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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 14:08
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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 11:24

qatar-ouvriers-nepalais.jpg

Article MA pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/

 

100 ouvriers du bâtiment népalais arrêtés au Qatar, bientôt déportés : leur crime, avoir osé faire grève !


Pour chaque but du PSG made in Qatar, quatre ouvriers meurent sur un chantier de la Coupe du monde au Qatar. Le parallèle est cruel mais juste. Le dernier scandale, dans le dernier Etat esclavagiste du monde : une centaine d'ouvriers, arrêtés, déportés, pour fait de grève.

 

Que se passe-t-il dans le richissime Etat qatari quand les ouvriers étrangers sur-exploités décident de réclamer un salaire leur permettant de vivre ?

 

800 ouvriers en grève dans un pays où règne un régime de semi-esclavage

 

Au Qatar, les grèves sont rares. Il faut dire que le droit de grève est inexistant, que les patrons ont un droit de propriété effectif, une dépendance légale sur les salariés via le système du kafala (patronnage), que 95 % des salariés sont des étrangers au droit de séjour précaire.

 

Pourtant, dans le 3 ème pays le plus riche par tête au monde, les ouvriers d'Asie du sud survivent péniblement avec 100 ou 150 $ par mois, s'entassent des taudis, des chambres de 20 m 2 bondées, endurent des journées de 10-12 h, en été dans des chantiers à 50 degrés au soleil.

 

A la fin novembre, plus de 800 ouvriers des chantiers de Doha ont dit Stop. Népalais pour la plupart, mais aussi Indiens, Bangladeshis, Sri Lankais, ils ne peuvent plus accepter l'inacceptable. Ils se sont mis en grève, pendant trois jours d'affilée, paralysant les chantiers de la ville.

 

Parmi les sites concernés, celui de la rénovation de l'hôtel Sheraton de Doha.

 

Leur employeur, ce sont deux sous-traitants Qatar Freelance Trading and Contracting et Qatar Middle East Co. Des marchands d'esclaves modernes qui font signer des contrats fallacieux, bafoués une fois les immigrés arrivés au Qatar, alors que leurs passeports sont confisqués.

 


Des ouvriers népalais payés moins que le salaire minimum au Népal !

 

Ainsi, ces ouvriers se retrouvent à devoir vivre au Qatar avec 165 $ par mois. Loin des contrats qui leur promettaient le triple (350 $).

 

Loin même du salaire minimum au Népal, sous gouvernement communiste, qui garantit un minimum de 250 $. Et le coût de la vie n'est pas le même à Katmandou et à Doha !

 

Le gouvernement qatari a promis ces derniers mois de respecter formellement le droit des salariés. Cette mobilisation a montré que ce vœu pieux était une farce tragique.

 

La police a été envoyée sur les lieux de la grève, elle a chargé, couvert les agissements d'un des patrons qui a agressé physiquement les ouvriers à coups de tuyaux présents sur le chantier.

 

Elle a même trouvé un soutien parmi certains des salariés de l'entreprise, sans que cela n'entame la solidarité entre les ouvriers immigrés en lutte.

 


« Je ne peux augmenter les salaires. Mais on peut les aider à rentrer chez eux »

 

Les autorités ont arrêté une centaine d'ouvriers. Elles entament désormais une procédure de « déportation » ou « rapatriment » vers leur pays d'origine. Coupables d'avoir fait grève, de demander un salaire décent, de résister à l'arbitraire.

 

Ce n'est pas la première fois. En 2010, 90 ouvriers immigrés travaillant pour al-Badar Construction co ont été arrêtés, incarcérés plusieurs jours et déportés. Ceux employés depuis moins de deux ans ont même du payer leur billet-retour.

 

L'employeur qatari a livré une réponse cynique face à ce gouvernement : « Je ne peux pas augmenter les salaires pour le moment, désolé. Par contre, je peux les aider à les rapatrier chez eux ». Un bon samaritain.

 


Coupe du monde 2022 : déjà 1 400 ouvriers morts sur les chantiers

 

Que la FIFA ait pu confier – sur fond de corruption généralisée – l'organisation de la Coupe du monde 2022 au Qatar reflète cette hypocrisie occidentale, prête à fermer les yeux, à l'odeur du gaz.

