Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de
démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues
d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.
Cette semaine, sur le
conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué à Thierry Steiner pour
la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"... (lors du 7-10 du 25 juillet).
Lu sur "canempechepasnicolas"
Le numéro deux de la garde présidentielle s'était autoproclamé chef de l'Etat par transition dans la nuit de vendredi à samedi
- « Peuple du Burkina Faso, une page vient d'être tournée ce matin. A partir de ce jour, Blaise Compaoré n'est plus le président du Burkina Faso.
- Votre armée nationale a entendu votre appel et nous sommes là pour vous dire que le pouvoir est désormais au peuple.
- Le peuple va décider désormais de son avenir. Cette place de la Nation est désormais le siège du gouvernement du Burkina Faso. Sachez que votre armée est avec vous, dans toutes ses composantes. »
Après que l'armée a désigné samedi le lieutenant-colonel Isaac Zida pour conduire le régime de transition au Burkina Faso, au lendemain de la chute du président Blaise Compaoré, les partis de l'opposition et les organisations de la société civile burkinabè, réunis à Ouagadougou, ont exigé une transition « démocratique et civile », refusant la confiscation du pouvoir par l'armée après la chute du président Blaise Compaoré.
« La victoire issue de l'insurrection populaire appartient au peuple, et par conséquent la gestion de la transition lui appartient légitimement et ne saurait être en aucun cas confisquée par l'armée », selon un communiqué.
Wall Street, Londres, Paris, Tokyo, Francfort : les bourses des valeurs tanguent ; le prix du pétrole aussi (c’est le signe d’une baisse de l’activité économique mondiale), la « croissance » américaine tant vantée est anémique ; la zone euro, « modèle allemand » en tête, met le cap sur la déflation continentale, ce symptôme bien connu non seulement de la récession, mais de la dépression économique !
Quant à la France, à l’Italie, à la Grèce, à l’Espagne, etc., la crise systémique mondiale du capitalisme et celle de la zone euro s’y doublent d’une véritable crise existentielle de ces Etats : tant il devient évident, y compris désormais pour des économistes « alter-européistes » comme Bernard Maris, que l’euro a été taillé sur mesure pour la grande industrie allemande et que la monnaie unique n’a pas eu d’autre effet que de plomber les industries du « Sud » européen en renchérissant leurs produits sur le marché mondial (l’euro fort est en effet le clone du Deutsche Mark).
Crise du capitalisme, les ingrédients des explosives années trente sont réunis
Tous les ingrédients des explosives années trente sont donc de nouveau réunis : les gouvernements libéraux-maastrichtiens et sociaux-maastrichtiens répondent à la dictature des eurocrates et à la crise systémique du capitalisme (avec sa baisse tendancielle des taux de profits moyens sur le long terme) par les mêmes recettes qui aggravent le mal : baisse des salaires réels directs et indirects (protection sociale, retraites, indemnités chômage), casse des services publics, démolition du statut des salariés et des couches moyennes, bref, assèchement de la « demande » et donc, spirale infernale de récession en vue. Tant pis si ce « traitement » aboutit, s’agissant de notre pays, à la destruction humiliante de sa souveraineté politique, monétaire et budgétaire, à la dévastation thatchérienne des acquis sociaux issus du CNR et du Front populaire, à la montée en flèche de la pauvreté et au délitement du lien social avec en prime l’essor des mouvements cléricaux, ultraréactionnaires et fascisants couvés par l’UMP et par le « rassemblement bleu marine ».
L’aiguisement de la crise renforce les tendances à la fascisation politique et à la mondialisation des guerres impérialistes sur tous les fronts…
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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a donné ordre de mettre en place les projets visant à construite 1 060 logements dans les colonies de Jérusalem-Est ; 660 nouvelles unités à 'Ramot Shlomo' et 400 à 'Har Homa', en plus des 12 nouvelles routes construites en Cisjordanie.
Erekat a dit que la communauté internationale doit agir de façon résolue afin de sauver la solution des deux Etats de l'expansionnisme colonial de l'Etat d'Israel, en reconnaissant la Palestine comme un Etat compris dans les frontières de 1967, soutenant les efforts pour fixer une date limite à la fin de l'occupation israélienne, en interdisant tous les produits venant des colonies et en se détournant de toutes les organisations et entreprises liées directement ou indirectement à l'occupation israélienne, à la colonisation et aux politiques d'Apartheid.
Cette expansion coloniale coincide avec le projet de loi israélien cherchant à revenir sur le statu quo concernant la Mosquée d'Al-Asqa et sur la saisie de 35 maisons palestiniennes à Silwan par des colons d'extrême-droite soutenus par l'Etat. Concernant l'annonce du Ministre du logement israélien, Uri Ariel, sur sa volonté d'occuper une maison palestinienne saisie à Silwan, Erekat a déclaré que cette action "n'est qu'un rappel de plus des efforts réitérés d'Israel pour déloger par la force les Palestiniens de Jérusalem et transformer la Cité Sainte commune aux trois religions en une cité exclusivement juive."
Dans le même temps, le président du Hadash (Front démocratique pour la paix et l'égalité – Parti communiste d'Israel) et député communiste à la Knesset, Mohammed Barakeh, a déclaré que trois semaines avant le soutien de Netanyahou à cette politique, la municipalité israélienne de Jérusalem-Ouest avait approuvé un projet de construction de 2 600 unités de logement près du quartier de Jérusalem-Est, à Beit Safafa. Cela porterait le nombre total de logements, dont la construction est en cours, à 3 700, a dit le député Barakeh. Le député communiste de la Knesset a conclu que, en continuant sur sa ligne d'expansion coloniale, Netanyahou cherchait à ruiner les conditions de la paix et à rendre impossible toute reprise des négociations entre les camps israélien et palestinien.
Un contrôleur SNCF dans un TGV à destination de Paris, le 15 avril 2011. (GERARD JULIEN / AFP)
La CGT-Cheminots et SUD-Rail appellent les contrôleurs de la SNCF à débrayer, du jeudi 4 décembre, 19 heures, au dimanche 7 au matin, 7 heures, selonRTL.
Les deux syndicats, respectivement première et troisième organisations dans l'entreprise, ont déposé, lundi 24 novembre, un préavis de grève national pour réclamer des postes et protester contre la réorganisation des contrôles, groupés et plus systématiques, indiquent-ils mercredi.
D'ici au 4 décembre, la CGT-Cheminots demande à la direction "une réelle négociation", après déjà deux réunions qu'elle juge infructueuses.
Parmi les motifs de grogne, l'emploi. La CGT estime qu'il manque au niveau national 436 contrôleurs "pour assurer la charge de travail conformément aux cadres d'organisation définis par la direction elle-même".
Les deux syndicats considèrent également que le mode d'exploitation dit "agent seul", laissant à certaines heures le conducteur seul agent à bord, met à mal la sécurité et bouleverse le métier des contrôleurs.
