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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 17:34

 

Nous voici à 3 jours des élections.  Sur notre blog préféré, El Diablo, se multiplient les appels à voter Mélenchon.  Ils émanent de personnalités diverses, toutes honorables et vraiment communistes.

 

El Diablo veut utiliser un bulletin « Mélenchon » non « pas pour approuver tout son programme », mais pour «  miser sur une éventuelle dynamique populaire qu'un excellent score de ce candidat peut générer. »

 

Ou encore Jean Lévy ( çanempechepasnicolas):

« Quant à la mascarade électorale, elle est objectivement un moment de mobilisation. »  Et Jean Lévy constatant une  mobilisation électorale populaire en faveur de JL Mélenchon espère qu'elle puisse avoir des effets positifs sur la mobilisation sociale :« Et les luttes sociales en France, grâce au nouveau climat politique et à la confiance ainsi créée, n'en pourraient qu'être "boustées"... »

 

Le M'Pep ( Jacques Nikonoff )  affirme son opposition à certaines prises de position du candidat du Front de gauche : l'appel à l'intervention en Syrie, les illusions européistes et le refus de toute solution sortant du cadre européen, sortie de l'euro et des institutions européennes ... 

Il appelle néanmoins à voter Mélenchon en prenant acte de certaines avancées telles :

-   la « désobéissance européenne » prônée  par le M'Pep, reprise par Mélenchon

-   l'engagement d'organiser un référendum sur le «  traité de discipline budgétaire »,

-   la décision de ne pas participer à un gouvernement socialiste si F. Hollande était élu. 

Le M'Pep se bat pour que Mélenchon soit présent au deuxième tour et pour regagner l'électorat populaire.

 

Une élection antidémocratique

Personne ne l'ignore :  cette élection est dangereuse: trop de pouvoirs sont concentrés dans les mains d'un seul ou d'une seule, c'est le contraire de la démocratie.  Nous venons de le vivre pendant 5 ans. 

Or ni F.Hollande, ni M. Le Pen qui se prétend anti-système, ni Sarkozy bien sûr, ne veulent abandonner l'élection du président de la république au suffrage universel.  Ils tiennent à cette personnalisation du pouvoir, « ce lien direct du candidat ou de la candidate avec le peuple », ainsi que le rappelle M. Le Pen. 

Sur ce point nous sommes entièrement en accord avec Mélenchon : il faut en finir radicalement avec les institutions de la Vème République qui accentuent à chaque élection la bipolarisation de la vie politique française.  Rappelons à ce propos que les deux partis dominants, promoteurs du système capitaliste européen – l'UMP et le PS- sont encore davantage favorisés depuis le choix du quinquennat adopté conjointement par les socialistes et la droite, aidés par l'abstention du PCF, de Lutte Ouvrière et de la LCR.

Appeler à voter dans ce contexte serait laisser croire une fois de plus que cette élection, tant prisée des médias et des politologues, est démocratique et peut changer la vie.  Ces illusions ont fait trop de mal au mouvement populaire pour que nous retombions dans le piège. 

 

Pas de changement possible dans le cadre de l'Union Européenne

Appeler à voter pour JL Mélenchon serait également entretenir l'illusion que nous pourrions « changer la vie » et placer l' « Humain d'abord » dans une Union Européenne plus que jamais tournée vers une logique contraire : celle de la finance et du capitalisme.  Les fées penchées sur le berceau de cette Europe là n'étaient pas celles du progrès social mais celle du capitalisme occidental mondialisé.  Ses pères fondateurs étaient les têtes de pont du capitalisme américain.  Il s'agissait d'inscrire durablement le capitalisme dans la politique des pays européens pour contrer les peuples trop contestataires.   Et de porter la guerre froide contre le communisme sur le terrain économique.  Après plus de 60 ans, l'objectif est presque atteint.  Tout ce qui a été construit et conquis par les peuples est détruit : services publics, secteur nationalisé, indépendance nationale ....L'Union Européenne a asservi au capitalisme la presque totalité des Etats européens.  Chaque nouveau traité nous lie davantage à la logique des profits ( les « marchés » ) ...    L'Union Européenne nous imposera sa politique.  Sans élections, comme en Grèce, comme en Italie.  Si nous n'en sortons pas vite, nos vies y seront durablement soumises.

 

Un mouvement populaire

Mais contradictoirement, il se construit dans le cadre de cette élection un mouvement populaire comparable à celui qui s'est dressé pour voter «Non » en 2005. 

 

Nous avons participé, pour certains d'entre nous, aux débats qui se mènent sur Internet, aux « assemblées citoyennes », au meeting de Rouen …  Nous sommes attentifs à ce qui s'y dit.  Nous notons – comme le M'Pep ou le PRCF - que certaines de nos idées sont reprises  mais pas par tous les participants : pas de participation au gouvernement socialiste , souveraineté nationale et refus du traité sur la stabilité budgétaire, sortie des traités européens et décision de « désobéissance européenne » si nécessaire… mais elles sont encore loin d'être approuvées par le parti dominant du Front de gauche : le PCF.  Et pourtant nous sommes les premiers à regretter que le PCF ne soit plus capable de présenter un candidat communiste qui se batte sur une ligne de lutte de classe, contre l'Union Européenne et pour construire le socialisme en France, seule alternative pour sortir de la crise capitaliste.

 

Pendant  et après les élections la lutte continue

Les militants, les syndicalistes qui participent aux meetings y viennent prolonger leurs luttes.  Ils s'emparent de ces élections pour rappeler à ceux qui ont voulu les oublier qu'ils représentent une force importante.  C'est cela qui a contraint les deux principaux candidats à s'intéresser à cette classe ouvrière dont les élites avaient prédit la disparition.  Ce sont les batailles menées pendant la période électorale par les entreprises comme M'Réal ou Pétroplus qui ont contraint les médias et les candidats du PS et de l'UMP à parler des questions industrielles, du produire en France et de la réindustrialisation.

Nous n'appelons pas à boycotter ces élections et ses débats.  Nos lecteurs, nos sympathisants peuvent choisir sans que nous ayons à leur dicter quoique ce soit.  D'ailleurs ils l'ont déjà fait. 

Nous appelons simplement les salariés, chômeurs, retraités à ne pas voter les yeux fermés.

