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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 11:10

 

 

Le rapport sénatorial dévoilé à Washington sur les crimes commis par la CIA après le 11 septembre 2001 avec la bénédiction de George Bush confirme la férocité et l’ampleur des crimes commis durant cette période. Il ne lève pas entièrement le voile sur les lieux des « sites noirs » où ont eu lieu les tortures, mais il est de notoriété publique que la Pologne, la Roumanie et la Lituanie ont abrité des centres de détention secrets entre 2003 et 2005.

 

 

« Ce rapport décrit un programme troublant », a commenté Barack Obama, « et il me renforce dans la conviction selon laquelle ces méthodes brutales étaient non seulement contraires à nos valeurs mais elle n'étaient pas utiles à nos efforts dans la lutte anti-terroriste ». Lundi soir, Obama a téléphoné au Premier ministre polonais, Ewa Kopacz, pour l’informer de la publication du rapport, le ministre polonais de la Défense déclarant : « certains secrets devraient le rester. »

C’est sous la présidence d’Aleksander Kwasniewski que les prisons secrètes ont été installées en Pologne. Kwasniewski, un ancien communiste relooké en libéral bon teint, a marqué son mandat par l’adhésion de son pays à l’Otan (1999), la participation de Varsovie à la guerre en Irak (2003), l’adhésion à l’Union européenne (2004) et le soutien actif à la révolution dite « orange » en Ukraine. Son prédécesseur à la présidence polonaise, le très réactionnaire et homophobe Lech Walesa avait bien préparé le terrain, l’ancien de Gdansk et protégé de Jean-Paul II allant jusqu’à considérer que « les terroristes seraient mieux traités dans le microclimat polonais que dans les prisons américaines. »

 

 

L'affaire des prisons secrètes de la CIA en Pologne avait été traitée dans le « Washington Post ». Le quotidien affirmait que l'agence américaine avait payé en 2003 aux Polonais 15 millions de dollars (11 millions d'euros) pour installer à Stare Kiejkuty le plus important des « sites noirs » destinés aux prisonniers d'Al-Quaida hors des Etats-Unis. C'est là que Khalid Cheikh Mohammed, présenté comme le cerveau des attentats du 11 septembre 2001 a subi 183 séances de waterboarding après sa capture.

« Par une froide journée au début de 2003, deux agents haut gradés de la CIA sont arrivés à l'ambassade américaine à Varsovie pour prendre deux grandes boîtes en carton, avec à l'intérieur 15 millions de dollars cash, acheminés d'Allemagne par courrier diplomatique. Les deux hommes ont mis les cartons dans une voiture et sont allés à travers la ville jusqu'au quartier général des renseignements polonais », racontait le « Washington Post ».

La Pologne a dû répondre devant la Cour européenne des droits de l’homme d’accusations d’anciens prisonniers qui avaient précisé les techniques de torture utilisées par la CIA derrière les murs gardés par l’armée polonaise. Des techniques qui viennent d’être confirmées dans le rapport sénatorial: privation de sommeil jusqu’à 180 heures, maintien dans des positions douloureuses souvent nu et une cagoule sur la tête, tabassages répétés, musique assourdissante, simulation de noyade («waterboarding»), isolement prolongé dans le noir, alimentation par voie rectale («rectal feeding»), bains d'eau glacée… Ainsi, les tortionnaires de la CIA ont agi à leur guise dans « le microclimat polonais » si cher à Lech Walesa.

 

José Fort

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15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 10:51

 

  Lu sur le site Mondialisation.ca

Des USA, appel aux armes

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Image extraite du film "Docteur Folamour", furieusement d'actualité.

 

La Chambre des représentants des Etats-Unis d’Amérique a adopté (4 décembre 2014) quasiment à l’unanimité (411 voix contre 10) la Résolution 758[1], qui « condamne avec force les actions de la Fédération Russe, sous la présidence de Vladimir Poutine, pour avoir opéré une politique d’agression visant à la domination politique et économique de pays voisins », en particulier l’Ukraine que « la Fédération Russe a soumis à une campagne d’agression politique, économique et militaire dans le but d’établir sa domination sur le pays et d’effacer son indépendance ».


La résolution balaie ainsi toute l’histoire de la pénétration USA/Otan en Ukraine, jusqu’au putsch de Place Maïdan organisé pour susciter la réaction des Russes d’Ukraine et de la Fédération Russe, ramenant l’Europe à une nouvelle guerre froide. La résolution appelle donc le Président à fournir au gouvernement ukrainien armes, entraînement et renseignement, et en même temps à revoir « l’état de préparation des forces armées USA et Otan ». En accusant la Russie de violer le Traité Inf[2], qui en 1991 a éliminé en Europe les missiles nucléaires à moyenne portée lancés depuis le sol (parmi lesquels ceux USA stockés à Comiso, Sicile), la résolution demande au Président de « revoir l’utilité du Traité Inf pour les intérêts des Etats-Unis » avec la possibilité de « se retirer du Traité » (non par hasard au moment où les USA modernisent les armes nucléaires qu’ils conservent en Europe, Italie comprise).


La résolution sollicite en outre le Président pour qu’il vérifie si chaque allié est en mesure de contribuer à l’ « autodéfense collective sur la base de l’article 5[3] du Traité de l’Atlantique Nord ». Cet article, qui oblige tous les membres de l’Alliance à intervenir si l’un d’entre eux est attaqué, est de fait étendu aujourd’hui aussi à l’Ukraine, bien qu’elle ne soit pas encore officiellement membre de l’Otan. Les alliés se trouvent directement sollicités, dans la résolution, pour « fournir leur plein quota de ressources nécessaires à la défense collective », c’est-à-dire à accroître la dépense militaire sur la base de l’engagement pris de le porter à au moins 2% de leur PIB.  Ce qui implique pour l’Italie l’augmentation des actuels 52 millions d’euros par jour, selon les chiffres officiels de l’Otan (72 selon les chiffres du Sipri), à plus de 100 millions d’euros par jour.