Déjà à l'œuvre sur près d'un train sur deux en France, selon la SNCF, ce dispositif a mis fin à la présence systématique du contrôleur à bord, au profit de contrôles ciblés par des brigades de plusieurs contrôleurs.
Sur la ligne Paris-Beauvais, où il est expérimenté depuis juillet, ce dispositif rencontre l'hostilité d'une partie des conducteurs, qui ont exercé de manière répétée leur droit de retrait avec le soutien de tous les syndicats du réseau nord."Là où c'est déjà en place, notamment sur les lignes régionales en Ile-de-France, personne n'est satisfait", affirme Nathalie Bonnet, de Sud-Rail.
Pour son collègue de la CGT-Cheminots, ce mode d'exploitation "ne convient pas sur un certain nombre de lignes". "Conduire un train est un métier. Informer les passagers et accompagner le train en veillant à la sécurité de tous en est un autre".
"Nous considérons que la présence humaine dans les gares et dans les trains a un effet dissuasif", ajoute le porte-parole de la CGT-Cheminots, pour qui la SNCF"cherche à faire des économies pour financer la réforme ferroviaire", qui au 1er janvier réunira la SNCF et Réseau ferré de France, le gestionnaire du réseau. Les deux syndicats affirment en outre vouloir défendre les déroulements de carrière des contrôleurs, dont le métier est aujourd'hui "en refonte".
Le président du Medef, Pierre Gattaz, a proposé jeudi 30 octobre que la France sorte de la convention 158 de l'Organisation internationale du travail (OIT), sous prétexte de « lever » la crainte de l'embauche chez les chefs d'entreprise. Or cette convention est très importante pour les travailleurs; elle énumère les droits qui sont développés dans le Code du Travail français. Sur le fond, elle reprend et explicite des principes qui sont inscrit dans la déclaration des droits de l'homme, ainsi que dans le préambule de la constitution française.
Dans son article 4, cette convention dit qu’ « Un travailleur ne devra pas être licencié sans qu'il existe un motif valable de licenciement lié à l'aptitude ou à la conduite du travailleur ou fondé sur les nécessités du fonctionnement de l'entreprise, de l'établissement ou du service. »
« L'absence temporaire du travail en raison d'une maladie ou d'un accident ne devra pas constituer une raison valable de licenciement. » (...)
« Un travailleur qui estime avoir fait l'objet d'une mesure de licenciement injustifiée aura le droit de recourir contre cette mesure devant un organisme impartial tel qu'un tribunal, un tribunal du travail, une commission d'arbitrage ou un arbitre. »
« Un travailleur qui va faire l'objet d'une mesure de licenciement aura droit à un préavis d'une durée raisonnable ou à une indemnité en tenant lieu, à moins qu'il ne se soit rendu coupable d'une faute grave, c'est-à-dire une faute de nature telle que l'on ne peut raisonnablement exiger de l'employeur qu'il continue à occuper ce travailleur pendant la période du préavis. »
Article AC pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/
Quelle force opposer au peuple, lorsqu'il a dit : je veux ? Ce n'est pas Marx mais Lammenais. L'autocrate Blaise Compaoré en a fait l'amère expérience. Lui qui règne par le crime et la duperie depuis 27 ans au "pays des hommes intègres" a du quitter le pouvoir chassé par des centaines de milliers de ses sujets.
Jamais l'Afrique de l'ouest n'a connu de manifestations de cet ampleur depuis la décolonisation : plusieurs centaines de milliers de manifestants au centre de Ouagadougou ce jeudi puis ce vendredi. L'opposition évoque le chiffre symbolique du million de manifestants jeudi 30 octobre.
La plus grande manifestation jamais organisée en Afrique de l'ouest
Sur un pays de 17 millions d'habitants, c'est comme si en France 5 millions de personnes étaient descendues dans les rues de Paris. Blaise Compaoré a usé de façon classique des forces de police, de l'armée. Elles ont été submergées par la masse. Elles se sont retournées contre le dictateur.
Blaise Compaoré usurpait le pouvoir depuis 27 ans. Après deux révisions constitutionnelles, le dictateur voulait arracher un cinquième mandat. Celui de trop. Jeudi, l'Assemblée nationale a été envahie par des centaines de manifestants.
Même laminée, la police a tué : 30 morts, une centaine de blessés. Mais il y a aucune force à opposer au peuple, lorsqu'il veut. Jeudi, l'armée a donc dû dissoudre l'Assemblée et le gouvernement. Vendredi, Blaise Compaoré a dû démissionner.
La France a soutenu son ami le dictateur jusqu'au bout !
La mascarade a enfin cessé. Encore en 2011, la ré-élection de Blaise Compaoré a encore été saluée par la France, les observateurs étrangers, après un score de 80 %. Où sont ces 80 % inexistants aujourd'hui ? La rue a parlé contre le simulacre des élections patronnées par les dites démocraties.
Comme pour Ben Ali, la France a soutenu Blaise Compaoré jusqu'au bout. Rappelons le rôle qu'on a fait jouer à Compaoré dans les crises ivoirienne en 2011 et malienne en 2013. On sait combien il a joué double jeu, alimentant l'instabilité chez ses voisins, quitte à appuyer – c'est un soupçon qui montait, y compris dans les milieux informés français – les djihadistes au Mali.
Compaoré a péri par où il a fauté. Il y a 27 ans, il commettait un crime impardonnable contre son meilleur ami, contre son peuple contre son pays en participant, sans doute en organisant l'assassinat du père du Burkina Faso : Thomas Sankara.
Un criminel tombe : l'assassin de Sankara, père du Burkina, héros du peuple
Dans un des pays les plus pauvres d'Afrique, le jeune capitaine Sankara – formé dans le Regroupement des officiers communistes (ROC) – avait accompli des miracles entre 1983 et 1987, dans ce qu'il appelait la révolution burkinabé.
En 4 ans, il réduit le train de vie des politiques, abolit les droits féodaux, développe l'éducation et la santé publiques, nationalise la terre et le sous-sol, parvient à l'auto-suffisance alimentaire, crée des dizaines de milliers de logements à loyer modéré, impose l'égalité homme-femme.
Les résultats sont immédiats, salués par l'OMS comme par l'UNESCO : 2,5 millions de Burkinabés sont vaccinés, le taux d'alphabétisation passe de 5 à 20 % chez les hommes, à titre d'exemple.
Sur le plan des symboles, la Haute-Volta coloniale devient le Burkina-Faso émancipé – littéralement, le "pays des hommes intègres", qualificatif qui caractérisait si bien Sankara. Il fait adopter comme devise nationale celle du Che et de Fidel : "La patrie ou la mort. Nous vaincrons!".
Sankara était devenu le leader du mouvement pan-africain anti-impérialiste, il s'était rapproché des amis de l'Afrique : l'URSS, Cuba, il condamnait les relations néo-coloniales forgées dans la dette scélérate.
