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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 14:30

POUR UN SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE DE QUALITE

REPONDANT AUX BESOINS DE LA NATION ET DES USAGERS

 

 

 

Dans la logique de son adhésion à la logique financière de l'UE, le gouvernement prépare la privatisation des chemins de fer qui furent nationalisés en 1937.  Les billets "congés payés", la gestion au service des usagers, le rôle joué par l'entreprise nationale dans l'aménagement du territoire rappellent l'importance qu'il y a à ce que les transports ferroviaires soient publics et restent une entreprise nationale.   

 

Les plus nombreux dans les trains quotidiennement sont les salariés.  Les plus nombreux à emprunter le transport ferroviaire pour partir en vacances sont les salariés et leur famille.  Voilà pourquoi la SNCF ne doit cesser de leur appartenir, voilà pourquoi ils ne doivent pas cesser d'être des "usagers" du service public et ne doivent pas devenir des "clients" d'une entreprise privatisée, dont l'objectif principal sera de faire des profits sur le trajet qui les mène à leur travail ou sur leur lieu de vacances.  C'est ce que disent les organisations syndicales qui appellent à la grève le 13 Juin : "Il appartient donc au Gouvernement et aux parlementaires de prendre en compte nos propositions et de construire un projet de loi répondant aux besoins de la Nation et des usagers à partir d’une entreprise ferroviaire publique intégrée, la SNCF, seule capable de répondre aux enjeux de sécurité, d’aménagement du territoire et d’égalité de traitement."

 

Dans un tract aux usagers, les syndicats alertent sur les conséquences de la logique financière de la gestion du service public ferroviaire : suppressions de gares et d'emplois, fermetures de guichets, des gares déshumanisées ou fermées, des dysfonctionnements dûs au matériel vétuste, des ateliers fermés ou avec moins de personnel ...  Et ils dénoncent l'argent dilapidé dans des aventures de croissance externe ( 1000 filiales ! ) par acquisition de sociétés à l'étranger, ou dans les lignes TGV, vitrines de l'entreprise, le tout au détriment des lignes empruntées le plus souvent par les travailleurs.  Enfin ils se demandent " comment offrir une alternative fiable au "tout camion " si la circulation des trains de marchandises est abandonnée ".  Quiconque passe devant la gare de triage de Sotteville les Rouen peut en effet y contempler les locomotives qui servaient au fret, abandonnées et inutilisées pendant que le trafic camion ne cesse d'augmenter sur les autoroutes.

 

 

Nous reproduisons ci-dessous la déclaration de la CGT et la déclaration unitaire des organisations qui appellent à la grève.


 

Communiqué de la CGT

 

RÉFORME DU SYSTÈME FERROVIAIRE
LE GOUVERNEMENT DOIT RÉÉCRIRE SA COPIE
 

 

Le Ministre des Transports vient de présenter les grandes lignes du projet gouvernemental de réforme du système ferroviaire. Derrière les précautions oratoires employées se prépare un éclatement du système ferroviaire et du service public SNCF.


Alors que chacun s’accorde à dire que les vrais sujets pour développer le transport ferroviaire sont l’organisation de sa production et son financement, le Gouvernement choisit clairement de se soumettre aux exigences de Bruxelles d’ouverture totale du marché à la concurrence en 2019, bien qu’aucun texte ne l’impose.


Une réforme du système ferroviaire est indispensable mais avec l’ambition de
répondre aux besoins de la Nation et des usagers. Cela ne peut s’envisager qu’à partir d’une entreprise ferroviaire publique intégrée, la SNCF, seule capable de répondre aux enjeux de sécurité, d’aménagement du territoire et d’égalité de traitement.


A l’instar des rapports Bianco et Auxiette, cela n’est pas la voie que semble vouloir tracer le Gouvernement. L’organisation du système ferroviaire en 2 EPIC, que la CGT condamne depuis la séparation de l’infrastructure (création de RFF en 1997) et de l’exploitation (SNCF) n’est pas éradiquée par le projet gouvernemental. Au contraire, la proposition d’organiser le système en 3 EPIC prépare à son éclatement le moment venu, dans le cadre de l’ouverture ou non à la concurrence dont la responsabilité revient au Gouvernement.


Aucune solution de financement du système n’est apportée. Le traitement de la dette du système ferroviaire reposerait uniquement sur la productivité et des efforts supplémentaires demandés aux cheminots. Cheminots et usagers continueraient de faire les frais du refus de l’Etat de soutenir la dette issue des créations de lignes à grande vitesse qu’il fait supporter au système ferroviaire depuis les années 80.


Le projet du Gouvernement encourage la finalisation de l’organisation cloisonnée construite au fil des années par la direction de la SNCF. Ces séparations structurelles qui handicapent lourdement la production ferroviaire en empêchant les cheminots de travailler ensemble, faciliteraient la séparation totale de telle ou telle activité.
 

 

Dans ce cadre, il est évident que l’harmonisation sociale préconisée se traduirait par une régression sociale.


Le Gouvernement ne peut se considérer quitte.

Il doit réécrire sa copie!


Dans  le cadre  des débats ouverts  par  le gouvernement,  la  CGT  a fait une
proposition complète  qui allie efficacité  pour un meilleur service public  et un
financement pérenne du système ferroviaire en améliorant les conditions sociales et de travail des cheminots. Ce projet, conforme à la réglementation en vigueur, est basé sur le travail collectif et mutualisé de tous les cheminots avec comme finalité, faire du Service Public SNCF (fret et voyageurs) une réponse aux besoins des populations.


La CGT exige que le Gouvernement et la direction de la SNCF mettent en oeuvre des choix permettant de développer le service public ferroviaire et d’améliorer les conditions sociales des cheminots (emploi à statut, salaires, conditions de travail, fret…)
 

 

C’est ce qu’exprimeront les cheminots le 13 juin par la grève,
à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales.
 


Communiqué de presse de la Férération CGT des cheminots

Montreuil, le 29 mai 2013

 

 

 

 

  communiqué cgt réforme ferroviaire communiqué cgt réforme ferroviaire

 

 

 

 

 

COMMUNIQUE
FEDERATIONS SYNDICALES DE CHEMINOTS
CGT - UNSA - SUD-Rail – CFDT

 

 

Les cheminots doivent se faire entendre le 13 juin !

Pour le service public et l’entreprise publique intégrée
 

 

Alors que le contexte actuel marqué du sceau de l’austérité frappe durement les salariés, les cheminots de la SNCF connaissent eux aussi des attaques sans précédent sur leurs conditions sociales et ce au moment où le Gouvernement envisage une réforme du système ferroviaire dont les premières recommandations contenues dans les rapports de Mrs BIANCO et AUXIETTE suscitent d’ores et déjà colère et inquiétude.
 

 

Ces rapports ne garantissent en rien l’unicité ni l’intégrité du système, pas plus que les promesses de pérenniser notre statut et notre régime spécial de retraite et de prévoyance. Le financement et le traitement de la dette du système ferroviaire reposeraient essentiellement sur la productivité et des efforts supplémentaires demandés aux agents de la SNCF et de RFF.
 

