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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
2 décembre 2014 2 02 /12 /décembre /2014 18:27

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Article JC pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/

 

Israel, Etat juif. Rien de nouveau sous le soleil. Sauf que le gouvernement de Netanyahou a décidé d'intégrer la dénomination dans la Constitution. Les communistes, arabes israéliens ont dénoncé la manœuvre. Le débat a été très mouvementé à la Knesset.

 

Cela fait des années que le projet de loi sur la définition d’Israël comme État juif est discuté. Le projet actuel dérive d'une proposition faite en 2011 par le député du Likoud, Zeev Elkin, cela en est sans doute la version la plus extrémiste.

 

« Israel, Etat du peuple juif » : une déclaration de guerre contre les Arabes

 

Ce dimanche 23 novembre, la Knesset (le parlement israélien) devait adopter un projet de loi qui intègre la qualification « Israel, Etat-nation du peuple juif » à la Loi fondamentale, lui donnant une valeur constitutionnelle.

Le symbole est fort envers la minorité arabe, quelques mois après l'offensive sur Gaza. Les conséquences concrètes sont inquiétantes : la loi Juive deviendrait une inspiration pour la législation étatique, tandis que l'Arabe perdrait toute reconnaissance comme langue officielle.

Les Arabes représentent près de 20 % de la population en Israel, ils subissent les discriminations et un statut de seconde zone qui connaîtra une nouvelle dégradation avec cette loi.

Le projet n'a trouvé d'opposition radicale que parmi les députés communistes, membres du Hadash (Front démocratique pour la paix et l'égalité), ainsi que parmi les élus des partis arabes.

 

« Israel – un Etat démocratique et égalitaire », le contre-projet communiste

 

Ainsi, quelques jours avant le vote à la Knesset, le député communiste arabe Mohammed Barakeh a confié au journal Haaretz son impression que :

« Netayanhou pose les fondements constitutionnels d'un régime d'apartheid, réduisant Israël à un statut d'Etat-paria. Il pousse à la guerre contre Gaza et l'Iran, construit des murs de séparation, et perpétue l'occupation et les colonies ».

Barakeh proposait l'adoption d'un contre projet de loi appelé « Israël – Un État démocratique et égalitaire » affirmant que « toute personne en Israël a le droit à une protection égale de la loi et une complète égalité des chances ».

 

Les députés communistes et arabes exclus du Parlement !

 

La discussion le week-end dernier a été très houleuse. Le député communiste Dov Khenin a accusé Netanyahou de « jeter de l'huile sur le feu de la haine ».

Il a ajouté qu' « au lieu de tendre une main aux citoyens arabes, Netanyahou choisit de provoquer. Au lieu de travailler à une réconciliation historique avec le peuple palestinien, il bloque toute avancée vers un accord. Au lieu de construire un avenir fait de paix et d'égalité, il nous conduit à la guerre et à la tragédie. »

Pour d'autres députés, le débat s'est fini hors de l'enceinte parlementaire. Le député arabe de Balad, Jamal Zahalka, a été dégagé de la tribune et conduit manu militari à l'extérieur de l'Assemblée, après qu'il a traité l'intervenant Moshe Feiglin, du Likoud, de « fasciste ».

On peut rappeler que ce fameux Moshe Feiglin est celui qui préconisait, lors de l'attaque contre Gaza, de placer les Palestiniens dans des camps de concentration. Il représente l'aile-dure de la droite sioniste, décidée à annexer Gaza à l'Etat israélien, et à liquider toute résistance.

Le député communiste arabe Mohammed Barakeh a, lui aussi, été expulsé. Encore pour une invective lancée contre Feiglin, lui signifiant qu'il devrait avoir honte de tenir de tels propos.

 

Le gouvernement en difficulté, des milliers de manifestants dans la rue

 

Contrairement aux procédures en vigueur à la Knesset, Barakeh a été viré sans avertissement préalable. Le débat a ensuite été ajourné lundi dernier, après la protestation vigoureuse des députés de l'opposition.

F141129YS20.jpgL'extrémisme de Netanyahou semble lui avoir aliéné une partie de ses alliés naturels, ce qui expliquerait le flottement depuis une semaine et l'ajournement du vote sur le projet de loi controversé.

Le mouvement social et pacifiste a profité de la brèche. Ce samedi 29 novembre, ce sont plusieurs milliers de manifestants décidés à dire « Non » à ce projet raciste et belliciste à Jérusalem. Ils ont entouré la résidence du Premier Ministre.

 

bill-jew.jpgTous dénonçaient la dérive anti-démocratique du Premier ministre, la fin de toute perspective de co-existence avec la minorité arabe avec ce projet et le péril d'une fascisation de la société..

Un nouveau projet de loi devrait être présenté le 7 décembre, dans les mêmes lignes sans doute sous une version légèrement remaniée. Encore une fois, seuls les communistes s'opposeront de façon conséquente à l'accélération de la dérive raciste de l’État sioniste.

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2 décembre 2014 2 02 /12 /décembre /2014 13:17

Lu sur le blog de la section du PCF de Béziers : Robert Ménard, nouveau maire soutenu par le FN fait installer une crèche dans le hall de l'Hôtel de ville !

LAÏCITÉ !

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2 décembre 2014 2 02 /12 /décembre /2014 12:23

 

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Article AC pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/

 

Trois ans après la « révolution tunisienne » qui a pris de court tout le monde, tout rentre dans l’ordre. La bourgeoisie d’affaires locale, les investisseurs étrangers ont repris la main, confisqué la démocratie : un duel entre libéraux, garants de l’ordre établi attend les Tunisiens au 2nd tour, sur fond de rivalités entre clans dirigeants, intérêts étrangers.

 

« C’est blanc bonnet et bonnet blanc ! ». La phrase de Duclos semble correspondre bien au 2nd tour des présidentielles tunisiennes. BCE, le vieux renard de l’ère Bourguiba/Ben Ali, ami de la France, prêt à faire l’ « Union nationale »  derrière son panache rouge et blanc face à Marzouki, le meilleur ami de la France et du Qatar, le laïc préféré des islamistes.