La France de François Mitterrand, comme ses relais locaux et d'abord la Cote d'Ivoire de Félix Houphouet-Boigny, n'a jamais accepté sa politique indépendante et populaire. Elle constituait un dangereux précédent pour le continent.
Un des pays les plus pauvres d'Afrique : la faillite d'un régime pro-impérialiste
Ce sont eux qui ont corrompu le numéro 2 du régime, Blaise Compaoré, qui va profiter de l'assassinat commandité de son ami Sankara le 15 octobre 1987 pour prendre la main. Un coup d'Etat qui met fin à une expérience démocratique unique en Afrique de l'ouest.
Compaoré récompense ses parrains. Dès son arrivée au pouvoir, il rompt avec Moscou, la Havane, rétablit des relations cordiales avec la France. En 1991, il accepte les plans d'ajustement structurel du FMI, des privatisations générales, des coupes dans les conditions de vie de son peuple.
Les résultats sont catastrophiques après 27 ans de dictature sans partage : le Burkina Faso occupe la 177 ème place sur 182 dans l'Indice de développement humain (IDH), entre le Mali et la Centrafrique !
L'espérance de vie y est de 55 ans, le taux de mortalité infantile de 79 pour 1 000, ou 8 % (9 ème place mondiale), et un taux d'alphabétisation qui ne dépasse pas les 28 %. Seuls l'Afghanistan et le Mali font pire !
Ironie de l'histoire, aujourd'hui un des leaders de l'opposition est un certain Bénéwendé Sankara qui est aussi l'avocat de la famille Sankara qui demande justice et vérité sur l'assassinat de celui qui est encore adulé par le peuple burkinabé.
Rien n'est fini, le leader par intérim le général Honoré Traoré est un proche de Compaoré, une figure de l'Ancien régime. La lutte continue pour intensifier la révolution burkinabé, pour concrétiser le dit printemps noir pour qu'il ne finisse pas comme les printemps arabes.
Alors que la France s'est déshonorée en 1987, comme en 2014, c'est la jeunesse burkinabé qui a repris le flambeau de la lutte révolutionnaire. Sankara disait "la patrie ou la mort, nous vaincrons!". 30 jeunes ont laissé leur vie, la jeunesse burkinabé vaincra !
Introduction de Philippe CORDAT à la Réunion du COMITE REGIONAL de la Cgt Centre du 29 Octobre 2014
Chers camarades,
Notre réunion du Comité Régional de cette fin octobre se tient dans un contexte plus que particulier.
En effet, alors que les médias nous abreuvent depuis des semaines du délitement de la vie politique Française sur fond d'affaires, de corruptions, de carambouilles impliquant, des ministres, des députés, des maires, le gouvernement vient de faire adopter le Plan de financement de la Sécurité Sociale et budget de l'Etat pour 2015.
Un budget à la hauteur des exigences des dirigeants des pays qui pilotent la construction de cette Union Européenne à la solde des multinationales et de l'impérialisme Américain.
Cette fois, si certains en doutaient encore dans la Cgt, F Hollande et M Valls viennent de faire adopter le budget d'austérité dont le patronat et la droite rêvaient depuis très longtemps.
Ce budget va donner lieu à des mesures d'austérité -comme l'Espagne, le Portugal et la Grèce ont vécues au cours des trois dernières années- qui accentueront les reculs que les salariés privés de travail, ceux en activité et les retraités ont déjà subis
A nouveau nous pouvons mesurer la nature de cette Union Européenne qui mois après mois impose aux peuples des nations qui la composent sa dictature économique en réduisant les parlementaires nationaux au rôle de porteurs d'eau de la finance et des grandes firmes internationales.
Avec plus de cinq millions de travailleurs privés de leur droit au travail dans le pays, un régime d'indemnisation du chômage constamment attaqué par le patronat et les gouvernements successifs qui conduit aujourd'hui à ce qu'une masse d'entre eux ne perçoivent plus rien, un système de retraite continuellement miné qui déjà plonge des millions de personnes dans des situations dramatiques et nous en avons des quantités d'exemples autour de nous dans les six départements de la Région Centre ;
Des retraités qui perçoivent moins de mille euros par mois, qui ne peuvent plus se soigner, qui sont contraints d'occuper des petits boulots, de travailler « au noir » pour survivre, de bazarder le peu de biens qu'ils possèdent dès qu'ils se trouvent atteints par des problèmes de santé qui les contraignent à ne pouvoir rester seuls à leurs domiciles.
Des salariés qui travaillent de plus en plus longtemps pour pouvoir prendre leur retraite, avec les générations nées en 50 et 60 qui arrivent vers cette perspective du fait de la précarité du travail, du chômage, des périodes non travaillées pour s'occuper des enfants, vont devoir allonger davantage leurs carrières professionnelles pour essayer de percevoir un peu plus de retraite à leurs départs.
Nous allons, avec ce budget qui vient d'être adopté par la droite et les députés PS moins quelques abstentions, être très rapidement confrontés à de nouvelles remises en cause.
Celles-ci seront très rapidement confortées au plan idéologique par une nouvelle pression médiatique orchestrée autour des sempiternels thèmes de la culpabilisation, de l'opposition entre les salariés, entre les jeunes et les plus anciens, entre les fonctionnaires et les salariés du privé, entre les femmes et les hommes, entre les immigrés et les Français, entre les cadres et les non cadres, le tout au nom de l'optimisation des systèmes, de la mutualisation, des rationalisations, de la performance et bien sûr de l'élévation de la compétitivité !
Nous allons à nouveau devoir nous confronter dans le débat public au patronat sur ces thèmes, à la droite, au PS mais aussi à une partie des organisations syndicales de la Cfdt en passant par la Cftc, l'Unsa, la Cgc qui ne manqueront pas de se couler dans le moule austéritaire de l'UE au nom du réalisme !
Les conditions de vie et de travail des salariés les rapports entre eux déjà profondément dégradés vont encore s'accentuer si nous ne parvenons pas à enrayer par les luttes ces politiques conduites au nom de l'élévation constante des gains des possédants.
Avec ce budget, le blocage officiel des salaires des fonctionnaires, au moins jusqu'en 2017, est annoncé, le blocage des retraites et pensions, l'accentuation de la réduction des dépenses publiques, de nouvelles remises en cause des services publics et de la protection sociale vont suivre. Mais la poursuite des cadeaux au patronat sera de nouveau déclinée dans l'ensemble des politiques publiques puisque Hollande et son gouvernement ont décidé de mettre la société à genoux devant les entreprises !
L'escroquerie idéologique conduite par la droite et la sociale démocratie au prétexte de la réduction des dépenses publiques va se poursuivre et s'amplifier après le vote de ce budget.
La réduction des dettes publiques, construites grâce à la loi de 1973 des deux commis de la banque Rothschild -Giscard et Pompidou-, va revenir au centre des débats pour justifier la casse organisée des services publics, les privatisations, les externalisations de services et missions de services publics.