 

Sans attendre les élections suivantes. 

Gardons nos forces pour contraindre le futur président à écouter les revendications contre l'austérité, contre la politique européenne, contre les traités européens, contre l'absence de démocratie politique et sociale dans ce pays.   Plus les salariés, plus ceux qui luttent se font entendre, plus le futur président, quel qu'il soit,  devra en tenir compte.  Mais rien ne changera si le mouvement populaire ne hausse pas le niveau de ses mobilisations et de ses revendications dans les mois à venir.  Rien n'est acquis d'avance.  Les capitalistes et leurs soutiens n'ont pas d'états d'âme, eux.  Ils restent totalement unis sur leur seul objectif : accroître leur pouvoir sur les salariés et les peuples pour les exploiter encore davantage.  Ils ont pour cela deux outils : l'Union Européenne  et pour la France, les institutions anti-démocratiques de la Vème République.  C'est donc à cela qu'il faudra s'attaquer dès les lendemains des élections.  Il faudra aussi mener des luttes nouvelles contre les traités européens en cours de signature, contre l'intégration européenne et pour gagner sur la sauvegarde des services publics, la nationalisation des banques et la sortie de l'euro. Sans attendre les élections suivantes. 

 

ACTION COMMUNISTE

Le 19 AVRIL 2012

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 20:06

Le gouvernement grec mis en place par la « Troïka » - FMI (Fonds Monétaire international ), BCE (  Banque Centrale Européenne ), UE -  a accepté et fait voter un nouveau plan d’austérité draconien qui sera – selon les syndicats grecs-  « le tombeau de la société grecque ». La Grèce connaît déjà une récession de 6%, conséquence directe des mesures d’austérité déjà mises en œuvre.  La majorité des députés de la coalition au pouvoir, socialistes et droite, ont accédé aux exigences de la « Troïka ».

Les députés de Syriza (version grecque du Front de gauche ou Die Linke) et le KKE ( Parti Communiste grec) ont voté contre.  Tandis que Syriza rêve d’une Europe sociale dont n’ont jamais voulu les créateurs de l’Europe, les communistes grecs appellent à des élections anticipées mais préviennent : «  il ne peut y avoir d'issue dans les intérêts du peuple dans le cadre du système actuel »  ( c’est-à-dire l’Union Européenne) et appellent les peuples d’Europe à suivre la même voie qu’eux, « celle de la lutte pour les droits de la classe ouvrière et des couches populaires afin de mettre en échec et de renverser notre ennemi commun, la dictature des monopoles, de l'UE, des partis qui les servent » .

 

Comme les Grecs, les Portugais, les Espagnols… nombreux sont les Européens qui, malgré les pressions médiatiques et politiques exercées, rejettent, de fait, les décisions supranationales et dictatoriales de l’UE.  Mais les gestionnaires européens du capitalisme veulent imposer leur politique : en Italie, en Grèce, c’est Bruxelles qui a composé le gouvernement.  En France le non à la constitution européenne l’avait emporté largement.  Les députés de la majorité et une grande part des socialistes ont trahi ce vote et validé le traité de Lisbonne. Tout récemment les députés socialistes et écologistes européens ont voté la fameuse règle d’or européenne. Les socialistes français, élections prochaines obligent, se sont abstenus…  L’UE veut ainsi contrôler les politiques nationales.

 

Se battre contre l’austérité, cela doit commencer par le refus du MES en France (Mécanisme européen de stabilité qui ouvre la voie au traité Merkel-Sarkozy, la fameuse « règle d’or »).  Cette règle d’or budgétaire, inscrite dans les constitutions des Etats européens, permettrait aux institutions européennes de contrôler les politiques mises en œuvre dans chaque pays et d’imposer ce dont les peuples ne veulent pas : l’austérité et la casse des services publics.  Les députés viennent de voter ce MES.  La droite et le nouveau centre ont bien sûr voté pour.  Les députés communistes et écologistes ont voté contre.  Mais, alors que leurs députés européens l’avaient voté, 130 députés socialistes se sont abstenus, parmi lesquels P. Bourguignon, L. Fabius, F. Loncle, députés de l’Eure et de la Seine-Maritime et F.Hollande.  Seuls 20 ont voté contre.  C’est une véritable trahison car si les socialistes continuent sur cette voie au Sénat le 28 Février, le MES sera voté  ! ! ! Sans élus capables de résister à cela, sans élus capables de dire « Non » aux décisions européennes, la France s’enfoncera dans la crise.

 

Exigeons des candidats aux présidentielles, aux législatives la promesse de consulter par référendum ( car il s’agit d’un changement constitutionnel ) le peuple français sur cette « règle d’or », sur ce nouveau traité constitutionnel européen qui priverait les Français de leur pouvoir de décider.

Pourquoi donc aller voter si le Parlement français n’a plus de pouvoirs ?  Il n’y a pas de démocratie sans souveraineté populaire et nationale.  Ce sont ceux qui crient le plus fort « Démocratie ! Démocratie » sur la scène internationale qui la bradent dans leur propre pays !  Pour eux la démocratie n’a décidément rien à voir avec le pouvoir souverain du peuple.

 

La CES (Confédération Européenne des syndicats), qui avait appelé à approuver le traité constitutionnel européen, organise une journée d’action le 29 février, à la veille du Conseil européen «  pour dire que « trop c’est trop », les mesures d’austérité ne sont pas la seule réponse à la crise». Il est grand temps …

Emparons nous de cette initiative – sans illusion concernant la CES - pour dénoncer la politique européenne et ses ravages.

Faisons du 29 Février une journée de luttes contre les politiques européennes d’austérité et de régression sociale.  Solidairement, avec les Grecs, les Portugais, les Irlandais, les Espagnols  …, réclamons l’annulation des dettes, de toutes les dettes, dans chaque pays, et refusons la règle d’or de l’austérité ! Pas plus en France qu’en Grèce, les peuples ne doivent payer pour les capitalistes.

Seules les luttes coordonnées, rassemblées, peuvent contraindre le pouvoir européen et ses agents nationaux  au recul. 

A la veille des élections présidentielles et législatives, rappelons qu’il ne saurait y avoir d’alternative à la politique actuelle sans rupture avec la logique capitaliste mise en œuvre par l’UE et ses institutions.

