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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
25 janvier 2008 5 25 /01 /janvier /2008 19:01
Le CAC 40 explose !  Les salaires stagnent ! Le pouvoir d'achat s'effondre !

Depuis sa naissance en 1987, le CAC 40 a augmenté de 470%.  Durant la même période, la part des salaires dans le Produit intérieur brut français a baissé de 9,3%.  Pour l’Europe cette baisse est en moyenne de 8,6%.  Même les journalistes de la presse préférée du patronat l’affirment : « Le revenu salarial n’a pratiquement pas augmenté depuis ces 25 dernières années » ( Les Echos, 30 novembre 2007).  Et pendant ce temps, les prix  explosent.  La grande distribution, Leclerc y compris, a augmenté en moyenne ses marges de 26% sur les produits de marque ! 

Les maux de l’Europe

Mais JC Trichet, président de la Banque centrale européenne, a appelé à la modération salariale. Etre « compétitif » pour les dirigeants européens et leurs technocrates, cela veut dire dévaloriser le travail pour accroître les profits et les dividendes des multinationale. Toutes les mesures, toutes les directives européennes visent à cela. Mais pour les salariés, ce sont les suppressions d’emploi, la stagnation des salaires,  la disparition et la privatisation des services publics,   la casse du droit du travail et  la précarité devenue la loi.  C’est l’allongement du temps de travail, pour la journée, pour l’année, pour la vie.  C’est  travailler plus pour gagner moins et vivre moins bien.  C’est payer plus pour être moins bien soigné et pour enrichir les assurances privées et les cliniques privées.  C’est revenir en arrière ! 
Le credo de l’Union Européenne est plus que jamais « l’économie de marché et la concurrence libre et non faussée ». 


Un traité constitutionnel contre les salariés

Le Medef et le pouvoir sarkozyste disposent de tous les moyens pour mener la bataille idéologique. Tous, des médias aux nombreux conseillers appointés par les patrons et le pouvoir politique,  nous serinent la même rengaine : La modernité, c’est la compétitivité.  La modernité, c’est l’économie de marché, c’est le traité européen. Ces technocrates, économistes, spécialistes…  nous affirment que les électeurs n’ont rien compris et qu’en conséquence ils ne seront pas consultés pour la version restaurée du traité sur la constitution européenne.  Pourtant, c’est la même.  V. Giscard d’Estaing le dit.  C’est  « un traité identique à 98% » à celui qui a été rejeté par 55% de Français.


Respecter la souveraineté populaire

Les parlementaires UMP s’apprêtent pourtant à le voter ! Les socialistes se renient  (S. Royal avait promis un référendum !) et hésitent entre l’abstention et le boycott !
Pourtant une minorité des 2/5  au Congrès ( Assemblée Nationale et Sénat réunis), c’est à dire  363 voix, suffirait à bloquer la décision.   Si les élus socialistes décidaient de s’opposer à cette trahison du suffrage universel, ils pourraient entraîner certains parlementaires de droite attachés à la souveraineté nationale et au suffrage universel.   C’est une question de morale politique que de respecter le choix des Français.  Ils ont dit « Non » et ce que le peuple a fait, seul le peuple peut le défaire !  Un  Etat qui  ne se soumet pas  à la souveraineté populaire  n’est pas une démocratie ! Faîtes pression sur vos élus pour qu’ils votent contre la proposition Sarkozy et réclament un référendum.


Des luttes sur tous les fronts …

En  Europe les luttes se multiplient.  En Italie, les métallurgistes sont en lutte pour leurs salaires.  En Allemagne, les cheminots ont obtenu 11% d’augmentation, la réduction d’une heure du temps de travail et s’opposent à la privatisation des chemins de fer.  En France des grèves se développent pour la défense du pouvoir d’achat et l’emploi.  Ainsi à Elbeuf les salariés de la TAE ( bus) et ceux d’Aérazur ont arraché des augmentations de salaires.  En décembre les employés de Carrefour-Tourville,  Champion Elbeuf et Bois- Guillaume,  des transports du Havre et de Rouen, de la FNAC … ont fait grève pour leurs salaires ! SNCF-GDF-EDF étaient aussi en lutte le 22 janvier.  Le 29 janvier ce sera le tour des salariés des ports contre la privatisation et de Renault pour les salaires…  Et hier la fonction publique était en grève pour les salaires, contre les suppressions d’emploi et contre la casse des services publics.


Nous sommes les plus nombreux !

La seule discussion acceptée par Sarkozy-Fillon, c’est la négociation des reculs  sociaux.  Ainsi, au nom du moindre mal, 4 syndicats ont accepté la disparition du CDI. Pourtant, dans le public comme dans le privé, la colère est grande.  Sa  source est commune : les décisions européennes pour accroître les profits voulus par les multinationales.  Nous sommes tous attaqués.
Pour contrer ces offensives multiples et brutales, les luttes doivent s’unifier, se renforcer, se globaliser pour grandir encore.  Les salariés peuvent y travailler chacun dans leurs bureaux, leurs établissements scolaires, leurs entreprises, leurs syndicats.