 

Selon un rapport de la Confédération syndicale internationale (CSI), il y avait déjà au début de l'année 2014 1 400 ouvriers immigrés – essentiellement népalais, plus largement d'Asie du sud – qui étaient morts sur les chantiers de la honte.

 

A ce rythme, 4 000 ouvriers pourraient périr dans l'émirat qatari d'ici 2022. On peut rappeler que Bouygues, Vinci ainsi que Keolis (filiale de la SNCF) font les yeux doux au Qatar pour obtenir les contrats juteux liés à l'organisation du mondial 2022.

 

Le Qatar, comme on le sait tous, a racheté le Paris-Saint-Germain en 2011 pour en faire sa vitrine en France. Le PSG a marqué 370 buts en quatre ans, pendant que 1 400 ouvriers immigrés mouraient sur les chantiers des stades. Cela fait 1 but au Parc pour 4 ouvriers morts à Doha.

 

Des chiffres qui font frémir. Face à l'indignation sélective, aux diversions médiatiques bien orchestrée – la lutte contre le terrorisme, aux cotés du Qatar qui le finance ? – il est temps de désigner la vraie barbarie du XXI ème siècle, dont le Qatar, l'Arabie saoudite sont des visages.

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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 10:31

Lu sur le blog "Histoire et société"

Analyse du Parti communiste d’Ukraine sur les ministres étrangers et la colonie ukrainienne

03 déc

Pyotr-Simonenko

Petro Symonenko :" l’Ukraine définitivement transformée en une colonie des pays occidentaux, la formation du nouveau gouvernement est un des événements plus tristement célèbres dans l’histoire moderne de l’Ukraine. "  Cette opinion a été exprimée par le chef du parti communiste d’Ukraine Petro Symonenko.

Petro Symonenko a dit que les étrangers peuvent travailler en tant que conseillers et consultants des politiciens ukrainiens ce qui est tout à fait normal, mais pas  qu’ils dirigent un ministère.

" Maïdana power » pour la première fois  a mis les étrangers à la tête de tous les secteurs de la société, " a ajouté Petr Simonenko.

Toutefois, pour le leader du parti communiste d’Ukraine, si l' "on considère l'afflux massif d’étrangers, le gouvernement n’est que la pointe de l’iceberg, car il faut que l’opinion publique ne puisse pas voir le processus de création d’un contrôle externe sur l’Ukraine.

L’Ukraine antérieure était sous le contrôle financier externe avec un crédit du FMI, après la série de récentes nominations au sein du gouvernement, il est clair qu’elle est  également dirigée  et administrée. C’est  une conséquence naturelle de l’insolvabilité de  « maïdana power. " "Il a développé une énorme dette extérieure et continue à supplier pour l’augmenter. Les États-Unis et l’Union européenne donnent à l’Ukraine de l’argent pour devenir une forteresse contre les Russes. Mais voici que les prêts occidentaux nous entraînent ùalheureusement vers une direction inconnue. Il semble que les prêteurs se sont  rendu compte que des milliards de dollars sont volés. D’où leur exigence  de mettre les  ressources sous la clé de ministres étrangers.

De là nous, communistes, pouvons faire comprendre à l’Ukraine qu’elle est finalement transformée en une colonie des États occidentaux, " a déclaré Petro Symonenko, ajoutant aussi que les Nationaux-patriotes aujourd’hui ne  désapprouvent pas  la dépendance colonial.

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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 10:22

UKRAINE-FMI.jpg

Une équipe du FMI sera au travail à Kiev le 9 décembre 2014 pour renforcer les mesures d’austérité pour la population déjà réduite à la misère. Le gouvernement ukrainien vient d’être constitué.


Il comprend au ministère des finances, l’américaine Nathalie Jaresko, qui a travaillé aux affaires étrangères et dirige un fonds d’investissement US.


Le ministère de l’économie est confié à un financier lituanien dirigeant d’un fonds spéculatif suédois . Il annoncé l’utilisation de «méthodes les plus radicales» pour «réformer».


Ces deux ministres ont été naturalisés quelques heures avant leur entrée en fonction.