 

L’hyper régionalisation dans le rapport Auxiette constituerait une fragmentation du réseau, la séparation accrue entre transport voyageurs TER et grandes lignes avec un risque de déclassement pour les trains nationaux Corail inter-cités en trains interrégionaux, voire en circulation routière. Il appartient donc au Gouvernement et aux parlementaires de prendre en compte nos propositions et de construire un projet de loi répondant aux besoins de la Nation et des usagers à partir d’une entreprise ferroviaire publique intégrée, la SNCF, seule capable de répondre aux enjeux de sécurité, d’aménagement du territoire et d’égalité de traitement.

 

  • Un statut social et une réglementation du travail d’un haut niveau pour garantir la sécurité des circulations

Sur le plan social, l’ouverture à la concurrence est présentée comme inéluctable alors que seules des décisions politiques pourraient nous amener vers une telle orientation.
Dans ce cadre, il est évident que l’harmonisation sociale préconisée se traduirait par une régression socialesouhaitée par les technocrates libéraux de la Commission des transports européens.  La direction de la SNCF, qui s’est inscrite dans cette perspective, doit cesser d’affaiblir le statut et les réglementations du travail (RH0077).

Ces règles statutaires de la SNCF permettent de répondre aux contraintes du service public, elles garantissent un haut niveau de sécurité des personnes et des circulations ainsi que de la qualité de la production.

 

  • Pour l’emploi à statut et l’amélioration des conditions de travail

La Direction de la SNCF doit revoir sa politique d’emploi et mettre un terme aux suppressions au moment où le CA de la SNCF vient d’être informé d’une révision budgétaire prévoyant, entre autres, la suppression de 750 emplois supplémentaires en 2013 !
Nous exigeons l’augmentation des effectifs au cadre permanent ainsi qu’un moratoire sur l’ensemble des réorganisations et restructurations qui dégradent l’organisation de la production et les conditions de travail des cheminots.
Dans ce cadre, la recrudescence des problèmes de sûreté appelle d’autres moyens que les incantations médiatiques du Président de la SNCF avec entre autres des actions pérennes permettant la ré-humanisation effective des gares et des trains.

 

  •   Pour des augmentations générales des salaires et pensions !

Les cheminots subissent une dégradation sans précédent de leur pouvoir d’achat qui nécessite des mesures significatives d’augmentations générales permettant une revalorisation de l’ensemble des salaires ainsi qu’une prise en compte de la situation du niveau des pensions de retraite qui ne cesse de se dégrader depuis la fin de la péréquation sur les salaires.

 

  •   Pour le Fret ferroviaire, un changement de cap !

Enfin, à partir du rapport d’expertise et des préconisations de la commission économique du CCE SNCF consécutifs au droit d’alerte économique sur la situation du Fret, déposé par l’ensemble des élus, les cheminots doivent obtenir des perspectives réelles de relance de l’activité à partir d’une révision des politiques publiques et de la stratégie mis en oeuvre par les Directions Fret SNCF successives qui démontrent au quotidien leur caractère inefficace d’un point économique, social et environnemental.


Cela passe aussi par le retour à une production mutualisée, par la fin du pilotage par activité et la création d’établissement multi activité articulé autour des métiers dans les territoires.

 

Emploi, Conditions de travail, Salaire, Statut, Fret,
Réforme du système ferroviaire, Avenir du service public SNCF,…
 

 

Le Gouvernement et la Direction refusent d’entendre les exigences des cheminots et poursuivent leur logique du « tout business » au mépris du Service Public SNCF et des conditions sociales des cheminots.
Par conséquent, l’intervention des cheminots est indispensable et urgente pour permettre par le rapport de force d’imposer d’autres choix !
Les fédérations syndicales de cheminots CGT, UNSA, SUD-Rail, CFDT ont déposé un préavis de grève national unitaire couvrant la période de travail du mercredi 12 juin 2013 à 19h00 au vendredi 14 juin à 8h00 couvrant l’ensemble du personnel pour exiger des réponses à leurs revendications !
 

 

Ensemble, faisons-nous entendre !

 

 

communiqué unitaire 13 juin 2013 v3

 

communiqué unitaire 13 juin 2013

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1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 08:24

LE PS, UN PARTI DE GAUCHE ? 
UN CONTE POUR BISOUNOURS

Céline Brulin, responsable de la Fédération PCF de Seine-Maritime, conseillère régionale,  dans une tribune libre de Paris-Normandie dénonce la politique des socialistes au pouvoir qui tourne le dos « au progrès social » et votent de « nouvelles attaques contre le code du travail », politique qui génère « déception et colère ». 
Elle condamne, à juste raison, le refus de la loi d’amnistie « des syndicalistes abusivement condamnés, criminalisés même, sous l’ère Sarkozy ».
Jusque là, tout va bien .
Mais plus loin ça ne va plus : elle fait appel à « toute la gauche » en y incluant le PS …  et appelle à une souveraineté populaire qu’elle oppose à la souveraineté nationale

En finir avec ces illusions sur la « gauche »

Le PS : A « gauche » dans les mots dans l’opposition,
Puis, au pouvoir,  main dans la main avec la droite!
La dirigeante du PCF souligne l’ « incohérence avec le vote exprimé par la majorité de gauche du Sénat » avant … les élections présidentielles et législatives.  Idem à propos de l’interdiction des « licenciements boursiers et les suppressions d’emploi abusives », votée début 2012 au Sénat puis rejetée par ces mêmes socialistes aujourd’hui. Evidemment : la majorité du Sénat et l’Assemblée nationale n'est pas  à « gauche » puisque les socialistes majoritaires  ne cessent de voter des lois contre les salariés et refusent de nationaliser les entreprises que les multinationales sont en train de brader ?

Un conte pour bisounours : l’ inflexion sociale du capitalisme
Si le PS compte dans ses rangs des hommes et des femmes sincèrement attachés à une transformation sociale de la société, lui-même en a depuis longtemps abandonné même l’idée. Toutes les exhortations pour le « faire revenir à gauche » ou pour faire « réussir la gauche » au gouvernement aujourd’hui sont vaines et dangereuses.  Son histoire et sa raison d’être sont d’accompagner le capitalisme en créant l’illusion d’une possible inflexion sociale de celui-ci… F.Hollande a mis ses pieds dans les chaussures de Sarkozy et continue  la même politique en France, en Afrique et au Moyen-Orient. Il  reste dans l’OTAN.

Le PS a choisi l’ «économie de marché » et la loi des multinationales
Il a signé tous les traités européens.  Il a trahi les électeurs en votant le traité de Lisbonne alors que son jumeau, le traité constitutionnel, avait été rejeté par une majorité de Français.  Il accepte toutes les directives européennes parce qu’il y adhère.  Voilà pourquoi il est si sensible aux diktats du Medef, a voté l’ANI et se félicite des accords Renault-Ghosn.  Voilà pourquoi il s’apprête à obéir aux recommandations de l’UE concernant les retraites, et la flexibilisation de l’emploi que Bruxelles juge encore insuffisante.