Tous ensemble, nous pouvons contraindre au recul Sarkozy et les maîtres de Bruxelles !
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20 janvier 2008 7 20 /01 /janvier /2008 11:56


La lutte contre le réchauffement climatique mérite peut-être qu’on en récompense ses acteurs. C’est ainsi qu’Al Gore partage le prix Nobel de la paix 2007 avec les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Mais entre les travaux patiemment documentés produits collectivement par le GIEC, et la campagne de communication « climat » de l’homme politique américain, assaisonnée de pathos familial, il y a un monde.

 


AL GORE : LA FARCE VERTE

 

« Une vérité qui dérange »… Après le film, le livre, qui vient d'être publié en France. On attend la comédie musicale à Broadway. Reconnaissons toutefois l’habileté à vulgariser la science, le didactisme, l’esthétique de la couverture où, de cheminées d’usines, jaillit un panache blanc cyclonique. Passons, aussi, sur quelques légèretés dans la démonstration : Roger Revelle (1909-1991), qui inspira Al Gore, aurait été le premier à mesurer le taux de CO2 dans l’atmosphère ! Oubliés, les vrais pionniers comme John Tyndall (1820-1893) et Svante Arrhenius (1859-1927). Par ailleurs, quel est donc le calcul qui permet d’affirmer que chaque litre d’essence consommé produit 5 kg de CO2 ? Enfin, pourquoi ignorer les cycles astronomiques des changements climatiques, qui provoquent une glaciation tous les 100 000 ans environ ?

 

Si une certaine légèreté préside aux développements scientifiques, ce n'est pas le cas du poste « photos de la famille Gore », qui est plutôt lourd. Au point que les images et récits de la vie personnelle de l'ex vice-président des Etats-Unis laissent une sensation de malaise. Ainsi, l’accident du fils d’Al et Tipper, renversé par une voiture à l’âge de 6 ans aurait revêtu au moins un aspect positif : « J’ai reçu (…) l’obligation de me consacrer à quelque chose d’important » déclare carrément l’auteur (il n’était jusqu'alors que membre du Congrès des Etats-Unis…). Même utilisation indécente de la mort de sa sœur Nancy, d’un cancer dit « du fumeur ». Il aurait fallu le drame pour que les Gore cessent la culture du tabac. Morale de l’histoire, transposée au réchauffement climatique : n’attendons pas qu’il soit trop tard…

 

Tout cela serait de peu d’importance si le propos général était à la hauteur des intentions de l’auteur : dire « une vérité qui dérange ». Hélas ! nous baignons dans les bons sentiments gnan-gnan et l’air du temps. Ainsi, Al Gore met beaucoup d’espoir dans le « capitalisme de marché », tout comme George Bush. Et que les droits à polluer par les grandes entreprises soient négociables dans le cadre d’un système apparenté aux bourses des valeurs est perçu, et affirmé, comme une panacée. Gore préconise aussi l’achat de « compensations-carbone » pour compenser l’impact écologique des voyages par avion. Plus généralement, l’auteur ne jure que par les changements de comportements individuels : pratiquer le télé-travail (pas facile pour les cheminots, les salarié du secteur des BTP, les cuisiniers, etc.), recourir aux biocarburants (au risque des cultures vivrières) ; acheter « local » (souvent impossible), agir « politiquement » en faisant pression sur les élus ou en se présentant soi-même au Congrès [sic], consommer moins (un classique de l’écologisme nanti très à la mode dans le Lubéron), manger moins de viande (les vrais écolos seraient-ils ceux qui n'en mangent pas par nécessité ?), et limiter les déplacements « inutiles ». Chiche, sur ce dernier point ! Mais hélas ! Les conditions matérielles de cette recommandation, subordonnée à l’aménagement des territoires et à la sécurisation du travail ne sont évidemment jamais prises en compte par la jet-set écologiste (ces acteurs californiens qui roulent dans des voitures hybrides pour se rendre sur le tarmac de leurs jets privés). On attendait des Français qui s’extasient, de se rappeler par exemple que préférer les transports en commun n’est pas forcement simple dans un pays dont le réseau ferré a été diminué de moitié depuis 1930.

Pascal Acot

 

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19 novembre 2007 1 19 /11 /novembre /2007 17:52

Les JT cassent la grève

A chaque grève son héros. En 1968, ce fut Daniel Cohn-Bendit. En novembre 2007, c’est dit, ce sera Jean-Pierre Pernaut, présentateur du 13 heures de TF1 et farouche défenseur de la veuve et de l’usager torturés par les grévistes privilégiés. Depuis lundi, Pernaut bout. Il grommelle, fait des mines et lève les sourcils. Certes, il est comme ça, Pernaut, mais tous les JT sont de la partie, accumulant les poncifs, balayant la pédagogie, relayant sans barguigner la parole gouvernementale. Au point que, chez les grévistes, on se met à virer des AG télés et journalistes. Récit d’une semaine de JT de grève.