Le FMI a prévu des prêts sous condition (ce qu’on appelle une aide), pour un montant de 27 milliards de dollars. Mais la faillite de l’économie est telle que ces sommes ne suffiront pas, selon la mission du FMI du mois de novembre. La première mesure imposé par le FMI en juillet a été l’augmentation du prix du gaz de 50%, qui a fait plonger l’économie.


L’Ukraine a une dette vis à vis de la Russie et doit en payer une partie pour obtenir la poursuite des livraisons de gaz. Le FMI, la Russie, et l’Ukraine se sont mis d’accord sur un échelonnement des paiements : 3,1 milliards ont été payé sur 5,3.


Dans les derniers mois, le gouvernement ukrainien sous la conduite des USA a engagé de lourdes dépenses militaires. La guerre a anéanti l’industrie de l’Est du pays  et a provoqué une récession dans toute l’Ukraine. Le plan d’austérité de juillet du FMI a prévu des hausses d’impôts qui se sont évaporées dans la guerre, la corruption et la spéculation.


Le charbon manque du fait de l’arrêt des mines du Donbass. La Russie vient de livrer 50 000 tonnes de charbon à Kiev afin d’alimenter les centrales électriques car les coupures d’électricité se multiplient, tandis que le gouvernement ukrainien engage de lourdes dépenses pour construire un mur à sa frontière Est.

 

source: POI

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 21:58

stop-tafta

Article MA pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/

 

Le 4 décembre 2014, le collectif européen « Stop TAFTA » annonce fièrement qu'il a mobilisé 1 million de signatures. En vain, la Commission ne reconnaît pas cette « Initiative citoyenne européenne ». Les dernières illusions sur la démocratisation de l'Europe volent en éclats.

 

Il faut lire la presse belge, le Soir, pour avoir des nouvelles d'une pétition signée par 1 million de citoyens, de 21 pays différents, contre le Traité de libre-échange trans-atlantique (le TAFTA en anglais), qui devrait ouvrir une nouvelle phase de libéralisation des marchés intérieurs.

 

Cette pétition devait être livrée au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, pour ses 60 ans. Elle ne l'empêchera pas de dormir.

 


L'ICE, le cache-sexe démocratique du Traité Constitutionnel de 2005


314 organisations issues pour l'essentiel de la gauche alter-mondialiste européenne se sont mobilisés depuis septembre pour obtenir les signatures. ATTAC est au coeur du projet, mais on y retrouve aussi les Verts, le PGE (Parti de la gauche européenne) et Die Linke.

Ces organisations alter-européistes ont voulu jouer la carte légale, utiliser l'outil démocratique de l' « Initiative citoyenne européenne » (ICE) tant vantée par les partisans du « Oui » lors du débat sur le Traité constitutionnel de 2005, intégrée finalement au Traité de Lisbonne.

Selon l'ICE, une pétition signée par 1 million de citoyens, venant d'1/4 des pays membres peut être déposée à la Commission européenne. Libre à elle de l'accepter d'abord, de le ré-élaborer éventuellement, et le cas échéant de le transposer en législation. Cela fait beaucoup de « si ».

 


Une initiative populaire bafouée par une institution anti-démocratique :

quel crédit démocratique y donner ?

 

C'est un paradoxe qu'on puisse trouver dans un article de Bernard Cassen (« Un déficit démocratique persistant » – figure tutélaire d'ATTAC – les raisons qui expliquaient en 2005 pourquoi l'ICE était un leurre, apportant une légitimité démocratique à une UE anti-démocratique. Le meilleur argumentaire à opposer à l'erreur politique de ses amis d'ATTAC, dix ans après. 

 

L'acceptation de ces pétitions étant soumis au bon vouloir de sa Majesté Commission européenne, elle apporte des conditions de recevabilité d'une rigueur relative : 

(1) que la proposition ne soit pas en dehors des attributions de la Commission ; 

(2) qu'elle ne soit pas « manifestement abusive, fantaisiste, vexatoire » ; 

(3) qu'elle ne soit pas contraire aux valeurs de l'Union européenne.

 

La Commission a combiné ces motifs pour refuser dès le 11 septembre d'apporter le moindre crédit cette « Initiative citoyenne européenne », sous prétexte officiel que cette pétition est légalement irrecevable car ne concernant pas un acte légal mais un processus de négociation interne à l'UE.