La santé, l'école, les finances publiques, la justice, la culture, les collectivités territoriales vont être au centre de l'offensive libérale conduite au nom de la réduction de la dette avec des coupes claires qui auront des conséquences terribles sur la vie des salariés et de leurs familles.
Une offensive qui va conduire à de nouvelles réductions d'effectifs, à la réduction de l'investissement public donc au ralentissement des travaux, au non renouvellement des parcs matériels dans les trois FP, etc.
La réduction de la dette publique sera au centre du débat public pour imposer la réforme des collectivités territoriales du gouvernement Valls, pour en finir avec les communes, pour éloigner les citoyens des lieux de décisions et confisquer au peuple l'exercice de son pouvoir politique.
A ce stade, nous ne pouvons plus tergiverser dans la Cgt sur notre positionnement par rapport à cette dette publique aux banques privées et aux marchés financiers.
La Cgt se doit de clarifier partout son positionnement sur cette réforme des collectivités territoriales sur laquelle nous serions opposés mais en même temps nous ne serions pas contre pour discuter des aménagements !
Au-delà des découpages la philosophie de cette reforme n'a qu'un seul but permettre aux grands groupes d'étendre leur emprise sur la société en confisquant aux citoyens leur pouvoir politique d'intervention. En cela déjà nous devons combattre ce projet du gouvernement appuyé par la droite et le patronat.
Nous ne pouvons plus expliciter dans la Cgt que ce gouvernement doit changer de cap parce qu'il a délibérément choisi depuis 2012 de servir les intérêts du patronat et de la finance.
Les dernières décisions qu'il vient de faire valider par l'Assemblée nationale -moins les votes contre des parlementaires PCF Front de Gauche, les abstentions des Verts et de quelques socialistes- vont amplifier le phénomène de paupérisation dans lequel le salariat est plongé.
Ces dettes de l'Etat, des collectivités territoriales dont ils nous ressassent l'existence sont le fait de la pression conjuguée de la finance, du CNPF transformé en Medef et des politiques conduites par la droite et le PS depuis plus de quarante ans.
Nous devons clairement expliquer aux salariés qu'il ne peut être question de payer une dette qui n'est pas la nôtre.
Notre principale motivation ce n'est pas de savoir si ceux qui spéculent, qui jouent en bourse, qui mettent leur argent dans les placements financiers peuvent partager notre refus de régler ces dettes publiques voulues et construites par le système capitaliste alors que des millions de salariés n'ont déjà plus rien pour vivre.
Ce qui doit guider notre réflexion et nos positionnements c'est avant tout notre point de vue de classe au regard des intérêts des salariés dans leurs diversité de situations.
Etre clairs et déterminés dans nos positions exige de prendre nos responsabilités là où nous sommes, d'impulser des initiatives, de proposer aux salariés d'agir pour l'augmentation des salaires et des retraites, pour reconquérir une Sécurité sociale étendue au travail, pour arracher des droits nouveaux.
Il ne suffit pas seulement de dire non à l'austérité. Si nous ne combattons pas les fondements qui génèrent la régression en ouvrant des perspectives de luttes en portant le drapeau de l'unité du salariat pour le rassemblement dans les luttes, nous ne pouvons pas être compris !
Etre offensifs pour défendre la protection sociale exige d'ouvrir des perspectives à la hauteur des attentes sociales donc de nous expliquer avec les salariés déjà pour les éclairer sur les intentions du patronat et de ceux qui gouvernent le pays, pour leur faire connaitre ce que nous proposons, pourquoi nous contestons leur logique.
Cela suppose pour nous de faire vivre un syndicalisme interprofessionnel de proximité, en capacité de prendre des initiatives, d'organiser des rencontres, des débats, de proposer des rassemblements, des manifestations y compris dans des conditions nouvelles adaptées aux réalités du salariat et au niveau de conscience de la période.
Si nous devons pour rassembler contre l'austérité, pour exiger l'augmentation des salaires et pensions, le relèvement des remboursements par la sécu des médicaments et des soins en passer par des premières actions le dimanche il faudra faire le choix de l'efficacité plutôt que du tout ou rien !
Là encore qu'il ne suffit pas de discourir entre nous en vase clos sur la nécessité de la grève ou pas pour bloquer l'outil de production pour imposer les revendications.
Il faut savoir apprécier où en est le salariat du point de vue du travail, de son état de réflexion, de notre état d'organisation et de notre capacité à entraîner ou pas la grande masse du salariat pour avoir une stratégie syndicale inscrite dans un processus de construction du rapport de force qui à un moment permette la montée de très grandes mobilisations.
La mobilisation au cours de la journée d'action du 16 Octobre doit nous interroger. Peut-on nous satisfaire des pourcentages de grévistes, du niveau de participation aux rassemblements et manifestations et du nombre d'organisations impliquées dans la construction revendicative de cette journée d'action interprofessionnelle parce que ce serait moins mal qu'en juin ?
Soyons clairs toutes les directions de la Cgt, à commencer par les fédérations n'ont pas impulsé l'action à la hauteur des attentes des salariés, tous les syndicats de la Cgt n’ont pas appelé à la mobilisation le 16 Octobre.
Déjà beaucoup de militants dans nos rangs considèrent que ce ne sont pas des journées éparpillées les unes après les autres qui changeront les choses.
Mobilisations après mobilisations, nous assistons à la mise en mouvement du corps militant le plus conscientisé qui agit souvent avant tout par discipline avec de l'épuisement dans nos forces. Mais nous ne gagnons pas la masse des salariés à s'engager dans l'action collective.
Le pourquoi nous n'y parvenons pas, comme le pourquoi de l'affaiblissement de notre état d'organisation est devenu tabou dans la Cgt.
Il est plus que temps que l'on réfléchisse dans toute la Cgt pourquoi nous ne parvenons pas à élargir les mobilisations interpro et à gagner depuis des décennies et pourquoi nous reculons au plan de l'organisation.
Il ne suffit pas d'écrire que nous défendons la Sécurité sociale quand celle-ci rembourse de moins en moins les soins, les médicaments et que sa gestion est totalement confisquée aux salariés, il faut aussi mener le débat de son financement, de sa gestion par les salariés et de la prise en charge à 100% des dépenses si nous voulons donner du sens à l'engagement dans l'action.
Il ne suffit pas de dire nous sommes contre l'austérité si nous ne prenons pas des initiatives pour appeler les salariés et leurs familles à pétitionner en masse, à participer à des débats à la porte des entreprises, dans les quartiers, les villes, à descendre dans les rues même les samedi et dimanche pour exiger l'augmentation des salaires des retraites et pensions, et prolonger ensuite par la mobilisation générale dans les débrayages et la grève partout sur les lieux du travail.
Le CCN de la Cgt qui sera réuni mardi et mercredi prochains devra apporter des éclaircissements sur la ligne de conduite syndicale et le positionnement de la Cgt et cela à un moment où les déballages sur les affaires nous touchent également -depuis deux jours dans la presse et une semaine en interne- avec les dépenses de la confédé pour la résidence du SG de la Cgt.