Cessons donc d’employer le mot « gauche » à propos du PS.  
C’est inapproprié et cela crée des illusions chez les travailleurs.  Cela entretient la confusion entre le mouvement communiste et le social-libéralisme.  Le trouble est ainsi jeté chez les électeurs qui choisissent parfois, pour « battre la droite », le candidat socialiste contre le candidat communiste.  C’est comme cela, par exemple qu’une quasi inconnue, Catherine Le Troallic, estampillée PS, a battu Jean-Paul Lecoq, député communiste, dans la  8ème circonscription de Seine-Maritime. Cette dernière s’est empressée de voter sans états d’âme toutes les lois concoctées contre les travailleurs par le gouvernement socialiste.  Mais au-delà de ces considérations électoralistes, le plus grave est que les salariés sont aujourd’hui désespérés et ne se mobilisent pas en assez grand nombre contre les mesures anti-sociales votées par les députés qu’ils ont élus.  Le pire est qu’ils en viennent à se détourner de la politique et ne voient aucune issue à la crise capitaliste qu’on leur fait payer.  Pourquoi imaginer une issue puisque les socialistes et la droite leur répètent qu’il n’y a pas d’autres voies?  Et que le PCF leur a laissé croire qu’on pouvait « réussir à gauche » avec ce PS pro-atlantliste, pro-européen et social-libéral ?



Parler clairement de souveraineté populaire et nationale

Souveraineté nationale et nationalisations
Céline Brulin nous explique qu’il faut aller  «  vers une affirmation de la puissance publique pour reprendre la main sur les secteurs stratégiques ».
Elle appelle à « arrêter de donner la priorité à la recherche de « rentabilité » pour les actionnaires sous couvert de « compétitivité ».

Si cela signifie qu’il faut nationaliser les secteurs stratégiques, nous sommes d’accord.  Mais pourquoi ne pas l’écrire clairement ?  C’est que le PCF et le Front de gauche parlent plus volontiers de pôles publics que de nationalisations.  Or les pôles publics laissent une part au privé. 
Et là où est le privé il y a recherche de profits, ce qui contredit une gestion nationale et sociale de nos secteurs stratégiques.  Là où est la propriété, là est le pouvoir.  Les multinationales ne doivent plus garder une once de pouvoir dans les orientations économiques et politiques de la France.  Voilà pourquoi les nationalisations sont nécessaires.  
Cela permettra que s’exerce doublement le pouvoir que les citoyens délèguent à l’Etat par l’intermédiaire de leurs députés ( souveraineté nationale) et le pouvoir des travailleurs (souveraineté populaire) dans la gestion des secteurs clés de notre économie, qu’il s’agisse de la production ou des services publics.  C’est sur cette base que pourront s’envisager des recherches de coopérations et d’échanges internationaux mutuellement avantageux, non seulement en Europe mais aussi avec le reste du monde, et notamment avec les pays du bassin méditerranéen.

Souveraineté nationale et souveraineté populaire
C.Brulin souhaite aussi « une nouvelle souveraineté populaire pour sortir de la soumission à la commission européenne ou au FMI ». Et elle semble exclure la souveraineté nationale, expression qu'elle veille à ne pas employer.
Qu’est-ce que cette « nouvelle souveraineté populaire  » ?  L’expression est floue.  Sans le dire, ou à son insu, C.Brulin l’oppose à souveraineté nationale car elle suppose qu’elle s’exercerait au niveau de l’Europe ( «  sortir de la soumission à la commission européenne » ), voire mondialement ( «  ou au FMI » ).  A aucun moment elle ne revendique l’indépendance nationale ou la souveraineté nationale face à Bruxelles ou au FMI.  Et elle n’explique nullement comment s’exercerait cette nouvelle souveraineté.  Faudrait-il refuser l’autorité européenne ?  Quelle stratégie est adoptée à l’égard de la politique européenne ? Aucune réponse claire à cette question.
Sous prétexte que le FN emploie les mots nation et national, voilà que le PCF ne s’y réfère plus. Les résistants ouvriers, les communistes ont pourtant su les défendre au moment où ils participaient à l’élaboration du programme du Conseil national de la résistance.  Aujourd’hui encore la résistance face à la mondialisation capitaliste se conjugue avec la lutte contre l’effacement national.  La citoyenneté se forge   avec l’héritage des luttes, Révolution française, Front populaire, Programme du CNR, luttes anti-coloniales, Mai 68…      Et c’est dans le cadre national que se développent les luttes le plus facilement parce que nous avons quelque chose à défendre en commun, nos acquis nationaux, et parce que nous avons une culture syndicale et politique commune.

Indépendance nationale et transformation sociale
Voilà pourquoi la défense de la Nation, de l’indépendance nationale va de pair avec la transformation sociale dans notre pays.  Faire reculer les transformations sociales à l’horizon européen, ou à l’horizon mondial, c’est faire reculer les espoirs de changements pour les travailleurs.  Se donner pour seul horizon l’UE, c’est refuser de mettre le socialisme à l’ordre du jour.  Il faudra bien commencer la révolution quelque part.  Commençons par y travailler là où nous sommes, c’est-à-dire en France.  Et pour cela battons-nous jalousement pour notre indépendance, pour qu’aucune autre puissance que le pouvoir populaire et national  ne vienne nous dicter sa loi.

 

Action Communiste

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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 13:30

TEXTE REPRIS SUR
BANDIERA ROSSA 

Vu sur Faire vivre le PCF et canempechepasnicolas ...

 

Une citation éclairante de Margaret Thatcher

 

 

mercredi 22 mai

Pour ceux qui douteraient encore du contenu de classe de la lutte contre le tout-anglais impérial...

 

Peillon-Fioraso — la gauche au service de la langue de la droite d’affaires :


Margaret Thatcher donne l'explication:

"Au XXIème siècle, le pouvoir dominant est l’Amérique, le langage dominant est l’anglais, le modèle économique dominant est le capitalisme anglo-saxon..."

 

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 08:43

Une intervention que les membres du PCF ne doivent pas ignorer ou passer sous silence !  Les militants d'Action communiste espèrent qu'elle fera débat.  Paru dans Réveil communiste et repris par El Diablo.

Ne laissons pas le terrain libre au Front National sur l’Union Européenne et l’Euro !

Intervention de Caroline Andréani au Conseil National du PCF le 25 mai 2013:

 

La crise profonde que vivent plusieurs pays de l’Union européenne a des conséquences dramatiques pour les peuples. Chômage de masse, baisse des salaires, baisse des retraites et des pensions, recul des soins de santé, augmentation du nombre des suicides, recul de l’espérance de vie, émigration d’une partie de la jeunesse, etc.

 

 

La crise n’est pas au même degré partout, mais elle n’épargnera pas la France. Avec la signature du TSCG, l’austérité voulue par l’UE sera appliquée par Hollande et Ayrault.

 

 

L’aggravation de la situation en France est prévisible, notamment avec la mise sous coupe réglée des budgets des collectivités territoriales, collectivités qui jusque-là jouaient le rôle d’amortisseur pour la fraction la plus précaire de la population.