Rupture, cela veut dire autre logique, nationalisations et réindustrialisations, coopérations internationales mutuellement avantageuses et non multinationales prédatrices, davantage de pouvoirs pour ceux qui travaillent et produisent, un Etat au service de tous, la santé et l’éducation prioritaires, des services publics rénovés et élargis. 

C’est la construction du socialisme qui est à l’ordre du jour, en France, en Grèce, au Portugal …

 

 

Action Communiste

Le 23 Février 2012

 

 

 

 

 

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 23:22
La crise que nous subissons est celle du capitalisme. Celle d’un système qui veut que les propriétaires privés des grands moyens de production et d’échange s’accaparent d’une part toujours plus grande des richesses produites au détriment de ceux qui les produisent. Mais ce système rencontre des limites à la fois économiques et politiques. Les richesses produites n’ont, en effet, de valeur marchande que si elles sont consommées. Quand le pouvoir d’achat baisse, les marchés se restreignent, la concurrence s’accroît et la course aux capitaux s’intensifie pour les grands groupes industriels et financiers qui se doivent d’être les plus compétitifs. Pour ces derniers, pas d’autre solution que de pressurer davantage les ressources populaires tout en évitant l’explosion sociale.

L’UE, instrument de domination du Capital

Les commis du capital à la tête de l’état sont donc sommés de liquider les acquis sociaux tout en se mettant à l’abri de la vindicte populaire en confiant de plus en plus en plus de pouvoirs aux technocrates de Bruxelles. C’est assez dire que l’Europe a été exclusivement conçue comme un moyen permettant à la fois aux capitalistes de renforcer leurs intérêts et de minimiser les capacités d’intervention populaire.

Reconquérir la souveraineté populaire et nationale

En conséquence sortir de l’Europe pour redonner à notre peuple sa souveraineté est la condition nécessaire au développement des luttes permettant de résister à la crise, d’arracher des réformes améliorant les conditions de vie et de travail et de se donner les moyens d’avancer vers un système de société de démocratie économique, politique et sociale mettant fin au système capitaliste. On ne peut évidemment pas attendre que les candidats de la droite déclarée ou masquée se fixent de tels objectifs. Par contre on est en droit de s’étonner de ce qu’aucun candidat prétendument ou sincèrement de gauche ne les ait inscrits à son programme.

Illusoire alternance

Nous savons d’expérience que l’alternance au pouvoir de la droite et de la gauche dominée par le P.S n’a fait qu’aggraver la crise. Nous n’avons rien à attendre de positif de ceux qui ont voulu l’Europe et qui ont oeuvré à sa  constitution. Nous avons tout à craindre de l’élection programmée par le capital et ses médias de Sarkozy et rien à espérer de celle de Hollande.

Pas de solution anti-capitaliste dans l’UE

Faut-il alors déserter les urnes ou plutôt se réfugier dans le vote en faveur d’un candidat anti-capitaliste ? Cette dernière possibilité serait tentante si on ne s’en tenait qu’aux réformes sociales et démocratiques proposées. Mais un programme  sans projet n’est pas de nature à enflammer les foules ; c’est comme un corps sans âme, une errance sans but. De plus, si séduisant soit - il, un programme n’a de valeur aux yeux des électeurs que s’il est applicable, ce qui n’est évidemment pas le cas. L’appartenance à l’Union européenne (à laquelle nul candidat anti-capitaliste n’entend renoncer) rend impossible tout changement s’opposant aux intérêts des marchés industriels et financiers. De plus, le système électoral en place et les médias à la solde du capital qui favorisent outrageusement la droite et le Parti Socialiste ne laissent aucune chance à une candidature progressiste.

Contraindre François Hollande à désobéir au Capital et à l’Union Européenne ?

Reste l’espoir affiché par certains militants d’un ralliement important de votes en faveur du front de gauche, susceptible de contraindre un «  François Hollande élu » à prendre en compte quelques mesures d’un programme plus progressiste. Un tel espoir paraît vain. Pour gagner des voix résolument à gauche, il faudrait que les partis soutenant les candidats
anti - capitalistes  aient le courage politique de dire qu’une majorité d’électeurs socialistes, sincèrement de gauche, est dupée par un état major du PS qui, sans jamais l’avouer, est profondément dévouée aux intérêts du grand capital.

Taire la vérité pour être élu

Hélas, cette vérité ne risque pas d’être prononcée ni par les partis composants le Front de Gauche, ni par les Verts qui pour s’assurer de leur élection ou leur réélection aux assemblées législatives, régionales, départementales et municipales, refusent de dire ces vérités qui les priveraient du soutien ou du désistement du PS, nécessaire à leur élection.

Des luttes unies contre le système capitaliste européen

Dans ces conditions, l’élection présidentielle dont les médias font une montagne, n’enfantera qu’une souris. Le changement auquel les Français aspirent, dans leur grande majorité, ne sera pas au rendez-vous des urnes. Il ne pourra être que le produit des luttes des salariés et de toutes les victimes de la crise. Pour que ces luttes aboutissent, il leur faudra être massives et unies sur des objectifs clairement anti- capitalistes.  Mais il ne suffit pas que l’indignation grandisse, que la résistance apparaisse comme une nécessité aux yeux d’un grand nombre de victimes pour créer la dynamique de rassemblement, l’enthousiasme populaire indispensables aux conquêtes démocratiques durables.

Pour que les travailleurs construisent eux-mêmes une société socialiste

Afin que des luttes combattives se développent, il faut qu’une majorité ait conscience qu’un changement de société est nécessaire et possible, qu’il faut en finir avec le système capitaliste qui porte en lui-même la crise, qu’il est par essence inhumain parce qu’il a pour fondement l’exploitation de l’homme par l’homme. Un principe inhumain ne peut avoir d’implications humainement acceptables sur le long terme ; Il n’est pas durablement aménageable. Il faut par conséquent gagner les consciences à l’idée que seul un système de société basé sur les nationalisations des moyens de production et d’échange est par principe humainement concevable et qu’il s’agit du socialisme. Certes, un principe sain peut donner lieu – et l’histoire récente en témoigne- à de mauvaises applications. Aussi, ne s’agit-il pas de se substituer au peuple pour camper dans le détail les contours d’une société nouvelle et les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir. Il est par contre indispensable de montrer qu’un socialisme voulu par le peuple et pour le peuple exigeant que la démocratie soit poussée jusqu’au bout, qu’un socialisme auto gestionnaire est le seul système de société envisageable afin que les richesses produites reviennent à ceux qui les produisent et que s’accroissent les libertés individuelles et collectives.