Les révélations que viennent de faire les médias, le « Canard enchainé », le « Figaro », et depuis d'autres quotidiens, vont immanquablement nourrir un débat en interne qui va entretenir le doute et la suspicion sur toute l'organisation, en commençant par les dirigeants.
Dans une période où le « tous pourris » se généralise pour le bonheur de l'extrême droite et du patronat, nous devons être très vigilants et ne pas subir sans ne rien dire l'offensive idéologique contre la Cgt, les permanents, les détachés, les premiers dirigeants de l'ensemble des structures.
Cette campagne est déjà engagée en externe et elle fait débat déjà en interne dans toute la Cgt.
Après les campagnes contre les grévistes de la Cgt qui seraient payés pour faire grève, nous allons subir une nouvelle charge idéologique sur le thème de l'enrichissement personnel des dirigeants de la Cgt.
Cette situation doit être l'occasion de revenir sur l'éthique syndicale à laquelle nous sommes attachés, sur les valeurs que nous portons. Elle doit nous conduire à mener le débat pour montrer qu’à la Cgt nous sommes pour que les dirigeants, les élus et mandatés de la Cgt, qu'elles que soient les structures dont elles et ils dépendent, soient au service de la Cgt et des salariés
Cette conception exclut l'intérêt personnel et les bénéfices secondaires
Si nous ne cultivons pas le misérabilisme dans les responsabilités syndicales dans la Cgt, pour autant nous ne pouvons pas tolérer des situations d'exceptions qui de fait ne pourraient conduire des dirigeants de notre organisation qu'à une rupture avec la vie réelle et les réalités que vivent des millions de salariés.
Les révélations faites par la presse sur la base d'infos internes qui ont été remises aux médias, de fait confirmées par la déclaration de l'administrateur confédéral posent plusieurs questions lourdes pour les membres du CCN.
Qui, si ce n'est dans l'appareil confédéral, a donné l'info aux médias ?
Pour quel objectif ?
Qui décide de l'utilisation des fonds de la confédération, le bureau, la CE ont-ils été informés et ont-ils eu à donner un avis ?
Qui peut bien avoir intérêt dans la confédération à affaiblir la Cgt face à la politique gouvernementale dans cette période ?
Pour constituer la direction confédérale élue au cinquantième congrès, le rapporteur qui nous a présenté les propositions -au CCN à huis clos- pour le BC de la Cgt et propositions aux postes de SG et d'administrateur, nous a indiqué qu'il fallait faire preuve de loyauté !
L'expérience nous montre qu'entre le discours officiel et la réalité, des progrès restent à accomplir, déjà parmi ceux qui sont en place depuis plusieurs congrès.
Que des différences de conceptions, d'approches et de positionnements existent dans la Cgt, cela n'a rien d'étonnant ni d'anormal. Mais que ce qui relève du débat et de décisions internes soit livré en pâture aux médias est inadmissible.
Qui a intérêt à affaiblir la Cgt dans cette période ?
Le gouvernement, le patronat, les autres OS avant les élections du 4 décembre.
Qu'il existe dans la Cgt, dans la Confédération à Montreuil, des divergences entre les dirigeants pour leurs engagements politiques différents n'est un secret pour personne ; que des ambitions pour des places se soient révélées dans la période de préparation du dernier congrès confédéral est malheureusement une réalité ; mais que tout cela soient utilisé pour affaiblir la Cgt n'est pas acceptable.
Avec ce déballage nous n'en avons pas fini sur les questionnements, les doutes et la suspicion en interne, le débat de fond doit avoir lieu au CCN sur la Cgt son fonctionnement démocratique pour en finir avec ce climat interne détestable.
Mais ce débat ne doit pas occulter la nécessaire réflexion du CCN sur nos orientations, nos revendications et ce que nous avons à impulser face à la déferlante libérale.
Nous devons nous préparer aux questionnements publics dans les entreprises, peut-être même dans les UD et UL, par les médias. Il faut nous y préparer et anticiper, comme il faut aider les militants sur le terrain qui risquent d'être pris à partie par des patrons, des élus, les autres syndicats.
De toute façon nous sommes déjà vivement questionnés en interne depuis hier par des militants, des syndiqués et des salariés dans les entreprises.
Dans cette séquence de notre vie syndicale nous devons faire preuve d'esprit et de sens des responsabilités pour ne pas mêler nos voix à ceux qui vont s'apitoyer sur la Cgt pour tenter de la liquider demain.
Nous devons préparer le CCN dans les UD en réunissant les CE d'UD avec les secrétaires des syndicats dans un cadre exceptionnel pour que les copains qui seront mandatés par les UD les 4 et 5 novembre soient bien en phase avec ce que pensent les militants, pour leur permettre de jouer leur rôle et assumer toutes leurs responsabilités à ce CCN et sans doute à ceux qui suivront.
Si il ne s'agit pas de céder à la précipitation et aux pressions des médias, ne perdons pas de vue que la campagne contre nous va être relayée par le patronat et ses valets dans les entreprises. Il va donc falloir nous expliquer avec les militants, réunir les syndiqués pour débattre de cette nouvelle offensive contre la Cgt et leur apporter des arguments pour tordre le cou à la propagande anti Cgt et ne pas nous laisser sortir du terrain revendicatif.
Pendant que certains essaient de faire diversion pour occuper la Cgt, ses militants à contrecarrer une campagne de dénigrement et de culpabilisation pour nous extraire de notre activité à impulser les luttes, le patronat et le gouvernement peuvent se frotter les mains dans la mise en œuvre de leurs projets.
C'est avant tout cela qu'il convient d'expliquer à nos syndiqués tout en rappelant que nous avons fait le choix de la démocratie en interne et que cela vaut aussi pour le fonctionnement de la Confédération
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Nous avons convenu, au regard de nos insuffisances à tenir des formations syndicales générales, voir des stages spécifiques au plan Régional et dans des UD et UL, d'engager une première réflexion sur la formation syndicale à ce CR.
Il ne s'agit pas de refaire les débats que nous déjà eu sur les contenus des formations, et sur la technicité des intervenants qui a souvent pris le pas sur le contenu de la formation mais de prendre un peu de temps pour revenir à ce que sont les responsabilités des directions de la Cgt en matière de formation syndicales, de promotions aux responsabilités des jeunes, des femmes et de politique des cadres syndicaux.
En premier lieu il me parait important que nous soyons en capacité d'apprécier, ici au Comité Régional, ce que sont nos responsabilités dans les UD, les UL, le CR en matière d'impulsion de la formation syndicale.
Ce que sont nos réalités marquées par une grande diversité de situations d'une organisation à une autre.
Pas une UD, pas une UL n'est dans la même situation pour des raisons liées à notre histoire, nos forces, les aides et subventions extérieures qui peuvent exister ici et là soit par le canal des accords dans les groupes, la présence de grandes entreprises ou pas soit par la contribution ou pas des collectivités locales au développement du syndicalisme.