Une justification peut-être foireuse, qui a emmené les organisateurs à s'entêter. D'une part, en apportant du crédit à la Cour de justice européenne pour déjuger la Commission. D'autre part, en persistant par une « Initiative citoyenne européenne » auto-organisée !

Les institutions de l'Union européenne affichent leur mépris pour la démocratie, leur hypocrisie. Ces organisations de gauche ne trouvent rien de mieux qu'à tenter de leur repeindre à tout prix son vernis démocratique craquelé, sur une UE de plus en plus nue.

 


Ce n'est pas la première pétition que la Commission jette à la poubelle


Peine perdue, selon le Soirla Commission a confirmé qu'elle ne recevait pas l'Initiative citoyenne européenne. Frustrant.

 

Mais le résultat des premières ICE ne laissait pourtant aucune illusion, outre le fait qu'elle ouvre la voie, vu le rapport de forces idéologique actuel, aux propositions les plus réactionnaires. Comme le modèle suisse nous l'apprend.

Ainsi, la pétition contre la recherche sur les embryons humains (« Un de nous ») avait mobilisé près de 2 million de citoyens. Elle a été purement et simplement rejetée en mai 2014.

La pétition pour un « droit à l'eau » a connu un sort différent, elle aussi paraphée par 2 million de citoyens. La Commission l'a reçue, et y a répondu en mars 2014, en noyant le poisson.

Elle partage les préoccupations des pétitionnaires, rappelle l'importance de l'eau (sic) mais ne propose aucun enregistrement juridique du « droit à l'eau », ni aucun engagement sur une future libéralisation des services de l'eau, ni son exclusion du TAFTA. Une farce.

 


Porter une analyse critique sur le TAFTA et sur l'UE

 

On ne peut pas dire que les partis de gauche, y compris certains partis communistes dont le PCF, n'aient pas nourri de graves illusions à ce sujet. 

Sous l'égide du PGE, une pétition avait été lancée à l'été 2012 pour une « banque publique européenne axée sur le développement social, écologique et solidaire ». La Commission l'avait tout bonnement refusée. Une fois c'est une erreur, la deuxième fois c'est un choix. 

La question même de l'analyse politique juste que nous devons avoir du TAFTA reste ouverte. On ne peut que s'y opposer, comme instrument de concentration monopolistique privée, de libéralisation-privatisation des marchés, de constitution d'un bloc impérialiste occidental unifié.

Mais on sent le prétexte utilisé par nos propres dirigeants, français et européens, pour justifier de nouvelles directives de libéralisation cassant les monopoles publics, d'extorsion de fonds publics par les entreprises privées, de poursuite d'une politique de casse sociale au nom de la compétitivité.

 

En cela, le TAFTA représente une nouvelle phase de ce processus capitalistique, de privatisation, paupérisation, exploitation, dont le coeur reste l'Union européenne du Capital qui depuis six décennies a déjà fait l'essentiel de la politique qui bride toute alternative.

 

Le marché commun libéralisé, politique commune de casse de l'agriculture (PAC) et de l'industrie lourde (CECA), directives de libéralisation, monnaie unique permettant d'imposer la même politique d'austérité partout : Voilà l'ennemi.

Un traité de libre-échange peut accentuer un processus de libéralisation de marchés, de paupérisation d'un territoire, de mise sous (inter-)dépendance d'une région. Seule une construction politique comme l'UE peut poser les bases d'une structure capable d'imposer une politique commune du capital financier européen contre les peuples.

Il n'y a plus le moindre crédit à apporter à cette Union européenne, en particulier dans son volet démocratique et social, tant vanté dans ses textes de référence, brandi par les illusionnistes de l'européisme de gauche, qu'on retrouve jusque dans le PGE et la CES.

 

Si on veut rejetter le Traité de libre-écchange trans-atlantique, il faut rejeter cette gigantesque zone de libre-échange – nous imposant d'autres contraintes politiques, économiques plus drastiques – qu'est l'UE. Stop TAFTA, c'est donc d'abord STOP UE !

