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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 19:59

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Les pigeons et le boomerang

 

La stratégie du choc. C’est ainsi que la journaliste canadienne Naomi Klein avait caractérisé la manière dont les classes dominantes s’y prennent depuis trois décennies pour imposer des régressions aux peuples : la brutalité même des politiques mises en œuvre provoque un effet de sidération censé paralyser les résistances. Plus récemment, le Medef n’a pas craint de reprendre le terme à son compte, en exigeant un « choc de compétitivité » – compétitivité signifiant classiquement « reculs sociaux massifs ». Mais il a fallu attendre l’élection du nouveau président français pour voir apparaître le « choc budgétaire », selon l’expression ouvertement assumée par le gouvernement pour caractériser le projet de loi de finances 2013.

  

On a beaucoup évoqué le volet fiscal et ses 20 milliards d’impôts supplémentaires, censément pris dans la poche des plus aisés. La stupéfiante précipitation avec laquelle Matignon a satisfait la revendication exprimée par quelques centaines de patrons « high tech » – et ce, la semaine même où explosaient le désespoir des salariés de Thomson, d’Arcelor-Mittal ou de Petroplus – montre s’il en était besoin de quel côté se trouvent les « pigeons ». Mais c’est en réalité en matière de dépenses publiques que le budget 2013 donne sa véritable mesure : 10 milliards « économisés » (un ordre de grandeur jamais osé par Nicolas Sarkozy), cela signifie des coupes drastiques dans la fonction et les services publics venant s’ajouter à la dégradation imposée à ceux-ci par les gouvernants précédents. Le locataire de Bercy, Pierre Moscovici, proclame par exemple vouloir éliminer 2350 postes rien que parmi les fonctionnaires des finances. Ce qui revient à préparer, pour ce seul ministère, un des plus grands plans sociaux de 2013. Car, qu’on le veuille ou non, chaque emploi supprimé signifie un chômeur de plus à l’échelle collective.

  

Outre la réduction brutale des dépenses publiques, l’agenda de François Hollande comprend deux autres objectifs majeurs : la « flexibilisation » du marché du travail (simplification des licenciements, « adaptation » des horaires …) nommée de manière orwellienne « sécurisation des parcours professionnels » ; et l’exonération du capital en matière de protection sociale (baptisée « allègement du coût du travail »). Louis Gallois – un patron réputé de gauche – devrait remettre le 5 novembre un rapport choc en ce sens. Le chef de l’Etat compte pour sa part sur une méthode jugée prometteuse : le « dialogue social ».

  

Une méthode clairement mais discrètement importée de Bruxelles (qui a entendu parler du « sommet social » européen qui s’est déroulé le 17 octobre ?). En réalité, ce n’est pas seulement la méthode, mais bien les objectifs élyséens qui constituent, quasiment à la virgule près, un copié-collé des orientations européennes. Tel est du reste le sens du Traité (TSCG) que les parlementaires français ont massivement ratifié en octobre : à travers des normes et des sanctions toujours plus redoutables, maintenir une pression permanente et sans fin sur chaque gouvernement national.

 

Mais l’encre du traité était à peine sèche que la chancelière allemande en exigeait déjà un nouveau, d’ampleur bien plus considérable puisque l’objectif serait d’instituer la zone euro en fédération politique intégrée. En d’autres termes, il s’agirait d’étendre à tous les pays le principe de la tutelle politico-économique à laquelle sont soumis, avec le bonheur que l’on sait, les trois cobayes que sont la Grèce, l’Irlande et le Portugal. En arrière-plan se dessine cette triple obsession desdites élites mondialisées : imposer un partage de la valeur toujours plus favorable à la rémunération du capital ; redonner à ce dernier la haute main sur des activités qui lui avaient été arrachées (privatisations) ; et dessaisir les peuples des ultimes leviers de décision.

 

Mais les plus lucides le constatent avec angoisse : l’UE fait désormais l’objet d’un rejet populaire croissant. La stratégie du choc pourrait bien avoir des limites. Et préparer des chocs en retour.

 

PIERRE LÉVY

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 14:33

Le député européen du KKE, Giorgios Toussas, dans son intervention au Conseil de l'Union européenne a dénoncé la politique d'agression d’Israël contre le peuple Palestinien et son entêtement à s'opposer à la lutte légitime pour la fin de l'occupation et pour la création d'un État Palestinien indépendant, viable et souverain, ainsi que les risques de guerre s'étendant à toute la région, sur la base des antagonismes impérialistes.

 

Le député européen du KKE a souligné dans son intervention :


« L'agression de l’État israélien contre le peuple Palestinien et son entêtement à s'opposer à la lutte légitime pour la fin de l'occupation et pour la création d'un État Palestinien indépendant, viable et souverain, ont été révélés au grand jour, une fois de plus, dans le discours du premier ministre Israélien Benjamin Netanyahu, dans une récent Assemblée générale de l'ONU, avec le soutien des États-Unis et de l'UE.