Un nouveau parti communiste

Vouloir que les luttes se renforcent, qu’elles s’opposent plus efficacement à la casse des acquis sociaux et politiques voulue par le grand patronat industriel et financier, vouloir que ces luttes acquièrent l’élan et la force nécessaires à la conquête de progrès dans tous les domaines nécessite que soient menée une intense bataille d’idées. Cette bataille de conviction ne peut être conduite que par un nouveau parti communiste fort d’un projet de société clairement énoncé, d’une stratégie populaire et non d’accords d’états majors de partis politiques et d’une organisation démocratique militant dans les entreprises et les quartiers, là où se trouvent majoritairement les victimes de la politique actuelle.

C’est à la construction d’un tel parti communiste que nous nous employons.

Michel Barrière
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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 22:01

 

Ci-dessous un texte de Michel Barrière qui peut servir de réflexion à propos du Front National.  Il traite des thèmes sur lesquels joue le FN : souveraineté, Europe, immigration, xénophobie.  Il  n’aborde pas toutes les questions et pour cause : le FN n’a pas, à ce jour,  17 novembre, encore publié son programme et a vidé son site de toutes les déclarations antérieures.  Comme si le FN n’avait pas d’histoire …

Nous vous invitons à commenter, longuement ou brièvement, ou encore à envoyer votre contribution. 

 

Pour être inquiétante, la montée des intentions de vote en faveur du FN n’est cependant pas surprenante.  Ce dernier se nourrit de la crise qui frappe plus durement les couches populaires les plus démunies matériellement et culturellement.  Celles-ci sont lassées des politiques de droite et de gauche qui se succèdent sans rien changer d’essentiel;  lassées de ces alternances sans alternative.  Et ce ne sont pas les quelques mesurettes sociétales proposées par le PS qui suffisent désormais à masquer les convergences de celui-ci avec la droite en matière de politique économique et sociale.

Un sentiment d’impuissance s’est d’abord emparé de l’électorat populaire qui a   déserté massivement les urnes.  Mais la mise sous tutelle de l’Etat français par l’Europe intensifie chaque jour davantage la crise : le chômage grandit, le démantèlement des services publics s’accélère, les inégalités s’accroissent…  Le sentiment d’impuissance fait place à la colère, à la volonté de faire radicalement du neuf et pour cela de voter FN.

Dans ces conditions, le parti de Le Pen peut apparaître comme le recours aux yeux d’un électorat populaire fragilisé.  Il est le seul parti d’importance à ne pas avoir participé aux échecs des gouvernements de droite et de gauche qui se sont succédé.  Il se présente comme la victime principale d’un système électoral injuste qui le prive d’être représenté au parlement alors qu’il obtient plus de 10% des suffrages.  Il profite d’un débat d’idées mené sur son terrain de chasse ( l’immigration et l’insécurité ) par la droite et le PS soucieux d’en évacuer la dimension sociale.  Il apparaît comme le seul défenseur de la Nation quand tous les autres partis ont appelé de leurs vœux ou accepté une Europe au service du grand capital.  Il s’est aujourd’hui « relooké » avec Marine Le Pen à sa tête, le diable paraissant moins dangereux quand il revêt des traits féminins.  Enfin, il ne rencontre pratiquement plus d’opposition idéologique dans les milieux populaires depuis que le PCF a renoncé à ses positions de classe.

Ce renoncement en même temps conduit le PCF à déserter les entreprises et les quartiers populaires, à abandonner la souveraineté nationale au profit de l’Europe et à fuir le débat sur l’immigration ouvrant ainsi un boulevard au FN.

Le choix de l’Union Européenne au détriment de l’indépendance nationale a été voulu par des dirigeants communistes plus soucieux de ménager le PS et l’union de la gauche qui leur valaient des sièges d’élus que de ramer à contre-courant d’une opinion publique façonnée par les médias.  Ces tenants de l’union de la gauche ont mené campagne au sein du PCF pour faire craindre aux militants d’être catalogués « rouges-bruns », « national-Bolcheviks », bref d’être apparentés au FN s’ils persistaient à s’opposer à l’entrée de la France dans l’Europe.  Il n’y a pourtant aucune confusion possible entre des positions communistes et celles du FN à ce sujet.

 

Nous sommes « souverainistes » alors que le FN, lui, est « nationaliste ».  La souveraineté est un concept purement politique relevant d’une conception citoyenne de la Nation.  La souveraineté est attachée à l’Etat-Nation qui ne se définit nullement par rapport à l’origine, les coutumes, les religions.  L’Etat-Nation est une communauté politique, une communauté de citoyens.  Or quand nous parlons « citoyenneté », le FN parle « nation ».  Le capitalisme vise à la disparition de l’Etat-Nation pour ne consentir qu’à la Nation.  Ce qu’il veut c’est priver notre peuple de sa capacité à décider des choix qui déterminent son avenir pour ne lui laisser que son folklore, sa gastronomie, ses communautés, c’est à dire son identité. 

Notre attachement à la conception citoyenne de la nation s’oppose frontalement à l’acceptation de souche, voire biologique chère à Le Pen.  Héritiers d’une culture républicaine française fondée sur les principes de laïcité et d’égalité, il n’y a pas pour nous de citoyens mineurs.  Pour le FN qui fonde la nationalité sur l’origine le droit à la différence existe avec pour corollaire la différence des droits.

Le second champ d’action favori du FN est celui de l’immigration.  C’est encore un terrain déserté par le PCF qui s’est aligné sur les positions du PS et des « sans-papiéristes ».  L’immigration pose avant tout le problème des blocages de développement dans les pays du Sud.  Les problèmes qui se posent au Sud ne peuvent trouver de solutions qu’au Sud et non pas en France.  C’est en aidant les peuples de ces nations à se libérer de la misère et de toutes formes d’oppression.

Cela dit dans le court terme  l’accueil de l’étranger est indispensable mais il ne peut se faire qu’en ayant toujours à l’esprit le devoir de cohésion sociale et d’intégration. 