Sur le plan économique, pour « réduire la capacité de la Russie à utiliser les fournitures énergétiques comme moyen de pression », la résolution appelle l’Union européenne à « soutenir les initiatives de diversification énergétique » entreprises par les USA, notamment « l’augmentation des exportations de gaz naturel et d’autres types d’énergie par les Etats-Unis » vers l’UE, l’Ukraine et d’autres pays européens. En d’autres termes, elle appelle l’UE à renoncer à l’importation de gaz russe (et pour cela les USA ont enterré le gazoduc South Stream) pour importer celui liquéfié (par ailleurs beaucoup plus cher) fourni par les multinationales étasuniennes.


La résolution enfin appelle le Président à développer une stratégie pour « produire et diffuser des informations en langue russe dans des pays ayant des secteurs significatifs de population qui parlent russe », en maximalisant l’utilisation des émetteurs « La voix de l’Amérique » et « Radio Europe Libre /Radio Liberté » à travers « un partenariat public-privé » avec des médias nationaux. En relançant ainsi en Europe l’hystérisme propagandiste de la guerre froide.

Voici, en résumé, le contenu de la Résolution 758[4] qui, après qu’elle aura été approuvée aussi au Sénat, deviendra une véritable loi pour l’actuelle et les futures administrations.

Et en même temps une déclaration officielle de guerre à la Russie qui, à travers l’Otan, ramène l’Europe en première ligne d’une nouvelle confrontation militaire périlleuse.


 Manlio Dinucci

Géographe et journaliste

Edition de mardi 9 décembre 2014 de il manifesto

http://ilmanifesto.info/dagli-usa-chiamata-alle-armi-in-ucraina/

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio


Apostille de la traductrice pour la version française :

Pour des chiffres précis sur le montant de la contribution française au «  plein quota de ressources nécessaires à la défense collective » recommandée par la résolution 758 du Congrès étasunien, on peut s’adresser à Madame la députée Patricia Adam, Présidente de la Commission défense à l’Assemblée nationale, et membre de la Délégation française à l’assemblée parlementaire de l’Otan.

Rappel de la Loi de programmation militaire pour les années 2014 à 2019, sur le financement des opérations extérieures (http://www.assemblee-nationale.fr/14/ta-commission/r1551-a0.asp ), article 5.3. :

« La présente programmation retient un montant de 450 M € pour la dotation prévisionnelle annuelle au titre des opérations extérieures.

En gestion, les surcoûts nets (hors titre 5 et nets des remboursements des organisations internationales) non couverts par cette dotation qui viendraient à être constatés sur le périmètre des opérations extérieures font l’objet d’un financement interministériel ».

Financement interministériel : on pourra donc aussi demander à Madame Adam quels autres ministères français contribuent au pourcentage, fixé par l’Otan, qu’elle a consciencieusement rappelé en séance de l’AN, pour « passer un cap difficile, mais ayons conscience que l’augmentation de nos capacités militaires est désormais indispensable en attendant, comme cela a été dit par le ministre lui-même, de pouvoir retrouver meilleure fortune ainsi que les 2 % du PIB ». http://www.nosdeputes.fr/14/seance/3682#inter_76ba075b143268d8d78248c5911910be .

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14 décembre 2014 7 14 /12 /décembre /2014 17:12

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Article AC pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/

 

L'heure est grave en Italie. Le gouvernement de Renzi, frère de Valls acte la casse du Code du travail, les syndicats ont voulu négocier l'inamendable, la gauche institutionnelle sombre. Les travailleurs sont désarmés malgré un potentiel de mobilisation extraordinaire.

 

70 % de grévistes : les transports italiens paralysés

 

Les chiffres communiqués par l'UIL (Union italienne du travail) et la CGIL (Confédération générale italienne du travail) – relayés par l'agence de presse ANSA – donnent le vertige : 1,5 million de manifestants, et un taux de grévistes national compris entre 60 et 70 %.

L'objectif de la journée de mobilisation du 24 octobre – 1 million de manifestants – est dépassée ce 12 décembre.

A la mi-journée, les cortèges étaient massifs : entre 2 et 5 000 à Padoue, Venise, Brescia, Pescara, entre 10 et 15 000 à Ancone, Bari, Palerme, 30 000 à Bologne, Florence, enfin 50 000 à Naples, Milan, Turin et Rome.

La grève a conduit à une paralysie du pays qui s'est sentie avant tout dans les transports : annulation de plusieurs centaines de vols (300 pour le seul aéroport romain de Fiumicino), de la moitié des trains, alors que 70 % des métro et bus sont restés au dépôt (avec des pointes à 90%).

 

« Jobs act », une déclaration de guerre contre le monde du travail

 

Ce qui mobilise les travailleurs italiens, c'est la déclaration de guerre du nouveau Président du Conseil, le leader du Parti démocrate (PD, ex-Parti communiste reconverti en Parti à l'américaine!), Matteo Renzi contre le monde du travail.

Sa réforme du travail inspirée de Blair et Clinton, son « Jobs act » (la tonalité anglo-saxone n'est pas une coincidence!) cible un marqueur identitaire du monde du travail italien : l'article 18 du Code du travail qui conditionne tout licenciement jugé abusif à un reclassement du salarié.

Cela fait 15 ans que le patronat essaie à tout prix d'annihiler cette disposition. Berlusconi en a rêvé, les manifestations réelles de 2002 l'avaient fait chuter, celles qui craignaient en 2011 l'avaient incité à faire marche arrière.

L'homme de gauche, libéral-populiste, Renzi abolit ce qu'il appelle ce « totem », ce tabou de la gauche. Dans la réalité, l'article 18 joue un rôle moins important que celui qui lui est accordé. Il protège de façon importante les travailleurs individuellement mais les entreprises italiennes le contournent par des licenciements collectifs maquillés en chômage technique forcé.

Mais c'est le symbole qui compte, il s'agirait d'un signe fort de la casse du Code du travail, de la flexibilisation totale des licenciements pour le patronat, la porte ouverte aux réformes structurelles voulues par la Confindustria (le MEDEF italien), l'UE, la finance internationale.

Avec une forme de discours populiste, qui « parle aux gens » et méprise « les partis, la bureaucratie, les syndicats », revalorise le « sens du travail » au service de l' « esprit d'entreprise », Renzi est entre Berlusconi et Sarkozy, Valls et Grillo.