Une grande diversité du point de vue des moyens et capacités humaines, du point de vue des moyens financiers selon ces réalités différentes.
Une grande diversité du point de vue des organisations qui composent les UL et les UD.
Nous sortons d'une rencontre des UL avec la participation de dix-sept UL durant laquelle plusieurs intervenants ont mis en évidence les difficultés que nous rencontrons sur la qualité de la vie syndicale et le renforcement et le fait que nous ne disposons pas partout de secrétaire à l'orga et la vie syndicale.
Nous nous heurtons aux mêmes problèmes dans plusieurs UD et UL de la Région qui ne disposent pas de responsables à la formation syndicale et pour ce qui est des syndicats, ils sont devenus des exceptions dans la Cgt ceux qui disposent encore de responsables à la formation syndicale.
Comment peut-on sérieusement impulser un travail de formation syndicale, de préparation des stages, de recherche des animateurs et intervenants, solliciter des stagiaires, sans disposer de premiers responsables en charge d'impulser le travail syndical sur la formation des militants et syndiqués de la Cgt.
Depuis plusieurs années nous avons pour pallier l'absence de responsable -ici et là- été conduit à faire à la place pour parvenir à l'organisation de stages, soit de premier soit de deuxième niveau, préparés dans des conditions peu satisfaisantes.
Nous avons reculé sur les formations d'accueil des nouveaux syndiqués et nous constatons tous des replis corporatistes inquiétants en interne qui conduisent des professions à tenir des stages de niveau I et II, ainsi que les Eco Ce et CHSCT, en interne alors que confédéralement nous avons décidé depuis longtemps que les niveaux I devaient s'organiser à proximité des lieux de vie et de travail dans les UL, les niveaux II, les stages Eco et CHSCT dans les UD.
L'absence de premiers responsables à la Formation syndicale, l'absence de collectifs en charge de l'éducation syndicale et une absence de réflexion régulière et de travail des directions de la Cgt sur le rôle de la formation syndicale sont à l'origine des reculs que nous pouvons mesurer partout sur le travail de formation syndicale. Cela a de lourdes conséquences sur la qualité de notre vie syndicale, sur la capacité de la Cgt à réfléchir, à assumer partout où ses responsabilités.
Rajoutons à cela que dans le passé les premiers dirigeants de la Cgt passaient tous par les formations syndicales générales supérieures rebaptisées troisième niveau sur un mois -ou deux fois quinze jours- durant lesquelles les participants, à la sortie de ces sessions à Courcelles, connaissaient précisément ce qu'étaient les enjeux de la formation syndicale, ce qu'était la politique de formation des syndiqués et des cadres syndicaux de la Cgt.
Malheureusement ces formations ont été abandonnées et la Cgt qui pouvait prétendre former ses cadres syndicaux, élever le niveau de leurs connaissances syndicales et générales pour leur permettre de diriger, gérer des organisations, se trouve à présent contrainte dans ses propres rangs de faire appel à des extérieurs pour occuper des responsabilités en interne qui devraient être assumées par des militants forgés et formés par l'organisation.
Quand nous mettons bout à bout nos lacunes en la matière, il n'est plus surprenant de constater des difficultés pour organiser des formations, pour trouver des stagiaires, pour trouver des intervenants, pour faire partager -à tous les niveaux des structures de la Cgt- que la formation syndicale est à la fois une bataille de conviction et un enjeu pour le choix de syndicalisme que nous avons défini au fil des congrès de la Cgt.
Nous nous heurtons, c'est évident, à des obstacles qui ne relèvent pas que de nos seules responsabilités et qui sont liés à la non reconnaissance de la formation syndicale, au même titre que celle de la formation professionnelle, par le patronat et la puissance publique ; au refus du maintien du salaire dans le privé ; aux obstacles mis en place par les directions au plan professionnel pour faire entrave à ce droit.
C'est de plus en plus le cas dans la fonction publique où quand des agents partent en formation syndicale ou en détachement pour l'activité syndicale elles et ils ne sont pas remplacés et à leur retour, elles et ils se retrouvent avec des charges de travail ingérables, des situations d'opposition entre collègues qui découragent ceux qui seraient intéressés par la formation syndicale.
Au-delà de la bataille que mènent le patronat et le pouvoir contre la formation syndicale dispensée par la Cgt et le travail d'éducation populaire que nous menons par la diffusion de nos tracts par les débats et rencontres que nous organisons avec les salariés, une partie de nos difficultés relève de nos responsabilités. Parmi celles-ci des choix en interne sur lesquels il convient à présent de faire le bilan pour réorienter les priorités dans nos efforts.
Un des principaux obstacles que nous rencontrons est lié à la compréhension des enjeux de la formation syndicale et de la politique des cadres syndicaux.
On ne s'improvise pas militant de la Cgt, élu et mandaté et encore moins dirigeant de la Cgt.
Vouloir abandonner, comme cela a été fait dans beaucoup de directions de la Cgt, des principes élémentaires pour responsabiliser des camarades en faisant fi de la nécessaire élévation des connaissances et de la culture générale et syndicale par la formation syndicale et professionnelle conjuguée à la pratique du militantisme de terrain conduit à des situations d'échecs, à la fois pour de nombreux camarades et pour la Cgt.
Durant des décennies la Cgt a formé ses dirigeants, très nombreux, des ouvriers, des employés avec au départs de faibles niveaux de connaissance générales et syndicales qui sont devenus de redoutables dirigeants capables d'organiser des luttes, de diriger des organisations, de se confronter à l'adversaire de classe dans les négociations, les débats publics, capables de gérer des activités sociales, etc.
Au nom des évolutions de la société, dans la composition du salariat, du déclin de la classe ouvrière, les efforts ont été abandonné pour former, pour suivre les parcours des militants des entreprises, des employés, des ouvriers au profit de la responsabilisation de camarades de la Cgt disposant de parcours de formation générale et professionnels dans quelques cas très élevés.
S’il existe, parmi les ingénieurs cadres et techniciens de la Cgt, des camarades qui ont des expériences très conséquentes dans leurs parcours de responsabilités dans la Cgt, leurs implications dans la vie syndicale dans les entreprises et dans les structures de la Cgt, toutes celles et ceux qui sont en responsabilité aujourd'hui dans la Cgt n'ont pas tous bénéficier de cette trajectoire d'expérience et de formation, ce qui n'est pas sans poser des problèmes.
Renforcer la Cgt, renouveler les équipes de directions syndicales, construire la Cgt dont nous, les salariés, avons besoin pour imposer de nouvelles conquêtes sociales, nous crée obligation en permanence à réfléchir comment élever les capacités, les connaissances, la culture des militants de la Cgt et à rechercher et solliciter des jeunes pour participer à la vie syndicale.