 

Pour beaucoup de Tunisiens, BCE (Beji Caid Essebsi) a représenté un moindre mal aux législatives face à Ennahdha, et encore aux présidentielles face à Moncef Marzouki, cadavre politique ressuscité par les islamistes, jouant la carte laïque contre les laïcs. 

BCE, à la tête du mouvement « Nidaa Tounes » (Appel de la Tunisie) obtient 39,46 % des voix. Moncef Marzouki, actuel président, candidat du moribond Congrès pour la République (CPR), appuyé par les islamistes, le talonne avec 33,43 %.

 

La bonne surprise, attendue, est la 3 ème place de Hamma Hammami, avec 7,8 % des voix. Il était le candidat du « Front populaire », une formation de gauche radicale, regroupant forces marxistes, patriotiques de gauche, autour du Parti des travailleurs (ex-PCOT).

 

Deux autres candidats ont tiré leur épingle. Grâce à leur fortune, les affairistes Hechmi el Hamdi et Slim Riahi (« le Berlusconi italien » !) ont chacun récolté 5,5 % des voix. Jouant à fond la carte populiste, ils se distinguent aussi par leurs idées néo-libérales.

 

Une société fracturée, des clans dirigeants divisés


Interpréter ce scrutin, c’est d’abord constater une fracture profonde dans la société tunisienne, nette sur la carte du pays.

 

President_Tunisia_2014_1_round.svg.pngLe Sud, rural, plutôt religieux a voté massivement Marzouki. Il obtient 73 % à Gabès, 76 % à Tataouine, 78 % à Kebili, 80 % à Tozeur, il est aussi majoritaire à Sfax, Gafsa, Kairouan. La carte de Marzouki superpose exactement celle du parti islamiste Ennahdha (l'un en vert ci-contre, l'autre en bleu ci-dessous)

Le Nord, urbain, progressiste, sécularisé, a voté majoritairement BCE. Il est majoritaire à Sfax, El Kef, Beja, Sousse, obtient entre 41 et 52 % à Tunis et sa banlieue, et son meilleur score dans la ville historique de Bourguiba, Monastir (60 %). Tout un symbole.

 

Symbole de la personnalisation du scrutin, dans le Centre à Siliana comme à Sidi Bouzid, on a voté pour l’enfant du pays. Hammami arrive en tête à Siliana (32%), un des foyers révolutionnaires, Hamdi obtient un tiers de ses voix à Sidi Bouzid (58% !).

 

A l’étranger, c’est Marzouki, soutenu par les islamistes, qui vire en tête presque partout : en Allemagne (47 %), Italie  (46 %), les pays arabes (46 %), France du nord (42 %). Seule la France du sud a voté plutôt pour le « laic » BCE.

4252919_ide-tunisie-elections-new.jpgLe candidat de la gauche radicale, Hamma Hamammi, obtient néanmoins parmi ses meilleurs scores en Allemagne et en France du nord (entre 10 et 12 %).

 

Fracture géographique, division sociale qu’on peut schématiser entre un camp « progressiste, moderniste, laïc, urbain » intégrant couches moyennes et prolétaires urbains derrière BCE et un camp « islamiste, traditionnaliste, rural » regroupant religieux, prolétariat rural et propriétaires fonciers, derrière Marzouki.

 

Fracture dans la société, divisions dans la classe dirigeante. Le camp « Nidaa Tounes » et celui d’ « Ennadha » – qui a apporté tout son poids derrière Marzouki, seul rival crédible à BCE – regroupent des milieux d’affaires aux allégeances diverses.

Le camp « Nidaa Tounes » a la cote. La moitié des têtes de listes était des hommes d’affaires aux législatives. Pour ne citer qu’elle, la 1 ère fortune du pays, la famille Elloumi, spécialisée dans l’industrie électrique, mais aussi présente dans la finance, l’agro-alimentaire.

Parmi les autres soutiens : la famille Driss, barons du tourisme ; Sellami, qui a fait fortune dans les télécoms ; Ridha Charfeddine, qui gère un groupe florissant s’étendant de la pharmaceutique à l’immobilier ; ou Anis Bouchamaoui, présent dans le ciment, le pétrole et désormais l’importation d’équipements industriels lourds.

Cela mériterait analyse approfondie, mais on repère un certain nombre de secteurs très dépendants des contrats d’Etat, des marchés publics et des marchés européens. C’est une des raisons expliquant le caractère plus « occidental », « régulateur » de Nidaa, ses relations avec ce type d’hommes et femmes d’affaires.


« Ennahdha » s’est targué aussi du ralliement des industriels de premier plan. Dont trois des plus grandes fortunes du pays : Mohammed Frikha (PDG de Telnet, et de la compagnie aérienne Syphax Airlines), Walid Loukil (groupe financier Loukil) et la deuxième fortune du pays : Abdelwahab Ben Ayed (PDG du groupe alimentaire Poulina).

Les industriels, financiers, affairistes derrière Ennahdha sont beaucoup plus liés aux contrats avec le Golfe et à la finance islamique, à la libéralisation des secteurs publics comme à l’exploitation de la terre. D’où le caractère apparemment composite du mouvement : à la fois très libéral, financier, mais aussi terrien et islamique.

 

Enfin, la fracture se repère entre les parrains des mouvements, bien que rien ne soit mécanique ni unilatéral. Le Qatar mise sur Ennadha qui mise sur Marzouki – qui d’agent de la France, s’est fait commis du Qatar pendant son mandat, multipliant les contrats, liant sa politique internationale à celle de l’émirat en Syrie, Libye.

 

Les investisseurs européens miseraient plutôt sur BCE, ancien ambassadeur en Europe, bien connu des chancelleries occidentales (notamment allemande), ami de la France, valeur sûre, moins compromise dans l’immédiat que Marzouki. Sans que la victoire de ce dernier ne les gêne dans leurs entreprises.