Les agissements criminels de l'armée d'occupation israélienne s'intensifient avec les attaques meurtrières contre le peuple Palestinien dans la bande de Gaza et dans les autres territoires Palestiniens.

Les rivalités inter-impérialistes accroissent le péril d'une guerre qui aurait des conséquences désastreuses pour les peuples de toute la région.

Sur la base de ces rivalités, l'UE a recherché systématiquement l'approfondissement de ses relations politiques, financières, commerciales et militaires avec Israël, dans le cadre de l'Accord d'association entre l'UE et Israël, aussi bien que l'entrée d’Israël dans le Ciel unique européen.

En vertu d'une décision récente du Conseil de l'UE, un protocole a été annexé à l'Accord d'association euro-méditerranéen entre les Communautés européennes et Israël, qui offre le cadre légal pour que les produits venant des territoires occupés Palestiniens puissent être exportés comme produits israéliens dans les Etats-membres de l'UE.

Cet accord UE-Israel, constitue concrètement une reconnaissance directe et une légitimation de l'occupation Israélienne et des crimes contre le peuple Palestinien.

 Il est posé au Conseil la question :

Va-t-il poursuivre sa politique de soutien à Israël contre le peuple Palestinien et son droit légitime à mettre un terme à l'occupation et à la création d'un État Palestinien indépendant, viable et souverain, dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, pour la démolition de ce mur intolérable, la libération des prisonniers politiques Palestiniens en Israël et pour le droit au retour de tous les réfugiés Palestiniens, en accord avec les résolutions de l'ONU correspondantes ?


Traduction JC

Source : http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 08:31

CRISE DE L'EURO ET FUITE EN AVANT FEDERALE

 

 

Edition spéciale  n° 20 : 20 pages.  Deux euros.

Pour le 20ème anniversaire du référendum sur Maëstricht et le 220ème anniversaire de la victoire de Valmy

 

Commandez et réclamez ce numéro aux militants d'Action Communiste que vous connaissez.  

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 16:34

2 millions d’emplois industriels ont été perdus en 30 ans dont 750 000 ces dix dernières années.  Loin de se ralentir, le mouvement s’accélère.  Il gagne même les services et la Recherche-Développement. L’automobile ( PSA, Renault ), Sanofi, les sous-traitants automobiles sont ainsi sacrifiés.  Le tissu industriel en France se désagrège.

 

En 2011, des actionnaires gavés

En 2011 , en pleine crise, les actionnaires du CAC 40 ont perçu 37,4 milliards de dividendes  souvent dilapidés en spéculations douteuses.   Les salariés de Sanofi ont fait gagner 3,48 milliards aux actionnaires.  GDF-Suez a versé 3,38 milliards de dividendes. 

 

 L’État engraisse  le CAC 40
Des dizaines de milliards d’euros sont versés chaque année aux entreprises qui reçoivent davantage  qu’elles ne paient en impôts : aides de l’État , des Régions, allègements d’impôts et de cotisations sociales!  Exemple : Sanofi a reçu 540 millions d’euros au titre du crédit impôt recherche.  Certes toutes les entreprises n’appartiennent pas au CAC 40, mais beaucoup sont sous-traitantes des grandes entreprises capitalistes qui profitent de ces aides  en pressurant ces PME pour obtenir les plus bas prix. 

 

Conséquence : La Bourse capte l’essentiel des subventions distribuées par l’État.

 

Les patrons dégraissent et délocalisent

Ce sont principalement les industries de forte main d’œuvre,  peu qualifiée, qui délocalisent.  Ainsi les moins qualifiés sont davantage victimes du chômage.  Cela accroît les difficultés des plus démunis. Nos gouvernements successifs ont encouragé ces délocalisations, encore  accrues depuis l'entrée des ex-pays socialistes dans l’Union Européenne. 

 

 

L’un des arguments avancé est la conquête de nouveaux marchés. 

Faux !  Renault a délocalisé ses trois modèles les plus vendus en France  : Twingo, Mégane ( en totalité ) et Clio pour moitié …

 

Le patronat promettait des emplois qualifiés pour les pays industrialisés.  Mais la Chine, le Brésil, l’Inde produisent aujourd’hui des produits de haute technologie … Et les emplois hautement qualifiés sont aujourd’hui également délocalisés.  Ce sont désormais les secteurs de Recherche et Développement qui sont touchés chez PSA,  Renault, Sanofi …  Plus de la moitié des entreprises multinationales ont délocalisé une partie de leur secteur recherche en Chine, en Inde ou à Singapour …

 

Une autre logique pour mieux vivre en France : contrôler les entreprises

Le capitalisme est mortifère.  Le choix de la localisation ne doit donc pas dépendre du marché car il a des conséquences collectives. La production doit servir les besoins de la population et le développement social doit être pris en compte dans les décisions industrielles et économiques.