Cet effort impose à toute la Cgt un engagement, un effort, une impulsion, avec des méthodes de travail, des plans de travail, un suivi des relances, des sollicitations ciblées, qui impliquent des discussions, des échanges qui ne peuvent pas se résumer à des courriels
Le travail de formation syndicale passe aussi par l'apprentissage de la lecture, par le retour de l'étude individuelle et collective dans nos stages, par des méthodes dans la préparation et l'organisation des réunions syndicales pour inciter à la lecture, pour faire connaitre des livres, des publications de la Cgt, à commencer par la NVO.
L'année 2014 au plan régional ne sera pas un grand millésime dans la réalisation des formations syndicales impulsées par le CR Cgt.
Deux reports du stage « Enjeux régionaux » et la préparation de journées d'études -sur égalité hommes femmes et sur le Lean- pas des mieux engagées.
Avec une situation au plan de ses responsabilités qui a changé puisque notre camarade Bernard Vinsot, responsable de la formation du Comité régional, a été amené à s'occuper des finances de son UD et que nous n'avons plus de fait la disponibilité suffisante dans cette responsabilité.
Bernard a concentré son temps, dans son département, sur les formations Prudis -avec une participation des conseillers Cgt en baisse pour notre Région- mais n'a pas pu s'occuper de la formation syndicale ni réunir la commission régionale comme il l'aurait fallu.
Nous sommes donc, comme quelques UD, placés devant l'obligation de trouver une ou un camarade pour prendre le relai avec Bernard sur les formations Prudis mais avec l'engagement du CR à ce qu'un membre du CR à tour de rôle intervienne dans chaque stage Prudis durant au moins une heure pour éviter le repli sur le mandat prud'homme et une spécialisation qui couperait du reste de l'activité syndicale.
Nous avons donc du pain sur la planche. Pour commencer il serait très utile que l'on puisse faire un bilan du nombre de formations, de journées d'étude et du nombre de stagiaires qui y ont participé dans chaque UL et UD. De travailler à des objectifs de participations par département pour notre stage enjeux régionaux.
Compte tenu du nombre d'inscrits (3) à ce stage, qui a déjà été reporté en novembre, nous proposons de le décaler en février mais de prendre des mesures pour convaincre des militants d'y participer.
Nous vous invitons également pour 2015 à réfléchir au regard des difficultés, et des moyens à mutualiser quelques formations pour aider à reconstituer un vivier de nouvelles capacités militantes.
Dans l'Eure et Loir, où n'existe plus de stage niveau II depuis des années, grâce à cette mutualisation nous tiendrons un stage en novembre et février.
Nous pourrions peut-être réfléchir comment mettre en route une formation des formateurs et travailler sur la préparation d'un stage de perfectionnement et d'actualisation des connaissances pour les militants ayant participé à un stage de niveau II il y a plus d'une dizaine d'années.
Voilà donc cher(e)s camarades quelques éléments et idées que j'étais chargé de vous soumettre pour nous permettre d'échanger et prendre les meilleures décisions.
Par le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP).
Le 31 octobre 2014.
Résumé
Alors que le Premier ministre vient de déclarer, le 22 octobre 2014, qu’il fallait en finir avec « la gauche passéiste », qu’il regrettait que le PS n’ait pas saisi la main tendue de François Bayrou en 2012 et qu’il serait d’accord pour que le Parti socialiste change de nom, il faut saluer son parler vrai ! Il assume et revendique la politique antisociale qu’il mène et son allégeance au grand patronat. A contrario du candidat François Hollande qui s’est fait élire sur ses « 60 engagements » et n’en a respecté aucun !
De fait, François Hollande, depuis son accession à l’Élysée, accélère la politique néolibérale menée par son prédécesseur. C’est la poursuite de la démolition de l’œuvre du Conseil national de la Résistance (CNR), assumée et revendiquée. Le gouvernement ne fait plus jouer à l’Etat le rôle qui était le sien de veiller au compromis entre les forces sociales ayant des intérêts divergents, il signe un pacte avec l’une de ses forces, le grand patronat, et derrière lui les puissances financières. La nomination de Manuel Valls comme Premier ministre en avril 2014 a accéléré cette stratégie. Et l’arrivée du ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, ne laisse désormais aucune ambiguïté sur la nature du gouvernement choisi par François Hollande. Délibérément, ouvertement, c’est la défense des intérêts des classes dominantes qui est rondement menée par la bande néolibérale au pouvoir. Retour sur la naissance et l’avènement du « pacte de responsabilité » qui a publiquement traduit en acte les véritables alliances de classe de François Hollande.
Texte complet
Le « Pacte de responsabilité », né d’un intense lobbying du grand patronat auprès du président de la République, a été présenté en deux temps. D’abord le 31 décembre 2013 lors des vœux de François Hollande aux Français, et ensuite lors de sa conférence de presse du 14 janvier 2014. Les titres de la presse ont marqué l’importance de l’évènement : « La communauté financière salue le pacte de responsabilité » (Les Echos, 24 et 25 janvier 2014) ; « Hollande bouscule sa gauche et désoriente la droite » (Le Monde, 16 janvier 2014) ; « L’UMP embarrassée par le virage de M. Hollande » (Le Monde, 8 janvier 2014) ; « François Hollande, la synthèse sociale-libérale » (Le Monde, 9 janvier 2014).
Pour François Hollande, en effet, « le temps est venu de régler le principal problème de la France : sa production. […] C’est donc sur l’offre qu’il faut agir. Sur l’offre ! Ce n’est pas contradictoire avec la demande. L’offre crée même la demande » (conférence de presse du 14 janvier 2014). Il faut, selon lui, « alléger les charges des entreprises, réduire leurs contraintes sur leurs activités ; et en contrepartie permettre plus d’embauches et davantage de dialogue social ». Il a annoncé « la fin des cotisations familiales » pour les entreprises et les travailleurs indépendants d’ici à 2017. Ce qui représenterait 30 à 35 milliards d’euros de cotisations sociales patronales en moins. Cela faisait quarante ans que le grand patronat réclamait le transfert sur l’Etat des cotisations familiales, et c’est un président « socialiste » qui satisfait cette vieille revendication patronale. La baisse des recettes sera compensée par des « économies » sur l’ensemble de la dépense publique. La diminution de la dépense publique nécessaire, fixée à 50 milliards d’euros, s’organisera ainsi : 18 milliards en 2015 et 2016, 14 milliards en 2017. Depuis cette annonce, on assiste dans la presse à une sorte de concours Lépine pour trouver le meilleur moyen de faire baisser la dépense publique de 50 milliards d’euros d’ici 2017.
Or, bien entendu, l’offre est fonction de la demande. Les économies sur la fonction publique, au contraire de l’effet voulu, entraînent mécaniquement une baisse de la demande de la part de fonctionnaires moins nombreux, plus inquiets de l’avenir, et pourtant jusqu’à présent, il ne faut pas se leurrer, locomotives de la demande. L’embauche de très rares travailleurs dans le secteur privé, à des postes souvent subalternes, et avec des contrats à durée déterminée - souvent à courte durée d’ailleurs - ne compensera en rien cette baisse de la demande, d’autant que les délocalisations se poursuivent.