 

Quant à Riahi et Hamdi, les deux britannico-tunisiens, plutôt proches de la finance anglo-saxonne. Si Hamdi est directement lié à l’Arabie saoudite, Riahi a des allégeances multiples, obscures : Grande-Bretagne, France, Libye, Arabie saoudite.

 

Une unité idéologique de fond : un consensus néo-libéral !

 

Ces fractures ne doivent pas masquer la profonde unité du « bloc idéologique » sur fond de consensus libéralsur le plan économique, d’une « Union nationale » derrière le patronat, pour appliquer la politique du FMI, via un « gouvernement technocratique ».

 

Les législatives, comme les présidentielles, ont réaffirmé un consensus libéral à 90 %.

 

On retrouve toutes les variantes du libéralisme. Celui néo-libéral, pur et dur, de Riahi et Hamdi – masqué derrière une rhétorique démagogique – faisant l’apologie de l’entrepreneuriat, dirigeant sa colère contre l’Etat.

Celui islamico-libéral clair de Ennahdha qui pointe les « réformes structurelles » à réaliser, la « finance islamique » à développer, les entreprises à privatiser, l’Etat à dégraisser, plus circonspect sur les subventions, base de son électorat. Le meilleur élève du FMI. 

Puis le social-libéralisme, ou mieux le libéralisme régulé, de Nidaa Tounes. Prêt aux « réformes structurelles » de libéralisation du secteur public, du marché du travail, mais dans une planification étatique assurant cadre régulateur, politique d’investissement publique.

 

Des promesses de justice sociale, de démocratie réelle et d’indépendance nationale exprimées en 2011, il ne reste presque plus rien dans ce champ politique.

 

L’alternative identifée dans Hammami et le Front populaire

 

Face au jeu idéologique de la classe dominante tunisienne, parvenue à imposer autant qu’à refléter le clivage réel « moderniste/traditionnaliste », les Tunisiens avaient peu d’alternatives.

 

Ils en ont trouvé une dans Hamma Hammami, qui gagne près de 8 % des voix, avec un score très homogène dans le pays. Outre le pic à Siliana, c’est au Kef qu’il réalise son meilleur score avec 11 % des voix. Il obtient également des bons scores à Sfax, Tunis, Beja.

La dynamique Hammami, « Front populaire » est complexe. Ce qui est sûr, c’est qu’il a incarné l’alternative au consensus dominant, l’esprit de la révolution de 2011.

Le pouvoir, les islamistes l’ont étiqueté depuis longtemps le « communiste », l’« athée ».Opportunisme ou pragmatisme, le PCOT (Parti communiste ouvrier tunisien, d’origine maoïste) avait abandonné il y a 2 ans l’étiquette communiste pour devenir « Parti des travailleurs ». Peine perdue, l’étiquette les suit toujours.

Le Parti des travailleurs a monté une alliance électorale hétérogène, le Front populaire, à l’unité idéologique fragile, avec d’autres formations marxistes, des nationalistes arabes. Il a flirté un temps, avant de s’en distinguer très nettement, avec certains courants islamistes.

Rejetant l’étiquette « communiste », cette étiquette lui colle à la peau. Elle lui fait perdre sans doute des voix dans certains milieux populaires religieux. Mais elle lui en fait gagner dans d’autres : le « communiste » est identifié comme le seul « révolutionnaire », résistant dans cette scène politique verrouillée par les gardiens de l’Ancien régime.

 

L’orage qui vient : ce que prépare le FMI pour la Tunisie

 

Il faudra une résistance populaire – quelle que soit le vainqueur au 2nd tour – face au plan d’austérité qui s’annonce, retardé par l’instabilité politique depuis 3 ans.

 

La classe dominante tunisienne, comme les investisseurs étrangers, n’ont pas accepté les hausses de salaire, le développement de l’Etat tunisien, les grèves à répétition, bref un processus de démocratisation, d’irruption des masses dans la vie politique tunisienne.

Depuis trois ans, ils ne cessent de combiner avec des personnalités comme Hamadi Jebali (leader économique d’Ennadha), Moncef Marzouki. Ils ont trouvé aujourd’hui leur médiateur idoine avec BCE.  

 

Leur idéal : « union nationale » et « gouvernement technocratique ».

Une mascarade d’élection démocratique sanctionnant un consensus idéologique (« union nationale »), qui permet de déléguer la politique à des experts économiques issus des milieux de la banque, de la finance, de la haute administration, le « gouvernement technocratique ».

Derrière cette construction, la leader de l’UTICA, Widad Bouchamaoui – dont la famille richissime a misé à 50/50 % entre le camp Ennahdha et Nidaa Tounes, révélateur ! – a joué un rôle-clé de médiation, entre les partis, les blocs, aussi avec le syndicat UGTT.

 

L’orage qui vient, il viendra avec le plan du FMI, une « aide » de 1,75 milliard de $ en 2013, qui s’ajoute à celui équivalent de la Banque mondiale. Une troisième tranche a été versée en avril (220 millions) mais la moitié de la somme reste à pourvoir.

En échange, le FMI attend une série de réformes drastiques, sur lesquelles nous reviendrons dans un article ultérieur : 

-       dégraissage de l’appareil d’Etat (suppressions de postes de fonctionnaires) ; modération salariale (gel ou baisse des salaires) ;

-          libre-échange (pas de tarifs protectionnistes, fin des subventions) ;

-          réforme fiscale (maintien des privilèges fiscaux pour les entreprises, choc de simplification)

-          réforme des retraites (recul de l’âge de la retraite) ;

-          restructuration des entreprises publiques (libéralisation/privatisation) ;

-          suppression des rigidités du Code du travail (précarisation).

 

Pour la mise en œuvre de ces réformes, le FMI oscille entre optimisme et craintes.

 

Optimisme car « il y a un consensus entre toutes les parties prenantes (au pouvoir) pour le soutien au programme de réformes appuyé par le FMI » et car « la Tunisie, après 3 années d’incertitude qui ont suivi la Révolution, parachève sa transition politique ».

