Maintenant les syndicalistes et les salarié(e)s sont réprimé(e)s par centaines. A la fin de ce mandat de « gôche », on atteint des sommets de liberté, du respect du droit de grève et de progrès social. Ce n’est plus une liste, c’est un annuaire qui rassemble tous ces travailleurs en lutte réprimé(e) de concert par leur direction ou directement par le gouvernement et son bras, la justice.
Les salarié(e) d’Air France, souvent cela se confond avec la CGT, tout le temps avec une mobilisation sans faille, 90% de taux de grévistes au bout du 40e arrêt de travail...., ils ne lâcheront rien. Ils l’ont dit au rassemblement interprofessionnel CGT qui a eu lieu ce matin, 24 mars 2017. Pourquoi cette mobilisation ?
Ils répondent, dans le dialogue de sourd avec la direction qui veut les faire taire. Comprenez, alors que la direction s’est octroyée 3 millions d’euros de salaire supplémentaires en 2015, et 5 millions l’an dernier, ils ne veulent pas entamer des négociations avec le personnel qui souhaite « travailler sans être méprisé » comme le rappelle Aymé du syndicat CGT Air France tant que les salarié(e)s sont en grève.
Voilà le fond du problème, après les plans de licenciement au niveau national, les condamnations multiples au tribunal, nous y reviendrons, dernière estocade de la direction : la convocation de 82 salarié(e)s pour fait de grève.
Le syndicat annonce que les sanctions pourrait aller de l’avertissement à cinq jours de mise à pied, sans salaire bien sûr.
Si le fond est bien la répression sociale en lieu et place du dialogue social prévu, enfin c’est un vœu pieux, dans les entreprises ; l’actualité nous rappelle une loi, la Loi Diard.
Que prévoit cette loi ? Serge l’expliquait dans le hall de l’aérogare, au milieu de la banderole et des drapeaux, le salarié dit individuellement déclarer si il est en arrêt de travail, à la convocation d’un collectif ou d’une organisation syndicale. Cette disposition était prévue pour que Air France puissent avertir 24h à l’avance les voyageurs du maintien ou non du vol. Nous ne pouvons que y voir une attaque du droit de grève pour chacun et chacun, la société pouvant aisément arrondir les angles et amoindrir l’effet de la grève en prévoyant des moyens en face de l’impact de la grève.
D’ailleurs Air France arrondit les angles tellement qu’ils sont en procès ! Ils font appel à des sous-traitants pour maintenir le service mais surtout pour casser la grève. La justice tranchera, à défaut chacun pourra se faire un avis sur la détermination du patronat à toujours trouver un moyen de continuer à casser les grèves et amoindrir le rapport de force des travailleurs.
La subtilité de la Loi Diard, promulguée en fin de mandat de M. Sarkozy, est que le salarié peut ne pas indiquer le début et la fin de l’arrêt de travail. Ceux-ci sont déposés des semaines à l’avance mais la direction ne peut pas ré-organiser la casse de la grève !! C’est le syndicat qui indique le début et la fin de du mouvement.
Le syndicat applique la loi à la lettre, tellement qu’il a eu gain de cause par deux fois devant un tribunal !! Air France a d’ailleurs indemnisé les salarié(e)s grévistes de 500 € chacun pour un abus de retenue de salaires ! Aujourd’hui la direction convoque 82 personnes se basant sur le fait que les salarié(e)s n’avaient pas déclaré l’heure de début et de fin de l’arrêt. Alors même qu’elle a été condamnée sur cette question.
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