Une mauvaise interprétation de l’internationalisme peut conduire à l’illusion «  sans-papiériste ».  Le concept d’humanité est de nature morale, pas de nature politique.  Chaque peuple a une histoire et un vécu d’expériences et de luttes politiques qui fondent sa citoyenneté, son originalité politique.  Le concept d’humanité lui est fondé sur l’égale dignité de chaque être humain.  Opposer la conception d’une notion citoyenne à celle d’une citoyenneté de résidence comme le font le PS et les sans-papiéristes est irresponsable ;  Elle facilite l’exploitation capitaliste d’une main d’œuvre bon marché et peu rétive tout en risquant de fragiliser le modèle de citoyenneté auquel nous sommes attachés.  En effet si l’immigration peut nous apporter un enrichissement réel notamment au plan démographique et par le biais du métissage elle a cependant ses limites : les règles du droit civil, les libertés publiques et individuelles, les garanties démocratiques qui ne sauraient être remise en cause à la baisse.  Ainsi de la liberté de croyance ( la laïcité), du mariage monogamique, de l’égalité homme-femme, du secret du suffrage etc …

Une approche communiste responsable du problème de l’immigration doit conduire ses militants à dénoncer à la fois la démagogie sans-papiériste qui apporte de l’eau au moulin de l’exploitation capitaliste et le repliement xénophobe du FN qui ne vise qu’à dédouaner le patronat français en rendant l’immigration responsable de l’insécurité et du chômage.

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 22:02
Dans le texte commun d’appel à la journée d’action du 11 octobre, les dirigeants des  syndicats signataires ne soufflent mot de la responsabilité de l’UE et de ses politiques financières et économiques.  Ce sont pourtant ces politiques – votées par la droite et le PS - qui sont à l’origine de la crise qui frappe les peuples européens.
 
L’UE et l’euro, c’est bon pour les spéculateurs

L’UE, c’est tout le pouvoir aux spéculateurs.  Le traité de Maastricht a en même temps décidé de la création de la monnaie unique européenne et interdit aux Etats européens d’emprunter, à faible coût, à leur propre banque centrale.  Cela a contraint les Etats – avec l’accord de leurs dirigeants- à se tourner vers les banques privées et  les marchés financiers internationaux.  Ainsi la dette de la France est-elle détenue aujourd’hui à 65% par des sociétés étrangères ( fonds de pension, banques, assurances …) contre 32% en 1993. 

 

L’Euro, une cause majeure de la crise

La surévaluation de l’euro a handicapé lourdement les exportations et la croissance.  Avec l’euro les Etats ont accepté de perdre toute souveraineté économique.  L’UE a dicté les politiques budgétaire, fiscale, sociale…  Aujourd’hui, avec l’appui du FMI, elle impose une austérité insupportable aux peuples grecs,  portugais, espagnols …, une austérité qu’elle prétend généraliser à tous les peuples européens.

 

La dette approfondie, la crise renforcée

Les allégements considérables consentis aux entreprises, aux grands groupes en particulier et aux contribuables les plus riches ont contribué à renforcer la dette.  L’impôt sur les sociétés en France est à 33%.  En 1985, il était à 50% ! Mais c’est bon pour les groupes du CAC 40: + 10 à 15% en 2011 !

 
Une machine contre les peuples: le gouvernement économique européen

Un gouvernement économique européen, voulu par le patronat, la droite et le PS ne ferait que renforcer ces tendances et priverait les peuples européens de leur souveraineté. Mais cela était en germe dans le traité de Lisbonne que les dirigeants de la droite et du PS nous ont imposé contre notre avis.  Dans la France de l’UE, le peuple n’est plus souverain.

 
Les travailleurs paient pour les banques et les spéculateurs !

Ce sont les salariés qui paient la note avec des salaires en berne, le démantèlement des services publics, les privatisations.  C’est la crise du système avec plus d’austérité, moins de consommation, moins de croissance, moins d’industrie, plus de chômage et ,moins de recettes publiques … C’est le cercle vicieux de la crise.  Là encore la politique de Sarkozy est en totale harmonie avec Bruxelles qui prône la « rigueur » et la « modération salariale ».

 

Sortir de l’euro et de l’UE par la gauche 

Rien ne pourra changer sans la sortie de l’euro et de l’UE.  C’est une condition essentielle pour reconquérir la souveraineté nationale et le droit de décider pour le peuple français.  La « démocratie maintenant » ne peut  se réaliser qu’à ce prix. Tout maintien dans le système européen actuel  ne peut que nous enfoncer dans la crise mondiale. Des propositions réellement de gauche doivent viser le système financier et capitaliste qui n’a que trop sévi.  Les nationalisations des banques et des assurances, des entreprises vitales pour le pays permettraient de relancer une autre politique avec l’aide des salariés qui pourraient contrôler la gestion des entreprises.  Cela permettrait leur retrait du système boursier international qui nous précipite à la faillite.   Des coopérations commerciales basées sur l’équilibre de la balance des paiements pourraient être lancées.  Le but du FN est totalement opposé.  Quand il appelle la droite à faire alliance avec le FN, c’est pour sauver le capitalisme.

 

Pas de chèque en blanc

Les élections présidentielles ne favorisent pas la démocratie.  Aujourd’hui, tout est fait pour aboutir à un bipartisme à l’américaine.  Deux grands partis gèrent tour à tour le système capitaliste.  Aucune place n’est  laissé aux partis anti-capitalistes et anti-UE, aux ouvriers, aux salariés.  Les primaires sont un leurre et permettent au PS de monopoliser le débat politique au détriment d’autres formations réellement de gauche.  Il serait dangereux de croire que le vote suffira. Chaque progrès social a été obtenu à la suite de combats longs, difficiles.  Seules des luttes massives sur les salaires, sur l’emploi, contre l’austérité, contre le pouvoir des banques et de l’UE permettront de faire basculer le rapport de forces en faveur des salariés. 

 

 

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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 21:12

 

Il n’y a pas d’excuses pour un régime qui tire sur des manifestantset emprisonne les opposants. Mais décidément « l’humanitaire » a bon dos.


C’est en son nom que toutes les expéditions coloniales furent menées.  C’est en son nom que les puissances occidentales sont intervenues par les armes au Kosovo, en Afghanistan, en Irak et aujourd’hui en Libye.