Le FMI rajoute, cette « transition » se traduit par un « accroissement du soutien des bailleurs de fonds ». Autrement dit, la transition vers le maintien de l’ordre établi, loin des promesses de la Révolution, rassure les investisseurs.  


Et pourtant, le FMI exprime ses craintes. Elle ne se rapproche que d’un seul aspect : « l’intensification des tensions sociales – grèves, manifestations – pourrait ralentir la production, retarder la mise en œuvre si cruciale des réformes ».

Ce qu’ils craignent, c’est le peuple, c’est la révolution de nouveau : le pouvoir de la rue, des manifestations, les grèves. Une alternative politique qui naîtrait de ces luttes, et non d’un système politique déjà verrouillé.

 

BCE devrait logiquement être élu président de la République dans quelques semaines. Les Tunisiens choisiront le moindre mal. Ennahdha comme Marzouki feront office de repoussoirs … avant peut-être d’être réintégrés dans les alliances post-éléctorales. Les Tunisiens ne pourront compter que sur eux-mêmes, le pouvoir de la rue.

 

 

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2 décembre 2014 2 02 /12 /décembre /2014 11:29

uruguay-carte


Tabare-Vasquez-uruguay.jpg

Le candidat du Frente Amplio (Front Large), Tabaré Vazquez , a remporté dimanche 3 novembre 2014 le deuxième tour de l’élection présidentielle en Uruguay. Avec plus de 55% des suffrages selon RFI, le successeur de José « Pépé » Mujica qui ne pouvait pas se représenter, élargit l’assise électorale de la gauche, malgré une fin de campagne haineuse de la droite revancharde.

 

Au mois d’octobre dernier, plusieurs titres de la presse française qui s’étaient déjà distingués en prévoyant le retour de la droite au pouvoir au Brésil et au Salvador, tenaient à peu près le même discours concernant les élections uruguayennes. Pour le plaisir, rappelons ce qu’écrivait « Le Monde » daté du 24 octobre 2014.


« Le premier tour des élections présidentielle et législatives en Uruguay, dimanche 26 octobre, s’annonce serré. La coalition de centre gauche, le Frente Amplio (Front Elargi), au pouvoir depuis dix ans, pourrait perdre sa majorité parlementaire. Son candidat à la présidence, Tabaré Vazquez, qui fut le premier chef d’Etat de gauche de l’histoire uruguayenne (2005-2010) et ancien maire de Montevideo, est talonné par Luis Lacalle Pou, du Parti national (Partido Blanco, centre droit). Malgré la popularité du président sortant, José « Pepe » Mujica (79 ans), ancien guérillero Tupamaro, qui bénéficie de l’approbation de 52 % des Uruguayens, certaines réformes, qui l’ont rendu célèbre sur la scène internationale, comme la dépénalisation de l’avortement (en 2012), le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels (2013) et la légalisation du cannabis (2014) ne font pas l’unanimité dans ce petit pays de 3,3 millions d’habitants, de tradition libérale. » Une analyse, osons-le, visionnaire.


Tabaré Vazquez avait recueilli un peu plus de 47% lors du premier tour. Il atteint 55,5% au deuxième en rassemblant un nombre de voix jamais atteint par le Front large depuis sa création. Quant à la majorité parlementaire, elle revient confortablement à la gauche.


Les partis de la droite ripolinée, progénitures honteuses pour beaucoup de la dictature, ont tenté de vendre une politique néolibérale comme une « marée rebelle et conquérante » allant jusqu’à prôner une « révolution positive ». Avec pour phare de la contestation, l’insécurité, les impôts et une volonté raffinée : « dire merde à la gauche ». Du très lourd du côté de Montevideo.

 

On rit de joie dans la plupart des capitales latino-américaines, on frise l’hystérie du côté de Washington. En effet, l’Uruguay ferme le bal des sept élections présidentielles tenues en 2014 sur le continent. Au Costa Rica, le nouvel élu s’affiche plus à gauche (ou moins à droite) que son prédécesseur. Au Salvador, le candidat du Front Farabundo Marti (FMLN) remporte la victoire. Au Panama, le président présenté comme « conservateur » invite Cuba au prochain sommet de l’Organisation des Etats américains au mois d’avril 2015 au grand dam de l’administration US. En Colombie, le nouvel élu accepte, pour la première fois, des négociations de paix avec les FARC qui reprendront cette semaine à La Havane après la libération dimanche d’un général enlevé récemment. En Bolivie, Evo Morales a été triomphalement réélu. Au Brésil, Dilma Rousseff a réussi à battre le candidat des droites. Et voici en cette fin d’année, le Front Large remportant tous les scrutins en Uruguay.

 

L’Amérique latine s’est engagée dans une voie progressiste et de souveraineté à l’égard de l’ancienne puissance dominatrice et coloniale nord-américaine. Aux néolibéraux collent toujours la violence sociale et les politiques d’ajustement structurels décidés par le Fonds monétaire international (FMI). Les populations se souviennent encore des terribles années allant de 1980 à 2004 où la pauvreté avait atteint des sommets. Quant à la plupart des dirigeants de droite, ils restent associés aux dictatures militaires des années 1970 et 1980.


Rien ne fonctionne plus comme avant sur ce continent qui se dote de structures politiques et économiques de coopération et dont les principaux leaders s’illustrent non seulement en assurant le développement de leurs pays mais aussi, et dans le même mouvement, en enrichissant par des réflexions novatrices la construction du « socialisme du XXI eme siècle ». L’administration nord-américaine a investi dans tous les domaines (financement des partis de droite, ingérences, coups tordus). Cela a marché au Mexique, au Honduras et au Paraguay, pas dans d’autres pays qui doivent se méfier : l’impérialisme US en recul dans cette partie du monde ne se contentera pas d’observer les évolutions progressistes et démocratiques sur le continent latino-américain sans réagir. Et comme – des démocrates aux républicains – ils sont capables du pire, l’heure est à la joie mais aussi à la vigilance.