 

Contrat unique de travail, garantie-jeune, revenu minimum universel : danger !

 

Renzi prévoit certes des réformes inspirées par celles de Blair, Clinton, Schroder. Mais elles ont aussi un caractère nouveau qui préfigure celles qui vont être mises en œuvre en France.

 

  • Un « contrat unique de travail » pour les nouvelles embauches, officiellement un CDI, comprenant une période probatoire de 3 ans (au lieu d'1 an) où le licenciement économique est autorisé ; 
  • La « libéralisation des licenciements », donc l'abolition de l'article 18 du Code du travail. Le recasement du salarié licencié est remplacé par une indemnisation du travailleur, en fonction de son ancienneté ;
  • Une « garantie-jeunes » qui consiste en une allocation minimale de 400 € pour les jeunes en grande précarité, un dispositif coordonné par l'Union européenne. Une allocation conditionnée à leur suivi par l'agence nationale pour l'emploi, ainsi qu'à la réalisation de missions de travail, de stages et de formations liées aux besoins des employeurs ;
  • Enfin, une « allocation chômage universelle » qui est une remise en cause du droit à l'assurance chômage, maquillé derrière une allocation de 1 000 € puis 700 €, qui peut être supprimée après 2 ans, et destinée avant tout à 300 000 travailleurs aux carrières fragmentées ;

On note la perfidie de Renzi. Il reprend des idées superficiellement progressistes – revenu minimum universel, CDI pour tous, universalisation de l'aide pour les précaires – afin de faire passer la précarisation de l'ensemble des salariés, la casse du Code du travail et de la Sécurité sociale.

 

Les syndicats divisés sur la réforme, unis sur le « dialogue social » !

 

Enfin, les syndicats réagissent. Très tard, et sans unité. La CISL (démocrate chrétienne) trouve la réforme du travail positive. La CGIL (ex-communiste), dans un premier temps, avait salué le revenu minimum universel, le contrat unique d'insertion, ne réclamant que plus d'ambition (!).

Cette fois, la CGIL et l'UIL (la FO italienne) ont affiché leur opposition à la réforme. Renzi ne leur a laissé aucun espace de négociation, il a foncé, manifesté son mépris envers « ses syndicats qui ne savent que faire des grèves, alors que lui essaie de trouver des emplois aux gens ».

 

Certains leaders syndicalistes ont rejoint les thèses de Renzi, dans les rangs mêmes de la CGIL. On peut penser à un certain Guglielmo Epifani qui s'était fait connaître en 2002 par son statut de leader de l'opposition à la casse par Berlusconi de l'article 18.

Il a été le secrétaire de la CGIL de 2002 à 2010. Député du PD depuis lors, il a voté la Réforme au Parlement et la défend, tout comme Cesare Damiano, membre de la direction nationale de la CGIL, de sa branche métallurgique la FIOM, dans la mythique usine FIAT-Mirafiori, de Turin.

 

Malgré tous ces accros, les bras d'honneur de Renzi, la secrétaire de la CGIL, Susanna Camusso, est loin d'être catégorique devant les micros : « C'est au gouvernement de décider si il veut l'escalade du conflit ou si il veut retourner à la table des négociations ».

 

Hypocrisie du PD qui a deux fers au feu

 

C'est sur les représentants et locaux du Parti démocrate (PD) que se sont concentrées toutes les colères des manifestants ouvriers, étudiants, salariés, lors des manifestations organisées ce 12 décembre. Les sièges du PD ont été agrémentés de jets de peintures, d'oeufs et de tomates.

Le chef du gouvernement, leader du PD, Renzi a été raillé en « Pinocchio » à Rome, en « Terminator du monde du travail » à Turin, en « Riformatic » à Gênes. De la créativité, mais aussi une personnalisation qui – comme du temps de Berlusconi – fait le jeu du pouvoir.

 

Stefano Fassina – qui se fait passer pour l'aile gauche, sociale, du PD – était présent au cortège à Rome, comme Pippo Civati à Milan. Ce sont les « frondeurs » du Parti démocrate, Fassina insiste : « il fallait que quelqu'un du PD soit dans la rue, avec les travailleurs ».

Le 25 novembre, ils avaient oublié leurs frondes à la maison. Le « Jobs act » est passé à 316 voix pour, 6 contre. 29 députés PD, autour de Fassina, ont refusé de participer au vote.

Les caciques « de gauche » du PD, représentants de l'héritage communiste, ont choisi l'hypocrisie jusqu'au bout. Pier-Luigi Bersani, secrétaire-général du PD, a exprimé certaines contrariétés mais a voté pour, « par discipline de parti ».

 

Massimo d'Alema qualifie lui le gouvernement Renzi d' « épisode » - on a l'impression d'entendre Benedetto Croce face au fascisme, « une parenthèse » ! -, il exprime certaines réserves face au Jobs Act, lui qui a toujours favorisé la précarisation du travail. Il n'a pas voté contre.

Les travailleurs ne se sont pas trompés. D'Alema a osé se pointer au cortège de Bari. Il a été accuelli par des « Dégage », « Bouffon », « Vendu ». Massimo d'Alema a répondu : « C'est normal. Les gens sont en colère, en particulier contre le PD ». De quoi justifier les noms d'oiseau.

 

Et à la gauche du PD ? Nichi Vendola – l'ancien liquidateur de Refondation communiste, qui s'est fait élire à la tête de la région des Pouilles et s'est forgé un bel appareil d'élus grâce aux voix du PD –, qui joue le jeu des primaires du PD – occupe tout l'espace médiatique.

Un drôle de personnage qui a commencé par valoriser le style Renzi, plein de nouveautés dans la forme, rupture avec le discours politique conventionnel. Il avait loué certaines mesures démagogiques comme les crédits d'impôts de 85 € par mois.

Depuis la rentrée de septembre, Vendola se montre plus critique. Son objectif, fracturer le PD pour emporter son aile-gauche et former une nouvelle organisation qui lui permettrait de devenir le leader du centre-gauche.

Sa nouvelle formation ? « Human factor » (le facteur humain, si! Et en anglais dans le texte !) qui lui aurait été inspiré par les paroles du pape François (si!). Il s'agirait de rassembler toutes les forces de gauche, du centre qui refusent la politique de Renzi.