 

 

La cause de cette situation est parfaitement identifiée : c’est la construction européenne. Dans son rapport, Gilles Garnier nous dit que l’échec de l’Union européenne est dû au fait que la construction s’est faite sans les peuples. J’ai une divergence d’appréciation majeure : elle s’est surtout faite contre les peuples.

 

 

La finalité de l’Union européenne, dès le départ, ce ne sont pas les peuples mais le marché. Crée un immense marché financier et économique, sans contrainte ni limite, en détruisant les acquis sociaux et les services publics qui constituent un frein, voilà la finalité de l’Union européenne depuis le départ.

 

 

Qui plus est, on nous fait miroiter des contre-pouvoirs qui n’existent pas. Les peuples sont totalement dépossédés des choix et des décisions : le Parlement européen, dominé par les conservateurs et les libéraux, n’est pas une instance décisionnelle puisque les véritables décisions sont prises par la Commission européenne.

 

 

Quel problème se pose alors au Parti communiste à un an des élections européennes ? Nous nous sommes bercés d’illusions, et nous avons bercé d’illusions nos électeurs en affichant la perspective d’une « Europe sociale » que jamais nous ne serons en mesure de construire. Et la proposition de nos économistes de réorienter économiquement l’Union européenne n’est qu’une version économiste de l’illusion de « Europe sociale ».

 

 

Ne nions pas les effets positifs de la période : on constate un infléchissement dans notre discours sur l’Union européenne. Ses méfaits, jusque-là minimisés, sont aujourd’hui identifiés et dénoncés. Mais nous réaffirmons à chaque fois qu’il n’y a point de salut en dehors de l’Union européenne. C’est un véritable blocage idéologique dans lequel nous nous enfermons, alors que la période va nous forcer à produire une autre analyse ou à rester définitivement en dehors du coup.

 

 

Ce faisant, nous laissons le terrain libre à l’extrême droite. Je suis ulcérée d’entendre dans l’enceinte du Conseil national que critiquer l’Union européenne, le rôle de l’Allemagne, ou évoquer la sortie de l’euro ou de l’UE sont des thématiques de l’extrême droite. Je suis pour la sortie de l’euro et de l’Union Européenne, et je ne pense pas que cela fasse de moi ou de tous ceux qui partagent ces convictions des adeptes de l’extrême droite. Oskar Lafontaine, qui vient de publier une tribune dans la presse allemande sur la nécessaire sortie de l’euro, apprécierait.

 

 

Avec ce type de raisonnement, non seulement nous nous interdisons de réfléchir, mais nous bloquons l’énoncé de toute perspective politique. Que croyons-nous ? 60 % des Français sont hostiles à l’UE : ils ne sont pas tous d’extrême droite et ils attendent un discours à gauche qui ne soit pas celui du renoncement face aux marchés financiers. Allons-nous passer à côté de cette aspiration politique ?

 

 

Pour conclure, je dirais que nous ne devons pas, nous communistes, sous-estimer le rôle du peuple. Notre peuple souffre de la construction européenne. Il identifie clairement les principaux responsables. Et il peut se mettre demain en marche pour rejeter ce carcan. Cela s’est vu à d’autres périodes dans l’histoire. Il serait malvenu que les communistes soient incapables de comprendre une telle situation.

 

 

Nous devons aujourd’hui réfléchir collectivement. Nous sommes à la veille d’un séisme politique et économique qui peut tout balayer sur son passage. La remise en question de la construction européenne va s’imposer à nous et elle ne doit pas être la chasse-gardée de l’extrême droite : nous avons une véritable responsabilité par rapport à cela.

 

 

Réfléchissons ensemble, déconstruisons le carcan idéologique dans lequel nous évoluons et ayons une analyse saine de la situation afin de dégager des perspectives politiques sur la question de l’Union européenne.

 

Source : Réveil Communiste

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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 09:04

act-of-kill.jpgLe massacre des communistes indonésiens de 1965 : retour sur un des plus grands crimes contre l'Humanité du XX ème siècle

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

L'idéologie dominante ne se contente pas de ré-écrire l'histoire, elle pratique la mémoire sélective. A côté des crimes qu'elle commémore, ceux attribués aux forces communistes et progressistes, il y a ceux qu'elle passe sous silence, tente d'oublier.

 

La sortie dans les salles françaises du banalement sordide « The act of Killing » nous rappelle un des plus grands massacres du XX ème siècle, absents de nos manuels scolaires, de la scène médiatique, du débat historique : le massacre de masse des communistes indonésiens, en 1965.

 

Les cadavres remontent désormais à la surface, en Indonésie même, où toute référence aux « événements de 1965 » était proscrite sous le dictateur Suharto et encore largement tue.

 

Un rapport de la Commission indonésienne des droits de l'Homme (Komnas-HAM) a reconnu en 2012 pour la première fois le « crime contre l'humanité » qu'a constituée la répression anti-communiste de 1965.

 

En l'absence d'enquête internationale, de nature judiciaire ou historique, les chiffres exacts restent inconnus. Si les estimations ne descendent pas en-dessous de 500 000 morts, la fourchette actuelle – reprise dans The Act of Killing– serait de 1 à 3 millions de victimes.

 

Le massacre s'intégrait dans un coup d’État de Suharto visant à liquider le PC indonésien (PKI), avec le soutien bienveillant des États-Unis déterminés à éliminer une « menace rouge » qui, après la Chine et le Vietnam, risquait de faire tomber un des États les plus peuplés du monde.

 

Le premier parti communiste du tiers-monde et l'alliance anti-impérialiste de Soekarno

 

L'Indonésie d'après-guerre est associée à la figure de Soekarno, dont l’œuvre est résumée dans les cinq principes (Pancasila) qui posent comme fondement un nationalisme unitaire, lui-même inscrit dans une perspective internationaliste, teinté de « socialisme » et de tolérance religieuse.

 

Dans un État constitué de six grandes religions, 300 dialectes, 17 000 îles et 100 millions d'habitants, Soekarno se posait comme l'arbitre entre les forces sociales et politiques antagonistes, le garant de l' « unité nationale ».

 

Sa politique du front national, le « NASAKOM », consiste en une direction par le Parti national indonésien (nas) d'un mouvement unitaire avec d'un côté les groupements religieux conservateurs (agama), de l'autre les communistes indonésiens (kom).

 

La ligne du PKI était de constituer un « front populaire national » en vue de fonder une nation indépendante de l'impérialisme, une démocratie avancée sociale qui constituerait une étape vers le socialisme. Ce qui était pour Soekarno un but était pour le PKI une période transitoire.

 

Dans cette politique d'alliances, les communistes connurent une irrésistible ascension : le PKI avait obtenu 16% des voix aux élections de 1955 mais en 1965, le PKI comptait 3,5 millions d'adhérents.

 

Ses organisations de masse rassemblaient plus de 20 millions de sympathisants, soit un cinquième de la population indonésienne en 1965.

 

Le syndicat de classe SOBSI contribuait à mener la lutte de classe externe contre les vestiges de l'impérialisme néerlandais et britanniques, interne contre les éléments petit-bourgeois de l'alliance nationale, et la vieille classe dominante « nationale », celle des propriétaires terriens islamiques.

