Un article sur le site de 76-actu. Un peu plus développé que celui paru sur FR3 Normandie et repris hier sur ce blog. On y donne la parole à un délégué CGT du CHSCT de l'ancienne usine Petroplus. Mais je n'ai pas réussi à accéder aux commentaires.
Il reste cependant un nombre très important de questions sans réponses. En tout cas pour les salariés et pour les riverains.
Quelles sont les responsabilités exactes de l'entreprise Bolloré ? Les analyses du site avaient-elles été correctement faites? Depuis quand les entreprises concernées savaient-elles ? A quelle occasion a-t-on pu constater la présence de plomb dans le sang d'un certain nombre de salariés ? Combien d'ouvriers sont tombés malades ? Quand ? Il semblerait que cela fasse plus d'un mois ... Pourquoi les journalistes n'ont-ils interviewé ni les ouvriers concernés, ni les médecins de l'hôpital, ni l'inspecteur du travail ? Y a-t-il un CHSCT ? des représentants du personnel ? Comment seront indemnisés les ouvriers qui ont dû repartir chez eux et qui n'ont plus de travail? Seront-ils suivis médicalement ? Beaucoup de silence et de mensonges par omission dans ce scandale.
Yvette Genestal
Des traces de plomb ont été relevées dans les analyses de sang de salariés travaillant sur le site de l’ancienne raffinerie de Petit-Couronne. Le chantier a été suspendu.
Suspicion de contamination au plomb sur le site de l’ancienne raffinerie Petroplus, près de Rouen (Seine-Maritime). Mercredi 31 mai 2017, le site de Petit-Couronne a été évacué et le chantier en cours sur place suspendu. En cause, des analyses de sang de salariés ont révélé des traces de plomb.
« La direction de DRPC (Dépôt Rouen Petit-Couronne) a pris la décision, mercredi 31 mai 2017, de suspendre temporairement le chantier de construction du futur dépôt pétrolier situé dans la partie Est du site de l’ancienne raffinerie de Petit-Couronne », annonce l’entreprise, appartenant au groupe Bolloré Énergie, dans un communiqué.
D’après Jean-Luc Brouté, secrétaire de la CGT de la raffinerie de Petit-Couronne et ancien secrétaire du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, « des retours d’analyses de sang de salariés du site » seraient à l’origine de cette suspension du chantier. Il explique :
Un taux de plomb assez élevé a été relevé dans les analyses.
Ces traces proviendraient, a priori, des peintures utilisées sur les cuves.
Lire ci-dessous la suite. Impossible d'accéder aux commentaires annoncés. Bizarre.
Du plomb dans le sang des salariés : le site de l'ex-raffinerie Petroplus, près de Rouen, évacué
Des traces de plomb ont été relevées dans les analyses de sang de salariés travaillant sur le site de l'ancienne raffinerie de Petit-Couronne. Le chantier a été suspendu.
Texte paru sur le blog Action communiste le 1 juin
Voici pourquoi les salariés ont besoin de protections et de CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail), qui aient des pouvoirs importants. C'est une institution représentative du personnel au sein de l'entreprise ou de l'administration. C'est-à-dire une institution démocratique, de contrôle par les salariés. Mais la loi Travail- El Khomri-Macron en a diminué les pouvoirs. Le rêve du MEDEF.
Sur le site de la CGT, voici ce qui est précisé sur les nouvelles dispositions de la loi Travail :
"La loi Travail (article L4614-13) a introduit la possibilité pour l’employeur de contester la décision du CHSCT d’avoir recours à un expert. Si le juge admet qu’il n’était pas nécessaire que l’expert soit consulté, alors l’employeur n’a pas à assumer les frais d’expertise. Dans ce cas l’expert ne peut pas être payé, puisque le CHSCT ne dispose pas d’un budget.
La CGT craint que cela pousse l’expert à ne commencer à travailler qu’une fois achevé le délai de 15 jours dont dispose l’employeur pour contester le recours à un expert. Cela risque d’entrainer des retards systématiques dans la consultation du CE et du CHSCT qui sont déjà soumis à des délais très stricts. La CGT craint également que certains CHSCT disposant de faibles budgets ne puissent plus recourir à des experts, alors même qu’une expertise serait justifiée, par peur de devoir assumer des frais qu’ils n’ont pas les moyens de payer.
Le CE et le CHSCT ne seraient alors plus à même de rendre un avis éclairé, alors qu’est en cause le respect des droits à la santé et la sécurité des salariés."
Voilà pourquoi les syndicats qui se battent pour les intérêts des salariés font obstacle à l'application de la nouvelle loi Travail de régression sociale. La CFDT qui a soutenu cette loi a une lourde responsabilité, tout comme ceux qui l'ont promue : MEDEF, PS, candidats aujourd'hui En Marche et droite-centre ... A.C.
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