant la guerre de 1939-1945», relevait l'agence russe Novosti.

61 députés israéliens ont même écrit au président du parlement européen Martin Schultz. Les signataires présentent le parti Svoboda (Liberté) comme une organisation néonazie dont les membres «s'inspirent des Nazis et glorifient les meurtres de masse des divisions SS ukrainiennes».


Publié par FranceTVinfo

 

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