 

Puissant chez les travailleurs du pétrole, du caoutchouc ainsi que chez les petits paysans de Java et Sumatra,le PKI et ses organisations de masse donnent une perspective aux luttes : réforme agraire pour les paysans, nationalisation des ressources nationales.

 

Le massacre replacé dans un contexte international : la main de l'impérialisme

 

Après la chute de la Chine et l'enlisement au Vietnam, la montée du communisme indonésien inquiétait l'impérialisme américain, craignant tant la radicalisation du nationalisme anti-impérialiste de Soekarno qu'une révolution communiste.

 

Dans un premier temps, les Etats-unis vont apporter un soutien à tous les opposants de la « révolution nationale », finançant notamment le Parti socialiste (PSI), farouchement anti-communiste, et le parti islamiste Masyumi.

 

En 1958, la CIA offre les bases logistiques et militaires d'une rébellion armée à Sumatra, riche en pétrole. Le « gouvernement révolutionnaire » indonésien, sans base populaire, appuyé par les États-Unis et par les Partis socialistes et islamistes est défait en quelques mois par l'armée indonésienne.

 

Les Etats-unis changent de stratégie. L'armée constituant le seul rempart contre le communisme, ils lui apportent une aide de 65 millions de $ entre 1959 et 1965. Conscient de la manœuvre, Soekarno avait apostrophé l'ambassadeur américain : « Allez en enfer avec votre aide ! ».

 

Pour les services secrets américains et britanniques, il s'agissait de favoriser la faction « de droite », anti-Soekarno et pro-impérialiste, conduite d'abord par Nasrution puis par Suwarto, lui-même formé par les Etats-unis, face à la faction dominante « centriste », dirigé par Yani, pro-Soekarno.

 

Le prétexte à la vague sanguinaire contre-révolutionnaire survient le 30 septembre 1965 : un coup de force d'un quarteron de colonels qui proclame un « gouvernement révolutionnaire » après avoir exécuté six membres de l'Etat-major de la faction « centriste » de l'armée, dont le général Yani.

 

Suharto, en charge des troupes de réserves nationales (KOSTRAD), prend le contrôle de Djakarta, au nom du maintien du régime de Soekarno. En attribuant le putsch aux communistes, il déclenche « le plus grand massacre du XX ème siècle » selon les termes même d'un rapport de la CIA de 1968.

 

L'implication de la CIA, de l'ambassade américaine mais aussi des services britanniques ne fait aucun doute. Sans archives complètes américaines et indonésiennes, seule l'ampleur de la collaboration est encore à préciser.

 

Parmi les certitudes, ce sont les Etats-unis qui contribuent à former les officiers indonésiens, dans l’École des officiers de l'armée indonésienne à Bandoeng (SESKOAD), à la « guerre contre-insurrectionnelle » (territorial warfare).

 

De 1958 à 1965, la SESKOAD va former les différents échelons de l'armée pour lutter contre toute « insurrection » communiste, jusqu'à former les embryons de milices locales dans les quartiers et villages. Elles furent au cœur de la terreur de 1965.

 

La CIA va aussi jouer un rôle capital en élaborant la propagande anti-communiste des putschistes : non seulement faire circuler des faux sur les atrocités commises par les communistes mais surtout attiser les haines raciales (contre les Chinois) et religieuses (contre les athées).

 

L'ambassade et les services secrets auraient même rendu une liste de 5 000 cadres, à tous les niveaux, du PKI à l'armée indonésienne, facilitant ainsi sa traque et la décapitation du parti.

 

Alors que la répression faisait rage et que les journaux occidentaux étaient contraints, en les minimisant, de faire état du carnage, les ambassades et chancelleries occidentales maintenaient un silence officiel tout en louant en coulisses l'efficacité de la liquidation du PKI.

 

Le fruit du crime : 35 ans de dictature obscurantiste au service des multi-nationales américaines

 

Le bilan comptable de la répression ne peut rendre compte de la barbarie des actes : exécutions sommaires par balles ou décapitation, rivières jonchées de cadavres, déportation dans des camps, viols puis prostitution forcée, ce que reconnaît le rapport de 2012 de la Commission indonésienne des droits de l'Homme.

 

Pour les services secrets américains, le succès de la liquidation du mouvement révolutionnaire en Indonésienne fut une source d'inspiration pour les opérations ultérieures : de l'opération Phoenix au Viet-Nam jusqu'aux coups d'Etat et dictatures latino-américaines, Pinochet en tête.

 

Le déroulé de la répression est révélateur :

 

D'une part, le rôle d'impulsion de l'Armée, financée et formée par les États-Unis, comme en Amérique latine : c'est elle qui a lancé la « Terreur », identifiant et listant les ennemis, donnant le mot d'ordre de « Sikat » (liquidation, nettoyage) et surtout armant, formant et encadrant les milices.

 

Car l'essentiel des massacres revient à des milices civiles issues des partis religieux : NU (Nahdaltul Ulama) – avec sa branche de jeunesse fanatisée, l'ANSOR – et Muhammadiyah, deux organisations islamistes de masse, ancrés dans les communautés rurales, appelant à un djihad anti-communiste.

 

Ce rôle de bras armé joué par les islamistes ne doit pas occulter l'implication massive des autres forces religieuses :

 

hindous à Bali, pour la défense du système de caste et contre les influences chinoises ; chrétiennes à Java où les forces catholiques ont participé notamment à la formation du KAMI (Forum d'action étudiant), mouvement étudiant qui participa à l'épuration des communistes.

 

Il ne doit pas non plus masquer l'antagonisme social qui en est à l'origine. Loin d'être tous athées, les sympathisants communistes étaient souvent eux-mêmes musulmans, notamment dans les régions rurales javanaises.

 

L'antagonisme pendant la crise de 1965 s'est structuré entre santri, musulmans fondamentalistes, proches des propriétaires terriens, colonne vertébrale des milices islamistes ; et abangan, forme religieuse syncrétique, tolérante, ancrée dans les masses rurales sympathisantes du PKI.

 

L'évocation du motif religieux fut avant tout un puissant facteur de mobilisation pour les propriétaires terriens inquiets par la progression communiste, ainsi que pour une armée soucieuse de faire main basse sur la manne pétrolière.

 

L'hypocrisie américaine : double discours sur la lutte contre l'islamisme et pour la démocratie

 

L'hypocrisie américaine du discours de la lutte contre l'islamisme ne fait guère illusion. En Indonésie, comme en Afghanistan, au Yémen hier, comme en Syrie et en Libye aujourd'hui : islamisme, élites économiques conservatrices et impérialisme occidental font bon ménage.

 

Hypocrisie américaine du discours sur la « démocratie » capitaliste contre la « dictature » communiste. Pendant plus de trente ans, l' « Ordre nouveau » de Suharto a livré tous les échelons de pouvoir à l'armée dans sa « double fonction » de stabilisation politique et économique.

 

Les organisations islamistes, coordonnées par l’État dans le cadre du Conseil des Oulémas (MUI), encadraient les masses rurales.

 

Aujourd'hui encore, NU et Muhammadiyah sont deux des organisations islamistes les plus puissantes du monde,avec le réseau de madrasa (écoles coraniques), d'associations de charité, elles rassemblent plus de 60 millions de membres.