La galère
Je suis… Je suis… Top : je suis un bâtiment de guerre, long et étroit, à un ou plusieurs rangs de rames en usage dans l’Antiquité… Je suis ? La galère, bien sûr. Les JT n’ont que ce mot-là à la bouche, entendu des dizaines de fois. Lundi, au sommaire du 20 heures de France 2, «galères en prévision». Quelques instants plus tard, c’est «une journée galère» qui se dessine. L’image est la même mardi sur TF1 à 13 heures : «Pour demain, prophétise Pernaut, on nous annonce du mauvais temps partout avec de la neige, du froid, de la pluie et du vent, un jour de galère donc pour des millions d’usagers des transports en commun». Tandis que son collègue PPDA débite de la «galère en perspective». Pas raté : dans la nuit de mardi, «la galère a commencé» sur i-Télé. Chez les voyageurs, très étonnamment, c’est la galère, ainsi que la perspicace Audrey Pulvar de France 3 le remarque : «Quelle galère !» On relèvera cette fine analyse par un anonyme jeudi de la situation des transports : «Entre le métro où c’est regalère et le train où c’est galère-galère».
L’usager
Et qui rame dans la galère ? Point de «voyageurs» ou de «passagers», mais, systématiquement, des «usagers», masse grondante et floue. A la télé, ils sont rois, victimes «résignées» (selon PPDA) de la grève «dure, dure surtout pour les usagers», clame David Pujadas, en ouverture du 20 heures de France 2 mardi. Et on le défend, l’usager. Ainsi Jean-Pierre Pernaut fulminant jeudi : «Troisième jour de galère pour les usagers qui, eux, n’ont pas le choix et doivent travailler jusqu’à 65 ans, et tous les matins.» Car, souligne-t-il mardi à l’appui de sa ligne éditoriale, «plusieurs sondages viennent confirmer l’hostilité des Français à cette nouvelle grève».
Alors on tend sans cesse le micro à l’usager afin qu’il puisse, sans crainte ni honte, s’exprimer. Plaintif : «Y en a marre, on nous prend en otage, qu’ils aillent prendre l’Elysée en otage !» (France 2, mardi à 20 heures). Revendicatif : «Faut que la France se rende compte qu’il y a des réformes qui doivent être faites» (même JT, même chaîne). Menaçant : «On va aller voir les grévistes, on va leur taper dessus» (TF1, mercredi à 20 heures). Parfois, l’usager s’organise : ainsi l’Association des usagers des gares a-t-elle eu droit à trois reportages en deux jours sur TF1 ! Emporté par son enthousiasme, PPDA annonce que l’association vient de se créer «face à cette nouvelle grève». Et qu’importe si, dans le reportage, on apprend qu’elle existe depuis 17 ans… Quand il est étudiant, l’usager devient un «antiblocage», en opposition aux «bloqueurs». Là aussi, il s’organise contre les grévistes, désignés par Jean-Pierre Pernaut sous le patibulaire vocable d’«individus» (qui ont bien mérité une volée de CRS à matraque). Chez l’antibloqueur, en revanche, «les points de vue sont nuancés» (Pernaut, toujours). Et «les étudiants distribuent des tracts, qu’on soit de gauche ou de droite». Pas grave si l’un d’eux, interrogé par la suite, est encarté à l’UNI, le très droitiste syndicat étudiant.
La débrouille
Surtout, l’usager est débrouillard. A chaque édition de chaque JT, une nuée de sujets sur «mon usager, mon plan B» ou, variante, «la famille Usager s’organise». Dimanche soir sur France 2, on filme une femme qui achète des mandarines sur un marché. Commentaire du journaliste : «Le plein de vitamines avant une semaine qui s’annonce très sportive.» Lundi et mardi, les JT alternent les reportages entre vélo, fidèle compagnon de l’usager, et covoiturage. Mercredi soir, dans un même élan, tous nos courageux usagers dorment dans les endroits les plus hétéroclites : les salariés d’un hôtel à l’hôtel («largesse d’un patron compréhensif» pour TF1 et «l’hôtelier sympa Bruno qui accorde une faveur à son personnel» sur France 2), des infirmières à l’hôpital, et, trouvaille de la Deux, des employés d’une agence d’événementiel… dans une yourte sur le toit du bureau. Ils en sont tellement contents chez France 2, de leur yourte, qu’ils y sont revenus jeudi !
Quelle grève ?
Au fait, c’est quoi, cette grève ? Qui ne s’est informé que devant les JT de la semaine n’en a aucune idée. Les journaux s’entament tous par un sujet sur le trafic, poursuivent avec nos usagers usés, quelques réactions gouvernementales ou syndicales de pure forme, mais d’explication du mouvement, point. Ou si peu. Ou si mal. Outil favori : la comparaison. Lundi soir, France 2 aligne un chauffeur de la RATP face à une conductrice d’une société privée à Rennes. Laquelle juge que «les conditions de la RATP en conduite et en stress sont pires que les nôtres». Sauf que Pujadas a d’emblée planté le décor : les deux «font le même travail». Le même soir, PPDA fait son pervers. «Revenons sur les revendications des grévistes», susurre-t-il avant de balancer un sujet en forme de foutage de gueule qui compare les cheminots d’aujourd’hui avec ceux du début du siècle dernier, à grands renforts d’images en noir et blanc de charbon qu’on enfourne dans la bête humaine ! Le lendemain, c’est un conducteur de la RATP que suit TF1. Son salaire ? 2 300 euros. La Une le donne en brut, ça fait plus.
Porte-parole
«La mobilisation syndicale se heurte à la volonté très claire du gouvernement de créer un système plus équitable de retraites, c’était dans le programme de Nicolas Sarkozy, il a été élu en partie pour ça.» Non, ce n’est pas du François Fillon, ni même du Xavier Bertrand, mais du Jean-Pierre Pernaut, ministre du 13 heures de TF1. Ça suinte de tous les sujets, de la hiérarchisation des JT, des mots choisis : la télé roule contre la grève. «La France peut-elle être réformée ?» se désespère Laurent Delahousse dimanche sur France 2. Quant à l’ineffable Jean-Marc Sylvestre, mercredi à 13 heures sur TF1, il sait : «Les syndicats ont compris que l’opinion publique ne les suivrait pas dans leur opposition systématique à une réforme in-con-tour-nable.» Et celle-là : «Notre obsession, c’est que les usagers soient le moins pénalisés par cette grève.» Non, cette fois, ce n’est pas un aveu de PPDA, de Pujadas, ni même de Pernaut, c’est du Fillon. Depuis une semaine, des millions de téléspectateurs – cinq millions pour Pujadas, sept millions pour Pernaut, près de dix millions pour PPDA – entendent les JT et le gouvernement leur parler le même langage en stéréo.
RAPHAËL GARRIGOS ET ISABELLE ROBERTS
QUOTIDIEN : samedi 17 novembre 2007