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 18:53

BRN-titre

Préparée de longue date, mais formellement décidée par les Vingt-huit le 17 novembre 2014, la « mission de conseil de l’UE » en matière de sécurité (EUAM Ukraine, selon l’acronyme anglais) sera lancée le 1er décembre. Elle vise à épauler les autorités de Kiev en matière de « sécurité intérieure ». Officiellement, il s’agit de réorganiser et former les forces de l’ordre : police, garde nationale, garde-frontières. Un rôle complémentaire, en quelque sorte, de celui que jouent les conseillers militaires américains qui appuient les forces armées du pays.

 

 

Une centaine d’« experts » européens vont s’établir sur place, pour deux ans. A Bruxelles, on confie que la mission pourrait en réalité durer bien plus longtemps. Dans un Etat en guerre, dont le gouvernement promet de reconquérir manu militari le Donbass, voire la Crimée, et où la traque des partisans de l’ancien régime par les milices fascisantes fait souvent régner un climat de peur, une telle mission constitue un clair soutien au régime en place à Kiev. Celui-ci ne manquera pas de se sentir ainsi encouragé dans son attitude agressive baptisée « lutte contre le terrorisme » – ce qui n’est pas fait pour apaiser les tensions.

 

 

Il se trouve que le lancement de l’EUAM tombe à un bien mauvais moment pour l’UE : cette dernière prétend contribuer à la mise en place d’un « Etat de droit » en Ukraine. Or un scandale vient d’éclater concernant la mission dite EULEX, qui assure… la mise en place de l’Etat de droit au Kosovo (EULEX a été lancée en 2008, suite à la déclaration unilatérale d’indépendance de cette ex-province serbe, appuyée par les Occidentaux).

 

 

EULEX est éclaboussée par des révélations mettant en cause plusieurs de ses hauts responsables. Un magistrat aurait empoché 350 000 euros en échange de la libération d’un suspect ; le procureur général envoyé par l’UE aurait également reçu de l’argent pour étouffer des affaires des crimes de guerre concernant des chefs de l’UCK (l’ex-armée rebelle aujourd’hui au pouvoir) ; et lorsqu’une magistrate britannique de la mission a tenté d’alerter sa hiérarchie, c’est elle qui a été suspendue, et menacée.

 

 

L’affaire, d’abord révélée par la presse kosovare, fait d’autant plus de bruit qu’elle était connue depuis un an à Bruxelles, où l’on affirme qu’une investigation interne est en cours. Or, aujourd’hui encore, les informations sont concédées au compte-goutte. Du coup, pas moins de quatre nouvelles enquêtes viennent d’être lancées parallèlement par différentes instances de l’Union européenne…

 

 

Pour sa part, Le Monde notait récemment (16/11/14) : « pour une grande partie de la population, les mœurs politiques qu’EULEX était censée combattre ont contaminé la mission. Sa proximité avec le pouvoir du premier ministre Hashim Thaci (lui-même soupçonné de crimes de guerre, NdlR), en poste depuis l'indépendance, est connue ». De fait, depuis des années, aucun « gros poisson » n’a été inquiété.

 

En d’autres termes, il ne s’agit pas de dérives individuelles, mais d’une marque de fabrique politique présente dès l’origine.

 

On notera que la proximité de l’UE avec les gouvernants de Kiev n’est pas moindre qu’avec leurs pairs kosovars. Tous les espoirs sont permis pour les Ukrainiens.

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 18:37

gauche-plus-rien

« Les élections départementales 

s'annoncent comme un carnage pour la gauche »


INTERVIEW : Yves-Marie Cann, directeur d'études au département opinion de l'institut CSA, tire les enseignements de la législative partielle organisée dimanche dans l'Aube et qui a vu une nouvelle fois le candidat socialiste éliminé au premier tour. Un résultat qui annonce la couleur pour les départementales de mars prochain.

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Quels sont les enseignements de cette législative partielle dans l'Aube?