En outre les délocalisations précipitent des milliers de camions sur les routes et relocaliser permettrait de réduire les gaspillages énergétiques et la pollution.

Ce sont donc l’Etat, les députés, élus à la proportionnelle, après consultation de la population et des travailleurs, qui doivent décider.  Il faut arrêter de laisser l’UE et les patrons décider seuls.  Il faudra renationaliser: les banques, la SNCF, les grandes entreprises qui liquident l’industrie en France.  Des accords de coopération mutuellement avantageux, industriels, commerciaux pourraient alors être conclus avec d'autres pays et les spéculateurs   écartés des décisions.

 

Une logique sociale incompatible avec l’UE et les règles capitalistes mondiales

De telles mesures sont évidemment incompatibles avec les politiques européennes et les règles de l’OMC.  Un vrai gouvernement de gauche devrait pourtant prendre ces mesures pour sauver et relancer l’industrie, l’emploi dans notre pays.  Évidemment cela conduirait à demander la sortie de l’UE qui impose une politique aux profits des spéculateurs et des marchés financiers.

 

 

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 16:12

 

Hier, les États-majors politiques de droite comme de gauche prônaient l'Europe comme la panacée à tous nos maux.  Forte parce qu'unie, celle-ci devait nous garantir indépendance, la paix, la croissance et par là-même l'embellie sociale.

 

Aujourd'hui, la réalité dément douloureusement les promesses.  Avec l'UE nous avons rejoint l'OTAN dirigée par les USA.  Nous n’avons cessé d'être engagés militairement, du Kosovo à l’Afghanistan   en passant par l'Irak, la Libye et demain peut-être par la Syrie, sur tous les terrains où les intérêts de la finance internationale veulent changer les régimes, redessiner les frontières et asservir les peuples.  Avec l'UE et la monnaie unique, les prix montent, le chômage croît, les acquis sociaux sont laminés, les entreprises et les services publics sont bradés au privé.

 

Ils entendent guérir le mal par le mal !

De Mitterrand à Chirac, de Sarkozy à Hollande, par le jeu de l'alternance truquée à coups de médias, les mêmes fauteurs de crise prétendent enrayer celle-ci en guérissant le mal par le mal.  Ils réclament plus d'Europe et moins de souveraineté nationale.  Sourds aux malheurs des peuples qui manifestent, ils entendent placer les budgets nationaux sous l'autorité des technocrates de Bruxelles, de la BCE, du FMI.  C'est inacceptable !

 

Les Éléphants du PS trompent les électeurs de gauche

L’Europe a été voulue par les grands trusts industriels et financiers comme une arme capable de conquérir des marchés nouveaux, de déprécier la valeur du travail, de museler la voix des peuples et d'interdire à ceux-ci d'entreprendre des changements de société.  On ne peut donc prétendre à la fois être de gauche et pro-européen comme le font Hollande et son gouvernement socialiste en votant pour le TSCG, traité d’austérité et en nous imposant un abandon de plus de notre souveraineté nationale. Etre de gauche c'est vouloir privilégier le travail au détriment du capital.  C'est par conséquent s'opposer à l'UE, outil des capitalistes contre les travailleurs.  C’est voter “Non” au Traité budgétaire européen. C’est ce qu’attendent les électeurs de gauche.  La ministre Valérie Fourneyron et la majorité des députés socialistes de Seine-Maritime, dont Guillaume Bachelay ont voté pour.  Honte à eux et honneur aux 70 députés qui ont voté contre!


L'utopie transformiste ou l'impossible réorientation européenne

 

Le slogan «  Non à l'Europe capitaliste, Oui à l'Europe sociale » accrédite l'idée que les luttes unies des peuples européens peuvent humaniser l'UE.  C'est illusoire !  Par définition, le capitalisme ne peut être social.  Pour qu'elle devienne sociale l’Europe devrait changer de nature et accéder au socialisme ; ce qui n'est évidemment pas à l'ordre du jour de l'ensemble des pays européens.  Pour nécessaires qu'elles soient, les luttes sociales ne peuvent que tempérer les méfaits du capitalisme.  Et la meilleure manière d'impulser et de développer celles-ci au niveau européen c'est de commencer par les mener chez soi.  Si nous voulons créer les conditions d'un changement de société qui corresponde en France aux aspirations populaires, il nous faut dire résolument non à l'UE.

 


 


 

 

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 15:14

Aragon écrit ce poème peu après la défaite de 1940.  Il est d’une douloureuse actualité.