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15 novembre 2007 4 15 /11 /novembre /2007 17:58
TRAVAILLEURS SOLIDAIRES
OU
SOLITAIRES ?

Les gouvernements successifs, pour combler le déficit des caisses de retraites, ont exigé toujours plus de sacrifices de la part des salariés. Le remède n’était pas bon puisque le trou est devenu abysse ! Sarkozy entend intensifier le même traitement en s’attaquant aux régimes spéciaux, en augmentant le temps de travail hebdomadaire tout en augmentant le nombre d’annuités ouvrant droit aux retraites.

Une fatalité, la longévité ?
Selon Sarkozy, l’allongement du temps de vie creuse « fatalement » le déficit puisque le nombre de retraités croît sans cesse par rapport au nombre des actifs. Pour lui les solutions s’imposent d’elles-mêmes : reculer l’âge du départ à la retraite et donc faire cotiser plus longtemps pour toucher moins longtemps, et uiformiser par le bas le régime des retraites. …

Non, le masque d’une logique de classe
Ce raisonnement est mensonger. D’abord parce que les régimes spéciaux ne représentent que 1% de l’ensemble des retraites et qu’à l’exemple de celui d’EDF, certains sont excédentaires. Ensuite et surtout parce qu’il omet de prendre en compte la productivité. Celle des travailleurs français est la 1ère du monde à égalité avec celle des travailleurs US. Elle crée d’énormes richesses accaparées par les magnats de l’industrie et de la finance. Ainsi, la productivité des cheminots s’est accrue de 16% en dix ans ! Or Sarkozy fait l’impasse sur la question des cotisations patronales qui doivent alimenter pour partie les caisses de retraites. De plus, il vient de leur faire cadeau de 14 milliards de remise fiscale ! Pourtant, ce sont bien les patrons qui mettent le régime des retraites en péril.
 
Les profiteurs doivent être les payeurs
La responsabilité patronale est majeure quant au déficit des caisses de retraites. Elle tient principalement : aux dettes de cotisations qui s’élèvent à plus de 100 milliards aux suppressions d’emplois- donc d’actifs cotisants- pour cause de délocalisation ou de désengagement de l’Etat dans la fonction publique et les services. Aux manques d’investissements dans la recherche et la production au profit des investissements financiers.

Que faire ?
Prendre radicalement à contre-pied la politique du pouvoir : exiger le remboursement des dettes patronales taxer les profits financiers non créateurs de richesse interdire les délocalisations d’entreprise favoriser fiscalement les seules entreprises investissant dans la recherche et les emplois productifs. En finir avec le désengagement de l’Etat pour relancer l’activité dans le secteur public. Augmenter les salaires, sources de consommation et de cotisations supplémentaires.