 

José FORT

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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 16:53
Nous reprenons cet article, lu sur le blog de l'UL-CGT de Dieppe, qui rappelle ce que le Medef a obtenu pour les patrons, enfin surtout pour les grands patrons ( travailleurs détachés, annulation des impôts sur les dividendes ...) pourtant déjà gâtés avec le Crédit Impôt Recherche, le CICE, 

Ouvrier-detache.jpgLe MEDEF annonce une semaine d’action début décembre pour que les citoyens payent encore plus pour accroitre les dividendes des actionnaires, pour que les salariés acceptent de se faire virer sans motifs, qu'ils acceptent de travailler plus de 40h payées 35h, que les patrons soient totalement exonérés de cotisations sociales et d'impôts, etc... Gattaz veut même obtenir du bénévolat au service des patrons !

Les patrons veulent obtenir :
  • > Le droit de licencier sans motif et sans rien justifier,
  • > La fin des 35h,
  • > La légalisation de l'emploi de salariés étrangers hors droit français.
  • > Le droit de payer des salariés au-dessous du Smic, (mesure à mettre en relation avec leur revendication sur les temps partiels, voir ci-dessous) :
  • > L'annulation de l’obligation d’un minimum de 24 heures par semaine pour les temps partiels,
  • > La remise en cause des seuils sociaux (pour que les patrons puissent faire leurs grosses combines anti-sociales et anti-économiques sans informer le comité d'entreprise)
  • > L'enterrement définitif du « compte pénibilité » (Donc reculer les droits à retraite)
  • > L'annulation de l’obligation d'informer les salariés de la cession de l'entreprise dans les PME,
  • > L'annulation des impôts sur les dividendes, (Ce qui conduirait à l'augmentation des impôts sur les salariés et les retraités),
  • > etc.
Ce dont il s'agit c'est donc bien un appel aux patrons à manifester contre les salariés et leurs garanties

N'oublions pas que, parallèlement, Pierre Gattaz en appelant la France à sortir de la convention 158 de l'OIT, s'attaque à tous les droits des salariés, et bien au-delà de ceux énumérés ci-dessus (exemple: le congé maternité)

Attention ! Les manifestations des patrons ne se passeront peut-être pas toujours dans la rue, mais sans doute beaucoup plus dans les salons.

Il est vrai que le Medef a de l'argent, beaucoup d'argent: il est financé par une cotisation proportionnelle au nombre de salariés de l'entreprise, ce qui fait que, en quelque sorte, ce sont eux, par leur travail, qui financent l'organisation patronale, et qui financeront les manifestations organisées contre leurs droits, en début décembre.

La semaine d'actions patronales anti-salariés va se traduire par:

  • > Des conférences de presse, (relayées par une presse qui est majoritairement leur propriété et donc leur jouet).
  • > Des réunions, suivies de cocktails et diners chics (Une corruption qui ne dit pas son nom ou qu'on appelle pudiquement "Lobbying").
  • > Éventuellement des manifestations de rues,
  • > Etc.
Toujours plus !

Hollande et Valls vont pourtant leur donner 40 milliards sans aucune contrepartie ! La baisse des cotisations patronales introduite par le Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) deviendra définitive à partir de 2017, et sera compensée par des hausses d'impôts et de cotisations sur les salariés et les retraités ! Et ça ne leur suffit toujours pas

La politique gouvernementale leur a pourtant permis d’augmenter de 30% les dividendes en 2013 (record du monde!!!), et cela ne leur suffit pas.

Partout, dénonçons Gattaz et ses copains qui, chaque année, sont responsables de :

> 80 milliards de fraudes fiscales

> 25 milliards de fraudes sociales des entreprises

Car, rappelons-le, ils engloutissent plus de 200 milliards d'aides publiques sans la création d'un seul emploi.

Ces gens, ces 1% les plus riches, ce sont eux les assistés de notre système! Ça suffit!

Salariés, délégués du personnel (DP), élus des comités d'entreprises et  comités d'établissements (CE), demandons partout à connaître:
  • > le montant reçu par le patron au titre du CICE,
  • > et ce qu'il en a fait !
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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 16:34
Lu sur le blog de Canaille le Rouge qui s'interroge sur les micros tendus à l'UMP pour une élection qui ne concerne que 200 000 adhérents du parti de droite et l'omerta sur les élections professionnelles dans la Fonction publique le Jeudi 4 décembre.  Ces élections concernent pourtant 4 millions d'électeurs.  Mais les partisans d'une citoyenneté amoindrie dans la Fonction publique et les entreprises ne tiennent pas à la mobilisation des électeurs salariés : ces derniers  pourraient prendre conscience de leur force.  Allez donc lire l'article sur le blog de notre ami La Canaille :
4 décembre

Publié le 29 Novembre 2014

4 décembre

Ce sera le jour où un peu plus de 4 millions de salariés, fonctionnaires, agents des collectivités territoriales et établissements publics divers et variés sont appelés à voter pour désigner leurs représentants dans leurs instances statutaires.[...]


 

Rédigé par Canaille Lerouge

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30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 18:43

  Vu sur le blog de MC Burricand

Manifestation contre le Front National à Lyon

Compte-rendu fait par MC Burricand, conseillère générale communiste, membre de la section du PCF de Vénissieux


dimanche 30 novembre 2014, par mcb


Ce samedi après-midi, plusieurs organisations appelaient à une manifestation contre le Front National, à l’occasion de la tenue du congrès du Fn à Lyon

Avec la section du PCF de Vénissieux, nous avons décidé de participer à cette manifestation. Nous sommes de ceux qui disent depuis plusieurs années qu’il ne suffit pas de dénoncer le Fn pour le combattre. Pour autant, nous n’avons jamais manqué un rendez-vous contre ce parti et les communistes de Vénissieux ont préparé un tract pour expliquer leur conception du combat contre l’extrême-droite.

Ces derniers jours, la presse fait un large écho à la tenue du congrès du FN à Lyon et invite à ne pas venir dans le centre ville car les bus et lignes de métro ne fonctionneront pas samedi, les incidents sont quasiment annoncés. De quoi dissuader plus d’un de participer à la manifestation de ce samedi. Certaines organisations politiques annoncent d’ailleurs qu’elles ne seront pas présentes.