Vendola dénonce les inspirations de Renzi chez Blair, mais il cherche la sienne dans les expériences de Romano Prodi, l'ancien Président du Conseil qui a mis en place des réformes structurelles libérales (sur les retraites notamment), plongé l'Italie dans les guerres américaines, enfoncé l'Italie dans l'Union européenne austéritaire. Quel beau programme !

 

Et pendant ce temps, les communistes ne parviennent pas à sortir de l'ornière, piégés dans les combinaisons politiciennes passées et présentes, contraints d'accepter le cirque électoral alimenté par les Vendola, Fassina, d'Alema, pour l'avoir alimenté trop longtemps.

 

L'espoir n'est pas mort en Italie. Mais il viendra décidément de la rue, des luttes, du mouvement social, plus que des combinaisons politiciennes. Même si ce mouvement a désespérément besoin d'une perspective politique.

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14 décembre 2014 7 14 /12 /décembre /2014 17:00

 

Lundi 15 décembre 2014

GREVE GENERALE EN BELGIQUE

La Belgique devrait être bloquée demain par la grève 

Une journée organisée par les syndicats contre la politique d’austérité.

Grève générale en Belgique
Les liaisons internationales, tel le Thalys, devraient être paralysées demain lundi

Avions cloués au sol, trains, trams et bus remisés dans les dépôts, accès aux entreprises et aux administrations bloqués par des « piquets » : la Belgique sera paralysée demain par une journée de « grève nationale » organisée par les syndicats pour contester la politique d’austérité du gouvernement.

 

De Liège à Tournai, d’Arlon à Ostende, aucune région ne devrait échapper au mouvement organisé en « front commun » par les trois grands syndicats FGTB (socialiste), CSC (chrétien) et CGSLB (libéral), qui ont fait monter la pression depuis plusieurs semaines sur le gouvernement de droite dirigé par le libéral Charles Michel.

 

Les transports devraient être les premiers touchés. Dès ce soir à 22 h, les contrôleurs aériens devraient débrayer, selon le gestionnaire belge de l’espace aérien, Belgocontrol, ce qui empêchera de facto tout décollage ou atterrissage pendant 24 heures.

Les trains s’arrêteront au même moment, y compris les liaisons internationales Thalys (vers Paris, Amsterdam et Cologne) et Eurostar (Londres). Demain, les trams, bus et métro devraient rester au dépôt dans tout le pays.

La situation pourrait devenir infernale sur les autoroutes, puisqu’un syndicat de chauffeurs de camion affilié à la FGTB a déployé des banderoles au message explicite : « Chauffeurs de camion, paralysez le pays le 15 décembre ».

Les écoles, prisons, administrations et même les tribunaux devraient aussi être en grève. L’Association syndicale des magistrats (ASM) a exprimé vendredi « sa totale solidarité » avec les grévistes, en dénonçant « la mise en péril des services publics ».

 

« PAS D’ALTERNATIVE »

Les programmes des radios publiques devraient être remplacés par de la musique, à l’exception des flashs d’informations.

Le secteur de l’industrie et de la distribution, tout comme la poste ou les services de ramassage des ordures, devraient également tourner au ralenti ou être totalement à l’arrêt. Les accès de zones d’activité pourraient être bloqués par des barrages, comme ce fut le cas lors des trois grèves régionales organisées ces dernières semaines. 

 

 Les syndicats, qui avaient réuni quelque 120 000 personnes lors d’une manifestation à Bruxelles le 6 novembre, continuent à dénoncer un programme de réformes visant à réaliser 11 milliards d’euros d’économies en cinq ans. Il prévoit de reculer l’âge légal de départ à la retraite de 65 à 67 ans à partir de 2030, ainsi que des coupes dans les services publics, la culture et les transports.

Ils demandent aussi l’abandon du « saut d’index » prévu pour 2015, soit l’absence de revalorisation des salaires par rapport à l’inflation. Ils dénoncent aussi l’absence de « dialogue social ».

 

Les actions prévues par les syndicats, en particulier le blocage de l’accès des entreprises, irritent la principale organisation patronale, la FEB, qui soutient les mesures du gouvernement.

Considéré par l’opposition et par les syndicats comme le véritable homme fort de la coalition, bien qu’il ne soit pas entré au gouvernement, le chef du parti nationaliste flamand (N-VA), Bart De Wever, a dénoncé à l’avance une grève « politique ». Il a estimé que le PS, rejeté dans l’opposition pour la première fois depuis 25 ans, se servait du syndicat socialiste FGTB comme de son « bras armé ». « Il n’y a pas d’alternative, pas de choix », a ajouté M. De Wever.

« Les syndicats sont parfaitement capables de décider en toute indépendance des actions à mener pour s’opposer à la politique antisociale du gouvernement fédéral », a répliqué l’ancien Premier ministre socialiste, Elio Di Rupo.

 

Les syndicats pourraient annoncer de nouvelles actions dès la rentrée de janvier.

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14 décembre 2014 7 14 /12 /décembre /2014 16:26

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Des milliers de personnes sont descendues samedi dans les rues de Madrid, Barcelone et d'autres villes en Espagne contre l'austérité et la misère dont ils accusent la classe politique "corrompue", ont constaté des journalistes de l'AFP.


"Du pain, un toit, un travail", lisait-on sur une grande banderole déployée par des manifestants près de la gare d'Atocha à Madrid d'où ils devaient rejoindre la place de la Puerta del Sol, dans le centre. "Si se puede, si se puede!" (Oui, c'est possible !), scandaient-ils, en écho au "Yes we can" de Barack Obama en 2008.


"C'est quoi cet oiseau ?" demandait une fillette en montrant du doigt un grand volatile fabriqué avec des sacs en plastique. "Un, corbeau, non, un vautour", répondait la mère. "Comme les politiques?", interrogeait la petite.

Le vautour, c'est Agustin Carretero qui le porte. A 41 ans, il a la chance d'avoir un travail au sein d'un service d'assistance clients. Pour lui, ce qui cloche, c'est plutôt le toit. Car pour beaucoup décrocher la trilogie "pain, travail et toit" reste compliqué.