Travailleurs solidaires ou retraités solitaires ? La réponse est dans les luttes. En désignant l’allongement du temps de vie comme l’unique cause du déficit des caisses de retraites, Sarkozy veut réduire les acquis sociaux avant de saborder le système de retraites par solidarité. Si les travailleurs admettaient que le prolongement de la vie était responsable du déficit du système en place, ils autoriseraient le MEDEF et l’Etat à leur imposer de se financer leur retraite eux-mêmes. Ainsi tout appelle au développement des luttes dans les entreprises et dans la rue. Des luttes rassemblant non seulement les salariés visés par la réforme des régimes spéciaux mais bien plus largement l’ensemble des travailleurs du public et du privé. C’est à ce prix seulement que nous ferons reculer le pouvoir et non pas en se contentant du débat parlementaire comme le laisse entendre le PS.
Michel Barrière
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17 octobre 2007 3 17 /10 /octobre /2007 12:41
Tout ça n'empêche pas, Nicolas,
Que la Commune n'est pas morte...

JEUNES : RESISTEZ !

   Nicolas Sarkozy a décrété que la dernière lettre de Guy Môquet à sa famille serait lue le 22 octobre à tous les lycéens de France. Cette lettre émouvante révèle le courage devant la mort et l’amour filial d’un jeune de 17 ans et demi. Cependant, si on la veut exemplaire pour la jeunesse, cette lettre appelle commentaires. Elle exige qu’on la situe dans son contexte historique, que l’on rappelle qui était Guy Môquet et quel était son engagement.
    Résistant et communiste, Guy Môquet luttait à la fois pour libérer son pays de l’oppression hitlérienne et pour créer une France nouvelle échappant enfin à la loi des industriels et des banquiers qui avaient préféré Hitler au front populaire. Son combat mêlait le présent au futur. C’est dans cet engagement qu’il puisa le courage de lutter et d’affronter la mort. Il est à craindre que la plupart des lycéens de France ne sachent rien de cela car le message du président est clair quand il déclare : « Je veux dire que cette lettre de Guy Môquet, elle devrait être lue à tous les lycéens de France non comme celle d’un jeune communiste mais comme celle d’un jeune Français faisant à la France et à la liberté le don de sa vie. »
    Les instructions ministérielles servent d’ailleurs cette volonté de tronquer l’histoire quand elles précisent : « Cette lecture ne devrait pas être réservée aux professeurs d’histoire. » C’est assez dire que l’analyse critique peut être délaissée au profit de l’émotion et même ridiculiser la mémoire du jeune résistant : souvenons-nous l'usage indigne qu'en fit Bernard Laporte à l'intention de ses joueurs de rugby. Le courage, le sacrifice, le patriotisme ne sont pourtant dignes d’éloges qu’à la condition de servir une cause juste parce que raisonnable et humaine. On ne chantera pas la gloire d’un collaborateur pétainiste ou d’un kamikaze intégriste courageux devant la mort.
    En voulant taire les raisons profondes de la mort de Guy Môquet et de ses camarades de Châteaubriant, Sarkozy ne vise qu’à exalter la jeunesse au courage et au sacrifice individuels. Au courage de « travailler plus pour gagner plus », aux sacrifices consentis sur l’autel du profit. Et l’exhortation à l’amour de la patrie par un président qui brade l’exception française au nom de l’Europe et qui met la politique étrangère de la France à la remorque de celle des Etats Unis, a quelque chose de révoltant. Sarkozy entend mutiler l’histoire à des fins politiciennes. Son entreprise relève de la malhonnêteté intellectuelle et fait injure à la mémoire des résistants. Si l’exemple de Guy Môquet doit inspirer la jeunesse, c’est en l’incitant à entrer en résistance. En résistance contre la politique de la droite et de certaines gauches qui ont renoncé à la lutte des classes, politique qui impose toujours plus de sacrifices à l’ensemble des Français pour le profit de quelques privilégiés et qui, par le biais de L’Europe, fait de notre pays le vassal des Etats Unis.

Michel Barrière
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9 octobre 2007 2 09 /10 /octobre /2007 15:15
Le pouvoir UMP et son chef, Sarkozy, veulent détruire
notre modèle social et le code du travail.


RETRAITES

UNE SEULE SOLUTION : LUTTER


Le gouvernement actuel s'attaque à toutes les garanties du monde du travail. Après les 35 heures, la sécurité sociale, le droit à la retraite à 60 ans, le statut des fonctionnaires déjà mis à mal par les gouvernements précédents, c’est maintenant le droit du travail, l'assurance chômage et les régimes spéciaux de retraite des cheminots, gaziers et électriciens. Avant d’attaquer en 2008 le régime général des retraites des salariés du secteur privé et de la fonction publique.


Evidemment les partisans de l’Europe du capital, le MEDEF pavoisent. Toute cette régression sociale est présentée comme une nécessité pour relancer l’économie, pour assurer l’égalité, la solidarité entre tous. Pour faire passer le bien-fondé de leur politique, ils présentent les travailleurs du secteur public et les fonctionnaires comme des nantis.


Où sont les nantis ?


Les cheminots qui en dix ans, malgré une baisse des effectifs ( 30 000 salariés en moins) ont assuré par leur travail une augmentation de la productivité de 16% ? C’est à ces cheminots que le pouvoir de Sarkozy s’attaque. Certes les conducteurs de train partent à 50 ans, les autres à 55 ans. Ce ne sont pas les seuls. Voilà quelques années A. Juppé, dirigeant de l’UMP a fait valoir ses droits à la retraite à 55 ans. Si nous prenons le niveau de pension des cheminots, nous constatons que le rapport entre le dernier salaire d’activité et la pension est de 63% contre 73% pour le secteur privé. Certains ont une pension inférieure de 15 % du SMIC, 74% ont une pension inférieure à 1500 euros.