La « désindexation » des prestations sociales est en bonne position. Il s’agit de décrocher les prestations sociales (allocations logement, allocations chômage, famille, etc.) de l’évolution de l’inflation. L’indexation coûte des milliards d’euros chaque année à la Sécurité sociale. Son but, rappelons-le, est le maintien du pouvoir d’achat des familles les plus pauvres, ce qui favorise la consommation, et donc l’emploi. Par exemple, sous-indexer d’un point les prestations familiales et retraites en 2014 rapporterait 1,5 milliard par an. Cependant, cette mesure ferait perdre cette somme pour la consommation et donc pour les débouchés des entreprises.... Bruno Le Roux, président du groupe PS à l’Assemblée nationale, dans un autre registre, avance l’idée de bloquer l’avancement des fonctionnaires. Cela permettrait d’économiser 1,2 milliard d’euros. Et de réduire les débouchés des entreprises…
Le plus grave, toutefois, concerne les dépenses de santé qui vont être victimes d’un plan d’austérité historique. Elles représentent encore aujourd’hui 185 milliards d’euros par an, malgré deux décennies de charcutages, amputations et anesthésies qui ont conduit à la baisse des remboursements pour les assurés sociaux et à l’asphyxie de l’hôpital public. L’objectif serait de limiter l’augmentation des dépenses de santé remboursées à 1,75% par an, c’est-à-dire moins que l’inflation. Il est nécessaire de rappeler que cette augmentation des dépenses de santé ne résulte pas de l’incompétence de l’assurance-maladie ni de l’irresponsabilité des assurés sociaux. Elle vient de l’allongement de l’espérance de vie, du coût des nouveaux équipements, de l’indexation des prestations sur l’inflation, de l’augmentation des honoraires des professionnels de santé, des affections de longue durée, de la Couverture médicale universelle (CMU) et du coût des médicaments. Des déremboursements massifs sont en préparation…
Le « Pacte de responsabilité », venant après la suppression de la taxe professionnelle et la réduction de la TVA sur la restauration, pour des résultats inexistants en matière d’emploi, témoigne que le « Pacte de compétitivité » de novembre 2012 a été un échec. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le « Pacte de responsabilité » connaîtra le même sort. Devant cet échec prévisible, le patronat invoquera les « rigidités » du code du travail et un nouveau cycle de blabla sur le sujet s’ouvrira.
Plusieurs syndicats, qui avaient pourtant matière à protester avec vigueur, sont aux abonnés absents. Ils acceptent de participer à des « conférences sociales » bidon où les décisions sont prises avant la réunion. C’est la « négociation » par certains syndicats eux-mêmes des reculs sociaux. Face à cette offensive ultralibérale, dirigée par un président, une majorité parlementaire, un parti « socialiste », les syndicats ne parviennent pas à s’unir, certains sont même complices du gouvernement ou impuissants. C’est un malaise syndical profond qui coupe une partie de la base des sommets syndicaux. Par exemple pour Jean Grosset, secrétaire général adjoint de l’UNSA, « l’idée d’un pacte est plutôt intelligente » (Le Figaro, 8 janvier 2014). Pour Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, ce pacte est susceptible d’ouvrir la perspective d’ « un nouveau mode de développement incluant une forte dimension sociale » (Le Monde, 5 mars 2014).
En outre monsieur Hollande est un parjure, car il piétine nombre des « 60 engagements pour la France » pris pendant la campagne de l’élection présidentielle en 2012. Il est parfaitement clair que les annonces faites le 14 janvier 2014 ne sont pas compatibles avec les « 60 engagements » du candidat. Quelques exemples :
- Engagement n° 7 : « Je séparerai les activités des banques qui sont utiles à l’investissement et à l’emploi, de leurs opérations spéculatives. J’interdirai aux banques françaises d’exercer dans les paradis fiscaux. Il sera mis fin aux produits financiers toxiques qui enrichissent les spéculateurs et menacent l’économie. Je supprimerai les stock-options, sauf pour les entreprises naissantes, et j’encadrerai les bonus. Je taxerai les bénéfices des banques en augmentant leur imposition de 15%. Je proposerai la création d’une taxe sur toutes les transactions financières ainsi que d’une agence publique européenne de notation. »
- Engagement n° 3 : « Je mettrai en place trois taux d’imposition différents sur les sociétés : 35% pour les grandes, 30% pour les petites et moyennes, 15% pour les très petites.
- Engagement n° 15 : « Je ferai contribuer les plus fortunés des Français à l’effort national en créant une tranche supplémentaire de 45% pour les revenus supérieurs à 150 000 euros par part. »
- Engagement n° 16 : « Je maintiendrai toutes les ressources affectées à la politique familiale. »
- Engagement n° 26 : « J’imposerai aux dirigeants des entreprises publiques un écart maximal de rémunérations de 1 à 20. »
Les résultats en termes d’emplois créés grâce au Pacte de responsabilité font l’objet d’évaluations contradictoires : 190.000 emplois de plus selon le gouvernement ; 60.000 emplois de moins selon la direction du Trésor (Les Echos, 30 juin 2014). Les 30 milliards d’euros de baisse de cotisations sociales patronales ne créeront ainsi que 137.000 emplois dans le secteur marchand, soit la somme faramineuse de 220.000 euros par emploi créé ! Le droit opposable à l’emploi que propose le M’PEP, avec un coût par emploi créé légèrement supérieur à 40.000 euros, susciterait la création de 750.000 emplois directs dans le secteur non-marchand, sans compter les emplois indirects dans le secteur marchand.
François Hollande, depuis son accession à l’Élysée, accélère la politique néolibérale menée par son prédécesseur. C’est la poursuite de la démolition de l’œuvre du Conseil national de la Résistance (CNR), assumée et revendiquée. Le gouvernement ne fait plus jouer à l’Etat le rôle qui était le sien de veiller au compromis entre les forces sociales ayant des intérêts divergents, il signe un pacte avec l’une de ses forces, le grand patronat, et derrière lui surtout les puissances financières. La nomination de Manuel Valls comme Premier ministre en avril 2014 accélère cette stratégie.
Si monsieur Hollande veut faire baisser le chômage, remplir les bons de commandes des commerçants, artisans et PME, sauvegarder le système social issu du CNR, voire l’améliorer, alors il doit passer de la politique de l’offre à la politique de la demande. Il doit augmenter massivement les bas salaires et les minimas sociaux et supprimer tous les cadeaux au MEDEF et surtout les exonérations de cotisations sociales sur les bas salaires qui tuent la Sécurité sociale, nos régimes de retraite et notre politique familiale. Pour y parvenir, la sortie de l’Union européenne et de l’euro est une nécessité. En somme faire l’inverse de ce qu’il fait.
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