"Richard II quarante"

Ma patrie est comme une barque
Qu’abandonnèrent ses haleurs
Et je ressemble à ce monarque
Plus malheureux que le malheur
Qui restait roi de ses douleurs

Vivre n’est plus qu’un stratagème
Le vent sait mal sécher les pleurs
Il faut haïr tout ce que j’aime
Ce que je n’ai plus donnez-leur
Je reste roi de mes douleurs

Le coeur peut s’arrêter de battre
Le sang peut couler sans chaleur
Deux et deux ne fassent plus quatre
Au Pigeon-Vole des voleurs
Je reste roi de mes douleurs

Que le soleil meure ou renaisse
Le ciel a perdu ses couleurs
Tendre Paris de ma jeunesse
Adieu printemps du Quai-aux-Fleurs
Je reste roi de mes douleurs

Fuyez les bois et les fontaines
Taisez-vous oiseaux querelleurs
Vos chants sont mis en quarantaine
C’est le règne de l’oiseleur
Je reste roi de mes douleurs

Il est un temps pour la souffrance
Quand Jeanne vint à Vaucouleurs
Ah coupez en morceaux la France
Le jour avait cette pâleur
Je reste roi de mes douleurs

1941 ( Le Crève-Cœur, Gallimard)

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 21:58



Action Communiste Haute Normandie s’associe à la déclaration du Collectif communiste Polex que nous reprenons ci-dessous.  Aucune politique de gauche ne pourra se construire dans le cadre de l’UE et de sa monnaie, l’euro.  Dans l’immédiat il faut faire échec au TSCG.  Nous appelons à participer à la manifestation du 30 septembre et poursuivre la mobilisation contre le vote du traité budgétaire.



APPEL A LA MANIFESTATION DU 30 SEPTEMBRE



L'Union européenne et les dirigeants des Etats membres ont décidé de faire payer le prix fort aux peuples pour une crise dont ils ne sont pas responsables.

S'inscrivant sans réserve dans cette démarche, le gouvernement Hollande-Ayrault a décidé de faire ratifier par le Parlement le Traité intégral signé par Sarkozy et Merkel en refusant tout référendum comme l'avait fait Sarkozy pour le Traité de Lisbonne.

Après la forfaiture des dirigeants français et européens qui ont refusé  de respecter le NON du peuple français  au référendum de 2005, ce nouveau traité européen va au-delà des Traités de Maastricht et Lisbonne. Il impose de réduire fortement les crédits publics et sociaux, instaure une austérité durable- "mathématique" comme l'a dit Laurence Parisot-, prépare de nouvelles attaques contre les droits sociaux et l'accélération des mesures de libéralisation et de privatisation. De plus, il confie à la Commission européenne-non élue par les peuples- le contrôle des budgets nationaux en ne laissant aucune marge de manœuvre aux parlements nationaux.

Cette ingérence insupportable dans les affaires des Etats membres constitue un nouveau pas vers une Europe fédérale broyant la souveraineté nationale et populaire. C'est notre avenir démocratique qui est en jeu, celui de décider et de mettre en œuvre la politique décidée par le peuple français.

Pour résister à la dictature de la dette et de l'euro, empêcher ce nouveau saut vers plus d'intégration capitaliste européenne et permettre au peuple français d'exercer pleinement sa souveraineté,

NOUS APPELONS A PARTICIPER ACTIVEMENT A LA MANIFESTATION NATIONALE DU 30 SEPTEMBRE A PARIS (place de la Nation à 13h30) POUR FAIRE ECHEC AU TRAITE BUDGETAIRE EUROPEEN ET ENGAGER UN PROCESSUS DE SORTIE DE L'EURO ET DE L'UNION EUROPEENNE.

Collectif communiste Polex

Paris, le 24 septembre 2012

D’autres mouvements communistes ou progressistes, membres du PCf ou hors PCF, s’opposent au traité budgétaire.  Ils réclament la sortie de l’euro et de l’UE pour que le peuple français puisse recouvrer son indépendance et son pouvoir de décision.  De multiples appels vont dans ce sens.  Ce sont ceux du M’Pep, de Rouges Vifs Marseille et Ile de France, du PRCF, de l’URCF,  du Comité Valmy, de « Communistes », du réseau « Faire vivre le PCF », « Colère et espoir » ( Somme), Réveil communiste, la Gauche Communiste …

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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 17:34

 

Nous voici à 3 jours des élections.  Sur notre blog préféré, El Diablo, se multiplient les appels à voter Mélenchon.  Ils émanent de personnalités diverses, toutes honorables et vraiment communistes.

