La colère sociale ne nait pas de rien.
Le président socialiste fait le contraire de ce qu'il a promis. Il a menti aux salariés. Il fait pire que Sarkozy : il approfondit et poursuit la politique de reculs sociaux initiée par les précédents gouvernements avec le soutien de la Commission européenne.
Tous les députés socialistes de Seine-Maritime ont voté les lois sociales scélérates voulue par François Hollande. Une seule s'est abstenue sur l'allongement de la durée de cotisation. Deux se sont abstenues sur le pacte de responsabilité. Une seule a signé la motion de censure que voulait présenter les députés de gauche contre la politique de Manuel Valls et la loi Travail.
Ce n'est pas n'importe quelle politique que ces élus du peuple soutiennent de leurs votes. C'est l'attaque en règle de toutes les conquêtes sociales depuis plus de cent ans ! Cela n'est pas rien. Ce n'est pas rien non plus pour des députés socialistes d'être applaudis par P. Gattaz !
Ces députés ont été élu(e)s par des salarié(e)s de gauche, dont beaucoup avaient manifesté contre la politique des précédents gouvernements et notamment la politique de Sarkozy.
Ce sont ces socialistes qui portent plainte, Catherine Troallic, députée de la 8ème circonscription notamment, contre les militants de la CGT. Et qui les font condamner sans même avoir le courage d'aller jusqu'au bout de leurs actes et assister au procès. Il faut en effet oser les regarder en face, ce militant de la CGT et ses camarades, qui ont peut-être et même sans doute voter pour eux en 2012, qui ont cru en leurs promesses !
Comment feront-ils en 2017 pour aller chercher leurs voix ? Ils leur demanderont de battre la droite et l'extrême-droite ?
Yvette Genestal
Un militant de la CGT condamné à de la prison avec sursis ce mercredi 1er juin 20 pour le saccage du local du PS . Phillppe Martinez dénonçe “la criminalisation de l’action syndicale” par le gouvernement et le Medef, et “la mise au pilori de la CGT, prise pour cible”
- par R. Plumet (avec ANI)
- Publié le , mis à jour le
Le PS avait porté plainte
Le tribunal correctionnel du Havre a condamné ce mercredi 1er juin un syndicaliste à six mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve de 18 mois pour la dégradation de la permanence du Parti socialiste du Havre. Le tribunal n’a que partiellement suivi les réquisitions du procureur de la République qui réclamait six mois de prison dont trois ferme.
Le 12 mai, à l’issue de la manifestation contre la loi Travail, plusieurs personnes avaient saccagé les locaux du PS quartier du Rond-Point et le PS avait déposé plainte pour dégradations et outrages « afin que la justice sanctionne ceux qu’elle estimerait coupables », ont bien précisé Matthieu Brasse et Nicolas Rouly, secrétaires de la section locale et de la fédération départementale du PS.Ils ne se sont pas constitués partie civile.
Le militant CGT soupçonné d’avoir été l’un des principaux auteurs du saccage des locaux avait été interpellé, placé en garde à vue puis sous contrôle judiciaire. Le local du PS qui est également la permanence de la députée socialiste Catherine Troallic est régulièrement la cible de manifestants, bien avant le débat sur la Loi Travail. C’est la première fois que les dégradations se sont transformées en saccage des bureaux.
La violence en question
Tentes et buffets étaient dressés ce mercredi, dès 11h30, devant le palais de justice du Havre : le comité de soutien lancé par l’intersyndicale était bien présent, tandis qu’un important dispositif de sécurité était mis en place par la police nationale dans la rue voisine. Les représentants de différents syndicats se sont succédés au micro. Philippe Lebourg, de l’union locale CGT du Havre, a rappelé que l’organisation « regrette chaque fois tout type de violence qui outrepasse l’action syndicale mais elle dénonce surtout les violences patronales et gouvernementales qui se multiplient depuis de longs mois, et qui elles restent impunies, les auteurs de ces violences n’étant jamais placés en garde à vue et encore moins convoqués au tribunal. La loi travail en est le parfait exemple ».
Le PS absent
Un courrier de Philippe Martinez a été lu : le leader de la CGT a apporté son soutien au militant, dénonçant “la criminalisation de l’action syndicale” par le gouvernement et le Medef, et “la mise au pilori de la CGT, prise pour cible”.
« L’enjeu de cette audience n’est pas la répression du mouvement social, mais bien l’exercice indépendant, par le Tribunal compétent, de sa fonction punitive, si les juges l’estiment justifiée », avaient encore précisé dans un communiqué Nicolas Rouly et Matthieu Brasse. « Parce que nous croyons aux idées, nous ne pensons pas qu’elles peuvent s’imposer par la force, sinon celle des arguments et du droit… Nous ne confondons pas les revendications collectives, qui doivent être considérées, et les exactions individuelles, qui doivent être condamnées ».
Les dirigeants du PS se sont abstenus de participer à l’audience correctionnelle, « afin de ne pas contribuer à en faire une enceinte politique ».
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