Après discussion, nous maintenons notre décision de participer à la manifestation contre le FN, d’autant que plusieurs jeunes nous ont dit qu’ils seraient présents et qu’il nous semble que plus il y aura de militants refusant les violences, plus les provocations seront difficiles.

Place Jean Macé, la foule n’était pas au rendez-vous ce qui rend le dispositif encore plus impressionnant et non pas démesuré comme me le fait dire à tort un article de Lyon capitale. Peu à peu, et jusqu’au démarrage à 15h de la manif, le monde arrive, sans doute en dessous de ce qu’espéraient les organisateurs.

Les élus communistes ont choisi de défiler avec leurs écharpes, république contre fascisme. Cela se remarque et est plutôt apprécié à ce que j’entends.
Quelques manifestants qui ont en commun une tenue bien noire me refusent mon tract au prétexte que je porte mon écharpe d’élue bleu, blanc, rouge.

Combattre le fascisme sans défendre la république et la nation, sans porter le drapeau bleu blanc rouge ? C’est pour moi une impasse dont le principal gagnant est le FN. Communiste, je porte cette écharpe aux couleurs de la France avec fierté et conviction et c’est une imposture que le FN se l’approprie, lui qui a été du côté de Pétain et Massu !

Un camarade me fait remarquer qu’il y a quelques blousons très rembourrés, ce qui confirme que certains sont venus pour en découdre. Nous nous donnons la consigne d’être très prudents et de rester groupés.

La première partie de la manif se déroule dans le calme et la bonne humeur des slogans repris ensemble. Beaucoup de jeunes sont présents et défilent avec calme et engagement. Mais, alors que nous nous approchons de la Place Gabriel Péri, nous nous rendons compte que des incident démarrent en queue de manifestation. Un peu avant le Pont de la Guillotière, plusieurs dizaines d’individus cagoulés doublent le cortège en poussant des grilles. Abris bus brisés, gaz lacrymogène, beaucoup d’entre nous n’iront pas jusqu’au bout pour ne pas être mêlés à ces violences.

Qui sont ceux qui sabotent ainsi la manifestation, je n’en sais rien, mais je suis certaine que ces débordements n’étaient pas spontanés. Ceux qui les ont commis n’étaient pas novices en la matière.

Ce soir, la télé nous a rabattu les oreilles avec la nouvelle égérie du FN, la petite fille du chef Marion Maréchal Le Pen. Le Front National est devenu, en terme de temps de présence et de paroles dans les médias, le parti le mieux traité dans notre pays.
A Vénissieux, les maneuvres des identitaires issus du FN ont ouvert la porte à la droite pour faire annuler les élections. Plusieurs dirigeants du Front National ont annoncé leur volonté de faire une liste pour ces éventuelles élections et Gabriac, identitaire ex FN peut toujours se présenter.

Nous sommes déterminés à faire reculer pied à pied l’idéologie du FN en créant les conditions d’un rassemblement populaire autour de propositions de rupture avec la soumission au capital et à l’U.E au plan national, en faisant vivre dans la ville la solidarité, l’action collective et les services publics

Ceux qui cet après-midi ont choisi délibérément la casse et la violence contre la volonté de la très grande majorité des participants d’une manif pacifiste servent la soupe au FN !

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30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 16:40
Mis en ligne le 30/11/2014, jour de la votation suisse sur les exonérations fiscales offertes aux riches étrangers habitant en Suisse.  Le parti suisse du travail appelle à y mettre fin.   
Lu sur "canempechepasnicolas". 

L'Obs - Actualité

 

SUISSE :
49 Français
parmi les 300 habitants les plus riches

Ces Français y possèdent un patrimoine de 55 milliards d'euros. Le premier d'entre eux, Gérard Wertheimer, propriétaire du groupe Chanel, est à la tête d'une fortune estimée autour de 8 milliards d'euros.

 

Ces 49 Français possèdent un patrimoine de 55 milliards d'euros. (AFP PHOTO / Pedro ARMESTRE)Ces 49 Français possèdent un patrimoine de 55 milliards d'euros. (AFP PHOTO / Pedro ARMESTRE)
 
 
Quarante-neuf Français figurent dans le palmarès 2014 des 300 plus grosses fortunes de Suisse, selon le classement annuel établi par le magazine économique "Bilan" et publié vendredi 28 novembre.

Ces 49 Français possèdent un patrimoine de 55 milliards d'euros. Parmi eux, cinq petits nouveaux, dont l'homme d'affaires Patrick Drahi, patron de Numéricable et "sauveur" de "Libération"

Résidant officiellement à Zermatt, dans le canton du Valais, Patrick Drahi apparaît directement au 2e rang des Français les plus fortunés en Suisse, juste derrière Gérard Wertheimer, propriétaire du groupe Chanel, dont la fortune est estimée entre 9 et 10 milliards CHF, soit entre 7,5 et 8,3 milliards d'euros.

La Suisse, premier choix des exilés fiscaux

"Patrick Drahi habite en Suisse depuis fin 1999, en fait personne ne le connaissait, et ce n'est que tout récemment qu'il est monté en puissance, avec l'opération Numéricable", a déclaré à Luigino Canal, un journaliste ayant participé à la rédaction de ce numéro spécial de "Bilan". Selon lui, il existe en fait de "nombreux autres Français très riches qui vivent en Suisse sans qu'on le sache, car ils ne le crient pas sur tous les toits".

Quatre autres Français ont ainsi fait leur apparition dans le classement : Monique Roosmale Nepveu (groupe Louis Dreyfus, fortune entre 1 et 1,5 milliard de francs suisses, soit entre 830 millions et 1,25 milliard d'euros), Marina Picasso (entre 1 et 1,5 milliard CHF), Martin Michaeli (chaussures Mephisto, fortune entre 900 millions et 1 milliard CHF, soit entre 750 et 830 millions d'euros), et la famille Daniel Amar (distribution, commerce, fortune estimée entre 400 et 500 millions CHF, soit entre 330 et 415 millions d'euros).