 

El Diablo veut utiliser un bulletin « Mélenchon » non « pas pour approuver tout son programme », mais pour «  miser sur une éventuelle dynamique populaire qu'un excellent score de ce candidat peut générer. »

 

Ou encore Jean Lévy ( çanempechepasnicolas):

« Quant à la mascarade électorale, elle est objectivement un moment de mobilisation. »  Et Jean Lévy constatant une  mobilisation électorale populaire en faveur de JL Mélenchon espère qu'elle puisse avoir des effets positifs sur la mobilisation sociale :« Et les luttes sociales en France, grâce au nouveau climat politique et à la confiance ainsi créée, n'en pourraient qu'être "boustées"... »

 

Le M'Pep ( Jacques Nikonoff )  affirme son opposition à certaines prises de position du candidat du Front de gauche : l'appel à l'intervention en Syrie, les illusions européistes et le refus de toute solution sortant du cadre européen, sortie de l'euro et des institutions européennes ... 

Il appelle néanmoins à voter Mélenchon en prenant acte de certaines avancées telles :

-   la « désobéissance européenne » prônée  par le M'Pep, reprise par Mélenchon

-   l'engagement d'organiser un référendum sur le «  traité de discipline budgétaire »,

-   la décision de ne pas participer à un gouvernement socialiste si F. Hollande était élu. 

Le M'Pep se bat pour que Mélenchon soit présent au deuxième tour et pour regagner l'électorat populaire.

 

Une élection antidémocratique

Personne ne l'ignore :  cette élection est dangereuse: trop de pouvoirs sont concentrés dans les mains d'un seul ou d'une seule, c'est le contraire de la démocratie.  Nous venons de le vivre pendant 5 ans. 

Or ni F.Hollande, ni M. Le Pen qui se prétend anti-système, ni Sarkozy bien sûr, ne veulent abandonner l'élection du président de la république au suffrage universel.  Ils tiennent à cette personnalisation du pouvoir, « ce lien direct du candidat ou de la candidate avec le peuple », ainsi que le rappelle M. Le Pen. 

Sur ce point nous sommes entièrement en accord avec Mélenchon : il faut en finir radicalement avec les institutions de la Vème République qui accentuent à chaque élection la bipolarisation de la vie politique française.  Rappelons à ce propos que les deux partis dominants, promoteurs du système capitaliste européen – l'UMP et le PS- sont encore davantage favorisés depuis le choix du quinquennat adopté conjointement par les socialistes et la droite, aidés par l'abstention du PCF, de Lutte Ouvrière et de la LCR.

Appeler à voter dans ce contexte serait laisser croire une fois de plus que cette élection, tant prisée des médias et des politologues, est démocratique et peut changer la vie.  Ces illusions ont fait trop de mal au mouvement populaire pour que nous retombions dans le piège. 

 

Pas de changement possible dans le cadre de l'Union Européenne

Appeler à voter pour JL Mélenchon serait également entretenir l'illusion que nous pourrions « changer la vie » et placer l' « Humain d'abord » dans une Union Européenne plus que jamais tournée vers une logique contraire : celle de la finance et du capitalisme.  Les fées penchées sur le berceau de cette Europe là n'étaient pas celles du progrès social mais celle du capitalisme occidental mondialisé.  Ses pères fondateurs étaient les têtes de pont du capitalisme américain.  Il s'agissait d'inscrire durablement le capitalisme dans la politique des pays européens pour contrer les peuples trop contestataires.   Et de porter la guerre froide contre le communisme sur le terrain économique.  Après plus de 60 ans, l'objectif est presque atteint.  Tout ce qui a été construit et conquis par les peuples est détruit : services publics, secteur nationalisé, indépendance nationale ....L'Union Européenne a asservi au capitalisme la presque totalité des Etats européens.  Chaque nouveau traité nous lie davantage à la logique des profits ( les « marchés » ) ...    L'Union Européenne nous imposera sa politique.  Sans élections, comme en Grèce, comme en Italie.  Si nous n'en sortons pas vite, nos vies y seront durablement soumises.

 

Un mouvement populaire

Mais contradictoirement, il se construit dans le cadre de cette élection un mouvement populaire comparable à celui qui s'est dressé pour voter «Non » en 2005. 

 

Nous avons participé, pour certains d'entre nous, aux débats qui se mènent sur Internet, aux « assemblées citoyennes », au meeting de Rouen …  Nous sommes attentifs à ce qui s'y dit.  Nous notons – comme le M'Pep ou le PRCF - que certaines de nos idées sont reprises  mais pas par tous les participants : pas de participation au gouvernement socialiste , souveraineté nationale et refus du traité sur la stabilité budgétaire, sortie des traités européens et décision de « désobéissance européenne » si nécessaire… mais elles sont encore loin d'être approuvées par le parti dominant du Front de gauche : le PCF.  Et pourtant nous sommes les premiers à regretter que le PCF ne soit plus capable de présenter un candidat communiste qui se batte sur une ligne de lutte de classe, contre l'Union Européenne et pour construire le socialisme en France, seule alternative pour sortir de la crise capitaliste.