Agustin Carretero, petit homme que tout le monde veut photographier avec son grand vautour planant au-dessus des manifestants, vit dans un appartement d'environ 50 mètres carrés avec deux enfants de six et huit ans.

Il paye un loyer d'environ 500 euros. Son logement, de type HLM, a été vendu à un promoteur et en 2018 il n'aura plus le choix: soit il l'achète 140 000 euros, soit il s'en va, raconte-t-il. Ils sont plus de 2300 dans son cas.


Près de 24% des Espagnols sont encore au chômage, même si la croissance devrait atteindre 1,3% en 2014, "la plus forte croissance de la zone euro", selon le gouvernement.

"Ce que raconte le gouvernement c'est de la propagande. La crise se poursuit. On continue à imposer des coupes claires dans la santé, l'éducation (...) à privatiser l'enseignement", explique Carlos un autre manifestant de 48 ans. Pour cet administratif au chômage depuis un an et demi, en fin de droits dans cinq mois, les journées s'écoulent "entre CV et CV, dans le combat".


Pour les salariés, un tiers touche maximum 645 euros par mois. Sur 46,5 millions d'habitants plus de cinq ont été assistés par la Croix-Rouge, qui estime que 84% sont menacés par la pauvreté.

 

source : blog UL CGT Dieppe

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13 décembre 2014 6 13 /12 /décembre /2014 21:55

rouges-vifs-ile-de-france.jpg

 

Alors que le Capital continue à étendre violemment sa domination et sa prédation sur toutes les sphères de la société, alors qu’un président de la République n’a jamais été aussi détesté par ses concitoyens, jamais dans les nombreuses luttes actuelles le mot d’ordre « démission » n’est repris. Le Travail n’étant pas représenté par les partis institutionnels, la simple idée de revoter terrifie ; et si le Front National passait en tête ? À croire que l’annulation des élections de 2017 pourrait nous soulager ! Ainsi, pour contenir et dévoyer la colère, le Capital a son outil : le Front National qui ne met jamais en cause les mécanismes du profit capitaliste et les fondements du système.


Les élus nationaux, voire régionaux, quel que soit leur parti, sont soumis au Capital et ne sont là que pour faire illusion de démocratie ; en effet, toutes les annonces ou décisions des gouvernements successifs, tous les votes du parlement vont systématiquement dans le sens des intérêts du Capital. Du coup, les mobilisations multiples se heurtent systématiquement au cadre institutionnel, conçu pour servir et sauvegarder en toute situation le système capitaliste. Autrement dit, gagner reviendrait à faire tomber le pouvoir en place. Cela entraîne désarroi et désespérance. Le Travail, qui est seul à produire toutes les richesses, doit trouver en son sein les moyens de son émancipation et de son affirmation, en tant que tel, sur le terrain politique afin de faire éclater ces verrous institutionnels garants de notre domination.


IL EST URGENT D’EN FINIR AVEC LE CAPITAL

Les crises économiques sont inévitables dans le système capitaliste, comme l’avaient démontré Marx et beaucoup d’autres. La suraccumulation du Capital ne peut conduire qu’à cela. Mais l’origine de la crise qui nous frappe aujourd’hui démontre encore davantage l’aspect inhumain de ce système : la spéculation immobilière sur les ménages étasuniens les plus pauvres, devenus insolvables comme cela était prévisible. Désormais, le total des emprunts sur la planète est devenu 75 fois plus important que les richesses réellement créées. Les institutions financières au service du Capital ont cyniquement décidé d’en étendre les effets à l’économie mondiale pour se rembourser sur le dos des peuples. Les gouvernements occidentaux, à leur service, ont transformé cette créance privée en dette publique des États. Ce faisant, ils ont renforcé une arme redoutable contre les acquis des populations. S’est alors accélérée une politique ouvertement en faveur du Capital, faite de lois antisociales, de cadeaux fiscaux, d’exonérations de cotisations sociales, de plans de licenciements, mettant les pays sous la coupe des marchés financiers.


La généralisation du « libre échangisme » se voulant sans barrières et sans possibilité d’intervention des peuples pour faire valoir leurs droits, baptisé pudiquement « mondialisation », a franchi dès lors une nouvelle étape. Outil essentiel du Capital, l’UE a joué et joue pleinement son rôle pour dessaisir les peuples de leur pouvoir d’intervention politique en niant leur souveraineté dans les cadres historiquement constitués. Elle a été conçue pour ça. Elle ne peut être orientée pour faire autre chose.


La situation ainsi créée a aiguisé l’appétit expansionniste des capitalistes pour mettre la main sur les richesses de toute la planète, au mépris des droits des peuples souverains sur leur territoire. Ainsi s’explique la multiplication des interventions militaires meurtrières ces dernières années au nom du prétexte fallacieux de la défense des droits de l’homme. Cela s’appelle l’impérialisme, stade suprême du capitalisme. Il n’a pas fini de nuire et peut conduire à la fin de l’humanité.


LA RIPOSTE POPULAIRE EXISTE ET CHERCHE À ÊTRE EFFICACE

En 2009 et en 2010, les mobilisations ont été massives, animées par le mot d’ordre « La crise, c’est eux, la solution, c’est nous ! ». Malgré les tentatives des directions des organisations institutionnalisées d’en amoindrir la portée, l’esprit de ces mobilisations est toujours là. Il pose la question de la nécessité de l’augmentation massive et générale, directe et socialisée, des salaires, de la promotion des services publics et du financement socialisé de la protection sociale, comme exemple à étendre à d’autres sphères de la société pour contrer les prétentions du Capital.


Mais là ne s’arrêtent pas les potentiels de ces luttes qui continuent depuis – malgré l’absence d’impulsion de ceux investis de la responsabilité de les faire converger. La conscience grandit ; seul le Travail crée des richesses ; il est donc légitime à décider de leur utilisation, et pourtant il est exclu du pouvoir. Et cette légitimité qui grandit détruit d’autant celle de ceux qui gouvernent dans la forfaiture la plus totale.