Selon "Bilan", parmi les Français redevables de l'ISF (impôt sur la fortune)qui décident de quitter leur pays en raison de la fiscalité trop lourde, la Suisse reste le 1er choix pour 20% d'entre eux, suivie par la Belgique (17%) et le Royaume-Uni (14%).

A la tête du classement, la famille du fondateur d'Ikea

Au total, la fortune cumulée des quelque 300 familles et personnes les plus riches de Suisse a poursuivi son ascension en 2014, avec une estimation de 671 milliards de francs suisses (558 milliards d'euros), soit 44 milliards de plus qu'en 2013 (37 milliards d'euros).

Le classement de "Bilan" reste dominé par la famille du fondateur d'Ikea, Ingvar Kamprad. Lui même a quitté la Suisse cette année pour se réinstaller en Suéde, mais ses trois fils, qui ont la nationalité suisse, sont restés et ils contrôlent une fortune estimée entre 42 et 43 milliards de francs suisses.

L'homme d'affaires autrichien Reinold Geiger, propriétaire des cosmétiques L'Occitane, fait son entrée parmi les milliardaires en Suisse, avec un patrimoine évalué entre 1,5 et 2 milliards de francs suisses.

Au total 27 riches sont venus s'ajouter au classement de "Bilan". Parmi les plus connus figure notamment le pilote de Formule 1 allemand Sebastien Vettel avec une fortune de 100 à 200 millions CHF.

Entrée dans le palmarès en 2013, la famille brésilienne Jacob Safra, établie à Genève et qui détient notamment la banque J. Safra Sarasin maintient son 5e rang, avec un patrimoine estimé entre 14 et 15 milliards CHF. Karim Aga Khan, dont la fortune est stable à 12 et 13 milliards CHF, figure en sixième place.

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30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 16:31

2014-11-28-CGT-Majoritaire.jpg

180 793 agents, actifs et inactifs se sont exprimés pour prendre leur avenir en main et réaffirmer qu’ils veulent décider du contenu de leurs garanties collectives et de leurs activités sociales.

Le taux de participation aux élections de CMCAS est de 67,53 % (soit 7 points de plus qu’en 2009 et 28 854 voix exprimées supplémentaires).

88 830 salariés actifs soit 61,50% se sont exprimés. Concernant les inactifs, trois sur quatre ont pris part au vote (91 963 salariés inactifs soit 74,50%).

La FNME-CGT salue leur engagement, démontrant ainsi leur attachement au statut national, à leurs activités sociales et au service public qu’ils ont eux même construits durant des décennies.

C’est un camouflet pour ceux qui depuis des mois veulent porter atteinte à la crédibilité de la gestion ouvrière.

Dans un contexte général qui vise à discréditer l’action syndicale et son utilité, ce vote massif marque l’intérêt des salariés à la gestion syndicale et pluraliste de nos activités sociales.

Les salariés des Industries Électriques et Gazières, actifs et inactifs ont placé la FNME-CGT en position majoritaire avec 50,55% des voix.

La FNME-CGT remercie tous les salariés actifs et inactifs d’avoir choisi la CGT.

Ce résultat confirme la pertinence des choix de la CGT et du projet qui est proposé.

Après des années de libéralisation et de privatisation du secteur, la loi Transition Énergétique vient aggraver l’avenir des entreprises et des garanties collectives des salariés.

C’est pour quoi la FNME-CGT a décidé d’un vaste plan de travail pour contrer les effets néfastes de cette loi et porter haut et fort sa revendication de la création d’un pole public de l’énergie .

Un des temps forts, sera la manifestation nationale du 29 janvier prochain à Paris, à laquelle nous invitons tous les salariés à participer massivement.

Enfin la FNME-CGT remercie tous ses militants, syndiqués et sympathisants qui ont mis toute leur énergie pour porter auprès de vous le projet CGT en matière d’activités sociales et de santé.

La FNME-CGT continuera à porter les valeurs de solidarité, d’humanisme et d’émancipation qui guident ses actions.

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30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 15:26

 

ecole-en-danger3Inscrite dans la loi dite de « Refondation de l’Ecole », la réduction des inégalités sociales et territoriales devait être l’une des priorités du gouvernement. Mais une nouvelle fois l’ambition affichée ne tiendra pas ses promesses, et la déclinaison dans les académies est douloureuse.

La Recteur de l’Académie de Rouen a dévoilé, vendredi 14 novembre matin, lors d’un groupe de travail, la déclinaison académique de la nouvelle carte d’éducation prioritaire des collèges REP et REP+ pour la rentrée prochaine. Neuf collèges sortent de l’Éducation Prioritaire pour seulement trois nouveaux collèges qui y entrent ! C’est la perte sèche pour notre académie de cinq réseaux sur les 51 qu’elle comptait jusqu’à présent, soit une baisse de 12% !

Voir la liste de la proposition de la nouvelle carte d’éducation prioritaire à l’issue du groupe de travail.

La CGT Educ’action 76 est intervenue pour dénoncer fermement la sortie des huit collèges de l’Éducation Prioritaire.

Dans la plupart de ces collèges, la situation ne s’est pas améliorée. D’ailleurs, en Haute-Normandie, comme ailleurs, le taux de chômage progresse et personne ne peut dire que la situation des familles et par conséquent des élèves soit plus aisée aujourd’hui qu’il y a 5 ans ! L’aggravation des difficultés économiques et sociales exige des moyens supplémentaires et la réforme de l’éducation prioritaire que l’on nous propose ne fait que gérer la pénurie organisée par la politique d’austérité du gouvernement.

De plus, les secteurs ruraux de notre département restent exclus de la nouvelle carte. En cause, les critères qui définissent les priorités, notamment celui du taux de boursiers ! Ainsi si la CGT Educ’action acte positivement l’entrée des 3 collèges, elle est intervenue pour demander la prise en compte de la grande difficulté économique et sociale dans certains secteurs ruraux fortement touchés par le chômage comme à Blangy sur Bresle, Aumale, Gruchet le Valasse...