Il n’y a pas de bombes propres, pas de frappes aériennes « chirurgicales » susceptibles d’épargner les populations civiles.  Et le droit d’« ingérence  humanitaire » est un principe à géométrie variable dans son application : hier il justifiait le blocus économique de Cuba et épargnait Pinochet ; aujourd’hui il prétend protéger la population libyenne et laisse massacrer les palestiniens.


Si humanitaire rime avec canonnière c’est qu’il sert de « cache-sexe » à la politique du grand capital.  Celle-ci n’a rien à voir avec la morale : elle sert ses intérêts de classe.


Dans l’espace méditerranéen et au Moyen-Orient les intérêts capitalistes tiennent à la maîtrise de l’exploitation et de l’acheminement du pétrole et pour cela à la sécurité d’Israël. 

Les révoltes qui ont lieu dans les pays arabes et notamment en Libye sont à ce sujet inquiétantes pour les grandes puissances.  Elles pourraient déboucher sur des avancées démocratiques susceptibles de remettre en cause les intérêts capitalistes. 

 

Pour éviter le pire, pour sauvegarder l’essentiel il faut renoncer aux régimes dictatoriaux que l’on a mis en place ou toléré jusqu’alors.  Condamner les seigneurs locaux pour sauver les «  saigneurs du monde », instaurer des démocraties à l’occidentale où le droit des capitaux priment sur le droit des peuples résout tous les problèmes. 

Et qu’importe si la guerre a un coût humain et financier !


Voilà pour le fond.  Quant à la manière, le recours aux armes en Libye est d’autant plus révoltant qu’aucune tentative de négociation politique n’a été envisagée et qu’aucun des peuples appartenant aux puissances belligérantes n’a été consulté.

 

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 22:30

Elections et perspectives politiques. Nous avons commencé le débat fin Novembre au cours de nos réunions. 

Il est loin d’être clos.  A vous de réagir.

 

Pour mieux egarer les travailleurs :

Présidentielles à la une 

 

La déception est grande chez les travailleurs, pourtant soutenus par une majorité de Français, de voir que le gouvernement est resté sourd à leurs revendications portées par les luttes massives de la dernière période.  Un grand nombre d’entre eux éprouvent un désir de revanche.  Le MEDEF et ses commis au gouvernement redoutent une reprise des luttes que pourrait engendrer la poursuite amplifiée de leur politique antisociale nécessaire à l’accroissement des profits des actionnaires de l’industrie et des banques.

En conséquence, ils s’efforcent de dévoyer le mécontentement populaire en lui faisant prendre le chemin des urnes.  Voilà pourquoi la campagne pour les élections présidentielles de 2012 est déjà lancée.

 

Aujourd’hui les capitalistes n’ont rien à craindre des élections

 

Ils savent que le système électoral injuste conjugué à l’alternative droite-PS qu’ils ont réussi à mettre en oeuvre à coups de médias les placent à l’abri du verdict populaire.  Quand 90% des députés approuvent le projet de constitution européenne alors qu’une majorité de citoyens s’est prononcée contre, la preuve est faite que notre démocratie actuelle n’est représentative que des intérêts du capital.  Dès lors, s’il n’est pas étonnant de voir grandir le nombre des abstentionnistes, l’antiparlementarisme, le « tous pourris » qui l’accompagne est à redouter.  Celui-ci risque en effet de servir les desseins du « Front National » dont notre peuple a tout à redouter contrairement aux grands actionnaires.

 

Les luttes ont cependant éclairé les consciences 

L’approfondissement de la crise et les luttes qui en ont découlé ont éclairé bon nombre de Français.  Il est apparu plus nettement à ceux-ci qu’il ne s’agissait pas d’un phénomène conjoncturel mais de la crise du système capitaliste.  Cette perception nouvelle n’a pas manqué de faire surgir des interrogations sur l’existence d’une frontière entre les partis de droite et le PS.  Ces organisations se sont en effet bornées à condamner les excès du « néolibéralisme » afin d’épargner le système capitaliste.  L’entrée de certains dirigeants du PS dans le gouvernement Fillon, la nomination de D.Strauss-Kahn à la tête du FMI grâce à Sarkozy, l’attitude pour le moins ambiguë de la direction du PS à propos de la réforme des retraites n’ont pas manqué de nourrir ces interrogations.  Cette évidente dérive droitière de l’Etat-major du PS devrait normalement disqualifier celui-ci aux yeux des électeurs de gauche.  Il est pourtant à craindre qu’il n’en soit rien.  L’intervention sélective des médias, le système électoral en place qui valorise l’UMP et le PS, la caution de gauche que continue d’apporter le PCF à ce dernier avec sa stratégie d’union risquent fort de remettre le PS en selle.  L’illusion qui dispense de lutter n’est-elle pas plus tentante que la vérité qui contraint à l’effort ?

 

 

Une seule issue : les luttes

La crise sévit sur tous les fronts.  Elle est à la fois économique, sociale, politique et idéologique.  Elle nous impose de mener les batailles dans tous ces domaines pour obtenir des changements réels et durables.  Mesurer l’ampleur de la tâche à accomplir nous conduit du même coup à déplorer l’affaiblissement du PCF qui historiquement a toujours été le principal moteur des avancées sociales et démocratiques en France.  Mais cet affaiblissement nuisible aux intérêts du peuple et de la Nation n’est pas dû qu’à des causes extérieures.  Le PCF en est largement responsable pour avoir renoncé à ses fondamentaux en matière de projet, de stratégie et d’organisation.

Ainsi, se déclarer anticapitaliste, inviter à lutter contre les méfaits du système en place ne suffit pas.  Il faut pour dynamiser les luttes montrer qu’un autre système de société est nécessaire et possible : le socialisme autogestionnaire.  Un programme de gouvernement à court terme ne peut être de progrès  et susciter le soutien populaire qu’en proposant des avancées sociales et démocratiques allant dans le sens du but futur qu’on a proposé !  La stratégie permettant de progresser sur cette voie ne passe pas par la recherche d’entente entre états-majors politiques mais procède au contraire de la volonté de travailler à unir la majorité des Français sur des objectifs de progrès.  Et comment pourrait-on envisager de gagner les consciences si on se dispensait d’un militantisme de proximité ?