Les nantis, ce sont les amis de Sarkozy-Parisot, les actionnaires des multinationales, les bénéficiaires des stocks-options et des  « parachutes dorés ». Ils s’attribuent des indemnités de départ en retraite faramineuses. Tous ces cadeaux sont exonérés de «  charges sociales » et bénéficient d’avantages fiscaux entraînant une perte de recettes de 6 à 8,3 milliards d’euros en 2005 pour la sécurité sociale.


Les 100 premiers bénéficiaires des « stocks-options » ont réalisé 500 000 euros de plus-value chacun en 2005. Les 50 plus riches ont bénéficié chacun de plus de 10 millions d’euros. Rien que pour ces 50, les cotisations manquant à la sécurité sociale s’élèvent à plus de 3 millions d’euros. C’est tellement monstrueux que Philippe Seguin, président de la cour des comptes, ancien ministre de Chirac condamne le principe. On peut ajouter les 110 millions de Francs que le patronat doit depuis des années à l’URSSAF. C’est par là qu’il faut rechercher les ressources permettant de garantir les retraites, la protection sociale de ceux qui créent les richesses : les travailleurs, les travailleuses. La modernité, c'est cela.


Rien n’est perdu !


Il est possible de mettre en échec cette offensive si les salariés se rassemblent pour agir avec force et détermination. C’est par les luttes dans les entreprise et les manifestations que nous ferons reculer le pouvoir. Ce n'est pas le débat parlementaire qui suffira, comme le laissent entendre les dirigeants du PS.




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24 septembre 2007 1 24 /09 /septembre /2007 09:57
Toutes les demandes de Laurence Parisot lors de l’université d’été du Medef ont été satisfaites par Nicolas Sarkozy. Il s'agit pour eux de faire payer ceux qui ont le moins, les salariés, et exonérer ceux qui ont le plus, les patrons.

CE COUPLE EST DANGEREUX


Dès l’été, l’impôt sur la fortune a été diminué, les tranches d’imposition les plus  élevées supprimées tandis que le SMIC stagnait. Les salariés, les retraités, sont constamment mis en accusation, de fainéantise pour les premiers, d'égoïsme pour les seconds. Sarkozy s’en prend aujourd'hui aux régimes spéciaux de retraites qui ne représentent qu’une infime partie des retraites. Mais il se garde bien d'évoquer ce que l'Etat et les patrons fraudeurs doivent aux caisses de retraite. Il condamne aussi les salariés qui partent en préretraite, mais pas les patrons qui se servent du système pour supprimer des emplois : au delà de 57 ans, la moitié des salariés du privé est en cessation d’activité.

En vérité, ce sont les conquêtes sociales de la Libération et de 36 qu’il veut remettre en cause au nom de la "compétitivité". Il réclame un assouplissement des 35 heures, sans contrôle, et met ainsi les salariés à la merci des chefs d’entreprises. Il propose des franchises médicales et incite donc les Français à se tourner vers les assurances privées, afin de démanteler à terme la sécurité sociale. Il veut aussi réduire les possibilités d’action des conseils de prudhommes. Rachida Dati, Garde des Sceaux aux dents longues, s'apprête à supprimer un conseil de Prud'homme sur trois, au nom de la "modernisation de la Justice".

Sarkozy a puisé ses forces dans la social-démocratie et son idéologie droitière. Le PS en soutenant le « oui » à l’économie de marché, en approuvant tous les reculs sociaux de l’Europe capitaliste a fait croire qu’aucune politique de gauche n’était possible dans ce pays, ruinant ainsi l’espoir de millions de salariés qui, désorientés, se sont tournés vers le populisme d'un président frôlant par moment l'hystérie. Conséquence de cette chienlit idéologique, certains socialistes, et non des moindres, ont répondu à l’appel de ce président  atlantiste et européiste.

Les mesures prises contre le monde du travail paraissent viser certaines catégories seulement (bénéficiaires des régimes spéciaux, fonctionnaires, notamment). Mais il s'agit en fait d'une attaque réfléchie, globale et frontale contre des acquis sociaux obtenus par les luttes et qui font encore de la France une exception dans le monde.

Nous ne nous cachons pas que la riposte tarde à venir, mais il semble que les travailleurs commencent à entrevoir ce qui les attend s'ls ne réagissent pas haut et fort. A cet égard, les prochaines semaines pourraient bien être cruciales.