 

Dans ce schéma, comparable à l’Égypte de Moubarak (y compris dans le rapport aux Frères musulmans), Suharto a organisé la « dépolitisation des masses », diamétralement opposée à la « mobilisation populaire » qui fondait l'action de Soekarno et du PKI.

 

Pour Suharto, les « masses flottantes » devaient être encadrées par des organisations de masse, tel le syndicat unique FBSI, chargées de la collaboration de classe dans un système corporatiste, semblable au régime fasciste.

 

Dans ses 32 années de règne, les répressions sanglantes furent la marque de fabrique de Suharto. Pour ne citer que les cas les plus barbares, la répression du mouvement de libération du Timor oriental et celui de Papouasie occidentale firent au moins 300 000 morts.

 

L’enthousiasme des observateurs occidentaux n'eut pas de limites pour le miracle du « dragon indonésien ».

 

Suharto, comme Pinochet au Chili avec l' « Ecole de Chicago », fut prompt à mettre en place les recettes libérales de la « mafia de Berkeley » : austérité budgétaire, suppression des aides sociales (remplacées par la charité islamique), privatisations et fiscalité attractive pour les entreprises.

 

Gonflée par la manne pétrolière après 1973, les subsides du FMI et de la Banque mondiale, le « miracle indonésien » a profité aux multi-nationales, telles Shell ou BP dans le pétrole, ou encore Nike et Adidas dans le textile, ainsi qu'à une mince oligarchie corrompue.

 

En dépit de trois décennies de croissance économique, l'Indonésie compte encore 120 millions de pauvres, la moitié de la population vivant avec moins de 2 $ par jour, selon les chiffres de la Banque mondiale, 200 millions vivant avec moins de 4 $ par jour.

 

L'enrichissement spectaculaire d'une minorité contraste avec la paupérisation de la majorité. L'Indonésie est actuellement le pays où le nombre de millionnaires croît le plus vite: ils seront 100 000 en 2015, concentrant 500 milliards de $, les deux-tiers de la richesse du pays.

 

A l'heure actuelle, les 40 individus les plus riches d'Indonésie concentrent autant de richesses que 60 millions d'Indonésiens.

 

L'exemple indonésien met non seulement à jour l'hypocrisie des tentants de l'ordre capitaliste mais aussi ce à quoi conduit cette forme extrême de liquidation d'un Parti communiste de masse : dépendance nationale et paupérisation générale.

 

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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 08:14

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Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



La pression s'intensifie au cœur de l'Union européenne contre la seule alternative réelle à la crise capitaliste, celle portée par les Partis communistes. Interdits dans les pays baltes, menacé en République tchèque, désormais c'est en Hongrie que le Parti communiste est attaqué violemment par le régime fascisant de Viktor Orban.



Nous publions ci-dessous le communiqué de nos camarades communistes hongrois.



Chers camarades,



Le Parti communiste ouvrier hongrois a organisé son 25 ème Congrès extraordinaire, le 11 mai 2013, à Budapest.



Nous avons changé le nom du parti. Notre parti s'appellera à l'avenir Parti ouvrier hongrois.



Le changement de nom de notre parti n'est révélateur d'aucun changement politique ou idéologique. Nous voulons continuer notre combat contre le capitalisme publiquement, plutôt que d'être forcé d'entrer dans l'illégalité. Voilà pourquoi le congrès a modifié le nom du parti afin de s'enregistrer comme Parti ouvrier hongrois.



Bien que notre nom change, nos principes ne changent pas. Nous restons un parti marxiste-léniniste, communiste luttant contre le capitalisme.



Camarades,



Nous avons été contraints d'organiser ce congrès car le gouvernement hongrois a lancé une nouvelle attaque, très grave, contre le parti. Le 19 novembre dernier, le parlement a adopté un nouveau statut interdisant le recours public à des noms liés aux « régimes autoritaires du 20 ème siècle ».



La loi est entrée en vigueur ce 1 er janvier. Selon la constitution hongroise et la ligne du gouvernement actuel, ces « régimes autoritaires » comprennent la dictature fasciste menée par Ferenc Szalasi, qui a duré d'octobre 1944 à avril 1945, et tous les gouvernements liés à la construction socialiste de 1948 à 1990. Et non, vous pouvez le noter, la dictature de Miklos Horthy, de 1919 à 1944.



Ainsi, aucun parti politique, média, aucune association, rue, place ne peut inclure le « nom de personnes qui ont joué un rôle important dans la fondation, le développement ou la consolidation de régimes politiques autoritaires du 20 ème siècle, ou de mots et d'expressions ou de noms d'organisations directement liés aux régimes politiques autoritaires du 20 ème siècle ».



Cela signifie que 43 rue Lénine, 36 rues Karl Marx et six rues de l'Etoile rouge ont du être renommées. Ce sera aussi le cas de 44 rues de la Libération – à l'origine nommées ainsi pour fêter la libération de la Hongrie du fascisme hitlérien – et 53 rues Endre Sagvari nommées ainsi en l'honneur du plus célèbre des martyrs anti-fascistes, tué en 1944 par la police fasciste. Son nom ne doit plus être prononcé. Tout comme ceux des rues de l'Armée populaire, du Front populaire et de la République populaire, qui vont disparaître. La célèbre place de Moscou à Budapest a récemment été renommée.



De fait, le recours public à des mots et des concepts tels que « communiste », « socialiste », « libération » et bien d'autres sont devenus illégaux.



Pourquoi les forces pro-capitalistes attaquent-elles notre parti ? Car la Hongrie est en crise. On compte officiellement près de 500 000 chômeurs – un peu plus de 11% de la main d’œuvre. Approximativement le même nombre de jeunes travailleurs dans les autres pays de l'UE, en particulier en Grande-Bretagne, en Autriche et en Allemagne, car ils ne peuvent pas trouver un emploi en Hongrie. Malgré cela, le taux de chômage chez les jeunes de moins de 25 ans s'élève en Hongrie à plus de 28%.



Le gouvernement Fidesz (Union civique) mené par le Premier ministre Viktor Orban est au fait de ces éléments, quand ils parlent de « miracle hongrois ». La réalité, c'est que beaucoup de Hongrois vivent plus mal que jamais.



Les forces pro-capitaliste en Hongrie savent très bien que notre parti propose une réelle alternative au chômage de masse, à la pauvreté et à l'oppression coloniale de la Hongroie par les multi-nationales.



De plus en plus de personnes se réveillent et réalisent que ce ne sont pas seulement les gouvernements capitalistes qui sont responsables de leur sort. C'est le système capitaliste dans son ensemble qui ne fonctionne pas – au moins pour eux. Ils apprécient également le fait que les communistes hongrois se trouvent au côté des travailleurs. Notre parti a accumulé un considérable capital moral dans notre société.



Chers camarades,



Merci de votre solidarité dans notre lutte. Informez, nous vous en prions, vos adhérents de la situation hongroise et dites-leur qu'ils peuvent compter aussi sur les communistes hongrois à l'avenir.