Le point commun de ceux qui agissent est un attachement indéfectible à la démocratie et à son cadre d’expression issu de la Révolution de 1789, la République. Pourtant, les institutions politiques françaises mises en place en 1958 et maintenant celles européennes cadenassent toutes possibilités d’une expression démocratique. Ainsi, le Capital qui les a créées dans ce but assure sa suprématie pour asservir le Travail et pour lui confisquer les richesses qu’il crée. Elles réduisent les idéaux progressistes que peut porter la notion de Gauche à chercher des solutions dans un cadre toujours plus réduit, elles excluent les travailleurs des lieux de décision, et sont une machine infernale pour briser les luttes au nom du respect de la légitimité des élus qui votent pourtant des lois contre l’intérêt populaire majoritaire.


AUCUNE DICTATURE, FUT-ELLE D’APPARENCE DÉMOCRATIQUE, NE PEUT DURER SANS CADRAGE DE SES OPPOSANTS

Ainsi les pouvoirs successifs ont compris l’utilité dans notre pays, d’un courant idéologique d’extrême droite pour dévoyer la colère et le désespoir. Non seulement cela permet de les contenir dans le« cadre », mais en plus cela protège le cadre lui-même. Car comme dans toute institution à visage démocratique, si personne ne participe au vote, l’institution devient de fait caduque et c’est tout le régime totalitaire mis en place par le Capital qui tombe. Et nous l’avons vu lors des dernières élections européennes où tous ceux qui se sont abstenus se sont vus accusés d’avoir fait le jeu du Front National ! Au passage, ces détracteurs sont beaucoup moins regardants sur la montée fasciste en Ukraine soutenue par l’occident et la France… Il faut voir l’énergie déployée par la classe dominante pour nous faire voter afin de légitimer ses institutions totalitaires… Dans certains pays, c’est même obligatoire ! Nous aimerions autant d’acharnement pour les élections prud’homales.


Le pouvoir socialiste en use, mais ce n’est pas nouveau ; rappelons-nous de la déclaration de Bérégovoy, 1er ministre en 1993 : « nous avons tout intérêt à pousser le FN, cela rend la Droite inéligible ». Face aux luttes contre les projets gouvernementaux dictés par le Capital, le pouvoir répond « pas de négociations » hors du cadre imposé. Dès lors, toute velléité d’une confrontation prolongée pour imposer un autre cadre conforme aux véritables revendications défendues dans les luttes se voit soumise au chantage à la « chute » du gouvernement conduisant à des élections législatives anticipées qui favoriseraient le FN. Ainsi toutes les organisations, politiques ou syndicales, institutionnalisées ou qui veulent rester dans le cadre actuel, en sont neutralisées de fait.


Au lieu de diaboliser le FN, conduisant de fait à un appel déguisé à l’unité nationale des républicains au nom de la lutte contre le fascisme, il faudrait en caractériser la nature : le FN est une béquille du Capital pour dévoyer le mécontentement légitime, diviser les créateurs de richesses suivant leur nationalité, et ainsi participer à empêcher les convergences tout en évitant que le Travail prenne conscience de son rôle propre. Le Travail est exclu des institutions du Capital. Les rendre illégitimes est une condition indispensable pour sortir du capitalisme. Ceux qui sont au pouvoir ne sont pas élus et ceux qui sont élus ne sont pas au pouvoir, mais participent à la farce. Le Travail ne peut être représenté que par lui même et n’oublions jamais que ce n’est pas parce que le Capital pose des urnes qu’il y a démocratie !



C’est pour contribuer à ouvrir d’autres perspectives que ROUGES VIFS IDF existe. C’est dans cette logique que nous relançons notre site internet. Parce que nous sommes le Peuple et que nous sommes légitimes à être le pouvoir de décider !


le 28 novembre 2014

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13 décembre 2014 6 13 /12 /décembre /2014 19:13
oui mais....
Elections Départementales -Mars 2015
La gauche tente de s'unir malgré ses divisions

- Des élections départementales périlleuses pour la gauche


- Le mode de scrutin impitoyable en cas de désunion


- Les états-majors encouragent les accords locaux

par Julien Ponthus


PARIS, 11 décembre 2014 (Reuters) - Malgré un climat de défiance tenace, les états-majors de la gauche tentent de surmonter leurs divisions et ont engagé des consultations pour nouer des accords locaux afin d'éviter un désastre aux élections départementales de mars 2015.


"Tout le monde négocie avec tout le monde", dit un élu du Parti socialiste, où l'on se dit "inquiet" pour ces élections que la gauche, qui gère environ 60% des départements à l'heure actuelle, aborde en position d'extrême faiblesse.


Même si les choses se présentent mal, l'objectif est d'éviter une nouvelle raclée électorale, après les défaites aux municipales et aux européennes.


Après le départ des écologistes en avril du gouvernement, le PS ne conserve pour alliés au Parlement que les Radicaux de gauche mais les autres formations n'ont pas complètement coupé les ponts, malgré leurs critiques contre le gouvernement.


"Il y a discussion là où il y a menace que la gauche ne soit pas au deuxième tour", explique à Reuters Pascal Savoldelli, vice-président du conseil général du Val-de-Marne et responsable national pour les élections au Parti communiste français.


Le mode de scrutin, binominal (les candidatures sont déposées sous la forme d'un binôme homme-femme) à deux tours, ne laisse guère de choix aux stratèges de gauche s'ils veulent éviter l'élimination au premier tour dans de nombreux cantons.


Pour se maintenir au deuxième tour, les candidats ont besoin d'arriver en première ou en deuxième position ou de recueillir au moins 12,5% des voix des électeurs inscrits. L'union s'impose donc dès le premier tour, faute d'espoir réaliste d'accéder à un rattrapage sous la forme de "triangulaires".


"Faire 12,5% des inscrits dans un scrutin où vous avez 35% de participation, c'est quasiment impossible pour le troisième", explique Pascal Savoldelli, d'autant qu'il y a déjà selon lui "beaucoup d'endroits où l'addition des forces de gauche ne fait pas le compte, parce que le premier adversaire après la droite et l'extrême droite c'est l'abstention".


La faible mobilisation des électeurs de gauche laisse ainsi présager de nombreux duels UMP-divers droite ou UMP-FN.