 

Pendant  et après les élections la lutte continue

Les militants, les syndicalistes qui participent aux meetings y viennent prolonger leurs luttes.  Ils s'emparent de ces élections pour rappeler à ceux qui ont voulu les oublier qu'ils représentent une force importante.  C'est cela qui a contraint les deux principaux candidats à s'intéresser à cette classe ouvrière dont les élites avaient prédit la disparition.  Ce sont les batailles menées pendant la période électorale par les entreprises comme M'Réal ou Pétroplus qui ont contraint les médias et les candidats du PS et de l'UMP à parler des questions industrielles, du produire en France et de la réindustrialisation.

Nous n'appelons pas à boycotter ces élections et ses débats.  Nos lecteurs, nos sympathisants peuvent choisir sans que nous ayons à leur dicter quoique ce soit.  D'ailleurs ils l'ont déjà fait. 

Nous appelons simplement les salariés, chômeurs, retraités à ne pas voter les yeux fermés.

 

Sans attendre les élections suivantes. 

Gardons nos forces pour contraindre le futur président à écouter les revendications contre l'austérité, contre la politique européenne, contre les traités européens, contre l'absence de démocratie politique et sociale dans ce pays.   Plus les salariés, plus ceux qui luttent se font entendre, plus le futur président, quel qu'il soit,  devra en tenir compte.  Mais rien ne changera si le mouvement populaire ne hausse pas le niveau de ses mobilisations et de ses revendications dans les mois à venir.  Rien n'est acquis d'avance.  Les capitalistes et leurs soutiens n'ont pas d'états d'âme, eux.  Ils restent totalement unis sur leur seul objectif : accroître leur pouvoir sur les salariés et les peuples pour les exploiter encore davantage.  Ils ont pour cela deux outils : l'Union Européenne  et pour la France, les institutions anti-démocratiques de la Vème République.  C'est donc à cela qu'il faudra s'attaquer dès les lendemains des élections.  Il faudra aussi mener des luttes nouvelles contre les traités européens en cours de signature, contre l'intégration européenne et pour gagner sur la sauvegarde des services publics, la nationalisation des banques et la sortie de l'euro. Sans attendre les élections suivantes. 

 

ACTION COMMUNISTE

Le 19 AVRIL 2012

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 20:06

Le gouvernement grec mis en place par la « Troïka » - FMI (Fonds Monétaire international ), BCE (  Banque Centrale Européenne ), UE -  a accepté et fait voter un nouveau plan d’austérité draconien qui sera – selon les syndicats grecs-  « le tombeau de la société grecque ». La Grèce connaît déjà une récession de 6%, conséquence directe des mesures d’austérité déjà mises en œuvre.  La majorité des députés de la coalition au pouvoir, socialistes et droite, ont accédé aux exigences de la « Troïka ».

Les députés de Syriza (version grecque du Front de gauche ou Die Linke) et le KKE ( Parti Communiste grec) ont voté contre.  Tandis que Syriza rêve d’une Europe sociale dont n’ont jamais voulu les créateurs de l’Europe, les communistes grecs appellent à des élections anticipées mais préviennent : «  il ne peut y avoir d'issue dans les intérêts du peuple dans le cadre du système actuel »  ( c’est-à-dire l’Union Européenne) et appellent les peuples d’Europe à suivre la même voie qu’eux, « celle de la lutte pour les droits de la classe ouvrière et des couches populaires afin de mettre en échec et de renverser notre ennemi commun, la dictature des monopoles, de l'UE, des partis qui les servent » .

 

Comme les Grecs, les Portugais, les Espagnols… nombreux sont les Européens qui, malgré les pressions médiatiques et politiques exercées, rejettent, de fait, les décisions supranationales et dictatoriales de l’UE.  Mais les gestionnaires européens du capitalisme veulent imposer leur politique : en Italie, en Grèce, c’est Bruxelles qui a composé le gouvernement.  En France le non à la constitution européenne l’avait emporté largement.  Les députés de la majorité et une grande part des socialistes ont trahi ce vote et validé le traité de Lisbonne. Tout récemment les députés socialistes et écologistes européens ont voté la fameuse règle d’or européenne. Les socialistes français, élections prochaines obligent, se sont abstenus…  L’UE veut ainsi contrôler les politiques nationales.

 

Se battre contre l’austérité, cela doit commencer par le refus du MES en France (Mécanisme européen de stabilité qui ouvre la voie au traité Merkel-Sarkozy, la fameuse « règle d’or »).  Cette règle d’or budgétaire, inscrite dans les constitutions des Etats européens, permettrait aux institutions européennes de contrôler les politiques mises en œuvre dans chaque pays et d’imposer ce dont les peuples ne veulent pas : l’austérité et la casse des services publics.  Les députés viennent de voter ce MES.  La droite et le nouveau centre ont bien sûr voté pour.  Les députés communistes et écologistes ont voté contre.  Mais, alors que leurs députés européens l’avaient voté, 130 députés socialistes se sont abstenus, parmi lesquels P. Bourguignon, L. Fabius, F. Loncle, députés de l’Eure et de la Seine-Maritime et F.Hollande.  Seuls 20 ont voté contre.  C’est une véritable trahison car si les socialistes continuent sur cette voie au Sénat le 28 Février, le MES sera voté  ! ! ! Sans élus capables de résister à cela, sans élus capables de dire « Non » aux décisions européennes, la France s’enfoncera dans la crise.