Salutations fraternelles

Gyula Thürmer

Président du Parti communiste ouvrier hongrois

 

Lu sur Solidarité internationale PCF

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 13:52

 

Affaire Andrieux : L’argent ne fait pas tout

mercredi 22 mai 2013
par  Rouge Vif 13
popularité : 100%

Suite aux condamnations de la députée Andrieux de ce jour (1 an ferme, 2 avec sursis, 5 ans d’inéligibilité remboursement des sommes détournées), nous ne pouvions rester silencieux.

Rouge Vif 13 avait assisté en son temps à nombre de pratiques condamnables de la part de candidat-e-s locaux (du PS ou autres) en particulier dans les secteurs des quartiers Nord où nous présentions des candidats face à eux. . Nous avons à maintes reprises – et bien seuls - dénoncé le clientélisme devenu un sport local obligé pour celles et ceux qui se présentaient sous l’investiture de ce parti se réclamant du socialisme.

De nombreux témoignages d’électeurs locaux soumis à des pressions de toutes sortes et d’autres éléments en notre possession nous avaient conduits à dénoncer publiquement ces pratiques et à en faire même la question première lors de la dernière campagne des cantonales où nous déclarions : « quatre points dont le premier est clairement l’arrêt du clientélisme. Il y a le scandale des politiques du PS mais, en face, la droite fait pareil : je te donne un appartement, tu votes pour moi. Il faut arrêter avec ça parce que cela fausse complètement le débat et que le seul résultat c’est de faire passer tous ceux qui font de la politique pour des gens qui ne s’intéressent qu’au poste, visent les avantages et le pouvoir et pas du tout le bien du peuple. ». [1]

Il est à déplorer que nous étions alors, parmi les candidats déclarés à gauche, les seuls à dénoncer ces pratiques. Celles et ceux qui ne l’ont pas fait ont donné du grain à moudre à l’extrême droite adepte du « tous pourris » et ont fait douter, dans les quartiers populaires, de leur réelle volonté de « faire de la politique autrement ».

Ce sont ces mêmes comportements, ainsi que la politique proposée alors, qui nous avaient amenés à nous engager, au cas où nous aurions été élus, à ne pas entrer dans la majorité départementale et à ne pas voter pour M. Guérini.

Le Conseil Régional déclare aujourd’hui qu’il n’était au courant de rien : nous avons envie de lui dire qu’il est bien le seul.

Combattre le capitalisme, ses crises, le pouvoir de l’argent, passe par un programme. Cela passe aussi par une éthique et des candidatures désintéressées.

Aujourd’hui la justice, en condamnant la milliardaire qui croyait s’en sortir à bon compte grâce à des rétractations curieuses, fort opportunes et de dernière minute des protagonistes de l’affaire a été condamnée. C’est pour nous la preuve que, même dans ce pays où sévit un capitalisme décomplexé et sans scrupules, l’argent s’il a pris beaucoup trop de place, ne peut pas tout.
En revanche, si la justice est indépendante, elle peut beaucoup.

Rouges Vifs 13 le 22 mai 2013


[1] Rouge Midi 3 janvier 2011

 

Lu sur Rouge midi

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 18:14

 

Faire des Assises du Communisme ,

l’événement politique majeur

en France.

 

Par Jean LEVY

 

Si nous le voulons, si toutes les forces qui se réclament du communisme se rassemblent dans le cadre des Assises, nous aurons créé l’évènement.

Pourquoi ?

Depuis près de quinze ans, le PCF a perdu la grande la majorité de ses  adhérents. Et notre peuple, ses repères. Au sein du Parti, demeurent de nombreux militants qui se battent pour une orientation de lutte de classe. D’autres, au dehors,  ont ralliés des organisations,  groupes et collectifs animés par la même ambition : maintenir l’idée communiste.

Mais, il faut le reconnaître, les communistes sont en très grande majorité « dans la nature », dispersés, sans liens entre eux, privés d’espoir.

 

Cette situation permet au capital de régner sans partage. Avec la « fausse gauche » comme avec la vraie droite. Et depuis des décennies, la population voit son niveau de vie se réduire comme peau de chagrin. Ses droits acquis de haute lutte tout au long du dernier siècle sont battus en brèche, voire réduits à néant. L’indépendance de la France, la souveraineté de la nation  sont noyées dans les eaux saumâtres de l’Union européenne. La politique, conforme aux intérêts des milieux financiers et de la grande industrie, se décide à Bruxelles. Depuis plus de vingt ans, le Parlement a abdiqué ses droits. Et aujourd’hui, notre pays est sommé de s’aligner sur le modèle social allemand, qui ne connaît même pas de salaire minimum !

 

Face à cette situation, une force communiste doit naître et s’imposer comme le fer de lance de l’opposition populaire.

 

Certes, la division, l’éparpillement actuel des communistes ne permet pas d’avoir, dans l’immédiat,  l’objectif d’une organisation commune. Le souci de rassembler, y compris tous ceux qui se trouvent  « nulle part »,  exclut l’idée, qui dans le passé n’a pas fait recette,  d’un cartel d’organisations.

 

C’est pourquoi il faut rassembler dans la diversité.

 

D’abord, participer tous ensemble aux Assises du Communisme.

Si celles-ci permettent à tous ceux « qui se sentent communistes », organisés ou pas, dans le PCF et hors du PCF, de se rencontrer, de débattre de ce tout qui nous unit, pour lutter ensemble sur des objectifs communs :

 

le combat quotidien contre la dictature du capital,

l’indépendance de la France et la souveraineté de la nation, (ce qui implique  la sortie de l’Union européenne et de l’euro),

la construction d’une autre société où les moyens de production et d’échange seront propriété collective du peuple.

 

Si les Assises permettent aux communistes de se retrouver pour mener ensemble les actions quotidiennes pour de tels objectifs, alors ces Assises constitueront un évènement politique dans notre pays, et même l’évènement politique majeur de la France de ces dernières années.

 

A nous d’en assure le succès

 

Repris sur le site " canempechepasnicolas "

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 09:41
non-possiamo.jpg100 000 manifestants à Rome à l'appel de la FIOM, le syndicat des métallos, face à l' « union sacrée » politique et syndicale



Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



100 000 manifestants dans les rues de Rome ce samedi 18 mai ont répondu à l'appel lancé par le syndicat des métallurgistes, la FIOM sous le slogan : « Ca suffit, nous ne pouvons plus attendre ».



Face à l' « union nationale » entre la droite de Berlusconi et le centre-gauche démocrate, aux nouvelles réformes à venir contre le monde de travail, en collaboration avec l'UE, la réponse exprimée dans les rues de Rome ce samedi 18 mai a été massive



Et pourtant, aucune des trois principales formations syndicales CISL, UIL et surtout CGIL n'ont appelé à manifester laissant la seule FIOM, le syndicat des métallurgistes, lancer un appel à remettre au centre des priorités du pays le monde du travail.



La classe ouvrière, celle touchée par les restructurations, dans la sidérurgie comme à ILVA-Taranto, dans le pneu à Bridgestone-Bari, touchée par le chantage patronal à FIAT-Pomigliano, a répondu présent. Des dizaines de milliers de « tutte blu » (cols bleu) étaient dans les rues.