 

"PRATIQUEMENT AUCUNE TRIANGULAIRE"


L'élimination du candidat socialiste au premier tour d'une élection législative partielle dans l'Aube, dimanche dernier, a renforcé les craintes exprimées après la publication d'un sondage selon lequel le PS, les Verts, les Radicaux de gauche et le Front de gauche ne sauveraient que de 56 à 66 de leur 338 sièges à l'Assemblée si les législatives avaient lieu demain avec un mode de scrutin très proche.


"Il n'y aura pratiquement aucune triangulaire", prédit le président socialiste du conseil général de l'Essonne Jérôme Guedj, qui espère conserver le département à gauche grâce à une série d'accords locaux dès le premier tour.


Si son statut de "frondeur" facilite les négociations avec les formations les plus hostiles au gouvernement, Jérôme Guedj se félicite d'avoir mis en oeuvre une "gauche rassemblée" dans son département où le Front de gauche, qui s'oppose au gouvernement, participe à l'exécutif local dans l'Essonne.


"J'espère des accords dans presque tous les cantons", dit le frondeur.


Chez les Verts, on s'inscrit aussi dans une logique d'alliance au cas par cas avec le PS, même si l'on admet que les différends avec la ligne gouvernementale de Manuel Valls poussent dans de nombreux à des accords avec le Front de gauche plutôt qu'avec les socialistes.


"Il y a une petite tendance qui est logique par rapport à l'appréciation qu'on porte sur la politique gouvernementale", explique David Corman, secrétaire national adjoint délégué aux élections. (Edité par Yves Clarisse)

 

source : challenges

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13 décembre 2014 6 13 /12 /décembre /2014 14:43

Trains, gares, lignes, points de vente supprimés, déshumanisation des trains et des gares : c'est le résultat de près de 20 ans de contre-réformes menées tour à tour par la droite, puis par la seconde droite

 

 

Les cheminots se battent et ils ont raison.  Ils se battent pour l'emploi, pour le respect des droits syndicaux, contre l'arbitraire patronal.  La colère gronde.  Les cheminots luttent pour leur emploi et le service public, pour les conquêtes de 1936 et de la Libération, contre la privatisation de la SNCF et sa disparition.  Le 4 décembre, les contrôleurs étaient en grève pour protester contre la suppression des contrôleurs dans les trains.  La seule présence humaine désormais dans certains trains sera le conducteur.  Une attaque supplémentaire contre la sécurité des passagers.  Une attaque de plus contre la SNCF, service public. 

 

 

Les ministres français de droite ou du PS ont décidé à Bruxelles la libéralisation du rail

C'est le 4 août 2014  que F. Hollande promulgua la loi portant réforme ferroviaire, mettant fin à la Société Nationale des Chemins de fer Français.  Le changement de nom est révélateur.  Il s'agit de faire pénétrer dans les têtes que les chemins de fer français ne sont plus la propriété commune des citoyens, ne sont plus le service public des billets de congés payés, inauguré à l'été 1936 par des dizaines de milliers de salariés. Le gouvernement vient d'ailleurs de nommer Frédéric SAINT-GEOURS, membre du Bureau Exécutif du MEDEF, Président par intérim du Conseil de Surveillance du "Groupe Public Ferroviaire".   Le PS au pouvoir, la seconde droite comme dit Frédéric Lordon, renie ses promesses même celles de Hollande qui étaient pourtant bien droitières déjà ...  Le résultat se fait depuis quelque temps sentir dans le département : lignes et trains supprimés, guichets fermés, gares désertes, mauvais entretien du matériel et des voies...  Les victimes sont autant les usagers que les salariés.  Depuis 20 ans les législations européennes, votées au conseil européen par les ministres français de la droite et du PS ( la seconde droite) ont ouvert la SNCF à la concurrence et au privé.  Et malgré le vote des Français en 2005 contre cette "concurrence libre et non faussée", cette politique a été mise en oeuvre, détruisant une entreprise publique qui fonctionnait bien.

 

Les élus du PS et de la droite ont l'hypocrisie de se plaindre

Aujourd'hui, les élus du département et de la Région font chorus contre la SNCF.  Ils exigent que celle-ci règlent les problèmes. Le Président de Région, PS, Nicolas Mayer-Rossignol, le maire UMP du Havre, Edouard Philippe, le maire de Fécamp, UMP ... se plaignent.  Ils sont pourtant les premiers responsables.  Ils ont voté toutes les réformes européennes de libéralisation du rail, toutes les lois françaises attaquant le service public de chemin de fer pour que la SNCF soit détruite pour être ensuite bradée au privé; jusqu'à la dernière réforme du printemps et de l'été 2014 contre laquelle les cheminots ont fait grève en France, comme au Royaume-Uni, comme en Allemagne, comme en Suède ... Et ce malgré le vote de 2005 contre la "concurrence libre et non faussée".  Ils ont l'aplomb de protester contre les conséquences de leurs décisions et votes. Ils osent se plaindre des progrès de l'abstention et du Front National. Et ils ont l'impudeur de crier au "repli sur soi" quand les Français expriment leur désaccord avec l'Union Européenne.


 

Aucune perspective de progrès social ne peut venir de l'Union Européenne

Il serait grand temps que "la gauche de la gauche", le PCF et le Front de gauche changent de politique à l'égard de l'Union Européenne et appellent à des luttes beaucoup plus frontales contre celle-ci : puisque l'UE ne prend des décisions que contre les salariés et les citoyens, il est grand temps de poser la question d'en sortir.  Aucune perspective politique de progrès et d'émancipation sociale ne peut s'inscrire dans cette Union Européenne qui libéralise à tout va.

 

 

Le PS n'est pas la gauche, c'est la seconde droite du Medef

Il serait grand temps que le PCF cesse de faire croire à une union de la gauche possible avec des partis politiques qui préconisent de rester dans l'UE et qui votent tout malgré leur déni et leurs promesses : Maastricht, le traité de Lisbonne, Tafta ( traité transatlantique), Tisa ( traité sur les services) ...

 Que va-t-il se passer aux cantonales et aux régionales de 2015?  Y aura-t-il encore un tour d'union de la gauche pour laisser penser aux travailleurs que le PCf et le Front de gauche cautionnent la politique du PS au pouvoir ?