Résister aux mauvais coups du grand capital, arracher par la lutte des conquêtes sociales et démocratiques, populariser l’idée que l’alternative au capitalisme c’est le socialisme autogestionnaire voulu par le peuple, pour le peuple et contrôlé par celui-ci, voilà le travail qu’il nous faut entreprendre pour sortir de la crise.  Se donner les moyens de la réussite c’est dans le même temps entreprendre de redonner vie à un PCF ayant retrouvé le chemin de la lutte de classes.  Au regard de l’urgence, de l’importance et de l’étendue de cette tâche les élections de 2012 ne sont que péripéties.

 

Michel Barrière

 

 

 

 

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 11:44

Depuis plusieurs semaines, des manifestations pacifiques se déroulent en Tunisie contre la vie chère, le chômage, les atteintes aux libertés syndicales et politiques.  Le dictateur Ben Ali a toujours interdit les grèves, poursuivit les opposants pour que le capitalisme mondial puisse tranquillement piller les richesses et exploiter les travailleurs de Tunisie.   Les patrons y appréciaient la « stabilité » sociale ( c’est-à-dire l’interdiction des grèves et des syndicats …).  La France y est d’ailleurs l’un des premiers investisseurs et se place au premier rang mondial en nombre d’entreprises et d’emplois créés.  C’est ainsi qu’Aérazur ( à Caudebec-les-Elbeuf pour la Seine-maritime ) a délocalisé une partie de ses productions et y a installé une usine qui emploie 800 salariés.

 

Mais aujourd’hui la vie chère, le chômage, les atteintes aux libertés sont devenus insupportables et la lutte s’est généralisée contre le pouvoir.  Ce dernier, acculé, a fait tirer sur des manifestants désarmés et vient de décréter l’Etat d’urgence : près d’une centaine de tués à ce jour par les policiers de la dictature.  Des opposants ont été incarcérés.  

 

Action Communiste condamne cette violence d’Etat et apporte son soutien au peuple Tunisien.  Nous réclamons la libération de Hamma Hammani, porte-parole du Parti Communiste ouvrier de Tunisie et de tous les opposants. 

Nous sommes également solidaires des Algériens en lutte aujourd’hui et notamment le Parti Algérien de la Démocratie et du Socialisme.

 

Honte à la France dont le gouvernement n’a exprimé d’autre solidarité que la coopération policière en proposant à Ben Ali, par la voix de son ministre de l’Intérieur, Mme Alliot-Marie, le « savoir-faire, reconnu dans le monde entier, de nos forces de sécurité » …  

 

Nous appelons nos militants à participer aux manifestations de soutien aux peuples algérien et notamment tunisien qui auront lieu dans les prochains jours.

 

Nous sommes convaincus que la décolonisation des peuples du Maghreb ne sera complète que lorsque les peuples du pourtour méditerranéen auront réellement conquis leur indépendance politique et économique et pourront conclure des coopérations  mutuellement avantageuses et débarrassées du pillage et de l’exploitation capitaliste. 

 

Action Communiste, le 14 janvier 2011

 

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 14:20

SEULES LES LUTTES …

 

Le pouvoir veut faire un exemple des retraites. Le mouvement de grève est multiforme, déterminé et s’inscrit dans la durée. L’opposition de la majorité des Français à ce projet, leur soutien aux grèves peuvent entraver la volonté du pouvoir d’imposer une politique d’austérité et de poursuivre la casse de la sécurité sociale.

 

 

Le pouvoir au service des capitalistes.

            Durant 30 ans, Mitterrand puis Chirac ont bien servi les capitalistes : la part des salaires dans le PIB ( produit intérieur brut) a diminué de 10°/ ( 200 milliards d’euros), les banques et les entreprises nationalisées ont commencé à être bradées au privé, l’Union européenne a vu le jour. Mais la soif de profits du patronat et des banques exigeait que le pouvoir politique accélère et intensifie les réformes en sa faveur au risque de heurter l’opinion publique. C’est à cette tâche que Sarkozy a été commis. Avec lui,  la baisse des salaires, la précarité du travail, la construction d’une Europe supranationale se sont accélérées. Du même coup, la répression syndicale, la main mise du pouvoir sur les médias s’est accentuée, la démocratie est sans cesse bafouée.

 

Quand les urnes mentent, les élections sont illusoires.

Le danger serait de s’en remettre aux élections de 2012. En effet, les institutions actuelles conduisent à confisquer la souveraineté nationale au profit des puissants et de 2 grands partis hégémoniques : l’UMP et le PS. Avec 30°/ des votants au premier tour d’une élection nationale, Sarkozy prétend imposer sa politique aux 70% restants. De plus, les institutions européennes ont un pouvoir exorbitant et interviennent de plus en plus directement dans la politique des Etats nationaux. Ces institutions ont été mises en place pour que la domination du capital ne puisse être remise en cause. Les salariés ne peuvent obtenir satisfaction dans ce cadre : leur représentation est marginalisée.

 

Changer de politique c’est nécessaire.

Contrecarrer les desseins des capitalistes, inverser le cours politique des choses suppose le développement des luttes sur 3 objectifs principaux :

-          le relèvement des salaires

-          le réengagement de l’état dans le secteur économique ( nationalisations) et dans les services publics

-          la sortie de la construction européenne.

Seules les luttes résolues, unitaires, inscrites dans la durée, bloquant la production et les échanges, tarissant ainsi la source des profits des capitalistes, peuvent contraindre ces derniers à lâcher du lest et à consentir une meilleure répartition des richesses.

 

Et c’est possible !

En 1936, en 1968, des luttes d’envergure ont contraint le patronat et le pouvoir à des reculs importants. En 2006, les manifestations ont eu raison du projet premier embauche ( CPE)  Aujourd’hui une majorité de Français se prononcent contre le traité européen qui donne le pouvoir aux banques et aux actionnaires grâce à leurs actions cotées en bourse.

 

70°/ de la population se prononce contre le projet de réforme des retraites. Les conditions d’un développement des luttes existent bel et bien. Et c’est seulement de ce développement que découleront les avancées sociales et économiques.

 

ET POUR MEMOIRE …

En 2012, ne soyez pas victime de pertes de mémoire
Mémoire 2012 : la social-démocratie et les retraites

Martine Aubry affirme soutenir le maintien de la retraite à 60 ans … mais pas les 40 annuités et encore moins les 37 et demi.

