Après l'arrestation des six salariés d'Air France soupçonnés d'avoir molesté les deux cadres de la compagnie aérienne, une pétition en ligne a été lancée par le collectif "JeDonneMaChemise" pour les soutenir. Elle a déjà recueilli plus de 9 000 signatures. «Suite à l'arrestation à leurs domiciles de six salariés d'Air France, nous ne pouvons accepter que le petit peuple soit traité de voyou quand les cols blancs sont eux traités avec autant de clémence de la part du pouvoir» expliquent les membres du collectif qui appellent aujourd'hui à une mobilisation nationale et des actions devant les préfectures dans les principales villes de France. Un rassemblement est organisé ce samedi midi devant la préfecture de Haute-Garonne, place Saint-Etienne «pour y déposer nos chemises blanches usagées» selon les organisateurs.
Je ne condamne pas. Je comprends et partage la colère des travailleurs d’Air France, traités de « voyous » par un politicien aux dents si longues qu’elles cirent les parquets patronaux.
Deux chemises déchirées, fussent-elles de luxe, n’égalent pas la suppression de 2900 emplois.
Lundi 12 octobre 2015, à six heures, des « meneurs » (cinq salariés, tous syndiqués à la CGT) ont été arrêtés à domicile comme de vulgaires délinquants... Jérôme Cahuzac, lui, eut droit à d’autres égards... Faut-il qu’elles aient peur les classes dominantes et leurs chiennes de garde pour aller si loin !
Depuis le début de « l’affaire Air France », leurs médias à la botte montent les « incidents » en épingle pour mieux paralyser et mater la « populace ». Celle qui, tellement exploitée, humiliée, n’en peut plus, et dont le désespoir devient parfois violent. On ne peut pas se foutre en permanence impunément de la gueule des travailleurs. Et la saignée s’accélère. Menaces sur l’APL, une loi de finances qui émane en réalité de la Troïka...
Ils ont peur, les possédants, peur pour leurs dividendes, leurs profits, leurs privilèges. Il est temps de leur faire encore plus peur et de commencer à les déshabiller, à les obliger à « tomber la chemise ».
Hollande, Valls et Macron ont engagé un bras de fer contre les luttes, ils peuvent s’y casser les bras. La répression, l’arrestation sans ménagement de salariés, de syndicalistes, exaspérés, est indécente, insupportable. La criminalisation de luttes justes rappelle les pires moments de notre histoire.
Jean Ortiz
http://www.legrandsoir.info/deshabillons-les.html
commenter cet article …