 

Exigeons des candidats aux présidentielles, aux législatives la promesse de consulter par référendum ( car il s’agit d’un changement constitutionnel ) le peuple français sur cette « règle d’or », sur ce nouveau traité constitutionnel européen qui priverait les Français de leur pouvoir de décider.

Pourquoi donc aller voter si le Parlement français n’a plus de pouvoirs ?  Il n’y a pas de démocratie sans souveraineté populaire et nationale.  Ce sont ceux qui crient le plus fort « Démocratie ! Démocratie » sur la scène internationale qui la bradent dans leur propre pays !  Pour eux la démocratie n’a décidément rien à voir avec le pouvoir souverain du peuple.

 

La CES (Confédération Européenne des syndicats), qui avait appelé à approuver le traité constitutionnel européen, organise une journée d’action le 29 février, à la veille du Conseil européen «  pour dire que « trop c’est trop », les mesures d’austérité ne sont pas la seule réponse à la crise». Il est grand temps …

Emparons nous de cette initiative – sans illusion concernant la CES - pour dénoncer la politique européenne et ses ravages.

Faisons du 29 Février une journée de luttes contre les politiques européennes d’austérité et de régression sociale.  Solidairement, avec les Grecs, les Portugais, les Irlandais, les Espagnols  …, réclamons l’annulation des dettes, de toutes les dettes, dans chaque pays, et refusons la règle d’or de l’austérité ! Pas plus en France qu’en Grèce, les peuples ne doivent payer pour les capitalistes.

Seules les luttes coordonnées, rassemblées, peuvent contraindre le pouvoir européen et ses agents nationaux  au recul. 

A la veille des élections présidentielles et législatives, rappelons qu’il ne saurait y avoir d’alternative à la politique actuelle sans rupture avec la logique capitaliste mise en œuvre par l’UE et ses institutions.

Rupture, cela veut dire autre logique, nationalisations et réindustrialisations, coopérations internationales mutuellement avantageuses et non multinationales prédatrices, davantage de pouvoirs pour ceux qui travaillent et produisent, un Etat au service de tous, la santé et l’éducation prioritaires, des services publics rénovés et élargis. 

C’est la construction du socialisme qui est à l’ordre du jour, en France, en Grèce, au Portugal …

 

 

Action Communiste

Le 23 Février 2012

 

 

 

 

 

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 23:22
La crise que nous subissons est celle du capitalisme. Celle d’un système qui veut que les propriétaires privés des grands moyens de production et d’échange s’accaparent d’une part toujours plus grande des richesses produites au détriment de ceux qui les produisent. Mais ce système rencontre des limites à la fois économiques et politiques. Les richesses produites n’ont, en effet, de valeur marchande que si elles sont consommées. Quand le pouvoir d’achat baisse, les marchés se restreignent, la concurrence s’accroît et la course aux capitaux s’intensifie pour les grands groupes industriels et financiers qui se doivent d’être les plus compétitifs. Pour ces derniers, pas d’autre solution que de pressurer davantage les ressources populaires tout en évitant l’explosion sociale.

L’UE, instrument de domination du Capital

Les commis du capital à la tête de l’état sont donc sommés de liquider les acquis sociaux tout en se mettant à l’abri de la vindicte populaire en confiant de plus en plus en plus de pouvoirs aux technocrates de Bruxelles. C’est assez dire que l’Europe a été exclusivement conçue comme un moyen permettant à la fois aux capitalistes de renforcer leurs intérêts et de minimiser les capacités d’intervention populaire.

Reconquérir la souveraineté populaire et nationale

En conséquence sortir de l’Europe pour redonner à notre peuple sa souveraineté est la condition nécessaire au développement des luttes permettant de résister à la crise, d’arracher des réformes améliorant les conditions de vie et de travail et de se donner les moyens d’avancer vers un système de société de démocratie économique, politique et sociale mettant fin au système capitaliste. On ne peut évidemment pas attendre que les candidats de la droite déclarée ou masquée se fixent de tels objectifs. Par contre on est en droit de s’étonner de ce qu’aucun candidat prétendument ou sincèrement de gauche ne les ait inscrits à son programme.

Illusoire alternance

Nous savons d’expérience que l’alternance au pouvoir de la droite et de la gauche dominée par le P.S n’a fait qu’aggraver la crise. Nous n’avons rien à attendre de positif de ceux qui ont voulu l’Europe et qui ont oeuvré à sa  constitution. Nous avons tout à craindre de l’élection programmée par le capital et ses médias de Sarkozy et rien à espérer de celle de Hollande.