Quant à Michel Rocard voici ce qu’il déclarait le 24/06/10 dans France-Soir sur le Net à propos de la réforme des retraites: « C’est une réforme non négligeable et courageuse.  Le gouvernement a eu raison de la faire ».

Dominique Strauss-Kahn lui a choisi les mêmes arguments que L.Parisot : nous vivrons tous centenaires … Voici ce qu’il a affirmé le 20 mai 2010 sur France 2 : « Si on arrive à vivre 100 ans, on ne va pas continuer à avoir la retraite à 60 ans … ».

 

Mémoire 2012 : la social-démocratie, la droite et les retraites

Voici le paragraphe consacré aux retraites ratifié par Jacques Chirac et Lionel Jospin à l’issue du sommet de Barcelone en 2002 :

«  Il faudrait rechercher d’ici à 2012 à augmenter progressivement d’environ 5 ans l’âge moyen effectif auquel cesse, dans l’Union Européenne, l’activité professionnelle.  Les progrès à cet égard seront examinés chaque année avant le Conseil européen de printemps ».  Outre cet allongement du temps de cotisation, le sommet européen de Barcelone préconisait la montée en puissance des fonds de pension pour financer les retraites via la Bourse…

 

2012 : Démocratie ?  Le bi-partisme au secours du Capital …

Bulletin de l’OCDE-1996-n°13 :

« Pour qu’un gouvernement ait la marge de manœuvre nécessaire …, il doit être soutenu par un ou deux grands partis majoritaires et non par une coalition de petits partis, ce qui conduit à préférer le scrutin uninominal ( c’est-à-dire le système français) au scrutin proportionnel pour l’élection du Parlement » 

 

2012 : Le recours des patrons

Le FN soutient les réquisitions et les arguments du pouvoir…

D’abord silencieuse, Marine Le Pen se dévoile.  Tout en concédant « un mouvement social très populaire », et une « réforme des retraites aussi injuste qu’inefficace », Marine Le Pen appelle le 22 octobre 2010, à « rétablir l’ordre républicain partout ».  Elle demande à ce que « la tolérance zéro s’applique à tous les émeutiers ».

Elle reproche à Sarkozy de n’avoir pas attaquer plus tôt les piquets de grève !

Dans le blog d’Eure et Loir du FN, les militants locaux en disent plus que les dirigeants nationaux : ils recommandent de diminuer le montant des prestations et prônent la capitalisation…  Comme Hitler naguère ils s’affichent « anti-capitalistes », mais aux heures décisives ils volent au secours du Capital.  La capitalisation, c’est en effet ce dont rêvent les assurances et banques privées.  Guillaume Sarkozy, patron du groupe de retraites et d'assurances Malakoff-Médéric en rêve. Le frère aîné du chef de l'État a convaincu l'assureur public CNP de s'allier avec son groupe. 

 

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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 17:51

 

Lettre ouverte aux parlementaires

 

Les contre-réformes des retraites sont graves et injustes car elles pénalisent avant tout les salariés et surtout les plus fragiles : jeunes, précaires, sans qualification, femmes, seniors, métiers pénibles 

Vous le savez : ce ne sont pas les salariés qui sont responsables de cette situation mais les banques, les actionnaires et tous ceux qui ont spéculé et provoqué une crise sans précédent depuis 1929.  Ils ont ensuite pris prétexte de cette crise pour licencier, restructurer et délocaliser.  A cela s’ajoute la volonté suicidaire de l’Etat de supprimer des emplois dans la fonction publique.  Résultats : des jeunes en difficulté, plus de quatre millions de sans emploi, des millions de précaires ou de temps partiel et autant de cotisations pour la retraite et la sécurité sociale en moins. 

Ce ne sont pas les salariés qui doivent payer encore une fois.

 

Ne cédez pas aux exigences du Medef qui veut toujours plus alors que la part des salaires dans le PIB n’a cessé de baisser depuis les années 80.   Proposez des lois qui interdisent les licenciements, qui obligent les entreprises à employer les jeunes, diplômés ou non, à un juste salaire et à ne pas licencier en priorité les plus âgés.

Réclamez une politique de l’emploi plus dynamique, orientée vers le secteur industriel et non seulement tertiaire.  Remettez en cause la politique de suppression des emplois du secteur public.  N’acceptez plus les privatisations qui ont souvent pour conséquences le chômage pour nombre de salariés.

Résoudre le problème de l’emploi en France permettrait de résorber le déficit de la sécurité sociale et des retraites.  

 

Une majorité de parlementaires – de droite comme de gauche- se plient aux exigences de la commission européenne qui appelle au report de l’âge de la retraite.  Vous avez été élus pour être les représentants du peuple français et non les représentants de l’UE.  La France n’est ni l’Allemagne – avec sa baisse démographique-, ni le Royaume-Uni, ni la Suède, ni l’Espagne …    Voulez-vous en rendant le départ à la retraite plus difficile pour les femmes amener celles-ci à renoncer à avoir des enfants, comme c’est le cas bien souvent pour les jeunes femmes allemandes ? 

 

60% des Français souhaite le maintien de l’âge de la retraite à 60 ans.  Vous les représentez.  Respectez les.  Honorez votre mandat en faisant ce qu’attendent vos électeurs.  Défendez les salariés et faites le maximum pour que les lois sur les retraites ( 1993, 2003, 2007 )  soient abrogées. Refusez les exonérations patronales sur les cotisations salariales. Rejetez les réformes sur les retraites. 

Votez pour le  maintien de l’âge légal de la retraite à 60 ans à taux plein.  Réclamez la reconnaissance de la pénibilité du travail pour partir avant 60 ans dans certains métiers.

 

Nous vous demandons de vous engager sur ces questions pour aujourd’hui et pour demain.

 

Dans l’attente de votre réponse, veuillez croire, Monsieur, Madame le député, en notre attachement aux principes démocratiques et dans les valeurs du programme du Conseil National de la Résistance basées sur la solidarité et la juste répartition.

 

Action Communiste Haute-Normandie

 

    Vous partagez notre point de vue.  Contactez Action Communiste  BP 162-76135 Mt St Aignan

                Ou par courriel : action.communiste76@orange.fr

 

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