La Recteur a rappelé la contrainte du ministère qui limite à 45 REP et REP+ pour notre académie et a précisé l’effort de la nation faite à l’Éducation Prioritaire de 352 millions d’euros. Elle évoque la possibilité d’un troisième groupe « Rural Isolé » !

La CGT Educ’action 76 a rappelé qu’elle n’avait pas à tenir compte de cette contrainte et a rappelé que s’il y avait effort, celui-ci ne représentait qu’à peine 1% des 50 milliards de cadeaux faits au patronat. A qui donc le gouvernement consent-il un réel effort ? Concernant le troisième groupe, la question se pose si c’est de l’éducation prioritaire ou non ?!

Les critères retenus :

La Recteur a expliqué que le ministère s’était basé sur 4 indicateurs :

  • > Catégorie Socio-professionnelle défavorisée (CSP)
  • > Nombre d’élèves résidant en « zone sensible »
  • > Taux de boursiers
  • > Nombre d’élèves avec 1 an ou plus de retard à l’entrée en sixième.
Mais à y regarder de plus près, le mode de calcul des indicateurs est beaucoup plus opaque que cela y parait.

Ainsi pour deux établissements qui ont un Taux de CSP défavorisé identique, l’indicateur n’est pas forcément le même. De même l’indicateur des boursiers est délicat, car toutes les familles ne font pas forcément de dossier de bourses. C’est d’ailleurs généralement le cas en secteur rural, mais pas seulement. Celui du retard à l’entrée en sixième est sujet à caution, car cela dépend beaucoup des circonscriptions, des écoles, des choix pédagogiques... et surtout de l’obligation faite depuis quelques années aux collègues du primaire de ne pas faire redoubler les élèves, sauf éventuellement pour élève susceptible d’aller en SEGPA (et encore !)

Pour la CGT Educ’action, les critères ne sont pas transparents et ne permettent pas de tenir compte de la réalité du terrain.

La situation des écoles :

Concernant les écoles qui dépendent d’un collège qui sortirait de l’Éducation Prioritaire, les DASEN de Seine-Maritime et de l’Eure ont précisé que ces écoles n’avaient pas vocation à former un réseau à elles seules. En clair, si le collège sort de l’Éducation Prioritaire, les écoles aussi !!! Tout en précisant aussitôt que la prime ZEP est maintenue durant 3 ans et qu’une « attention particulière » serait faite lors des opérations carte scolaire ! Le DASEN de l’Eure osant annoncé « qu’il est possible d’inventer de nouveaux moyens sans pour autant être en Éducation Prioritaire », juste avant de se rétracter et préciser « de nouvelles méthodes » car en disant moyens il prenait le risque de laisser entendre moyens budgétaires ! Tout est dit ! Il n’y aura pratiquement rien !

Rappelons qu’en 6 ans, l’éducation prioritaire dans les écoles de Seine-Maritime a été fortement touchée par les mesures de carte scolaire.

Certaines écoles ont subi deux, trois voire quatre fermetures de classes successives. Les RASED, principalement implantés en éducation prioritaire, ont été aussi fortement réduits. Ainsi, depuis 2009, bilan de rentrée après bilan de rentrée, l’écart entre le taux d’encadrement des écoles élémentaires ZEP et hors ZEP s’est fortement réduit passant d’un écart de 2,45 élèves en 2009 (22.74 élèves par classe hors ZEP et 20.29 en ZEP) à 0.75 en 2014 (22.70 hors ZEP et 21.95 en ZEP) !

Pour la CGT Educ’action, la sortie des écoles de ZEP est dramatique, car les écoles sont dans des quartiers très défavorisés.

Certaines écoles qui relèvent de ZEP, il n’est toujours pas proposé d’y entrer. La CGT Educ’action avec l’ensemble des autres organisations syndicales a obtenu un groupe de travail sur les écoles en décembre.

Mais d’ici là, la CGT Educ’action appelle l’ensemble des enseignants à informer les familles et à s’organiser pour préparer les nécessaires mobilisations pour le maintien, l’amélioration, et l’extension des dispositifs — y compris les lycées — alors que les difficultés économiques et sociales touchent toujours plus de familles.

Tous ensemble nous serons plus forts pour imposer une révision de la carte de l’éducation prioritaire.
Du 27 novembre au 4 décembre, donnez plus de force à la CGT : votez CGT !

Loin d’être un ministère prioritaire, l’Education nationale est frappée de plein fouet par les politiques d’austérité de Hollande-Valls qui ne font que prolonger les politiques destructrices des gouvernements Chirac et Sarkozy. Lers mesures annoncées vendredi le confirment !

La décennie écoulée a vu la multiplication et l’accélération des contre-réformes : loi Fillon qui a institué le socle commun, réforme Darcos puis Hamon-Peillon des rythmes scolaires, généralisation du Bac pro 3 ans, réforme du lycée et de la voie technologique …

Toutes ces contre-réformes ont eu des conséquences nuisibles et destructrices pour tous les personnels :

  • > blocage des salaires et mise en place du « mérite » dans les promotions ou les rémunérations,
  • > remise en cause des garanties statutaires,
  • > destruction massive de postes,
  • > dégradation des conditions de travail,
  • > explosion de la précarité,
  • > accentuation de la flexibilité,
  • > etc.…

Tous nos acquis sont remis en cause, tous nos droits sont menacés.

Au collège, au lycée, à l’université, dans les services, tous les salariés de l’éducation sont victimes des effets dévastateurs de la réduction des moyens et des « réformes » de structures destructrices (réforme Chatel du lycée, loi LRU, fusion d’universités…). De plus, les cadeaux au patronat avec notamment le « pacte de responsabilité » et les « économies » dans les budgets vont avoir un impact important sur l’Éducation nationale.

Depuis toujours, la CGT Educ’action dénonce et combat cette politique d'austérité. C’est par une lutte massive et déterminée, par une lutte tous ensemble, que nous pouvons lui donner un coup d’arrêt et que nous pouvons gagner sur nos revendications.

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