Après deux ans d' « austérité » imposée par le gouvernement non-élu de l'ex-commissaire européen Monti, le non moins europhile Enrico Letta prétend appliquer une « politique de relance ».



Relance, cela signifie de nouveaux cadeaux pour le capital :



on commence par la suppression d'une partie de la taxe foncière IMU pour satisfaire la base sociale berlusconienne, puis on attaque le programme de cadeaux aux plus riches avec une nouvelle contre-réforme de flexiblisation du travail, de nouvelles exonérations fiscales pour les entreprises.



Le manque à gagner, rien qu'avec la refonte de la taxe foncière, est estimé au moins à 5 milliards d'€. En continuant à creuser le déficit et la dette, le but est de justifier de nouvelles coupes budgétaires dans le secteur public.



La casse du système de Sécurité sociale est même à présager au vu des déclarations rassurantes de Letta sur l'extension de la protection sociale aux plus « démunis », le tout au prix d'une refonte du système.



Ambiguités et débats internes à la FIOM : une manifestation contre le gouvernement ?



La crise profonde du mouvement syndical en Italie peut être révélée par les positions hésitantes de son aile révolutionnaire, représentée par la FIOM.



landini_fiom.jpegLe secrétaire de la FIOM, Maurizio Landini, a insisté sur le fait que la « manifestation n'était pas contre le gouvernement », le but étant de peser sur le gouvernement pour le forcer à adopter des mesures pour l'emploi.



Le mot d'ordre « Nous ne pouvons plus attendre » de la FIOM répondait au discours de Letta devant la Chambre des députés : « Les politiques en faveur de la relance ne peuvent plus attendre ».



Parmi les propositions de Landini, pas de plan de bataille contre les mesures envisagées par Letta mais des propositions éclectiques : augmentation des salaires, interdiction des licenciements et taxation des revenus financiers, sans oublier revenu de citoyenneté et vote des étrangers.



L'ancien dirigeant de la FIOM, Giorgio Cremaschi, n'a pas épargné ses critiques contre le mot d'ordre de la FIOM, appelant d'une part à préparer la lutte contre les mesures du gouvernement, d'autre part à préparer l'alternative au gouvernement, enfin à rompre avec l'intégration européenne.



Collaboration des trois centrales syndicales : de l' « union sacrée » syndicale à l' « union sacrée » politique



Les débats internes à la FIOM sont pourtant bien loin de la position des trois principales centrales syndicales, et en particulier celle de la CGIL, héritière du syndicat de classe historiquement lié au Parti communiste italien.



La CGIL n'a pas appelé à manifester le 18 mai, lié de plus en plus organiquement au Parti démocrate, force dominante du nouveau gouvernement.



Il suffit de rappeler que l'ancien secrétaire-général de la CGIL entre 2002 et 2012, Guglielmo Epifani, s'est retrouvé propulsé le 12 mai à la tête du Parti démocrate, récompensé de sa politique de collaboration sous les gouvernements sociaux-libéraux de Prodi (2002-06) et Monti.



monti-camusso-ridonoQuant à l'actuelle secrétaire de la CGIL Susanna Camusso, elle ne peut cacher sa satisfaction face au nouveau gouvernement : « Le discours d'investiture de Letta nous a enchanté, il a mis au centre le travail. Mais les paroles ne suffisent pas, il nous faut des réformes concrètes. »



Susanna Camusso a appelé le gouvernement surtout à négocier avec tous les « partenaires sociaux », patronat et syndicats. Comme Camusso l'avait fait pour la fameuse réforme Fornero, de précarisation du travail, négociée avec le patronat et le gouvernement Monti.



Dans l'institutionnalisation du « dialogue social », les trois centrales (UIL, CISL, CIGL) ont signé un nouvel accord sur la « représentativité syndicale », concerté avec la Confindustria (Medef italien) limitant la représentativité aux seuls syndicats signataires, intégrant le « dialogue social ».



Dans le même temps, dans un grand élan unitaire, les trois centrales – l'UIL et la CISL ont soutenu les mesures de Monti, la CGIL a négocié avant de claquer la porte, sans mobiliser pour autant – annoncent une grande manifestation unitaire le 22 juin, avant les vacances.



L'objectif de la manifestation ne sera pas de lutte contre l'austérité qui vient, mais de proposer des mesures constructives au gouvernement pour sortir de la crise.



Camusso peut saluer la « fin de la période des divisions syndicales ».



Avec la représentativité syndicale et la présence d'un dirigeant de la CGIL à la tête du PD, l' « union sacrée » syndicale légitime l' « union sacrée » politique, dans la soumission à la politique au service de la Confindustria.

 

Sur le site "Solidarité internationale PCF"

 
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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 13:22
redwedgermtLe syndicat des cheminots britanniques pour la rupture avec l'Union européenne



Introduction/Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



La colère monte en Grande-Bretagne face à la politique menée par l'UE du capital, payée d'abord par la classe ouvrière et les couches populaires. Mais la bourgeoisie britannique tente de canaliser la colère populaire vers les impasses politiques de la « droite euro-sceptique ».



Les médias britanniques mettent en avant la droite conservatrice traditionnelle, membres du Parti conservateur ou dirigeants du parti d'extrême-droite « UKIP », relayant avant tout la position de la bourgeoisie financière de la City, partagée entre ligne pro-européenne et ligne euro-critique.



Le Syndicat des cheminots britanniques (RMT), connu pour ses positions critiques envers l'Union européenne du capital et syndicat de masse et de classe, a appelé à ne pas laisser ce thème à l'extrême-droite et à lui donner un contenu de classe.



bob-crow.jpgVoici le contenu de la déclaration du secrétaire-général du RMT Bob Crow :



« La position du syndicat RMT est claire, non seulement il doit y avoir pour nous un référendum sur la sortie de l'Union européenne mais nous appelons sans équivoque à la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE.



Dans toute l'Europe, et en particulier en Espagne et en Grèce qui sont dans l’œil du cyclone, c'est la classe ouvrière qui souffre le plus. Du démantèlement de la démocratie, d'une UE et d'une banque centrale qui exigent des coupes dans les emplois, les salaires et les retraites ainsi que la privatisation intégrale du patrimoine public.



Le RMT ne restera pas les bras croisés et ne permettra pas que le débat reste dominé par l'UKIP et la droite du Parti conservateur. Des ministres comme Michael Gove soulèvent désormais la question du retrait par pur opportunisme politique. Ils se fichent éperdument du taux de chômage des jeunes en Europe, la seule préoccupation des ces euro-sceptiques du lendemain, c'est de sauver leur carrière politique et leur peau.



Le RMT continuera la campagne pour un retrait de l'UE, sur des positions de gauche, de classe, qui mettent les emplois, les conditions de vie, la démocratie au premier plan. La vérité, c'est que vous ne pouvez pas être pro-UE et anti-austérité lorsque toute la structure du projet européen est dominée par les intérêts des banquiers et du grand capital, les forces motrices derrière les mesures d'austérité imposées dans tout le continent. »

 

 

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