Le PS n'est pas la gauche.  C'est une seconde droite. Pas d'union avec la droite.  Il faut battre l'extrême-droite, la droite et la seconde droite.  Sur une ligne frontale d'opposition aux politiques européennes.

 

Toute revendication se heurte à la politique européenne : il faut donc sortir de l'UE pour s'en sortir.

Action Communiste est au côté des usagers, des salariés dans leur lutte pour l'amélioration des transports.  Cela passe par un retour au public et au national, à une SNCF propriété de l'Etat, gérée nationalement, collectivement, par les usagers, les salariés et l'Etat.  Ce qui suppose une coopération avec les collectivités locales, responsables sur leur territoire. Cela fait presque 20 ans que l'Union Européenne fait preuve de sa nocivité.  Il faut sortir de ce carcan pour résoudre nos problèmes nous-mêmes, souverainement.

 

Action Communiste

 


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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 14:08
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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 11:24

qatar-ouvriers-nepalais.jpg

Article MA pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/

 

100 ouvriers du bâtiment népalais arrêtés au Qatar, bientôt déportés : leur crime, avoir osé faire grève !


Pour chaque but du PSG made in Qatar, quatre ouvriers meurent sur un chantier de la Coupe du monde au Qatar. Le parallèle est cruel mais juste. Le dernier scandale, dans le dernier Etat esclavagiste du monde : une centaine d'ouvriers, arrêtés, déportés, pour fait de grève.

 

Que se passe-t-il dans le richissime Etat qatari quand les ouvriers étrangers sur-exploités décident de réclamer un salaire leur permettant de vivre ?

 

800 ouvriers en grève dans un pays où règne un régime de semi-esclavage

 

Au Qatar, les grèves sont rares. Il faut dire que le droit de grève est inexistant, que les patrons ont un droit de propriété effectif, une dépendance légale sur les salariés via le système du kafala (patronnage), que 95 % des salariés sont des étrangers au droit de séjour précaire.

 

Pourtant, dans le 3 ème pays le plus riche par tête au monde, les ouvriers d'Asie du sud survivent péniblement avec 100 ou 150 $ par mois, s'entassent des taudis, des chambres de 20 m 2 bondées, endurent des journées de 10-12 h, en été dans des chantiers à 50 degrés au soleil.

 

A la fin novembre, plus de 800 ouvriers des chantiers de Doha ont dit Stop. Népalais pour la plupart, mais aussi Indiens, Bangladeshis, Sri Lankais, ils ne peuvent plus accepter l'inacceptable. Ils se sont mis en grève, pendant trois jours d'affilée, paralysant les chantiers de la ville.

 

Parmi les sites concernés, celui de la rénovation de l'hôtel Sheraton de Doha.

 

Leur employeur, ce sont deux sous-traitants Qatar Freelance Trading and Contracting et Qatar Middle East Co. Des marchands d'esclaves modernes qui font signer des contrats fallacieux, bafoués une fois les immigrés arrivés au Qatar, alors que leurs passeports sont confisqués.

 


Des ouvriers népalais payés moins que le salaire minimum au Népal !

 

Ainsi, ces ouvriers se retrouvent à devoir vivre au Qatar avec 165 $ par mois. Loin des contrats qui leur promettaient le triple (350 $).

 

Loin même du salaire minimum au Népal, sous gouvernement communiste, qui garantit un minimum de 250 $. Et le coût de la vie n'est pas le même à Katmandou et à Doha !

 

Le gouvernement qatari a promis ces derniers mois de respecter formellement le droit des salariés. Cette mobilisation a montré que ce vœu pieux était une farce tragique.

 

La police a été envoyée sur les lieux de la grève, elle a chargé, couvert les agissements d'un des patrons qui a agressé physiquement les ouvriers à coups de tuyaux présents sur le chantier.

 

Elle a même trouvé un soutien parmi certains des salariés de l'entreprise, sans que cela n'entame la solidarité entre les ouvriers immigrés en lutte.

 


« Je ne peux augmenter les salaires. Mais on peut les aider à rentrer chez eux »

 

Les autorités ont arrêté une centaine d'ouvriers. Elles entament désormais une procédure de « déportation » ou « rapatriment » vers leur pays d'origine. Coupables d'avoir fait grève, de demander un salaire décent, de résister à l'arbitraire.

 

Ce n'est pas la première fois. En 2010, 90 ouvriers immigrés travaillant pour al-Badar Construction co ont été arrêtés, incarcérés plusieurs jours et déportés. Ceux employés depuis moins de deux ans ont même du payer leur billet-retour.

 

L'employeur qatari a livré une réponse cynique face à ce gouvernement : « Je ne peux pas augmenter les salaires pour le moment, désolé. Par contre, je peux les aider à les rapatrier chez eux ». Un bon samaritain.

 


Coupe du monde 2022 : déjà 1 400 ouvriers morts sur les chantiers

 

Que la FIFA ait pu confier – sur fond de corruption généralisée – l'organisation de la Coupe du monde 2022 au Qatar reflète cette hypocrisie occidentale, prête à fermer les yeux, à l'odeur du gaz.

 

Selon un rapport de la Confédération syndicale internationale (CSI), il y avait déjà au début de l'année 2014 1 400 ouvriers immigrés – essentiellement népalais, plus largement d'Asie du sud – qui étaient morts sur les chantiers de la honte.

 

A ce rythme, 4 000 ouvriers pourraient périr dans l'émirat qatari d'ici 2022. On peut rappeler que Bouygues, Vinci ainsi que Keolis (filiale de la SNCF) font les yeux doux au Qatar pour obtenir les contrats juteux liés à l'organisation du mondial 2022.

 

Le Qatar, comme on le sait tous, a racheté le Paris-Saint-Germain en 2011 pour en faire sa vitrine en France. Le PSG a marqué 370 buts en quatre ans, pendant que 1 400 ouvriers immigrés mouraient sur les chantiers des stades. Cela fait 1 but au Parc pour 4 ouvriers morts à Doha.

 

Des chiffres qui font frémir. Face à l'indignation sélective, aux diversions médiatiques bien orchestrée – la lutte contre le terrorisme, aux cotés du Qatar qui le finance ? – il est temps de désigner la vraie barbarie du XXI ème siècle, dont le Qatar, l'Arabie saoudite sont des visages.

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