 
Il faut toujours être prudent quant à la tentation de vouloir tirer des enseignements nationaux d'une élection locale. Mais ce scrutin est dans la droite ligne des élections de 2014 : en premier lieu, le score du candidat socialiste s'effondre par rapport aux législatives de 2012 (14,7% contre 28,8%, Ndlr) sans qu'aucune autre formation de gauche n'en profite. Le candidat du Front de gauche reste assez loin de la barre des 10% des voix exprimées, celui d'Europe Ecologie - Les Verts ne dépasse pas 5%. Cela confirme qu'il n'y a pas de désir de gauche. La nette démobilisation de son électorat, et plus particulièrement celui du Parti socialiste, favorise donc mécaniquement la droite et encore plus le Front national.



Peut-on aller jusqu'à dire que certains électeurs de François Hollande votent désormais FN ?

 
Il est d'abord certain que l'électorat du FN, sans échapper à l'abstention massive enregistrée dans l'Aube (57,8%), se mobilise mieux que les autres. Cette tendance a déjà été aperçue lors des dernières élections : alors qu'on l'a souvent décrit comme davantage affecté par l'abstention, l'électorat frontiste est aujourd'hui un électorat fidèle. Ensuite, il est difficile de répondre avec certitude mais si l'on se base sur les européennes et notre projection législative parue la semaine dernière, on voit bien qu'une partie de l'électorat de François Hollande en 2012 se reporte aujourd'hui sur le FN : pas loin d'un électeur sur dix pour ce qui est des européennes. Cette portion est certes minoritaire mais significative. Donc oui, la progression du FN dans les urnes peut s'expliquer à la fois par le différentiel de mobilisation et par l'appoint de voix venant de la gauche.



Les résultats de cette législative donnent-ils un avant-goût des départementales de mars prochain, c'est-à-dire avec beaucoup de duels UMP-FN au second tour?


C'est tout à fait envisageable. Pour le dire clairement, ces élections s'annoncent comme un carnage pour la gauche, compte tenu des dynamiques aujourd'hui à l'œuvre. Avec 59 conseils généraux sur 100, la gauche a beaucoup à perdre et il est probable qu'elle perde beaucoup. Ces élections relèvent d'ailleurs d'un nouveau mode de scrutin qui me parait à bien des égards suicidaire pour la force majoritaire sortante.



Avec un seuil de qualification pour le second tour placé à 12,5% des inscrits, les triangulaires risquent d'être rares…


Avec 50% de participation, cela place la barre de qualification à 25% des suffrages exprimés. Un candidat de gauche troisième avec 20% serait éliminé. On peut donc s'attendre en effet à cette situation dans beaucoup de cantons, notamment dans le quart Nord-Est et le Sud-Est de la France, où un nombre extrêmement élevé de seconds tours opposant la droite au FN pourrait avoir lieu.



Là où la participation n'était que de 24% dimanche dans l'Aube, elle atteignait 44% lors des dernières cantonales de 2011. La défaite de la gauche pourrait-elle être moins sévère avec un niveau similaire?

 
Sur le papier, on pourrait le penser. Mais le niveau d'abstention recensé dimanche a touché tout de même l'ensemble des formations, pas uniquement l'électorat socialiste. Si on est entre 45 et 55% de participation en mars prochain, le regain de mobilisation pourrait donc à l'inverse profiter à tout le monde. En revanche, il faut tenir compte du fait que le renouvellement des départements en mars prochain sera intégral, contrairement aux cantonales de 2011 où il n'était que de moitié. La campagne s'annonçant nationalisée, c'est donc le contexte politique - et notamment l'humeur des Français à l'égard du gouvernement - qui risque de faire la différence. Cela pourrait tirer davantage vers le bas le score des candidats de gauche.



 

Ecrire un commentaire - Publié dans : Actualité politique
Par Michel El Diablo - Communauté : Les blogs républicains

Jeudi 11 décembre 2014

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10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 17:26

blog-logo01

 

Plus de 5 millions de salariés titulaires et non titulaires de la Fonction publique d’Etat, Hospitalière, et Territoriale ont été appelés à s’exprimer pour élire leurs représentants dans 22 000 institutions représentatives du personnel.

Alors que les salariés de la Fonction publique subissent en première ligne les politiques de rigueur et de désengagement de l’Etat, ils ont envoyé un signal clair en plaçant en tête une organisation qui résiste et propose.