AC


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27 juin 2007 3 27 /06 /juin /2007 08:58

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Repris du site d'EL DIABLO
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2 juin 2007 6 02 /06 /juin /2007 10:55

« Celui qui n’a pas de mémoire n’a pas d’avenir »


    Nous nous adressons directement à vous amis polonais, car nous sommes convaincus que vous partagerez notre appel à la raison. Certaines nouvelles en provenance de votre pays nous inquiètent.
    Nous sommes des Français de toutes origines confessionnelles et politiques rassemblés pour défendre un devoir sacré : le devoir de mémoire. Notre association, Les Amis des Combattants en Espagne Républicaine (ACER), regroupe en France les survivants des volontaires engagés dans les Brigades internationales en 1936 ; des enfants de ces brigadistes dont beaucoup sont morts en luttant contre les troupes rebelles à la République ; des républicains espagnols contraints de fuir leur pays et des descendants de ceux-ci ; des amis de ces courageux « Volontaires de la liberté » ainsi que l’histoire les a qualifiés une fois pour toutes.
    Juillet 1936. La rébellion franquiste se déchaîne contre le gouvernement républicain espagnol légitimement et démocratiquement élu. Elle est conduite par le général Franco et a été préparée de longue date par les nazis. Elle reçoit le soutien immédiat de Hitler et de Mussolini. Le gouvernement républicain espagnol est isolé. Les puissances occidentales déclarent la politique de « non intervention ». Les bombes allemandes s’abattent aveuglément sur l’Espagne. C’est le massacre de Guernica immortalisé par Picasso.
    Face au déséquilibre des forces en faveur des fascistes, le gouvernement espagnol lance un appel à la solidarité internationale pour sauver la démocratie et la liberté. Venant de 54 pays, 35.000 hommes et femmes s’engagent alors dans ce qui demeure un événement majeur et unique du 20 ème siècle : les Brigades internationales.
    Parmi ces courageux combattants, 3.200 sont Polonais. Ils appartiennent à différentes confessions et à des courants politiques divers. Nombreux sont des juifs. Tous ont déjà perçu, avant les autres, les véritables desseins de Hitler exposés dans son livre « Mein Kampf ». Ils se sont levés quand d’autres se couchaient. Ils ont refusé quand d’autres acceptaient.
    Ils ont compris qu’à Madrid, il ne s’agissait pas d’une « simple » guerre civile mais des prémices d’une nouvelle guerre mondiale. Le plan était clair : en faisant main basse sur l’Espagne, Hitler isolait totalement la France et pouvait ainsi mettre en oeuvre ses plans barbares de domination sur toute l’Europe. Les brigadistes internationaux quittent l’Espagne en 1938. Le lendemain de leur départ sont signés les sinistres accords de Munich qui livrent la Tchécoslovaquie aux nazis.
    La Seconde Guerre mondiale pouvait commencer. Elle allait provoquer des millions de morts. La Pologne devra payer un lourd tribut à cette folie programmée. On retrouvera les anciens des Brigades internationales, en particulier en Pologne, aux premiers rangs de la lutte contre les nazis.
    Or, nous apprenons que les autorités de Varsovie qualifient aujourd’hui de « traîtres » à leur pays les survivants polonais des Brigades internationales et menacent d’annuler le supplément à leurs maigres pensions d’Anciens combattants. Des rues portant les noms de volontaires qui ont combattu dans la Brigade Dombrowsky (du nom du général communard tué en 1871 sur les barricades parisiennes) ont déjà été débaptisées.
    Renier ainsi ceux qui sont l’honneur de la Pologne n’est-ce pas se renier soi-même ? La Pologne ne mérite pas cela. L’honneur de ces brigadistes a été reconnu par les gouvernements espagnols dirigés, hier par M. Aznar, aujourd’hui par M. Zapatero. Après les années de plomb de la dictature franquiste, la nationalité espagnole a été attribuée à tous les brigadistes internationaux. Avec nous, ce sont toutes les forces politiques espagnoles qui protestent contre les décisions annoncées à Varsovie.
    Le président Jacques Chirac et le Parlement français unanime ont reconnu la qualité d’Ancien combattant aux brigadistes français tandis que le général de Gaulle, dès la Libération, avait élevé quatre brigadistes français au rang de Compagnons de la Libération, la plus haute distinction française au titre de la Résistance. Parmi eux, le colonel Henri Rol-Tanguy, le libérateur de Paris avec le général Leclerc.
    Nous l’affirmons devant l’opinion publique polonaise : la volonté exprimée par les autorités de Varsovie ne constitue pas seulement une « négation », une « révision » de l’histoire. Il s’agit d’une dangereuse entreprise visant à jeter un voile sur une démarche plus générale foulant aux pieds ce que le passé contient de plus noble ; c’est aussi nier les valeurs constitutives de l’Union européenne, un socle commun mis en place pour en finir à jamais avec la guerre, pour cultiver la liberté et la démocratie.
    Notre démarche publique, amis polonais, ne constitue donc en rien une intervention dans les affaires intérieures de votre pays. Nous sommes tous Européens. Nous appartenons désormais à la même famille.
    Après la Seconde Guerre mondiale, des régimes aujourd’hui disparus ont été mis en place, notamment en Pologne. Le jugement que l’on peut porter sur ceux-ci ne peut en aucun cas être assimilé avec les événements de 1936. Nous devons à la Résistance de vivre libres. Il est un devoir sacré pour tous les démocrates de ne pas laisser porter atteinte à ce fait historique.
    Nous appelons les autorités polonaises à renoncer aux mesures « révisionnistes » en cours d’élaboration. Nous pensons à ces femmes et à ces hommes, honneur de la Pologne. Nous pensons aussi que la Pologne doit donner une autre image d’elle-même en Europe, une image qui soit conforme aux valeurs réunissant les peuples européens. En voulant rayer de l’histoire les brigadistes polonais, les autorités polonaises mettent la Pologne à l’index de l’Europe. Il n’est pire service à rendre à votre pays.
    Nous appelons au respect de l’histoire. La Pologne ne peut échapper à cette vérité : celui qui n’a pas de mémoire n’a pas d’avenir.
    Respect et hommage doivent être rendus à ceux qui se sont levés avant l’aube. Respect et hommage aux brigadistes de tous les pays, à ceux venus de Pologne en particulier. Aux survivants et à leurs familles nous adressons notre solidarité et nos remerciements. Ils nous permettent aujourd’hui de vivre sans chaînes aux mains ni boulets aux pieds.
    Nous savons que nombreux, parmi le peuple polonais, sont celles et ceux qui préfèrent la lumière aux ténèbres, la vérité au mensonge, le désir d’aller de l’avant plutôt que d’être tirés vers un dangereux et triste passé. Nous leur tendons la main.