Pas de solution anti-capitaliste dans l’UE

Faut-il alors déserter les urnes ou plutôt se réfugier dans le vote en faveur d’un candidat anti-capitaliste ? Cette dernière possibilité serait tentante si on ne s’en tenait qu’aux réformes sociales et démocratiques proposées. Mais un programme  sans projet n’est pas de nature à enflammer les foules ; c’est comme un corps sans âme, une errance sans but. De plus, si séduisant soit - il, un programme n’a de valeur aux yeux des électeurs que s’il est applicable, ce qui n’est évidemment pas le cas. L’appartenance à l’Union européenne (à laquelle nul candidat anti-capitaliste n’entend renoncer) rend impossible tout changement s’opposant aux intérêts des marchés industriels et financiers. De plus, le système électoral en place et les médias à la solde du capital qui favorisent outrageusement la droite et le Parti Socialiste ne laissent aucune chance à une candidature progressiste.

Contraindre François Hollande à désobéir au Capital et à l’Union Européenne ?

Reste l’espoir affiché par certains militants d’un ralliement important de votes en faveur du front de gauche, susceptible de contraindre un «  François Hollande élu » à prendre en compte quelques mesures d’un programme plus progressiste. Un tel espoir paraît vain. Pour gagner des voix résolument à gauche, il faudrait que les partis soutenant les candidats
anti - capitalistes  aient le courage politique de dire qu’une majorité d’électeurs socialistes, sincèrement de gauche, est dupée par un état major du PS qui, sans jamais l’avouer, est profondément dévouée aux intérêts du grand capital.

Taire la vérité pour être élu

Hélas, cette vérité ne risque pas d’être prononcée ni par les partis composants le Front de Gauche, ni par les Verts qui pour s’assurer de leur élection ou leur réélection aux assemblées législatives, régionales, départementales et municipales, refusent de dire ces vérités qui les priveraient du soutien ou du désistement du PS, nécessaire à leur élection.

Des luttes unies contre le système capitaliste européen

Dans ces conditions, l’élection présidentielle dont les médias font une montagne, n’enfantera qu’une souris. Le changement auquel les Français aspirent, dans leur grande majorité, ne sera pas au rendez-vous des urnes. Il ne pourra être que le produit des luttes des salariés et de toutes les victimes de la crise. Pour que ces luttes aboutissent, il leur faudra être massives et unies sur des objectifs clairement anti- capitalistes.  Mais il ne suffit pas que l’indignation grandisse, que la résistance apparaisse comme une nécessité aux yeux d’un grand nombre de victimes pour créer la dynamique de rassemblement, l’enthousiasme populaire indispensables aux conquêtes démocratiques durables.

Pour que les travailleurs construisent eux-mêmes une société socialiste

Afin que des luttes combattives se développent, il faut qu’une majorité ait conscience qu’un changement de société est nécessaire et possible, qu’il faut en finir avec le système capitaliste qui porte en lui-même la crise, qu’il est par essence inhumain parce qu’il a pour fondement l’exploitation de l’homme par l’homme. Un principe inhumain ne peut avoir d’implications humainement acceptables sur le long terme ; Il n’est pas durablement aménageable. Il faut par conséquent gagner les consciences à l’idée que seul un système de société basé sur les nationalisations des moyens de production et d’échange est par principe humainement concevable et qu’il s’agit du socialisme. Certes, un principe sain peut donner lieu – et l’histoire récente en témoigne- à de mauvaises applications. Aussi, ne s’agit-il pas de se substituer au peuple pour camper dans le détail les contours d’une société nouvelle et les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir. Il est par contre indispensable de montrer qu’un socialisme voulu par le peuple et pour le peuple exigeant que la démocratie soit poussée jusqu’au bout, qu’un socialisme auto gestionnaire est le seul système de société envisageable afin que les richesses produites reviennent à ceux qui les produisent et que s’accroissent les libertés individuelles et collectives.

Un nouveau parti communiste

Vouloir que les luttes se renforcent, qu’elles s’opposent plus efficacement à la casse des acquis sociaux et politiques voulue par le grand patronat industriel et financier, vouloir que ces luttes acquièrent l’élan et la force nécessaires à la conquête de progrès dans tous les domaines nécessite que soient menée une intense bataille d’idées. Cette bataille de conviction ne peut être conduite que par un nouveau parti communiste fort d’un projet de société clairement énoncé, d’une stratégie populaire et non d’accords d’états majors de partis politiques et d’une organisation démocratique militant dans les entreprises et les quartiers, là où se trouvent majoritairement les victimes de la politique actuelle.

C’est à la construction d’un tel parti communiste que nous nous employons.

Michel Barrière
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