Avec un résultat de 23,1 % la CGT confirme sa première place devançant de 4 points la seconde organisation. Pour la CGT ce résultat est un encouragement à se tourner vers tous les salariés, quelque soient leurs statuts et leurs situations.

Au-delà de la disparité de ces résultats, le recul de 2,3 % de son audience sur l’ensemble de la Fonction publique invite la CGT à réfléchir à son activité.

Dans une Fonction publique percutée de plein fouet par les politiques d’austérité, les salariés attendent de leurs organisations syndicales des propositions concrètes à leurs problèmes quotidiens.

Le défi de la proximité, de la présence auprès des salariés sur toutes leurs revendications est posé. La CGT engagera avec les organisations qui la composent et qui sont concernées par ce scrutin, une profonde réflexion sur son activité, son rapport au salariat dans sa diversité. Forte de sa responsabilité de première organisation syndicale du pays la CGT continuera d’agir et rassembler pour que les revendications des salariés soient entendues.

Montreuil, le 9 décembre 2014

 

 

source

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9 décembre 2014 2 09 /12 /décembre /2014 18:39

Manif educ prioritaire 9 12 2014

 

 

Après la grève du 2 décembre dernier qui avait mobilisé massivement les enseignants des écoles maternelle Delaunay-Laurencin, élémentaire Sonia Delaunay, l’école élémentaire Michel pour lesquelles les écoles étaient totalement fermées ainsi que les enseignants et les agents technique du collège Braque qui étaient en grève à 80%, une nouvelle journée de grève et de manifestation à l’appel de la CGT Education et de la FSU avec le soutien de l’Union Locale CGT de la Région dieppoise et de la FCPE a fortement mobilisé aujourd’hui, mardi 9 décembre.

Plus de 200 personnes ont manifesté pour contester la nouvelle carte de l’Education Prioritaire sur le secteur qui prévoit d’exclure de l’Education nationale les écoles maternelle Delaunay-Laurencin, élémentaire Sonia Delaunay, élémentaire Jules Michelet, maternelle et élémentaire Paul Bert et les écoles Ferry et Feldmann.

De nouvelles actions de blocage auront lieu dans les écoles.
Une manifestation est prévu avec deux cortèges samedi 13 décembre 2014 :

  • Départ 10h00 à Braque
  • Départ 10h00 à Paul Bert pour se retrouver sur le Pont Ango vers 11h.

Réunion publique  : Jeudi 18 décembre à 18h00 à la Maison Jacques prévert.

 La CGT Educ’action appelle l’ensemble des collègues à rester mobilisés et à amplifier la mobilisation pour une autre carte de l’Education prioritaire !

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9 décembre 2014 2 09 /12 /décembre /2014 16:36

urne-élection

3ème circonscription de l'Aube

Les résultats du 7 décembre 2014 (1er tour) 

65758 inscrits, 16195 votants, 24,63 % de participation

MENUEL Gérard (UMP): 40,76 % [41,42% en 2012]

SUBTIL Bruno (FN) : 27,64 % [17,79% en 2012]

GIRARDIN Olivier (PS) : 14,69 % [28,79 % en 2012]

MATHIEU Pierre (PCF-Front de Gauche) : 7,46 % [7,18 % en 2012]

BEAULIEU Maxime (EELV) : 4,47 %

DEHARBE Dominique (Divers Gauche) : 2,49 %

COLLOT-TOUZE Nelly (Parti Chrétien Démocrate) : 2,00 %

ROUSSEAUX Nicolas (Force Républicaine) : 0,48 %

Gros claque pour le PS dans l'Aube. La succession au poste de député de François Baroin, devenu sénateur, se jouera au second tour entre l'UMP et le FN. Une élection partielle marquée par l'abstention.

 

L'UMP Gérard Menuel, arrivé en tête dimanche du premier tour marqué par une forte abstention, affrontera le candidat Front national Bruno Subtil au second tour de la législative partielle dans la 3e circonscription de l'Aube pour succéder à François Baroin, devenu sénateur.

Gauche divisée

 

Gérard Menuel, agriculteur en retraite de 62 ans adjoint aux finances à la mairie de Troyes et suppléant de François Baroin depuis 1993, a obtenu 40,76% des suffrages.