Les Amis des Combattants en Espagne Républicaine (ACER). Paris.

www.acer-aver.fr



Lise London-Ricol, Présidente d’honneur de l’ACER, Officier de la Légion d’Honneur, ancienne brigadiste en Espagne, déportée et Résistante, veuve d’Artur London, ancien Brigadiste, déporté-Résistant, victime de procès stalinien à Prague, auteur de « l’Aveu ».


Cécile Rol-Tanguy, Présidente d’honneur de l’ACER, Chevalier de la Légion d’Honneur, Résistante, veuve du colonel Henri Rol-Tanguy, ancien Brigadiste, co-organisateur de la libération de Paris (25 août 1944) avec le Général Leclerc.


François Asensi, co-président de l’ACER, député, fils de combattant républicain espagnol.

José Fort, co-président de l’ACER, journaliste, fils de brigadiste.

Jean-Claude Lefort, co-président de l’ACER, député, fils de brigadiste.

Pierre Rebière, secrétaire général de l’ACER, fils de Brigadiste (fusillé par les nazis en 1942)



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16 mai 2007 3 16 /05 /mai /2007 15:27


Une présidentielle pour le MEDEF


    Quel qu’ait été le résultat du second tour des élections présidentielles, le grand patronat était assuré d’avoir un Président de la République à son service. Les médias à la solde du MEDEF et le système électoral taillé à la mesure des intérêts de celui-ci n’offraient de choix possible qu’entre N. Sarkozy et S. Royal. L’électorat de gauche ayant été déboussolé par les dérives droitières d’un PS qui n’est plus de gauche et par les abandons de classe d’un PCF moribond, Sarkozy a été élu. Avec lui le MEDEF espère atteindre ses objectifs à marche forcée et à visage découvert. Avec Royal il n’aurait pu le faire - teinture de gauche oblige – que sous le couvert de mesures sociétales. Dans les deux cas ses desseins auraient été servis à savoir : relancer l’Europe au détriment de la Nation afin de dévaloriser le travail au moindre risque d’explosion sociale. En effet les deux présidentiables étaient d’accord sur la nécessité d’une constitution européenne pourtant désavouée par une majorité de Français. Aucun des deux ne proposait une revalorisation réelle des salaires. L’une ne proposait qu’une hausse progressive du SMIC sur 5 ans quand l’autre n’avait pour mot d’ordre que « travailler plus pour gagner plus ». Ni l’une ni l’autre ne proposait de mesures contre les délocalisations et le démantèlement des services publics. En fin de compte et quelque soit l’issue du scrutin le grand patronat bénéficiait d’une baisse globale de la masse salariale.

    Les difficultés déjà insurmontables des travailleurs, des chômeurs, des retraités et des jeunes vont s’aggraver. Ce d’autant qu’il n’y a rien de bon à attendre d’élections législatives placées par la constitution dans la foulée des présidentielles afin de doter le Président de la République d’une majorité lui permettant de mener à bien une politique antidémocratique et antisociale. Dans ces conditions, rien n’est plus nécessaire et urgent que de développer et d’intensifier les luttes contre les mauvais coups du Pouvoir et du grand patronat. Mais l’efficacité de celles-ci dépend de la lucidité de ceux qui la mènent. C’est pourquoi il est de la plus haute importance de travailler à la reconstruction d’un Parti Communiste capable de clarifier les enjeux à partir d’une analyse de classe, de proposer un projet de société garantissant le progrès économique, social et démocratique débouchant sur une stratégie d’union du peuple de France et renonçant par là-même aux accords d’états-majors politiques uniquement fondés sur des intérêts électoralistes.


Action communiste

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