 

Il se trouve en ballottage très favorable devant le candidat frontiste (27,64%), lors d'un scrutin où l'abstention a atteint 75,37%. Bruno Subtil, 59 ans, président départemental du FN, se qualifie facilement pour le second tour dimanche prochain face à une gauche divisée, augmentant de près de 10 points le score obtenu par son parti dans cette circonscription lors du premier tour des législatives en juin 2012.

Moins 14 points pour le PS

Le candidat PS Olivier Girardin (14,69%, chiffre en recul de 14 points pour le parti socialiste par rapport à 2012), est devancé dans tous les cantons par le FN, sauf dans celui de la Chapelle-Saint-Luc dont il est maire et où il arrive en tête.Dans cette circonscription qui compte dix cantons, huit candidats étaient en lice au premier tour pour briguer le siège laissé vacant par François Baroin, maire de Troyes. Il avait été élu cinq fois consécutivement depuis 1993 à l'Assemblée avant de devenir sénateur en septembre. Cinq autres candidats ont été éliminés après le premier tour : PCF (7,46%), EEVL (4,47%) DVG (2,49%), PCD (2,00%) et DVD (0,48%).

source : ouest-france

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Quelques éléments d'analyse du scrutin 

Le Parti socialiste est le grand perdant de cette élection. Tout le bénéfice de la vague rose a été emporté par deux années de pouvoir : entre juin 2012 et décembre 2014, le candidat PS a perdu 14 points, soit la moitié de son score initial. De tous les principaux partis, le Parti socialiste est celui qui pâtit le plus de la très faible participation (25%), son électorat se réfugiant dans l'abstention.


Le reflux du vote socialiste ne bénéficie pas ou à peine aux autres formations politiques de gauche. Hormis deux dissidents, EELV n'avait pas investi de candidats en 2012 en raison de l'accord électoral qui le liait au PS. En 2014, les écologistes se hissent péniblement à 4,5% des suffrages exprimés. Le Front de Gauche, pourtant résolument hostile à la ligne nationale défendue par le Parti socialiste, parvient à peine à améliorer son score de 2012 en passant de 7,18 à 7,46% des voix.


Il reste que la déroute du PS ne précipite pas les électeurs tangents dans les bras de l'UMP, contrairement à ce qu'il se passait auparavant. « J'ai le sentiment que l'effet balancier est cassé, cet effet automatique qui fait que lorsqu'un camp s'affaiblissait, l'autre face de la pièce de monnaie prenait un peu plus de brillance », s'est réjouie Marine Le Pen.


L'UMP ne parvient qu'à peine à éviter l'érosion de ses propres électeurs, pourtant remontés contre la politique du gouvernement socialiste et qui avaient donc toutes les raisons de se mobiliser pour adresser une sanction à l'exécutif. Et le parti reconquis par Nicolas Sarkozy a pris de plein fouet la démobilisation de son propre électorat.


Faute de faire la différence sur le terrain, l'UMP en est réduite à invoquer le « Front républicain » pour battre le Front national, quitte à donner du crédit à l'extrême droite lorsqu'elle dénonce la collusion "UMPS". Un comble quand on se souvient que l'UMP dénonçait avec vigueur ce front républicain lorsqu'il lui était défavorable.


En 2014 dans l'Aube, l'UMP a perdu plus de la moitié (60%) des suffrages exprimés en sa faveur en 2012, le PS est littéralement laminé avec 80% de voix en moins en deux ans et demi. Contrairement à ses adversaires, le Front national parvient à limiter la casse en ne perdant que 36% de ses électeurs dans un contexte abstentionniste de l'ordre de 76%. Un phénomène de sur-mobilisation de son électorat qui explique sa très forte progression en pourcentage des suffrages exprimés, davantage qu'un hypothétique transfert de voix en provenance de la gauche, contrairement à ce qu'affirme le Front national.


Cette résistance du vote FN dans un contexte de démoralisation électorale n'est pas à prendre à la légère. Car il y a fort à parier que les prochaines échéances (départementales en mars 2015 et régionales en décembre 2015) seront elles aussi frappées par un taux d'abstention record qui sera probablement fatal à la gauche de gouvernement.


source : huffingtonpost

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